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 You like your girls insane (Lydéric)

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MessageSujet: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyLun 27 Fév - 22:40

J’avais beau essayer de me la jouer tranquille, je n’étais pas très rassurée de la présence de Lydéric à cette soirée. Ce type me mettait dans un état impossible, entre la peur et le plaisir masochiste de se faire peur. Il était élégant, ce qui n’était pas habituel pour lui non plus, mais on s’y habituerait facilement. Le costard lui allait tellement bien. De mon côté, je n’étais pas en reste, à en juger par certains regards dont la teneur n’était que trop explicite. Ma robe avait beau avoir l’air austère de devant avec son col rond, sitôt que l’on m’observait de dos, le grand décolleté me tombait au creux des reins. Cela devenait immédiatement indécent aux yeux des vieilles fripées du club de Carole Shepard. Je m’en amusais candidement.

Lydéric fut à ma hauteur bien plus rapidement que je ne l’avais imaginé. J’aurais pensé que dans son sadisme il aurait pris son temps avant de mettre fin à ma torture, ou de la commencer, c’était très flou dans mon esprit. Il faut croire que depuis notre dernière leçon de boxe qui avait mal tourné, je lui avais manqué. J’avais cessé tout contact avec lui, aussi difficile que ce fut pour moi de ne plus pouvoir me défouler et donner des coups. Car à par en prendre de nombreux, pendant ses cours, j’avais l’occasion de me décharger de toute ma rage intérieure, de ma colère et de mes soucis. J’avais repris la danse à un rythme beaucoup plus effréné pour sentir mon corps souffrir et ma rage se consumer. Mais rien ne m’apportait autant de réconfort que les cours de boxe. J’avais souvent hésité à reprendre, mais j’étais bien consciente que ce n’était pas bon pour moi. Surtout pas si je voulais aller de l’avant.

Sa voix n’avait pas changé. Son ton non plus. M’attendais-je à autre chose de sa part ? Pas vraiment non. Lydéric se complaisait dans sa façon de vivre, il n’avait aucune raison d’en changer, même si pour le bien de la population d’Arrowsic, pour sa fille et pour lui-même, il avait tout intérêt à se calmer. Mais ce n’était pas moi qui allait lui faire des leçons de morale. Ma vie était loin d’être un exemple et malgré mes efforts, elle était encore loin d’être saine. Je versais dans l’excès dans tout ce que j’entreprenais, car il n’y a que là que je me sente bien. Je sentis son regard se fixer sur moi, attendant que je tourne les yeux vers lui. Je regardais obstinément devant moi, la tête haute. Fière. Sûrement trop. J’avalai une gorgée de champagne d’un geste savamment nonchalant avant de tourner la tête vers lui et de lui demander sur un ton neutre « Est-ce que cela aurait servi à quelque chose d’essayer de t’éviter ? » Je soutins son regard quelques secondes encore avant de retourner la tête vers l’assemblée. Je m’ennuyais vraiment. Finalement la présence de Lydéric, aussi troublante et angoissante qu’elle fût, allait peut-être mettre un peu de piment à la soirée. Ma coupe de champagne à la main, je me dirigeai vers les doubles portes vitrées qui donnaient sur la cour extérieure. Je ne doutais pas qu’il me suivrait, car l’affront que je venais de lui faire, il n’allait pas l’accepter. Et je savais également que le grand décolleté dans mon dos ne le laisserait pas indifférent. L’air était frais dehors et un frisson me parcourut l’échine. J’étais persuadée que la chair de poule était visible le long de ma colonne vertébrale. Personne ne nous regardait, tous étaient bien trop préoccupés de se renseigner sur la disparition de Meryl, et les lourds rideaux en velours élégamment tirés sur la verrière nous masquait aux regards de l’assistance. Au fond de moi, j’éprouvais une désagréable sensation de satisfaction à l’idée de me retrouver aux côté de Lydéric. Désagréable, car je ne doutais pas que cette soirée finirait mal, comme toutes les soirées avec lui.


Dernière édition par Tonia V. Hasbrough le Dim 25 Mar - 18:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyDim 4 Mar - 13:01


Je ne savais pas trop si la "disparition" de Tonia ces derniers temps avait été volontaire ou non. Voulait-elle me faire languir ? Me manquer ? Ou n'était-ce que dû au hasard ? Je n'en avais pas la moindre idée et de toute façon, je n'étais pas du genre à me torturer l'esprit pour trouver une réponse à ça. Je me laissais mener par le cours des choses. Je ne l'avait pas vu pendant quelques semaines, et ce soir je la revoyais : point. Je ne cherchais pas non plus à savoir si elle m'avait manquée ou non. Tout ce que je savais, c'était que j'étais satisfait de la voir ce soir. Elle ne ressemblait en rien aux autres femmes que je fréquentais. Cet éclat de plaisir dans son regard alors que je la malmenais m'obsédais. Je ne comprenais pas comment elle pouvait me fuir et espérer autant que je la pourchasse. Je ne comprenais pas pourquoi me mettre en colère était source d'autant de satisfaction chez elle. Tout en elle m'échappait et me donnait encore plus envie de lui faire du mal. Je voulais voir ses limites. Voir quand dans son regard ne brillera plus que la peur, et seulement ça. Voir quand est-ce qu'elle me suppliera d'arrêter au lieu de m'encourager à continuer. Oui, Tonia était un mystère.

