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 ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)

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MessageSujet: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyMar 17 Jan - 19:38

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Debout face à cette maudite cafetière qui peine à m’offrir ma dose de caféine tant nécessaire, je regarde par la petite fenêtre, voyant quelques gouttes d’eau s’y écraser. Je suis perdue dans mes pensées et ma tête me fait atrocement souffrir. On tente de me soulager le mieux possible en attendant que je puisse débuter mon traitement. Je sens deux mains se poser contre ma taille et la tête de mon petit-ami vient se loger dans mon cou, alors qu’il y dépose une succession de baisers. Je souris légèrement en posant ses mains sur les siennes – mes yeux se fermant machinalement. Je profite de ce moment de douceur avant de me retourner vers lui. Il me sourit, replaçant une mèche de ma chevelure auburn derrière mon oreille en déposant ses lèvres contre mon front. Il finit par reculer en me regardant quelques secondes – silencieusement. « Tu devrais peut-être voir un médecin chérie, t’es encore très fatiguée. » Qu’il me dit d’une voix douce. Mon cœur se serre directement parce que ça fait des semaines que je tente de masquer la fatigue et la douleur derrière des sourires et des mots qui se veulent rassurant. Je n’ai pas réussi à aborder le sujet de ma maladie encore. Je ne sais même pas en réalité, si je vais réussir à le faire. J’avais choisi à l’époque de ne rien dire à Levi pour ne pas le faire souffrir et ce n’était pas pour tout avouer à Josh et le voir sombrer aussi. Mes parents ne comprennent pas réellement ma volonté de cacher tout cela mais c’est ainsi. « C’est le contre coup de l’accouchement sûrement. » Que je me contente de dire en continuant de me cacher derrière cette excuse. Il semble le croire à chaque fois et ne pose pas plus de questions pour l’instant. « T’as accouché y a trois mois Siobhàn…tu devrais avoir retrouvé un peu d’énergie. » Qu’il me dit en posant ses deux mains contre mes joues pour venir m’embrasser tendrement avant de se reculer, soutenant mon regard pour être certaine que je ne vais pas encore fuir une la discussion. Je tente de sourire en coin pour le rassurer. Parler de ma maladie ne fait absolument pas parti de mes priorités pour l’instant. « J’irais le voir promis. » Que je me contente de dire, même si je connais déjà les raisons de ce mal qui me bouffe de l’intérieur. « T’es sûre que tu ne me cache rien ? Je te trouve distante depuis quelques semaines. » Je baisse le regard, me sentant de plus en plus mal à l’aise alors qu’apparemment Josh veut continuer à parler de tout ça. Je laisse échapper un soupire avant de replonger mon regard dans le sien. « Je suis simplement fatiguée, puis tu sais je m’inquiète pour mon agence. Je ne suis pas là pour vérifier ce qui s’y passe et je n’ai pas envie qu’elle coule. » Que je me contente d’argumenter en espérant que ça passera et qu’il passera à autre chose. Je me sens clairement de plus en plus mal à l’aise et je n’ai qu’une envie : que cette discussion se stoppe net. « Je m’occupe de tout puis on est une équipe soudée là-bas, ça n’arrivera pas. » Qu’il me dit en déposant ses lèvres contre les miennes, ses deux mains se glissant dans mon dos pour me rapprocher de lui. Je souris passant une main dans sa nuque pour prolonger ce baiser. Il finit par se séparer de moi à contre cœur avant de filer au bureau.

Je reste quelques minutes dans la cuisine buvant une gorgée de café brûlant avant d’entendre des pleures émanant de la chambre de mon fils. Je pose ma tasse avant de me rendre dans la pièce. Je m’approche du berceau et je ne peux pas m’empêcher de sourire en voyant sa petite bouille d’ange. Je me baisse légèrement pour le prendre dans mes bras, le berçant contre moi pour qu’il se calme. Je passe une main contre son petit visage tout en marchant dans la pièce. Je finis par le déposer sur la table à langer, lui ôtant son pyjama pour changer sa couche. Ce n’est pas ce que je préfère faire mais bon y a pas réellement le choix. Il me regarde et ça me tue parce que je ne peux pas m’empêcher de voir le visage de son père, Levi. Je ne l’ai toujours pas revu et c’est bien comme ça. Je n’ai pas envie qu’il me crible de reproches ou qu’il me pose une centaine de questions au sujet de cet enfant. Il me manque, tous les jours, tout le temps en fait. Je fais l’illusion devant tout le monde que ce n’est pas le cas mais me mentir à moi-même, j’y arrive pas. Je voudrais parfois l’appeler, lui dire tout ça, lui demander de revenir et de me prouver qu’on a fait la plus grosse erreur de notre vie en divorçant. Mais les mots et les gestes n’arrivent jamais. « C’est qui le plus beau bébé du monde ? » Que je dis à mon fils en le chatouillant légèrement, l’embrassant sur le front avant de lui enfiler un petit pyjama. Je suis dingue de ce bébé, je ne peux pas m’empêcher de le porter tout le temps, de rentrer discrètement dans sa chambre quand il fait la sieste pour être sûre qu’il respire encore. Je fonds littéralement devant lui et ça me conforte dans l’idée qu’avorter à l’époque pour subir mes traitements ça aurait été trop difficile à assumer. « C’est toi mon amour » Que je dis en souriant avant de le relever pour le prendre dans mes bras en l’embrassant tendrement sur le front. Je tapote son petit dos avant d’entendre la sonnerie de la porte d’entrée. Je sursaute légèrement, ne m’attendant pas à recevoir une visite. Je garde mon fils contre moi avant d’ouvrir la porte. Et en une fraction de seconde, mon corps se fige. J’ai l’impression de tomber dans un fossé et que la chute est sans fin. Il est là devant moi, à me fixer, l’air surpris de me voir avec un enfant dans les bras. J’ai voulu l’éviter, le sortir de ma mémoire et tout me revient en pleine gueule. J’avale difficilement ma salive avant de me reculer. Tout remonte à la surface. Ces moments de notre adolescence, notre mariage, les cris, les larmes, l’amour, la passion. J’ai l’impression d’étouffer et mon cœur est sur le point d’exploser. « Levi… » Que je me contente de souffler, les mots me manquant sur l’instant. Je serre un peu plus mon fils…son fils ouais, contre moi. « Qu’est ce que tu fiches là ? Je… » Que je dis en replongeant mon regard dans le sien, l’air fébrile. Je me mords nerveusement la lèvre inférieure. Il ne devait pas venir, il devait rester loin de moi et de ma vie et là il vient tout refaire resurgir et ça me rend dingue. « Ecoutes, j’ai pas mal de choses à faire alors…quoi que tu as à me dire, fais vite » Que je me contente de lui dire en reculant pour le laisser entrer dans l’appartement.
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyDim 29 Jan - 5:25


