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 Life is ours, we live it our way - BECCA

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MessageSujet: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyVen 25 Nov - 22:45

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Errant dans le parc de la petite ville, laissant trainer ses baskets sur le sol afin de faire remuer les petits cailloux blanc du sentier, Lawrence regardait autour de lui. Il avait l’impression que c’était hier, qu’il tait là avec sa bande d’amis à squatter les balançoires, s’envoyant bières sur bières jusqu’à ne plus marcher droit. Il entendait encore le rire de Jordan résonner dans l nuit noire, ce rire si particulier qu’il faisait marrer toute a troupe. Aujourd’hui, il a apprit que Jordan avait perdu la vie. Un suicide, après avoir perdu tout l’argent de l’entreprise familial dans un vice naissant, le jeu. C’était désolant à entendre, qu’on puisse en finir pour une question de fric. Lawrence avait longuement parlé avec la mère du jeune homme à l’épicerie alors qu’il s’achetait de quoi manger pour le midi. Ca lui faisait bizarre de revenir après neuf ans. Neuf années à traverser le monde sans revenir ici. Ca faisait seulement quelques heures qu’il foulait les terres du Maine, et il se demandait encore pourquoi il était revenu à Arrowsic. Une sensation étrange, des sentiments absurdes qui se mélangeaient. Il se sentait à la fois comme chez lui, comme s’il n’était jamais réellement parti de cette ville qui avait bercé son enfance et son adolescence, mais il avait aussi l’impression de n’être qu’un étranger. Les gens le dévisageaient, surtout les « anciens » du village qui devait le reconnaitre ou du moins leur dire quelque chose. Le peu de lycéens qu’il avait connu qui étaient resté ici le snobait presque, d’autres jouaient la carte du grand ami qui revenait, accolade et bise avant de discuter brièvement. Non, il n’étalait pas sa vie de militaire, ça ne regardait personne. Il était là sans trop savoir pourquoi, et commençait presque à ressentir la nostalgie du passé. Il regardait des enfants jouer sur le tourniquet, riant aux éclats face à la vitesse. Il esquissait un petit sourire, se rappelant de l’époque où il emmenait ses sœurs ici. Il entendait encore Bluenn crier « plus vite Law, encore plus viiiiite ! » avec sa petite voix cristalline d’enfant. Il entendit alors une voix le sortir de ses pensées, une voix féminine qui lui disait étrangement quelque chose : « Lawrence Blackburn… Si je ne l’avais pas vu, je n’aurais pas cru. ». Il fit volte-face à cette femme qui lui adressait un sourire, et le grand blond écarquilla légèrement les yeux en passant une main dans ses cheveux : « Joyce ! Merde, ça fait longtemps… ! » « Neuf ans ! Ton arrivée n’est pas passée inaperçu tu sais ? Toi et ta vieille voiture… » « Hey ! On n’insulte pas mon bébé, ok ? », souligna-t-il en levant l’index comme pour renforcer ses paroles avant d’esquisser un sourire. Joyce, une amie, ancienne amante, très bonne amie. Elle partait pour Harvard quand il est parti pour l’armée. Elle avait deux enfants à présent, dont la petite fille qui riait sur le tourniquet, et un petit garçon encore en poussette. Oui, le monde tournait, le temps avançait, les gens bâtissaient leur vie, traçaient leur bout de chemin… Après une vingtaine de minutes de discussion, ses pas l’entrainèrent jusqu’à l’étang, où il avait squatté par le passé. C’était un de ses repères, il venait souvent pour réfléchir, pour se détendre après une dispute avec son père, une colère contre sa génitrice. Il venait parfois pour faire des ricochets, pour oublier sa vie qu’il détestait. Il regardait l’étendu de l’étang, la vase qui stagnait, et sortit son sandwich acheté plus tôt. Il s’assit sur les pierres et petites pousses d’herbes, étendant ses grandes jambes et une fois le sandwich avalé, il sortit une cigarette qu’il alluma avant de s’allonger de tout son long. Un vice qui revenait au galop dès qu’il était stressé, ou anxieux. Revenir ici le travaillait. Il savait qu’il retomberait un jour ou l’autre sur Bluenn, ou un de ses géniteurs, il ne pouvait pas y échapper, et autant ils étaient déjà au courant de sa présence ici… Comment allait-il leur faire face après toutes ses années ? Avait-il réellement envie de les affronter ? Certainement que non… Il tira sur la nicotine, laissant ressortir la fumée en douceur tout en fermant les yeux. Il profitait des quelques rayons de soleil malgré la fraicheur de la journée, quand une ombre vint lui gâcher la luminosité vivifiante :

« Hey… Le soleil, c’est sacré vous savez. Et j’pourrais tuer pour quelques rayons gâchés. », souligna-t-il d’un air très sérieux avant d’ouvrir les yeux avec un sourire amusé. Il afficha un air surprit en voyant Becca. Rebecca Bowen. Il se redressa en lâchant un juron, s’appuyant de sa main libre sur le sol pour se donner un appui avant de dire, du plus sérieux du monde : « Mais mais… Tu es blonde ! »

Oui, c’est tout ce qu’il a trouvé à dire. Becca avait changé de couleur de cheveux, et on avait l’impression que c’était l’évènement de la décennie. Mais en vérité, ça le perturbait de la voir ici, après toutes ses années. L’étang, tant de souvenirs en sa compagnie…
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptySam 26 Nov - 10:32

