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 jerr ♢ born to die (hot)

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MessageSujet: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptyMer 28 Nov - 22:58





you and i we were born to die



Novembre s'achevait et Jules le devinait rien qu'au temps désagréablement froid qui commençait à s'insinuer à Arrowsic. Bientôt ce serait la neige, et ce serait pire. Jules préférait de loin l'été. La demoiselle claqua la porte de sa Ford. Elle se trouvait dans la rue où vivait Jeremiah. Combien de fois était-elle venue là ? Ces rendez-vous très réguliers ne se comptaient plus. La jeune femme avait une bouteille de champagne dans la main et dans l'autre, ses clés de voiture qu'elle rangea rapidement dans sa poche. Elle aimait venir avec de l'alcool ou mieux, de la drogue. Mais souvent, Jeremiah en avait, ce qui arrangé la brunette. Le mélange d'alcool, de cocaïne et de sexe, c'était super. Des heures et des heures de plaisir à chaque fois. Jules n'avait rien connu de mieux. Ce qui expliquait pourquoi elle était restée en contact avec Jeremiah. Jules traversa la route et entra dans l'immeuble. Elle ne tarda pas à retrouver l'appartement de son ami et se planta devant la porte. La jeune femme appuya sur la sonnette durant une vingtaine de secondes avant d'entrer. Elle était comme ça. Impatiente et plutôt chiante. Jules posa la bouteille de champagne sur la première table qu'elle vit. "JERR ?" fit-elle. "T'ES OU ?" Elle croisa les bras, attendant une réponse ou une manifestation du jeune homme.



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MessageSujet: Re: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptyJeu 29 Nov - 20:09


    WE WERE BORN TO DIE.
    JULES&JEREMIAH

    Je poussai un soupir.
    Accoudé à la rambarde de mon balcon donnant sur le côté jardin de mon lotissement, je laissai mon regard aller et venir au rythme des passants qui s’aventuraient dans mon quartier, alors que la clope entre mes doigts se consumait lentement. Je ne savais pas quelle heure il était, mais cela me semblait pas être un problème majeur. Je me fichais bien de n’être vêtu que d’un jean et d’un t-shirt alors que les températures étaient bien trop basses et venaient engourdir mes bras découverts. J’étais là depuis une vingtaine de minutes, oublieux du monde, cherchant principalement à trouver un peu de paix et me remettre de ma gueule de bois. Tout ce qui comptait actuellement dans mon esprit était qu’il ne me restait plus qu’un paquet de cigarettes d’avance et que j’allais très certainement devoir faire un détour par le tabac avant de finir quelque part en soirée ; le reste, je m’en foutais. Une bombe nucléaire aurait pu exploser à quelques kilomètres de là où je me trouvais sans que je n’en aie rien à faire. Cela pouvait être considéré comme un défaut. Mais une nouvelle fois, je n’en avais strictement rien à foutre.
    Je finis par lancer mon mégot par-dessus mon balcon, expirant pour une dernière fois toute la fumée toxique de mes poumons. Je m’étirai, secoua légèrement la tête dans l’espoir que cela change réellement quelque chose. En vain. On disait souvent qu’il fallait traiter le mal par le mal – et autant dire que je m’attelai très volontiers à cette façon de voir les choses – cependant même les canettes de bière me semblaient bien loin de mon balcon. Damn. J’aurais très bien pu rester ici toute l’après-midi tellement tout pouvait m’épuiser d’avance. J’avais l’impression que mon mal de crâne bouffait au fur et à mesure la moindre parcelle de motivation que je pouvais avoir. Dieu se vengeait de moi. Si Dieu il y avait, bien entendu. Et cela faisait des années que je ne croyais plus à ces histoires-là.
    Je finis par fermer lentement les paupières, pousser un nouveau soupir. Bon. Prendre une résolution. Arrêter de faire autant de conneries en une soirée. J’allais tenir, quoi, quatre heures ? Cinq, avec un peu de chance. Moi qui pensais que j’finirais par m’y faire. Le truc, c’est que c’est à chaque fois de pire en pire. Comme si c’était possible… J’allais finir par en crever. Tant pis. C’était mieux de crever comme ça plutôt qu’à quatre-vingt-dix ans de sa belle mort. No way que ça m’arrive.
    Boum, boum, boum, boum.
    J’ouvris les paupières, revenant directement sur terre. Je fronçai automatiquement les sourcils, alors que la personne était toujours en train de frapper à ma porte. Enfin, plutôt en train de s’acharner, à vrai dire. Je ne bougeai pas. J’étais presque sûr de savoir de qui il s’agissait. Après tout, cela ne pouvait être que cette nana. J’entendis la porte s’ouvrir toute seule. Puis des pas sur le sol. J’esquissai un sourire en levant les yeux au ciel, ne bougeant pas de là où je me trouvais.
    « JERR ? »
    Une voix s’éleva, ce qui confirma mes suppositions. Jules-Antigone. Forcément.
    « T'ES OU ? »
    Il y avait une personne sur cette Terre se fichant bien de me parler sur ce ton, pénétrant chez moi sans la moindre gêne après avoir tambouriné à ma porte pendant une bonne vingtaine de secondes. Je finis par me redresser, puis après un grand effort, je quittai mon balcon pour me retrouver dans mon salon. Je fermai la porte derrière moi.
    « J’suis là. » répondis-je en me dirigeant vers elle. « On t’a jamais appris à attendre derrière la porte ? »
    Cette remarque, j’avais déjà dû lui faire une bonne dizaine de fois. A chaque fois qu’elle débarquait à l’improviste, à vrai dire, donc souvent. Vraiment souvent. Beaucoup trop souvent. Mais ça ne me dérangeait pas, loin de là. Au contraire. Elle avait quelque chose de spécial, cette fille. Quelque chose qui faisait qu’on partageait des moments genre… Uniques. Sans vraiment se prendre la tête. Sans que j’ai à lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de sentiment, juste du plaisir.
    Whatever. Les meufs comme ça se faisaient rares, de nos jours.
    « Fais pas genre j’t’ai fait attendre. » lançai-je, en la voyant croiser les bras. « On fête quelque chose de spécial ? »
    Je désignai la bouteille de champagne, que j’attrapai dans ma main, juste avant de me retrouver à quelques centimètres d’elle. Je savais pourquoi elle était là. Je savais ce qu’on allait faire toute la soirée. Et sérieux, je n’aurais pas pu trouver de meilleur plan.
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MessageSujet: Re: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptyJeu 29 Nov - 21:44





