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 Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan

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MessageSujet: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptyMer 7 Aoû - 21:16


In a world full of words I'm here to scream
skyler ft aédan.

 



Je marchais dans la rue d'Arrowsic, avec cet étrange pressentiment qu'une vague de problèmes me suivait et était prête à m’engloutir et me laisser me noyer. Mon esprit ne cessait de me questionner et de penser à ma décision que j'avais prise quelques semaines plus tôt. J'avais obtenu cinq mois de repos forcé et j'avais décidé de venir les passer ici, à ma ville natale. J'étais venu avec une idée bien précise, celle de régler mes conflits avec mon père. Cependant, je n'étais aucunement pressé de le revoir et je ne prenais aucune manœuvre afin de le revoir. À vrai dire, je craignais qu'en le revoyant, j'allais péter un câble. J'avais peur de lui sauter à la gorge et de le tuer, me venger pour ces années de souffrance silencieuse. J'avais passé tant de temps sans ne rien dire et maintenant, cinq années s'étaient écoulées depuis notre dernière rencontre. Depuis ces années, beaucoup de choses avaient changés. Je m'étais améliorer, je m'étais enrôler, on m'avait entraîner au combat : j'avais déjà tuer des hommes avec un seul coup de pistolet. Lui, cependant, avait probablement perdu de sa masse musculaire. Il avait aussi gagné en cheveux cris et avait beaucoup plus de bougies à souffler sur son gâteau d'anniversaire. J'étais venu pour le revoir, mais je retardai cette rencontre, craignant le pire : j'avais peur de le tuer.

J'avais quitté mon appartement quelques heures plutôt, car Ayanna sortait elle aussi et je n'avais aucune envie de rester coincé être quatre murs. Je voulais sentir le vent passé dans mes cheveux et me caresser le coup. Ainsi donc, j'enfilai une paire de jean foncé, je gardai mon t-shirt blanc qui m'avait servi de pyjama et tout en prenant mon gilet noir en cuir, j'avais quitté les lieux. Je voulais pouvoir penser librement, me laisser envahir par une marée de sentiments. Certains pouvaient penser que mon esprit était chamboulé, mais je peux vous jurer qu'en cette soirée, je me sentais plus libre que jamais. Mon père avait détruit mon estime pendant mon adolescence, cependant, depuis mon enrôlement et mes missions, elle avait remonté en flèche. J'étais fier de l'homme que j'étais. J'étais un soldat, un militaire et je défendais mon pays. N'était-ce pas honorable ?

Pendant ma marche, je m'arrêtai quelques instants près d'un petit lac afin de regarder le soleil tirer sa révérence à l'horizon. Le ciel ressemblait à une palette de couleur d'un artiste et il était épargné de tout nuage, ce qui annonçait une belle soirée à passer à l'extérieur. Un vent frais me caressait le visage, ce qui annonçait la fin de l'été. Je restai cependant assis à regarder le soleil. Je l'avais vu sous tous ses angles, dans différents pays, sur différents pays. Et pourtant, il restait tout aussi impressionnant. Je me rappelais ces soirées à l'Armée, avec mes partenaires. Nous étions tous assis atour d'un feu, en attendant le matin pour continuer. À l'horizon, devant nous, le soleil disparaissait doucement. Je me rappelle qu'avec eux, nous prenions toujours un moment de silence afin de le regarder se cacher. Le feu dansait à nos pieds et le soleil se couchait sous nos yeux et à chaque fois, on ne pouvait s'empêcher de se demander si c'était le dernier qu'on verrait. Pourtant, le regarder me faisait sentir bien et léger. C'était des moments comme cela qui me faisait regretter l'Armée et qui me rendait encore plus impatient d'y retourner.

Je restai assis pendant de longues minutes à regarder le soleil, pour ensuite me lever. Je voulais continuer ma marche, car je me sentais libre. Certains pouvaient penser qu'avec un esprit comme le mien, j'étais un homme tourmenté par les doutes et les questions. Cependant, alors que je faisais une marche dans une soirée fraîche de fin d'été, je leur prouvais qu'il avait tort : je ne m'étais jamais senti aussi libre. Pendant celle marche de libération, je passai devant un café et je m'y pris un à la vanille française afin d'encore plus profiter du moment. Il me réchauffait les mains, qui ne cessaient d'être frappées par la fraîcheur du vent. Je pris une gorgée et je pouvais sentir le café me brûler les parois de la gorge, cependant, ça me plaisait. Jamais je n'aurais cru que cette calme soirée que je vivais puisse être changé, enfin, jusqu'à ce que je tourne le coin du cimetière.

