Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyMer 23 Nov - 23:18



Lawrence Noah Blackburn

Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n'est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent.


no one can be two different people.
nom : Blackburn. Ҩ prénom : Lawrence Noah. Ҩ âge : 27 Y.O. Ҩ origines américaine Ҩ statut civil : Célibataire. Ҩ occupation : Tireur d'élite pour les FSA Ҩ avatar : Garrett hedlund. Ҩ crédits : tumblr.
leave your story behind and be the present.



❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Tumblr_lus0mxPnrb1qb3ycmo1_r1_500
(c) missarchiecookie - tumblr

« LAWRENCE ! LAW VIENS ICI ! », hurla le paternel dans le couloir de la petite maison. Le gamin sortit de sa chambre en courant, alors qu’il était en train de jouer aux legos systems. Il savait qu’il ne fallait pas discuter quand son père hurlait, et qu’il avait très certainement fait une bêtise. Le blondinet de six ans se planta devant son père, posant son regard clair dans celui qui était son portrait craché avec des années de plus bien entendu : « Oui ‘Pa ? Qu’est-ce qu’il y a… ? » « Je travaille de nuit, ce soir. Je rentrerais que demain matin. Ecoute fils, tu gères tes sœurs, ok ? C’est toi l’homme de la maison, tu fermes tout à clef quand je suis parti et interdiction de sortir. Je vous ai préparé des croques monsieurs sur la table. Pas de bêtises, Lawrence. » « T’inquiète, je gères papa. ». Répondit le petit garçon en gonflant le torse, comme pour se donner plus d’importance. Lawrence, six ans, responsable de ses petites sœurs de 4 ans et 2 ans. Oui, tout à fait normal n’est-ce pas ? Mais depuis l’année dernière, c’était compliquée. Parce que Suzanna Blackburn avait quitté la maison, du jour au lendemain, et Elliott gérait sa maison comme il pouvait avec le peu de moyen qu’il avait. Ancien militaire qui avait tout arrêté quand son fils est venu au monde pour travailler comme agent de sécurité dans un centre commercial. Il aimait son métier, or parcourir le monde alors qu’il fondait une famille avec la femme qu’il aimait… Il s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas tout avoir. Mais Suzanna était partie, sans explication, du jour au lendemain. Elliott ne comprenait pas, et il se déchargeait sur Lawrence pour s’occuper de ses filles. Le petit garçon savait que son père n’allait pas au mieux. Suffisait de voir le nombre de bouteille de bière qu’il jetait par soir. Mais il gardait toujours la tête haute, et il priait, tous les soirs comme sa mère lui avait apprit pour que cette dernière revienne et que son père retrouve le sourire… Ce soir là, le petit garçon mit les croques monsieurs dans le micro-onde et le lança avant de mettre une cassette d’un Walt Disney. Ses petites sœurs, Bluenn, 4 ans, Catherine et Valentine, les jumelles de 2 ans, coururent sur le canapé pour regarder le dessin animé. Quand leur père était là, ils n’avaient pas le droit à la télévision, alors c’était une soirée de bonheur pour les enfants. Avoir un père totalement irresponsable qui les laissait seuls toute une nuit. Il ferma toutes les portes à clefs, cuisine et entrée, ainsi que les fenêtres. Ils habitaient dans une petite maison près de Arrowsic, dans le Maine. Petite, mais très familiale. C’était un bus qui les récupérait le matin pour aller à l’école et qui les ramenait. Un rythme de vie assez satisfaisant… Law’ prit les sandwichs chauds et en donna un à chacune de ses sœurs. Il vint s’assoir entre elles, et mangèrent, tous ensemble tout en discutant et commentant blanche neige. Ce n’était pas la première fois qu’ils se retrouvaient seuls, et dès que ça arrivaient, ils s’endormaient tous les quatre sur le grand canapé, avec une grosse couverture. Parce qu’ainsi, Lawrence n’avait pas à se soucier de ses sœurs, elles étaient là, avec lui, et il pouvait les surveiller ou être là si jamais elles avaient envie de faire pipi, si elles avaient fait un cauchemar ou quoi que ce soit d’autres. Il était plus de minuit quand les jumelles s’endormirent, et Bluenn allait commençait à tomber dans un demi-sommeil : « Law… Tu resteras toujours toi, hein ? », demanda-t-elle de sa voix toute endormie, surprenant Lawrence qui s’endormait. Il ouvrit les yeux, alors que Peter pan passait sur l’écran, et esquissa un petit sourire : « Bluenn… Dors. … Mais non, je ne partirais pas moi. ». Il lâcha un court soupir et déposa un baiser sur son front avant de se relaisser tomber dans le canapé. Il détestait sa mère. Parce qu’elle les avait abandonné. Parce que ses sœurs étaient trop petites pour comprendre, même lui, il ne comprenait pas… Le jour réveilla le petit garçon, mais aussi la clef dans la porte. Son père revenait du travail. Lawrence se leva, s’étira, et alla à sa rencontre dans le couloir. Il afficha un sourire en voyant son père et lui fit un câlin, mais ce dernier le repoussa doucement avant de dire : « Arrête tes enfantillages, Lawrence. Viens dehors, faut qu’on parle. ». Le blondinet baissa le regard et sortit dans le terrain avec son père. Aucune marque de tendresse depuis des mois maintenant, malgré les tentatives du petit garçon. Elliott posa une bouteille vide sur une bûche et s’éloigna avec son fils vers le cabanon. Lawrence suivait se broncher, attendant que son père prenne la parole : « Il y a eu des vols dans le quartier, la nuit dernière. La ferme voisine, ils ont été pillés de tout leur bien. ». Il ouvrit le cadenas de la petite cabane de jardin et ouvrit la porte de bois. Le père saisit un fusil de chasse, gros calibre, qu’il utilisait il y a quelques années quand il chassait avec son meilleur ami. Lawrence regarda le double canon, intrigué, perturbé, mais en même temps fasciné tandis qu’Elliott continua : « Je vous ai laissé seuls, cette nuit, alors qu’un taré courrait dans la ville… C’est pour ça que tu dois apprendre à te défendre. ». Il colla le fusil dans les mains du petit garçon de six ans. Lawrence fronça les sourcils et répondit, d’une petite voix : « Mais papa, c’est dangereux les armes à feu et puis… » « Tu n’es plus un bébé, Lawrence ! Prends ce putain de fusil, et vas tirer dans cette bouteille ! ». Lawrence déglutit avec difficulté et prit le fusil. Il suivit les conseils de son père en tenant l’arme, fébrile. Il tremblait, avait du mal à tenir ce truc bien trop lourd pour son âge. Il s’agenouilla pour avoir plus d’appui, et ferma un œil. Il tenta de viser, du mieux qu’il pouvait. Tout d’abord en fermant un œil, puis finalement en ouvrant les deux. Et il tira. Un bruit sourd, terrifiant. La force du tir l’envoya en arrière, se prenant le manche du fusil dans les dents. Il se retrouva au sol, sentant les larmes couler sur ses joues. Son père l’attrapa par le col de son tee-shirt de pyjama et s’écria : « CHIALES PAS ! T’es pas une fille, Lawrence ! Tu es un homme ! ». Il acquiesça tout en essayant de tenir sur ses jambes tremblantes, ramassant le fusil au sol. Il avait le goût du sang dans sa bouche, à cause du choc sur sa mâchoire, mais ne dit rien pour autant, se contenant de retenir ses larmes. Bluenn arriva en pleurant, surement réveillée par le bruit du tir alors que le soleil se levait à peine. Elliott s’approcha d’elle, tandis que Lawrence s’approcha de la bouteille de bière, sur le tronçon d’arbre. Eclatée en mille morceaux.


