Les cours, une pure connerie, un pur délire inventé par un putain de connard qui est un jour né avec la stupide idée d'inventer l'école. J'espère qu'il est allé en enfer vu le calvaire qu'il nous fait vivre tous les jours, même six pieds sous terres il continue à nous faire chier. On connait tous cette chanson qui a eu cette idée folle d'un jour inventer l'école, c'est ce sacré charlemagne, fuck off! Enfin vrai ou pas, nous jeunes adolescents nous sommes obligés de se rendre dans cet établissement qui put la mouette séchée. Les lycéens sont tous affreux, ils se définissent en plusieurs clans, le premier qui d'ailleurs est premier dans toutes les matières, ce sont les intellos. Des gros cerveaux à lunettes sans vie sociale. Il y a les poufs, des grosses pétasses bourrés du fric jusqu'à la culotte. Puis, les gros bras, les mecs qui ne jurent que par le foot ou alors la musculation, ces mecs là sont des fous, même s'ils ont des corps de rêve et qu'ils sont populaires. Ensuite, il y a les drogués, ceux qui arrivent à l'école en mode zombie et que personne ne veut approcher parce qu'on pourrait croire qu'ils ont la peste. Il y a ensuite les populaires, ceux qui sont aimés ou détestés, ceux qui ne passent pas inaperçu. Je fais partie du dernier groupe, malgré moi, ou pas. Je viens d'arriver dans cette ville, ça ne fait qu'une seule année que je suis ici et je suis déjà l'une des plus populaires du lycée. Certes, tout le monde connait la nympho du lycée. La croqueuse d'homme que je suis. La salope. Je m'en bats les ovaires, je les emmerde tous autant qu'ils sont. Ils peuvent me juger, cracher sur mon être mais ils ne savent pas qui je suis, ils ne me connaissent pas et je ne veux pas qu'ils me connaissent. Âme brisée, fille brisée, personne ne me connait, personne aime la personne que je suis réellement. Même ma meilleure amie ignore la totalité de mon histoire, ce qu'elle connait c'est mon personnage, la personne que j'ai créé de toute pièce avec quelques idées. Provocation et plaisir, voilà mes bases. Mon dicton est de m'amuser quoiqu'il arrive, de vivre ma vie à fond et de baiser à tout va. C'est mon mode de vie. Je vous emmerde. Aujourd'hui c'est jour de repos, c'est le vendredi. Je tiens à mon vendredi, j'avais besoin d'une journée assez tranquille afin d'être en forme pour le soir venu. Fauve n'allait surement pas m'adresser un message, cela faisait un moment qu'elle ne me parlait plus vraiment. Elle osait me zapper comme une merde alors qu'entre nous, elle n'a rien de plus que moi. Qu'est-ce qu'il lui trouve à cette blonde au cul en flamme ? Fauve est à la base ma meilleure amie, je l'aime, elle représente ma famille mais cela risque de changer si elle continue à avoir ce comportement. Le fait qu'elle fréquente un garçon ne me gêne pas tant que ça, si elle est heureuse alors je suis heureuse, elle a bien le droit de vivre une histoire d'amour, le fait est qu'elle fréquente -trop à mon gout- un ex. Pas n'importe quel ex, un ex que j'ai malheureusement dans la peau. Ouais ouais, ce n'est pas dans mes habitudes, mais ce n'est pas pareil, il représente carrément l'homme idéal, mon moi au masculin. Anzo, je suis sorti avec lui quelques semaines avant qu'il me jette à cause de Fauve. Après avoir noué un lien d'amitié avec lui, elle lui a finalement avoué que ce n'était qu'un défi que j'avais relevé avec succès. Il faut dire qu'il n'a pas du tout apprécié le fait d'avoir été pris pour un con, surtout de ma part. Court résumé de ma longue histoire mais aujourd'hui je n'avais pas envie de penser à ça, alors pour me changer des jours de cours, je me rendis à la plage. Il y avait du soleil même si ce n'était pas le temps idéal. On n'était plus en été, certes, mais j'aimais bien poser mon cul sur le sable et regarder l'horizon. J'avais pris des précautions, des magazines pour me divertir au cas où il ne se passe rien d'intéressant lors de cette journée. Au loin une silhouette, je voyais son ombre non loin de moi, je n'étais donc pas la seule à venir me reposer sur la plage. Même de dos, je savais de qui il s'agissait, je l'avais reconnu. Anzo en cher et en os en train de fumer son joint quotidien, quel sale drogué ce mec. Il me faisait fondre, mais ça il ne le savait pas et je ne comptais pas le mettre au courant, je n'étais comme ce genre de meuf à fleur de peau en mal d'amour qui recherche à tout prix un mari et un père. J'avais envie d'aller le taquiner, je savais qu'il allait mal prendre le fait de voir ma belle petite frimousse et d'entendre mes paroles provocantes mais j'avais envie d'entendre le son de sa voix. « Alors, tu t'amuses à me suivre maintenant ? » Pour moi, j'étais le centre du monde. Je lui adressais un sourire angélique avant d’apercevoir son visage. « Tu vois, tu n'arrives pas à te passer de moi. » Je me rapprocha doucement de sa personne, je voulais le taquiner un peu afin de rendre ma journée un peu plus intéressante.