Je venais tout juste de le tourner lorsque j'aperçu une femme sortir de ce dernier, béquilles sous le bras. Je me figeai alors sur place, comme une statut de cire et la regardai. J'avais déjà vu ce visage sous différentes expressions. Non, ce n'était pas une amie de longue date. Non, ce n'était pas une de mes conquêtes. Tout à coup, je me souvenu. C'était la fille de l'hôpital, celle avec qui j'avais partagé ma chambre. Au début, elle me paraissait antisocial et désagréable. Je tentais de lui parler, mais elle me renvoyait sans cesse. Par la suite, j'avais appris qu'elle avait eu un accident de voiture et que la personne avec elle était décédée. Après cela, elle m'avait paru plus vulnérable. Elle était si perturbée qu'elle parlait dans son sommeil. Elle m'avait souvent réveillé et j'écoutais toujours ce qu'elle disait, sans pour autant en comprendre le sens. '' Non, arrête, je t'ai rien fait, je mérite pas ça ... '' Elle disait ses mots comme si elle était en détresse et ce ton de voix, je l'avais trop souvent entendu. Cependant, je ne pouvais tirer mes conclusions : je ne savais rien d'elle.

Réalisant que j'avais l'air complètement étrange, droit debout devant elle, à la regarder marcher, je décidai de l'interpeller. « Hey !, » dis-je en levant ma main qui ne tenait pas mon café. Je sentais le vent dans mon dos alors que je marchais, comme s'il me poussait à continuer et aller la voir malgré le fait qu'elle n'avait pas l'air très social ce soir. C'était d'ailleurs pour cela que je me montrai plus insistant en me retrouvant devant elle. « Nous avons partagé la même chambre à l'hôpital. J'étais le soldat blessé par balle, vous vous rappelez ? » Je n'avais aucun doute sur sa mémoire, car je l'avais bien vu me regarder et m'envoyer voir ailleurs lorsque j'avais tenté de lui parler. J'attendais alors sa réponse, debout face à elle et pris de nouveau une gorgée de mon café brûlant : cette sensation de brûlure malsaine me plaisait, car elle me rappelait que j'étais vivant.


@destiny.
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptyLun 12 Aoû - 18:14




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Les journées d’Aédan se ressemblaient toutes depuis sa sortie de l’hôpital. Nuits agitées, journées au cimetière et soirée seule sur son canapé. La jeune femme n’arrivait pas à reprendre le dessus, la mort de Braxton la hantait. Paupières closes, elle revoyait son regard sans vie et le sang couler sur son visage. Ses nuits n’étaient que cauchemars et malgré elle, les démons ressurgissaient alors qu’elle commençait à aller mieux. Aédan se demandait pourquoi la vie ne cessait de s’acharner sur elle. Alors qu’elle reprenait espoir tout s’écroulait à nouveau. Elle aurait aimé comprendre mais tout ce qu’elle constatait aujourd’hui c’était qu’elle n’avait pas le droit au bonheur. Seule la perspective de reprendre son métier dans quelques jours lui redonnait envie de se lever le matin. La jeune femme savait qu’à son cabinet elle irait mieux et ne tournerait pas en rond en pensant à Braxton à chaque instant. De plus, elle attendait avec une certaine impatience le retour de Manuel, le jumeau de son amant. A bien y réfléchir, elle se demandait si son esprit traitre ne voulait pas lui jouer quelques tours en imaginant, à travers lui, son défunt jumeau. Aédan était  parfaitement consciente de son identité et savait que Braxton ne reviendrait jamais. Pourtant elle ne pouvait s’empêcher de vouloir le revoir et le connaitre.

