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 La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury

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MessageSujet: La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury   La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury EmptySam 3 Nov - 18:01



- No one play Chopin like you. - I hope that’s a compliment..

ft. AMAURY &&. SUTTON.
2012, MUSIC SHOP.


Sutton trainait dans la rue. Tout du moins, elle arpentait les ruelles comme elle aimait à le faire lorsqu'il faisait assez beau pour sortir. Son petit boulot ne lui prenant que quelques heures dans la matinée, elle aimait à se balader en début d'après midi si le temps le lui permettait. Et ce jour là, il fallait signaler qu'il faisait plutôt chaud pour une journée de novembre. Bien sûr, ce n'était pas le quinze août, mais le soleil automnal laissait la possibilité aux habitants d'ouvrir grand portes et fenêtres afin d'aérer un peu leurs pièces. Ainsi, on aurait dit que la ville renaissait après un mois d'octobre assez difficile. Tout le monde avait pointé le bout de son nez dehors, si bien que les magasins de la ville ne désemplissaient pas.
Se passant une main dans les cheveux, afin de les tirer un peu en arrière, elle laissait voguer son regard entre les mamans à poussettes et les devantures de boutiques. Ce qu'elle se plaisait à faire, aussi, c'était d'imaginer pour chacun une vie, des pensés, un rôle. Le vieil homme là bas devait être un ancien militaire, qui devait se rendre à pied jusqu'à la Nouvelle-Orléans pour aller chercher sa petite fille. Ou encore, la trentenaire en tailleur et téléphone suspendu aux oreilles était en réalité une alien venue ici pour évaluer le potentiel agressif des habitants du patelin, et communiquait avec ses supérieurs dans leur vaisseau sur la lune au moyen du petit téléphone. Rusé ces extra-terrestres. Et elle en avait encore tout un tas, d'histoires de la sorte. Si bien que parfois, elle se mettait à rire toute seule, aggripant au passage les regards intrigués et en biais des passants. Sutton, elle, ça l'éclatait.

La jeune femme finit par se poser sur un petit muret, afin de se rouler une cigarette. Une petite pause avant de reprendre sa marche sans but. Mais alors qu'elle commençait à se faire sa clope, des notes résonnèrent aux creux de ses oreilles. Instinctivement, elle leva la tête, sourcils froncés, pour découvrir la provenance de ces sons. Ses yeux se posèrent sur un magasin d'instruments, qui lui faisait face dans la rue. Sans lâcher le matériel des mains, elle s'approcha de ce dernier, comme attirée par les notes qui s'échappaient du lieu. Ses pieds la trainaient doucement, et elle ne faisait attention à rien de ce qu'il se passait autour d'elle. Un camion aurait pu la percuter qu'elle n'aurait pas sourcillé. Sue était bien trop subjuguée par la succession de notes qui lui parcouraient les sens pour s'occuper de quoi que ce soit d'autre. Machinalement, elle rangea son tabac dans sa poche, et entra doucement dans le magasin. Ses yeux se posèrent instinctivement sur le pianiste qui, de dos, faisaient chanter l'instrument. Un autre homme, plus vieux, se tenait à ses côtés. Elle le connaissait, tout du moins de vue, c'était le propriétaire des lieux. Il avait le regard posé sur les mains de l'artiste, si bien qu'il ne vit pas la jeune fille entrer. Elle ne rompit pas le silence qui stagnait autour de la musique. Ses prunelles fixées sur le dos du joueur, puisqu'elle ne pouvait voir les touches de là où elle se trouvait, elle n'avança pas plus dans la pièce. Toujours au niveau de la porte, elle s'appuya contre l’entrebâillement de celle-ci, et resta plantée là, comme une cruche, à écouter la douce mélodie qui s'échappait du piano. Elle avait envie de fermer les yeux, pour ne pas en perdre une miette, mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait décrocher son regard de l'artiste. Il était... éblouissant.
Et puis, enfin, les notes finirent par s'estomper, puis par disparaître totalement, résonnant encore dans l'air et sur la peau de la jeune fille. Alors, sans s'en rendre compte, Sutton rompit le silence. « Chopin, ballade pour piano numéro quatre... » Elle avait chuchoté ces quelques mots, voulant simplement se les confier à elle même. Pourtant, il fallait croire qu'elle l'avait dit à assez haute voix, puisque le pianiste comme le propriétaire du magasin se retournèrent en même temps vers elle, intrigués. Sur le coup, elle ne sut trop que faire, un peu perturbée d'avoir été "découverte". Alors sans tenter de se justifier, elle s'excusa pourtant. « Excusez-moi... » Elle esquissa un petit sourire gêné, comme complètement désolée d'avoir interrompu la séance qui se déroulait sous ses yeux.
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MessageSujet: Re: La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury   La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury EmptySam 3 Nov - 19:42

