Sujet: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mer 21 Sep - 16:53
Lorsqu'il avait vu le numéro s'afficher sur l'écran de son téléphone portable la nuit de l'appel, Reed, bien que tiré d'un profond sommeil, avait tout d'abord sourit en se disant qu'il n'y avait qu'Emmy pour prendre de ses nouvelles à une heure aussi tardive, probablement parce qu'elle n'avait pas pris compte du décalage horaire entre sa France natale et son Amérique à lui. Puis il avait décroché et ce qu'elle lui avait annoncé après avoir pris de ses nouvelles lui avait donné l'impression d'être encore en plein rêve. Sur l'instant, il n'avait pas voulu croire qu'elle plaquait tout de sa vie en France pour venir s'installer, comme Rose avant elle, en Amérique et, plus précisément, dans ce trou perdu qu'était Arrowsic. Incrédule, il lui avait demandé de répéter plusieurs fois, si bien qu'elle s'était mise à rire et que l'entrain avec lequel elle discutait déjà de ses envies de nouvelle vie entourée de chevaux avait fini par le convaincre qu'il ne s'agissait pas d'une blague douteuse.
Aussi s'était-il spontanément proposé pour venir la chercher à l'aéroport le jour de son arrivée. Haut perché derrière le volant de son 4x4, il roulait 20 bons kilomètres / heure au dessus de la limite de vitesse autorisée pour s'assurer de ne pas être en retard tout en repensant silencieusement aux derniers moments qu'il avait passé en compagnie de l'ex avocate avant qu'elle ne retourne vivre dans le Sud et que lui ne rentre refaire sa vie en Amérique, faute d'avoir réussi à sauver celle confortable et enviable qu'il avait à Paris. A bien y réfléchir, il n'aurait pas su dire si le temps passé avec Emmy dans la capitale en prévision d'un procès éventuel avait été une bonne où une mauvaise chose. Certes, la conjoncture de l'époque avait été épouvantablement éprouvante, tant pour ses nerfs que pour ceux de la jeune femme qui avait - par on ne savait quel miracle d'ailleurs ... - réussi à le supporter dans cette épreuve noire de sa vie, aussi bien personnelle que professionnelle (puisque, de toute façon, Reed avait toujours été marié à son emploi et qu'un soucis avec celui-ci revenait à une crise conjugale dans la même foulée) ; mais il ne pouvait nier garder tout de même - et contre toute attente - de bons souvenirs en mémoire. Comme si, durant les longues heures qu'ils avaient passé à parler, s'expliquer et monter le dossier de Reed, Emmy avait réussi à anesthésier la douleur et la rage provoquées par l'incident au restaurant pour introduire dans le quotidien ténébreux du chef cuisinier en sursit quelques touches de couleur et de joie dont elle était la seule à avoir le secret. Consciemment ou pas, un infime sourire se dessinait sur son visage lorsque ses pensées déviaient vers la projection de leurs retrouvailles toutes proches, et c'était d'autant plus étonnant que Reed ne souriait déjà pas beaucoup avant le drame, mais quasiment plus depuis qu'il avait quitté Paris.
Après près d'une demi-heure de route pour se rendre à Phippsburg, il finit par arriver sur le parking de l'aéroport où il se gara avant de se rendre au terminal dont lui avait parlé la française. A force d'appuyer sur le champignon, il était arrivé avec plus de 15 minutes d'avance et s'accordant donc une autre séance de réminiscences avant que les passagers du vol d'Emmy ne fassent leur apparition. Adossé à un pilier qui lui permettrait d'être en première ligne lorsque les portes automatiques s'ouvriraient sur le flot de passagers fraichement débarqués, il croisa les bras et se souvint des heures passées en terrasse, à Perpignan, autour d'un café avec Rose, Balian et celle qu'il était présentement venu chercher à la sortie de l'avion. Étrange comme le quatuor qu'ils avaient formés à l’époque avec les Thompson, le temps de quelques jours de vacances dans le Sud, se reconstituait sans que rien n'ait été prévu pour ça, pensa-t-il. En effet, avec l'arrivée d'Emmy, la boucle se bouclait et les deux françaises de jadis redevenaient les deux blondes sympathiques que le binôme d'américains étaient contents d'avoir comme guides touristique. Sauf que la situation avait évolué depuis cet été là et qu'à présent, Rose et Balian étaient mari et femme, tandis que Reed avait tout perdu et qu'Emmy, elle, avait tout abandonné pour vivre ce qu'il avait compris comme étant un rêve d'enfant ... Silencieux, il ne parvenait pas à trancher sur le fait de savoir si cette décision de la jolie blonde était très courageuse ou juste très stupide. Finalement, il préféra reconnaître que c'était son aigreur de ne pas avoir eu le choix en terme de cessation d'activité professionnelle qui le rendait médisant et convint que si Emmy avait fait ce choix, c'est qu'il était forcément bon pour elle. Par ailleurs, il se sentait à la fois excité et ravi à l'idée de la revoir, deux signes qui démontraient que son arrivée était aussi une bonne chose pour lui, car il ne s'était plus senti aussi impatient depuis qu'il avait quitté la France.
Soudain, la voix de standardiste qui annonçait le numéro des vols le tira de ses réflexions intérieures et il releva les yeux juste assez vite pour apercevoir les premières personnes en provenance directe de New-York (ville d'escale pour les voyageurs français désirant se rendre au seul aéroport proche de Arrowsic, - soit très peu de monde visiblement, puisqu'il n'y avait qu'une cinquante de passagers dans le couloir qui menait au hall dans lequel il attendait ...). Curieux, il joua de sa grande taille pour juger la foule du regard et ne tarda pas à repérer la crinière blonde d'Emmy en milieu de peloton. Avec un sourire de biais, il attendit qu'elle s'approche pour écarter les bras et lui décocher une œillade complice. « Bienvenue dans le Maine, boucle d'or. Tu verras, il y fait un temps radieux toute l'année et les étrangers ne font absolument pas l'objet de toutes les attentions ni même de tous les commérages ... » Plaça-t-il alors avec ironie, même si sa gestuelle (qui consista à prendre Emmy dans ses bras pour l'accueillir plus chaleureusement) entrait en conflit parfait avec le mordant de ses sarcasmes ; preuve, quoiqu'on en dise, que son être à la fois désillusionné et méprisant n'avait rien de morose ou de blasé à l'idée de la revoir, bien au contraire. « Alors ? Bon voyage ? » Reprit-il, plus chaleureusement en s'écartant d'elle après leur accolade et en la déchargeant de ses valises qu'il entreprit de porter lui-même.
Dernière édition par Reed S. McKeenan le Jeu 22 Sep - 0:15, édité 3 fois
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mer 21 Sep - 18:00
Le dernier dossier était bouclé, ma carrière d’avocate prenait fin pendant un temps avec ce dernier procès que j’avais mené avec succès jusqu’au bout. Mon client qui était pourtant accusé de meurtre avait pu s’en sortir avec une petite peine de prison, j’avais fait mon travail en prouvant qu’il n’avait pas prémédité ce meurtre, néanmoins j’étais tout de même un peu à cran, pressée de quitter Paris parce que le regard de ce mec me glaçait le sang. Il ne voulait rien avoir et s’était mission impossible. Maintenant qui me disait qu’il n’allait pas me retrouver et me planter comme la femme qui était morte sous ses coups ? Rien que d’imaginer cela et je me sentais encore plus motivée à donner ma démission. Ma décision était murement réfléchie, depuis quelques semaines j’éprouvais un certain manque. Ma meilleure amie n’était plus là, mes amis non plus. En réalité j’étais la seule qui était restée alors que tous les gens autour de moi prenaient les voiles pour partir à différentes distances de moi.
Le centre équestre qui était à vendre m’avait convaincue de venir à Arrowsic, j’avais donc fait l’acquisition de ce bien qui me couterait une certaine somme avant que je puisse l’ouvrir au public, tant pis j’avais pas mal d’argent que j’avais mis de côté ces dernières années, de quoi vivre quelques belles années si j’avais dû me retrouver au chômage. Mes cartons avaient été transférés la veille, lorsque j’aurais mis les pieds dans cette belle petite ville je n’aurais donc besoin que de m’installer. Une bonne nouvelle étant donner que je n’étais pas fan du rangement. Les déménageurs avait fait la plus grosse partie pour moi, je n’avais plus qu’a m’occuper de déballer mes cartons qui contenaient mes effets. Les meubles, la télé, l’ordinateur… Tout était déjà en place. Il ne manquait plus que moi maintenant.
Cette nuit avait été très courte, mon vol commençait à neuf heures et j’avais très envie de passer un petit coup de téléphone à Reed. Pourquoi lui et pas Rose ? Je ne saurais répondre, tout ce que je pouvais dire c’est que je voulais qu’il soit à l’aéroport lorsque j’arriverais. Depuis que Bailan et lui étaient repartis en Amérique j’éprouvais comme un vide, j’avais fait ami ami avec le jeune homme même si j’avais aussi eu la responsabilité de le représenter durant un long procès. J’avais pu supporter le mauvais caractère qu’il avait, comme d’habitude en réalité. Une fille qui ne cherche que le positif ce n’est pas magnifique ? Tout le monde pense que ça n’existe pas et pourtant… Je suis bel et bien là. Enfin bref ! Tout ça pour dire que je m’étais levée deux bonnes heures avant le départ, il était quelque chose comme sept heures, peut-être à peine moins. Dès le réveil le soleil venait me mettre de bonne humeur, j’étais souriante et prête pour entamer une nouvelle vie. Me dirigeant dans la salle de bain de la chambre d’hôtel que j’avais payé pour cette dernière nuit j’enlevais ma petite culotte et mon soutien gorge avançant lentement vers l’eau, froide au départ mais un peu plus chaude après quelques minutes. J’y restais une bonne dizaine de minutes en ressortant tranquillement pour choisir des vêtements propres. J’optais pour un simple combishort blanc sans bretelles. J’accompagnais ce combi d’une paire de chaussures à talons d’une dizaine de centimètres de quoi montrer aux gens que je pouvais aussi être grande parfois, je n’avais pas eu des parents qui faisaient plus d’un mètre quatre-vingt je me retrouvais donc à mesurer à peu prêt un mètre soixante deux… Pas bien grand je vous l’accorde.
Une fois prête je m’accordais un petit déjeuner un peu bas de gamme, je n’avais pas faim. Je ne déjeunais que très rarement, surtout lorsqu’il était aussitôt, j’avais par contre une petite barre de céréales dans mon sac pour plus tard dans la matinée. Maintenant il ne me restait qu’à prendre mon portable, composer le numéro de Reed et attendre qu’il réponde. C’est seulement lorsqu’il répondait que je me rappelais qu’il y avait un certain décalage horaire entre les Etats-Unis et la France. Mais il était de bonne humeur, je me mettais donc à sourire, rigoler comme une dinde à chaque fois qu’il disait un truc drôle, tout pour bien commencer une journée. Je lui annonçais que je débarquais à Arrowsic, si jusqu’à maintenant il avait pu vivre tranquillement aujourd’hui ce n’était plus le cas. Une chieuse débarquait et je comptais bien profiter de lui un maximum. Le rendez-vous était donné, il savait à quel heure j’arrivais, cette fois-ci je connaissais l’heure américaine, il ne serait donc ni en avance ni en retard sur mon heure à moi.
Je raccrochais tranquillement saisissant ma valise au vol, il était maintenant l’heure de prendre l’avion, l’aéroport était à quelques mètres d’ici, je pouvais même entendre les avions qui se posaient ou décollaient, un bruit qui, au départ me dérangeait, mais j’avais maintenant l’habitude. Attendant dans la file j’entendais une femme qui annonçait au micro que mon vol n’allait plus tarder à partir, je m’avançais plus donnant mon billet. C’est parti pour au moins cinq heures de vol.