« Je suis contente que tu sois là, je suis sûre que tu vas reprendre tes vieilles habitudes en un rien de temps et que tu vas t’y plaire comme avant. » Sûrement, j’en suis pas tellement sûr. J’suis parti pour une raison, ça me fait quand même foutrement bizarre de revenir ici sur des bases normales et surtout sauves. J’sais pas vraiment comment me réintégrer, ça doit faire un an facilement que j’ai pas salué chaleureusement la putain de communauté d’hypocrites vivant dans mon quartier. Ils ont dû sortir des millions de rumeurs à mon propos, comme quoi j’aurais sûrement foutu une fille enceinte ailleurs, trompant Sio par la même occasion et donc devant aller prendre soin d’elle ailleurs. Ridicule, mais pourtant s’ils inventent rien sur qui que ce soit, ils se sentent pas eux, pas complètement en tout cas. Ils peuvent pas s’en empêcher, c’est plus fort qu’eux de faire comme si la vie des autres était plus intéressante, rien que pour voir ce qu’ils vont pouvoir en tirer. Bref, je serre ma mère dans mes bras, étouffant presque sous son étreinte. Elle pleure – de joie – tellement elle est émue et doit probablement se demander si je reviens pour de bon ou si je compte repartir de nouveau une fois avoir refait légèrement ma marque dans mon coin. « Si tu le dis. » Dis-je, en souriant. Je crois pas que ce soit possible que je fasse exactement comme avant, surtout parce que j’y avais un style de vie extrêmement différent de dans la ville et que j’avais quelque chose – ou plutôt quelqu’un – pour qui je vivais et qui me rendait la pareille. J’me suis jamais vraiment demandé comment ce serait sans cet élément important autour de moi, à graviter dans mon champ de mire, mais que je puisse pas vraiment avoir pour moi. Apparemment, les rumeurs l’ont bien sur elle : casée avec gosse, Josh Miller, le salopard d’architecte qui voulait se la faire depuis que Driscoll et moi on était mariés… J’imagine qu’il a eu ce qu’il voulait. Par contre, je l’ai pas encore vu de mes propres yeux et donc j’vais devoir trouver un moyen de savoir si tout ça est un fait ou des échanges de mots que les gens exercent pour mieux faire chier la société. J’ai aucune envie de découvrir la vérité, mais j’me dis que ça doit sûrement être mieux que de rien savoir du tout et que ça pourrait m’aider à tourner la page une fois pour toutes. Sachant que le divorce a été prononcé y’a un an, j’devrais être capable de faire autre chose de ma peau, mais étonnement je sais pas, on dirait que quelque chose me retient. Avec Allie à New York, c’était bien, mais elle avait pas ce truc… Ce truc qui faisait que j’avais envie de la regarder des heures sans devoir me forcer ou quoi que ce soit. Le sexe était extrême, les sorties étaient agrémentées par d’autres gens aussi fous qu’elle et on était surtout le It Couple de l’heure, mais tout ça s’est bien vite effacé au fil des mois qui défilaient. J’ai pas vu l’intérêt de rester dans une relation qui me mènerait nulle part, sortant à peine d’une relation qui avait été ma seule à vie et qui avait duré plus que je saurais dire. Soit… « Hey l'avocat, peut-être que quand tu seras moins occupé à jouer les superstars tu pourras me porter un peu d’attention pour du business. » Qu’Alec me dit, grand sourire aux lèvres, me serrant ensuite dans ses bras. Mon frère et moi, on a toujours eu la meilleure des relations possibles, sûrement parce qu’il suivait mon exemple et que je lui permettais de voir que ce que je voulais qu’il voit. Il a jamais vraiment su ce qui se passait autour de nous et c’est beaucoup mieux quand le secret est gardé, sachant que ça pourrait le détruire plus qu’autre chose. « Le beau gosse de la place est enfin de retour. » Que je l’entends me dire, passant son bras autour de mon épaule et tentant de m’éloigner de la foule qui recouvre toute la cuisine et le salon. On s’éclipse dans la cour, dans le coin secret qu’on utilisait quand on voulait pas que les parents nous chopent entrain de faire des conneries ou qu’on voulait tout simplement pas avoir affaire aux gens en général. « J’sais pourquoi t’agis pas comme d’habitude… On a beau pas s’être vus pendant un an, t’as pas changé Levi. » Peut-être qu’il a raison, mais en même temps, comment est-ce qu’il pourrait le prouver ? J’viens de revenir et les boîtes dans mon appartement sont encore empaquetées, ce serait facile pour moi de juste repartir et remettre les pieds ici seulement dans les occasions importantes… « Éclaire-moi. »

Il sort une clope de son paquet, m’en offrant une que je lui prends des mains et l’allume avec son briquet. J’tire une bonne taffe, me disant que ça va être la merde après pour cacher l’odeur, mais je m’en tape. « Siobhàn… » Et c’est là que je vais tenter de me la faire subtile et faire comme si c’était pas le cas. « Faux. J’suis pas revenu à cause d’elle. J’suis revenu pour moi. » Il se met à rire franchement, taffant sur sa clope avant de reprendre. « T’es tellement transparent, tu me fais marrer. Un trou comme Arrowsic ? Pour toi ? Vieux, tu préfères la ville et l’activité qui s’y donne… Et donc si apparemment c’est pas pour ça que t’es revenu, je vois pas d’autres raisons plausibles. » Moi non plus, mais j’vais sûrement en trouver bientôt et les lui exposer avant qu’il commence à me casser les couilles non-stop avec le même sujet. Alec est extrêmement intelligent, il décèle le malheur – ou n’importe quelle autre émotion néfaste – rapidement chez les gens, sans stress et parvient à tourner ça en quelque chose de bien et de supportable. Y’a rien présentement qui pourrait me donner envie d’avoir une attitude négative face à ce qui se passe autour de moi, donc ça fonctionne pas cette fois-ci. « Qu’importe c’que tu me diras… J’ai bien hâte de voir pendant combien de temps t’es capable de rester ici sans la croiser dans la rue ou aller toi-même la voir. » Nos bâtons de poison viennent à leur fin, alors qu’on se lève chacun d’une manière différente et qu’il me file un bout de papier qu’il sort directement de sa poche, me tapotant l’épaule. « J’suis sûr que t’en feras bon usage. » Y’a un numéro et un nom de rue écrit dessus. J’ai même pas besoin que le nom y soit pour que je sache d’où il parle. Je connais cette maison, parce que c’est celle que j’avais en vue avec SIobhàn quand on était encore ensemble, celle qu’on voulait absolument acheter quand on fonderait notre famille une bonne fois pour toutes. J’imagine qu’elle a eu le happy ending qu’elle voulait et qu’elle a fondé sa propre famille de son côté. « Papa, tell Mamma I’ll be back dans quelques heures, j’ai des commissions à faire. » Il hoche positivement de la tête – ma mère va me tuer, mais tant pis – alors que je me casse par la porte d’entrée, bousculant légèrement les voisins curieux sur mon passage. Ma voiture est stationnée devant chez moi, j’ai marché pour venir ici, me disant que ça me ferait du bien de redécouvrir le quartier et donc vu que l’endroit où je me dirige est pas tellement loin, j’vais aussi le faire à pieds. J’suis habillé en costard cravate et le reste un tant soit peu classique parce qu’avant d’aller chez mes parents, j’avais un meeting d’affaires. Parce que ouais, je continue de faire du business ici aussi, et donc j’ai pas eu le temps de me changer pour mieux paraître. Connaissant Driscoll, elle va sûrement pas en revenir de me voir cogner à sa porte, en plus de se demander ce que je viens y foutre en premier lieu. Simple curiosité, voir comment elle va, à qui son gosse ressemble – haha, blague cynique – et euh… Je sais pas. Je sonne, puis j’entends rien. Une voiture dans l’allée – la sienne, et l’autre allée est vide. Miller le connard doit sûrement être au travail entrain de lécher le cul de mon ex-femme à distance en lui disant à quel point elle est belle et toutes les conneries que je lui disais jamais parce qu’elle en a horreur. La porte s’ouvre, Siobhàn apparaît avec un enfant dans ses bras, les cheveux en bataille, les cernes sous les yeux. Je l’ai jamais vu si naturelle et dérangée et pourtant, elle reste la plus belle femme que j’aie vu à ce jour. « Je viens te voir, clairement… » Elle me dit de faire vite pour lui dire ce que j’ai à lui dire. Elle est sûrement pressée de me voir partir, à moins que Blondinet Parfait arrive bientôt et qu’elle veuille pas qu’il me voit ici. Après tout, j’ai autant de droits d’y être, c’aurait été ma maison dans d’autres circonstances, un monde parallèle sûrement. « J’suis venu voir comment tu te portais, si tout allait bien pour toi… T’as retrouvé l’amour apparemment. » Que je lui dis, la regardant droit dans les yeux, les mains dans les poches. J’ose pas encore poser mon regard sur le bébé qu’elle tient près de sa poitrine, peut-être parce que ça me ferait un choc de me rendre compte qu’elle s’est sérieusement rebâtie alors que je fais du surplace. J’passe ma langue furtivement sur mes lèvres, regardant autour de moi. Des photos d’elle, de lui, d’elle enceinte et de lui, encore qui sert à rien… C’est… vraiment génial tout ça. Je me décide enfin à baisser ma vision pour prendre en compte les détails qui forment l’enfant d’à peine quelques mois – de ce que je peux en déduire – et qui le rendent aussi charmant à l’œil. Je comprends pas comment je me sens en ce moment. J’dois certainement être partagé entre l’amertume, la connerie finie, le fait d’être totalement blasé, y’a le choix.
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyDim 29 Jan - 14:23