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Il paraît qu'à chaque nouveau coup dur, on fini par se relever. Redresser la tête et affronter la vie. Mais à quel prix et en combien de temps ? Postée dans le salon de la maison dans laquelle elle a passé son enfance, Rebecca stagnait, plus faible que jamais. Cela faisait huit mois qu’elle était revenue à Arrowsic et pourtant, mis à part son ainé et ses parents, personne ne devait le savoir. En ce laps de temps, aussi long soit-il, la jeune blonde n’était que rarement sortie pour faire face aux rues de sa ville natale. Elle n’avait pas vraiment peur d’affronter les souvenirs qui dormaient en ces lieux, elle avait simplement peur de faire de mauvaises rencontres, de croiser cette personne qu’elle ne voulait plus jamais voir. Cet homme qui avait fait d’elle cette femme brisée, méfiante et terrorisée. Assise à même le sol à crayonner quelques croquis sur un carnet vierge, elle ne faisait plus que ça des ses journées. Travailler. Surprise par une main se posant soudainement sur l’une de ses épaules, Becca sursauta brusquement. Depuis les derniers incidents ayant eu lieu dans sa vie sentimentale, la demoiselle si tactile et câline qu’elle était autrefois, craignait désormais le moindre contact. Chaque parcelle de corps effleurant le sien avait le don de lui infliger des pensées qu’elle cherchait à oublier. Cette violence de la part de Logan l’avait définitivement anéanti. Au fond, elle n’était plus vraiment la même... « Désolé de t’avoir fait peur petite sœur. » , avoua Alex, le fils Bowen, avant de s’accroupir face à celle pour qui il s’inquiétait de plus en plus. Prudemment, tendrement, ce dernier s’empara de la main de sa cadette comme pour la rassurer. Il aimerait temps pouvoir la revoir sourire, réentendre de nouveau son rire... « Tu devrait sortir Becca. Ça te ferait le plus grand bien tu sais ? Tu ne crains rien, tu trouveras toujours quelqu’un dans les rues d’Arrowsic pour assister à la scène si jamais cet imbécile te retrouve et te fait du mal. » Rebecca, accrochait son regard dans celui d’Alex. Elle savait pertinemment qu’il avait raison. Comme toujours.

Quelques années plus tôt, elle aurait eu le dernier mot. Seulement, aujourd’hui, elle n’avait plus vraiment la force de se battre. Déambulant désormais le long des sentiers du parc qui trônait non loin de la demeure familiale, elle se contentait de céder à chacun des dires de son frère. Il faisait ça pour son bien. Rebecca avançait sans réel but, redécouvrant les moindres recoins de ce lieu phare dans lequel elle avait passé de si bons moments. Il faut dire que lors de ses années lycée, le parc avait été le lieu régulier où elle se retrouvait avec ses amis pour passer un peu de bon temps et pour décompresser. Attirée par des rires et des éclats de voix, elle se rendait compte que les choses n’avaient pas réellement changés aux alentours. Les enfants s’amusaient sous le regard de parents attentionnés, les adolescents se posaient dans l’herbe pour refaire le monde et les plus âgés d’Arrowsic passaient ici le temps d’une petite promenade agréable. C’était ça, qui faisait surement le charme de cet endroit. Remontant le col de sa veste de saison, la jeune femme continuait alors à errer jusqu’à approcher de l’étang. Elle qui ne comptait que faire le tour du parc avant de rentrer, se surprenait à s’éterniser face aux souvenirs que cette vaste étendue lui dégageait. Passant à proximité d’un petit banc isolé sous un vieil arbre, elle se rappelait de tout, comme-ci les années ne s’étaient pas écoulées. C’est ici qu’elle venait lorsqu’elle avait besoin de solitude, lorsqu’elle voulait pleurer. Ici aussi qu’elle avait commencé à dessiner ces premiers croquis, que ses premières illustrations étaient nées. A ce moment donné, elle se contrefichait alors de ces autres promeneurs qui marchaient non loin d’elle. Tout ce qui lui importait était ce retour éphémère en arrière qui se produisait dans son esprit… Du moins, jusqu’à ce qu’une voix masculine la ramène à la réalité. « Hey… Le soleil, c’est sacré vous savez. Et j’pourrais tuer pour quelques rayons gâchés. »

Haussant un sourcil, elle n'osait pas vraiment se retourner vers son interlocuteur. Cette voix lui semblait si familière. Elle ne pouvait que se tromper, ce ne pouvait être qu'un simple hasard causé par les souvenirs trop marquants qui lui revenaient incessamment en tête. Inspirant une grande bouffée d'air, elle tourna alors les talons pour faire face à cette fameuse remarque concernant ses cheveux... Pour faire face à cet homme dont le visage eu le don de la laisser sans voix. Lawrence. Fermant un instant les yeux pour les ouvrir de nouveau, comme pour s'assurer qu'elle ne faisait pas face à une mirage, elle ne savait pas vraiment quoi dire face à cet autre qui avait bouleversé une bonne partie de sa vie. Glissant une de ses mains dans sa chevelure blonde, elle cherchait quelque peu ses mots. « C'est... Enfin oui... Le changement ne peux pas faire de mal. » Pas toujours. En réalité, la demoiselle avait troqué le brun pour le blond lors de son déménagement pour Boston, peu de temps après le départ de Lawrence pour l'armée. Perturbée par ses retrouvailles, elle était hésitante. Elle avait sans doute tant de choses à lui dire et pourtant, seules les plus futiles réussissaient à franchir la barrière de ses lèvres tremblantes. « Et toi tu fumes toujours visiblement. » lança-t-elle, un léger sourire au coin des lèvres. Au fond, c'était plutôt pitoyable comme conversation.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyLun 28 Nov - 10:31