Elle ne me regardait pas. Son menton était fièrement relevé. Peut-être un peu trop même. J'avais presque l'impression qu'elle me snobait. Et je n'appréciais pas du tout. « Est-ce que cela aurait servi à quelque chose d’essayer de t’éviter ? » J'échappais un petit rire face à sa réponse. Non en effet, cela aurait été totalement inutile et ridicule. Car je l'aurais pourchasser jusqu'à obtenir sa présence. Elle tourna enfin la tête vers moi et je cessais de rire, retrouvant un air sérieux et désobligeant. Je ne soufflais qu'un mot, froid et autoritaire : « Non. » Après un dernier regard, elle s'empara de sa coupe de champagne et fit demi-tour, s'éloignant. Je ne me retournais que deux secondes plus tard, ayant alors une vue des plus... fascinantes. Son corps frêle se dirigeait vers l'extérieur, mais je n'avais d'yeux que pour son dos dévoilé, que je voyais rouler doucement au fil de ses pas, devinant sans mal les os qui le constituait. Elle était si mince. Longiligne. Et pourtant d'une féminité sans égal. Je me délectais de ce spectacle, soufflant un coup. A peine le rideau retomba-t-il derrière elle que je m'élançais à mon tour, dans un pas rapide. Je ne savais si c'était son but ou non -mais je pensais que si- mais en tout cas, je prenais ceci comme une invitation à la suivre. Le rideau se rabattit derrière moi également et nous nous retrouvâmes seuls dehors, loin des ragots et des regards.

Je m'avançais jusqu'à elle, toujours dans son dos, ne la lâchant pas du regard. Elle était si peu couverte que la fraîcheur de la nuit la faisait frissonner. Sans la moindre hésitation, je venais me coller à elle, mes bras entourant sa taille comme si elle était ma propriété. Je penchais la tête et mes lèvres vinrent se poser sur sa nuque, dans un baiser désinvolte, comme interdit. Je soufflais ensuite à son oreille : « Est-ce que tu m'aurais fuis ces dernières semaines ? Ou alors as-tu réalisé que tu étais trop faible pour faire de la boxe ? » La provoquer, sous-entendre qu'elle était faible, je savais que ça ne lui plairait pas. Tonia était une femme forte et elle le montrait chaque jour. Mais j'aimais lui faire affront. Puis, je me détachais d'elle et attrapais le haut de son bras, l'obligeant avec force à se retourner, serrant son bras peut-être un peu trop fort. Non, sûrement même. Mais qu'importe. De mon autre main, je lui soulevais le menton pour l'obliger à poser ses prunelles dans les miennes. Et d'une voix plus forte et déterminée, je déclarais : « A moins que tu ne te sentes trop faible face à... moi. » Un sourire cynique vint étirer mes lèvres alors que mes yeux riaient, se faisant moqueur. J'abandonnais son menton pour venir poser ma main sur sa taille, comme pour la posséder toute entière.
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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyMer 7 Mar - 20:56

Si j'avais arrêté les cours de boxe avec Lydéric, ce n'était pas totalement par choix personnel. Certes, c'était moi qui avait pris la décision finale de m'écarter de tout cela, mais l'idée ne venait pas de moi. J'avais pris beaucoup de coups, beaucoup trop, et ils étaient bien trop suspects et violents que pour passer pour des blessures d'entraînement. Lydéric passait ses nerfs sur moi autant que je me défoulais à lui taper dessus. Il prenait un malin plaisir à me voir m'épuiser puis à me défier en des combats qui étaient bien trop inégaux. D'abord, c'était un bleu sur le bras, et puis ce furent des côtes bien amochées. Et bientôt, j'étais maculées d'hématomes. Ma professeur de danse m'avait demandé pourquoi j'arrivais dans cet état. Que pouvais-je répliquer? L'entraînement de boxe, ma peau marquait facilement, je ne suis peut-être pas aussi douée que je le voudrais. Les excuses s'épuisaient vite, car rien ne justifiait la violence dont mon entraîneur faisait preuve avec moi lors de nos leçons. Personne ne savait que c'était Lydéric. Il était connu pour être caractériel et violent, mais je ne voulais pas qu'on sache qu'il me frappait et que j'y retournais volontairement. Je ne voulais pas qu'il ait d'ennuis. Je ne voulais pas vraiment que cela cesse. Après ma prof de danse, ce fut un docteur aux urgences. J'y étais allée trop souvent pour des blessures du même type. Elle s'était mise à poser des questions. Trop de questions que j'éludais plus difficilement à chaque fois. Et puis ce fut Pete, mon boss. Lydéric prenait soin de ne pas abîmer mon joli visage, même si de temps à autre, il s'amusait à me gifler, mais pas suffisamment fort que pour faire naître un hématome sur ma peau de porcelaine. Ce fut la remarque de Pete qui me fit prendre la décision de ne plus revenir au cours de boxe. Les bleus sur les bras, les marques sur les jambes, ce n'était guère esthétique et surtout difficile à masquer dans les tenues que j'arborais pour aller travailler. Je ne voulais pas perdre mon job, car c'était à peu près tout ce qu'il me restait. Cela et le ballet. Je m'épuisai, je me tuai dans des répétitions sans fin dans ma chambre. Parfois, le lendemain j'avais du mal à marcher tant j'avais travaillé mes pointes. Mes pieds étaient dans des états pas possibles. Mais la douleur physique me faisait oublier celle qui sourdait dans ma tête, dans mon coeur et dans mes tripes. Car malgré tous mes efforts, la douleur d'avoir échoué, d'avoir abandonné mes rêves, elle était toujours présente.

