La foule était habituelle mais il faut dire que tu n'arrives jamais à t'y faire. Loin de ton jumeau tu te sentais un peu comme une vache à New York cependant tu avais eu envie d'aller voir un film. Il y avait le marché nocturne ce soir mais tu n'avais pas envie de te faire piétiner par des inconnus sachant que tu détestais tout ce foutu monde. La salle de cinéma était fermée, tu as décidé d'aller allumer une clope à l'extérieur, c'est là que tu as remarqué qu'il y avait quelque chose d'anormal. Mais toi tu aimes l'anarchie, tu serais même prête à faire sauter quelques cervelles.
Anton toi tu te baladais gaiement, marchant d'un pas sur vers ton appartement. Tu semblais heureux bizarrement, comme si rien ne pouvait changer à ta magnifique humeur. Même une rencontre brutale avec Fernando ? Surement pas. Pas la peine de faire des excuses que le coup de feu retentit. Le premier réflexe ? Te mettre à terre en emportant avec toi Fernando.
Fernando toi tu sortais tout juste de ton travail quand tu as été projeté à terre. Anton avait eu un bon réflexe mais ton âme généreuse refit surface, tu devais voir s'il y avait des blessés. Non loin de toi, une jeune femme était elle aussi à terre mais ne semblait pas dans son assiette.
Iliana, quand à toi tu te promenais de stand en stand avec grand intérêt, ce genre de rassemblement tu aimes bien, c'est cool surtout de nuit. Tu semblais un peu dans les nuages, rêvant peut-être d'un prince charmant mais le coup porté sur toi te sortit immédiatement de tes pensées. Heureusement pour toi que deux garçons sont venus à ton secours, t'emportant dans le hall du cinéma qu'ils trouvaient plutôt calme.

Ce marché était juste magnifique, Iliana avait passé toute sa journée chez elle, devant sa télé à s'ennuyer, aussi lorsqu'elle s'était rappelée qu'il y avait un marché nocturne, elle n'avait pas hésité à s'y rendre.

Il y avait beaucoup de monde presque toute la ville avait dû se rendre au marché, elle venait de voir en pas moins d'une demie heure plus de monde que depuis son arrivée ici. Pas mal de stand était intrigant, mais tout à fait inutile, quelques-uns étaient de vraies mines d'or, malheureusement pour la jeune fille, elle avait oublié son sac et donc son porte monnaie chez elle, elle se contentait de se balader entre les allées se maudissant à chaque pas d'être aussi tête en l'air.

Tout d'un coup les gens se mirent à paniquer puis à crier. Elle n'eut pas le temps de comprendre pourquoi une telle agitation, car elle se mit à ressentir une douleur atroce dans sa jambe gauche. « Aïe ! » Elle avait lâché cette exclamation presque malgré elle, elle avait mal, la douleur se rependait dans toute sa jambe, elle n'aurait pas pu dire où « le projectile » puisqu'elle ne savait toujours pas ce qui lui était arrivé. Elle n'avait vraiment aucune idée de la raison de cette douleur intense, elle essaya d'y réfléchir mais les idées s'embrouillaient dans sa tête l'empêchant de réfléchir normalement. Elle se sentit soulever du sol puis porter dans une salle plutôt sombre. Une fois déposée à terre, elle put enfin voir où elle était et qui l'avait emmené là. Elle était dans ce qui semblait être le hall du cinéma de la ville, quand aux personnes qui l'avaient amené ici, elle n'en avait pas la moindre idée, c'étaient deux hommes qu'elle avait seulement croisés en ville. N'en oubliant pas sa politesse pour autant elle remercia les deux jeunes hommes. En baladant son regard dans la salle, elle reconnue une silhouette qui ne lui était pas inconnue, elle eut un sourire en sachant qu'Eirlys était là

« La mort t'attend au tournant. »

Si un concours du mec le plus haineux et en quête de vengeance du village avait été lancé, j'aurais parié sur moi. C'est vrai, franchement, qui peut avoir plus les nerfs contre les pecnots d'Arrowsic que moi ? J'ai déjà imaginé, dans ma tête déglinguée, faire exploser l'hôpital, lorsqu'on m'a retiré le droit d'y exercer. J'aurais bien battu à mort ceux qui ont décidé que je n'étais plus assez bien pour mon poste, aussi, en commençant par Fernando et Imran. Mais, en effet, je ne l'ai pas fait. Il faut croire qu'il y avait d'autres nominés pour empocher l'Award du plus dangereux connard traînant dans nos rues ... Et le pire était sans doute que, ce soir, j'allais croiser celui qui aurait remporté le prix à mes dépends.