Après mon divorce d’avec Levi, j’ai eu une sorte de black out en moi. Je ne voulais pas repenser à notre histoire, à toutes ces années qu’on avait partagés. Je préférais me focaliser sur mon histoire avec Josh et ma grossesse en l’occurrence. Je crois qu’une part de moi refusait d’y repenser parce que je savais très bien qu’à côté de ce que lui et moi, nous avions vécu tout me semblerait amer, vide de sens, inutile. Je ne pouvais pas ressasser sans cesse le passé alors que je m’étais décidée à vivre une histoire sérieuse avec Josh et surtout à lui mentir pour cet enfant. Ce fût sans doute la décision la plus difficile que j’ai du prendre. Un vent de panique, la peur de me retrouver seule pour affronter une grossesse et ses difficultés - la machine était lancée. Josh était quelqu’un de bien qui m’avait toujours porté beaucoup d’attentions. Quand mon couple a vraiment commencé à dérailler, il était là pour me soutenir, pour me prouver que j’étais une femme pleine de qualités et qu’un jour je retrouverais l’amour. C’est tombé sur lui au final. Je l’aime, du moins je m’efforce de le faire. J’ai des sentiments très forts, c’est indéniable. Il m’a épaulé, m’a soutenu dans cette grossesse. Mais au fond de moi, je sais aussi pertinemment que jamais aucun homme ne pourrait m’offrir la force des sentiments que j’avais pour Delmonte. C’est ce qui m’émmerde le plus au fond. J’ai tout fais pour l’oublier, j’ai mis les photos de nous hors de ma vie, j’ai évité de voir ses parents un temps. J’ai en réalité oublié partiellement tout ce qui me pourrait me faire penser à lui, à nous. Je pensais que ça marcherait. Je pensais sincèrement qu’un matin en me réveillant, tout ne serait plus que lointain dans mon esprit. Je me disais que j’y repenserais un sourire aux lèvres, en réalisant que notre histoire été vouée à l’échec et pourtant ce n’était pas le cas. Je me dis qu’une part de Josh reste lucide, qu’il se doute que mes sentiments pour Levi n’ont pas réellement disparu mais se sont seulement endormis pour me laisser un peu de répit. Il n’a jamais osé aborder le sujet en réalité et ce n’est pas si grave. Je ne me verrais absolument pas parler librement de ma relation avec mon ex-mari en faisant mine que tout est vraiment fini et que je n’en souffre pas. Pourtant, la donne est différente à présent. Je suis maman et je refuse que mon fils paye les conséquences de mes actes ou de l’incapacité que j’ai eu à rester avec son père. Josh l’aime comme si c’était son enfant et c’est tout ce qui compte je crois.

Depuis que j’ai appris son retour, j’ai toujours redouté le moment où on finirait par se croiser comme deux idiots au coin d’une rue, en faisant mine qu’on ne se connait pas, par peur de s’affronter. Je sortais pas beaucoup à cause de ça depuis l’accouchement. Je prétendais être trop occupée pour le faire. Faut dire que ma maladie me donnait un épuisement supplémentaire. Sa mère est souvent venue me voir en me disant qu’on devrait organiser un dîner, que je ne pouvais pas rester sans le revoir plus longtemps. Je me contentais de sourire en déclinant gentiment l’offre. Je ne me voyais clairement pas assise à la table de ses parents, avec lui et surtout mon petit-ami Josh. Je connais Delmonte par cœur et je sais très bien qu’il ne se gênerait pas pour placer des petits pics de jalousie à l’encontre de Josh et ça ne m’intéresse pas. Je sais très bien que je réagirais violemment et que je l’enverrais chier avant de me casser. J’ai beaucoup trop de respect pour ses parents pour en arriver là. C’est un peu comme une seconde famille pour moi – malgré le divorce d’avec leur fils. Je suis persuadée que sa mère est au courant pour Matty. Je sais très bien qu’elle voit son propre enfant en observant le mien. Elle ne m’a jamais rien dit, se voulant respectueuse je crois. Parfois, j’aimerais lui avouer tout, qu’elle sache, qu’elle m’aide à sortir du merdier dans lequel je me suis mise. Puis, rapidement, je finis par me rétracter en jouant à la famille parfaite avec Josh. Levi est là devant moi. Mon cœur se serre et j’ai l’impression de tomber dans une sorte de fossé à force de croiser son regard. Les images de notre mariage, de notre vie de couple, de ces disputes incessantes me reviennent en pleine gueule et ça fait mal. Je ne sais pas réellement ce qu’il fait là, ni même si au fond j’ai envie de le savoir. Je voulais éviter tout contact avec lui pour ne pas replonger mais je crois qu’il en a décidé autrement. Ses traits sont toujours comme dans ses souvenirs. Mes prunelles captent les siennes et ma bouche s’entrouvre légèrement. Je me sens vaciller de l’intérieur et ça me rend folle de voir qu’il a encore cet effet sur moi. Je pense sérieusement que tout ceci finirait par s’estomper, à croire que non. Connerie. Il finit par me dire qu’il est venu voir comment je me portais et qu’apparemment j’ai réussi à retrouver l’amour. Son regard ne quitte pas le mien, sa langue passe furtivement sur ses lèvres – geste habituel chez lui. Je passe ma main de haut en bas dans le dos de Matty qui s’est à présent endormi contre ma poitrine. Je veux pas réellement parler de ça avec Levi parce que ça va me déchirer de l’intérieur de prétendre que ce n’est pas le sien. Je soupire en le fixant avant de faire quelques pas dans le salon. Je dépose le bébé dans son petit parc avant de revenir à hauteur de Delmonte. « On a signé des papiers y a un an et je crois que ça signifiait que j’étais en droit de refaire ma vie et de me reconstruire, alors tes pics Levi, m’importent peu » Que je souffle en le regardant passant une main nerveusement dans ma nuque. Je me rapproche un peu plus de lui en plongeant mon regard dans le sien détaillant son visage durant quelques secondes. « Et toi alors, comment tu vas ? Tu t’es tiré tellement vite y a un an que je préfère te poser la question. T’as fais quoi ? T’as replongé dans des affaires à la con, t’as baisé toutes les salopes te tombant sous la main ? ». Je suis nerveuse, mes questions successives en attestent. Je viens clairement d’émettre une once de jalousie en l’imaginant se taper d’autres filles. Cette idée m’a toujours rendu folle et même si un an s’est écoulé, c’est encore le cas. Je secoue légèrement ma tête avant de me reculer pour continuer de le fixer. « Un an Levi, ça fait un an qu’on s’est pas vu, qu’on s’est pas parlé, t’as clairement pas le droit de revenir comme si de rien n’était et espérer au fond que je sois restée là comme une idiote à t’attendre » Je crois qu’au fond, j’ai envie de le blesser comme je l’ai étais. Je n’ai pas envie qu’il attendre un truc de moi parce qu’avec ma maladie, c’est foutrement impossible. Les bruits des pleurs du Matty me sorte de cette sorte de règlement de comptes. Je tourne les talons pour le sortir de son parc, la calant contre moi en tapotant légèrement son dos pour le calmer. Je n’affronte pas le regard de Delmonte, déposant un baiser contre la tête de mon fils. Je finis par m’assoir sur le canapé, le gardant avec moi. « Tu peux me passer son doudou là près de toi ? » Que je finis par lui demander et après ça, il pourra se casser et enterrer définitivement notre histoire avant que je fasse un truc que je finirais par regretter.
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyMar 31 Jan - 17:17