you and i we were born to die



Il n'y avait qu'une personne sur cette maudite terre pour se comporter avec une telle impolitesse. Et bien sûr, c'était Jules. La jeune fille se permit de tripoter les quelques bibelots du salon. Une porte se ferma, et Jules posa ce qu'elle avait entre les mains avant de se retourner. Jeremiah se trouvait là. « J’suis là. » fit-il avec simplicité. Il avança vers elle, délicieux dans son jean et son t-shirt, se souciant à peine de la météo. « On t’a jamais appris à attendre derrière la porte ? » continua le jeune homme. La brunette tira la langue. « J'ai la tronche d'une fille qui peut attendre ? » La demoiselle croisa les bras et avança également vers Jeremiah. Pourquoi parlaient-ils encore alors que tous deux pouvaient utiliser leurs bouches pour une tâche bien plus intéressante ? « Fais pas genre j’t’ai fait attendre. » répliqua son ami. « On fête quelque chose de spécial ? » Il pointa la bouteille de champagne, qu'il attrapa de suite. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et Jules pouvait sentir le souffle chaud du jeune homme. « Non. Juste une simple envie de changement côté saveurs. » Elle leva les yeux vers le jeune homme. « Mais si t'aimes pas, tu peux toujours goûter autre chose... » fit-elle avec quelques insinuations. La jeune femme n'était venue que dans un but, et Jerr le savais très bien. Ca ne déplaisait pas du tout au garçon, au contraire... La demoiselle n'attendait qu'une chose. Qu'il plaque ses lèvres contre les siennes et que commence la danse.