Un sourire satisfait flotte sur mes lèvres alors que je sors de ma troisième réunion des AA. Au début, j'avoue que j'y suis allé à reculons, mais je réalise maintenant que ces gens ne sont pas les faibles débiles sur lesquels j'ai bavé des jours durant avant de m'y pointer. En vérité, ils me ressemblent plus que je ne voudrais l'admettre et ... Ça m'aide, de les fréquenter. Remontant la rue, je me sens bien. Je suis forcé de traverser le marché de nuit mais le bruit et la foule ne m'ont jamais dérangé. De toute façon, je n'ai pas besoin de m'y arrêter. Je rejoins ma colocataire et c'est à elle que je pense. J'aime voir la fierté que tous les efforts que je fais pour me remettre lui inspire. Son sourire doux est un point d'ancrage auquel je m'accroche pour tenir. Lorsque je me sens replonger, je ferme les yeux et peins son visage sous mes paupières closes. Quand je tombe par hasard sur ce merdeux de Fernando, par exemple. Genre, comme maintenant. C'est toujours comme ça, quand votre humeur est trop parfaite, il faut que votre pire ennemi se retrouve sur votre chemin pour que vous vous souveniez qu'il y a peu, vous étiez misérable. Nos regards se croisent, butant l'un dans l'autre. Puis, tout se passe très vite. Un éclat métallique, puis une détonation. Peut être que l'interne penserait que j'étais celui qui avait tiré. Pourtant, non, je me jète en avant pour le protéger, hurlant : « COUCHE TOI ! » Et nos deux corps s'écrasent sur le bitume. L'odeur du sang vient instantanément chatouiller mes narines. Je n'ai rien de plus que des écorchures. En voyant Fernando subitement se relever et accourir auprès d'une jeune fille au sol, je comprends et suit le mouvement. Pas un regard ni une instruction, pourtant, nous agissons de concert et la transportons à l'abri, dans le bâtiment le plus proche. Le hall du cinéma de quartier. Ce n'est qu'une fois à l'intérieur que mes mâchoires se décrispent. Je me mets à parler très vite, évacuant la pression : « Putain ! Quelqu'un a vu l'enculé qui nous a canardé ? Il est toujours dehors ? Merde ! Je crois que l'artère fémorale est touchée ... Mademoiselle, je vais appuyer sur la perforation et ça va faire mal. Fernando, doit y avoir un kit de premier secours dans ce trou, trouve le. On est à combien de l'hôpital ? T'es garé pas loin ? Ça pourrait être un plan B. Hé, toi, là-bas, tu voudrais pas lui prêter ta main pour l'aider à tenir le coup ? » Hélai-je la lycéenne qui nous regardait d'un air d'autoroute, avant d'ajouter à l'intention de Fernando, assorti d'un regard ironique : « Oh, et dis-le, hein, si ça t'emmerde toujours, que je te donne des ordres. » Quoi ? Trop d'infos d'un coup ? J'aurais pu être de meilleur poil ou plus poli ? Pas le moment, non plus, pour les boutades mesquines ? Chassez le naturel et il revient au galop, n'est-ce pas ?

Un coup de feu retentit. « COUCHE TOI ! » Je me retrouve par terre. Il a sauvé ma vie. Oui, Jonhson a probablement sauvé ma vie. Lui qui m'assassinait du regard deux secondes plus tôt. Lui qui a instrictivement sauté sur moi pour me protéger. L'instinct de survie. L'instinct de protection des siens. Voilà ce qui résume ce qui vient d'arriver. Je suis trop choqué par le geste de mon ennemi pour réaliser ce qui arrive. Une fusillade. Un tarré qui se balade avec une arme et qui bute des gens. Je devrais avoir peur, je devrais trembler. Mais non, je regarde Jonhson. Je le fixe, incrédule.

Puis je remarque cette jeune fille à terre. Je me lève et je fonce sur elle. Jonhson m'imite. On la porte et l'amène à l'abri, dans le hall du cinéma. « Putain ! Quelqu'un a vu l'enculé qui nous a canardé ? Il est toujours dehors ? Merde ! Je crois que l'artère fémorale est touchée ... Mademoiselle, je vais appuyer sur la perforation et ça va faire mal. Fernando, doit y avoir un kit de premier secours dans ce trou, trouve le. On est à combien de l'hôpital ? T'es garé pas loin ? Ça pourrait être un plan B. Hé, toi, là-bas, tu voudrais pas lui prêter ta main pour l'aider à tenir le coup ? » Il est sûr de lui. Il a retrouvé ses instincts de médecin. Je le vois d'ailleurs même sous un angle encore inconnu. Il ne maudit pas cette jeune femme. Il l'aide. Il veut vraiment l'aider. J'en suis choqué, d'autant plus qu'il vient de me sauver la vie. Oui, peut-être bien qu'il y a du bon dans cet Anton Jonhson. Mais pas le temps de se torturer l'esprit avec des questions comme ça. Moi aussi, je me dois d'être efficace. Surtout devant lui. Je dois prouver que je suis pas un raté. Parce que néanmoins, j'aime plaire aux gens, et j'aime quand mon bon travail est reconnu. « Laisses tomber l'hôpital, ça a beau être pas très loin, je me vois pas la porter tout du long avec un malade qui nous attend peut-être devant ce foutu cinéma, son flingue à la main. Faut qu'on se débrouille ici. Et j'm'occupe du kit de premier secours. » Et alors que je m'apprête à partir à sa recherche, Anton me lance une petite phrase. « Oh, et dis-le, hein, si ça t'emmerde toujours, que je te donne des ordres. » Plein d'ironie. Peut-être histoire de montrer que malgré son petit sauvetage surprise, la rancoeur et encore belle et bien présente. [color=brown]« J'vais pas nier le fait que t'as plus d'expérience que moi et que là, c'est un cas critique et que je pense que ni toi ni moi ne pouvons nous passer de l'autre pour l'aider. »[/brown] Je jette un coup d'oeil à la jeune brune qui s'est approchée de nous. Jonhson l'a invité à prendre la main de la jeune blonde histoire d'apporter un certain soutien, mais on ne dirait pas que ça emballe cette dernière.

