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| Sujet: love is not finding someone you can live with, it's finding someone you can't live without. Ҩ anne-sophie&nathan. Lun 22 Aoû - 17:49 | |
| i was born to tell you i love you.
Anne-Sophie. Rien que son prénom me faisait vibrer. Mon cœur était dans tous ses états, si heureux à l’idée de la revoir. Cinq ans. Cinq ans, c’est long, dans toute une vie. J’ai fait tellement de choses en cinq ans. Je suis devenu professeur de philosophie, je me suis stabilisé avec quelqu’un, et j’ai essayé de vivre sans Anne-Sophie. Mais il fallait voir la réalité en face : je n’y arrivais pas. Et sans doute n’y arriverais jamais. C’était ma Anne-Sophie. Mon amour. Ma vie. Toute ma vie. Sans elle, je n’étais rien. C’est grâce à elle que j’en étais là où j’en étais aujourd’hui. Autrement, j’aurais continué à arpenter les rues de Paris, couvert de misère. Mais ce n’était plus ma vie à présent. Jamais je ne retournerais là-bas. Jamais je ne pourrais revivre l’enfer dans lequel j’ai vécu. Et l’ange qui m’avait sauvé, c’était Anne-Sophie. Je lui devais tout, absolument tout. Elle était arrivée à un moment de ma vie où je n’étais plus capable de me battre. Elle a su rallumer la flamme qui était en moi. Elle a su redonner un sens à ma vie. Inutile de préciser donc, que pendant cinq ans, j’ai vécu une vie misérable. J’ai vécu une vie morne et sans passions. J’ai vécu une routine plus que lassante. Mais elle allait revenir. Anne-Sophie. Je me demandais bien si elle avait changé, si elle avait rencontré quelqu’un d’autre, si elle était toujours aussi amoureuse que moi. Parce que moi, je l’étais. Je crois que j’étais encore plus fou amoureux d’elle qu’il y a cinq ans. J’avais tellement envie de la revoir. Moi et elle, à Arrowsic, notre ville à nous. Notre lieu d’amour et de liberté. Le seul endroit où on se sentait bien tous les deux. J’avais tellement hâte. Je n’en pouvais plus. Je ne pouvais pas rester cloitré dans cet appartement que je partageais avec une fille dont Anne-Sophie ignorait l’existence. Il fallait que je sorte. Alors je pris ma veste, et je partis dans un endroit qui était le nôtre.
La prairie. Cela faisait cinq ans que je n’y avais pas posé les pieds. Pourquoi ? Parce que je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas me recasser tous les souvenirs sans elle. Je ne pouvais pas y aller sans elle, car ça aurait été comme une trahison. Pendant cinq ans, je suis passé à côté de cette magnifique prairie où nous nous étions échangés nos doux baisers et où nous avions fait l’amour à multiples reprises. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder avec beaucoup de nostalgie cet endroit. Pendant cinq ans, je suis passé à côté. Et enfin, le jour était arrivé où j’y reviendrai. Et je savais qu’Anne-Sophie allait me rejoindre. Je savais que j’allais l’apercevoir à travers cette longue plaine couverte d’herbe. Cette idée eut le don de me chambouler le cœur. Tout cela était si irréel. Je n’arrivais toujours pas y croire. Moi elle, réunis, pour toujours. Enfin je l’espérais. J’étais convaincu qu’elle allait rester pour toujours sinon, pourquoi reviendrait-elle ? Pourtant, dans sa lettre d’adieu, elle me disait clairement que nous nous ne reverrions plus jamais. Il s’est sans doute passé quelque chose. A force, j’avais finir par y croire, à cet « adieu ». J’avais fini par accepter que jamais elle ne reviendrait. J’avais dû m’habituer à son absence, bien que mes pensées étaient ambulées par elle. Je pensais à elle-même quand je me brossais les dents. C’était dingue. Je n’aurais jamais cru m’attacher autant à quelqu’un aussi follement, moi, le petit enfant des rues sales de Paris. Et pourtant, j’avais un cœur, qui aimait très fort. J’avais un cœur qui appartenait entièrement à la jolie Anne-Sophie.
Je n’avais aucune idée de quelle heure il était. Je n’avais pas réussi à dormir de toute la nuit, et personne n’était encore réveillé à Arrowsic. Et de toute façon, je m’en fichais de qui pouvait nous voir. Car ce qui importait le plus à ce moment-là, c’était Anne-Sophie. Je finis par m’assoir sur l’herbe. J’avais l’impression de sentir Anne-Sophie dans tout le paysage. C’était tellement revigorant. Les quelques rayons de soleil qui se levaient me caressaient doucement le visage. Je ne savais pas à quelle heure Anne-Sophie arrivait. De toute façon, je n’avais plus la notion du temps. J’étais complètement perdu dans ce paysage qui avait été pendant longtemps le nôtre, et qui le sera pour toujours. Je m’allongeai tranquillement, profitant de ce paysage si sublime et parfait à mes yeux. Je profitais de l’agréable brise qui s’offrait à moi. Mes pensées divaguaient. Je repensais à tout ce qui s’était passé ici. Je repensais à nos discussions, à nos baisers, à nos câlins. Je ne pouvais m’empêcher de sourire. Cela avait duré un an. Et cette année-là avait été sûrement la plus belle de toute ma vie. Alors, je m’endormis, les pensées pleines de souvenirs et de douceur. |
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