Elle était là, à l’étang. Intérieurement, en revenant à Arrwsic, il s’était demandé à plusieurs reprises s’il la croiserait, si elle habitait encore ici. Si Rebecca avait quitté elle aussi ce patelin perdu pour voir les choses en grand. Il avait peut être été égoïste en partant, laissant tout le monde derrière lui pour vivre ses rêves, ses envies, mais surtout parce qu’il ne se supportait plus. Il savait qu’il était un ado difficile, conflictuel, il avait beaucoup de mal à contenir sa colère et sa haine envers ses géniteurs. Il avait toujours cette sensation intérieure de bouillir, une colère dévastatrice qui grandissait de jour en jour, le bouffant toujours un peu plus. Et Rebecca avait été témoin plus d’une fois de ses excès de colère, combien de fois il avait tapé un mec juste parce qu’il avait mal parlé, combien de fois il avait mit un coup dans un mur après une dispute dans le foyer familial ? Son impulsivité le rendait malade, il avait eu ce besoin de partir, de tout quitter pour prendre un nouveau départ même si ça n’avait pas plu à tout le monde. Même s’il avait du laissé des gens qu’il aimait derrière lui, des gens à qui il tenait, c’était mieux ainsi, pour tout le monde. Et voilà qu’il revenait après presque dix années d’absence, et dès le premier jour, il tombait sur elle, Becca. Celle qu’il avait côtoyé pendant près de quatre ans, celle qui, même s’il avait du mal à l’avouer, lui avait fait oublier le malheur chez lui dès qu’il était avec elle. Il se redressa légèrement, un petit sourire aux lèvres tout en lui faisant remarquer sa couleur de cheveux. Elle était brune à l’époque, un brun qui la rendait trop sérieuse maintenant qu’il la voyait en blonde :

« Le changement est une bonne chose même. Ca te bien. Ca fait bizarre, mais ça te va bien. J’ai même le droit de te faire des blagues sur les blondes maintenant. »souligna-t-il avec un air taquin. Les fameuses blagues jamais drôles sur les blondes mais qui pouvaient être vexantes pour les personnes susceptibles. Et puis lui étant blond, c’est assez contradictoire de se moquer quand on y pense. Il regarda la cigarette à moitié consumé entre ses doigts, afficha une petite moue avant de soupirer. Il acquiesça d’une manière assez vague tout en la regardant, lui faisant signe de s’assoir à côté de lui avant de répondre : « Le pire dans tout ça, c’est que je n’avais plus touché à une clope depuis neuf ans. Je suis arrivé ici, j’ai racheté un paquet. C’est pitoyable. », constata-t-il par lui-même en secouant légèrement la tête avec un air amusé. Il avait commencé à fumer à quinze ans, quand sa mère est revenue dans leur vie. Et puis il avait tout arrêté quand il avait quitté le domicile pour partir à l’armée. Et le vice était revenu en même temps que lui dans cette ville. Enfin ce n’était qu’une cigarette, pas de la drogue. Il sentait une tension malgré tout, dans l’air. Se revoir après neuf ans, ce n‘était pas évident, surtout vu la relation qu’ils avaient eu… Lawrence posa ses yeux bleus dans ceux de la blondinette, silencieux, la détaillant sans rien dire. Il sentait une faille en elle, quelque chose qui avait changé. Dans son regard, dans sa manière d’être… Dans le fond, ils avaient tous changé. Il détourna le regard et le laissa vagabonder sur la petite étendue d’eau avant de demander à demi-voix : « Alors Becca, qu’est-ce que tu deviens ? »

Une conversation qui ne leur collait tellement pas. Lui avait-il déjà demandé par le passé si ça allait ? Ce qu’elle faisait ? Certainement que non, ils ne prenaient pas de nouvelles, ils vivaient la vie sans se prendre la tête. A croire qu’avoir près de dix ans de plus les rendait plus… Sérieux. S’ils étaient encore lycéen, qu’elle l’avait rejoins à l’étang, elle aurait prit la cigarette, l’aurait écrasé, et l’aurait embrassé. Ou elle lui aurait crié dessus pour une connerie qu’il avait faite et qu’elle viendrait d’apprendre. Maintenant, c’était différent. Ils étaient comme des étrangers l’un pour l’autre.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyLun 28 Nov - 19:52

C’était ça, le hasard. Le rencontrer le jour où elle sortait de sa tanière pour la première fois, le retrouver ici, à cet endroit précis. L’étang était en quelque sorte un endroit sacré pour les deux jeunes adolescents qu’ils étaient autrefois. C’était ici qu’ils s’étaient embrassés de nombreuses fois. Ici aussi qu’ils s’étaient parfois consolés, déchirés, lamentés. Et étrangement, c’était ici qu’ils se retrouvaient, là, après dix longues années d’absence et de silence. Rebecca était mal à l’aise plus que jamais. Evidemment, le revoir lui faisait plaisir. Toutefois, plonger de nouveau son regard dans le sien ramenait à elle une vague de souvenirs qu’elle avait pris soin d’enterrer profondément. Elle qui avait mis tant de temps à effacer leur histoire commune de son esprit se voyait contrainte de replonger corps et âme dans le passé. L’ambiance était tendue, bien que Lawrence semblait chercher à détendre l’atmosphère. Des blagues sur les blondes … Becca ne put s’empêcher de rire légèrement face à cette remarque. C’était bien la première fois qu’un sourire si franc se dessinait sur son visage depuis ses mésaventures récentes. La première fois qu’un son si agréable osait franchir la fine barrière de ses lèvres. Et ça faisait du bien au fond. Depuis quand n’avait-elle pas prit le temps de profiter de sa propre vie ? Depuis quand se contentait-elle de vivre dans la terreur, pleurant à chaque fois que la porte de sa chambre se refermait derrière-elle ?