Lawrence déposa un baiser sur les lèvres de la petite blonde et esquissa un petit sourire. Il la salua et quitta le parvis de sa maison. Sa première petite amie. La première fille qu’il embrassait. Du haut de ses quinze ans, Law’ avait mit un petit moment avant de passer le pas avec Rebecca parce qu’il devait s’occuper de ses petites sœurs qui lui prenait beaucoup de temps, il devait aussi gérer la maison, les factures parce que son père se contentait de ramener l’argent. Petit garçon qui avait grandi trop vite… Mais Rebecca lui permettait de sortir un peu de cette vie trop adulte pour le blondinet et lui apprendra à vivre comme un adolescent. S’embrasser sur les bancs du lycée, trainer dans les rues de la ville après les cours, s’enfermer dans un placard à balai pour se rouler des pelles, bref, il apprenait à être quelqu’un de son âge. Lawrence marcha sur le trottoir humide à cause de la pluie tombée quelques heures plus tôt, les mains dans les poches. Il ne faisait pas chaud en ce début d’automne, mais sa veste lui tiendrait assez chaud. Il attrapa le bus au vol pour retourner chez lui, habitant toujours dans sa petite maison à l’extérieure de la ville. Son père ne devait pas être encore rentrée, et ses sœurs étaient capables de se gérer seules maintenant à la sortie du collège mais malgré tout, il avait un mauvais pressentiment. La dernière fois qu’il avait eu cette impression, son père avait eu un accident au travail. Il arriva devant la petite maison de campagne et fronça les sourcils. La voiture de son père était déjà là. Il ouvrit la porte, posant son sac dans l’entrée : « Papa ? Déjà rentré ? Désolé, j’ai loupé le bus et… ». Il arriva dans le salon et se stoppa net. Une femme, grande les cheveux couleurs blés comme Bluenn, se tourna vers lui avec un sourire chaleureux. Elle s’approcha de lui, alors que Lawrence resta figé face à cette femme : « Mon petit garçon… Tu es devenu un vrai homme maintenant… ». Elle voulu poser ses mains sur ses joues, mais il se recula, repoussant brutalement les bras de cette étrangère qui n’était autre que sa mère. Froidement, le regard mauvais, il la dévisagea avant de regarder son père : « C’est quoi ce délire ? » « Lawrence… Elle est venue ce matin, au centre commercial. C’est compliqué, viens t’assoir… », dit-il doucement avec un sourire, un sourire que le blondinet n’avait encore jamais vu. Ses sœurs étaient toutes là, sur le canapé, avec une pointe d’excitation. Etait-il le seul à trouver ça anormal, le retour d’une mère après dix ans de silence ?

A table, l’ambiance était à la bonne humeur. Discussion sur la vie, sur l’école, sur les activités extras scolaires, ses sœurs prenaient plaisir à raconter tous les détails de leur vie à celle qui avait cuisiné une succulente dinde farcie pour le repas. Lawrence lui, mangeait silencieusement, se contentant de regarder son assiette. Il sentait la colère monter petit à petit face à cette mascarade. Comment peut-on accepter son retour, comme ça ? Faire comme si de rien n’était ? Son père semblait avoir attendu que ça, qu’elle toque à la porte. Pendant dix ans, il n’avait pas vu son père rire. C’était ça l’amour ? Mourir pendant des années de l’intérieur pour au final retrouver tout sourire quand l’être aimé revient ? Lui n’acceptait pas. Elle les avait abandonnés, pendant dix ans, et elle revenait comme une fleur ? « Vous avez terminé ? Je vais chercher la tarte aux fraises que j’ai faite alors ! » « Ouais c’est ça, vas la chercher, mais ne reviens pas. », rétorqua Lawrence froidement tout en posant son regard clair sur sa mère. Celle-ci tressaillit, et son père fusilla son fils du regard : « Lawrence. Ferme la. » « Pourquoi je me la fermerais, hein ?! », s’écria-t-il en se levant et envoyant valser son assiette de dinde aux petits pois encore pleine à l’autre bout de la pièce : « Vous êtes tous une bande de faux-cul ! Ca y est, elle revient, on fait comme si de rien n’était ?! On oublie l’envie de pleurer chaque soir parce qu’elle est partie ? On oublie le délaissement de ses gosses parce qu’on n’arrive pas à supporter la disparition de sa femme ?! On oublie les cauchemars la nuit parce que maman est partie et qu’on a peur de se retrouver seul une fois réveillé ?! Cette femme n’est qu’une étrangère ! MERDE ! ». Il tapa violemment du poing et sortit de la pièce, sous le regard dubitatif de ses sœurs. Bluenn se leva à son tour, marmonnant quelques mots avant de sortir à son tour. Lawrence fulminait dans le jardin, faisant les cent pas pour se calmer. Poings et mâchoire serrés, il était à deux doigts de péter les plombs. Sa sœur prit le risque de lui attraper la main. Il manqua de la rejeter mais à la place, il s’arrêta pour planter son regard dans le sien. La colère lui avait fait monter les larmes aux yeux, et il se mordait la langue pour ne pas les laisser sortir. Mais sa voix trahissait ses émotions, gosse perdu et en colère : « Je ne peux pas, Blu. Je ne peux pas faire comme si de rien n’était. Tu ne peux pas comprendre. Cette femme est partie, un soir, alors qu’elle allait me chercher un verre d’eau. J’avais cinq ans, Bluenn. Cinq ans, je l’ai attendu pendant des heures dans mon lit parce que je n’avais pas le droit de me lever la nuit, et elle n’est jamais revenue. » « Lawrence… Laisse-lui une chance. » « Une chance de quoi ?! De se racheter ?! De revenir dans nos vies pour mieux en repartir ? », il se dégagea de l’emprise de sa sœur sur sa main et s’éloigna avant de cracher : « C’est sans moi. ». Elle le rattrapa de nouveau et se planta devant lui, l’arrêtant dans sa course. Lawrence était déjà grand pour quinze ans, grand et large contrairement à Bluenn, qui était petite et frêle. Mais malgré tout, on voyait très bien l’air de famille, surtout quand ils se confrontaient de cette manière : « Arrête Lawrence. Qu’est-ce que tu fais là ? Depuis quand tu parles égoïstement, depuis quand tu réagis violemment ? Ce n’est pas toi, ça. » « Et autant, je suis enfin moi, Bluenn. Je ne suis pas parfait. J’ai besoin de respirer là, d’aller voir ailleurs pour vous laisser dans votre petite bulle parfaite où je ne me sens pas du tout à ma place. » « Laisse toi le temps, tu verras, ça ira… Et on aura enfin une famille, une vraie… », dit-elle d’une petite voix alors que les larmes commençaient à couler sur ses joues. Lawrence afficha un sourire ironique tout en passant une main dans ses cheveux courts avant de répondre froidement : « Une vraie famille… Et on était quoi, avant ça ? De la merde ? Rentres Bluenn, tu vas attraper froid. On se voit demain. ». Et il la contourna pour partir, à grandes enjambées dans la nuit noire. Il n’y arrivait pas. Cette femme, il ne la connaissait pas. Le peu de souvenirs qu’il lui restait n’était pas assez fort, assez clair pour accepter son retour. Ses sœurs voyaient ça autrement, comme une découverte, un cadeau du ciel. Lui voyait ça comme une trahison. Il ne savait même pas pourquoi elle était partie, ni même pourquoi elle était revenue. Et il s’en fichait. Voyant les lampadaires de la ville, il essuya ses joues humides et se laissa tomber sur le premier banc qu’il trouva. Ca faisait combien de temps qu’il marchait ? Quelqu’un de sa famille le cherchait-il ou bien on l’avait laissé seul ? Il ne savait même pas ce qu’il préférait. Il était totalement dépassé par les derniers évènements, par cette soirée tellement superficielle et inimaginable à ses yeux.