Paris, paris, qu’est-ce que Paris ? Une ville bondée de monde comme une autre. Il déteste le monde, il déteste être plongé dans la foule de gens pressés qui court après le temps. A quoi bon courir si jamais on ne peut le rattraper ? Amaury ne comprenait pas pourquoi tout le monde se mesuraient au temps… Si chacun faisait tout à son rythme, il y aurait moins de morts cardiovasculaire du au stress. Il n’était pas du genre à se prendre la tête, alors quand on l’appelle et qu’on lui balance : faut vous présenter pour un concerto de Vivaldi à Paris, ce week end ! Et bien Amaury répondait avec le sourire en plus ça « Désolé, je mange avec mes parents ce dimanche. » Oui, il s’asseyait sur des milliers de dollars pour jouer à ce concerto mais à quoi bon ? Il n’avait rien à prouver, à personne. Il n’était pas disponible, c’est comme ça. L’homme fuma une cigarette, installé sur son sofa à regarder à travers la grande baie vitrée qui illuminait son loft. C’était une belle journée en prévision, il ne comptait pas rester enfermé toute la journée. Il n’avait pas d’inspiration ce jour là, il n’avait pas la motivation de se forcer. A quoi bon, se forcer ? Il préférait de loin aller se balader pour mettre en place son projet de local de musique pour l’éveil des enfants. Il se demandait encore comment il allait s’y prendre pour monter ce projet. Un local ? Pas difficile, la ville regorgeait de place. Mais après ? Combien fallait-il faire payer les gens ? Abonnement par année ? Qui veut vient ? Il n’en savait fichtrement rien. Tirant sur sa cigarette pour embrumer ses poumons, il était sûr d’une chose : il lui fallait un piano pour son local.

Amaury enroula son écharpe autour de son cou pour se protéger du petit vent malgré qu’il ait laissé son manteau au placard. Une simple veste suffisait, étrangement, pour ce mois de novembre. Ca faisait du bien de sentir le soleil glisser sur sa peau, briller sur les trottoirs encore humide de la pluie de la veille… Il engorgea son corps d’air frais après la nicotine. Il fumait que très peu, peut être une cigarette ou deux dans la journée mais il savait que c’était une habitude à mettre à la poubelle. Tout artiste a ses pêchés. Lui c’était la cigarette et le whisky. A consommer avec modération une nouvelle fois. Mais son plus gros pêché devait être son amour pour la musique. Ca l’isolait du monde, comme disait sa mère. Ca le transportait dans son univers, celui dans lequel il s’enfermait depuis qu’il était gosse et personne n’arrivait à le comprendre. Personne n’arrivait à l’en sortir quand il était sur son piano, plongé dans sa passion. Son père se demandait pourquoi son fils préférait écouter du Vivaldi plutôt qu’AC/DC mais il s’était fait une raison. Son fils était un passionné. Flânant dans les rues de la petite ville, saluant d’un geste de la main ou d’un sourire les gens qui le saluaient, le jeune homme entra dans le magasin de musique. Il adorait entrer dans ce lieu, se sentant soudainement transporté comme ailleurs. Amaury fût de suite accosté par le vendeur qui lui serra la main avec ferveur, le complimentant sur ses talents. Il avait vu son concert à Londres il y a quelques jours, il était fasciné et honoré de le voir ici :