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MessageSujet: Re: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptySam 1 Déc - 23:43


    WE WERE BORN TO DIE.
    JULES&JEREMIAH

    La venue de Jules-Antigone ne m’étonnait qu’à moitié. Voire même pas du tout. A vrai dire, j’avais presque espéré quelque part au fond de moi qu’elle vienne pour passer la fin de la journée avec moi, pour qu’on finisse à des années lumières de la réalité dans mon appartement. C’était quelque chose que j’étais incapable d’expliquer. Consommer, coucher, boire. Ces trois mots prenaient d’autres significations quand j’étais avec elle, tout finissait en feu. Le monde finissait en feu. A deux, ça devenait quelque chose. Quelque chose d’immense. Pas de sentiment, pas forcément d’attachement. C’était du plaisir. Du pur et simple plaisir. S’envoyer en l’air et se défoncer ne signifiaient rien de plus. J’avais trouvé en elle la fille parfaite pour comprendre mon point de vue : j’avais, au grand jamais, elle ne s’était fait d’idées. Jamais elle ne s’était imaginée marier avec moi et tout le bordel ; contrairement à la plupart des autres nanas, elle ne faisait pas chier avec un romantisme à deux balles. Cela faisait des années que cela durait, et pourtant jamais nous en étions venus à remettre en question notre relation. Jules n’avait jamais voulu avoir de conversation sérieuse. De conversation tout court même. Deux trois mots balancés au hasard pour déconner, c’était généralement tout ce qu’on se disait avant de se sauter dessus. Avant que je ne la plaque au mur en soulevant sa jupe et passe mes doigts sur ses cuisses. Parce que c’était comme ça. Le désir prenait toujours le dessus. Le désir devenait bestial.
    Je l’accueillis à ma manière, lui reprochant presque son manque de patience et sa mauvaise éducation dont je me fichais bien, au final. Elle était en train de croiser les bras sur sa poitrine, comme si j’avais été odieux de la laisser attendre plus de trente secondes consécutives. Comme si c’était horrible de ma part de parler au lieu de l’embrasser pour l’accueillir. Elle aurait très bien pu attendre derrière la porte, mais c’était une notion que mademoiselle Calder ne connaissait pas. Qu’est-ce que j’en avais bien à foutre. Cela ne faisait que la rendre plus attirante. Chiante mais attirante. Et puis, sincèrement, si cela me soulait, cela aurait fait bien longtemps que j’aurais appris à verrouiller la porte de mon appartement pour lui faire comprendre qu’il fallait attendre dehors que je daigne lui ouvrir.
    « J'ai la tronche d'une fille qui peut attendre ? » me répliqua-t-elle.
    Simple, direct. Comme à chaque fois. Je levai les yeux au ciel comme si elle m’exaspérait, alors qu’au fond son sale caractère était bien une des choses qui la rendait encore plus attirante. Encore plus comme moi. Qu’est-ce qu’elle était chiante. Qu’est-ce qu’elle était agaçante. Mais au fond, je devais être bien pire qu’elle.
    Je ne répondis rien. Parce qu’au fond elle ne désirait pas de réponse.
    J’attrapai la bouteille de champagne qu’elle avait rapporté, me rapprochant tout doucement d’elle. Je notai l’agacement qui jaillissait dans ses yeux. Je la faisais attendre. J’en avais conscience. C’était justement fait exprès. J’avais autant envie qu’elle de l’attraper et de l’embrasser, mais j’avais presque une passion malsaine à la faire patienter. L’énerver. L’agacer. C’était drôle. Comme si elle ne savait pas que je jouais avec ça.
    « Non. Juste une simple envie de changement côté saveurs. » m’annonça-t-elle pour justifier la présence de la bouteille. « Mais si t'aimes pas, tu peux toujours goûter autre chose... »
    Elle leva les yeux vers moi, en tout innocence. Elle me rendait presque fou. Ses sous-entendus m’annonçaient que madame n’attendait qu’une chose et qu’elle n’était pas décidée à prendre les commandes ce soir. Lentement, je reposai la bouteille là où je l’avais trouvé. Je me rapprochai encore un peu plus d’elle. Je baissai les yeux pour observer son visage de poupée.
    « Ça me va. » murmurai-je. « J’vote pour les deux. »
    Il n’y avait que quelques centimètres entre nous deux. Une poignée de millimètres. Je ne bougeai pas. J’attendais encore un peu. Je cherchai à la tester, à me tester moi. Surtout qu’au fond, je n’en avais rien à foutre de ce que nous allions bien pouvoir boire. Je n’en avais rien à foutre de ce que nous allions bien pouvoir fumer. Elle était là. Et la seule chose que j’voulais faire pour l’instant était la baiser.
    Je ne tenus pas plus de quinze secondes. Quinze minables petites secondes. J’étais presque aussi impatient qu’elle. Mais je ne réussissais pas à résister à l’appel de ses lèvres. Ou à la simple idée de ce qui allait suivre. J’attrapai sa tête entre mes mains, l’attirant à moi presque violence. Mes lèvres cherchèrent les siennes, alors que le monde semblait déjà disparaître autour de nous. Elle avait quelque chose. Elle dégageait quelque chose qui la rendait aussi désirable. Quelque chose qui mettait tous mes sens en éveil. Lentement, mes doigts descendirent le long de son cou et de son dos, puis s’arrêtèrent en bas de ses hanches. Je sentais son goût sur le bout de ma langue, des frissons parcouraient mon échine.
    En feu. Le monde était en feu.
    Je la plaquai contre le mur, faisant tomber du bordel qui ne se trouvait pas loin. Lentement, mes doigts se glissèrent sous son t-shirt, courant sur sa peau. Mes lèvres toujours contre les siennes dans un baiser sauvage, je n’avais qu’elle dans mon esprit. Qu’elle.
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MessageSujet: Re: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptyDim 2 Déc - 0:23