Après une petite halte à New-York j’apercevais enfin Arrowsic, certes la ville était beaucoup moins grande que Paris, mais j’allais apprécier la vie ici. Plus besoin de se lever vingt minutes plus tôt pour éviter les embouteillages et les galères du quotidien des parisiens. Non, ici j’allais peut-être juste être victime des potins des vieilles folles du coin, étant une petite commère à mes heures ça ne me dérangeait pas du tout. Je sortais de l’avion suivant les autres passagers pour sortir de l’aéroport. Je marchais très lentement cherchant du regard Reed, pas besoin d’aller trop loin, je reconnaissais sa gueule d’ange. Un grand sourire se dessinait sur mon visage malgré moi, j’étais heureuse de le revoir. Il écartait les bras je ne me faisais donc pas prier pour lui sauter dessus, me blottissant contre lui. « Bienvenue dans le Maine, boucle d'or. Tu verras, il y fait un temps radieux toute l'année et les étrangers ne font absolument pas l'objet de toutes les attentions ni même de tous les commérages ... » Je me mettais à rire, boucle d’or, le surnom qu’il utilisait tout le temps lorsqu’il était en France pour me désigner, il y avait de l’ironie dans ses paroles. « Merci, bad boy… En tout cas il fait plus beau qu’à Paris… Il y faisait un temps de merde. J’ai hâte de rencontrer les vieilles concierges du coin. » Je lui tirais la langue reculant pour le libérer de ce câlin que j’étais en train de lui faire depuis une bonne minute. J’insinuais que j’étais prête à rencontrer les commères, je n’avais même pas peur d’elles. « Alors ? Bon voyage ? » Il me prenait ma valise, je la lui donnais contente qu’il se comporte comme un gentleman. J’aimais lorsqu’il se comportait comme ça, même si je craquais comme toutes les filles lorsqu’il laissait son côté bad boy prendre le contrôle. « Un peu long, mais oui s’était sympa… Et toi ? T’es prêt à m’avoir sur le dos tous les jours ? »
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mer 21 Sep - 23:03
C'est vrai qu'en ayant vécu ces derniers temps à Paris, Emmy se sentirait moins dépaysée par le climat du Maine que si elle y était arrivée directement depuis Perpignan, sa ville natale, pensa-t-il, tandis qu'elle semblait ne pas se laisser impressionner par la menace des commérages ; comportement dans lequel il reconnut parfaitement l'avocate confiante et téméraire qu'elle avait été lorsqu'elle lui était venue en aide.
Sans plus attendre et tandis qu'elle lui faisait part de son impression sur le voyage tout en lui promettant, implicitement, de l'emmerder tous les jours maintenant que la distance kilométrique n'était plus un frein à son potentiel de chieuse en puissance, Reed passa la main qui ne tenait pas la valise dans le dos d'Emmy pour l'inciter à le suivre et à s'écarter du flot de passagers qui bavardaient gaîment et rendaient le hall bruyant. « Tous les jours ? » Reprit-il, amusé, alors que leurs pas les menaient un peu à l'écart. « Tu te lasseras plus vite que moi ... » Ça, il n'en était pas certain compte tenu du fait qu'elle était probablement la blonde la plus coriace qu'il ait jamais fréquenté, mais il se connaissait assez pour savoir qu'arriverait fatalement le jour de trop où elle le prendrait au pied du lit, mal luné (et donc particulièrement désagréable), ce qui rééquilibrait la balance en terme de probabilités d'abandon par KO émotionnel ; le fait étant que rares étaient ceux qui s'obstinaient quoiqu'il arrive à lui parler quand il n'en avait absolument pas envie. Là, il se rendit compte de ce qu'il était en train de faire, à savoir de se projeter dans l'avenir avec Emmy en tâchant de deviner lequel décevrait ou blesserait l'autre en premier, ce qui - hormis d'être la preuve de son incapacité à imaginer un futur heureux en compagnie de qui que ce soit - restait tout de même un signe inquiétant de changements imminents ... Après tout, depuis quand s'était-il remis à faire des projets d'avenir ? Quand bien même ces derniers n'étaient pas gais, cela ne l'empêcha pas d'être tracassé par le cheminement et les raccourcis que son propre esprit avait emprunté sans son consentement pour s'imaginer qu'il y aurait bel et bien un lendemain, un surlendemain, et encore beaucoup d'autres jours après passés en compagnie de la jeune femme. Un bref instant, une ombre sembla assombrir son regard, puis il relégua au second plan cet détail dérangeant pour mieux stopper leur avancée, se tourner vers Emmy et lui sourire comme il se devait un jour de nouveau départ dans une nouvelle vie.
« Café ? Thé ? Jus de fruit ? Tu veux boire quelque chose ici avant de prendre la route où bien on rentre directement chez moi faire l'amour comme des bêtes pour célébrer ce tournant dans ta vie de jeune femme raisonnable qui décide de tout claquer pour aller brosser des poneys en Amérique du Nord ? » Lança-t-il, le plus naturellement du monde, renouant par la même occasion avec l'humour douteux et passablement à côté de la plaque qu'elle lui avait appris à pratiquer à Paris, durant ces heures sombres qui le plongeaient dans une déprime noire et qui seul un humour aussi décapant avait su rendre un peu moins ténébreuses.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Jeu 22 Sep - 21:58
Depuis quelques semaines on ne pouvait plus dire que le temps était beau, nous avions déjà eu un été carrément pourri et maintenant, le temps changeait rapidement, il pouvait faire beau à huit heures et pleuvoir à dix heures. Aujourd’hui le soleil était présent à Arrowsic, j’étais plutôt satisfaite parce qu’arriver lorsqu’il fait un temps de merde ce n’était pas trop motivant. Au moins nous allions pouvoir faire le tour de la ville, il allait pouvoir me présenter les boutiques qui feraient mon bonheur et tous les tuyaux pour que je puisse me repérer rapidement ici.
L’aéroport était plutôt grand, je suivais les autres passagers et mon camarade traversant toutes les lignes de sièges où patientaient tranquillement une bonne dizaine de passagers, je jetais un œil sur certains d’entre eux restant néanmoins très attentive à Reed, il passait sa main dans mon dos me causant un petit frisson qui parcourait tout mon corps. Nous prenions une route différente et j’étais bien contente qu’il prenne cette initiative, la poufiasse qui parlait depuis que j’étais arrivée à quelques mètres de moi commençait sérieusement à m’agacer, ne voulant pas faire mauvaise impression dès le début à tout les gens qui étaient présent dans cet endroit je tentais de me contenir… Pour un temps en tout cas. « Tous les jours ? » Il me souriait amusé, je passais ma main contre son bras musclé, il était vraiment bien foutu, je n’aurais pas aimé recevoir un coup de poing de sa part… Je crois bien que je serais même restée sur le carreau si s’était arrivé. « Tu commences à regretter de vivre au même endroit que moi hein ! » Lui disais-je très amusée. « Tu te lasseras plus vite que moi ... » Il est vrai que le jeune homme n’était pas facile à vivre au quotidien, au contraire je me plaisais à dire qu’il prenait un malin plaisir à emmerder tous les gens qui vivaient autour de lui. Mais qu’il se rassure, je n’étais pas comme tout le monde. « Je suis coriace… Tu abandonneras avant que j’ai dévoilé ma dernière carte. » Une métaphore bien sur pour qu’il comprenne que je n’allais pas renoncer sous prétexte qu’il était de mauvaise humeur. J’avais trop envie de l’embêter pour faire ça. Un petit silence s’installait le temps pour moi d’atteindre la porte de sortie, nous allions en direction d’un café, bonne idée j’avais la gorge un peu sèche.
La terrasse serait parfaite, j’aimais prendre l’air et aujourd’hui il faisait chaud, pourquoi aller s’enfermer alors que le soleil était si rare ? Je m’asseyais sur une chaise déposant mon petit sac à main dans lequel on retrouvait pas mal de bordel et pas grand-chose d’utile. « Café ? Thé ? Jus de fruit ? Tu veux boire quelque chose ici avant de prendre la route où bien on rentre directement chez moi faire l'amour comme des bêtes pour célébrer ce tournant dans ta vie de jeune femme raisonnable qui décide de tout claquer pour aller brosser des poneys en Amérique du Nord ? » J’explosais de rire, j’aimais bien cet humour… Il faut dire que s’était un peu grâce à moi s’il parlait comme ça. Lorsqu’il avait été dans la merde j’avais souvent utilisé cet humour très naturel et j’avais pu le voir sourire. Tentant de rester sérieuse quelques minutes je passais lentement ma main contre la sienne, la caressant d’une manière sensuelle. « On prend ta voiture ? » Je le fixais voulant voir sa réaction avant d’exploser de rire. Je me surprenais à imaginer cette scène dans ma tête, il était très attirant, je pourrais même dire que j’étais comme une minette, il m’arrivait parfois de baver juste parce qu’il disait quelque chose qui me plaisait et pourtant rien n’était gagné, je me surprenais à avoir des idées pas très catholiques lorsque je pensais à lui.
Mon téléphone venait briser ce moment, mes joues devenaient presque rouges parce que j’étais gênée de ressentir ça pour lui. Il vibrait fortement dans ma poche, je le saisissais rapidement décrochant par la même occasion. A l’autre bout du téléphone la compagnie qui était censée tout monter dans ma nouvelle maison, très rapidement mon grand sourire se détériorait, une fois le téléphone raccroché je tournais la tête pour observer Reed retrouvant tout de suite le sourire. Je voyais le bon côté des choses quand je le pouvais. « Tu connais un hôtel pas trop nul ? Je viens d’apprendre que ma maison n’est pas prête. »
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Jeu 22 Sep - 23:35
Confortablement calé contre le dossier de sa chaise, les mains sur la table et le regard pétillant d'un éclat nouveau, Reed sourît tout en écoutant de l'éclat de rire d'Emmy. A part au lycée depuis les cuisines duquel il entendait parfois les enfants rire et bavarder autour des repas qu'il leur préparait, il n'avait pas souvent l'occasion d'entendre ce genre de manifestations positives (qui, par ailleurs, l'agaçaient généralement plus qu'elles ne lui donnaient envie de se détendre et de profiter de la vague bienveillante qu'elles dégageaient ...). Solitaire, renfermé, indubitablement réticent à tout contact humain prolongé depuis qu'il avait quitté Paris et rongé par son propre caractère d'une noirceur toujours plus inquiétante avec le temps, il n'avait plus l'habitude du bonheur et le moins que l'on pouvait dire c'est que le contraste entre " l'avec " et le " sans " Emmy était saisissant. Catapulté d'un monde glacial et morose à un monde rempli de bonne humeur et d'humour, il se sentait presque déstabilisé par cette déferlante d'euphorie et retrouvait avec hésitation les bases de la relation complexe qui s'était installées entre eux avant qu'il ne s'exile à Arrowsic.