Je ne pensais pas tomber sur Lydéric à cette soirée. C'était peut-être en partie pour cela que j'étais venue. Je ne voulais pas le revoir, car je savais pertinemment que le revoir me donnerait envie d'aller me refugier dans ses bras. Façon de parler. Plutôt de me jeter dans la gueule du loup. Et cela n'avait pas loupé. Sa simple apparition à l'autre bout de la salle m'avait bouleversée. Et elle avait aussi réveillé la partie de moi qui regrettait de n'avoir pas été jusqu'au bout, cette nuit-là, à New York.

« Est-ce que tu m'aurais fuis ces dernières semaines ? Ou alors as-tu réalisé que tu étais trop faible pour faire de la boxe ? » Oui. Oui je j'avais fui. Pas parce que j'avais réellement peur de lui, bien qu'il me mettait irrémédiablement mal à l'aise. Je l'avais fui parce que j'avais peur de moi. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de retomber dans mes travers, de chercher dans ses coups un remède à mon chagrin. Et le plaisir malsain que je ressentais, là, avec son corps musclé collé au mien, avec ses mains sur ma taille, je savais que c'était très mauvais. C'était précisément pour cela que j'avais arrêté ses cours. Je n'étais pas faible, cela il le savait pertinemment. Il cherchait à me provoquer. Sa main agrippa mon bras et avec toute la poigne dont il savait faire preuve, il me força à lui faire face. Il me faisait mal, mais je ne cherchai pas à résister. Cela ne servait à rien de créer une esclandre ici. Dans tous les cas, ce que nous commencions ici se terminerait ailleurs. A l'abri des regards, comme il savait si bien le faire. Me maintenant toujours fermement d'une main, il me força à relever les yeux de l'autre. Je ne voulais pas le regarder dans les yeux car je savais qu'il y lirait tout le désir que j'avais pour lui. Et toute l'assurance -il appellerait cela de l'insolence- qui brûlait au fond de mes prunelles bleues. « A moins que tu ne te sentes trop faible face à... moi. » Oh, il avait l'air pervers, et il avait parfaitement saisi toute l'étendue de mon problème. Il s'en servait pour me manipuler à sa guise, et à ce petit jeu-là, malheureusement, je ne pouvais rivaliser. « Et si c'était toi qui étais trop faible pour me résister ? » Je le regardai avec toute la froideur dont je pouvais faire preuve, la mâchoire serrée. A sa façon. Il avait réussi à me contaminer. A faire de moi un être inhumain. Mais c'était si bon, parfois, de laisser la raison et les sentiments derrière soi. J'attrapai la main qu'il avait posée sur ma taille avec une force qui me ressemblait peu et, doucement, je la serrai pour former son poing que j'amenai lentement vers mon visage, pour mimer un coup qu'il aurait pu me donner. Il détesterait cela, il voudrait se venger pour cet affront. Mais après tout, n'était-ce pas cela que je cherchais ? Je fis ensuite glisser sa main dans ma nuque, sur mon cou, ma poitrine et finis par la lâcher. Qu'il en fasse ce qu'il voulait. Tout ce temps, je n'avais pas lâché son regard un seul instant. J'attrapai sa nuque et l'attirai vers moi. Et je l'embrassai. Avec toute la force et l'ardeur que j'attendais après aussi longtemps loin de lui, de son corps, de ses muscles, de sa violence. Je me décollai de lui après un instant, les yeux toujours plantés dans les siens. « Tu es tellement prévisible. » Un petit sourire en coin satisfait se dessina sur mon visage.
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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyMer 14 Mar - 11:26


J'avais beau serrer son bras trop fort, elle ne bronchait pas. Elle ne cherchait pas à s'en défaire et elle ne laissait pas non plus apparaitre le moindre signe de douleur. Elle était devenue forte à ce petit jeu là. Et de toute façon, je savais qu'elle aimait ça. Enfin, j'en étais quasiment persuadé en tout cas. Car son absence de ces dernières semaines avait éveillé certains doutes en moi. Et si ça ne lui plaisait plus ? Et si elle voulait tout arrêter pour retourner à une vie plus saine ? Je le refusais. Croyait-elle réellement avoir le choix ? Pensait-elle que j'allais la laisser m'échapper sans réagir, sans jamais rien faire ? Accepter sa fuite et me trouver une autre distraction, un autre plaisir ? Hors de question. Lorsque je tiens entre mes mains un jouet tel que Tonia, je ne laissais pas filer. Jamais. Et elle pouvait bien me regarder de la façon qu'elle voulait, elle pouvait bien chercher à montrer son indépendance vis-à-vis de moi, je n'y croyais pas un instant. Elle était revenue si souvent, brûlante de désir sous ma colère, effrayée et quémandeuse de mes poings sur son corps. Si souvent que je ne pouvais pas croire un instant que du jour au lendemain, elle n'en voulait plus. Ça n'avait pas de sens. Soit elle jouait avec moi, voulant alors inverser les rôles, voulant me voir lui courir après. Mais je me refusais une telle soumission. Ce n'était pas elle qui imposait les règles du jeu. C'était moi, point. Soit, comme une droguée qui voit sa vie lui échapper elle avait voulu se désintoxiquer de moi, se reprendre en main. Mais on est jamais véritablement sevré. Et je savais qu'à la moindre tentation elle faiblirait. Il le fallait.