Je me dépêche de trouver cette foutue trousse. Et finalement, c'est la caissière du cinéma qui parvient à m'aiguiller. Femme, qui ne semble décidemment n'avoir rien compris à la vie. Toujours avec son casque sur les oreilles, je ne suis pas sûr qu'elle ait entendu les cris ou qu'elle ait remarqué les visages paniqués des clients. Je reviens vers le petit groupe en courant. Ouvrant directement la trousse pour en analyser le contenu. J'en sors des petites compresses que je passe à Jonhson. « Y a pas grand chose... » Après avoir dit ça, je lis une certaine panique sur le visage des deux filles. Je m'assieds à leur côté. « Ca va aller les filles, c'est juste que c'est pas les meilleures conditions pour travailler, mais on va y arriver. Le docteur Jonhson est un excellent médecin. » Et ça ne me coûte presque pas de le dire. Presque. Parce que je le pense, presque. Si je n'étais pas sans cesse repris par de mauvais souvenirs, je pourrais réellement le penser.

Jetant un regard en coin à Fernando, je me fais la réflexion ironique que grâce à lui, la dernière fois que j'ai eu les mains dans le sang n'est pas comme elle aurait dû l'être dans un bloc opératoire, mais à l'arrière d'un bar de strip après avoir fracturé l'arrête nasale du patron. Certes, cela ne veut pas pour autant dire que je suis complètement rouillé et que j'ai oublié comment faire une compression sur hémorragie, après tout, la médecine c'est comme le sexe, plus on engrange d'expérience, meilleur on devient, et ce genre d'aptitudes ne se perdent pas... (Difficile de dire dans lequel de ses domaines je suis le plus doué, d'ailleurs, mais je m'égare...) Seulement, c'est étrange, d'être de nouveau considéré comme un... Héros. Je ne suis plus un alcoolique ou une loque humaine, mais un mec capble de sauver cette vie que j'ai entre mes doigts qui ne tremblent pas, dans leurs yeux. Loin d'avoir peur, je suis grisé. Par l'adrénaline et ce sentiment gratifiant d'être de nouveau un homme entier, et non ce raté diminué que je croise tous les matins dans la glace. J'ai les rennes bien en main. Je suis l'homme de la situation. Le chef d'orchestre. (Et sinon, mes chevilles ça va, merci.) « Tant qu'elle me l'écrabouille pas , ça me va ! » Me répond la "gamine" que j'ai engagé comme assistante bien qu'elle n'ait pas du tout la tête de l'emploi pour jouer les bonnes samaritaines, elle a plutôt une gueule de mauvaise graine, mais comme elle n'a pas du tout l'air paniquée, au fond, j'en ai rien à foutre qu'elle soit une dépravée, tant qu'elle apporte un peu de soutien anonyme à la blessée. « Laisses tomber l'hôpital, ça a beau être pas très loin, je me vois pas la porter tout du long avec un malade qui nous attend peut-être devant ce foutu cinéma, son flingue à la main. Faut qu'on se débrouille ici. Et j'm'occupe du kit de premier secours. » Surenchérit Fernando, alors que je note vaguement dans mon crâne que ce qu'il dit n'est pas idiot, me contentant d'acquiescer de la tête et de lancer une remarque narquoise tartinée d'un poil de rancune. Je sais, je suis un homme purement et simplement charmant ! « J'vais pas nier le fait que t'as plus d'expérience que moi et que là, c'est un cas critique et que je pense que ni toi ni moi ne pouvons nous passer de l'autre pour l'aider. » Rétorque-t-il alors que je penche la tête sur le côté, le visage illuminé d'un fin sourire qui en dit long. Si cet aveu est une victoire ? Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me délecte de chacune de ces syllabes. J'ai le pouvoir de vie et de mort sur cette jeune fille. Si je le plante, là, ses chances diminuent de moitié... Voire de trois quarts. Sans prendre la grosse tête. (Comment ça, trop tard ?) Et le voilà qui revient avec le kit de premiers secours que j'ai demandé et un air qui parle à sa place. « Y a pas grand chose... » Il ajoute ça mais je savais déjà que ce serait sa réponse et j'ai donc un temps d'avance dans le fil de mes pensées. « Génial. Bon, bah, enlève ta chemise. » Bah quoi ? Comme si Ken n'allait pas adorer ça. Et puis, bon, moi, j'ai déjà pas de fric pour payer mes dettes au Jack's alors si je pouvais éviter d'avoir à racheter une chemise, ça m'arrangerait ! « Ça va aller les filles, c'est juste que c'est pas les meilleures conditions pour travailler, mais on va y arriver. Le docteur Jonhson est un excellent médecin. » Les rassure-t-il alors qu'un rire incongru m'échappe. C'est juste que la scène est complètement lunaire ! Le connard qui m'a fait virer est en train de me congratuler, quoi ! Hello, ce monde est-il sérieux ? « Et toi t'es quoi ? A part être mascotte chez Disney World ? » Rétorque ironiquement la brunette qui nous sert d'assistante et cette fois, un rire incongru pour les circonstances m'échappe. Je l'ai déjà traité de clown, mais celle-là est encore meilleure. « T'as tout compris. » Ne pus-je m'empêcher de lâcher en lui lançant un regard complice que je détourne rapidement en entendant la victime gémir de douleur. Son front sue à grosses gouttes et elle est de plus en plus pâle. « Bon, elle vient, cette chemise ? Fais pas ta prude et dé-sappe toi, fissa ! » Je relance, soudain bien plus sérieux en avisant le sang qui s'écoule de plus en plus abondamment entre mes doigts pourtant serrés et fortement appuyés sur la blessure. Les sueurs froides, c'est mauvais signe. Passant ma tête par dessus l'épaule de l'interne, je murmure en écartant à peine les dents, pour ne pas alarmer les deux autres : « Y'a beaucoup trop de sang. On est en train de la perdre... »

