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 "et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours."

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Aaron Lawford
Aaron Lawford
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ARRIVÉE : 12/01/2011


"et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours." Empty
MessageSujet: "et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours."   "et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours." EmptyVen 2 Nov - 12:17

"et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours." Tumblr_mclqhg4o6j1qd1rlko1_500

elle ne souffrait pas, elle était égarée, éparpillée en mille morceaux, comme si une bombe avait explosé en elle.

Le vent souffle, souffle trop fort contre ma peau si abimée par le temps. Je manque de défaillir à chaque instant. Les yeux creusés par la fatigue, le corps usé et l'esprit souillé, je marche lentement, trop lentement. J'ai l'impression d'être un fantôme qui marche dans Arrowsic sans faire attention à ce qui l'entoure. Quelle heure est-il ? Quel jour est-on ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne veux plus savoir. Je ne veux penser à rien, mais je pense à tout en même temps. Zachary est parti depuis des mois, sans laisser de mot. Il est parti, sans rien dire. Encore une fois. Il ne m'a laissé que le goût amer du manque et du désespoir. Je sais qu'il ne reviendra pas. Personne n'a compris pourquoi j'étais triste. Pour eux, Zachary n'était qu'un salaud qui avait participé à ma déchéance. Oui, c'était un salaud. Un beau salaud. Mais ce qu'ils ne comprenaient pas, c'est qu'il m'avait redonné un souffle, un nouvel espoir que j'avais pensé égaré depuis longtemps. Mais il est parti. Et me revoilà seule, avec toute ma douleur qui se fait plus lourde chaque jour. Je ne sais plus à qui parler, à qui me confier. Je ne sais plus quoi faire. Je suis perdue. Ils sont tous partis. Il fallait bien s'y attendre: rien ne dure éternellement. Tonia, Raphaël, Lucy, Chaz, Louanne, Garrett, Barbara, Dorian, Benjamin, Siobhàn et même Sheila, ils sont tous partis. Ils sont partis et ils m'ont laissé seule. Encore. Et c'est terriblement fatiguant. C'est fatiguant, d'essayer de sourire, d'essayer de vivre comme si rien n'était grave, comme si tout allait bien.. C'est devenu de plus en plus dur de cacher cette fichue douleur. J'estime avoir tenu assez longtemps. J'estime avoir essayé assez fort. Et pourtant. Pourtant la douleur est toujours là, cachée dans un coin, prête à ressurgir à n'importe quel moment. Et j'en ai assez de lutter contre elle. J'en ai assez de faire semblant. A quoi bon ? Tout le monde s'en fiche de toute façon. Tout le monde se fiche de savoir si vous allez bien ou pas. Les gens vous le demandent par simple politesse, mais ils n'écoutent pas la réponse. Alors à quoi bon de faire semblant ? Personne ne vous entend. Trop préoccupés par leur propre vie. Mais je ne peux pas les blâmer. On ne peut pas toujours s'occuper de tout. Ce n'est pas tellement de leur faute à eux. Je m'arrête un instant et je regarde autour de moi : la nuit a plongé Arrowsic dans une atmosphère paisible et sereine. Le vent qui souffle fort n'a pas l'air de déranger le sommeil de tous les habitants. Un mince sourire effleure mes lèvres. J'ai toujours aimé Arrowsic. Et même aujourd'hui, je suis prête à l'aimer encore. Mais je n'en ai plus la force. C'est tout. Je tourne les pieds pour monter sur les falaises, doucement. L'odeur de la mer hume lentement mes narines, et le bruit des vagues contre les rochers forment une agréable mélodie. Peu de personnes viennent ici. Ils ont peur de la hauteur, du vide. C'est bien dommage, parce que d'ici, Arrowsic était magnifique, même plongée dans l'ombre. Je me délecte de ce paysage quelques instants, mais bientôt mes plus sombres pensées reviennent me tourner la tête. Je devrais sans doute être habituée. Ce n'est pas grave. Rien n'est grave. Je m'avance vers la limite des rochers, une boule au ventre. J'enlève mes chaussures et ma veste. Le froid me frappe violemment les bras, le cou, les pieds, partout. Je détache mes longs cheveux blonds, les laisse flotter au gré du vent. Il ne me reste plus qu'une fine robe blanche pour me couvrir. Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de mettre une robe blanche. C'est joli, le blanc. Je regarde l'océan sous mes pieds. J'ai peur. Trop peur. Je regarde le ciel, parsemé de quelques étoiles. Je regarde partout autour de moi, comme pour garder une image bien distincte dans mon cœur. Des grosses larmes viennent inonder mes joues. J'ai tellement froid que je ne sens plus rien, mes ces larmes, ces larmes me parcourent de spasmes tellement intenses que j'en frissonne. Je pense à tout ce que j'ai entrepris, à tout ce que j'ai raté, à tout ce que j'ai manqué. Un instant je pense à Ashton, à Fernando, à Teddy, un peu à Blake qui m'a aidé l'autre fois, à Graziella et à Leandro. Que diraient-ils s'ils me voyaient ainsi, si faible et si fragile ? Je ne veux pas les décevoir. Je ne veux pas leur faire du mal. Mais je ne peux pas m'imposer à eux non plus. Ça sera sans doute mieux comme ça. Je ne serai plus un poids pour eux. Des larmes coulent encore et encore, sans s'arrêter. J'aurais tellement aimé les voir avant de partir. J'aurais tellement aimé les embrasser, leur dire à quel point je tiens à eux. Mais je sais que j'aurais été incapable de partir après. Ils auraient tout fait pour m'arrêter. Je n'arrête pas de pleurer, c'est horrible. Mais quand est-ce que cette douleur cessera de m'empoisonner ? Quand est-ce que tout ce cauchemar s'arrêtera ? Je n'en peux plus, je suis épuisée. Je croise les bras. J'ai peur. J'ai peur de ce qui va m'arriver après. J'ai peur de ne plus sentir mon cœur battre, j'ai peur de ne plus entendre mon souffre, j'ai peur de plus rien ressentir. Qui y a t-il après ? Est-ce que je me sentirais encore si seule ? Serais-je heureuse là-bas ? Je n'en suis pas si sûre, mais je ne vois aucune autre issue. Alors je ferme les yeux. Je tremble de tout mon être. Je n'ai jamais autant été envahie par la peur qu'à ce moment-là. Je ferme les yeux encore plus fort, parce que je sais que si je les ouvre, je recule d'un pas. Et mes larmes qui ne cessent de couler. La vie ne m'aura pas épargné jusqu'au bout. Tant pis. Tant pis pour tout. Je prends une grande inspiration, et je saute. Je saute dans le vide, avec toute ma peur, toute ma douleur, toute ma peine et tout le reste. Pendant une seconde je me sens libre. Pendant une toute petite seconde. Et puis après je ne sens plus rien. J'arrête de penser. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Il n'y a plus rien, à part le néant. Tout est fini.
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Ashton Jaime Clarke
Ashton Jaime Clarke
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados !
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ARRIVÉE : 21/05/2011