« Et si c'était toi qui étais trop faible pour me résister ? » Elle me défiait clairement, elle me provoquait. Elle savait que l'idée de faiblesse face à une femme me rendrait malade. Je n'étais pas faible et je pouvais résister autant que je le voulais. D'ailleurs, il n'était même pas question de "résister". Approchant mon visage d'elle, ne lâchant pas son regard bleuté, j'articulais froidement : « Te résister ? Pour ça faudrait-il encore que tu aies un quelconque pouvoir sur moi. Ce qui n'est pas le cas et tu le sais bien. Tu sais très bien que c'est moi qui mène la danse ici... » Je penchais la tête sur le côté, un sourire légèrement inquiétant sur mes lèvres, le regard fixe. Sa main libre vint alors s'emparer de ma main sur sa taille et avec détermination elle resserra mes doigts jusqu'à former un poing. Intrigué je la laissais faire. Un sourire sournois fendit alors mon visage, tendit qu'elle mimait des coups sur son visage avec mon poing. Pauvre enfant, la folie l'avait gagné. Je laissais faire, de même lorsqu'elle porta ma main dans sa nuque, son cou et finalement, sa poitrine. Une sensation de chaleur m'envahit alors que je relâchais ma main afin d'étendre mes doigts. Je restais quelques instants sur sa poitrine, la méprisant toujours du regard. Amusé par son insouciance. Ma main finit par glisser sur son ventre, sa taille et finalement dans le creux de son dos, l'approchant brusquement de moi. Au même instant, elle posa sa main derrière ma nuque et attira mon visage contre le sien, avec une force que j'avais presque oublié. Mes lèvres heurtèrent les siennes et finalement mes paupières se fermèrent tandis que lui rendais son baiser avec une intensité presque violente. Mon autre main vint se perdre dans ses cheveux, me souciant bien peu de sa coiffure. Je serais ses cheveux entre mes doigts, tirant doucement dessus, comme pour diriger les mouvements de sa tête. Diriger, dominer... Je ne pouvais me résoudre à faire autrement, j'aimais trop ça. Mon autre main, toujours dans son dos se faisait oppressante. Je plantais mes doigts dans la chaire nue de son dos, m'agrippant à elle jusqu'à lui faire mal.

Elle détacha alors ses lèvres des miennes, me contrariant. L'excitation était montée et elle ne redescendrait plus jusqu'à avoir obtenu satisfaction. Une mine bien trop satisfaite flottait sur le visage de Tonia et j'avais envie de lui arracher son sourire, y voyant là presque de la moquerie. « Tu es tellement prévisible. » Idiote ! Ma main droite quitta ses cheveux pour venir s'abattre sur sa joue afin de lui faire baisser les yeux. Son arrogance m'insupportais ! Puis, ma main gauche abandonna son dos également et dans un geste brusque je la repoussais en arrière. Une fois. Deux fois. Et la troisième fois je poussais encore plus fort, la voyant alors venir heurter le mur. Sa peau dénudée se frottant alors à la paroi rêche. Puis, je la rejoignais et posais mes mains sur le mur, de part et d'autre de son visage. J'approchais mes lèvres de son oreille et lui murmurais : « Ça n'a pas l'air de te déranger. » Je venais m'emparer de son lobe d'oreille, le mordillant doucement, puis mes lèvres glissèrent dans sa nuque, y déposant des baisers brûlants et soufflant un air chaud, comme une caresse voluptueuse. Je plaquais ensuite mon corps contre le sien et mes mains se posèrent sur ses joues, emprisonnant doucement mais fermement son visage. Je la détaillais quelques instants, comme un fou qui observe sa victime. Je lui volais un bref baiser et demandait : « Ton dos te fais mal ? » Je voulais qu'il lui fasse mal. Je voulais qu'elle sente sa peau irritée la piquer. A nouveau mes lèvres s'emparaient des siennes, juste quelques secondes. Mes mains glissèrent alors de ses joues jusqu'à sa fine taille, passant lentement sur sa poitrine. Mon excitation ne faisant que croître et cela se voyait à des kilomètres.
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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyDim 18 Mar - 22:35