« J’espère bien que ça me va bien. Depuis le temps que j’arbore cette couleur, j’aurais eu l’air fine si jamais ça ne m’allait pas le moins du monde. » expliqua-t-elle tout en s’asseyant au côté du jeune homme. Regardant l’horizon, pensive, Becca poursuivit alors. « Je disais ça pour te taquiner. Je n’ai rien à te reprocher au fond. Chacun ces vices. Pour certains c’est la cigarette… pour d’autres l’alcool. Et les derniers passent leur temps à travailler ». La jeune blonde faisait incontestablement parti de cette dernière catégorie. Certains aimaient oublier leurs soucis autour d’un verre, elle préférait s’acharner à dessiner sur son carnet ou à répondre aux diverses commandes d’illustration. Soudainement, une sonnerie s’éleva dans les airs. Pensant naïvement à un appel urgent pour le boulot, Rebecca s’empara de son téléphone avant de blêmir sous le nom affiché à l’écran. Logan. Appuyant machinalement sur la touche lui permettant de rejeter l’appel, elle rangea bien rapidement l’appareil. C’était la première fois qu’il cherchait à la joindre, aussi bizarre cela puisse-t-il être… Depuis qu’elle avait pris la fuite, jamais elle n’avait eu de ses nouvelles. Cette tentative d’appel avait donc le don de l’inquiéter. A vrai dire, l’homme violent qu’il était savait pertinemment que Becca était originaire d’Arrowsic. C’était ici qu’elle avait ses seules attaches, ici forcément qu’elle était revenue et ça, Logan dans ses rares moments de lucidité, s’en rendrait forcément compte.

Prenant une grande bouffée d’air, elle posa alors de nouveau son regard sur Lawrence, comme si rien ne s’était passé. Comme si tout allait pour le mieux. « Qu’est-ce que je deviens ? Bah pas grand-chose pour être honnête » lança-t-elle en rigolant nerveusement. « Bon non, je suis devenue illustratrice. Les illustrations de BD, les couvertures de livres, les affiches publicitaires… Tout ça quoi. J’ai commencé à travailler à Boston et puis, je suis revenue ici » Parler de travail et rien d’autre. Il était hors de question que la jeune Bowen évoque le point de vue sentimental. Cela la ferait trop souffrir d’ailleurs. Ce pourquoi, elle espérait d’ailleurs qu’il ne s’attarderait pas à lui poser la question ultérieurement, dans quel cas elle mentirait surement, affirmant qu’elle n’aura connu rien d’autres que quelques misérables aventures sans conséquences. « Mais toi alors ? Racontes moi tout. L’armée ça se passe bien ? Ça fait longtemps que tu es revenu ? »
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyLun 28 Nov - 21:45

Le jeune homme ne pût s’empêcher d’esquisser un sourire amusé quand Rebecca ria légèrement. Entendre une femme rire avait toujours quelque chose de particulier, d’agréable surtout quand c’était sincère. Mais quand ça venait de Becca, même s’il était énervé, agacé, ou pas dans son assiette, elle arrivait au moins à le faire sourire. Elle avait toujours eu cet étrange pouvoir sur lui, sans même qu’il ne s’en rende compte. C’était particulier, c’était une sensation douce et sereine qui l’envahissait, malgré les neuf années qui les avaient séparés. Le jeune homme esquissait un petit sourire quand à ses paroles, acquiesçant par la même occasion avec une petite moue. En effet, elle aurait eu l’air fine, et puis ses amis n’auraient pas été cool de la laisser se balader avec sa couleur de cheveux si c’était véritablement horrible. Mais heureusement, ça lui allait à merveille, elle n’avait pas de soucis à se faire la dessus. Elle s’assit alors à côté de lui, et il posa de nouveau son regard sur elle. Ca lui faisait bizarre de se dire que neuf ans sont passés… Neuf ans sans la voir, sans détailler son regard, sans passer sa main dans ses longs cheveux, sans frôler ses lèvres si douces. Maintenant, ils avaient grandis, mûris, commencé une vie d’adulte tout en laissant la délicate insouciance de l’adolescence derrière soi :

« Ho tu oublies des categories ! Il y a les drogués, les nymphomanes, les zoophiles, les scatophiles… Ce sont des vices aussi après tout, non… ? », demanda-t-il avec un sourire innocent sur le visage avant de rire légèrement en voyant la tête de Becca. Il tira sur sa cigarette, laissant doucement la fumée s’évaporer dans l’air frais hivernal. Oui après tout, chacun ses torts, ses addictions. Tout le monde avait un moyen d’évacuer la pression, de relâcher les sentiments difficiles à supporter en soi, oublier les instants difficiles. Lawrence utilisait le sport. Ô combien de sac de sable avait-il frappé depuis neuf années ? Combien de tir sur cible avait-il tiré juste pour se défouler dans la salle d’entrainement ? Il avait parfois envie d’arrêter de penser, de réfléchir à ses erreurs et à son passé tortueux, et c’était seulement sur le terrain qu’il y arrivait. Dans le fond, il était dans deux des catégories de la jeune femme. Et la troisième, l’alcool… Non, il ne descendrait pas aussi bas que son père. « Le travail… Bon dieu, y’a tellement mieux pourtant ! Parfois, on oublie les petits plaisirs de la vie. Tut e rappelles de la fois où tu avais eu une sale note en cours, et que je t’ai embarqué en voiture, sans prévenir personne ? Je crois que si ton père avait pu me tuer ce week end là, il l’aurait fait. »