Alors que la situation est déjà chaotique, il a fallu qu'on tombe sur une peste. « Et toi t'es quoi ? A part être mascotte chez Disney World ? » dit-elle alors que je viens de m'écorcher la langue à parler en bien de Jonhson. Non, mais, sérieux, elle se prend pour qui celle là. Je prends même pas la peine de répondre. Heure de crise oblige, je me dois de rester concentrer et de me donner à fond dans ma tâche; sauver cette jeune fille. Je me hâte à la recherche de matériel, recherche qui s'avère plutôt sans grand résultat. [darkblue]« Génial. Bon, bah, enlève ta chemise. »[/color] Je balance mon regard sur l'autre brune qui semble hilare face à cette situation qui était tout sauf hilarante. J'les vois, les deux, à s'balancer des regards complices et à me maudire. Comme si ça allait aider la pauvre blonde qui est actuellement en train de se vider de son sang.

« Bon, elle vient, cette chemise ? Fais pas ta prude et dé-sappe toi, fissa ! » Il me sort de mes rêveries, et tout de suite, je m'exécute. Pas spécialement pressé de me retrouver à moitié à poil, juste pressé de faire mon maximum pour aider cette fille. J'ôte ma chemise en vitesse, arrachant au passage un bon nombre de bouton, mais tant pis, de toute manière je ne pourrais plus l'utiliser à nouveau. Je la file à Jonhson qui s'empresse de couvrir la plaie béante de la jeune fille. Je ne peux m'empêcher de constater qu'elle a déjà perdu beaucoup de sang et qu'elle est horriblement blême. « Y'a beaucoup trop de sang. On est en train de la perdre... » murmurre Jonhson si doucement que c'est à peine si je peux l'entendre. « Il y a des chances, mais en attendant il faut faire le maximum pour que ça n'arrive pas... » dis-je à mi-voix pour que la brune n'entende pas. Puis, je me retourne vers elle: « Dis, tu veux pas te rendre utile et essayer d'appeler au secours eventuellement ? » dis-je sur un ton qui se voulait assez mépriser.

Mon regard croise alors celui d'Anton. Je capte quelque chose que je n'avais encore jamais senti; de la peur. Je vois qu'il le sait, il le sait de part son expérience de médecin que c'est fini, qu'il n'y à plus rien a faire pour cette fille. Il sait que je suis trop jeune, trop naïf pour le sentir, pour le deviner. Mais lui, il sait. Et je sens que ce n'est pas la première fois, et que pour moi, ce ne sera pas la dernière.