« On prend ta voiture ? » Recentré sur la conversation par l'arrivée de la main d'Emmy au dessus de la sienne, Reed lui décocha une œillade aguicheuse agrémentée d'un jeu de sourcils qui se voulait séducteur avant que le second degré ne reprenne le dessus et qu'il ne se mette à rire en même temps qu'elle, à la fois moqueur vis à vis de lui-même et se sentant agréablement léger, comme détendu pour la première fois depuis de longs mois. Ce qu'il y avait de bien avec Emmy, pensa-t-il durant les quelques secondes de calme qui suivirent leurs ricanements, c'était que sa spontanéité et son aisance naturelles ne lui laissaient que très rarement le temps de réfléchir et de casser l'ambiance en voyant tout en noir là où, elle, comme une évidence, ne voyait que le blanc en chaque chose. Et même si, parfois, cette aptitude pouvait s'avérer exaspérante, il n'en restait pas moins que c'était grâce à elle qu'ils parvenaient à s'entendre malgré leurs caractères très différents. Comme une passerelle permettant de temporiser les aigreurs de l'un et les coups de folie de l'autre, cette aptitude était en soit la clé de voûte de leur relation. Parfois, elle lui faisait peur. Et, d'autres fois, comme cette fois-là par exemple, il était ravi de n'avoir qu'à se laisser porter sans résistance aucune et sans avoir à justifier quoique ce soit. Emmy avait travaillé dur pour obtenir sa confiance, mais le fait qu'elle ait réussi à la décrocher lui permettait à présent d'avoir l'infime privilège de connaître la facette la plus fréquentable et la plus agréable de Reed. Une facette insoupçonnée qui le transformait en homme souriant et joueur quand on savait comment s'y prendre pour stimuler la petite part de lui qui avait survécu à son tempérament colérique, susceptible et rancunier. Cette petite part, très bien caché derrière les remparts de sa personnalité dure, insensible et sévère, très peu de personnes avaient su mettre le doigt dessus. C'était d'ailleurs en ça que la capacité d'Emmy à stimuler cette part de lui était effrayante, parfois.
Il en était là de ses réflexions internes quand le téléphone de la française interrompit la scène. Gardant le silence pour ne pas la déconcentrer, il profita qu'elle soit occupée à l'autre bout du fil pour faire signe au serveur le plus proche qui marchait vers eux lorsqu'elle raccrocha et lui demanda s'il connaissait un le nom d'un hôtel capable de l'héberger, faute de maison prête en temps et en heure. L'arrivée du serveur retarda sa réponse et il commanda deux cafés à l'employé avant d'enfin se tourner vers Emmy pour reprendre le dialogue : « Un hôtel pas trop nul ? Tu plaisantes j'espère ! Quand on sait l'ennui mortel dont souffrent les trois quarts de la population à l'entour, je soupçonne chaque hôtel des environs d'être une maison de passes en puissance ! Arrowsic, ou le joyau caché de la luxure moderne … Je ne vois que ça comme hypothèse pour expliquer que personne ne se soit encore donné la mort faute d'occupation. Et tu voudrais que je t'abandonne aux griffes de proxénètes éventuels ? Je peux pas faire ça à une blonde d'un mètre cinquante, ça serait cruel … » Divagua-t-il en créant toute cette histoire abracadabrante d'hôtels de passes et de risques encourus pour mieux justifier ça proposition que allait suivre. « Non, moi je pense que le mieux serait encore que tu passes la nuit chez moi, qui ai peut-être les mains un peu trop baladeuses, certes, mais qui ne suis certainement pas proxénète ... » Lâcha-t-il alors avec désinvolture tout en regardant ailleurs pour se donner l'air de ne pas y toucher. Puis, reportant soudain son regard sur Emmy, il enchaîna sur une dernière réplique humoristiquement scabreuse, histoire de la faire une fois de plus, probablement : « Alors, le viol ou la prostitution, poupée ? Il faut choisir ! Je t'avais dis qu'Arrowsic était un coin sympa pour les étrangères sans défense. »
A cet instant, le serveur revint avec leurs commandes et, n'ayant capté que la fin de la tirade de Reed, sembla choqué de l'entendre qualifier le coin de la sorte. Dans un silence pincé, il déposa les consommations sur la table et arrêta son regard sur Emmy comme s'il plaignait cette dernière d'avoir à partager une consommation en terrasse avec un type qu'il considérait de toute évidence comme passablement dérangé, voire même hypothétiquement dangereux compte tenu de ses propos crus et radicaux. McKeenan, quant à lui, ne se formalisa pas de l'attitude de l'employer. De un parce qu'il n'avait que faire de l'avis du spécimen, de deux parce qu'il faisait confiance à Emmy pour prendre cette discussion pour ce qu'elle était, à savoir une boutade, une blague, une façon pour lui de la taquiner un peu en prévision de toutes ces fois où elle ne manquerait pas de lui rendre la pareille dans les jours à venir ...
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Sam 24 Sep - 11:32
J’étais agréablement surprise en ce milieu d’après-midi, je n’avais pas eu l’habitude pendant les quelques semaines que j’avais eu à partager avec le jeune homme de le voir souriant, rire et tout les trucs comme ça. J’avais eu l’habitude de le voir vénère, de mauvaise humeur et il n’avait jamais réellement sourit comme aujourd’hui. Et pourtant, son sourire était très joli, il était même très sexy lorsqu’il me faisait des sourires comme ça. Zut, il n’avait été qu’un client, un ami pendant la durée de son voyage en France et j’étais en train de me rendre compte qu’il était un homme fortement attirant. Je me mordillais la lèvre inférieur, il s’était amélioré niveau humour puisqu’il rentrait dans mon jeu à coup d’œillades et autres petits tours. Je n’ajoutais rien rigolant chaleureusement, le serveur ramenait ses fesses avec nos deux cafés, je le remerciais en lui fournissant un petit pourboire, en plus d’être gentille j’avais le cœur sur la main. Je trouvais ça primordial de donner des pourboires parce que les gens ne travaillaient pas dans de bonnes conditions et rien qu’un petit dollar suffisait pour leur réchauffer le cœur. Une philosophie particulière je l’admets, mais je n’ai jamais dit que j’étais simple.
Alors que je m’apprêtais à sortir une nouvelle boutade mon téléphone se réveilla, il vibrait. La compagnie qui assurait le transport et l’aménagement de ma belle maison me signalait par le biais de cet appel qu’ils avaient eu un petit souci et que la maison n’était pas prête, j’étais donc à la rue ce soir. Malgré cette annonce qui avait le don de me mettre en rogne je restais agréable avec l’homme qui était derrière ce téléphone, je comprenais qu’il pouvait parfois y avoir des problèmes, j’avais parfois eu des problèmes avec mes clients j’étais donc la mieux placée pour comprendre qu’il était en retard. J’hochais donc la tête lui demandant si elle serait prête demain, il me répondait que oui. Une bonne nouvelle, je n’avais donc qu’une nuit à passer dans un hôtel. Mais dans quel hôtel ? Depuis l’aéroport je n’en avais pas vu un seul, je me permettais de demander à Reed s’il connaissait une bonne adresse pour moi. « Un hôtel pas trop nul ? Tu plaisantes j'espère ! Quand on sait l'ennui mortel dont souffrent les trois quarts de la population à l'entour, je soupçonne chaque hôtel des environs d'être une maison de passes en puissance ! Arrowsic, ou le joyau caché de la luxure moderne … Je ne vois que ça comme hypothèse pour expliquer que personne ne se soit encore donné la mort faute d'occupation. Et tu voudrais que je t'abandonne aux griffes de proxénètes éventuels ? Je peux pas faire ça à une blonde d'un mètre cinquante, ça serait cruel … » Je l’écoutais attentivement et comme une niaise que j’étais je me retrouvais à frissonner en imaginant la situation dans tous les hôtels du coin. Je ne souhaitais pas tomber sur un de ces proxénètes, en réalité j’avais presque envie d’aller vivre le plus loin possible d’un hôtel maintenant. Un petit sourire se dessinait à présent sur mon visage, je me rendais compte qu’il était peut-être juste en train de me raconter une histoire. J’allais attendre de connaitre la suite. « Non, moi je pense que le mieux serait encore que tu passes la nuit chez moi, qui ai peut-être les mains un peu trop baladeuses, certes, mais qui ne suis certainement pas proxénète ... » Avalant une petite gorgée de mon café je ne pu m’empêcher d’avoir un très grand sourire sur le visage, bizarrement moi qui n’avait pas l’habitude d’accepter de tels propositions je n’étais pas contre. Je gardais un visage indécis rigolant lorsqu’il faisait l’innocent, hors il n’avait pas une tête de saint et heureusement d’ailleurs. « J’arriverais presque à croire que tu es prude, mais hélas je n’arrive pas à me faire à cette idée… En tout cas si c’est le cas c’est très triste. » Lançais-je avec un petit sourire en coin, est-ce que j’essayais de le draguer ? Peut-être inconsciemment en tout cas.
« Alors, le viol ou la prostitution, poupée ? Il faut choisir ! Je t'avais dis qu'Arrowsic était un coin sympa pour les étrangères sans défense. » A ce moment, le serveur que j’avais envoyé chercher deux coca light revint vers nous, il avait l’air très choqué par ce que venait de dire Reed. Il tournait la tête dans ma direction me plaignant du regard, amusée je lui adressais le même regard, comme si je n’étais pas contente d’être avec lui. Une fois le dos tourné j’explosais de rire plongeant mon regard dans celui de Reed, tentant de le déstabiliser. « Après d’houleuses réflexions je pense que je vais opter pour le viol… C’est disons… Plus agréable dans un certain sens. » Je jetais un coup d’œil rapide à ma montre, il fallait peut-être que l’on bouge un peu non ? Pourquoi ne pas aller chercher un fast food histoire d’acheter à manger pour chez lui ? Oui les minutes passaient et il suffisait que je tombe sur une boutique de fringues pour que je nous mette en retard. Je payais l’adition pour le remercier de me loger cette nuit. « Mais avant de me faire violer… Même s’il faudrait pour cela que je ne sois pas consentante nous allons aller trouver de quoi manger ce soir ! » Je lui souriais, me levant mon sac à main tombait par la même occasion, je me baissais avec grâce lui laissant une belle vue sur mon beau petit cul que j’entretenais trois fois par semaine dans une salle de sport.
Le serveur était reparti vaquer à ses occupations (nombreuses étant donner l'affluence permanente dans ce café de l'aéroport ...), Emmy s'était mise à rire, il faisait beau et Reed souriait. La scène avait quelque chose d'irréaliste. Qui aurait pu croire, 24 heures auparavant, qu'une françaises ferait son entrée dans l'univers Arrowsicien, que le temps pourri laisserait place à un soleil téméraire et que le chef McKeenan, connu de tous pour son caractère épouvantable, serait pris en flagrant délit de rires et de blagues douteuses ? Personne, assurément personne. Pourtant, lorsque la française reprit sur un « après d’houleuses réflexions je pense que je vais opter pour le viol… C’est disons… Plus agréable dans un certain sens. » c'est bel et bien par un énième sourire qu'il répondit. Pour une personne qui n'aimait ni les conventions, ni les règles imposées, ni quoique ce soit qui n'apporte aucun piquant à l'existence déjà morne qu'il menait depuis près d'un an, les insinuations d'Emmy - qu'elles fussent sérieuses ou pas, cela restait pour le moment sans importance - était un véritable régal. En effet, s'il était rare de voir Reed se plier à un jeu quelconque, celui de la séduction plus ou moins bidon restait assurément celui qui remportait le plus de succès à ses yeux. D'autant plus qu'il y avait ici une notion d'amitié qui rendait chaque pique, chaque vanne et chaque regard tendancieux à la fois ridicule et ambiguë ; l'idéal pour ne pas savoir ce que l'autre pensait réellement, l'idéal donc pour rester en éveil constant, ne pas s'ennuyer et, surtout, se prendre tellement au jeu que toute autre préoccupation s'en trouvait occultée. Ne penser à rien d'autre qu'à l'amusement de se chercher des poux l'un l'autre sous un soleil providentiel, voilà qui lui convenait parfaitement.