Je m’étais longtemps demandée pourquoi Lydéric n’était jamais venu me retrouver. Il ne venait plus au bar où je travaillais. Était-ce pour que je lui revienne de moi-même ? Non. J’imagine qu’il n’y était pas venu pour la simple et bonne raison qu’il n’admettrait jamais que je lui ai manqué, ne fût-ce qu’une fraction de seconde. Et pourtant je savais que je lui manquais. J’étais son jouet préféré. Il faisait de moi ce qu’il voulait et j’avais la bêtise de revenir chaque fois. Peu importait dans quel état il me mettait, je revenais toujours. Il avait failli me casser le poignet, un jour. J’avais un peu résisté. Mes os avaient craqué. Son regard n’avait jamais été aussi fou. A croire que ce bruit l’avait excité au plus haut point. Par chance, je m’en étais sortie sans fracture. Comment aurais-je pu expliquer cela à l’hôpital, où ce docteur se souciait déjà de mes fréquentes visites aux urgences ? Lydéric était mauvais pour moi. Il me détruisait comme un poison lent. Une drogue. Je ne parvenais pas à m’expliquer les raisons qui me poussaient à revenir dans ses bras à chaque fois. Je n’avais jamais compris les femmes qui restaient avec un mari violent, et moi je me jetais les yeux fermés dans la gueule du loup. Elles disent toutes qu’elles l’aiment, qu’il n’est pas comme ça, qu’il les frappe parce qu’elles le méritent. Mais moi, je ne l’aime pas. Je ne mérite pas ses coups. Et pourtant je les cherche. Je les demande, presque. J’ai besoin de ma dose.

J’avais pratiquement réussi à l’éviter tout ce temps et cette rencontre inopinée à cette soirée de charité mettait en l’air tous mes efforts pour lutter contre mon envie irrésistible de sentir son corps musclé se jeter sur le mien. De sentir ses mains puissantes écraser ma chair. Ses lèvres sur les miennes, sur ma peau. Son souffle dans ma nuque. Ses regards malsains sur mon corps de gamine. Mais tout ce temps sans lui m’avait aussi fait comprendre une chose : moi aussi je pouvais le manipuler. Je l’avais compris dès l’instant où son regard s’était posé sur moi. A la seconde même où j’avais senti ses yeux glisser le long de ma colonne vertébrale alors que je me dirigeais vers la terrasse. Il était à moi autant que j’étais à lui. « Te résister ? Pour ça faudrait-il encore que tu aies un quelconque pouvoir sur moi. Ce qui n'est pas le cas et tu le sais bien. Tu sais très bien que c'est moi qui mène la danse ici... » Je n’en n’étais plus si sûre. Et lui non plus. J’en avais eu la preuve lorsqu’il n’avait pas lutté alors que je traînais sa main le long de mon corps et qu’il s’était perdu dans notre baiser. Il avait perdu le contrôle une seconde. Une seconde de trop. Car je savais maintenant comment obtenir de lui tout ce que je voulais. Ma remarque n’eut pas l’air de lui plaire et il me gifla violemment. Mais je ne lui donnai pas ce qu’il attendait : je ne baissai pas les yeux. Au lieu de cela je soutins son regard de malade. J’étais aussi folle que lui, si ce n’est plus. Il me poussa. Une fois. Deux fois. Et la troisième fois je heurtai le mur. Ma respiration se coupa l’espace d’un instant. Les briques rugueuses griffèrent la peau fragile de mon dos. Il plaça ses deux bras autour de moi, me barrant ainsi toute issue. Mon corps eut un réflexe humain, je me recroquevillai contre le mur. « Ça n'a pas l'air de te déranger. » Certainement pas. Au contraire. Ses lèvres se promenèrent sur ma nuque, mordillèrent mon oreille. Je laissai échapper un soupir qui en disait long. J’agrippai sa nuque d’une main et lui en fut presque reconnaissante lorsque son corps vient se presser contre le mien. « Ton dos te fais mal ? » Oui, mon dos me faisait mal. Et c’était la réponse qu’il attendait. Mais je n’étais pas encore prête à la lui donner. Un sourire sur les lèvres, je le regardai un instant et mordillai ma lèvre inférieure. Je n’eus pas le temps de lui donner une réponse car il s’empara de ma bouche comme on prend un trophée. Ses mains descendirent le long de ma nuque et pendant une fraction de seconde j’eus peur qu’il m’étrangle. C’était peut-être la seule chose qui me faisait encore peur chez lui. J’avais peur qu’il n’aille trop loin. Et s’il le faisait ? Qu’est-ce que je ferais ? Je n’avais pas l’ombre d’une chance face à lui. A mon plus grand soulagement, elles continuèrent leur chemin et s’arrêtèrent sur ma poitrine. Son souffle rauque trahissait tout son désir et je n’étais plus de taille à lui refuser quoi que ce soit. C’en était fini de moi et de ma volonté. Je pressai mes lèvres contre les siennes, tellement violemment que par mégarde je le mordis. Je sentis son sang sur ma langue et bon dieu que c’était bon. J’enroulai mes bras autour de sa nuque. Mais ce n’était pas assez. Je voulais qu’il me serre encore plus. Je voulais sentir mon souffle disparaître dans le sien. « Pas ici. » lâchai-je dans un souffle. Mais au fond je m’en fichais de où. Tout ce que je voulais c’était lui. Et si c’était ici, alors tant pis. Et ce serait même mieux ici, car je ne devrais pas attendre une seconde de plus. Mais je n’avais pas envie qu’on nous trouve. Qu’Abbey me voie avec ce détraqué.
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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyDim 25 Mar - 11:39