Répondit-il avec un sourire amusé tout en se laissant tomber dans l’herbe après avoir écrasé son mégot de cigarette sur une pierre. Il mit ses mains sous sa tête pour se faire un coussin puis lâcha un petit soupir, repensant à cet épisode de leur vie. Oui, ce vendredi là, il était venu la chercher chez elle et lui avait fait un petit sac d’habit rapide –oubliant la moitié des choses qu’une femme pouvait prendre- et l’avait embarqué pour un week end tout en entier à Rhode Island, où ils avaient dormi dans la voiture pendant deux nuits, vivant au jour le jour et profitant de la vie sans se soucier du lendemain… Ou du dimanche en rentrant après être parti comme des voleurs sans même prendre la peine de charger leur téléphone portable. Ados et insouciants. Il fronça légèrement les sourcils en voyant qu’elle refusait l’appel de son téléphone, tout en remarquant qu’elle avait l’air déstabilisé. Il ne releva pas, ne voulant pas se mêler de se qui ne le regardait pas. Après tout, il n’avait pas à s’immiscer dans sa vie après tout ce temps. Du moins, pas tout de suite.

« J’ai toujours sût que toi et le dessin, c’était une grande histoire… C’est bien si tu as réussi à en faire ton métier. Boston… Pourquoi avoir quitté la grande ville pour revenir dans notre trou paumé ? », demanda-t-il en tournant la tête vers elle avec un petit sourire. Après tout, Boston restait une ville déjà plus prometteuse pour se faire un nom, une carrière dans ce milieu qui était difficile. Mais peut être qu’elle avait le mal du pays là-bas, ou alors que la campagne du Maine et son air marin lui manquait… Il acquiesça d’un signe de tête quand à la suite, affichant un sourire rien qu’en pensant à son métier qui le passionnait tant : « L’armée se passe à merveille. Je suis passé lieutenant il y a trois ans après avoir mené une mission dangereuse à terme au Pakistan, et puis ça fait deux ans maintenant que je me suis spécialisé comme tireur d’élite dans les forces spéciales américaines… C’est différent, ça change du début où j’étais simple soldat, mais j’aime cet aspect tactique, précis, cette sensation d’adrénaline même si les missions longues et… Enfin, je me tais, ça pourrait durer des heures. », coupa-t-il avec un sourire amusé. Dès qu’il commençait à parler de l’armée, ça pouvait durer longtemps quand il avait l’envie d’en parler. Parce que parfois, c’était les mauvais moments du front et des combats qui revenaient, et ça le déprimait plus qu’autre chose. Mais l’armée l’avait changé, oui. Autant physiquement que moralement, il n’était plus le même. « Je suis revenu seulement aujourd’hui… Ce matin, plus précisément. Et dès le premier jour, on se croise… J’veux bien que la ville soit petite, mais bon… Allez, avoue que je t’ai manqué. »

Lâcha-t-il en tournant la tête vers elle avec un grand sourire, amusé. Oui, premier jour, et les revoilà à l’étang, comme au bon vieux temps.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyMar 29 Nov - 10:17

Evidemment qu’elle avait oublié bon nombre de catégories. Certaines énumérées par Lawrence eurent d’ailleurs le don d’amuser la jeune femme. Mais au fond, chaque personne avait ses vices personnels, ses moyens d’oublier, de se défouler, de ne penser qu’au moment présent ou à défaut de ne plus penser du tout. Certains y parvenaient à merveille et d’autres accumulaient les tords sans jamais réussir à effacer quoi que ce soit de leur mémoire. Au fond, ce n’était pas simple d’oublier son passé. Rebecca le savait pertinemment et pourtant, elle n’avait pas eu une histoire des plus dramatiques, loin de là. Mais, étrangement, c’était bien souvent les souvenirs les plus douloureux qui remontaient à la surface avant les moments heureux de son enfance, de son adolescence. Et Dieu sait qu’elle en avait vécu des bons moments avec Lawrence. « […] Tu te rappelles de la fois où tu avais eu une sale note en cours, et que je t’ai embarqué en voiture, sans prévenir personne ? Je crois que si ton père avait pu me tuer ce week end là, il l’aurait fait. » Fermant un instant les yeux comme pour se remémorer, elle n’avait évidemment pas oublier. Comment aurait-elle pu ? Toutes ces petites anecdotes qu’ils avaient partagé à deux étaient quelque part, au milieu de son esprit. Becca était quelqu’un d’assez sensible au fond et le jeune homme avait toujours eu le don de parvenir à lui rendre le sourire en lui vendant du rêve avec ces sorties, ces moments d’escapades et de plaisir.

« Bien sûr que je me souviens. Même qu’il m’avait formellement interdit de te revoir et que je m’étais de nouveau enfui le soir même pour venir passer la nuit avec toi. » Becca était assez proche de sa famille et, adolescente, n’était pas spécialement du genre à désobéir à ses parents, sachant qu’ils agissaient généralement pour son bien. Pourtant, chaque fois qu’un ordre ou une interdiction concernait de près ou de loin la relation qu’elle entretenait avec Lawrence, elle n’avait plus aucun remord à faire le mur et à s’énerver contre son paternel ou son frère, deux hommes bien trop protecteurs à son égard. C’est ainsi que ce soir-là, refusant pertinemment d’accepter les désirs de son père de ne plus revoir ce jeune homme à qui elle tenait temps, elle avait attendu que le calme s’empare de la demeure familiale pour s’échapper discrètement dans les rues d’Arrowsic dans l’unique but d’aller rejoindre celui auprès de qui elle se sentait si bien.