Deux ans plus tard…
Appuyé contre la barrière qui délimitait le terrain, le fusil en main, Lawrence visait les bouteilles vides qu’il avait posées plus loin sur le terrain vague. Il n’était pas très loin de chez lui, là où une ancienne ferme allait être démolie. C’était devenu son repère après les cours. Ayant à présent une petite voiture qu’il s’était payé avec un travail de livreur de pizza la nuit, il pouvait se déplacer à son gré. Et venir ici pour tirer quelques balles, ça le détendait. Lawrence avait toujours aimé les armes à feu. Depuis que son père lui en avait mit une dans les mains, il s’était passionné pour les armes, l’armée, et pensait sérieusement à en faire son projet d’avenir. Il avait l’impression de se déconnecter du monde, quand il tirait. Comme si plus rien ne comptait que la cible et son objectif. Et il ratait très rarement ses tirs. Alors qu’il rechargeait le fusil de chasse avec deux cartouches, il entendit une voiture se garer non loin de lui. Il ne calcula même pas, sachant que le peu de personnes qui venaient ici à cette heure, c’était pour l’emmerder. Et en effet, Rebecca brisa le silence de la ferme abandonnée en lâchant froidement : « C’est vrai que tu as baisé Joyce dans les vestiaires de sport la semaine dernière ? » « Je n’ai aucun compte à te rendre, Becca. », répondit-il sur un ton las tout en refermant le canon de l’arme. Il posa son regard sur la jeune femme avec un fin sourire qui l’agaçait plus qu’autre chose : « On a rompu il y a une semaine, Lawrence ! » « On n’a jamais été réellement ensemble… Arrête ton cinéma, tu ne vas pas me faire tout un savon… ». Il posa l’arme sur la barrière, avec le cran de sécurité, et se redressa pour s’appuyer sur le bois de la barrière. Rebecca lâcha un soupir avant de s’approcher de lui. Elle posa ses mains sur les hanches du jeune homme. Celui leva un sourcil et la laissa faire, affichant un sourire en coin : « Avoues que tu n’en as rien à faire, de Joyce. Tu sais très bien que c’est vrai. Tu sais très bien que je ne t’ai jamais aimé comme toi tu m’aimes mais pourtant, tu rêves qu’on s’envoi en l’air. » « Je sais surtout que tu es un bel enfoiré, Lawrence Blackburn. Un putain d’enfoiré de merde complètement immature… Tu as tellement changé… Tu n’es plus le même… », dit-elle avec une pointe de regret dans la voix. Il leva un sourcil tout en posant ses mains sur les reins de la brune. Non, ils ne sont jamais réellement sortis ensemble. Becca et lui avaient une relation assez ambiguë, entre sexe et jalousie. Elle l’aimait, mais lui non. Elle le savait, mais pourtant elle ne pouvait pas s’empêcher de le toucher, de lui faire des crises. Ils se mettaient ensemble pour rompre le mois d’après. Ils jouaient l’un de l’autre, et ça leur convenait, plus ou moins : « Arrête de te la jouer mélodrame Becca. Je n’ai pas changé, je… » « Tu es devenu un con, avoues le. Depuis que ta mère est arrivée dans ta vie, tu fais que des conneries. Tu sèches les cours, tu fous ton avenir en l’air, tu baises tout ce qu’on peut mettre au féminin… ». Il ne pût s’empêcher de rire quand il entendit son dernier argument et planta son regard dans le sien avec un sourire en coin : « Même une chèvre, une fleur, une vieille bique… Arrête. J’ai le droit de profiter de ma jeunesse. » « Ce n’est pas parce que tu n’as pas eu d’enfance que tu dois faire le con maintenant. », souligna-t-elle avec une petite moue comblé par son ton accusateur. Il perdit tout sourire franc pour devenir carrément forcé, et la repoussa doucement avant de saisir le fusil : « Tu commences à me gonfler avec tes airs de bonne sœur moralisatrice. J’ai encore quelques cartouches à épuiser, tu m’excuseras ? ». Sous-entendus, tu peux partir maintenant. Il posa un coude sur la barrière de bois et visa l’oiseau qui passa dans le ciel. Il tira aussitôt, et le volatile fit des tourbillons, tombant dans le champ. Rebecca grimaça et s’éloigna d’un air dégouté. Non, ce n’était plus le même. Le grand frère protecteur était devenu un homme totalement impassible à la vie, profitant de chaque instant en faisant le con. De toute manière, on n’avait plus besoin de lui à la maison depuis que Suzanna était revenue. La nuit commençait à tomber sur la vieille ferme abandonnée et Lawrence décida de rentrer. Il ramassa les cartouches vides du fusil au sol et monta dans sa chevrolet impala pour tracer la route jusque chez lui. Il trouva Catherine et Valentine en train de finir du jardinage autour de la maison. Il esquissa un petit sourire, gara la voiture à son emplacement et les rejoignit : « Salut les filles… Elliott est à la maison ? ». Elliott ? Oui, son père. L’adolescent appelait ses parents per leur prénom depuis deux ans maintenant. « Non, il est parti avec maman pour manger dehors… » « Ok, je commande les pizzas alors. ». Dit-il en haussant les épaules tout en rentrant dans la maison. Et ça sera les seuls mots qu’il prononcera avant de s’enfermer dans sa chambre pour s’exploser les oreilles avec de la musique rock’n roll, grattant sur sa guitare ensuite puis partant au milieu de la nuit pour vagabonder dans les rues de Arrowsic afin de combler ses insomnies…


Chère Bluenn,

Ma petite sœur adorée… Je n’ai qu’une chose à dire pour répondre à ta dernière lettre. Vas te faire foutre. Je n’en peux plus de lire tes insultes, tes reproches. Tu n’acceptes pas mon choix, je n’y peux rien. Maintenant, je ne peux plus reculer. J’aime ma vie actuelle. Ce n’est plus la peine de m’écrire si c’est pour m’emmerder. Deux ans que ça dure, je préfère rester sans nouvelles plutôt que lire tes sermons. Je pensais que tu finirais par accepter, et m’encourager. A la place, tu m’enfonces et tente de me culpabiliser, en vain. Alors je te souhaite de réussir ma soeurette, je t’aime malgré tout. Sache-le. Mais lire tes mots me déchire, alors abstiens toi. Et vis ta vie au lieu de me reprocher la mienne.
Embrasse Catherine et Valentine de ma part.

Ton frangin.


Il mit le point final à sa lettre manuscrite et lâcha un soupir. Il plia le papier en trois et le glissa dans l’enveloppe déjà timbré et adressé à Bluenn Blackburn. Il la laissa sur le bureau et se laissa tomber sur son lit tandis que son colocataire de chambre parlait de truc porno avec quelqu’un par téléphone. A qui pouvait-il raconter sa vie sexuelle inexistante en Irak ? Pour ne pas entendre, Lawrence mit ses écouteurs sur ses oreilles, posant ses mains sur son torse nu, les doigts croisés. Il ferma les yeux et se laissa porter par la guitare de Jimmy Hendrix, ne voulant plus penser. Bluenn… Comment avaient-ils pu se déchirer à ce point ? C’était la seule sur qui il comptait, mais apparemment, il n’avait plus personne à Lewis pour le soutenir. Enfin, ce n’est pas comme si ça lui faisait quelque chose. Il savait que son choix n’allait pas plaire.