Au cimetière, la jeune femme passa son après-midi à parler « avec Braxton ». ça lui faisait un bien fou car cette pierre tombale était la seule à qui elle ouvrait son cœur. Evidemment, elle avait abordé le sujet Manuel. L’idée qu’il n’ait pu connaitre son jumeau la torturait un peu plus encore. Elle s’était imaginé ce qu’auraient pu être leurs vies s’ils s’étaient tous connus. Elle n’aurait jamais la réponse, peut-être même que Braxton était au courant et ne lui en avait jamais parlé. Un pincement au cœur la prenait à chaque fois qu’elle y songeait. Après tout, elle ne le connaissait pas tant que ça. Les gens avait toujours un petit jardin secret. Pourtant, il avait été le seul à qui elle avait confié son passé et lors d’une soirée mouvementée. Braxton, lui aussi, avait ouvert son cœur et Aédan ne l’imaginait pas lui cacher la présence d’un jumeau alors qui s’était confié sur un sujet beaucoup plus dur, sa défunte femme. Agacée par elle-même et ses songes, la brune s’était éclipsée du cimetière. L’après-midi touchait à sa fin. Ses béquilles commençaient à l’énerver, ses bras lui faisaient à présent plus mal que sa jambe blessée. Elle avait perdu toute patience et parfois, il lui arrivait de se bloquer totalement dans la rue n’arrivant plus à marcher et se mettant à pleurer. Les gens la regardaient bizarrement, s’arrêtaient parfois s’inquiétant pour elle mais repartaient bredouilles. Aucun regard de sa part, aucune parole, pas même un merci. Aédan n’avait que faire de ces gens trop curieux. Cette ville était pourrie jusqu’à la moelle et elle savait pertinemment que la plupart se  délectait de son malheur en racontant nombre d’idioties sur elle et sa relation avec Braxton. Qu’allaient-ils penser lorsqu’ils verraient qu’elle côtoyait son jumeau ? Aédan s’en fichait royalement. Ils pourraient bien la traiter de salope, de folle ou même de profiteuse, elle continuerait de le voir. S’il revenait à Arrowsic, évidemment.

« Hey ! » Fronçant les sourcils, Aédan ignora cette interpellation. Aucune envie de parler. Cette voix, elle ne la connaissait pas. Qu’il la laisse tranquille. « Nous avons partagé la même chambre à l'hôpital. J'étais le soldat blessé par balle, vous vous rappelez ? » Dents serrées, Aédan releva le visage vers lui. En effet, ils avaient partagé la même chambre. Elle s’en souvenait parfaitement. Pourtant, elle n’avait aucune envie de discuter avec lui. Sa journée avait été éprouvante, ses larmes n’étaient parties que depuis peu, Aédan ne voulait qu’une chose, rentrer se mettre dans son lit. « Si j’vous dis que je ne me rappelle pas, vous allez me croire ? » La brune connaissait la réponse qui serait « non ». Ils avaient passé assez de temps pour mémoriser le visage de l’autre et ils avaient même fini par échanger quelques mots. Elle était franchement tentée de faire comme s’il n’était qu’un étranger mais il ne l’aurait certainement pas crue. « J’me souviens. En effet. Mais je n’ai pas vraiment envie de rester plantée sur le trottoir à raconter je n’sais quoi. » Son humeur n’était pas des meilleures et ses bras lui faisaient un mal de chien. Elle ne supporterait pas de rester plus de quelques minutes debout accrochée à ses béquilles de malheur. « J’dois rentrer chez moi… » Ne lui laissant pas réellement le choix, la jeune femme le contourna et reprit sa route, lentement. Beaucoup trop à son goût. Au fond, elle avait peur de ce qu’il pourrait lui dire. Ses nuits à l’hôpital avaient été affreuses. Tout était remonté à la surface à ce moment et elle se demandait ce qui avait pu se passer pendant ses cauchemars. Elle était consciente qu’il lui arrivait de parler. Après les coups de Blake, il lui arrivait de faire de gros cauchemars et sa sœur lui avait souvent rapporté ses quelques mots endormis. S’il fallait, cet inconnu avait entendu des choses lors de ses nuits dans leur chambre commune. Ça l’agaçait et lui faisait aussi très peur. Elle n’avait aucune envie qu’il s’immisce dans sa vie ou qu’il ait pitié. Il fallait qu’il la lâche. Et vite.