« C’est une longue histoire. », lança-t-elle brusquement face à la nouvelle question qui venait de lui être posée. Pourquoi avait-elle quitté Boston ? Sans nul doute pour la même raison qui l’avait poussé à quitter le Maine plusieurs années plus tôt. Pour fuir lâchement. Abandonner ces rues qui lui rappelaient tant de choses. Laisser derrière elle ses doutes et ses angoisses. Partir loin d’un homme qu’elle souhaitait oublier. « Disons seulement qu’il arrive un moment où l’on se sent trop oppressé et qu’on a besoin de changer d’air. Je sais que j’aurais pu aller n’importe où, que les grandes villes ne manquent pas mais, je crois que j’avais besoin de me sentir en sécurité et notre si bonne campagne était parfaite pour ça. », avoua-t-elle tout en baissant la tête, avant d’écouter le récit de Lawrence à propos de son travail. Il semblait plus épanoui que je jamais. Son métier lui plaisait, et ça se ressentait, ça se voyait. Becca n’en avait d’ailleurs jamais douté. Connaissait le jeune homme qu’il était autrefois, elle savait que ce domaine était fait pour lui, qu’il avait toutes les qualités pour réussir et gravir les échelons. Au final, le plus difficile dans ce choix avait été de le voir partir. Elle était là quand il avait franchi le seuil de la porte en uniforme pour pénétrer dans ce fameux taxi. Elle était là quand il avait dû faire ses adieux… « Je savais que tu réussirais de toute manière. Je suis heureuse de voir que tu t’en sors si bien. », prononça-t-elle avec grande sincérité avant de s‘emparer de nouveau de la parole. « Et bien sûr que tu m’as manqué va. » Et pas qu’un peu… C’était surtout cette relation qui lui avait manqué. Jamais elle n’avait retrouvé quelqu’un avec qui elle était capable de parler si facilement de tout et de rien, jamais elle n’était retombée en enfance comme il lui était arrivé de nombreuses fois lorsqu’ils étaient ensemble. Jamais elle n’avait retrouvé cette sensation inexplicable qu’elle avait à chaque fois qu’elle l’embrassait ou qu’elle se serrait tout contre lui. Puis, combien de fois avait-elle repensé à lui, s’était-elle inquiétée pour lui ? « Mais j’espère que c’est réciproque au moins ? » demanda-t-elle en plongeant son regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyMar 29 Nov - 20:47

Combien de fois Lawrence avait-il fait face au frère de la demoiselle, ou même à son père ? Plusieurs fois, il s’était violemment disputé avec le frangin, qui ne le supportait pas lui et ses délires avec sa sœur. Trop protecteur peut être, mais Lawrence ne pouvait pas le blâmer, il était comme ça aussi avec ses sœurs. Mais Becca, c’était « sa » Becca, dans le sens où personne ne pouvait l’interdire de la fréquenter. Il avait besoin d’elle dans sa vie, elle lui avait permis de respirer, d’avancer dans la vie plutôt que de se morfondre. Aurait-il osé s’engager dans l’armée s’il n’avait pas eu son soutien ? C’était une des rares qui étaient au courant de son projet de partir à l’armée. Il lui en avait parlé souvent, et ce fût la première, et la seule, à être au courant qu’il a été accepté lors des épreuves d’entrées. Sans son soutien, il ne savait pas s’il serait allé jusqu’au bout, s’il aurait tenté d’y aller sérieusement… Il esquissa un petit sourire en se rappelant leur retour dans le Maine, mais aussi la tête du père Bowen, l’engueulade du frère, et l’arrivée de la demoiselle chez lui en pleine nuit. Ouaip, jeunes et cons, ils aimaient le risque, ils aimaient se chercher, s’engueuler, se réconcilier, refaire le monde ensemble, c’était eux, tout simplement :

« C’était terrible. J’me souviens que ton frangin était venu me voir le lendemain, m’avait menacé de me péter la gueule si je t’approchais encore une fois. Et moi, j’ai ris. Il n’a pas apprécié. », et ce jour là, il a failli se battre réellement avec le frère Bowen, mais Lawrence avait su garder son sang-froid, sachant que Rebecca n’aurait pas apprécié : « Mais bon, au final, ils ont fini par nous lâcher… Heureusement n’empêche. Je crois que j’aurais fini par péter un câble. »

Il haussa légèrement les épaules avec un petit sourire. Les derniers mois, Lawrence n’était pas à prendre avec des pincettes. Il s’énervait très facilement, et il savait qu’il aurait eu le poing facile si on l’avait cherché un peu trop. Mais il savait qu’il n’était pas un homme pour Becca. C’est bien pour ça qu’il avait fermé sa gueule et encaissé les critiques pendant des années, parce qu’il savait qu’il agissait mal à Becca. C’est seulement avec le recul qu’il avait réellement réalisé la chose. Et il lui avait souligné avant de partir pour l’armée. Non, il n’était pas fait pour elle. Lawrence était pour les femmes l’homme d’une nuit, ou un flirt de quelques jours, rien de plus. Il refusait de s’engager, il ne voulait pas de sentiments, il détestait l’idée de rester bloquer dans une même ville, alors non, il n’était pas un homme pour Becca. Il tourna la tête vers elle avec un petit sourire quand elle commença à parler de Boston. Changer d’air, il ne pouvait que comprendre. Lui était parti aussi après tout, pour les mêmes raisons. Il acquiesça légèrement, fermant les yeux et posant une main sur celle de la demoiselle avant de répondre :

« Arrowsic, on y revient tous… La preuve. », il était bien là alors qu’il s’était juré neuf ans plus tôt qu’il ne remettrait jamais un pied dans cette ville qui lui apportait principalement mauvais souvenirs et nostalgie : « Mais après, c’est un bon endroit pour être tranquille, si on n’a pas peur des commérages internes… »