you and i we were born to die



Il fallait dire que cette visite chez Jerr, Jules l'attendait depuis longtemps. Toute la journée elle s'était ennuyée au boulot et ce fut avec grand plaisir qu'elle partit dès que possible. Elle portait encore l'hideuse robe rose si courte sous son perfecto. Certes, la jeune femme était plutôt libérée, mais pas au point de porter des fringues de tepu. Le patron était vraiment un pauvre type avec des idées marketing à la ramasse. Cela faisait un bon bout de temps que cette tenue pastel avait cessé de faire rire Jeremiah. Après tout, la brunette venait souvent après avoir fini de bosser, et l'uniforme ne restait pas très longtemps sur sa peau. C'était toujours la même chose entre eux. Peu de mots, beaucoup d'action. Même s'ils avaient eu quelque chose à se dire, comment le faire quand leurs langues s'entremêlaient ? Pourtant, ça faisait bien rire Jerr de la faire patienter dès son arrivée, la blâmant de ne pouvoir attendre sagement derrière la porte d'entrée. Mais Jules était comme ça. Rester tranquillement derrière le seuil, un grand sourire hypocrite sur les lèvres, c'était pas son truc.
Mais quand Jerr jouait avec la patience de la serveuse, elle répliquait en jouant de ses charmes, le faisant languir lui aussi. Ils étaient pareils. Impossible pour eux de rester tranquilles quand ils étaient dans la même pièce. De vraies bêtes. Le jeune homme reposa la bouteille de champagne pour se rapprocher de Jules. A cette distance ils respiraient la même oxygène, sans se toucher et sans bouger. Une torture pour eux deux. « Ça me va. » dit-il dans un souffle. « J’vote pour les deux. » La demoiselle ferma les yeux et esquissa un léger sourire presque imperceptible. Au fond, ils ne voulaient qu'une chose. C'était si simple. Et Jeremiah n'attendit pas pour lui montrer à quel point. Il attrapa la tête de la jeune femme entre ses mains et l'attira à lui avec cette violence qui rendait leurs moments ensembles si épicés. Les lèvres du jeune homme se collèrent aux siennes, un pacte secret scellé par un baiser. Le monde s'arrêtait et plus rien ne comptait. Une tornade aurait pu tout emporter, ils l'auraient ignorée. Jerr était différent de tout ce que la brunette avait jamais connu. Intense, brûlant. Alors que les doigts du garçons parcouraient son corps, elle, agrippait ses cheveux, les mains déjà moites. Il la plaqua contre le mur et au loin Jules entendit le fracas d'objets inutiles pour eux. Ses jambes s'enroulèrent et se serrèrent autour de sa taille tandis que leur baiser empli de passion se prolongeait. Ses mains à lui couraient sur sa peau tandis que les siennes glissaient vers ses joues, griffant la peau à cet endroit.
Il n'y avait plus que le feu qui les dévorait, l'impatience de se retrouver, la sauvagerie qui les caractérisait.
Et ce baiser, ce foutu baiser, qui la prenait aux tripes.