La dernière année de ma vie se résume à : « drinking every night because we drink to my accomplishments. » et ça me plaisait, ça a longtemps fait partie de moi – enfin, depuis mon départ d’ici – et j’m’en suis pas soucié plus que ça, parce que j’avais tout c’que j’voulais et que j’allais bien. J’me faisais croire que ça me suffisait et que l’alcool et les fêtes finiraient par me faire oublier ce que j’avais laissé derrière : la seule femme que j’aie jamais vraiment aimée au point de partager ma vie avec elle. J’me souviens au lycée, comment on me faisait chier parce que je voulais pas me coltiner les putes qui faisaient leur show et tentaient de me prouver une seule chose : qu’une fois qu’elles auraient couché avec moi, y’aurait plus rien à propos de ma personnalité ou de mes apparences qui les intéresseraient. J’cherchais pas tellement à me faire remarquer non plus. J’jouais au football avec mes potes et j’restais dans mon coin la plupart du temps, me souciant à peine de c’que les gens pouvaient penser. J’traînais à des soirées, buvant la race sans pour autant m’adonner aux plaisirs du cul dans la chambre des maîtres chez la personne chez qui on faisait la fête. J’trouvais ça plutôt irrespectueux et surtout dégradant, surtout parce que les parents de la personne avaient rien demandé quand même. J’me tirais quand ça devenait trop et que ça me gonflait plus qu’autre chose et j’rentrais plus ou moins en bon état chez moi, mais au moins je rentrais et j’me faisais cuir par les parents le lendemain. Siobhàn était toujours celle qui était présente pour se foutre de ma gueule quand j’atterrissais sur le gazon et que j’m’en levais pas pendant un bon quinze minutes, et aussi quand les arrosoirs automatiques se déclenchaient et que j’m’en prenais plein la gueule. Magnifique, tout simplement. Elle me regardait de la fenêtre et me faisait le signe de loser, alors que j’lui répondais avec un sourire et deux doigts d’honneur pour accompagner le tout. J’crois qu’une fois j’ai manqué descendre mon pantalon pour lui montrer ce que les mecs ont d’habitude sous la ceinture, mais j’voulais pas lui donner de faux espoirs si elle devait en voir une autre que la mienne et donc j’ai rien fait. J’me suis contenté de ramper jusqu’à ma porte d’entrée et de me faire choper par mon père, qui m’attendait avec un air d’officier de police. Je me foutais souvent de sa gueule en demandant si j’avais fait quelque chose de mal, l’appelant « monsieur l’officier » ce qui le faisait marrer sur le coup et qui me faisait prendre des corvées de plus pendant la semaine. On était pas le genre de famille totalement dégénérée sur qui les parents frappaient sur les gosses parce qu’ils faisaient des conneries. Mes vieux étaient toujours clairs sur le genre de situation dans lesquelles on se mettait Alec et moi et ils nous répétaient que le châtiment physique servait à rien d’autre que faire les morveux détester leurs géniteurs. J’ai toujours respecté ce choix et je l’ai prôné plutôt que de me dire que je devais recevoir une raclée parce que je rentrais complètement bourré ou que ma mère me trouvait sur le plancher de la cuisine en plein milieu de la nuit. Bref, là n’est pas l’important. Je me permets d’évaluer les alentours, alors que mon ex-femme se trouve devant moi avec un bébé dans les bras, pas si vieux que ça après coup et qui aurait pu être le mien si on était encore ensemble. J’ai pas encore vraiment vu à qui il ressemblait le plus, à Josh le salopard ou à Siobhàn la Reine. J’sais pas si j’ai réellement envie de savoir, ça me ferait peut-être quelque chose en-dedans, quelque chose que je tiens pas à ressentir le moins du monde. Combien de fois ai-je entendu le refrain de « quand est-ce que vous comptez construire une famille, Siobhàn et toi ? » que ce soit ses pères pour mes parents, for that matter. C’est perturbant, parce qu’on a envie de leur répondre que ce sera pour bientôt – ce qu’on répondait, elle et moi – mais quand ça a commencé à mal aller, on était plus sur la même longueur d’ondes et malgré le fait que je l’aime à en crever, ça n’arrangeait rien. On allait pas faire un bébé pour sauver notre mariage, parce que là on serait tombés dans cette catégorie de couple : celle qui se sauve des malheurs de la vie en l’imposant sur un autre être. C’est irresponsable et injuste de mettre un enfant au monde pour sauver une situation. Lui mentir plus tard dans sa vie en lui disant qu’on le voulait et qu’on était foutrement amoureux et heureux quand il est venu – et aussi que ce soit la meilleure chose qui nous soit arrivée par conséquent – c’est inadmissible. J’aurais pas voulu faire ça à mes gosses, j’aurais pas été digne d’être leur père et surtout de mériter leur respect. J’espère que ça arrivera à Josh, que son fils le reniera parce qu’il a mis sa mère en cloques de lui alors qu’ils venaient à peine de commencer une relation dans laquelle Siobhàn ne s’était pas complètement donnée corps et âme. Ça lui apprendra à voler les femmes des autres, à courtiser ce qui ne lui appartient pas, à vouloir ce qu’il n’est pas censé pouvoir toucher ou poser ses yeux sur. Salopard de merde, si je pouvais, j’l’enverrais moi-même brûler au fin fond de l’enfer. « Ce sont pas des pics, Siobhàn. Ce sont des remarques comme d’autres, sans fond nécessairement agressant. »

Je sens qu’elle devient nerveuse, mais je sais pas si c’est parce qu’elle est normalement comme ça à cause du bébé ou si c’est moi qui la mets dans cet état. Par contre, si c’est moi, c’est bon signe. Ça veut dire que j’ai encore une légère emprise sur elle et son caractère explosif. J’me souviens, nos dispute qui se soldaient souvent en partie de jambes en l’air plus que torrides dans la chambre, ou le salon, ou la cuisine. N’importe quelle pièce de notre appartement qu’on se retrouvait après avoir réveillé tous les voisins de l’entourage en se gueulant dessus. Elle dépose le bébé dans son parc – ouais, étonnement je sais comment ça s’appelle – et se remet à mon niveau. J’passe furtivement ma main sur ma barbe de trois jours, plissant les yeux pour mieux la regarder. Elle m’accuse d’être retourné dans la mafia maintenant ? C’est bas de sa part, j’pensais pas que je valais aussi peu à ses yeux. « Mes affaires à la con si tu veux savoir, c’était de sortir les gens de situations délicates qui s’avéraient inclure leur famille. Vu comment j’ai failli tourner auparavant, je me suis dit qu’aider les gens pourrait me faire sentir… j’sais pas, plus utile. Travailler pour la mafia a ses avantages, mais certainement pas dans la vie de tous les jours ni à long terme, si c’est ça que tu veux savoir. » Elle s’approche de moi, ne détachant aucunement son regard du mien. Je crois voir encore la Siobhàn que j’ai laissé ici il y a un an. Brisée, tentant de se recoller les morceaux avec de la colle, beaucoup de courage et de garder une figure forte devant tout le monde. Si je commence à lui poser des questions, elle pourra rien nier parce qu’elle a jamais su me mentir et que quand elle essayait, elle avait de drôles de tics qui faisaient que je la démasque en fin de compte. « Est-ce une once de jalousie que je décèle, là ? Et pour quoi faire ? Tu me connais Driscoll, tu crois sérieusement que j’me suis tapé tout New York en un an ? De plus, qu’est-ce que tu veux que j’aille foutre avec la mafia ? Elle est passée à ça de nous détruire, toi et moi, et je t’avais promis que plus jamais je tomberais si bas. J’ai gardé ma promesse, même si t’es plus là pour me la rappeler. » Je conçois qu’elle veuille pas me voir ici, qu’elle se sente piégée par le fait que je débarque et qu’elle puisse quasiment pas me fermer la porte au visage, comme elle aimerait tant faire. De l’autre côté, je vois pas comment j’aurais pu l’éviter bien longtemps, faut croire qu’Alec avait raison et qu’il a fait ‘la bonne chose’ en me filant son adresse. J’comprends pas pourquoi mes instincts m’ont crié d’y aller alors que je sais parfaitement qu’elle a refait sa vie et qu’elle tente de retrouver ce que je lui offrais autrefois : de l’amour inconditionnel, perçant, étouffant. Je sais que c’est quelque chose qu’elle me reprochait parfois, de trop l’aimer ou de trop lui porter attention par moments, mais c’était plus fort que moi. Elle me disait sans arrêt que si jamais ça se finissait, elle saurait que c’était pas parce que je l’aimais pas, mais parce que trop de circonstances atténuantes nous aurait mis sur nos genoux et nous aurait forcé à aller de notre propre côté. J’veux bien croire que depuis notre divorce, elle voulait pas me revoir et j’ai ressassé notre dernière nuit ensemble des millions de fois dans ma tête, me demandant : where did we go wrong ? M’enfin… « Aux dernières nouvelles, j’me souviens pas avoir dit que je m’attendais à ce que tu m’attendes. Ça fait déjà un moment que je sais que t’es avec l’autre con là… » Miller, à qui je me ferais un plaisir de refaire le portrait, rien que pour lui apprendre les bases de la vie, du genre : on baise pas sa patronne. On drague pas sa patronne quand elle est clairement mariée, on fait pas un gosse à sa patronne alors qu’elle vient de divorcer de son ex-mari avec qui elle a eu une relation durant en tout et pour tout 13 ans. Elle me sort de ma fausse rêverie en me demandant de prendre la couverture du petit un peu plus loin. Je me penche, l’attrape et le lui donne, faisant exprès d’établir un premier contact physique entre nous. « Tiens. » Je la tirerais pour faire en sorte qu’elle soit trop près de moi pour se défaire de mon étreinte, mais ce serait poussé de faire ça quand son bébé est juste là. Je sais pas encore ce que ça me fait de la voir être mère, être mère avec un autre homme que moi en tant que père. Je crois personnellement que ça la démange, mais qu’elle l’admettra pas. Parce que du puis loin que j’me souvienne, c’était avec moi qu’elle faisait ce genre de plan d’avenir, pas Miller Le Salopard. « Il te rend heureuse, au moins ? Parce que tu sais… même si on a divorcé, ça veut pas dire que je veux pas que tu sois heureuse, c’est clairement ce que je pouvais plus t’offrir, alors… » S’il est pour t’avoir retirée du marché – du mien, plutôt – au moins qu’il te donne tout ce dont t’as besoin, tout ce que tu mérites. Je croise les bras, m’approchant légèrement du petit parc ou le bambin dort à présent. En le regardant, le choc me frappe de me rendre compte à quel point il ressemble à sa mère. « Comment il s’appelle ? »
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyMar 31 Jan - 21:46