Dernière édition par Aédan Nightingal le Jeu 29 Aoû - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptyMer 14 Aoû - 19:19


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Cette promenade dans les ruelles d'Arrowsic, par une fin de soirée mouvementée en émotion, me faisait énormément de bien. Lorsque j'étais seul, laissé pour seule compagnie avec mes souvenirs, j'aurais souhaité que cette balle me frappe directement le coeur. Je fermais les yeux et pouvait parfaitement me remémorer cette nuit affreuse et meurtrière dans ce pays étranger, tellement étranger dont je ne me rappelais plus de son nom. Je nous revoyais entre soldat, heureux et autour d'un jeu de cartes. Certains dormaient et d'autres écrivaient des lettres à leurs proches. Moi, je n'avais personne à contacté. J'avais quitté tout le monde sans leur donner une seule nouvelle. J'étais donc dans la troupe de militaires qui jouaient aux cartes et parlaient peut-être trop fort. On s'amusait et on attendait patiemment le levé du soleil avant de reprendre notre route. Je m'en voulais, car je les avais entendus ces bruits. Les pas furtifs autour du camp, les bruits de balles qui se lançaient dans tous les sens. J'avais vu mon meilleur ami mourir devant moi. Devant mes yeux. Une balle avait traversé sa tête, d'un côté à l'autre et son regard sans vie était toujours posé sur moi lorsqu'il tomba au sol. J'avais tué cet homme, l'homme qui avait pris la vie de mon meilleur ami. Et je m'étais lancé devant le soldat Stromberg pour prendre cette balle, comme j'aurais dû le faire pour mon meilleur ami. Ces souvenirs ne cessaient de me hanter et ça me rendait malade.

Il n'y avait pas que ça. Je revoyais le visage de cette aide-soignante aussi, celle qui s'était occupée de moi comme il le fallait. Depuis mon retour ici, je ne cessais de la revoir me sourire et me dire à quel point j'avais été chanceux. Je ne voyais cependant pas ce que la chance avait à voir avec ma mésaventure. J'avais perdu mon meilleur ami, d'autres soldats y avaient laissé leur vie et j'étais en repos forcé pendant cinq mois. Et j'avais décidé de venir les passer ici, dans cette ville où j'avais grandi. Je sentais le regard que les gens posaient sur moi et les paroles qu'ils s'échangeaient. On me reconnaissait, j'étais l'enfant battu d'Arrowsic et plusieurs devaient se demander ce qu'il m'était arrivé. J'avais quitté sans donner aucune nouvelle, à personne, même pas mes amis. Mon père avait été retrouvé dans une mare de sang et ma mère leur avait probablement dit que c'était moi qui l'avait fait. Certains pouvaient me trouver courageux, d'autres pouvaient penser que mon père le méritait alors que certains me traitaient de fou colérique. Ils ignoraient ce que j'avais fait pendant ces cinq années de ma vie et je n'avais aucune intention de leur dire. Les cinq mois s'écoulaient tranquillement et j'avais bien l'intention de retourner à l'Armée, il n'y avait aucun doute là.

Je croyais que cette promenade me permettrait de décompresser et de prendre une pause de ma vie, mais j'avais tort. Mon ombre me suivait toujours, me rappelant qui j'étais et l'histoire que j'avais vécue pour devenir l'homme que j'étais. Mon café me brûlait toujours la gorge et il semblait être la seule chose réconfortante en cette soirée fraîche qui marquait la fin de l'été à Arrowsic. J'aurais aimé pouvoir tout oublier et repartir à zéro, mais c'était impossible. J'avais donc continué ma marche, accélérant le pas comme pour fuir ce que je n'avais pas le courage d'affronter. J'avais eu une grande surprise d'ailleurs en tournant le coin de rue du cimetière et en y apercevant la femme avec qui j'avais partagé ma chambre. Elle avait l'air dans un sale état avec ses béquilles, alors que moi je m'en sortais avec une simple cicatrice. Je savais ce qui lui était arrivé et je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal pour elle. Perdre une personne qu'on aimait était probablement la pire des douleurs au monde. Je ne pus m'empêcher de penser à ma mère, qui avait sûrement ressenti la même chose en me voyant quitter la maison avec mon sac sur l'épaule.