FLASH BACK : 22 mois plus tôt.
Lawrence franchit le pas de la porte et entendit des cris dans le salon. Il fronça les sourcils et s’approcha, gardant sa veste dans les mains. C’était Catherine qui se fritait avec Bluenn pour une question de fringue apparemment. Il leva un sourcil et tapa fortement contre la porte avec son pied et le silence régna d’un coup. Il lâcha un court soupir avant de dire : « Vous disputer pour une jupe… Déjà, d’où vous mettez des jupes ? J’vais faire un raid dans votre armoire, vous allez comprendre. Finis les mini-hauts et les trucs à ras la chatte. Sérieux quoi. ». Il resta dans l’encadrement de porte, avec un air très sérieux. Catherine et Bluenn se regardèrent avant de rire. Comment détendre l’atmosphère en une leçon. Il afficha un petit sourire et pendit sa veste en cuir avant d’aller dans la cuisine. Il se prit un grand verre de lait et un cookie et alla pour sortir quand Valentine entra dans la pièce. Elle ferma la porte et afficha un grand sourire : « Qu’est-ce t’as à sourire comme un BN ?» « Haha ! T’es con. Demain, tu fêtes tes dix-huit ans… ! » « Ouaip. », répondit-il tout simplement. A dire vrai, il s’en fichait totalement de son anniversaire. Il avait d’autres choses en tête que s’amuser à se bourrer la gueule comme un poivrot et ne plus se souvenir où il a vomi. Sa sœur lâcha un soupir et posa ses mains sur ses épaules avec un sourire en coin : « Tu veux savoir le cadeau des parents ?? » « Non, merci. », dit-il avec un grand sourire avant de lui saisir les mains et l’attirer vers elle pour lui faire un calin. Elle esquissa un sourire et le serra doucement contre elle avant de déposer une bise sur sa joue : « T’es un gros con mais je t’aime frérot. » Il la frappa derrière la tête avec un sourcil levé avant de rétorquer : « Vas te laver la bouche petite malpolie ! Non mais ces jeunes j’te jure… ». Il secoua la tête d’un air désespéré avant de sortir de la cuisine, un cookie en main. C’est alors que son téléphone sonna. Il décrocha, échangea quelques mots, et raccrocha. Il esquissa un petit sourire, appuyé contre le dossier d’un fauteuil, et monta dans sa chambre. Enfin une bonne nouvelle. Enfin, pas pour tout le monde. Le soir arriva, et la petite famille mangeait chaleureusement autour de la table. Ou presque, parce que comme d’habitude depuis trois ans, Lawrence parlait peu. Seulement à ses sœurs quand la conversation ne mêlait pas Elliott ou Suzanna. Et il y eut un instant de silence. Court instant, de quelques secondes seulement, mais Lawrence sortit de son mutisme pour balancer comme un cheveu sur la soupe : « Je me suis engagé dans l’armée. ». Silence. Puis ce fut l’effet d’une bombe. Son père se leva brutalement, sa mère eut les larmes qui montèrent dans ses yeux, ses sœurs le regardaient comme s’il venait de faire la plus grosse bêtise du monde. Il se leva calmement alors que son père tapa violemment la table du poing : « Dis moi que tu plaisantes, Lawrence. Tu n’as pas fait ça. » « Je pars dans trois semaines Elliott. », répondit-il d’une manière toujours neutre. Sa mère se leva à son tour et entraina ses sœurs hors de la salle à manger malgré les protestations. Son père s’approcha de lui et lui mit un grand coup de poing sur le visage qui le sonna à moitié. Le jeune homme le poussa violemment avant de rétorquer d’un ton explosif : « Ca t’emmerde de ne plus avoir de contrôle sur ta progéniture, hein ?! J’ai signé ! J’me tire ! Loin de toi. Loin de cette femme ! De cette vie de merde ! ». Il essuya le sang qui coulait de son nez tout en regardant froidement son père qui était à quelques mètres de lui. Il remarqua alors, pour la première fois, qu’il avait vieilli. Que son père n’était plus celui de son enfance. Ses traits étaient marqués par la fatigue, par un passé douloureux. Qu’il était à présent bien plus grand que son géniteur, bien plus imposant aussi. Elliott regarda son fils, laissant le silence planer pendant quelques secondes, subissant cet atmosphère lourd de colère et de haine avant de lâcher à demi-voix : « Si j’ai quitté l’armée, ce n’est pas parce que tu étais là. On m’a découvert une maladie cardiaque après une blessure grave. J’aurais pu crever comme une merde et ne jamais te connaitre Lawrence… » « Ca t’aurais bien arranger. », cracha le jeune homme avec un regard noir. Son père l’attrapa par le col de son tee-shirt et s’écria : « Tu ne comprends donc pas ?! C’est dangereux, Lawrence ! Tu pourrais y rester merde ! Un soldat n’est qu’une pâté pour chien pour les ennemis. » « Depuis quand tu te soucis de ma santé, hein ? Le jour où tu m’as laissé seul avec les filles, quand j’avais cinq ans ? Ou à six ans quand tu m’as mit un fusil de chasse dans les mains ? Ou peut être à huit ans, quand tu m’as obligé à tuer mon lapin parce qu’il avait une maladie. Ou alors à neuf ans, quand j’ai du nettoyer ton sang et ton vomi parce que tu avais trop bu et que… ». Il se prit de nouveau un violent coup de poing qui s’écrasa sur sa joue. Lawrence poussa son père contre le mur, un couteau dans les mains qu’il avait saisi sur la table et murmura : « Lève encore une fois la main sur moi, et je te jure que je te bute. Tu n’es pas mon père… Connard. ». Il le fixa, l’air fermé, noir, avant de cracher du sang qui s’écoulait dans sa bouche. Tant de colère accumulée. Tant de haine qui demandait qu’à ressortir. Il se recula, voyant le regard presque effrayé de son père, et planta le couteau dans la table de la salle à manger avant d’ouvrir la porte d’entrée à la volée. Suzanna était là avec Bluenn, sanglotantes. Il les regarda sans rien dire et attrapa sa veste : « SI JAMAIS TU FRANCHIS CETTE PORTE, CE N’EST PLUS LA PEINE DE REVENIR ! », s’écria son père en arrivant en trombe dans le couloir de l’entrée. Lawrence le regarda de haut en bas avec un air de dégout et saisit ses clefs sur le meuble avant de sortir de la maison. Il entendit Bluenn crier, hurler son nom, déchirant le silence de la nuit. Lawrence ne se retourna pas et monta dans sa chevrolet, démarrant en trombe. Laissant une vie qu’il ne voulait plus derrière lui.
FIN DU FLASH BACK.