« Mais avant de me faire violer … Même s’il faudrait pour cela que je ne sois pas consentante nous allons aller trouver de quoi manger ce soir ! » « C'est ça, prenons des force avant de ... » Commença-t-il, avant de se faire couper dans sa répartie par la vision en gros plan du fessier Woodsien, assez saisissante pour lui faire perdre le fil de ce qu'il était en train de dire. Après un moment d'observation, il finit cependant par se reprendre et fit teinter les clefs de son 4x4 comme pour sonner la fin de ce round gagné haut la main par les courbes féminines de son acolyte. « J'en reviens pas que tu m'allumes en public comme ça ! » Reprit-il, rieur, une fois qu'elle se fut relevée, apparemment fier du résultat obtenu par sa bassesse. « Méfies-toi, jeune fille ! Après plusieurs verres de vin ce comportement risque de t'apporter des bricoles ... » Et il n'avait aucun mal à s'imaginer, un peu ivre après un bon repas pour célébrer l'arrivée d'Emmy en ville, ayant bien du mal à résister à la tentation si par malheur elle adoptait encore ce genre d'attitude une fois qu'ils seraient arrivés à destination. Une destination qu'ils ne rejoindraient d'ailleurs jamais s'ils ne reprenaient pas la route, pensa-t-il ; ce qui l'incita à ouvrir le chemin - valise de la belle en main - pour retourner vers le parking où attendait son véhicule.
Il était occupé à charger le bagage dans le coffre quand les intentions énoncées par son amie lui revinrent à l'esprit, c'est pourquoi, lorsqu'il vint se placer derrière le volant tandis qu'elle était déjà sur le siège passager, il se tourna vers elle pour lui dire : « Pas de mission courses aujourd'hui. T'as l'air d'oublier que la cuisine c'est toute ma vie ... Mes placards regorgent d'ingrédients qui ont de quoi te faire prendre du poids et mes petits plats vont t'obliger à arrêter d’exhiber ton joli petit cul dès que l'occasion se présente. » Sur cette perspective de festin calorique et consistant, il mit le contact et entreprit la manœuvre qui leur permettrait de s'extraire du parking pour prendre la route.
Peut-être que cette nouvelle que j’avais apprise allait m’être favorable, je me disais que cette soirée qui s’annonçait allait être ennuyante et que j’allais m’ennuyer dans un hôtel complètement nul, mais non… Il m’avait fait une proposition que je ne m’étais pas gênée à accepter, passer une soirée avec lui était une bonne chose, l’occasion pour moi de profiter encore un peu plus de lui-même si le risque d’éprouver un désir nouveau pouvait se faire ressentir dans les jours à venir. J’étais surprise lorsque je lui dis que je préférais le viol au proxénétisme qu’il continue à sourire, peut-être qu’il appréciait ce petit jeu tout autant, voir plus que moi en réalité. Affaire à suivre, je me contentais de sourire comme une niaise terminant ma consommation. Nous pouvions partir maintenant. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’avais hâte de me retrouver dans un endroit à l’abri des regards, seule avec lui. Peut-être parce qu’il était beaucoup plus simple de pratiquer ce genre de petits jeux et de permettre à la tension qui émanait de nos deux corps de… Je ne sais pas en réalité. J’avais envie d’en voir plus sur lui, de voir jusqu’ou il pouvait aller et jusqu’ou j’étais moi aussi capable d’aller sans me prendre au jeu.
Je lui laissais entendre que s’il désirait me violer s’était raté, je serais peut-être plus consentante qu’il ne le pensait, bien sur je disais ça pour rire même si j’étais peut-être un peu sérieuse au fond. « C'est ça, prenons des force avant de ... » Mon sac avait pris une petite gamelle pendant qu’il répondait à cette dernière petite phrase que je lui avais mise dans les dents. Je m’étais donc baissée naturellement n’aillant pas pour but d’être sexy lorsque je me baissais, je dirais même que s’était totalement naturel venant de moi. Il saisissait ses clefs de 4x4 pour les faire bouger, un petit son retentissait, je tournais la tête dans sa direction pour voir ce que voulait dire ce petit bruit. « J'en reviens pas que tu m'allumes en public comme ça ! » Un petit sourire amusé venait se dessiner sur mon visage, je me relevais avec la même élégance que précédemment, reprenant place assise face à lui, je plongeais mon regard dans le sien tentant d’être un minimum sérieuse. « Mais qui te dis que je le fais réellement ? Peut-être que je te plais… C’est tout ! » Bon certes j’avais fait quelques trucs pour l’émoustiller, mais j’aimais remettre la faute sur les autres de temps en temps. « Méfies-toi, jeune fille ! Après plusieurs verres de vin ce comportement risque de t'apporter des bricoles ... » A ce moment là je me mettais à rire, je pris une inspiration lui répondant du tac au tac. « Ah parce que tu as besoin d’avoir de l’alcool dans le sang ??? C’est triste. » Un petit sourire de garce ce dessinait sur mon visage, je plaisantais bien sûr, enfin je crois. Il fut le premier à prendre la route en direction du parking, je me levais prenant le temps de jeter un coup d’œil à mon sac pour voir si je n’avais rien perdu, bon même si ça avait été le cas je crois que je ne l’aurais jamais su tellement il y avait du bordel.
Pendant qu’il déposait ma valise dans son coffre je continuais ma route, faisant le tour de la voiture pour me retrouver du côté droit de la voiture, je m’asseyais sur le siège passager attendant qu’il ramène son joli petit cul. « Pas de mission courses aujourd'hui. T'as l'air d'oublier que la cuisine c'est toute ma vie ... Mes placards regorgent d'ingrédients qui ont de quoi te faire prendre du poids et mes petits plats vont t'obliger à arrêter d’exhiber ton joli petit cul dès que l'occasion se présente. » Je me remettais à rire, en réalité il ne fallait pas croire aux apparences, il était beaucoup plus marrant qu’il ne voulait bien le dire. « C’est super, je te laisse donc cuisiner tu feras surement quelque chose de meilleur que moi-même si… La bouffe au self c’est dégueulasse. » J’attendais une réaction de sa part, je le taquinais et je pense qu’il aimait ça de toute manière. « T’inquiètes pas pour mon cul, il suffira de quelques heures d’abdos fessiers pour qu’il redevienne parfait… Désolée pour toi. » Je lui tirais la langue profitant du trajet pour me regarder rapidement dans ma petite glace, vérifiant que j’étais encore potable. Une fois devant sa maison je jetais un coup d’œil sur ma montre. Il était dix-neuf heures quinze, parfait. La nuit commençait à tomber, la faute à l’hiver.
N’attendant pas qu’il sorte de la voiture je me dirigeais dans le coffre pour prendre ma valise, oui j’avais envie qu’il remarque que j’étais une femme de pouvoir moi aussi. Lorsque je tournais la tête pour voir où est-ce qu’il était je ne le trouvais pas. Il m’attendait déjà à la porte. J’entrais donc après lui étant très étonnée de voir qu’il avait une très belle décoration. « Ohwaaaaa tu as une très belle déco… » Je m’avançais dans le salon repérant le canapé qui allait surement me servir de lit cette nuit. « Je m’installe ici ? » Ne lui laissant pas le temps de répondre j’ouvrais ma valise pour en sortir une petite robe grise. J’avais envie d’être plus à l’aise, d’être plus belle aussi. J’enlevais mon combishort sans aucune gêne ne me souciant pas qu’il puisse entrer dans la pièce d’un instant à l’autre. J’enfilais cette robe gardant mes bottes. « Au faite… Tu aurais un t-shirt long ? Je dors nue d’habitude donc… » Un petit sourire se dessinait sur mon visage lorsque je voyais la réaction qu’il avait.
Après avoir lâché un « tsss »désapprobateur et destiné à faire comprendre à Emmy que la bouffe de son self n'avait rien de dégueulasse (et fort heureusement d'ailleurs, car servir de la merde en boîte aurait été, selon lui, faire affront aux années de carrière élogieuses qu'il avait derrière lui), Reed engagea son véhicule sur la nationale qui leur permettrait de rentrer chez lui. Tout au long du trajet, bien que concentré sur la route, il jeta des coups d’œil en biais au siège passager tout en souriant silencieusement de voir Emmy se refaire belle. Enfin, lorsqu'ils arrivèrent à destination, et voyant qu'elle n'avait de toute évidence pas besoin de lui pour extraire sa valise du coffre, il prit la direction de la porte d'entrée qu'il déverrouilla et tint grand ouverte pour la laisser passer. Il eut une petite exclamation amusée lorsqu'elle s'extasia sur la déco et se garda bien de souligner le fait qu'elle n'était pas du tout de lui, mais plutôt le résultat du passage d'une décoratrice d'intérieur peu de temps après son installation. « Je m’installe ici ? » Le demanda-t-elle alors qu'ils arrivaient dans le salon et que le canapé lui tendait les bras. S'il avait eu le temps d'en placer une, il lui aurait probablement proposé de lui céder sa chambre pour la nuit et de dormir lui-même dans le salon, mais en la voyant ouvrir sa valise, il comprit que l'heure n'était déjà plus à la négociation. Alors, tandis qu'elle farfouillait à le recherche d'il ne savait quoi, il décida de se rendre dans la cuisine pour leur rapporter un autre verre à boire.
Lorsqu'il revint dans le salon, l'un de ses sourcils s'arqua sous l'effet de surprise de la voir dans une tenue différente de celle dans laquelle il l'avait quittée. Bouteille fraîchement sortie du frigo dans une main et verres dans l'autre, il se rapprocha pour déposer le tout sur la table basse mais se figea lorsqu'elle lui fit part de ses habitudes nocturnes et du fait qu'elle aurait bien aimé qu'il lui prête un t-shirt. Face à son petit sourire entendu, il ne réalisa que trop tard qu'il s'était laissé prendre au jeu en buguant de la sorte et décida de répliquer sournoisement en se redressant après leur avoir servi deux verres de vin blanc français. Tranquillement, il tendit l'un des récipients à la jeune femme et garda l'autre pour lui avant de répondre d'un ton qui se voulait à la fois naturel et dégagé : « C'est dommage ça, il se trouve justement que tous mes t-shirt sont sales ... » Mensonge, évidemment. Là, il leva son verre pour trinquer et laissa se dessiner sur son visage un sourire à la fois hypocrite et revanchard. « A ta première nuit dénudée dans le Maine, boucle d'or ! » Reprit-il avant de boire une gorgée. « Sache aussi qu'il m'arrive de faire des crises de somnambulisme la nuit. Tu veilleras donc à ne pas m'assommer avec la lampe de chevet si je descends à 3h du matin et que je m'assoie sur toi pour regarder la télé sans la voir. C'est pas du voyeurisme, c'est un truc qui ne se contrôle pas ! »
Bah tiens ! En plus d'avoir conscience qu'il s'agissait là d'un prétexte complétement bidon, Reed refoula un rire moqueur envers lui-même, se disant qu'il fut un temps où il était cruellement plus direct avec les filles qu'il envisageait de s'envoyer. A croire que le jeu avec Emmy était plus intéressant que l'abord franc et percutant qu'il avait jadis et qui, pourtant (ce qui restait tout de même un mystère de la gent féminin...), plaisait aux femmes, puisque arriver en débordant d'assurance et en embrassant sa proie avec ou sans l'accord de la principale intéressée lui avait toujours valu plus de réussites que de râteaux.
On aurait pas pu dire que j’étais une fille coincée, au contraire lorsqu’un garçon me plaisait je n’hésitais pas une seconde. Tourner autour du pot je ne connaissais pas. Ce qui m’empêchait de sauter avec rage sur Reed s’était surement le fait de le revoir après. Je n’avais pas envie de faire la con, il comptait beaucoup à mes yeux et c’est pour ça qu’il fallait que je réfléchisse pendant un petit moment pour imaginer la suite des événements parce que partir comme une sauvage après lui avoir fait l’amour s’était beaucoup plus compliqué ce soir. C’est peut-être même la première fois que l’idée de passer une nuit entière avec un garçon qui me plaisait me traversait l’esprit. Je n’avais pas eu beaucoup de relations sérieuses, premièrement par choix et deuxièmement parce que les mecs ne me voulaient pas de cette manière… Le passage de la voiture sur un dos d’âne me réveillait, je jetais donc un coup d’œil confuse à Reed qui ne semblait pas avoir fait attention à moi pendant quelques minutes. Parfait, je me regardais une dernière fois dans le miroir de poche l’enfonçant à toute allure dans mon sac puisque nous arrivions à destination.