Qu’est ce qui composait en réalité l’amour dans notre existence ? Je n’en savais trop rien – et pourtant j’étais persuadée de l’avoir su durant toutes ces années aux côtés de Levi. Je crois qu’au fond l’amour se résume à une espèce de mécanisme qui attire deux êtres l’un vers l’autre pour finalement les faire s’aimer comme si c’était la seule chose qui compte. Mais depuis mon divorce, depuis l’enterrement définitif de mon histoire avec Delmonte, l’amour m’apparaît plus comme le meilleur moyen de vous faire souffrir. C’était fou de voir comme un corps, un être tout entier pouvait s’imprégner d’une autre personne pour finalement ne plus réussir à s’en passer. Etre accro à quelqu’un comme un camé est accro à sa putain de dose ou comme un alcoolique pourrait tuer pour boire un verre de vodka après une journée sans rien consommer. Et c’était exactement cette sensation de manque qui m’envahissait depuis que Levi était parti. J’étais foutue, achevée, complètement anéantie de l’avoir perdu. Ce n’était pas par moment, non c’était tout le temps, une sorte de douleur dans la poitrine qui ne faiblissait pas, quoique je fasse. Je tentais de ne pas y penser, de me focaliser sur mon histoire avec Josh mais parfois oublier ne suffit pas, hélas. Je pouvais sortir, me focaliser sur mon fils, me refugier dans les bras de Josh – rien n’y faisait. Levi restait dans mon esprit. Il était venu comme ça sans que je m’en rende compte alors que je n’étais qu’une gamine puis il a tout pris, mon cœur, mon corps et tout l’amour que j’ai pu lui donner. Et le pire, c’est qu’il continue d’être présent dans mon cœur et mon être tout entier comme un roi qui aurait accédé au trône aux côtés de sa reine. Mais la reine ne souriait plus, la reine a été fauchée et je ne savais même pas si un jour, elle pourrait se sentir vraiment mieux. Après mon divorce, je n’avais plus goût à rien, et je savais que ça resterait ainsi. Levi n’était pas qu’un type comme ça dans ma vie, non au contraire il représentait tellement plus. J’avais beau jouer la fille détachée au début, ne voulant pas souffrir inutilement, j’ai fini par prendre conscience de la vérité. J’étais devenue faible, j’avais fini par céder à tout ça, l’attachement, ses déclarations, sa façon d’être avec moi. Et pourtant, de tout cela il ne restait pas grand-chose à présent à présent. Des souvenirs, des cadres photos qui prenaient la poussière parce que je refusais de les exposer. Quelques moments sommeillant en moi, c’était tout. Tout a fini par dérailler et nous avec évidemment. En me regardant dans le miroir parfois, je ne me reconnaissais plus vraiment. Ce n’était plus moi, la femme plein d’optimisme qui croyait coûte que coûte que la vie c’était une chose à croquer à pleine dent. Ma maladie et mon divorce y étaient sûrement pour quelque chose. Au fond ; je ne voyais qu’une espèce de fantôme de la Siobhàn d’il y a quelques années. En signant les papiers, j’étais persuadée que c’était la meilleure solution. Je ne voulais rien imposer à Levi, ni ma grossesse compliquée et encore moins ma tumeur. C’était la seule chose qui me paraissait plausible. A présent, je me contente de me battre pour survivre et tenter de me reconstruire même si ça doit se faire sans Delmonte. On a pas toujours ce qu’on veut comme on dit.

Je me sens comme dans une bulle. Je n’ai pas envie de m’éterniser dans une discussion qui n’aura aucun sens. Il est parti depuis un an. Trois cent soixante jours à tenter de me reconstruire sans lui et à affronter la vie et ses misères. Je ne peux pas m’empêcher de me montrer distante – froide et peut-être même agressive dans certains de mes propos. Je suis foutrement surprise de le voir. J’ai eu beau éviter de tomber nez à nez avec lui depuis son retour, c’est lui qui a finalement pris l’initiative de venir. Bonne chose ou non, je n’en sais rien. Il parle, répondant à mes interrogations. Il m’explique ce qu’il a pu faire durant tout ce temps. Je ne sais pas si j’ai réellement envie de le savoir. Parfois, je me dis que l’inconnu est meilleur surtout dans notre situation. Apparemment, il a arrêté de baigner dans les affaires de la mafia, une part de moi est rassurée. Je me souviendrais toujours où j’ai appris ce qu’il faisait avec. Ça m’a tué. J’ai vraiment cru mourir tellement ça m’a déçu, énervé, blessé. Je ne voulais pas qu’il se fasse blesser ou pire tuer. La mafia, ça ne rigole pas et je ne pensais pas sérieusement qu’il arriverait à fréquenter ce milieu un jour. Je suis contente de voir qu’il a tenu la promesse qu’il m’avait fait le soir de notre explication à ce sujet. Même si aujourd’hui, on n’est plus mariés, je ne supporterais pas d’apprendre qu’il a pu lui arriver un truc. Je l’écoute. Je bois littéralement chacune de ses paroles et mes prunelles ne peuvent pas s’empêcher de croiser les siennes. Je me mords nerveusement la lèvre par moment, me sentant faiblir à chaque seconde. Il a toujours les mêmes expressions, sa façon de me regarder elle aussi n’a pas changé. Je reste là debout près de lui, tenant mon fils – son fils aussi contre moi. Je ne veux pas craquer ni même faire une chose qui pourrait faire exploser mon couple. Je sais que ce dernier est basé sur un putain de mensonges mais ce que je ressens pour Josh est sincère même si ce n’est pas aussi fort que ce que j’éprouvais pour Delmonte. Il s’approche se penchant vers moi pour me donner le petit doudou du bébé. Je ne dis rien, me contentant de le caler contre le petit torse de Matty parce que je sais que ça l’apaise. Je le vois commencer à fermer les yeux et je ne peux pas m’empêcher de sourire. Il finit par me demander si je suis heureuse et c’est forcément le genre de questions que je redoutais. Je repose le petit dans son parc ajustant la couverture au dessus de lui pour qu’il ne soit surtout pas froid. « Je suis heureuse, Levi. Si ce n’était pas le cas, la situation serait bien différente crois-moi. Puis évitons de parle du passé, il est mort depuis longtemps » Que je dis froidement en le regardant dans les yeux. Je passe une main dans ma chevelure alors qu’il s’approche du parc, observant le bébé durant quelques secondes. Mon cœur devient fébrile. Il finit par me demander comment il s’appelle. Je laisse planer un silence furtif avant de m’adosser au petit meuble présent dans la pièce. « Matteo. » Que je me contente de dire en le fixant. Il se redresse et se retourne vers moi. Je le regarde durant un temps, passant à mon tour furtivement ma langue dans le creux de mes lèvres. J’espère qu’il va partir parce que plus je l’observe, plus l’envie de sentir le contact de sa peau contre la mienne se fait plus présent. « Je suis ravie de voir que de ton côté tout semble aussi bien fonctionner. Ton boulot, ta vie privée sans doute. N’y voit pas là une once de jalousie, non parce que ce n’est pas le cas. Je vois simplement que finalement on arrive mieux à avancer quand on n’est pas ensemble. Ce n’est pas un comble ça ? » Que je dis en riant presque nerveusement. J’ai toujours pensé que lui et moi ce serait pour toujours. Je me disais qu’après toutes ces années ensemble, aucun de nous deux n’arriverait à vivre sans l’autre, j’ai du me tromper. Je fais semblant de m'affairer à ranger quelques trucs dans le salon - nerveuse. Je soupire passant une main dans ma nuque avant de me retourner vers lui. « De toute façon à part se détruire sur la fin, on faisait pas autre chose non ? De toute manière, je n'ai plus envie de parler de tout ça. » Que j'ajoute. Je ne sais pas si en me montrant si froide, je cherche à l'éloigner, à l'empêcher de rester. Je ne veux pas retomber dans tout ça, les sentiments, la peur, la douleur. Je suis malade, en suspend et Levi ne doit pas revenir dans ma vie surtout si elle se termine de manière prématurée. « C'est pas que cette discussion m'est égale mais j'ai du travail à rattraper pour l'agence, avec mon congé maternité c'est compliqué. Quoiqu'il en soi, on finira par se recroiser si tu décides pas de repartir, encore. » Je me stoppe près de lui frôlant par inadvertance sa main. Un frisson parcourt mon échine et nos regards se croisent.
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyMar 7 Fév - 5:13