Lawrence manqua de s’endormir sur son lit de camp quand quelqu’un vint le secouer. Il sursaut légèrement, lâchant un petit râle avant d’enlever un écouteur et ouvrant un œil. C’était Thomas, un des gars qui était dans son régiment. Il se redressa légèrement avant de froncer les sourcils : « Qu’est-ce qu’il y a ? » « Bouge toi, habille toi, on doit y aller. Il y a eu un attentat dans le centre-ville, on est basé la-bas. ». Lawrence acquiesça et se leva sans broncher. Le travail l’attendait. Il enfila un marcel blanc, enleva son pantalon de jogging pour mettre son treillis et ses bottes. Il passa une main dans ses cheveux courts et lâcha un court soupir. Il détestait ce genre de mission, il y avait le plus souvent des cadavres de partout, y compris des soldats qu’il connaissait. Il saisit la croix qu’il avait autour du cou et posa ses lèvres dessus, par habitude…

FLASH BACK : 21 mois plus tôt.
« Hey Honey… Réveille toi… Lawrence, ton réveil sonne. ». Elle glissa sa main dans les cheveux blonds du jeune homme, glissant sur ses omoplates, descendant dans son dos et arrivant sur ses reins. Elle esquissa un petit sourire en voyant la chair de poule sur son corps et déposa un baiser dans son cou avant qu’il ne lâche son râlement habituel avant le soupir du réveil. Il se retourna, passant un bras autour de Rebecca et esquissa un petit sourire avant d’ouvrir les yeux. Il posa son regard bleu clair dans celui de la jeune femme et fronça les sourcils en voyant les larmes perler dans le coin de ses pupilles. Il se redressa légèrement et la demoiselle lâcha un petit rire tout en s’essuyant le coin des yeux : « Je suis bête… Bête et ridicule. C’est juste que j’me dis que tu pars, et que je te reverrais peut être jamais. ». Il esquissa un sourire et glissa son doigt sous les yeux de la blondinette pour récupérer une larme qui coulait avant de répondre : « Arrête Becca, je ne monte pas dans un corbillard en position allongé hein… » « Je sais, mais c’est pire. L’armée, Law… Je ne te le reproche pas, ça fait si longtemps que tu m’en parles… Je me demandais juste quand est-ce que tu allais oser. ». Dès sa majorité. Il n’avait pas hésité. Peut être était-ce de l’inconscience, mais il en avait besoin. Il la regardait, silencieux, et se leva. Il attrapa son boxer au sol qu’il enfila avant de disparaitre dans la salle de bain de la chambre de Becca. C’est elle qui l’avait hébergé pendant trois semaines avant son départ. Il n’avait plus mit les pieds chez lui. Il avait ses sœurs parfois au téléphone, le suppliant de revenir. Lui demandant de ne pas partir pour l’armée. Mais il restait sur ses positions. Seule Valentine acceptait son choix et le soutenait. Catherine ne voulait pas qu’il parte par égoïsme, car elle ne voulait pas le perdre. Et Bluenn, elle n’acceptait pas du tout son choix. Irresponsable, égoïste, gros connard, voilà ce qu’elle pensait. Il prenait sur lui… Il enfila son treillis pour la première fois, l’ayant reçu il y a deux jours. Un camion de l’armée passait le prendre d’ici quelques poignées de minutes pour la caserne. Le commencement d’un nouveau départ. Il en avait besoin. Il ne se supportait plus. Ses pulsions, son comportement, sa façon d’être, cette colère continuelle, il n’y arrivait plus… Lawrence sortit de la salle de bain et leva les bras avant de les relâcher, pour que Rebecca constate. Elle leva un sourcil, toujours dans le lit et répondit : « Wouah. Si je pouvais, je t’aurais violé. ». Il esquissa un sourire amusé et s’assit sur le lit silencieux. Il finit par poser son regard sur elle, détaillant son visage pendant quelques secondes avant de dire : « J’ai été un gros con avec toi… » « C’est peu dire ! », s’exclama-t-elle avec un air supérieur avant de continuer : « Serais-tu sur le point de t’excuser… ? » « La blague. M’excuser de quoi ? Je ne suis pas un mec pour toi, Becca. Je serais celui qui te fera rêver, c’est tout. J’étais celui qui t’a donné un peu de piment dans ta vie, et peut être que nos routes se recroiseront, que tu m’insulteras de nouveau parce que j’ai baisé une chèvre et qu’on s’enverra en l’air dans ma chevrolet, comme des ados, et qu’on se séparera de nouveau… … Ce que je veux te dire, c’est que tu mérites bien mieux. Mais merci. ». Elle sourit, manquant de pleurer de nouveau et en guise de réponse, elle se laissa tomber dans ses bras pour l’embrasser passionnément. Il prolongea légèrement le baiser et se recula légèrement avant de dire : « Stop, stop. On dirait que je vais mourir là. On se croirait presque dans un film de merde de l’après midi. » «T’es vraiment un gros con ! », dit-elle avec un petit rire avant de le regarder avec un sourire. Elle finit par se retourner pour ouvrir sa table de nuit et tendit un petit papier kraft : « Prends ça… C’est de Bluenn. Elle m’a demandé de te le donner. Elle ne voulait pas venir… » . Il fronça les sourcils et ouvrit le papier où se trouvait une croix simple, en argent, accroché à une chaine de la même couleur. Il tourna le bijou entre ses doigts et vit des initiales gravés « L.B.C.V. ». Il esquissa un sourire, la gorge légèrement nouée. Lawrence était plus ou moins croyant. Gamin, il priait souvent. Il avait rapidement perdu la foi voyant que ses prières n’étaient jamais exaucées mais dans le fond, il avait toujours cet espoir qu’il y avait une force supérieure pour les guider, pour trouver une force d’avancer. Et là, sa force serait ses sœurs. Qui l’accompagnerait à l’armée. Il mit le bijou autour de son cou et murmura un petit merci à Becca qui répondit d’un sourire, émue. Et il entendit klaxonner. Il se leva et regarda par la porte de la chambre de la petite brune qui donnait dehors et vit le camion de l’armée. Il prit une inspiration et afficha un sourire : « C’est l’heure… ». Elle acquiesça et se leva, enfilant une robe de chambre avant de s’approcher de lui. Elle déposa une bise sur sa joue avant qu’il ne prenne son sac. Il le balança sur une épaule et ouvrit la porte : « Pas de mélodrame, hein ? » « Allez casse toi sale con ! », dit-elle avec un petit sourire tout en le tapant sur l’épaule malgré les larmes qui trônaient sans son regard. Il acquiesça avec un sourire amusé avant de commencer à s’éloigner : « Attend Lawrence ! Je… Je t’… Te souhaite de réussir. ». Il afficha un sourire tout en inclinant légèrement la tête. Il aurait pu l’aimer. Mais il préférait tout recommencer.
FIN DU FLASH BACK.

Lawrence dégoupilla la grenade avant de la lancer fortement du haut de la colline. Une grosse explosion se fit entendre, alors qu’il se jeta au sol pour ne pas trop ressentir les effets. Les véhicules ennemis passant sous eux venaient d’être pulvériser. Des vies enlevées. Il se redressa et saisit son arme, se tenant prêt. Le lieutenant de son régiment prit ses jumelles et regarda en bas, constatant les dégâts. Puis instinctivement, il regarda en face d’eux avant de se remettre à couvert : « Merde. Ennemis sur la falaise en face. 2 à 3 snipers. Repli. » « Lieutenant, laissez-moi essayer. » « Non, c’est trop dangereux soldat Blackburn. Et vous n’avez pas l’équipement. » « Mon arme et mon viseur suffise, Lieutenant. Laissez-moi essayer. Ils vont nous canarder à peine sortis de la planque, lieutenant. ». Il regarda Lawrence pendant une fraction de seconde et acquiesça d’un signe de tête. Les trois autres soldats s’accroupirent, prêt à partir, et Lawrence s’installa pour viser. La vision n’était pas excellente, et le viseur pas assez précis, mais il devait y arriver s’il voulait s’en sortir vivant, lui et ses compagnons. Bam. Bam. Bam. Le silence. Le Lieutenant se redressa, saisissant ses jumelles et reposa son regard sur Lawrence: « Cible éliminée, Blackburn… Bien joué. ». Le grand blond afficha un petit sourire, sans rien répondre à part hocher légèrement la tête et les soldats rejoignirent la jeep pour retourner à la caserne. Il avait agi sur un coup de tête, ayant malgré tout demandé autorisation à son supérieur qui était là, mais comme quoi ça leur avait peut être sauvé la vie. L’armée était un job dangereux, mais il avait besoin de ça. Il se sentait bien, il n’avait plus ou presque cette colère continuelle qui le bouffait quand il était encore chez lui. L’Irak, c’était parfois difficile, moralement surtout. Il n’avait encore jamais été blessé gravement, quelques plaies, une infection dû à une balle dans la jambe qui n’avait pas été soigné de suite, mais sans plus. Or moralement, être loin de ses sœurs qui lui en voulaient d’être parti, de voir des compagnons d’armes mourir sous les balles, exploser sous une bombe cachée, ce n’était pas évident. Il avait toujours eu la chance d’être au bon endroit, au bon moment. Plusieurs fois, la mort l’avait frôlé à quelques secondes. Ses collègues disaient qu’il devait avoir un sacré ange gardien pour échapper à la mort ainsi. Lawrence entra dans sa chambre, posant ses bottes près de son lit tandis que son collègue entama la conversation : « Alors ? Parait que tu as dégommé trois types à toi tout seul ? », il haussa les épaules, enlevant son treillis avant de répondre, un petit sourire aux lèvres : « Ils n’ont pas été futé. » « Ou alors tu es un excellent tireur. » « Vrai. C’est ça de s’occuper en tirant dans un champ. ». Il esquissa un sourire et disparu dans le couloir pour aller prendre une douche, afin de s’enlever poussière et sueur de la peau.