Une fois dans sa maison je m’étais extasiée devant la décoration lui confirmant au passage qu’il avait un bon gout en ce qui concernait la décoration de sa maison ne pensant pas une seule seconde qu’il aurait pu faire appel à une décoratrice, je suis un peu blonde après tout. Je me dirigeais donc vers le salon supposant que j’allais devoir passer la nuit ici, je déposais donc ma valise sur le canapé sortant une robe que j’enfilais en aillant que faire du jeune homme. S’il arrivait tant pis, il aurait l’occasion de me voir comme si j’étais en maillot de bain après tout. Une fois habillée je me retournais vers lui, il avait pris du vin, une marque de vin français que je lui avais d’ailleurs conseillé lorsqu’il était en France. J’étais contente qu’il m’emmène une bouteille, comme quoi… Il m’écoutait parfois. Tout en prenant l’un des verres je lui demandais s’il n’avait pas un t-shirt à me prêter pour la nuit parce que je dormais nue. Il bégayait un peu, je réussissais mon objectif en quelque sorte, mais il revint très vite à lui. « C'est dommage ça, il se trouve justement que tous mes t-shirt sont sales ... » Une petite moue boudeuse se dessinait sur mon visage, il était intelligent et il savait très bien me surpasser dans ce petit jeu. Ce qui avait pour don de m’exciter en quelque sorte. Je m’approchais de lui passant mon doigt contre son torse en plongeant mon regard dans le sien. « Je vais avoir froid sur le canapé non ?? Et si je venais dans ton lit ? » Un petit sourire d’ange, que je n’étais bien sûr pas du tout. « A ta première nuit dénudée dans le Maine, boucle d'or ! » Je trinquais buvant une petite gorgée en ne le quittant pas une seule seconde du regard. « Sache aussi qu'il m'arrive de faire des crises de somnambulisme la nuit. Tu veilleras donc à ne pas m'assommer avec la lampe de chevet si je descends à 3h du matin et que je m'assoie sur toi pour regarder la télé sans la voir. C'est pas du voyeurisme, c'est un truc qui ne se contrôle pas ! » Un petit sourire venait se dessiner sur mon visage, approchant de lui jusqu’à me retrouver à quelques centimètres de ses lèvres je dérivais vers son oreille, je sentais son souffle s’écraser contre mon cou ce qui laissait la place à quelques frissons. « Je compte dormir dans ton lit il n’y aura donc pas de problèmes avec ça… Enfin… Je pourrais être somnambule moi aussi tu sais. »
La proximité avec Emmy en elle-même ne le dérangeait pas, tout comme la cascade de sous-entendus toujours plus insistants ne semblait pas lui déplaire. Même le fait qu'elle lui parle au creux de l'oreille n'était pas un problème. Elle sentait divinement bon et, pour tout dire, Reed s'amusait peut-être un peu trop pour voir venir le moment où ce petit jeu prendrait des allures de jeu dangereux vis à vis de leur relation amicale. Impulsif, sanguin, il avait toujours été du genre à agir avant de penser et, là encore, il avançait à l'instinct, sans prendre un seul instant la mesure des conséquences à envisager en cas de dérapage. Un verre, un sourire aguicheur, un doigt qui se pose sur son torse, quelques mots suaves chuchotés à l'oreille ... Ça commençait comme ça, comme pour rire, comme une blague d'adolescents trop heureux de se retrouver pour rester sérieux, et ça finissait bien souvent dans une position inattendue, sous la couette, avec pour seule pensée post-coïtale la désagréable impression de s'être complètement laissé dominer par ses pulsions tout en laissant sa queue réfléchir à la place de son cerveau ...
La question qu'il aurait fallu qu'il se pose tandis que le parfum enivrant de la jeune femme lui tournait la tête était : Avait-il réellement envie d'en arriver là ? Seulement, pas moyen de trouver de réponse à cette interrogation en suspend car, pour l'instant, son esprit ne semblait pas capable de focaliser à la fois sur le cou d'Emmy si proche et sur ce qu'il était convenable de désirer ou non. Peut-être était-il trop faible ou peut-être cela faisait-il trop longtemps qu'il n'avait plus laissé de femme s'approcher de lui, toujours fut-il que s'arracher à l'emprise de la petite blonde lui demanda un effort colossal. Aussi, lorsqu'il parvint à s'écarter assez d'elle pour ne plus être en proie à l'aura magnétique qu'elle semblait dégager depuis qu'ils s'étaient aventurés sur la pente glissante des petites provocations entre amis, s'arrangea-t-il pour avaler une nouvelle gorgée de vin destinée à lui redonner contenance. Là, il camoufla son trouble derrière un rire désabusé et alla s'installer dans le fauteuil face au canapé tout en continuant de fixer Emmy.
Bien sûr, il aurait été beaucoup plus raisonnable de ne pas rebondir, de ne pas attraper la perche au vol et de passer à un autre sujet de conversation. Seulement voilà, Reed n'était pas quelqu'un de raisonnable. On le connaissait pour ses coups de gueule, ses coups de sang, son caractère de cochon et sa tête de mule plus solide que du bois trois fois centenaire, pas pour sa sagesse légendaire, son esprit timoré et ses manières bien comme il faut. Non, Reed McKeenan n'était pas un homme raisonnable et c'est probablement pourquoi il ne put s'empêcher de renvoyer la balle dans le camp adverse, bêtement, comme le dernier des adolescents en train de fanfaronner pour impressionner une fille et montrer qu'il ne reculait devant aucun défi, puisque c'était l'idée précise qu'il se faisait de ce que devait être un homme, un vrai. « Chiche ? » Questionna-t-il avec arrogance, « Tu recommences à m'allumer, c'est chronique ! Et, bien évidemment, tu ne penses pas un seul instant à la déception - que dis-je, à la frustration ! - que ça pourrait être d'avoir à dormir seul après pareilles paroles en l'air ... » C'était plus fort que lui, il fallait qu'il la pousse jusque dans ses retranchements en mettant sa parole en doute pour voir jusqu'où iraient les promesses ... et jusqu'où iraient les actes.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mar 27 Sep - 11:40
J’étais très forte ce soir, je n’avais aucune idée de la conclusion qu’aurait ce petit jeu, mais je m’en foutais complètement pour le moment. En réalité depuis quelques minutes j’avais très envie de m’occuper personnellement du cas de ce bon vieux Reed, il était sexy et sa personnalité me plaisait. Je me retenais juste par respect, parce que je ne voulais pas qu’une telle relation détruise notre amitié qu’il avait été si dur de construire pendant le procès. La température montait lentement, j’avais chaud, j’aurais même pu me mettre à poil si j’avais été toute seule, mon corps était en feu. Ce soir, s’était la soirée de tous les dangers, il était très difficile de parvenir à contenir cette envie, je pouvais voir qu’il ressentait la même chose que moi, il me désirait.
Heureusement pour moi il était bien plus fort, il arrivait à dompter ses pulsions puisqu’il reculait partant s’assoir sur le fauteuil situé en face du canapé sur lequel il était prévu que je passe la nuit. Je reprenais la bouteille de vin me servant un verre histoire d’arrêter de m’imaginer dans des positions plutôt délicates. Reed même s’il avait réussi à avancer semblait se préparer à venir à la charge, j’attendais ce moment avec grande impatience me demandant même ce qu’il allait bien pouvoir me dire cette fois-ci. La barre était très haute et il ne suffisait plus qu’il dise un petit mot pour que la situation puisse m’échappée. « Chiche ? » Je plongeais mon regard dans le sien. Il croyait sérieusement que j’étais incapable de passer la nuit dans son lit ? Met toi le doigt dans l’œil chéri, je déposais mon verre, jetant un coup d’œil à ma montre. Rien que pour lui permettre d’avoir tort j’étais prête à aller me coucher, même si j’avais faim. « Oh je vois… Et si on allait se coucher maintenant ? » Je souriais, il n’était pas plus fort que moi sur ce coup là, je ne lâchais rien et j’étais surement celle qui irait jusqu’au bout, je n’avais pas peur de faire des choses complètement barrées juste pour le voir s’excuser de m’avoir prise pour une débutante. « Tu recommences à m'allumer, c'est chronique ! Et, bien évidemment, tu ne penses pas un seul instant à la déception - que dis-je, à la frustration ! - que ça pourrait être d'avoir à dormir seul après pareilles paroles en l'air ... » J’éclatais de rire, j’imaginais très bien la frustration qu’il allait ressentir si je décidais d’en finir une bonne fois pour toute avec ce petit jeu, si je posais mon joli petit cul sur ce canapé et que j’y passais la nuit. « J’imagine… Mais j’ai sommeil alors… Je vais aller me coucher hein ! » disais-je avec ironie, partir me coucher à vingt heures trente, très peut pour moi. Je voulais juste le pousser à bout, je m’avançais donc jusqu’à sa chambre attendant qu’il me rejoigne, lorsqu’il arrivait devant la pièce je plongeais mon regard dans le sien enlevant tranquillement ma robe.
Qu’avait-il mis dans le vin ce soir ? Certes il m’arrivait de faire du rentre dedans aux mecs qui me plaisaient, mais à ce point ça ne m’était jamais arrivé. J’étais bien trop excitée pour pouvoir fermer l’œil ce soir. Ma robe finissait sa chute sur le sol, je m’allongeais lentement dans son lit en le quittant pas du regard. J’avais hâte qu’il se rende compte qu’il avait perdu.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Ven 30 Sep - 13:12
S'il s'était attendu à ce qu'elle réagisse de manière plutôt osée compte tenu de ce qu'il connaissait de son caractère bien trempé, Reed devait avouer qu'il n'avait pas vu venir le rebondissement qu'Emmy fit prendre à leur petit jeu en mettant les deux pieds dans le plat. En imposant l'idée d'aller se coucher sans plus attendre, elle passait la cinquième et faisait prendre à leurs chamailleries de grands enfants une tournure beaucoup plus concrète et, par la même occasion, beaucoup plus déterminante. Cela dit, il ne pouvait en vouloir qu'à lui-même d'avoir poser le pied sur la ligne à ne pas dépasser et de récolter par conséquent la tempête du vent qu'il avait semé en la mettant au défi. Pris de cours, il la vit quitter la pièce d'un pas assuré et trouver sans mal le chemin de sa chambre. Évidemment, quelque peu abasourdi, il resta assis dans son fauteuil, le visage figé et l'esprit en ébullition. Cependant - et contre toute attente - l'urgence de la situation ne stimulait pas toutes les parties de son encéphale. Réduite à ses notions primaires et seulement focalisée sur le jeu, l'envie d'être le plus fort, l'orgueil et le désir plutôt que sur les conséquences de ses actes, sa capacité de réflexion venait d'en prendre un sérieux coup, si bien que ce fut son instinct plus que sa raison qui le fit se lever et marcher dans le sillage de la française ...