« Vous allez finir par me faire rougir, monsieur… Je viens pour un piano, bien entendu. Un piano droit, c’est pour un local. Je cherche… Un Georges Steck, vous avez ? »« Oui ! Oui bien sûr, venez, vous pouvez l’essayer si vous voulez. » Déclara l’homme avec un grand sourire en l’accueillant à la suivre. Amaury marcha derrière l’homme, laissant ses doigts glisser sur le bois du piano. Il était habitué au piano à queue, préférant les sonorités qui en sortaient mais pour les enfants, autant aller au plus simple. L’homme s’installa sur le tabouret et fit d’abord un tout d’ensemble des touches avant de se lancer dans le premier air qui vint. Chopin, un des grands classiques quand on s’y connaissait un peu dans le domaine. Il se laissa transporter par la mélodie qu’il produisait, qu’il laissait s’envoler dans les airs avec facilité et douceur. Il ne saurait dire combien de temps il avait joué sur ce piano, mais quand il sortit de sa transe musicale, il se rendit compte qu’une jeune femme était là, bien plus jeune que lui. Ca devait être une connaisseuse, lui sortant le nom de l’air qu’il venait de jouer. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de l’artiste, acquiesçant doucement d’un signe de tête avant de répondre : « C’est ça, oui. Chopin, ou celui qui a inspiré des grands virtuoses comme Ravel et Debussy. » Souffla-t-il avec un geste de la main, comme s’il présentait les pianistes. Il leva un doigt vers la jeune femme comme pour la faire patienter puis se tourna vers le vendeur : « Le do mineur manque de puissance, il faudrait l’accorder convenablement. Je vous en prends un, il m’en faudrait un rapidement, pour le mois prochain. Les délais de commandes sont-ils importants ? » L’homme secoua la tête, ravi avant de répondre : « Il vous sera livrer dans les deux semaines à l’adresse demandée ! Je vais vous faire les papiers, monsieur Caldwell. » Il remercia l’homme d’un sourire puis regarda de nouveau la jeune fille qui se tenait toujours à ses côtés : « Alors comme ça, vous connaissez non seulement le nom de Chopin, mais en plus vous êtes capable de me dire le titre… Je dois admettre que je suis assez impressionné. Les jeunes ont donc une culture de nos jours. » Souffla-t-il avec un sourire, un peu d’humeur taquine. Il lui présenta le piano d’un geste de la main, reprenant alors : « C’est un bon piano, pour une entrée de gamme. Je veux dire, c’est bien pour débuter… Vous vous y connaissez un peu ? Vous jouez ? »

C’était assez curieux de discuter piano avec une jeune femme qu’il ne connaissait pas, qui l’avait écouté comme ça, alors qu’il essayait un piano. C’était amusant même mais il trouvait ça bien qu’elle s’y connaisse un peu, ça changeait de Justin Bieber, ou un truc comme ça.
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MessageSujet: Re: La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury   La musique peut se passer du monde mais le monde ne peut pas se passer de la musique. ✘ -amaury EmptyDim 4 Nov - 19:30


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ft. AMAURY &&. SUTTON.
2012, MUSIC SHOP.

Entendre Chopin résonner dans les rues d'Arrowsic ne faisait pas partie de ce qu'on pourrait appeler le quotidien de la ville. A la limite, lors des beaux jours, on avait plus droit à de la techno / hip-hop / trans sur la grand place, et tout ça grâce aux adolescents qui aimaient à faire "partager" leurs goûts musicaux. Sue avait pour habitude de fuir le plus loin possible de ces notes stridentes. Elle préférait, et de loin, les douces notes d'un piano ou d'un violon dans ses écouteurs plutôt qu'un boum-boum pas mélodique lui vrillant le cerveau. Et aux vues du nombre d'habitants que comptait la petite ville du Maine, il n'était pas chose aisée que de trouver des joueurs de classique. Alors, lorsque les notes du piano s'élevèrent dans la rue, elle fut pour le moins perturbée.
Elle s'était laissée bercée par la musique, laissant son muret et son atelier cigarettes pour s'engouffrer dans le magasin. Néanmoins, elle était restée à la porte, les yeux brillants et subjugués par l'artiste qui lui tournait le dos. Elle aimait tellement écouter le piano. Cela la transportait, littéralement. Et puis, les dernières notes se perdirent dans l'air, jusqu'à un silence total. Personne ne parlait, semblant profiter encore des derniers sons parcourant leurs peaux. Machinalement, Sutton laissa échapper quelques mots, presque murmurant. Elle avait nommé l'air, ce qui eut pour effet de voir deux têtes se poser sur elle instantanément. Elle ne se trompait pas, elle savait qu'elle aurait reconnu ce morceau de Chopin entre milles. Mais voir quatre yeux converger vers elle en un quart de seconde la mit mal à l'aise. Elle était gênée d'avoir perturbé leur session. Alors, elle se confondit en excuses avant de se décider à quitter les lieux. Pourtant, à peine avait-elle commencé à bouger que l'artiste lui adressa la parole.
Il lui souriait, comme agréablement surpris de voir une si jeune fille pouvoir lui donner l'artiste et le nom de la ballade d'instinct. Elle n'osa lui répondre, et elle ne savait même pas pourquoi. D'accord, il jouait très bien, mais il ne l'avait pas agressée, elle n'avait donc pas à s'en faire ou quoi. Étrange. Peut être bien, en fait, était-ce la façon de parler du jeune homme qui l'avait perturbée. Il s'exprimait comme venant du dix-neuvième siècle, autant lorsqu'il s'adressait au vendeur qu'à elle. C'était bizarre, mais dans le bon sens. Dans le fond, ça aurait bien pu la faire marrer si elle n'avait pas été subjuguée par son don pour l'instrument.