L’année dernière…
« Law, c’est Valentine… Cinquième message que je laisse sur ton répondeur. C’est noël après demain, fais un effort, s’te plait… Ca fait longtemps qu’on ne t’a pas vu et tu me manques. … … Putain allez décroche ton téléphone ! Je sais que tu es en permission ! … … Pfff. Du haut de tes 26 ans, tu restes un vrai merdeux. Allez, rappelle moi quand tu auras l’envie. Au fait ! Tu vas être tonton ! … …… ………… Même avec ça tu ne décroches pas, enfoiré. Allez, bisous frérot je t’aime ! Donnes des nouvelles ! ». Lawrence lâcha un petit grognement. Le réveil digital affichait quatre heure quinze du matin, et autant dire qu’il aurait préféré dormir encore un peu. Elle n’avait que ça à faire, l’appeler, pendant ses nuits d’insomnies ?! Quoi qu’il devait être 10h du soir en Amérique… Saleté ! Le grand blond lâcha un soupir et fît face à son plafond. Bientôt noël… Oui, il le savait par la neige qui tombait à Londres. Il le savait par sa sœur qui le harcelait. Il le savait par les lumières festives, les rennes en plastique qui décoraient les rues ainsi que les pères noëls à tout va qui marchaient dans la rue. Mais il détestait les fêtes de fin d’année, et encore plus l’idée de les fêter autour d’une table, avec toute sa famille. Ca l’embêtait, pour ses sœurs. Parce qu’elles ne méritaient pas qu’il les traite ainsi mais elles ne voulaient pas venir en Angleterre. Et lui ne voulait pas revoir ses géniteurs. Ca fait plus d’une année qu’il n’avait pas vu ses sœurs… Mais venir fêter noël avec eux serait le meilleur moyen de plomber l’ambiance et de leur faire passer un mauvais réveillon. Lawrence n’était pas encore prêt à revivre un repas avec eux, non, c’était même totalement inimaginable. Il comptait passer le réveillon de noël seul, ou avec ses deux compagnons d’armes qui passaient les fêtes ici parce qu’ils avaient de la famille en Angleterre. Le jeune homme s’extirpa du lit avec une envie de dormir flagrante mais il n’avait pas envie de faire la larve. De toute manière, il allait se réveiller dans une heure, tellement habitué à l’armée qu’il ne savait pas ce que voulait dire grasse matinée et se lever après le soleil. La journée passa rapidement, et très vite le réveillon arriva. Le jeune homme retrouva ses collègues pour le réveillon, dans un pub karaoké qui devait certainement recruter toutes les âmes perdues de noël. Lawrence entra, emmitouflé dans son blouson de cuir pour se protéger du froid frappant de l’hiver. Il s’enleva les quelques flocons de neige de ses cheveux d’un geste de la main et esquissa un sourire quand il vit Thomas et Sasha. Il s’approcha de la table et s’installa sur une des chaises de bois : « Sérieusement les gars… Vous n’avez pas trouvé plus ringard qu’un pub-karaoké ? », le petit brun qui n’était autre que Sasha et son rire indescriptible répondit avec un grand sourire : « On compte réussir à te faire chanter à coup de lait de poule… Tu dois nous montrer tes talents je te rappelle. ». Lawrence grimaça malgré un sourire en coin. Vrai. Il y a quelques semaines de ça, il avait perdu un pari. Le mikado avait bougé. Fichu bout de bois. Mais il était persuadé que c’était Thomas qui avait fait bouger la table… Bref. Il fit mine de ne pas avoir entendu et se commanda une bière avant de lâcher un court soupir, tout en enlevant sa veste : « Dire que je n’ai pas réussi à trouver ta poupée gonflable Thomas, pour noël… Désolé. Faudra te contenter d’un god mais je suis sûr que ça te convient. ». Il le fusilla du regard tandis que Lawrence afficha son sourire moqueur et ce dernier rétorqua : « C’est ça, cause toujours. Tes critiques de blonds ne m’atteignent pas. Et puis je ne serais pas seul pour la nuit de noël, moi… ». Le blondinet afficha un petit sourire, regardant son ami avant de s’approcher légèrement de lui pour dire, sur un ton de confidence : « Moi non plus… Et moi en plus de ça, je ne la paierais pas. ». Sasha éclata de rire tandis que Thomas prit un air supérieur, Lawrence ne pouvant s’empêcher de rire à son tour. Aller voir les filles de joies… Après tout, chacun son truc. Lawrence ne critiquait pas. Mais il ne doutait pas de lui, de son tempérament, et de son attraction envers les femmes. Il savait que s’il voulait, il ne rentrerait pas seul. Passer Noël tout seul, c’était quelque chose de compliqué dans le fond… Lawrence aurait préféré travailler, penser qu’à une chose : l’ennemi dans sa lunette de viseur. Sa cible, son objectif, les secondes qui s’écoulaient et qui l’éloignait un peu plus de sa réussite. Son job, s’était tout pour lui. Son point d’accroche à la difficulté de la vie. Son unique moyen de contenir et de lâcher en même temps tous les sentiments négatifs qui l’avait bouffé plus jeune. C’était sa manière d’extérioriser, d’apprendre à avancer. Petit à petit. La soirée s’écoulait doucement, et le jeune militaire passait un agréable moment à se moquer des hommes bourrés qui se prenaient pour des chanteurs nés, les filles paumées rebelles qui ont plus de maquillages que de poitrine, chantant du Céline Dion à tout va pour démontrer l’amour et le désespoir… Sympathique et hilarant. Minuit avança à grand pas. Lawrence se leva et s’eclipsa dans le couloir menant aux toilettes avec son téléphone et lança un appel. Il s’appuya contre le mur, les yeux rivés sur le sol et écoutant les bip incessants, démontrant que la personne au bout du fil n’était pas prête de décrocher… Et il tomba sur la messagerie. Il esquissa un petit sourire, un peu déçu d’entendre le message pré-enregistré puis commença : « Coucou Bluenn… C’est Lawrence. C’était pour vous souhaiter un joyeux noël, à Valentine, Catherine et toi… Bon, c’est une revanche c’est ça, hein ? Je n’ai pas décroché, vous faites pareil… Enfin. J’vous aime les filles. On se voit bientôt, promis. Je pense souvent à vous. On ira à Disneyland ensemble, pour pourrir la vie à Mickey et soulever les robes des princesses afin de vérifier si elles ont une culotte. … … Ouais je t’entends déjà Val, je suis un pervers. Enfin. Joyeux noël pretty girls, prenez soin de vous et à très bientôt. J’vous aime. ». Il raccrocha le téléphone en lâchant un petit soupir. Il s’en voulait d’être loin de ses sœurs, elles n’y étaient pour rien dans ses conflits avec Elliott et Suzanna mais non, c’était trop dur pour lui. Voir le sourire hypocrite de sa mère, l’air bête de son père alors que lui n’a connu qu’un homme déchiré et saoul de chagrin. Lawrence rangea son blackberry dans sa poche et retourna dans la salle principale. Il alla pour rejoindre la table, voyant qu’il manquait Sasha. Il fronça les sourcils, continuant d’avancer mais une main attrapa son bras. Par réflexe il saisit à son tour le bras mais reconnu alors l’homme manquant à la table : « Ow ow doucement ! Me pète pas le bras, espèce de nerveux va. Allez monsieur mikado, tu es attendu sur scène ! » « Qu. Quoi ? Ca va pas ? » « Discute pas ! Allez, bouge! ». Et il le poussa vers la scène alors que le type avec son micro annonça son nom. Lawrence secoua la tête avec un sourire amusé alors que ses amis affichèrent un sourire moqueur. Il monta sur la scène, affichant un air surpris en voyant le monde dans la salle. Une cinquantaine de personnes, au moins, mine de rien. Finalement, il y avait pas mal d’âmes solitaires pour noël… Lawrence s’approcha de l’organisateur de la soirée et demanda une guitare au lieu du fond sonore, et on lui donna une guitare sèche. Il le remercia d’un sourire et s’assit sur un tabouret, passant le bandeau de l’instrument autour de lui. Il baissa le micro, lâcha un petit soupir avant d’afficher un petit sourire : « Voilà où un pari sur des mikado m’a trainé quand même… Bonsoir, je vais vous interprêter Purple Rain de Prince, sur fond acoustique à la guitare… …. Ca fait très j’me la pète dit comme ça hein ! ». Il rit légèrement, avec quelques personnes de la salle puis secoua doucement la tête avec un sourire pour reprendre un minimum de sérieux avant de commencer à gratter quelques accords sur l’instrument, et commença à chanter avec sa voix grave, rauque un peu cassé par moment le célèbre titre de Prince. Il se laissait transporter par les accords, par ses souvenirs des paroles de cette chanson