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MessageSujet: Re: jerr ♢ born to die (hot)   jerr ♢ born to die (hot) EmptyJeu 6 Déc - 12:55


    WE WERE BORN TO DIE.
    JULES&JEREMIAH

    C’était si facile avec elle. S’envoyer en l’air, se défoncer, recommencer sans jamais aborder les sujets sérieux ou les discussions inutiles. Elle venait simplement parce qu’elle avait besoin de moi, tout simplement parce qu’elle savait qu’elle aurait ce qu’elle voulait sans même le formuler à voix haute. Elle savait que si elle se pointait je la baiserais. Point. C’était pareil de mon côté. Mais qu’est-ce que je me foutais d’avoir une relation comme cela, basée sur le besoin et la satisfaction immédiate. Nous avions toujours été comme cela. Pourquoi cela changerait-il ? Nous étions suffisamment sur la même longueur d’onde pour nous dire que ce n’était pas mal, qu’au fond on se foutait bien des principes de la société. C’était une relation hors norme. Et c’était certainement ce qui était le mieux. Je n’avais pas à m’expliquer avec elle, je n’avais pas à faire semblant de l’écouter pour la mettre dans mon lit. La société pouvait bien nous traiter de tous les noms, cela ne changerait rien. Nous étions nés comme ça. Il n’y avait plus d’espoir pour nous. Et nous n’en avions rien à foutre de leur espoir et de leurs conventions. Au fond, elle était comme moi. Quand je me mettais à brasser de l’air pour ne rien dire, c’était surtout pour la faire patienter, pour m’amuser avec son impatience. C’était con, mais c’était moi. Jules avait bien fini par s’y faire. Elle continuait à revenir.
    Elle savait parfaitement que tôt ou tard je finissais par abandonner mon petit jeu. Je n’avais jamais été bien patient non plus. Et mes lèvres étaient toujours attirées comme des aimants aux siennes. Ma peau ne demandait qu’à toucher la sienne. L’intégralité de mon corps la voulait.
    Je finis donc par l’attraper, chercher ses lèvres, parcourir son corps sans réussir à retenir mes désirs. Je la plaquai contre le mur presque avec violence, m’appliquant à goûter ses lèvres, à parcourir sa peau sans aucune gêne, sans aucune hésitation. Après tout, nous l’avions tellement fait. Je n’avais jamais été du genre à me contenir et à essayer de respecter les autres. Non. Je la voulais tout entière ; j’allais don l’avoir toute entière. Chaque parcelle de sa peau serait mienne. Mon corps avait arrêté de fonctionner normalement. Il ne demandait qu’elle. Il ne souhaitait que la toucher encore un peu plus, il ne demandait qu’à l’avoir, elle. Lentement, mes doigts descendirent le long de son corps, puis je glissai mes mains sous sa courte robe de service, prenant possession de ses cuisses. Ses mains s’accrochèrent dans mes cheveux, ses jambes s’enroulèrent autour de moi alors que je la tenais ainsi, piégée entre mon corps et le mur. Ses mains glissèrent le long de mes joues, ses ongles s’enfonçant lentement dans ma peau. Je détachai mes lèvres d’elle, poussant un léger grondement, plongeant ma tête dans son cou, embrassant chaque millimètre de peau que je pouvais atteindre avec mes lèvres, remontant le long de sa jugulaire, la plaquant d’avantage contre le mur sous l’envie.
    D’une main, l’autre toujours à la tenir par-dessous sa jupe, je l’incitai à retirer son perfecto, avec trop d’empressement sans doute. Ce n’était pas de ma faute. C’était l’effet qu’elle avait sur moi. Quelques secondes plus tard, il gisait sur le sol. Mes lèvres continuaient leur chemin, descendant de son cou à son épaule gauche, mes mains tenaient toujours fermement ses cuisses, ses jambes toujours enroulées autour de moi. Je perdais pied, littéralement. J’en devenais brusque, presque sauvage, tellement le désir m’envahissait de toutes parts. Je la voulais. Maintenant.
    Je sus que nous n’arrivions certainement pas jusqu’au canapé, encore moins jusqu’au lit. Tant pis. Nous avions connu pire. La portant tout contre moi, je nous fis basculer par terre, me positionnant au-dessus de Jules. Je me détachai lentement d’elle, presque à regret, la déchaussant violemment, passant mes doigts de nouveau sous sa robe pour lui retirer sa lingerie, l’abandonnant là pour remonter jusqu’à ses lèvres. Je l’embrassai encore, et encore, tandis que mes doigts remontaient jusqu’à son bas ventre découvert.
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