Il leva le doigt, signe qu'elle devait patienter quelques instants, alors qu'il passait commande auprès du propriétaire du magasin. A vrai dire, Sutton ne savait même pas si elle voulait rester. Elle se sentait presque comme une étrangère ici, elle n'avait que trop peu touché de piano de sa vie, et puis, être ici la culpabilisait d'avoir abandonné le violon. Pourtant, les instruments ici l'attiraient. Alors, sans trop réfléchir, elle s'avança vers l'un d'eux, puis vers un autre, avant de s'arrêter sur un magnifique piano à queue au prix exorbitant. La pièce était sublime, Sue en avait le regard illuminé. Elle laissa ses doigts parcourir les touches, sans toutefois appuyer. Elle n'osait pas. Elle n'osait ni toucher l'instrument, ni risquer de faire du "bruit". Oui, parce qu'avec son peu de maitrise du piano, elle ne savait faire autre chose que du "bruit", comme elle appelait ça.
La jeune Keitel sortit de ses songes lorsqu'elle reprit de court la conversation des deux autres. Ils parlaient accords et délais de livraison. Décidémment, Sutton adorait la façon dont le pianiste se présentait. Elle s'approcha timidement de lui, alors qu'il semblait en avoir fini avec le vendeur. Il lui adressa de nouveau un sourire en posant ses yeux sur elle, avant de la complimenter sur ses connaissances en classique. Elle tenta de se justifier, comme elle le pouvait et comme elle savait si bien le faire: en utilisant l'ironie. « Je crois, en fait, que je ne vis pas trop avec mon temps pour ce genre de choses... » Elle esquissa un petit rire avant de continuer, pensive. « Chopin est trop mis de côté à mes yeux aujourd'hui. Préférer les quatre notes de David Guetta à l'ampleur de la mixité de la multitudes de notes du pianiste, c'est désolant. Par ailleurs, je pourrais dire cela pour beaucoup d'autres compositeurs... » Ses yeux étaient toujours portés sur le piano avec lequel le jeune homme avait joué un peu plus tôt. Elle n'avait d'ailleurs posé le regard sur l'artiste que peu de secondes, juste de quoi être polie. Il sembla remarquer cela, puisqu'il lui présenta, en quelque sorte, l'instrument.
La jeune fille leva enfin les yeux vers lui alors qu'il désirait s'informer sur son niveau. Elle esquissa un sourire et commença à s'expliquer. « Non non, en fait, je... » Elle s'interrompit, fronçant un peu les sourcils. L'homme portait sur elle un regard qu'elle avait déjà connu auparavant. C'était assez étrange. Elle se sentait toute "petite" lorsqu'il posait ses yeux sur elle. Sutton, gênée, détacha son regard pour le reposer sur l'instrument, avant de se reprendre. «Je... J'écoute beaucoup de piano. Mon colocataire dirait même "un peu trop". Je n'ai jamais pu sortir quelque chose disons... d'écoutable de l'instrument en revanche. » Elle ne put retenir un petit rire. C'était irrémédiablement vrai, autant le piano était quelque chose dont ses mains refusaient de jouer, autant le violon, elle s'en sortait plutôt admirablement bien. La jeune fille attendit quelques secondes avant d'enchainer. « Néanmoins, j'ai joué du violon. Pendant dix ans, et je pense que ce n'est pas totalement étranger au fait que je suis en amour avec le classique. » Elle reporta ses yeux sur le visage de son interlocuteur. Il lui disait vaguement quelque chose, mais impossible de le remettre. C'était assez... frustrant.
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