que Becca adorait. C’était pour ça qu’il la connaissait, et qu’il savait la jouer. Une des rares qu’il avait prit la peine de gratter un jour sur une guitare. Parce que c’était un simple plaisir de jouer, mais surtout, une des rares chansons qui le faisait vibrer. Il l’avait reprise à sa façon, accélérant un peu le rythme, mettant plus de peps à la mélodie tout en mettant un aspect doux, adaptant le tout à son ton de voix bien plus grave que celle du chanteur de l’original. C’était pleins de souvenirs, cette chanson. Il se revoyait dans sa voiture en train de la massacrer avec humour sous le regard noir de Becca, il se revoyait l’écouter à fond alors que ses sœurs jumelles dansaient bêtement dans sa chambre, pleins de souvenirs… Et le dernier accord résonna. Et un court silence. Il balaya la salle du regard avec une petite moue, comme sortant d’un demi-sommeil et des applaudissements retentirent. Lawence afficha un sourire amusé, salua son public avec un petit rire avant de poser la guitare et descendre les trois marches de la scène. Il avait fait sensation, oui. Il avait peut être fait passer les émotions qui l’avaient traversé alors qu’il laissait sortir les sons de son âme… Il alla pour rejoindre ses collègues mais il fût arrêté par une jeune femme, qui le fixait depuis le bar. Assise sur un de ses grands tabourets hauts, soulignant ses belles jambes, elle avait ses yeux verts posés sur lui avec un petit sourire. Lawrence s’approcha d’elle, faisant mine de ne pas la regarder et se commanda une bière alors qu’elle entama la conversation : « Je crois que vous méritez la gloire de ce réveillon de noël d’âmes solitaires… ». Il tourna la tête vers elle avec un petit sourire avant de répondre, un sourire au coin des lèvres : « Purple rain est une chanson pour emballer les filles… Et ça a l’air de marcher pour de bon. », souligna-t-il avec un air constatant ses dires, avant d’afficher un sourire amusé. La grande brune leva les yeux au ciel, souriante, glissant une mains dans ses grands cheveux avant de rétorquer : « J’avoue. Je savais que ce n’était pas innocent… Belle gueule, belle voix, tout pour plaire. Et avec la chanson qui tue. Même s’il y a mieux. Genre… Far away, de Nickelback ? » « Plus fleur bleue tu meurs… J’ai encore un semblant d’amour propre. Le jour où je chante pour une fille, et que je chante ça, faut me tire rune balle. Mon cas sera désespérément affreux. ». Il but une gorgée de sa boisson fraichement servie et la demoiselle pouffa de rire, remuant son cocktail de couleur rougeâtre tout en regardant le liquide avant de reposer son regard sur Lawrence : « J’en conclus que vous n’avez pas de petite amie. » « Vous voilà bien indiscrète, madame ! », dit-il avec un air faussement outré avant d’afficher un sourire en coin. Madame ? Oui, il avait bien remarqué l’alliance à la main de la jeune femme. Que faisait une femme mariée dans un pub dans ce genre, alors que noël éclatait dans tous les foyers ? Elle haussa les épaules, un air se voulant détaché avant de répondre : « Madame bientôt divorcé. Classique, la secrétaire. » « J’peux la tuer si vous voulez. », trancha-t-il avec un sourire en coin. Elle leva un sourcil, un petit sourire sur le visage : « Et comment ? » «Je suis tireur d’élite dans les forces spéciales américaines. Je pense m’en sortir… » « Bonjour le plan drague à la con. », cassa-t-elle en levant les yeux au ciel. Lawrence esquissa un petit sourire et s’approcha d’elle très proche d’elle pour la déstabiliser avant de dire : « Et si je vous dis que c’est vrai ? ». Elle le dévisagea, n’arrivant pas à détacher son regard du sien sauf pour détailler son cou, puis la plaque militaire qu’il avait autour du cou : « Je dirais que c’est terriblement sexy. » « N’est-ce pas hein ? ». Il afficha un petit sourire avant de se reculer légèrement. Provocation, taquinerie. Elle ne put s’empêcher de pincer les lèvres, amusée, tandis qu’il continua : « Et si je vous dis que je roule en Impala 67, voiture de collection avec moteur d’origine reboosté ? » « Je dirais que je veux voir ça et que je voudrais même me faire raccompagner par ce militaire qui drague ouvertement, qui jette des fleurs, mais qui en plus arrive à rendre tout ça amusant… » « Et si tu me donne ton adresse, non seulement je te raccompagnerais, mais en plus tu pourras faire râler ton futur ex mari en disant que tu t’es envoyé en l’air avec un militaire sexy. » « Tu as le mérite d’être franc sur tes attentes au moins hein… Et d’être sûr de toi. » « Hey ! C’est toi qui as commencé, et je sais très bien que c’est le fond de ta pensée… ». Dit-il avec un sourire en coin tout en s’appuyant légèrement sur le bar. Elle fit une moue tout en acquiesçant d’un signe de tête, amusée, puis elle s’approcha de lui. Elle posa ses mains sur ses hanches, se hissa légèrement sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur et frôla doucement ses lèvres avec un fin sourire sur son visage. Elle s’approcha alors de son oreille pour lui murmurer : « Alors fais moi passer un noël hors du commun… ». Lawrence la regarda avec un sourire et acquiesça avec un sourire. Il déposa un baiser près de ses lèvres avant de répondre : « Attends moi deux secondes, j’arrive. ». Son prénom ? Il n’en savait rien. Ce qu’elle faisait dans la vie ? Non plus. Et ça resterait très certainement la brune aux yeux verts qu’il a rencontré un soir de noël, passant la nuit avec elle sans aucun lendemain. C’était comme ça avec Lawrence. Jamais d’attache, une relation ne durait jamais plus longtemps qu’une permission. Il s’approcha de ses collègues, récupéra sa veste de cuir qu’il enfila et s’excusa avec un sourire avant de disparaitre dans la nuit froide. Ils se souhaitèrent un joyeux noël autour d’un shot de vodka, sur le canapé de la demoiselle avant de s’embrasser, se déshabiller sans se soucier de quoi que ce soit d’autre que le corps de l’autre. La nuit passa rapidement, les aiguilles tournaient, le temps avançait pour laisser place au soleil qui se levait. Lawrence se réveilla dans le lit de cette demoiselle, sa chevelure châtain habillant le lit. Il esquissa un sourire, se leva doucement pour ne pas la réveiller et enfila son boxer qui trainait dans la chambre. Il disparu dans la salle de bain pour se passer un coup d’eau sur le visage, tentant de se réveiller après cette nuit très courte et passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place. Il prendrait une douche une fois chez lui. Le jeune homme marcha jusqu’à la cuisine, qu’il mit quelques secondes à repérer dans cet appartement qui n’était pas le sien et ouvrit le frigo, sans aucune gêne. Il saisit la bouteille de lait avec un grand sourire, content d’avoir sa boisson du matin et s’en servit dans un grand verre. Il n’était pas café, ou thé, non il avait gardé ce tic de boire du lait dès le réveil. Mais pour combler son bonheur, il manquait quelque chose… Alors il but une gorgée du liquide froid avant d’ouvrir les placards de la demoiselle, à la recherche de cookie : « Roh allez, t’as forcément des cookies dans c’te baraque, merde… » « Sous le torchon, dans le saladier, cuits hier… ». Lawrence manqua de sursauter en entendant la voix de la demoiselle, pensant être seul. Il se tourna vers l’encadrement de porte avec un petit sourire, se mordant légèrement la lèvre inférieure comme un gosse prit en flagrant délit puis répondit : « A croire que tu savais que tu allais tomber sur un psychopathe fan de lait et de cookies… ». La jeune femme leva les yeux au ciel avec un sourire amusé : « A croire hein. Aucune gêne toi hein. ». Il hocha négativement la tête, fourra un cookie dans sa bouche avant de boire une gorgée de lait pour faire passer le tout avant de répondre avec un grand sourire : « Aucune. C’est ce qui fait mon charme. Allez, je dois y aller… Je dois sauver le monde. » « En permission ? », demanda-t-elle avec un petit sourire, sourcil levé pour amplifier sa question. Il lâcha un court soupir, prenant une mine désespéré avant de rétorquer : « Ouaip, c’est ça d’être un super héro. ». Il lui adressa un clin d’œil, saisit un cookie, finit son verre de lait avant de quitter la pièce sous le regard amusé de la demoiselle sans nom.