"et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours." Empty
MessageSujet: Re: "et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours."   "et dans un dernier souffle, je comprends tout: que le temps n'existe pas, que la vie est notre seul bien, qu'il ne faut pas la mépriser, que nous sommes tous liés, et que l'essentiel nous échappera toujours." EmptyVen 2 Nov - 23:45

« Lorsque l’on meurt ou que l’on souffre d’une horrible perte nous traversons tous cinq étapes de la peine. On passe par le déni car la perte n’est pas envisageable, on ne peut imaginer que c’est réel. On s’énerve contre tout le monde, contre les survivants, contre nous-même. Puis on trouve un arrangement, on supplie, on implore, on offre tout ce qu’on a, on offre nos propres âmes en échange d’un jour de plus. Quand les négociations échouent la colère est difficile à contenir, on tombe dans la dépression, le désespoir. »
Ashton s’était levé tôt ce matin, il avait plutôt mal dormi et du coup, il avait préféré se lever et utiliser son temps à bon escient plutôt que de se faire chier à se retourner encore et encore dans son lit. Il avait enfilé ses basket, son short, son débardeur et c’était parti pour un jogging sur la plage. Le vent froid de l’automne qui allait laisser doucement place à l’hiver venait fouetter son visage, il aurait pu regretter d’être sorti si tôt et dans cette tenue mais le mouvement faisait qu’il était bien, il avait chaud, il se sentait vivant. Son regard se perdait sur l’horizon il aimait cette ville, il aimait le Maine, ce paysage et les vagues qui s‘écrasaient sur les rochers, ça le fascinait, c’était là où il avait grandi, là où il s’était forgé, c’était face à ces paysages qu’il se sentait capable de tout, c’était tôt le matin quand la plage était déserte qu’il renouait avec lui-même et ça lui faisait du bien.