Je l'avais donc abordé et à ma plus grande surprise, elle ne semblait pas aussi curieuse que moi de savoir ce que nous étions devenus chacun. Je voyais bien ses yeux encore humides et je n'avais aucun doute sur la raison de sa sortie du cimetière, ce qui me fit la prendre en pitié encore plus. Entre nous deux, elle était probablement celle qui souffrait le plus. Légèrement agacée au ton de sa voix, elle me dit qu'elle n'avait pas envie de parler et qu'elle devait retourner chez elle. Elle me contourna donc et je ne pus m'empêcher de la suivre, après quelques secondes d'attentes. « Attendez ! », lui avais-je alors ordonné. « Laissez-moi vous accompagner, » dis-je en me mettant à ses côtés. Je ne voulais pas la laisser rentrer seule. Je voyais bien dans sa façon d'agir qu'elle voulait être seule, mais je voyais aussi qu'elle avait la nécessité de se changer les idées. « Je voulais seulement savoir comment vous allez, » dis-je avant de prendre à nouveau une gorgée de mon café, qui avait finit par refroidir.

@destiny.
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptyJeu 29 Aoû - 17:49



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Pleurer toute la journée épuisait la jeune femme. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’aller au cimetière et rester sur cette tombe. Parfois, elle passait l’après-midi sans parler, juste assise contre cette pierre froide. Aussi froide que son cœur. Depuis qu’il était parti, Aédan n’avait confiance en rien. Grâce à lui, sa vie se faisait plus belle, moins difficile. Elle s’était laissée aller à espérer à une vie meilleure mais sans Braxton elle n’y croyait plus. Cependant, il était hors de question pour elle de mettre fin à ses jours. L’idée avait frôlé son esprit lors de l’annonce du décès de son compagnon. « Le rejoindre ». Envie banale, espoir fou et surtout irréalisable. Jamais elle ne le retrouverait dans l’au-delà. C’était juste un moyen de soulager sa peine mais elle ne pouvait se résoudre à le faire. Imaginer ses parents dans la même situation qu’elle aujourd’hui la rendait malade. Elle n’était pas assez lâche pour ça.
Sortir du cimetière ne la soulageait pas. Au contraire, elle se sentait encore plus vide. Au moins, près de cette tombe, elle était avec lui. Peut-être paraissait-elle ridicule aux yeux des gens, que les rumeurs couraient sur son compte mais elle s’en fichait éperdument. Rien de tout ça ne l’atteignait. Elle savait qu’elle aurait le droit aux commentaires sur sa rencontre avec la copie conforme de Braxton mais ça n’allait pas l’empêcher de le fréquenter. Il était la seule petite lueur d’espoir qu’elle pouvait avoir depuis peu. Cette rencontre, peut-être étrange, lui redonnait un tout petit peu de bonheur. Bonheur rapidement effacé lorsqu’elle se rendait compte que Braxton, lui, ne reviendrait jamais. L’idée était encore difficile à accepter et avoir vu Manuel ne l’aidait pas. Ça allait peut-être même la mettre en difficulté mais malgré tout, elle voulait le côtoyer. Absolument.
Revoir ce garçon n’aida pas Aédan à calmer son malaise. Il lui rappelait son séjour à l’hôpital, l’horreur de l’accident, la perte de Braxton, ses blessures physiques et morales. Elle ne l’associait pas à quelque chose de positif et voir son visage lui donna envie de pleurer, d’hurler. Pourquoi ne pouvait-elle pas être tranquille deux petites minutes ? A croire que la vie aimait lui mettre des bâtons dans les roues. Aujourd’hui, ce garçon jouait ce rôle. Et pire que tout, il ne semblait pas comprendre qu’elle voulait qu’il parte. Devait-elle réagir encore plus méchamment et l’envoyer réellement sur les roses ? Tentant de fuir, Aédan pesta contre ses béquilles. Elle avait tellement hâte de s’en débarrasser. Sans ça, elle aurait pu le semer rapidement. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.  « Attendez ! » Ne l’écoutant absolument pas, la jeune femme continua sa route. Qui était-il pour s'imposer de la sorte ? Était-il aveugle au point de ne pas se rendre compte qu’il la dérangeait ? « Laissez-moi vous accompagner, » Sourcils levés, Aédan s’arrêta net.  « Je voulais seulement savoir comment vous allez, » La jeune femme ne savait plus si elle devait être blasée, triste ou en colère. Solution de facilité, elle était les trois à la fois. Mâchoire serrée, elle le fixa refoulant les images du passé qu’il lui apportait. « Je n’ai pas besoin qu’on me raccompagne. Oui j’ai des béquilles mais c’est justement fait pour que je puisse marcher seule. J’suis pas une enfant. » Peut-être que si en fin de compte. Une enfant ayant besoin d’aide mais qui n’allait jamais l’avouer, surtout pas à cet inconnu lui rappelant trop de mauvais souvenirs. Vivement, elle soupira. « Je pense que la réponse à votre question sur mon état vous pouvez la voir sur mon visage, non ? J’ai les yeux rouges, les joues sûrement encore humides. » Elle était agacée. Il voulait en savoir un peu plus sur elle ? Partager sa chambre d’hôpital ne lui donnait en aucun cas le droit de s’immiscer dans sa vie. Aédan ne voulait pas. « Je veux juste être tranquille. Que cette ville et ses potins me lâchent. Oui j’suis la fille triste qui passe ses après-midi sur la tombe de son ex mort en voiture. Mais ça, vous le savez déjà, non ? Puisque vous étiez dans la même chambre que moi à l’hôpital. » Toujours le regard noir, Aédan continua son discours mais sa voix se cassa malgré elle. « Vous m’rappelez tout ça encore plus. J’revois l’hôpital et l’annonce de sa mort. Vous comprenez ? » Elle n’arrivait plus à lui crier dessus pourtant l’envie était là. Dépitée alors qu’elle n’était plus capable de retenir ses larmes, Aédan avança dans la rue. Elle voulait rentrer, elle avait besoin de se retrouver seule à nouveau.
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptySam 31 Aoû - 23:00