Lorsqu'il termina de remonter le couloir au bout duquel Emmy l'attendait de pied ferme dans l'encadrement de la porte de la chambre à coucher, il n'était déjà plus en mesure de se demander comment et par quel étrange phénomène ils avaient pu en arriver là, alors qu'ils étaient restés collés l'un à l'autre durant des mois lors de la préparation de son procès mort-né à Paris, sans que jamais rien ne laisse présager qu'un jour, Emmy le regarderait de cette façon en se déshabillant de la manière la plus naturelle et la plus provocante qui soit. Pas moyen non plus d’avoir un minimum de recul sur la force quasi surnaturelle qu’il l’incita à franchir lui aussi le pas de la porte et à s’arrêter à côté du lit tandis que l’ex-avocate s’y allongeait avec délicatesse. Déconnecté de la réalité mature et réfléchie qui aurait dû être la sienne - la leur, même - il devait probablement afficher un air à la fois rêveur et terriblement épris de la situation. Ce côté galvanisant de l’inconnu qui lui tendait les bras occultait tout le reste et semblait n’extraire de sa personne que la ribambelle de défauts et de prédispositions propres aux personnes qui ne réfléchissent pas assez. Personnes dont il ne pensait pourtant pas faire partie en temps normal, sauf quand il agissait sous le coup de la colère où de la pulsion, mais on ne pouvait pas dire ici qu’il avait été porté par un sentiment indomptable puisqu’on aurait difficilement pu nier qu’il n’avait tout simplement pas provoqué la situation dans laquelle il se trouvait ; preuve de plus qu’il n’aurait aucune excuse à sa charge lorsque arriverait, inévitablement, la collision frontale avec la réalité, les responsabilités propres à son statu d’adulte et la prise de conscience que certaines choses étaient à s’interdire si l’on désirait préserver certaines relations telles qu’on les aimait et non pas telles qu’elles pouvaient être quand on se laissait bêtement entrainer dans un jeu hasardeux et sans raison d’être, à première vue.
A des mille de ces préoccupations qui rodaient pourtant dans l’air de la chambre chargé d’une multitude de particules électriques, il se contenta de rendre à la jeune femme l’air triomphant qu’elle affichait en répondant à sa provocation par l’acte d’ôter son t-shirt et de le balancer à travers la pièce. A cet instant, rien ne ressemblait plus à un jeu d’enchères que celui qui se déroulait entre Emmy Woods et Reed McKeenan. Et puisque Reed, plus entêté qu’un âne, n’avait pas pour habitude de se coucher, même lorsque la partie devenait risquée au point de le mettre sur la paille, il embraya sur un habille mouvement de la main qui lui permit en deux temps, trois mouvement, de faire sauter la boucle de sa ceinture et de se débarrasser de son jean. « D’accord ! » S’exclama-t-il alors, en revenant avec panache dans la partie après ce temps passé hors du temps, comme pris au piège de son orgueil bien trop imposant pour réaliser que suivre Emmy se paierait cher en réflexions tourmentées par la suite, lorsque la fin du jeu le forcerait à regarder la réalité en face. « D’accord, si tu préfères qu’on se couche tout de suite allons-y, je te remplirai l’estomac au petit déjeuner. » Et sans plus attendre, il s’allongea également, seulement vêtu de son boxer comme il avait lui aussi l’habitude de dormir. Là, d’une mauvaise foi peu commune, il poussa même le vice jusque éteindre la lumière et n’eut bien évidemment pas l’idée de se dire que tout ceci était ridicule et que deux gamins de 6 ans n’auraient de toute évidence pas fait pire en terme de « c’est moi qui aurait le dernier mot, cherche pas, t’as tort ! ». Seulement, est-ce qu’un gamin de 6 ans aurait eu des pensées aussi bouillonnante en sentant la peau de son avant bras entrer, par mégarde, en contact avec celle de sa compare ? Probablement pas non. Pourtant, c’est dans un silence quasi total qu’il refoula le sursaut de désir qui l’assaillit à ce moment précis.
Les yeux grands ouvert dans l’obscurité, il s’efforçait de garder une respiration tout à fait normale, alors que dans sa cage thoracique, son cœur ratait un battement a intervalle régulier. Excitation, challenge, arrogance … Autant de raisons de ne pas trouver le sommeil. Ca, plus évidemment le fait qu’il lui était impossible de ne pas sentir la chaleur d’Emmy à ses côtés, les mouvements d’air qui l’entouraient chaque fois qu’elle changeait de position. Ô Seigneur, pardonne à tes enfants de pêcher par orgueil …
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Lun 3 Oct - 14:06
Mes proches ne me connaissaient pas autant qu’ils pouvaient le dire, en réalité mon impulsivité me rendait complètement imprévisible, il était très difficile de savoir comment j’allais réagir face à tel ou tel situation et s’était peut-être bien pour ça qu’on m’appréciait non ? Le quotidien n’avait aucune emprise sur moi, je n’étais pas une fille avec qui on se retrouvait comme un couple de vieux au bout de trois semaines. J’ajouterais même que j’étais à fond pour bousculer le quotidien, un truc que je fuyais plus que tout au monde pour le moment. Ce soir mon impulsivité me rendait complètement dingue, Reed avait su me rendre accro à lui… Du moins, dans une certaine manière puisqu’à l’heure actuelle je le désirais comme pas possible. Il est vrai qu’au quotidien je pouvais parfois être aguicheuse, mais jamais à ce point là. Je l’allumais et même si je remarquais qu’il essayait de ne pas craquer je pouvais lire dans son regard qu’il me désirait également. Je n’étais pourtant pas ivre, je n’avais bu qu’un verre d’alcool, il ne faisait pas quarante degrés, je n’avais donc pas pu avoir un coup de chaud… Il n’y avait rien qui aurait pu me sauver et j’assumerais totalement ce que j’étais en train de faire le lendemain. Je n’imaginais pas encore les conséquences que ce qu’il était fort probable qu’il arrive dans quelques minutes sur notre relation amicale, je me disais que tout allait être comme avant. J’oubliais juste qu’une relation avec du sexe n’arrangeait jamais rien. Pire, je risquais de voir notre amitié se dégradée.
A l’heure actuelle, alors que je me refusais à abandonner et lui laisser le plaisir de remporter ce petit jeu qui avait démarré entre nous, j’évitais de trop me casser la tête avec des pensées stupides. Il se passerait ce qu’il se passerait et c’est tout. Je décidais de donner un nouveau souffle à ce petit jeu allant jusqu’à sa chambre ou j’enlevais ma petite robe d’une manière très sexy m’allongeant dans le lit du jeune homme. J’y retrouvais le parfum du beau brun, une odeur que j’appréciais pour être honnête. Il était intelligent, il rentrait encore plus dans mon petit jeu enlevant dans un premier temps son t-shirt, son pantalon finissait sa course sur le sol, il était maintenant simplement vêtu d’un boxer. Boxer qui ne me déplaisait pas et qui semblait au contraire très bien rempli. Il s’allongeait à mes côtés, allant même jusqu’à éteindre la lumière. RAH le salaud, il tenait vraiment à remporter ce petit jeu, la situation était un peu comique ou complètement désespérante, une scène digne d’une comédie romantique à deux balles, les films que je regardais lorsque j’étais triste, engloutissant une boite de chocolats en m’apitoyant sur mon propre sort, mais aussi sur celui des personnages comme si je n’avais déjà pas asser à faire avec mon propre cas.
Il faisait nuit dans la pièce, je pouvais sentir le souffle du beau brun contre ma peau, je frissonnais et je me retenais d’aller encore plus loin. Hélas pour lui je n’étais pas dotée d’une motivation sans failles, j’étais au contraire très fainéante parfois, surtout lorsqu’il fallait faire un effort surhumain pour combattre une envie intéressante. Je me retournais pour être dans sa direction, je m’approchais de lui venant me caler dans ses bras. Son odeur, sa peau brulante contre la mienne me donnait des envies. J’étais incapable de me retenir, ma main vint naturellement se balader sur son torse alors que j’approchais mes lèvres des siennes, flirtant avec quelques secondes. Il ne suffisait plus que d’un petit geste pour que je m’abandonne définitivement à lui, excitée comme je l’étais ce petit jeu risquait de prendre fin avec une défaite collective.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mer 5 Oct - 1:11
Avait-il sérieusement cru qu'il pourrait se contenter de s'allonger dans le noir et de s'endormir sereinement, bercé par l'apaisante certitude d'avoir gagné à ce petit jeu aussi stupide qu'impromptu ? Si tel avait été le cas, force lui fut de constater qu'il s'était mis le doigt dans l’œil et ce dès que le corps d'Emmy se rapprocha si près du sien qu'il lui fut alors impossible de ne pas ressentir les impulsions électriques qui parcouraient tout son être lorsque la peau de la jeune femme entrait en contact avec la sienne. Les vêtements avaient jusqu'ici été des boucliers bien plus protecteurs que sa simple volonté de ne pas perdre. Cette erreur stratégique de les avoir retirés pour venir s'allonger aux côtés de la française s'imposa clairement à lui lorsqu'il put se rendre compte que, comparée à la caresse qu'elle lui administra si tôt lovée au creux de ses bras, celle qu'elle lui avait passé sur le torse dans le salon n'était rien d'autre qu'un effleurage. Sans t-shirt pour faire barrière, sans tissu pour compromettre le mélange des chaleurs et faire barrière au contact direct, il devenait impossible de résister. Impossible, même, de faire marche arrière. Et les lèvres de la jeune femme, si proches des siennes, semblaient lui intimer silencieusement de mettre fin à cette mascarade qui finirait par les rendre fous s'ils s'entêtaient à rejeter la réalité des faits au profit d'une interprétation puérile. Qui, à cet instant précis, aurait encore pu croire qu'il ne s'agissait que d'un jeu d'adolescents attardés ; quand les mains de Reed, indépendamment de sa volonté, se refermaient sur le corps d'Emmy pour terminer de les coller l'un à l'autre en la laissant s'allonger sur lui ? Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer qu'ils venaient d'emprunter le virage le plus risqué de leur manège et qu'ils avaient foncé droit dans le décor à l'instant même où les lèvres de l'américain s'étaient brutalement refermées sur celles de la jeune femme ...
Voilà, c'était trop tard. Trop tard pour les mêmes raisons qui avaient poussé Reed à ne rien lâcher et à surenchérir jusqu'au bout, quand bien même il aurait pu - et aurait du - prévoir que les choses se termineraient ainsi, à se rouler une pelle démentielle avant que la pulsion ne prenne le dessus et ne l'incite à basculer sur le côté afin de surplomber Emmy. Voilà, c'était trop tard. Trop tard pour les mêmes raisons qui faisaient de Reed un homme passionné et bien incapable de se réfréner quand une chose lui plaisait. Or, rien depuis des mois et des mois ne lui avait autant plu que l'odeur de cette femme, le goût de sa peau qu'il embrassait avidement et la douceur de ses cheveux qu'il se moquait bien d'emmêler en y passant ses doigts possessifs ... Arrivé à un point de non retour, psychiquement parlant, il finît d'étouffer toute trace d'orgueil en écartant les jambes de la française pour caser ses hanches entre ses cuisses et sentir son corps épouser harmonieusement la force du sien. Dans son esprit, il n'y avait plus aucune notion d'amitié pour modérer ses ardeurs. Avec l'envie et le désir, Emmy n'était plus Emmy telle qu'il la connaissait. Chaque caresse un peu brusque, chaque baiser enflammé et chaque morsure à des endroits de son anatomie qu'il n'avait même jamais vu dénudés était un signe de plus qui démontrait qu'elle se réduisait (et ce n'était pas péjoratif pour autant) à une femme qu'il brûlait de posséder de la manière la plus intime qui soit. Juste ça. Elle, lui, le désir. Un désir si fort, si violent, qu'il le rendait sauvage dans ses avances ; essoufflé presque par tant d'envie et d'excitation.