Quand on construit sa vie autour de quelqu’un, on s’attend toujours à ce que plus tard ça devienne tellement important qu’on détruise jamais le lien qu’on a autrefois établi avec la personne. Que lorsque les choses deviennent sérieuses, on a plus d’autres choix que de tout partager avec la personne en question et lui faire part de nos rêves – qu’elle nous aide à construire par la même occasion. J’sais pas si j’ai vraiment envie de repenser à quand notre relation a pris deux directions différentes, tout ce que je sais c’est que malgré ça, j’nous voyais en bout de ligne signer des papiers qui officialiseraient notre rupture. Une relation de cinq ans sans union officielle, une relation de huit ans par la suite qui a été peuplée de hauts et de bas qu’on a réussi à mettre de côté pour notre santé mentale et surtout celle de notre couple. Tout nous a explosé au visage et y’a plus rien eu à faire pour recoller les morceaux et tenter de se rebâtir partant de rien. Avec l’histoire qu’on a eu, c’aurait été carrément impossible et ça on le savait tous les deux. Je suis pas sensé être ici, c’est quelque chose que je sais, mais pourtant j’ai pas pu m’en empêcher, pas que par curiosité, mais aussi parce que je voulais voir de mes propres yeux si c’était vrai. Si elle vivait vraiment la belle vie avec un connard qui connaît rien à la vie et si elle avait sérieusement eu un enfant avec un autre que moi, ce qui a clairement l’air d’être le cas. J’me sens plutôt blessé dans mon égo, sachant que j’ai toujours voulu en avoir avec elle et que si c’était pas d’elle, j’aurais certainement pas pensé à fonder une vraie famille. Avec Allie, peu importe le nombre de temps que notre relation aurait duré, j’aurais dit non jusqu’au bout, parce que j’ai toujours dit à Driscoll que y’avait qu’elle qui pouvait être la mère de mes enfants, et je le vois encore comme ça, même si c’est plus plausible du tout. Plus je la regarde et plus je vois le désarroi s’emparer d’elle, comme si elle perdait le contrôle de la situation et que si j’agissais pas maintenant, j’pourrais jamais faire mon move. Faire un move pour quoi ? Tenter de lui faire comprendre qu’elle et moi, ça s’est jamais vraiment terminé, même avec Josh dans le décor. La façon qu’elle me traite me fait penser à quand elle avait à peine 15 ans et qu’elle voulait rien savoir de mes avances, jusqu'à temps qu’on couche ensemble à cette fameuse fête que j’avais organisée alors que nos parents s’étaient cassés ailleurs pendant quelques semaines. Elle a cédé cette nuit-là, et c’est là qu’a commencé notre idylle. On était pas parfaits, on était des gamins entrain de se découvrir, ça a été plutôt complexe les premiers mois, mais on a réussi à mettre carte sur table et trouver un terrain d’entente, un juste milieu, un équilibre où on était à égalité sur la balance. Je lui donnais ce qu’elle voulait, elle m’aimait en retour, c’est tout ce que j’demandais. Je la mettais sur un piédestal, dont je l’empêchais de descendre, même quand je la faisais chier au plus haut point. On se comprenait sans besoin de parler la plupart du temps, elle me lançait des regards, je lui répondais d’une autre manière… Je repense à nos ébats sexuels, tous plus enflammés les uns que les autres, surtout après une bonne dispute – que parfois, je m’amusais à causer, voir comment elle réagirait – et les moments où elle décidait que j’existais pas parce qu’elle en avait marre. On était pas un couple usuel, on rentrait pas dans les normes du couple foutrement amoureux qui faisait tout ensemble sans jamais se décoller – let’s face it, ça aurait fini par nous détruire – et on était pas non plus complètement distants, ce qui nous donnait une marge et surtout de l’air. De l’air pour faire avancer une relation sans pareil. Je sais pertinemment qu’à l’époque, ses potes la jalousaient parce qu’elle avait trouvé un mec qui la voulait pas que pour le cul, et qui l’a pas jetée quand elle avait des problèmes et besoin de quelqu’un pour l’épauler. J’me souviens encore des commentaires salaces passés sur le fait qu’on habitait ensemble et qu’on entendait des rumeurs comme quoi que c’était seulement parce qu’elle était enceinte et qu’on voulait pas mal faire paraître nos parents. Après un an, en remarquant que Siobhàn avait pas pris de poids de grossesse, les gens se sont calmés et quand on s’est mariés, ils ont trouvé d’autres excuses pour nous rabâcher les oreilles. Malgré tout ça, on s’en est sortis. On pouvait compter l’un sur l’autre jusqu’à presque mettre notre monde entier sur le dos de l’autre sans lui donner de la pression. Je tournais dans sa gravité, parce que je pouvais pas faire autrement et que je voyais pas comment j’allais vivre sans lui faire part de ce que je faisais, des ambitions que j’avais pour moi, pour elle, pour nous. Le coup de la mafia a manqué de nous tuer pour de bon, je l’ai presque perdue et j’étais qu’un pauvre con qui pensait à rien dans le temps, mais j’ai su changer, j’ai évolué parce qu’elle était avec moi. C’est dur de voir que presque la moitié d’une vie s’en va après tant d’efforts, après des déchirures tellement profondes qu’il nous est rendu impossible de tout recoudre et faire comme si de rien n’était. Je la regarde, me rendant compte qu’elle me fait à peu près le même effet qu’il y a un an. Même avec les cernes sous les yeux, l’exténuement qu’elle doit ressentir en permanence et la brave mascarade qu’elle met, elle reste ma Siobhàn.

« Si j’puis me permettre, à te voir t’as pas l’air complètement heureuse, parce que même si ça fait longtemps que je l’ai pas vu à travers tes yeux, je sais à quoi tu ressembles quand t’es réellement heureuse, et c’est pas le cas. » Josh est trop con pour le voir de toute façon. Tu pourrais tomber en dépression qu’il continuerait de gober tes mensonges comme quoi t’es trop fatiguée, ou que t’as tout simplement envie de rien. Les excuses que tu m’as sorties à maintes reprises quand tu voulais pas que je sache que t’allais pas aussi bien que tu voulais démontrer, parce que ton indépendance et ta fierté passent avant tout. Bref, quand Driscoll prononce le nom du bébé, je m’arrête net de vivre pendant une seconde, me souvenant que c’était le nom que je voulais donner à notre premier fils, en souvenir de mon grand-père que j’avais perdu juste avant de venir m’installer ici à mes 17 ans. Mon grand-père qui représentait très certainement le monde entier pour moi, qui m’épaulait le plus qu’il pouvait. Maman a été dévastée quand il est décédé, et j’ai décidé qu’après ça je tenterais de garder la ligne qu’il avait tracée pour moi. Me disant que je lui ferais honneur quoi qu’il en coûte. Matteo… « Comme mon grand-père, hahaha… » Mon rire est plutôt ironique et plein de questions. Comment a-t-elle pu nommer le bébé d’un connard après mon grand-père ? J’comprends pas… J’hoche négativement la tête, légèrement, braquant mon regard sur elle. Mes mains dans les poches, j’en sors une pour la passer sur la moitié de mon visage, alors qu’elle prétend que notre séparation est la meilleure chose qui nous soit arrivée. Je revois maintenant les larmes dans ses yeux quand je lui ai dit que je m’en allais pour New York dans quelques jours… Elle a jamais vraiment été douée pour mentir, pour ne pas dire aucunement. « T’as aucune raison d’être jalouse de moi, c’est plutôt le contraire tu crois pas ? T’as une famille, un homme qui t’aime à tes côtés… De quoi pouvoir prétendre avoir une vie parfaite. » Je fronce un sourcil, me rapprochant d’elle. « Je vois pas où est le comble après avoir mis fin à une relation de plus d’une décennie. Et surtout, je comprends pas d’où tu vois une seule once de moi ayant sérieusement décidé que c’était fini pour de bon et qu’il y avait plus rien à faire. » Elle est maintenant de dos à moi, ce que je peux clairement comprendre, elle veut pas que je la vois se décomposer. Elle veut pas que je sache que je suis entrain de gagner du terrain, que je la mets mal à l’aise et que je pourrais en jouer pour la déstabiliser. Le rangement du salon peut attendre à plus tard, je suis pas venu ici pour juger de quoi ça avait l’air, ni lui dire que sa maisonnée – qui va bientôt éclater en morceaux – devrait être présentable. « Si on avait fait semblant que tout allait bien après toutes ces années, on aurait été plus malhonnêtes envers nous-mêmes qu’autre chose, pas vrai ? On a jamais été bons à fausser ce qu’on voulait ou ce qu’on ressentait vraiment. » Elle s’éloigne maintenant, commençant à essayer de me faire comprendre que je dois me casser, mais ce serait trop facile, vraiment trop facile. Je compte pas disparaître de si tôt, surtout pas maintenant que je suis revenu. « Pourquoi ? Parce que tu veux pas te rendre compte qu’on a tous les deux fait une erreur et qu’il y a apparemment trop d’éléments qui feraient que rien ne peut se remettre en place, comme avant ? » Elle frôle ma main en s’approchant de moi, je crois pas qu’elle a fait exprès, mais ça crée un choc électrique qui fait que je pose mon regard dans le sien, et qu’on reste immobiles pendant quelques secondes, avant que je daigne déballer quelque chose. « J’compte pas repartir. » Pas sans toi, que je crois que je voudrais bien dire, mais c’est trop tôt. Qui me dit que c’est pas ma conscience qui me joue un tour et voudrait me faire croire que si je reviens briser sa vie et que je l’ai pour moi toute seule, c’est pas seulement parce que mon égo est blessé qu’elle se soit reconstruite plus vite que moi ? J’en sais rien, mais tout ce mix de courants de pensées disparaît quand je décide d’arrêter de jouer à la statue. On est a une proximité dangereuse, une proximité qui ferait que si je l’allongeais mon bras et que je la tirais vers moi, elle serait complètement prise. C’est exactement ce que je fais, me gênant pas pour coller la plus grande partie de son corps que je peux au mien, la forçant à garder la tête haute, que je puisse lire dans ses yeux et dans ses expressions corporelles que ce que je m’apprête à dire lui fait mal et lui fait réaliser que j’ai raison. « Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que t’as plus envie de moi, que t’as complètement tourné la page, que Josh te rend heureuse et que votre bébé grandira dans une famille où ses deux parents s’aiment à en crever. Dis-moi que tu ressens plus rien pour moi, qu’il n’y a plus rien à reconstruire entre nous et que t’es sûre à mille pourcent que tu regarderas plus jamais en arrière. Que notre divorce t’a permis de retrouver qui tu étais vraiment avant tout, avant nous. Dis-moi que tu veux plus jamais me revoir et que tu vas vivre le restant de tes jours sans te questionner sur comment ça aurait pu être si t’avais accepté de redevenir le centre de mon univers. Regarde-moi dans les yeux et dis-le, rien que pour que je puisse te prouver le contraire. » Elle détourne le regard, je m’empare de son menton et le remonte vers moi, laissant ensuite ma main se faufiler dans ses cheveux, l’autre la tenant fermement contre moi. Je coupe la distance entre son visage et le mien, plongeant mes lèvres dans son cou, respirant son odeur de vanille. Elle frissonne, alors que je passe lentement le bout de ma langue de sa mâchoire au bout de son épaule, la découvrant par la même occasion. En remontant mon visage, je m’arrête carrément sur ses lèvres, me lançant dans le vide en osant l’embrasser tendrement, puis langoureusement. Étonnement, elle ne me repousse pas – pas pour l’instant en tout cas – et elle joue à mon jeu. Je l’ai… Je resserre de nouveau mon étreinte, alors que la main qui était dans ses cheveux tient maintenant son visage. L’adrénaline commence à pomper, comme si j’étais entrain de commettre un délit qui me foutrait en prison, j’aime le sentiment d’être entrain de détruire ce que Josh tente désespérément d’accomplir.
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MessageSujet: Re: ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi)   ⊱ come on skinny love what happened here. (Levi) EmptyMar 7 Fév - 19:16