Alors que ma main venait de s'abattre sur sa joue, Tonia gardait la tête bien haute, ne lâchant pas mon regard. C'était ça que j'adorais chez elle. Ça qui me rendait encore plus ivre d'elle et de lui faire du mal. J'aimais l'idée d'être plus fort qu'elle sans pour autant l'effrayer. Du moins, pas assez pour qu'elle fuit, pour qu'elle pleure, pour qu'elle me supplie d'arrêter. Elle ne l'avait jamais fait et même si je poussais les choses très loin parfois, comme pour tester ses limites, je faisais toujours un pas en arrière au dernier moment. Parce que je ne voulais pas qu'elle se sauve. J'aimais son arrogance et sa détermination malgré un corps frêle que je pourrais briser si facilement. Entre mes doigts, elle n'était rien. Juste des os prêts à être broyés par une main violente. Je la repoussais plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle vient s'abimer contre le mur sous mon regard satisfait. Et alors que je l'emprisonnais en positionnant mes bras de part et d'autre de ses épaules, je la vis se recroqueviller, comme une petite chose fragile qui sait ce qui l'attend. Mon palpitant accéléra, me délectant de ce spectacle inattendu. Un sourire fou fendit mon visage alors que je l'observais avec envie, un brin de folie luisant dans mes prunelles. Je m'approchais ensuite pour déposer quelques baisers dans sa nuque, mon souffle chaud la caressant avec appétence. Je vins presser mon corps contre le sien, avide de sentir ses palpitation et sa peau si délicate. Sa main se posa derrière ma nuque, comme pour me retenir, pour me faire plus proche d'elle encore. Je lui demandais si son dos lui faisait mal, cette perspective m'excitait d'avantage. La souffrance des autres m'avait toujours fait un effet puissant, sans que je ne puisse l'expliquer. Et au pire, je me fichais bien des raisons. Les résultats étaient là, et j'en étais accroc. Comme un drogué à sa poudre. Mais Tonia ne répondit rien, se contentant de me lancer un petit sourire, se mordillant la lèvre inférieure. Je la trouvais alors outrageusement belle et, devinant sa douleur, je me jetais à ses lèvres. Mes mains parcoururent son corps si fin alors que je continuais de l'embrasser avec avidité, avec violence. Continuant de la bloquer avec force contre le mur juste à l'aide de mon corps contre le sien, je sentais mon désir accroître en flèche, mes doigts s'enfonçant doucement dans sa chaire. Tonia me rendait ce baiser, avec peut-être encore plus d'ardeur car bientôt, je sentis ma lèvre flancher sous ses dents. J'échappais un soupire d'étonnement et bientôt, quelques gouttes de sang s'en échappèrent mais ça n'arrêta en rien Tonia qui semblait même s'en satisfaire. Mais je ne m'en souciais pas plus longtemps, oubliant déjà les picotements provoqués par la légère entaille, totalement absorbé par la belle Tonia. Ses deux bras passèrent autour de ma nuque, me serrant contre elle. Elle détacha alors ses lèvres des miennes pour souffler : « Pas ici. » Je me fichais de son avis. C'était ici et maintenant que j'avais envie d'elle. Pas ailleurs, pas dans quelques minutes. Maintenant ! Je plaçais mes deux mains dans son dos et la soulevait sans un mal, puis je m'approchais du bord de la terrasse et la déposais sur la rambarde en pierre. Je la serrais contre moi de toutes mes forces, tant et si bien que j'en venais à me demander si elle pouvait encore respirer. Une de mes mains remonta jusque sur sa joue droite, je la maintenait fermement et recommença à l'embrasser avec violence, me fichant totalement du fait que quelqu'un pourrait nous surprendre. Au contraire, je trouvais ça d'autant plus excitant. Ma main quitta sa joue pour venir se poser sur sa cuisse et je lui remontais rapidement sa robe alors qu'elle enroulait ses jambes entour de ma taille. Je vins ensuite défaire d'un geste habile ma ceinture et les boutons de mon pantalon avant de venir me réfugier au creux de ses cuisses. Mes deux mains retournèrent se plaquer dans son dos alors que je donnais les premiers coups de bassin, la serrant contre moi, comme pour m'assurer qu'elle ne m'échapperait pas. Se protéger ? C'était bien la dernière chose à laquelle je pensais à cet instant. Mes lèvres se perdirent dans sa nuque alors que mon souffle devenait rauque et que tous mes muscles se crispaient.

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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptyJeu 5 Avr - 21:56

J'ignorais quelle pulsion d'autodestruction me ramenait immanquablement vers Lydéric. J'étais malade. Complètement dingue. J'en étais purement consciente. Il m'avait déjà frappée trop fort. Il me faisait du mal, mais je revenais toujours vers lui. Etait-ce parce que malgré les coups qu'il m'assénait avec un plaisir non dissimulé, il savait toujours s'arrêter quand il fallait ? Ils étaient rares, les types violents qui savaient s'arrêter. Lydéric était un grand malade, mais il était parfaitement conscient de ce qu'il faisait. Ce qui le rendait dangereux, dans un sens, mais qui me donnait un sentiment de sécurité que je ne parvenais pas à m'expliquer. Il était psychopathe, barbare, vicieux, mais il n'était pas un de ces détraqués qui perdent le contrôle. Il trouvait seulement un plaisir sadique à écraser ses mains sur le visage des jeunes filles, à sentir leur petit corps faibles trembler dans ses bras puissants, à voir la peur dans leurs yeux brillants. Aujourd'hui, il me faisait encore peur, car je ne savais pas ce qu'il inventerait pour me faire souffrir. Mais il ne me faisait plus aussi peur que la première fois que je l'avais rencontré. Il avait perdu cette emprise sur moi, mais il en avait gagné une autre: j'étais à lui. Entièrement. Complètement. Totalement. A lui. Je n'avais plus la volonté d'essayer de lui résister. Au contraire, j'étais accro à sa violence. Je le provoquais volontairement pour sentir la rage bouillonner en lui. Parce que c'était ainsi qu'il était le plus attirant. C'était ainsi que je le voulais.