Souligna-t-il avec un petit sourire. En effet, les ragots circulaient rapidement dans les rues, du bouche à oreille digne d’un lycée mais de la taille d’une petite ville. Pour preuve, déjà pas mal de gens étaient au courant qu’il avait remit les pieds ici. Ses géniteurs étaient peut être même déjà au courant, ou ses sœurs… Mais il s’en fichait, il ne voulait pas se soucier de tout ça pour le moment. Il rouvrit les yeux quand à la suite, alors qu’il souligna qu’il avait du lui manquer. Il tourna la tête vers la demoiselle, glissant sa main sur l’avant bras de la jeune femme, remontant jusqu’à son épaules pour glisser ses doigts dans son dos avant de répondre avec un petit sourire taquin :

« Non, je vivais super bien sans toi, d’ailleurs, je suis carrément dégouté de te revoir de suite. », il se redressa complètement, reposa sa main sur celle de la demoiselle et la saisit avant de se lever. Il la serra doucement et commença à marcher vers le parking qui était non loin de l’étang : « Allez viens. Tu as quelque chose de prévu aujourd’hui ? »

Improviser, profiter de la vie. Redevenir insouciant sans se prendre la tête. Dès qu’il était avec elle, il avait l’impression de revivre. Ne plus réfléchir, juste être ensemble.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyJeu 1 Déc - 18:40

« Ils n’avaient pas le droit de nous interdire de nous voir de toute manière. Je crois que s’ils ne nous avaient pas lâché, j’aurais pris la fuite avec toi. » En réalité, si ces messieurs Bowen avaient fini par les lâcher, c’était en parti grâce à l’intervention de Rebecca qui leur avait fait comprendre qu’elle n’était plus rien sans Lawrence et que rien ni personne n’avait à lui interdire de le fréquenter. Forcés de constater que la jeune femme n’était plus une enfant, ils s’étaient pliés à ses ordres, la laissant faire ce que bon lui semblait, évitant de s’immiscer dans ses relations amicales... ou amoureuses. Car oui, son frère n’avait jamais été dupe à ce sujet, Rebecca, à l’époque, nourrissait bel et bien de réels sentiments à l’égard du jeune Blackburn. D’ailleurs, il n’y avait pas un jour sans que le protecteur qu’il était ne lui répète que Lawrence n’était pas fait pour elle, qu’il se contentait de profiter de la vie, de profiter d’elle… Qu’il ne l’aimerait jamais. Mais Rebecca était trop naïve concernant l’amour et elle avait conservé ces sentiments cachés jusqu’à ce qu’il s’en aille loin d’Arrowsic. Ce jour-là en lui disant adieu, elle avait hésité à tout lui avouer. Mais elle n’en a rien fait, ne souhaitant pas gâcher ce dernier moment partagé et se rendant misérablement compte que les dires de son frère étaient sincères. Lawrence ne l’avait jamais aimé comme elle l’avait aimé.

Soudainement, le jeune homme déposa délicatement la main sur la sienne. Un frisson parcourut alors l’échine de la demoiselle. Un sentiment agréable et désagréable à la fois. Elle l’avait attendu depuis longtemps, ce contact, aussi minime soit-il entre leurs deux corps. Néanmoins, depuis les diverses agressions conjugales vécues, elle avait pris l’habitude de fuir les contacts physiques. Même se retrouver dans les bras de son frère la faisait se sentir plus ou moins mal à l’aise, chaque parcelle de peau effleurant la sienne lui rappelant sans cesse les hématomes qui, il y a quelques mois encore, recouvraient son visage. Becca avait réellement perdu confiance en elle et espérait de tout cœur que son retour dans sa chère ville natale la ferait redevenir celle qu’elle était autrefois. « Chaque ville à son lot de commérages de toute manière. Tu sais, il doit se dire pas mal de choses depuis mon retour mais je m’en fiche un peu. Je sais ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas et je n’ai rien à me reprocher. »

Les ragots… Elle ne s’en était jamais souciée, préférant vivre pour elle, pour ses proches et ses amis et non pas pour alimenter les dires des voisins trop curieux. Depuis son retour, elle n’était que peu sortie. Arrivée le premier jour avec ses lunettes de soleil pour cacher les marques sur son visage, certaines commères l’avaient prise pour la nouvelle fiancée du fils Bowen, d’autres encore affirmaient qu’elle avait commis un quelconque crime et qu’elle était revenue pour se cacher. Une théorie amplifiée à mesure des jours qu’elle avait passé enfermée dans la demeure familiale. Une vulgaire rumeur mensongère dont elle se moquait éperdument. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, tout ce qui lui importait à cet instant donné, c’était ces retrouvailles avec Lawrence, ces gestes d’affection qu’elle avait perdu, cette sensation de bien-être qu’elle n’avait jamais vraiment connu avec d’autres.