Maintenant…
Lawrence regardait les plaines défiler sous ses yeux. Le Maine. Ca faisait des années qu’il n’était pas revenu ici. Combien maintenant ? Trois ans ? Quatre ans ? Peut être plus même… Il vit ensuite un phare, qui le fit sourire. L’océan, Arrowsic, sa ville. Mine de rien, ça lui avait manqué. C’était ici chez lui. Et venir pour une permission ressourçait son âme, malgré la douleur des souvenir.

.



Dernière édition par Lawrence Blackburn le Jeu 24 Nov - 10:35, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyMer 23 Nov - 23:18


reveal yourself.
Piou piou *-* Moi c'est Bloody Lullaby dans le monde du RPG (ça vous dit rien ? Normal, je suis comme l'homme invisible, mais en femme *out*) et j'adore jouer avec le feu ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 432336 THUB, j'étais inscrite par le passé, mais je ne sais plus pourquoi j'ai été supprimé x) m'enfin, ça date, casier vierge hein ? (a) Sinon, Lawrence sort de ma tête à moi, j'rends des comptes à personne ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 556141 En plus, j'ai pikachu qui me protège des méchants ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 29362 Et j'ai envie de manger de la ben & jerry's brownies *-* on s'en fout, je sais, j'me tire faire mon histoire ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 636708


Bonus (a)
Pour mieux cerner Lawrence (:

Spoiler:


Dernière édition par Lawrence Blackburn le Ven 25 Nov - 11:12, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyMer 23 Nov - 23:31

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche :)
Garrett ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 63951
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyMer 23 Nov - 23:32

Merci ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 480284
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 6:18

Bienvenue parmi nous. I love you
Je lirai ta fiche en rentrant des cours, ça m'appelle toutes ces couleurs. *-* Et puis seksi Garrett. ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 63951 Bwef, bonne conitnuation pour la suite alors. (même si, de prime abord, j'ai cru qu'elle était finie. Arrow) En plus, le nom de famille me rappelle un de mes anciens persos... Ca y est, maintenant je suis en bad parce que mon Elias me manque. ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 527819 Arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 9:45

Merci Colton What a Face
Non elle n'est pas terminée, j'ai une tendance à faire des romans pour les persos que j'affectionne *-* L'histoire est déjà terminée sur word, mais je la relis pour que ça colle à votre forum *-*
Et si ton Elias te manque, rejoue le What a Face ^^
Revenir en haut Aller en bas
Aaron Lawford
Aaron Lawford
MESSAGES : 14387
ARRIVÉE : 12/01/2011


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 12:57

HEDLUND. I love you
(Re)bienvenue parmi nous dans ce cas. ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 432336 Tu étais qui avant ? ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 890765 Si on t'a supprimé c'est soit parce que tu n'as pas signé le recensement ou soit parce que tu as été inactif pendant plus de deux semaines. ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 556141 En tout cas je te valide, amuse-toi bien parmi nous. ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 7985
Revenir en haut Aller en bas
https://hideunderbeds.1fr1.net/t5712-aaron-hope-when-you-take-that-jump-you-don-t-fear-the-fall#210477 https://hideunderbeds.1fr1.net/t5717-aaron-walk-beside-me
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 13:16

Très franchement ? Je m'en souviens même plus ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 408535725 Le forum était tout récent, ça remonte à loin xD Mais j'ai du être inactive je pense oui -bien fait pour moi ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 566512 -

En tout cas merci pour la validation *-*
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 18:34

HANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN GARRET + LE METIER omg bienvenue :)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 18:37

Héhé What a Face merci ^^

J'ai tenté l'original pour le job (: et puis Garrett ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 161626
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 21:18

Garrett ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 45760
Ça c'est de la fiche ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ 480284
Bienvenue (:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ EmptyJeu 24 Nov - 22:08

Merci demoiselle What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty
MessageSujet: Re: ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞   ❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

❝ C’est comme ça qu’on reste en vie, quand ça fait tellement mal qu’on arrive plus à respirer... C’est ça la vie. ❞

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
THEY HIDE UNDER BEDS. ☂ :: just gonna stand there and watch me burn :: every song has an ending :: souvenirs de la première version :: anciennes fiches de présentation-