Le goût métallique de son sang rendit notre baiser encore plus intense. Le désir montait en moi comme une vague de chaleur. Ma respiration se fit plus courte, comme si je manquais d'air. Mais en réalité, ce dont je manquais, c'était lui. Mon corps réagissait à sa présence comme à de la coke. Tous ces symptômes que j'avais tenté de faire disparaître en me lançant à corps perdu dans la danse, la course, l'effort physique, tous cela sembla s'évanouir sitôt que ses lèvres s'emparèrent des miennes. Tous mes efforts pour le sortir de mon organisme tombèrent à l'eau en un instant. Je ne voulais pas de ça ici. C'était indécent autant que complètement fou. J'étais inquiète, angoissée même, qu'Abbey me voie avec Lydéric. Je ne voulais pas qu'elle sache à quel point j'étais dingue de ce psychopathe. Car oui, j'étais complètement folle de lui, sans pour autant l'aimer. Mais Lydéric eut tôt fait de faire taire mes angoisses. Il me souleva pour m'asseoir sur la rambarde, tout en me serrant fort, trop fort contre lui. J'étais dans un équilibre précaire, à moitié dans le vide. S'il me lâchait, j'irais m'écraser sur les pavés de la cour intérieure de la mairie. J'avais peu de chances d'en réchapper, ou de m'en sortir indemne. S'il me lâchait, j'étais morte. Mais il ne me lâcherait pas. Sa main glissa sous ma robe et j'entendis tinter la boucle de sa ceinture. Je dus réprimer un gémissement de plaisir alors qu'il s'insinuait en moi. Inconsciemment, mes jambes allèrent s'enrouler autour de sa taille, comme si c'était leur place. Il enfouit son visage au creux de mon épaule et je sentis son souffle chaud me brûler par vagues. A cet instant, n'importe qui aurait pu nous surprendre, mais plus rien n'avait d'importance. Cramponnée à lui, je ne pus empêcher mes ongles de se planter dans la chair de ses épaules. Je dus me mordre l'intérieur des joues pour ne pas hurler et lui en fus presque reconnaissante lorsqu'il donna le dernier coup de bassin, me laissant vidée de toutes mes forces. Mon coeur battait à cent à l'heure. Je tremblais. Dieu que c'était bon !

Le creux de mes reins me piquait atrocement. Il avait planté ses ongles dans ma chair. J'aurais beaucoup de mal à dissimuler ces marques aux yeux de l'assemblée, tout comme mes joues rougies et ma coiffure probablement défaite. Mais étrangement, je m'en fichais comme de ma première paire de chaussettes. Comme une toxico qui vient d'avoir sa dose après de longs mois de sevrage. J'étais retombée dans mes travers aussi facilement qu'un claquement de doigts. J'avais simplement oublié à quel point Lydéric me rendait folle. J'étais toujours suspendue dans le vide, et cette position ne me rassurait plus autant que tout à l'heure, lorsque sa poigne me maintenait encore sur la terre ferme. Je me laissai doucement glisser entre lui et la rambarde. Sa lèvre entaillée n'allait pas tarder à gonfler. On aurait pu croire qu'il s'était battu. Son costume était froissé. Il avait son air satisfait imprimé sur le visage. Celui qui m'avait presque manqué. « Il faut que j'y aille. » C'était sorti tout seul. Il fallait que je parte d'ici. Que je m'éloigne de lui. Toutes mes bonnes résolutions que j'avais fait taire ces dernières minutes refaisaient surface. Il fallait qu'il sorte de ma vie. Maintenant. Sinon je ne m'en sortirais pas. Autant me jeter directement en bas de cette terrasse. Mais c'était sans compter que cette décision ne m'appartenait pas. Je sentis sa main agripper mon poignet avec toute la force qui caractérisait ce bourreau que je finirais par vénérer.