Ne pouvant s’empêcher de rire face à la remarque du jeune homme, Rebecca mima une légère moue face au faux dégoût évoqué par ce dernier. « Mais je ne te retiens pas, tu n’as qu’à partir si nos retrouvailles te dégoutent à ce point. D’ailleurs en fait ça ne ferait que m’arranger car je suis attendue dans le lit d’un jeune homme ce soir », s’amusa-t-elle. Bien sûr que non, elle n’était pas attendue. Elle avait arrêté depuis bien longtemps de vivre pour les relations sans lendemain. Se redressant à son tour, elle rétorqua subitement « Enfin, je blague. Je suis aussi libre que l’air, rien de prévu. Mais tu comptes m’emmener où au juste ? » A vrai dire, peu lui importait réellement la destination qu’il comptait prendre, elle savait que revivre comme autrefois lui ferait un bien fou. Se soucier d’aujourd’hui sans penser à demain. Vivre, tout simplement. Sortir et profiter.
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MessageSujet: Re: Life is ours, we live it our way - BECCA   Life is ours, we live it our way - BECCA EmptyJeu 1 Déc - 23:52

Il la regardait avec un petit sourire quand elle parla de s’enfuir avec lui. Prendre le large, ensemble, sans se soucier des autres, il en aurait été capable. Même s’il ne lui avait jamais dit, même s’il n’osait pas se l’avouer à lui-même, Becca comptait énormément à ses yeux. Aurait-il prit la peine d’entretenir une relation pendant trois ans si ce n’était pas le cas ? Qu’importe la nature de celle-ci, il n’aurait pas cherché à la garder auprès de lui, à revenir vers elle quand il se savait en tort pour une dispute, à la taquiner continuellement, à la privilégier, constamment. Jamais il n’était parti avec une autre fille qu’elle pendant plusieurs jours quand ils se fréquentaient, jamais il n’avait accordé le moindre intérêt, à parler, à se soucier d’une fille. Becca, c’était la sienne. Oui, il était possessif avec elle par le passé. Mais il savait qu’il avait du la faire souffrir, à multiples reprises. Il n’a jamais été tendre, mais il a toujours été clair. Non, jamais il ne l’a aimé comme elle, elle devait l’aimer. Il l’aimait à sa façon, tout simplement… Mais une fois de plus, lui-même ne se l’était jamais avoué. Mais son frère et son père avait de quoi s’inquiéter malgré tout pour leur fille. Pour preuve, il est bien parti, du jour au lendemain pour l’armée après avoir vécu trois semaines chez elle…

« Ils avaient raison de s’inquiéter… Et comme je te l’ai dit, je ne suis pas un homme pour toi. », il esquissa un petit sourire, plongeant son regard dans le sien. Non, il n’était pas fait pour elle. Quelle femme voudrait d’un militaire ? Et puis même lui ne se voyait pas en couple. « C’est vrai, je rote, je pète, j’étais un véritable petit con, je te traitais comme de la merde… Bordel, quel enfoiré j’étais. »

Dit-il avec un petit rire presque gêné, passant une main dans ses cheveux en repensant à tout ça. Oui, il était franc avec elle, mais il se rendait compte que parfois, il devait être sacrément vexant. Enfin, c’était le passé justement… Il était comme ça, il avait un peu changé en neuf ans. Et heureusement d’ailleurs, parce qu’il ne supportait plus le Lawrence qu’il était à l’époque. Et peu de gens devaient le supporter d’ailleurs, malgré que beaucoup savaient qu’il était comme ça à cause de sa situation familiale qu’il n’avait pas accepté… Des ragots. A tort et à travers, il y en avait toujours eu ici, et ça ne changerait certainement pas de si tôt :

« Bah, ils cherchent toujours quelque chose à se mettre sous la dent… Y’a eu quoi comme ragots sur toi ? »

Demanda-t-il par curiosité, amusé par toutes les bêtises que peuvent raconter les gens dans les quartiers. Mais il ne voulait même pas imaginer ce que les gens racontaient sur lui à l’heure d’aujourd’hui. Apparemment, déjà pas mal de gens étaient au courant de son retour ici, alors il imaginait ce que les gens devaient se dire, se questionnant pourquoi il était revenu dans la petite ville… Mais bon, il s’en fichait, c’était sa vie. En entendant la suite, comme quoi Becca serait dans le lit d’un homme ce soir, il leva un sourcil avant de rétorquer, un sourire en coin sur les lèvres :

« Mais en voilà une qui va bien vite ! Je ne t’ai pas encore invité dans mon lit demoiselle, chaque chose en son temps… », sous-entendre que c’était lui, le fameux homme, ou comment retourner la taquinerie contre elle. Il esquissa un sourire amusé avant de se lever, tout en l’entrainant avec elle. Serrant doucement sa main dans la sienne, il baissa la tête vers la petite blonde avant de répondre : « Je ne sais pas encore, là où le vent nous portera ! »

Il afficha un grand sourire en plongeant son regard dans le sien, avant de se diriger vers le parking non loin de l’étang ou était garée sa voiture. Non, il ne savait pas encore où il l’emmènerait, il avait le temps pour se décider après tout. Ils avaient l’après-midi, la nuit, et même le lendemain s’ils le voulaient, l’un comme l’autre n’ayant aucune obligation. Il voulait juste profiter d’être avec elle, de la retrouver après neuf années de silence radio. Le jeune homme sortit les clefs de sa poche et ouvrit les portes de sa chevrolet impala, toujours la même malgré les années. Il afficha un petit sourire en lâchant la main de Becca :

« Ca te rappelle des souvenirs ? La même, exactement la même qu’il y a neuf ans… J’me rappelle de la première fois où je suis venu te chercher avec mon bébé. T’es la première fille a être monté dedans n’empêche ! », souligna-t-il, comme si c’était un honneur. Sa première voiture, qui avait beaucoup de pièces changées, plus grand-chose de l’époque sous le capot, mais la carrosserie et l’intérieur gardait le charme de la voiture : « Allez monte. On va rouler un peu, on verra bien où on va… J’espère que tu n’as rien prévu. »

Parce qu’il ne savait pas quand ils reviendraient. Autant ça serait dans deux heures, autant ça serait dans deux jours… La dessus, il n’avait pas changé. Imprévisible, mis ça faisait son charme, non ?
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