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En revoyant ce visage familier de ma ''compagne'' de chambre d'hôpital, je ne pus m'empêcher de revoir le visage de mon meilleur ami. Cette balle, qui lui avait traversé la tête de gauche à droite devant mes yeux, avait envoyé son sang dans tous les sens et j'avais posé mon regard dans le sien, pour réaliser qu'il était maintenant éteint à jamais. Cette vision était probablement mon pire cauchemar et hantait mes pensées sans cesse. Je n'avais pas averti mes coéquipiers, je n'avais pas eu le temps de leur faire savoir que j'avais entendu des bruits à l'extérieur. Tout s'était passé si rapidement cette nuit-là que j'avais l'impression qu'elle n'avait jamais eut lieu. J'avais reçu cette balle près du coeur et je m'étais éteint moi aussi, voyant tout tomber autour de moi. Ce fut un vrai massacre, plusieurs soldats perdirent la vie. C'est la nuit où j'ai perdu mon meilleur ami et le moment où j'ai ressenti la même douleur qu'à la vue de ma mère se faisant battre par mon père. D'habitude, la violence envers les enfants avaient pour effet de les rendre plus agressifs ou plus vulnérables. Cependant, les coups de mon père avait fait naître en moi un grand instinct protecteur envers tout le monde. C'était d'ailleurs ce qui m'avait poussé à aller voir cette femme qui sortait du cimetière et qui avait parlé pendant son sommeil, qui m'avait affreusement inquiété.

Cependant, elle ne semblait pas aussi enthousiaste que moi devant nos retrouvailles. En effet, elle me contourna complètement alors que je lui avais adressé la parole et qu'elle m'avait vu. Elle refusa aussi que je la raccompagne, me faisant clairement savoir que ses béquilles l'aidaient déjà amplement. Au début, je ne compris pas. Je voulais seulement me montrer poli et prendre de ses nouvelles, après avoir su ce qui lui était arrivé. Ce fut par la suite que je compris, lorsqu'elle me parla et me fit comprendre que me revoir lui rappelait son accident. Elle était si fâchée et ses yeux étaient si rouges que je ne savais pas quoi faire. J'aurais dû y penser : me voir lui rappelait ce moment à l'hôpital. Je ne l'avais pas vu ainsi, car je ne vivais pas la situation de la même façon. La revoir me rappelait que j'avais survécu, que j'étais toujours en vie malgré la perte de mon meilleur ami. La revoir me rendait plus fort, tandis que me revoir la rendait vulnérable. Ne sachant pas quoi faire, je décidai quand même de la suivre. Je ne savais pas si je devais parler, si je devais la lâcher.