Il avait suffit d'un rien pour que tout dérape et pour qu'il lui saute littéralement dessus, mais une chose était certaine, il en faudrait beaucoup - voir même des tonnes - pour l'arrêter maintenant qu'il avait accepté de perdre si c'était pour gagner une toute autre chose que la satisfaction d'avoir eu le dernier mot, à savoir la satisfaction d'avoir couché avec elle, tout simplement, comme il en crevait d'envie depuis que le jeu de séduction s'était installé et comme cela restait cohérent avec les démarches qui les avaient amenés là, dans ce lit.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Sam 8 Oct - 16:47
Ce petit jeu prenait maintenant fin, à partir du moment où il avait fait le premier pas, j’attendais avec une inconsciente impatience qu’il mette fin à ce petit jeu d’adolescents que nous entretenions depuis une bonne vingtaine de minutes au moins. J’étais tellement insouciante, je n’imaginais aucunement les répercutions qu’auraient un acte comme celui-ci sur notre relation. Avec toutes les bonnes volontés du monde personne n’aurait pu résister à une telle tentation, oui il fallait appeler un chat un chat. Reed était un très bel homme, il était tout à fait à mon gout et il m’attirait depuis un moment même si je me rendais seulement compte de cela maintenant. Les secondes passaient si vite que je n’avais même pas eu le temps de voir venir le truc, je le chauffais, l’allumait d’une manière sensuelle et pas trop directe. Oui, parce que même si je le voulais, je n’allais pas faire la pute pour arriver à mes fins. Ce qui allait se produire arriverait tout simplement au bon moment, lorsque je serais prête à franchir les limites que j’avais toujours pu imposer jusqu’à maintenant avec mes amis.
Il était maintenant temps, je me retrouvais sur lui, allongée contre son corps brûlant. La température continuait d’augmenter, le début de soirée ou j’avais pu avoir froid n’existait plus. A présent je n’arrivais plus à me concentrer, je ne pouvais pas voir plus loin que ses lèvres, elles m’appelaient. Il s’approchait m’embrassant rapidement. A partir de ce moment tout devenait hors de contrôle, il m’était maintenant impossible de revenir en arrière et s’était tant mieux… Je ne désirais pas que cela se produise, je voulais juste profiter de cette soirée et me laisser aller avec lui. Sa peau contre la mienne, son parfum tout était là pour que je puisse devenir complètement dépendante à lui. Je passais ma main contre son cou l’embrassant et laissant ma langue s’introduire lentement contre la sienne. Si jusqu’à maintenant Reed s’était montré sage, je voyais qu’il n’en était rien. En une petite rotation je me retrouvais dominée, allongée sous ce bel apollon. Je ne faisais guère attention à ce détail reprenant très vite possession de ses lèvres que je mordillais d’une manière plutôt coquine et sauvage, je n’étais plus capable d’attendre. Il fallait certes faire durer le plaisir, mais à ce point s’était surement pas possible. Mon soutien-gorge fut le premier morceau de tissus à sauter, il se retrouvait projeté contre le mur laissant l’occasion au jeune homme d’admirer et de s’amuser avec mes formes plutôt généreuses. Il m’écartait les jambes, je n’éprouvais aucun désir de contradiction, je l’aidais au contraire le laissant se coller à moi. J’enroulais ensuite mes jambes autour de son bassin comme pour l’empêcher de s’en aller. Il était prisonnier, je passais ma langue contre son cou que je léchais le mordillant parfois et remontant jusqu’à sa bouche que je comblais de baisers. Mes mains plutôt baladeuses descendaient le long de son corps, enlevant son boxer par la même occasion. Je découvrais son intimité et l’envie d’aller plus loin se faisait encore plus forte.
Je tournais rapidement pour qu’il se retrouve allongé sur le dos, ma langue redescendait lentement de son cou jusqu’à son torse que je léchais d’une manière on ne peut plus sensuelle. Je saisissais son intimité que je masturbais pendant quelques secondes y passant maintenant ma bouche, à ce moment il pouvait bien y avoir une inondation, la maison en feu ou quoi que ce soit d'autres je n'y prêterait même pas attention.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mer 12 Oct - 12:41
Se sentir chavirer sous les baisers d’Emmy était une chose parfaitement grisante. Chaque fois qu’il sentait la langue de la jeune femme lui mouiller la peau et provoquer, à chaque endroit où elle passait, une bouffée de chaleur irrépressible, Reed ne pouvait s’empêcher de lui rendre en caresses toujours plus appuyées toute l’excitation qu’elle provoquait chez lui en agissant de la sorte. Ses seins, ses reins, ses hanches, ses fesses … partout, ses doigts semblaient courir avec l’avidité de marquer leur territoire. On peinait même à croire que, quelques secondes auparavant, il en était encore à se jurer qu’il ne craquerait pas et qu’il gagnerait le petit jeu de celui qui frustrerait le plus son adversaire. En effet, il avait beau faire preuve d’une volonté de fer en temps normal, quand, comme ici, il décidait de céder à la tentation et de laisser libre cours à ses envies, rien ne semblait pouvoir calmer l’ardeur qui se mettait à le dévorer de l’intérieur, surtout quand il était question de sexe. Non pas que son désir ardent lui faisait désormais considérer Emmy comme un morceau de viande particulière alléchant (loin de là même, l’attirance résidait avant tout dans une envie réciproque et partagée) mais, quand même, on l’avait connu plus calme, plus tendre et surtout moins brusque ! A croire que le jeu avait réveillé en lui un Reed encore plus impulsif et encore plus sauvage que celui dont Emmy avait fait la connaissance un peu plus d’une année auparavant. Et cette fougue qui l’habitait sans qu’il cherche à luttait contre, au mépris de l’image potentiellement choquante qu’il pouvait renvoyer en assumant pleinement son désir incontrôlable, s’exprimait à travers des gestes sans gêne et sans tabous qui promettaient de donner à ce rapprochement spontané des allures de partie sexe à la fois aussi débridée que passionnée …
Lorsque la main, puis la bouche, d'Emmy se refermèrent sur la partie la plus sensible de son être, Reed sentit un sursaut de désir lui contracter les abdominaux et raidir son corps tout entier. Accompagnée d'une inspiration soudaine, à la fois plaintive et synonyme d'un plaisir grandissant, cette crispation ne fit qu'accroître encore un peu plus l’envie incendiaire qui l'habitait. Il ne prît conscience d’avoir relâché un tantinet la pression que lorsque sa tête bascula en arrière pour mieux apprécier le travail de sa comparse. Grisé par le bienêtre qui résultait de la position dans laquelle Emmy le mettait, il ne put contenir un énième grognement de satisfaction, avant de s’abandonner totalement et de profiter de cette opportunité pour se détendre (chose qu’il ne faisait que trop rarement). Cela dit, à la quiétude de la passivité relaxante, succéda bien vite le retour en force de la pulsion incontrôlable. Son esprit - qui avait eu le temps de s’égarer pendant que la française le mettait au divin supplice de résister à l’adresse de sa bouche - fit un retour en force quand des images d’eux faisant l’amour passionnément lui assaillir le cerveau. Alors, galvanisé par ses fantasmes tous plus exaltés les uns que les autres, il s’arrangea pour ramener Emmy à sa hauteur, pour la débarrasser de sa culotte d’un geste impatient et pour la plaquer au lit en la coinçant sous lui. Dans cette position, il lui devenait de plus en plus difficile d’attendre et de continuer à la faire languir. Cependant, flirtant délibérément avec la frustration la plus horripilante qui soit, il prît tout de même le temps de l’embrasser encore et de la caresser toujours plus passionnément, avant que la tension ne devienne trop insupportable et qu’il décide avec empressement de forcer une fois de plus la barrière de ses cuisses, mais pas seulement pour se coller à elle cette fois-ci. Impétueux, il finit par la pénétrer d’un coup de bassin particulièrement vif avant de nicher sa tête au creux de son cou et de lui faire l’amour avec une force proche de la rage. Complètement dominé par son tempérament incandescent et passionné, Reed perdit alors toute notion de bienséance et de modération. Simplement désireux de se satisfaire en même temps qu’il satisferait Emmy, il n’hésita pas à refermer sa poigne autour de l’une de ses cuisses pour l’obliger à l’encercler une fois de plus de ses jambes. Coup de rein après coup de rein, soupir après soupir, il ne se formalisait plus de rien et embrassait son cou aussi bien qu’il le mordait quand l’envie de l’entendre gémir encore et encore se faisait tellement forte qu’il en perdait la tête.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Sam 15 Oct - 16:41
[HJ : Désolé c'est très court...]
Mon esprit comme mon corps d’ailleurs ne désirait qu’une seule chose, fusionner avec son corps pour des ébats on ne peut plus torride, je ne pouvais plus nier l’attirance que j’éprouvais pour lui, je ne pouvais plus rien faire à part le désirer et attendre avec impatience que l’on passe aux choses sérieuses. J’avais pris une sacrée longueur d’avance en lui enlevant ce petit morceau de tissus qui l’empêchait d’être complètement nu, je m’approchais de son intimité sur laquelle je passais mes lèvres, mes mains pour lui faire du bien. Les petits grognements qu’il poussait me donnait encore plus envie de lui faire plaisir, mes vas et viens s’accéléraient tout en prenant quelques secondes pour passer ma seconde main sur le reste de son corps. Cette nuit allait être très courte, j’avais envie que le temps s’arrête pour qu’on puisse en profiter le plus de temps possible, mais ce n’était hélas pas possible. Les minutes passaient aussi vite que les secondes, théorie de la relativité n’est-ce pas…
Enfin bref, je pouvais à présent ressentir l’attirance qu’éprouvait Reed pour moi, il ne voulait plus attendre, il était temps de passer à la vitesse supérieur, je me retrouvais donc dans un premier temps allongée sur lui, sentant son intimité durcie par cette petite gâterie que je lui avais faite quelques secondes plus tôt frotté contre ma petite culotte, il me faisait rapidement tourner, en profitant pour enlever ce dernier morceau de tissus qui l’empêchait de venir me faire ma fête, il me dominait et putain ce que j’aimais ça. Prenant une nouvelle fois possession de ses lèvres je ne pu me retenir de pousser un cri semi étrangler lorsqu’il me pénétrait, son côté bestial m’excitait davantage, me cambrant pour ressentir encore plus de sensations j’enroulais mes jambes contre ses fesses profitant de chaque coup de bassin pour pousser quelques grognements de plus en plus forts, mes ongles venaient se planter dans son dos le griffant au sang, il était sauvage et moi aussi d’ailleurs. Comme si j’avais attendu ce moment depuis tellement longtemps qu’aujourd’hui je n’étais plus capable d’être patiente, d’y aller en douceur. Je passais ma langue contre ses lèvres, fermant les yeux quelques secondes pour apprécier encore plus ce qu’il était en train de se passer. Je passais ensuite ma main contre son torse le repoussant, il était maintenant assis sur le lit, je venais m’asseoir contre lui étant maintenant celle qui dominait, je passais mes lèvres sur les siennes faisant quelques vas et viens d’une manière bestiale. « Hmm…. Continues Reed. » Passant ma main dans ses cheveux je venais lui mordre le lobe de l’oreille en laissant échapper un énième gémissement.
