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 save me — sutton&shiloh

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MessageSujet: save me — sutton&shiloh   save me — sutton&shiloh EmptyJeu 15 Aoû - 5:04




save me
Et dire que je passe certaines de mes nuits au boulot, à faire des rondes inutiles jusqu'au petit matin, alors que tout le monde sait pertinemment que personne ne viendra voler dans ces entrepôts à quelques kilomètres d'Arrowsic... C'est assez idiot comme situation professionnelle, mais ça paye une partie du loyer alors je n'avais pas à me plaindre. En rentrant, le matin, alors que tout le monde part à son tour au boulot, moi j'aime me couler un bon bain chaud, clope à la main, et faire un aller simple jusque ma chambre. Et dormir, dormir, dormir encore. Entendre Rooney se plaindre, se plaindre encore, et dormir. En réalité c'était comme un petit rituel, mais rapidement midi approchait, et là c'était l'heure de manger le double de son propre poids. Ça aussi c'est un rituel, et certainement le rituel le plus important de la journée. Encore grisé par ma "nuit" un peu courte, j'avais la flemme de m'habiller en sortant du lit, alors je sortis de ma chambre en traînant des pieds et à moitié à poil. Je n'entendais personne se plaindre, Rooney devait donc être absente. J'haussai les épaules, sans m'attarder trop sur les raisons de son absence. Elle faisait sa vie cette brave petite, moi j'étais juste une aide-au-loyer si je puis dire. Même si c'était un peu plus compliqué. Mais il n'était pas l'heure de penser à toutes ces choses existentielles de la vie, moi j'avais faim. Encore fallait-il que je parvienne au frigo, et ça c'était pas dit vu la vitesse à laquelle j'allais. C'était limite maladif cette flemme compulsive en sortant du lit. Il fallait que je résiste à l'appel du téléphone et du livreur, n'ayant aucun petit billet vert sur moi ça allait être dur de le payer, il fallait donc que je me contente des restes qui gisaient dans le frigo. Beurk.

Muni de ma petite assiette pitoyable avec ma part de pizza limite minuscule (partage et restrictions budgétaires oblige, je ne mange pas très équilibré), je repris ma course folle vers le canapé. Premier moment de répit puis mon réveil. DRIIIIING. J'ai parlé trop vite. Je fais quoi ? Je me lève ou je fais genre il n'y a personne ? Avec la télé allumée à fond la seconde option était déjà mise à l'eau je crois. Marmonnant milles insultes à l'égard de la personne qui flingua net mon moment de répit, je me décidai à aller ouvrir, oubliant même le fait que j'étais en boxer. En ouvrant la porte et découvrant ma tendre tante attendant sur le seuil bizarrement ce détail me revint instantanément, et naturellement je sautais dans tous les sens cherchant de quoi couvrir mon popotin. Tiens, Nicole, que me vaux ta visite assez... surprise ? Je rigolais, en réalité j'étais tellement gêné. Je lui lui fis signe de rentrer à l'intérieur, en souriant bêtement. Je venais juste rendre visite à mon neveu chéri. Et évidemment, elle n'avait pas omis de me pincer les joues comme elle le faisait tout le temps. Hé bien Nicole je dois dire que je ne m'y attendais pas, je suis rentré il y a quelques heures du travail et je suis vraiment fatigué, mais tu as de la chance de passer à cette heure-là puisque je m'apprêtais à manger. C'était une façon un peu détournée de dire qu'elle me dérangeait un peu en réalité. Ah je dérange ? Les pieds dans le plat. Non du tout t'inquiète pas. Je souriais toujours aussi bêtement décidément. Bien, en réalité je venais voir comment tu t'en sortais dans ta nouvelle colocation, j'avais mille questions à te poser à propos de ta nouvelle vie et surtout, je voulais te dire que tu manques à la maison. Tu ne réponds jamais à mes appels, ni rien... Elle avait osé me dire que je manquais à la maison alors que je détestais mon oncle du plus profond de mon être et lui aussi ? Hmmm... elle faisait vraiment tout pour que ça colle entre lui et moi mais c'était peine perdue. Les cons ne changent pas. On est con on est con, point. Mais je n'avais pas osé lui dire tout ça, je savais que ça la blesserait, alors je me contentai de la prendre dans mes bras en m'excusant pour ne pas avoir répondu à ses derniers appels. Ma tante c'était comme ma maman, en beaucoup mieux en fait. La décevoir, ou la blesser, ça jamais. Déjà qu'elle était une des seules à m'avoir soutenue après mon renvoi de l'armée, il fallait que je la soutienne à mon tour et que je comprenne ce qu'elle pouvait ressentir en sachant qu'elle avait un mari et un neveu qui ne pouvaient pas se supporter. Mais comprendre, pas plus. Pas essayer de changer quoi que ce soit à cette relation, à moins qu'il ne décide de faire le premier pas lui-même. Question de fierté.

Mais rapidement ma tante changea de sujet, sentant que le sujet "Oncle" était assez délicat. Et naturellement, qu'avait-elle choisi ? La colocation. Je ne lui en avais pas beaucoup parlé à vrai dire, pensant qu'elle n'en avait pas grand chose à faire, mais sa visite aujourd'hui venait de me prouver le contraire. Je lui souris, lui proposant un siège, mais je ne voulais tout de même pas étaler ma vie devant elle. Ma tante c'était l'une des seules personnes avec qui j'étais timide. Bon alors ce colocataire, il est gentil garçon ? Ce colocataire. Ah oui visiblement je ne l'avais vraiment pas mis au courant... Je regrettais sur le coup, puisque je me disais que Rooney pouvait rentrer à n'importe quel moment, nous étions chez elle et si elle rentrait je ne pouvais pas lui demander de sortir, ça ne se faisait tout bonnement pas.  

Et ça n'avait pas manqué, j'avais beaucoup de chance dis donc. J'entendis un salut Shiloh... En deux secondes j'avais sprinté jusqu'à elle pour la couper dans son élan et lui glisser dans l'oreille ma situation assez cocasse. Sue sauve-moi je t'en supplie, ma tante est juste à côté elle ignore que je vis avec une fille elle croit que j'ai non pas une coloc mais un coloc, fais genre que tu es une amie à moi qui est venue me rendre visite ou je sais pas, s'il te plaît. Je devais paraître angoissé, alors que ce n'était qu'une histoire de colocation, mais je préférais ne pas brusquer ma tante en lui annonçant moi-même qu'en vérité je vivais avec une fille. Je tenais Sue par les épaules, lui parlant comme si elle était mon dernier espoir. C'était à la fois drôle et à la fois sérieux, ce qui rendait mon annonce... extrêmement bizarre. En priant pour que Sutton ne fasse pas tout cafouiller.

© charney

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