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Je voulais partir, quitter cette maison et sans doute voir Levi sortir de ma vie d’un coup de baguette magique. Chose impossible évidemment. Mon esprit était en proie à la peur, la crainte de voir le semblant de vie familiale accomplie jusqu’ici avec Josh, s’écrouler. Levi était mon passé et restait étrangement une part de mon présent. Mon fils – le sien me rappelait sans cesse ce que nous étions. Il m’arrivait encore parfois d’espérer, qu’en entendant la porte de l’appartement claquer le soir, ce soit Levi. Mes yeux s’ouvraient machinalement, me disant que comme avant quand on était mariés, il s’avancerait pour déposer un baiser contre mes lèvres. Ensuite, il me complimenterait alors qu’il n’y aurait évidemment aucune matière à le faire, au vue des heures de fatigue accumulées. Puis le présent venait me happer, comme un poignard en plein cœur. Ce n’était pas Levi mais Josh qui arrivait, heureux de me retrouver. Je me détestais de ressentir parfois ce sentiment de déception et pourtant c’était machinal. J’ai mis longtemps à accepter mon amour pour Delmonte. Un trop plein de fierté, un besoin constant de liberté. Un tout qui m’étouffait parfois et me poussait à ne pas lui offrir ce qu’il a demandé. Puis un moment, une seconde, une fraction de lucidité en moi avait suffit à me lier à lui pour la vie. Du moins, c’était ce que je pensais. On n’a jamais rien su faire comme les autres, c’était ce qui nous caractérisait le plus je crois. La preuve, même en s’aimant fallait qu’on soit différent. Se crier dessus pour mieux se retrouver dans nos draps brûlants, s’éloigner pour mieux se prouver qu’on s’aimait. Mais parfois, la corde devient plus raide, on continue de tirer dessus et elle finit par s’effilocher. On le voit, on se dit qu’on peut encore y aller encore, qu’on est assez forts à deux et que la corde supportera ça. Mais un jour, un matin où la grisaille empli l’horizon et nos cœurs, la corde se casse, se brise comme un verre de cristal. Un petit écho contre le sol, deux regards perdus qui se croisent et la fin résonnent. La fin de ces années d’amour, de haine parfois. La fin d’un monde qu’on a construit à deux et le début d’un renouveau à un. Avancer seul, on n’y a jamais été vraiment préparés. Je ne l’étais pas. Bien trop couvée gamine puis protégée par Levi ensuite, ma vie était un cocon, une pépite de bonheur avec les gens que j’aimais. Josh a été la suite logique. Il incarnait la facilité et c’est toujours le cas. Mes sentiments sont présents et c’est sans doute cela qui m’empêche de tout lui avouer. Lâcheté quand nous tiens, mais ainsi va la vie. Delmonte était de retour et il était hors de question que tout dérape pour lui. Je ne pouvais plus me replonger dans ces erreurs stupides. Il devait sortir de mon esprit, de ma peau, de mon cœur. Je devais rester forte et lui faire comprendre que mon quotidien n’avait plus la place pour un passé trop lourd de sens. Je savais que le faire me tuerait mais que cela sauverait mon couple. Mais là, devant lui, après m’être montrée à la fois fragile et forte, la certitude de vouloir protéger ma relation avec Josh n’était plus une évidence. J’aimais ce dernier, c’était sûr, ce n’était pas que mon petit-ami non, c’était aussi un ami avant tout et celui qui a accepté de devenir le père de substitution de mon fils – sans le savoir. Pourtant parfois je venais à me dire que ce n’était juste pas assez. Il m’aimait à sa manière, m’offrait ce dont j’avais besoin mais parfois la superficialité des choses concrètes n’était rien à côté des sentiments et du grand amour. Le mien a filé un matin dans un taxi devant cette maison qui était la notre. Un dernier regard pour me signifier que c’était la fin. Une décision que j’avais bousculée en apprenant ma maladie. C’est sûrement cela qui me pousse à refuser que Levi reviennent s’immiscer dans ma vie ainsi. Rester, prendre le risque de mourir un jour dans ses bras de manière subite était une vision atroce et inconcevable.