« Je suis désolé, » dis-je après quelques secondes de réflexion. « Je ne voyais pas les choses de cette façon et je suis navré de vous rappeler tout cela. Quel con j'suis, j'aurais dû y penser avant ... » dis-je en m'arrêtant, cessant ainsi de la suivre. Je la regardais continuer son chemin, je ne voulais pas la laisser seule. Elle semblait si sensible et sous ses airs de chien enragé, je pouvais voir qu'elle avait le besoin de se faire réconforter. « Je voulais seulement avoir de vos nouvelles, je m'inquiète pour vous, vous savez ? » dis-je sincèrement. Elle m'inquiétait, je détestais voir une femme pleurer. « S'il vous plait, laissez-moi vous raccompagner. Je peux être bien plus soutenant que ces béquilles, » continuai-je en me rapprochant doucement d'elle pour ne pas la brusquer. | Chameleon Circuit.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptyVen 20 Sep - 19:35



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Que devait-elle faire pour qu’il comprenne qu’elle n’avait aucune envie de passer du temps avec lui. Il était pire qu’un inconnu pour Aédan. Il lui rappelait l’horreur de la perte de Braxton, les longues nuits d’hôpital où elle s’était réveillée de nombreuses fois après avoir fait un cauchemar. Cette période, elle aurait voulu l’oublier. Mais ce jeune homme s’accrochait à elle et ça ne faisait que l’énerver un peu plus. Depuis l’accident, elle était devenue pire qu’avant. Encore plus renfermée, solitaire et parfois même méchante. Aujourd’hui, elle avait envie de l’insulter, lui hurler dessus et qu’il finisse par s’en aller. Elle n’en avait que faire de ce qu’il pourrait bien penser d’elle. Qu’il se plaigne en l’accusant de fille peu aimable, très bien, elle assumerait. La brune voulait juste la paix. Pleurer tranquillement comme elle en avait l’habitude. C’était sûrement trop demander. Ses béquilles l’agaçaient peut-être autant que cet homme face à elle. Aédan aurait aimé marcher pour pouvoir s’enfuir en courant et le semer parce que visiblement, ses paroles pour lui expliquer la situation ne suffisaient pas. Alors qu’elle reprit sa marche, l’homme continua de la suivre. Il fallait que ça s’arrête ou elle allait piquer une crise de nerf.

« Je suis désolé, » Mâchoires serrées, Aédan se contint. Elle était comme une bombe, prête à exploser. « Je ne voyais pas les choses de cette façon et je suis navré de vous rappeler tout cela. Quel con j'suis, j'aurais dû y penser avant ... » En effet, elle n’aurait pas pu dire mieux. Constatant son arrêt, Aédan se dit qu’enfin elle allait avoir la paix. Le jeune homme avait compris qu’elle préférait rester seule. Soupirant faiblement, elle tenta de se calmer tout en marchant difficilement. « Je voulais seulement avoir de vos nouvelles, je m'inquiète pour vous, vous savez ? » Vivement, la jeune femme se crispa et arrêta sa marche. Que devait-elle faire ? Il avait l’air réellement soucieux mais ne comprenait-il pas qu’elle voulait juste être seule ? « S'il vous plait, laissez-moi vous raccompagner. Je peux être bien plus soutenant que ces béquilles, » Un sanglot passa la barrière des lèvres de la brune alors qu’elle ne bougeait pas. La jeune femme le laissa s’approcher et finit par relever les yeux vers lui. Son visage traduisait réellement ses bonnes intentions puis il avait l’air gentil. Seulement, elle faisait un blocage. Par le passé il lui avait déjà été difficile de se confier, mais aujourd’hui, avec cette peine qui l’étouffait, Aédan se sentait prisonnière. « Ecoutez… » commença-t-elle doucement, presque péniblement, « je n’ai rien contre vous au fond… oui, vous avez l’image… de l’hôpital et… de ce qui s’est passé, mais c’est moi. Juste moi. » Elle voulait être seule pourtant cette solitude lui pesait. Elle ressentait encore plus l’absence de Braxton. Elle restait persuadée que rien ne changerait sa peine, peu importait les gens à ses côtés, la place de Braxton resterait toujours inoccupée. Mais  aujourd’hui, les fameuses « places » n’étaient occupées par personne. Sa famille était sur New-York et ne mesurait pas l’ampleur des dégâts. Ils la savaient triste mais Aédan n’avait rien expliqué, rien montré. Elle restait juste seule. « Je sais… juste plus quoi faire. je passe mes journées à pleurer et… j’arrive pas à sortir de ça… » Baissant la tête, elle regretta immédiatement d’avoir prononcé cette phrase. Elle n’avait pas envie de parler. Du moins, c’était ce qu’elle pensait, pourtant, ses mots étaient sortis naturellement. Peut-être se trompait-elle. Peut-être que parler, même une fois, aurait pu la soulager. Cependant, au fond d’elle, elle s’en sentait incapable.
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MessageSujet: Re: Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan   Wherever I go, trouble seems to follow► skyler&aédan EmptySam 2 Nov - 17:01