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MessageSujet: Re: You like your girls insane (Lydéric)   You like your girls insane (Lydéric) EmptySam 21 Avr - 14:43


Elle plantait ses ongles dans mes épaules et ça ne faisait qu'accroître mon plaisir. Nous étions fous, autant l'un que l'autre. De façon différentes certes. Mais fous à liés malgré tout. Le pire dans tout ça, c'était que nous en avions conscience et que ça nous plaisait. J'étais le détraqué de service et j'adorais ça. Et la simple idée que Tonie puisse elle aussi en être accroc me satisfaisait. Parce que je savais qu'elle pouvait toujours essayer de me fuir, il était déjà trop tard pour elle. Elle était à moi, toute entière. Et il suffisait que je me montre pour obtenir d'elle ce que je voulais. Mon jouet préféré, voilà ce qu'elle était devenue. J'y tenais de la façon la plus malsaine qu'il soit. Et comme un enfant qui adore sa poupée, je comptais bien en prendre grand soin. Du moins, suffisamment pour ne pas trop l'abimer. Pour qu'elle tienne sur la durée. Pour que ça lui plaise aussi. Pour que toutes ces fois où ma main s'abattrait sur sa peau clair son regard en redemande, encore et encore. Pour qu'elle ne s'en lasse jamais. Je voulais l'obséder, qu'elle ne puisse plus penser qu'à ça. Vivre dans l'attente et l'appréhension de ma venue chaque jour. La laisser se languir de moi, me revenir suppliante, quémandant ma violence passionnée à son égard. Je voulais faire d'elle ma marionnette. La mienne. Rien qu'à moi. Et je n'avais pas l'intention de la partager. Une passion fusionnelle sans le moindre sentiment. Une fascination sale et dangereuse. Je n'aspirais qu'à ça. Je ne savais de toute façon faire que ça. Et j'aimais ça. J'aimais la sentir faiblir contre moi, s'abandonner toute entière, craintive et confiante à la fois. J'aimais sentir son corps si maigre onduler contre le mien, source de plaisir inestimable. Je voulais lui faire tellement de mal pour nous faire du bien. A chaque fois que je la croisais c'était plus fort que moi. Une colère m'animait, me rendant fou d'elle. Si fou que je ne désirais plus que la voir tomber en cendre à mes pieds. La frapper, l'abimer, la marquer. Pour qu'elle n'oublie jamais. Je voulais qu'elle crève de honte quand on lui demanderait qu'elles étaient ces traces sur sa peau si belle et qu'elle n'oserait pas dire la vérité. J'adorais ces marques, je les chérissais. C'était comme si une partie de moi restait en elle. Je serais toujours avec elle. Et entre nous... Y avait-il pire enfer que ça ? Vivre avec l'insolent souvenir de Lydéric Cassim Wade. Je ne crois pas.

Je donnais mon dernier coup de bassin dans un soupire étranglé de plaisir. Je fermais les yeux, soufflais longuement pour reprendre ma respiration et me retirais, me rhabillant rapidement. Elle s'était laissé glisser au sol, se trouvant entre moi et la rambarde. Satisfait, je passais une main dans mes cheveux et tentait d'arranger mon costard afin d'avoir l'air plus présentable. Quoi que l'idée que tout le monde devine ce qu'il s'était passé m'enchantait. Je n'avais honte de rien. Mais quelque chose me disait que Tonia elle, n'apprécierait pas autant. C'était raté pour elle. Sa robe en dévoilait trop. Son dos écorché par le mur, ses reins abimés par mes ongles. C'était le prix à payer quand on me donnait trop d'importance, quand on me laissait faire ce que je voulais. « Il faut que j'y aille. » Pardon ? Je relevais brusquement la tête alors qu'elle s'éloignait déjà. Ce n'était pas à elle de décider si elle pouvait partir ou non. Elle partirait si je le voulais. En quelques pas je la rattrapais et lui empoignait violemment le bras, l'obligeant à s'arrêter et me faire face. « Qui t'as donné l'autorisation de t'en aller ? » Je gardais son poignet dans ma main, le serrant toujours plus fort. Je commençais à m'énerve face à ce que je prenais pour un affront. « Encore en train de fuir Tonia ? Serais-tu si lâche que ça ? » Je serrait encore plus fort, toujours plus fort. Et je sentais qu'un geste habile de ma part suffirait à lui casser le poignet. Je la tirais contre moi et lui attrapais les cheveux pour la maintenir immobile. « Tu sais ce qu'on leur fait aux lâches dans mon monde ? » Excité par la simple idée de lui faire mal, je me laissais emporter. Ma main se tourna brusquement, obligeant son poignet à effectuer un mouvement qui ne lui était pas naturel, et il céda sous la pression de mes doigts. Je la relâchais aussitôt pour me délecter de sa douleur. Je m'approchais de son oreille et lui murmurait : « Tu n'oserais même pas l'imaginer... » Non en effet. Si nous avions été à New-York, si elle avait été de ma "famille", et si elle s'était montrée lâche... Elle serait allé rendre visite aux pavés l'étage en dessous. Mais elle, je n'avais pas l'intention de risquer sa vie. Surtout pas. Elle était trop... précieuse. A sa façon en tout cas. Je ne m'étais jamais rien cassé et n'avais aucune idée de la douleur que ça pouvait être. Je savais juste que ça faisait mal, et c'était tout ce qui m'importait. J'étais à nouveau calme. Et, comme s'il n'y avait rien de grave, je demandais de façon parfaitement détendue : « Bon, je t'amène à l'hôpital ou tu te débrouilles ? » J'avançais d'un pas vers elle et ajoutais d'un ton bien plus sérieux : « C'est dangereux les talons hauts... On perd si vite l'équilibre. On se réceptionne mal et OH ! Un poignet de cassé. C'est bête. » Le message était suffisamment clair ? Si elle parlait à qui que ce soit de ce qu'il venait de se passer... Je la balançais vraiment par-dessus bord.
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