Ashton observait le large quand son regard fut attiré par quelque chose qui clochait dans le décor, quelque chose qui n’avait rien à faire là mais qu’Ashton était incapable de distinguer –si ça se trouve c’était juste une buche échouée même si ça n’en avait pas l’air-. Le brunet s’approcha en courant de cet objet non identifié, jusqu’à constater que ce n’était pas du tout un objet, ses jambes décollèrent du sol, il n’avait probablement jamais couru si vite pour faire une si courte distance mais bordel, on parlait d’un corps là. Oui un corps, quelqu’un qui s’était probablement noyé, Ashton ne pensait pas que cette personne était certainement morte, il ne pensait qu’à la sauver, il fallait qu’il la sauve, il allait la sauver.

En arrivant prêt du corps, Ashton se crispa « ABBEYYYYYYYYYY ! PUTAAAIN NON ! ». Il sortit le corps de l’eau, la prenant dans ses bras, Abbey son Abbey, cette jolie blonde qui le touchait tant, qu’il avait voulu protégé, il avait bien failli à sa mission tiens ! Mais, elle ne pouvait pas, il refusait d’admettre que c’était le cas, elle ne pouvait s’être noyée, ça ne pouvait pas être elle, enfin si c’était elle, mais, elle n’allait pas mourir, il n’allait pas la laisser mourir. Il posa son corps si frêle, si abimé sur le sol, les larmes coulaient sur son visage, non et non et non, elle allait vivre, ses mains contracter un massage cardiaque sur ce corps qui avait déjà abandonné, il fallait qu’elle sorte toute leau de ses poumons, il fallait qu’elle respire. Un deux, un deux, un deux, Ashton gardait ce rythme constant refusant catégoriquement d’abandonner alors que ses joues étaient creusées par ses larmes et que sa gorge s’éreintait à force d’hurler sa détresse. « Abbey tu peux pas, RESTE AVEC MOI, REVIENS-MOI ! ». Ashton n’en pouvait plus, il s’épuisait à tenter de la sauver, combien de côtes lui avait-il cassé ? Il n’en savait rien, il voulait qu’elle respire.

(…)

Ashton avait fini par monter dans cette ambulance avec le corps gelée de son Abbey, pleurant comme jamais, pleurant encore, refusant de croire à cette réalité. Et maintenant, il était dans cette hôpital, ne sachant pas où se trouvait son amie, ce que les médecins lui faisait, il tournait en rond, il ne tenait pas en place, il avait envie d’hurler. Il s’en voulait tellement, il était en colère contre lui quel con égoïste il faisait, il savait qu’elle n’était pas au mieux de sa forme et il n’avait pas suffisamment veillé sur elle, il aurait dû tout faire pour qu’elle soit aidée, pour qu’elle aille mieux pour qu’elle s’en sorte et au lieu de ça il s’était apitoyée sur son sort, sur ce stupide genou, il s’en voulait comme jamais. Son poing frappa contre le mur blanc alors qu’une infirmière venait vers lui visiblement gênée et d’un ton tout doux elle lui demanda « Excusez-moi, j’aurais besoin que vous remplissiez certain papier très important, est-ce que vous savez si on peut contacter de la famille ? » Des papiers ? Ash les arracha des mains de la jeune femme, était-elle donneuse ? Était-elle pour l’acharnement thérapeutique ? Enfin ce n’était pas dit comme ça mais tout se résumait à ça après il y avait les assurances et tout ça. Le regard d’Ashton se remplit de colère « PUTAIN ELLE EST PAS MORTE ! Vous lui laissez SES ORGANES, VOUS LA FAITES RESPIRER. Ses parents sont morts et sa sœur a disparu de la circulation… elle a que moi, je suis son cousin. ». Menteur ! Mais il était tellement énervé, son poing frappa à nouveau le mur, il faisait ça pour qu’on l’écoute, il avait menti pour la sauver, part égoïsme aussi parce qu’il était en colère contre lui, il voulait rattraper ses erreurs, il refusait qu’elle meure, il prenait le choix le plus important pour la jeune femme.

(…)

Ashton pénétra dans la cambre bien plus calme que précédemment, son teint déjà si pâle habituellement se confondait avec les draps, seul sa chevelure d’or ressortait, elle avait l’air paisible, les médecins avaient réussi, elle respirait mais, elle était plongée dans le coma et ils étaient on ne peut plus pessimiste concernant sa survie mais, Ashton n’avait rien voulu entendre. Il attrapa la main de la jeune femme « Abbey, je t’en prie, reviens, je te promets que tu vas t’en sortir, je serais là pour toi, je te laisserais plus jamais seule, reviens s’il te plaît, tu peux pas partir comme ça, je donnerais tout pour que tu reviennes Abbey… ». Il pleurait, il souffrait, il déprimait et pour le moment, il ne pouvait accepter la perte d’Abbey, vraiment pas.


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