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Skyler s'en voulait atrocement. Comment avait-il osé aborder cette femme, une femme qu'il connaissait à peine, sans avoir pensé à ce que cela lui ferait ressentir ? Revoir son compagnon d'hôpital ne pouvait que lui rappeler ce qui l'avait amené à l'hôpital et la voir replonger ainsi dans le passé par sa faute dérangeait Skyler. Sur le coup, il pensa la laisser aller. Elle souhaitait être seule, c'était bien évident. Cependant, après quelques secondes de réflexions, il décida de rester à ces côtés. La quitter et l'abandonner dans sa solitude serait probablement la pire chose à faire. Skyler, compréhensif, savait qu'elle voulait être seule. Il savait aussi cependant qu'il ne devait pas la laisser. C'est dans des moments comme ça qu'on a besoin de quelqu'un pour nous écouter. Le militaire le savait très bien par expérience. C'est pourquoi il resta aux côtés de la jeune femme, marchant aux mêmes rythmes qu'elle avec ses béquilles, ne cessant de s'excuser.

Le jeune homme entendit un sanglot sortir de la gorge de la jeune femme. Il s'approcha donc encore un peu plus d'elle et remarqua qu'elle avait posé le regard sur lui. Il pouvait lire dans ses yeux la douleur qu'elle vivait et la douleur de ce souvenir qu'il l'avait amené à l'hôpital. Il pouvait voir dans ses yeux qu'elle n'allait pas bien et malgré ce qu'elle pouvait penser, la présence de Skyler ne ferait que l'aider à passer à travers cette période de vie. Elle prit la parole d'une voix presque brisée, qui avait pour effet de venir chercher le militaire. « Je n'ai rien contre vous au fond... oui, vous avez l'image... de l'hôpital et... de ce qui s'est passé, mais c'est moi. Juste moi. » Skyler se contenta d'hocher légèrement la tête. « Je vous comprends, » dit-il sincèrement. Il comprenait très bien l'argument de la jeune femme, mais il n'allait pas lâcher prise. « Mais laissez-moi tout de même vous raccompagner. Au passage, je m'appelle Skyler, » dit-il en souriant.

Skyler resta donc aux côtés de la jeune femme. La revoir ne pouvait l'empêcher de peser à ce séjour à l'hôpital, à ce moment marquant de sa vie. La balle traversait encore la tête de son meilleur ami dans ces souvenirs, il se voyait encore bondir devant le soldat Stromberg, il se voyait encore faire des missions. C'était probablement ce qui lui manquait le plus : l'adrénaline que lui procurait son métier. Ne plus avoir d'aventures, ici à Arrowsic. N'avoir rien d'autres que des souvenirs marquants et désespérants. La jeune femme finit, à la grande surprise de Skyler, à prendre la parole et s'exprimer. « Je sais... juste plus quoi faire. je passe mes journées à pleurer et... j'arrive pas à sortir de ça... » Elle baissa ensuite la tête, comme si elle regrettait d'avoir parlé. Skyler la rassura immédiatement. « Il ne faut pas vous en vouloir. Pleurer est probablement l'une des meilleures choses que vous pouvez faire pour passer à travers ce moment. Croyez-moi, » dit-il.| Chameleon Circuit.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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