Et maintenant, après un an, après trois cent soixante cinq jours, à me dire qu’un jour il reviendrait sûrement, il était là. Toute cette situation me rendait de plus en plus nerveuse. Nous vivons dans une petite ville. Les rumeurs vont souvent bon train et je n’osais même pas imaginer la réaction qu’il aurait, en apprenant que Matty est son fils. Il n’y avait qu’à voir ses agissements en apprenant le prénom de son fils. Je me sentais idiote au fond d’avoir choisi le prénom de son grand-père. Je me souviens quand il m’en parlait. Je ressentais l’attachement et l’amour qu’il avait pour lui dans ses yeux, dans son sourire. Ça me semblait important pour moi. Je crois qu’au fond, j’avais besoin que mon fils hérite au moins d’autre chose que de la beauté de son père. La mère de Delmonte s’était osée à me poser quelques questions, remarquant je crois la ressemblance. Pourtant, elle n’a pas réellement mis le sujet sur la table. Trop pudique, trop respectueuse sûrement. C’est une femme importante pour moi. C’est une véritable mère à mes yeux et lui mentir aussi, me tue de l’intérieur. Le rire de Levi sonnait tellement faux en entendant le prénom du bébé. Tout cela ne me rendait qu’un peu plus mal à l’aise. Mon salon – pourtant grand – ne m’avait jamais paru aussi étroit. J’étais debout, au milieu de la pièce, arasée par maladie et le rythme imposé par les pleurs du bébé. Tous les murs semblaient se refermer sur moi-même – m’emprisonnant ainsi face à l’amour de ma vie mais aussi le fantôme du passé. Les mots – les réflexions de Delmonte me heurtent de plein fouet. Je crois qu’il a toujours su comment agir sur moi. J’étais de nature calme et à même de contenir mes émotions, même les plus fortes. Lui, il arrivait à me pousser à bout. Il suffisait d’un mot, d’une phrase bien placée pour me faire rompre cette maîtrise de mon être. C’était exactement ce qui était en train de se passer. Mon cœur me criait de lui dire que j’étais encore amoureuse, que ma vie sans lui, c’était qu’un putain de vide que personne n’a réussi à remplir en un an. Il joue sur les mots, me pousse à avouer que malgré la présence de Josh et du bébé, ma vie n’est pas le conte de fée que je m’évertue à offrir à la vision des autres. Je ne voulais rien dire. Parler là tout de suite serait perdre le contrôle de toute façon. Face à lui, mon corps tremblait. Mon épiderme subissait les assauts de frissons totalement ingérables. Debout face à moi, il m’annonce sans détour qu’il ne compte pas repartir. Je ne peux pas m’empêcher de rire nerveusement en passant une main dans ma nuque. Je vais finir par céder, à l’angoisse, à la colère, à ce flot d’émotions qui me rend actuellement instable – psychologiquement parlant. Nos corps se rapprochent et s’attisent. Je me sens faiblir et il le sait. Levi a toujours su comment reconnaître chez moi chaque petit signe capable de dire exactement comment je me sentais. Quand j’étais malade, il le savait à ma façon de ronchonner, quand j’étais jalouse c’était mon regard qui parlait, quand je lui en voulais, je ne parlais pas et quand j’avais envie qu’il me fasse l’amour, un pincement de lèvres suffisait. Je le fixe la bouche entrouverte alors que ce dernier finit par m’attirer brusquement contre lui. Ma poitrine encore douloureuse par l’allaitement s’écrase contre son torse. Ma chute de reins se creuse et une chaleur se loge dans mon bas ventre. Je sens des frissons qui s’érigent contre ma peau. Je veux le repousser, lui hurler de me lâcher – mais je reste faible. Je deviens esclave de mes sentiments et de mon désir pour lui. Mon regard croise le sien et il se met à me demander un tas de choses. Sa tirade se fait plus forte de sens. Il me demande de lui dire en le défiant du regard que je ne veux plus le revoir, que ma vie est mieux sans lui, que rien de ce qu’il pourra faire ne me fera changer d’avis et j’en passe. Tout ça est impossible. Je ne peux pas. Lui dire tout ça, ne reviendrait qu’à mentir stupidement. Je baisse le regard mais sa main rattrape immédiatement mon menton. Je soupire en le regardant. Sa main glisse dans ma chevelure. Je soupire. Je n’arrive même pas à le repousser. Sa bouche vaque dans mon cou alors que ma tête se penche machinalement sur la côté. Le bout de sa langue glisse du sommet de ma mâchoire jusqu’à mon épaule qu’il dénude au passage. Je laisse échapper un léger gémissement alors qu’en une fraction de seconde ses lèvres se lient aux miennes. Je me laisse aller à prolonger ce baiser, mon corps pressant le sien. Sa main tient ma joue et l’une des mienne, serre sa nuque. Ma langue en vient un mener un combat sensuel avec la sienne. Je ne réprime pas un gémissement contre ses lèvres me laissant totalement aller. C’est mal/interdit mais foutrement bon. Ses lèvres ont cette même douceur, ce même petit goût sucré qui me plaisait temps. Je ne stoppe en rien le baiser, mon corps s’enflammant. Je réclame un peu plus à chaque seconde sa bouche, me collant contre lui en me surélevant légèrement sur la pointe des pieds. Et dans un accès de lucidité, je le repousse. Je le regarde, le souffle court. Le bout de mes doigts passe contre mes lèvres sûrement rougies par l’ardeur du baiser échangé. Je passe mes deux mains dans ma nuque. Je le regarde avant de venir écraser violemment l’une d’entre elle contre sa joue. Il semble surprit. Les larmes me montent et je le repousse furieusement en posant mes mains contre son torse le giflant encore. « T’as pas le droit putain. Tu comprends ça ? Tu ne peux pas revenir après un an, m’embrasser et me poser ces dizaines de questions en espérant entendre ce que tu veux Levi. On est séparés merde. J’ai du apprendre à vivre sans toi, à aimer sans toi, à lutter sans toi. Et maintenant que j’y arrive, tu reviens et tu crois quoi ? Que tu vas tout changer parce que t’as été mon premier amour ? Arrêtes de te leurrer Delmonte, on a plus dix ans. Je suis plus cette gamine qui jouait au foot devant chez toi et qui te faisait sourire. Tout ce temps là, le temps des amours, le temps des rires et des sourires, c’est fini. » Que j’articule alors que les larmes coulent. J’étouffe, je me sens partir. Je le fixe sans baisser le regard cette fois-ci. Ma seule envie le voir sortir d’ici et mon désir le plus enfoui, le retenir pour qu’il me fasse l’amour comme jamais. Dualité à la con. Je reviens à sa hauteur avant de brusquement l’embrasser encore perdant le contrôle. Je serre sa nuque en laissant ma langue divaguer contre sa mâchoire pour regagner ses lèvres. Je me sens faiblir un peu plus à chaque seconde et ça me rend vivante, ça me fait me sentir vivre à nouveau et c’est foutrement bon. Je finis par reculer le giflant à nouveau fortement. Je le regarde. « Tu veux entendre quoi ? Oui Levi, tu es et restera l’amour de ma vie. On en a qu’un seul et c’est toi. Oui, ma vie sans toi ce n’est pas du tout ce que j’imaginais et oui parfois c’est dur. Oui, j’aurais aimé t’aimer assez fort pour te retenir et nous sauver. Oui, ce baiser m’a fait frémir et repartir un an en arrière. Mais, tu peux me dire à quoi ça sert ? A rien. Ma vie se fait sans toi à présent. J’ai Josh et le bébé surtout. Je pourrais te dire de me prouver que tu m’aimes assez pour qu’on reprenne notre histoire. Je ne le ferais pas. Je ne veux pas de ça. Tu ne briseras pas ça sous prétexte que tu l’as décidé et que dans un sursaut de lucidité, tu t’es rendu compte que tu voulais encore d’un nous. » Je me tourne marchant vers la baie vitrée, en regardant la pluie s’abattre contre celle-ci. Mon index glisse contre la buée dessinant des formes au hasard. « Je m’étais toujours dis que le jour où l’on se fera plus de mal que de bien, il faudra tout arrêter et rendre les armes Levi. Je le fais là, maintenant. J’ai plus la force de m’imaginer le retour d’un bonheur pour nous, parce que ça n’arrivera plus. » Que je souffle totalement perdu. Je me retourne vers lui croisant son regard. Je l’observe durant quelques secondes avant de laisser mon désir prendre le dessus. Je tire sur la ficelle qui ferme les rideaux. Il arque un sourcil. Et je me rapproche. Je plaque mon corps au sien, ma main se posant contre sa joue. Ma bouche l’embrasse à en perdre toute notion de respiration. Ses mains glissent dans mon dos et j’ôte sa veste que je balance au sol. Je ne réponds plus de moi-même et je le veux pas. Je m’enivre de son odeur avant d’embrasser sa nuque. Il glisse ses mains sous mes fesses me levant contre lui alors que mes jambes s’enroulent autour de son bassin. Il marche avant de s’assoir sur le sofa. Je continue de l’embrasser en déboutonnant un à un les boutons de sa chemise. Il sourit contre ma bouche légèrement. Une main empoigne ses cheveux. Je bouge mon bassin contre le sien, ressentant déjà la chaleur au creux de mes cuisses. D’une main, je me retiens contre le canapé, l’autre s’affairant à écarter la chemise sur les côtés. Ma bouche descend sur sa clavicule, sur le sommet de son buste. Je soupire remontant capturer ses lèvres alors qu’il passe ses mains contre ma peau. Je soupire ma tête bascule en arrière. Les frissons qui parcourent mon corps sont incalculables. « C’est exactement pour ça que je ne voulais pas que tu reviennes. » que je dis en soupirant contre ses lèvres me rendant compte que je vais droit dans le mur. Je le regarde quelques secondes, mes mains serrant ses cheveux encore prolongeant à nouveau le baiser, comme si je ne pouvais pas me satisfaire de ses lèvres, de lui tout simplement.
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