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Mar 25 Oct - 19:01
Stimulé par les réponses toutes aussi enflammées qu'Emmy lui adressait en représailles à ses assauts violents et quasi agressifs, Reed continuait sans relâche, le corps en feu, les lèvres avides de baisers et les mains bien incapables de ne pas caresser le moindre centimètre carré de peau féminine qui passait à leur portée. Il accueillit d'ailleurs le fait que la française le repousse avec un grognement mauvais et révélateur de frustration. Ne plus avoir de contact avec elle, sentir le vide froid et chaste séparer leurs corps brûlants, être coupé en plein élan, tout ça ne lui plaisait pas et son état d'excitation ne lui permit pas de refouler sa plainte. En revanche, lorsqu'elle revint dans sa direction pour s'asseoir sur lui et lui intimer de donner suite aux sulfureuses ondulations de bassin qu'elle avait effectuées en l'acceptant une nouvelle fois en elle, il sentit une vague de chaleur et de pulsions lui sauter à la gorge tant et si bien que ses bras se refermèrent sans crier gare autour du dos de la belle afin de mieux la serrer contre lui, de plonger sa tête entre ses seins et de reprendre les pénétrations toujours plus fort et toujours plus vite. Chaque secousse du lit quand il la faisait tressauter sur son bassin le secouait au niveau du bas ventre et sonnait comme une invitation de plus à l'orgasme. Parfaitement enivré par leurs ébats, Reed parvenait difficilement à ne pas se faire plus sauvage qu'il ne l'était déjà. Entre deux baisers passionnés, il lui arrivait de morde, que ce fut le cou, l'épaule ou la clavicule d'Emmy, qu'il n'en pouvait plus de désirer.
Plus tard, peut-être, se ferait-il la réflexion que sous ses airs d'avocate au mordant certain, mais aux apparences très conventionnelles, se cachait en réalité une tigresse qu'il ne l'avait jamais soupçonnée d'être, jusqu'à ce qu'elle finisse par lui faire littéralement péter les plombs comme c'était le cas en cet instant, dans ce lit, alors que – désireux de toujours plus la posséder – il la faisait brusquement basculer sur le côté pour finir par l'attraper par les hanches, dos à lui, et la pénétrer une nouvelle fois en enfouissant son visage au creux de sa nuque. Son parfum, ses soupires, la courbe de ses seins sur lesquels il avait posé les mains comme pour mieux la plaquer à lui et la dominer chaque fois qu'il entrait en elle, tout ça le rendait fou au point que son attention ne se focalisait plus que sur la danse de leurs corps et sur le plaisir qui grimpait crescendo, en provoquant au creux de ses reins le début d'un frisson qui ne tarderait pas à se répandre partout dans son corps jusqu'à ce qu'il explose de bien-être. Puissant et déterminé, Reed prenait son plaisir aussi dans l'écoute de sa partenaire et des gémissements qu'il parvenait à lui arracher chaque fois qu'il se faisait plus brusque et plus envahissant dans ses assauts. Il adorait par dessus tout la sentir frémissante sous ses doigts, vacillante sous ses coups de reins et dépendante de sa volonté dans l'accomplissement de leur désir. Un désir qui le rongeait tellement qu'il en tremblait presque, ravagé par l'envie et le besoin toujours plus poignant de ne faire qu'un avec Emmy, quitte à lui faire mal, quitte à perdre toute délicatesse.
Il n'y avait d'ailleurs plus rien de délicat dans la façon dont ses avant bras s'étaient repliés sous les aisselles de la jeune femme pour l'obliger à se redresser et à venir plaquer l'intégralité de son dos contre son torse et son ventre. Plus rien de délicat dans la façon dont ses mains, par la suite entreprirent de parcourir la peau douce de ses seins, de son ventre et de ses cuisses. Tout ce qui transparaissait de cette gestuelle directive et précise, c'était le caractère dominant de Reed et son besoin irrépressible de se savoir, le temps de leur étreinte, maître incontesté de la moindre parcelle de son corps. Attrapant la mâchoire d'Emmy entre son pouce et son indexe, il l'obligea à tourner la tête dans sa direction enfin de mieux pouvoir l'embrasser par dessus son épaule tandis que ses mains se posait de nouveau sur ses hanches et utilisaient cet appui pour permettre à ses coups de reins de redoubler d'intensité. Les bruits du lit et de leurs grognements étouffés n'avaient aucune espèce d'importance. Seul comptait ce pic de plaisir qui montait en flèche et qui visait à les faire basculer tous les deux dans une jouissance partagée.
Dernière édition par Reed S. McKeenan le Ven 28 Oct - 4:47, édité 2 fois
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Ven 28 Oct - 0:42
Cette nuit n’allait peut-être pas être aussi classique que les autres, je me disais même qu’elle resterait dans mes pensées et dans mes rêves pendant un très long moment. Tout était parfait, comme je le désirais et il pouvait bien y avoir un feu, un ouragan ou n’importe quoi d’autre que nous serions toujours en train de faire l’amour. Je le repoussais le désirant toujours autant et puisant dans mes forces pour ne pas lui sauter dessus trop vite, le grognement qui me faisait comprendre qu’il n’adhérait pas à cette brutale séparation me confortait dans mon idée qu’il fallait vite que je remédie à cette situation, je le poussais donc en arrière pour qu’il puisse être assis afin que je le chevauche, à califourchon sur lui n’aillant pas besoin de lui venir en aide pour qu’il me pénètre, même si j’essayais de toute mes forces de retenir mes gémissements s’était tout simplement impossible, j’avais besoin de lui faire entendre et sentir qu’il me faisait tellement de bien que je pourrais devenir complètement dépendante à lui, ses mains brulantes venaient s’entourer à mon corps, de cette manière il était sûr que je ne m’échapperais plus et dans un sens, ce n’était pas plus mal. A chaque coup de bassin qu’il mettait en moi je sautais un petit peu, me laissant aller en arrière pour pouvoir ressentir encore plus de sensations, je pouvais parfois sentir lorsqu’il me mordait et cela ne me faisait pas mal du tout, ça m’excitait encore plus justement. M’agrippant d’une manière plutôt féroce à ses cheveux je me retrouvais envahie par une force inconnue qui me donnait envie d’en avoir plus, j’accélérais moi-même les mouvements de bassin me laissant quelques minutes pour redescendre au niveau de son sexe pour l’humidifier une nouvelle fois, ne quittant pas son regard alors que je m’occupais de sa partie intime je finissais par remonter, lui laissant une nouvelle occasion de me pénétrer d’une manière sauvage.
Je me perdais dans le désir, je ne voulais plus être patiente et si je m’écoutais je passerais surement la nuit à lui faire l’amour telle une amazone quitte à épuiser son énergie, je désirais plus qu’autre chose qu’il me supplie d’en finir une bonne fois pour toute jusqu’à la prochaine fois. En attendant je prenais mon pied, le griffant une nouvelle fois jusqu’à sentir sa peau s’engouffrer sous mes ongles et le sang couler sur mes doigts il se décidait à reprendre les choses en mains. Il nous faisait donc rouler sur ce lit qui était complètement défait, je me retrouvais à quatre pattes, dos à lui attendant qu’il revienne s’enfoncer en moi, l’attente était beaucoup trop longue. Il me pénétrait une nouvelle fois m’arrachant une nouvelle série de railleries, chaque pénétration était un peu plus bénéfique et m’envoyait tout droit au septième ciel, l’orgasme n’était plus loin, je le sentais, les frissons m’envahissaient au fur et à mesure qu’il accentuait ses vas et viens. Je me cambrais légèrement, passant ma main contre son visage pour l’embrasser, passer ma langue contre la sienne, lécher ses lèvres si délicieuses, j’étais folle, folle de lui.
J’aimais lorsqu’il me faisait mal, je n’étais pas sadomasochiste de nature, mais s’était tellement bon. J’avais très envie qu’il me fasse mal, qu’il me serre fort contre lui jusqu’à ce que j’en perde le souffle, sa peau brulante contre la mienne me donnait davantage envie de poursuivre ces ébats. Il me saisissait d’ailleurs la tête pour pouvoir m’embrasser, je répondais ensuite à cela en lui prenant la main que j’approchais de ma bouche, enfonçant l’un de ses doigts que je suçais retenant ainsi une série de gémissements que j’avais de plus en plus de mal à contrôler. Il ne tarderait pas à venir en moi et j’attendais cela avec grand impatience, même si cette action mettrait fin à cette première relation sexuelle entre nous. Je continuais cette action, le dévorant du regard d’une manière très coquine je me demandais qu’est-ce qu’allait être la suite, que prévoyait-il de me faire maintenant ?
Sujet: Re: [Phippsburg Airport] - Welcome home Sam 29 Oct - 3:45
Quelque part, dans l'infime partie de lucidité qui survivait envers et contre tout à la folie de leurs ébats, la question de savoir s'il tiendrait assez longtemps pour embrayer sur une nouvelle position s'imposa à Reed. Essoufflé, excité et plus que jamais esclave de son désir, il n'en pouvait plus d'attendre et de sentir sursauter en son for intérieur le plaisir bouillonnant qui n'attendait plus qu'une chose : que la barrage cède, que la déferlante s'abatte sur tout son corps et que l'orgasme l'envahisse au profit d'une jouissance salvatrice. Perdu dans un tourbillon entêtant de frissons, de pulsions et de fougue incontrôlable, il n'étais pas certain de savoir se contenir plus longtemps ; jusqu'à ce que son regard croise de nouveau celui d'Emmy et que l'air aussi coquin que mutin qu'elle affichait ne fouette sa volonté au point de le faire la soulever du lit et de l'agripper sans aucun ménagement pour la plaquer au mur le plus proche, la soulever de nouveau et reprendre le balai de ses pénétrations avec pour unique but l'envie à la fois bienveillante et étrangement orgueilleuse de lui faire perdre ce petit air suffisant, au profit d'une expression beaucoup moins provocatrice, beaucoup plus subjuguée ; qui serait la preuve qu'elle chavirait elle aussi et qu'il était le seul responsable de cet ultime abandon.
Insolent, possessif, dominant pour ainsi dire, il n'hésitait pas à la plaquer encore et encore contre le papier peint tout en soutenant fermement ses cuisses entre ses mains brutales. Bêtement primaire, ne comptait désormais plus que l'obsession de la faire jouir pour pouvoir s'abandonner en toute quiétude et avec la satisfaction du travail bien fait. Aussi s'épuisa-t-il jusqu'à en perdre haleine pour toujours plus la faire rebondir contre son bassin et finir par lui asséner le coup de rein le plus puissant dont il était capable. Coup de rein qui s'avéra également être le dernier car, tout à coup, ses dernières réserves l’abandonnèrent dans un râle de satisfaction douloureuse. Plaquant son corps brûlant contre celui de la française, Reed convulsa nerveusement tout en se répandant en elle et sans pouvoir s'empêcher de la mordre une dernière fois, au niveau du menton cette fois-ci, tandis qu'il l'obligeait, d'un claquement de dents plus proche du loup que de l'homme, à basculer la tête en arrière afin de mieux pouvoir respirer dans son cou et s'oublier complètement au creux de ses bras. Abruti de plaisir, transporté par l'orgasme et plus serein qu'il ne l'avait jamais été durant les dernières semaines, voire même les derniers mois, il laissa échapper une longue expiration qui se perdit entre le soupire ravi et le gémissement comblé. Plus que la tension sexuelle accumulée depuis qu'Emmy avait posé la main sur lui dans le salon, c'était bel et bien des heures et des jours de frustration, de mauvaise humeur et d'agressivité qui partaient en fumée en même temps que ses dernières forces …
Encore tout engourdi de bien-être, il consentit enfin à décoller Emmy du mur et à la porter jusqu'au lit sur lequel il la jeta avant de se laisser tomber sur elle et d’entreprendre de l'embrasser partout où ses lèvres avaient l'occasion de rencontrer sa peau. Les yeux fermés, les mouvements rendus lents et lourds par le vide auquel l'effort venait de laisser place, il continua ainsi à combler son corps de baisers jusqu'à ce que son retour à un semblant de respiration normale lui permette de reprendre la parole : « La meilleure baise de l'année ... » Avoua-t-il au nombril de la belle tandis que ses mains, à moitié mortes d'avoir trop œuvré, continuaient, envers et contre tout, à caresser ses seins alors que sa langue, elle, jouait à dessiner des formes géométriques sur son bas ventre et la courbe de ses hanches. « Fais-moi penser à t'inviter plus souvent. »