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 (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.

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MessageSujet: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyMer 19 Juin - 23:00


Hôpital d'Arrowsic
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Mattia & Nathan


  



L'
hôpital est un lieu magique dans lequel travailler est magique. Aucune journée ne se ressemble, un jour la vie nous sourit, le lendemain la mort nous accueille. Certes, on mange avec les mêmes personnes –souvent-, on rit avec les mêmes collègues mais, rien n’est jamais pareil. Les constantes d’un patient peuvent changer, dans le bon ou le mauvais sens mais, la santé d’un médecin aussi peut changer. Aujourd’hui, mon collègue chirurgien orthopédique était absent, j’avais donc récupérer quelques-uns de ses dossiers. Vous allez me dire, la neuro en ortho, nique la logique ! En réalité, quand on est médecin on se spécialise au bout de cinq ans mais on n’oublie jamais les bases. J’avais donc accepté de prendre les dossiers les plus simples, ne demandant aucune opération que je ne saurais faire précisant aussi au chef qu’il fallait penser à embaucher.

Attrapant le dossier, je me dirigeais vers la salle où avez lieu le rendez-vous. Sifflotant, je n’étais guère anxieux, je n’avais pas consulté le dossier préalablement mais d’après mon collègue, il suffisait d’un rapide coup d’œil, après tout ce n’était qu’une consultation. Bien sûr, j’allais regarder le dossier avec le patient, je tenais à rester très professionnel mais, je n’étais pas stressé. Enfin, je poussais la porte avec un sourire, j’allais me lancer dans dialogue explicatif sur le changement de médecin ayant remarqué un silhouette dans la pièce mais je m’arrêtais. Je découvrais le patient en question, un patient que je ne connaissais bien, mais pas en tant que tel. « Mattia ? ». La dernière fois que je lui avais parlée, il était haut comme trois pommes et son père était encore vivant. La dernière fois que j’avais parlée à Mattia remontait à longtemps, très longtemps même si nous étions restés dans la même ville. Je l’avais croisé plusieurs fois, vu grandir de loin, d’où le fait que je le reconnaissais aisément. « Qu’est-ce qui t’amène ici ? ». En fait, j’ouvrais le dossier, trop inquiet de savoir si les bruits de couloir que j’avais entendu étaient réalité ou non. Je savais qu’il était blessé mais n’ayant pas voulu en savoir plus parce que je savais  très bien qu’autrement je serai mêlé de sa vie et il n’avait peut-être pas envie de voir un vieil ami de son père. J’avais déjà été tenté de réagir lorsque les rumeurs disaient que son beau-père était violent, j’aurai voulu faire quelque chose mais, ce n’était pas ma place.

Néanmoins, je devais admettre que j’étais beaucoup moins à l’aise à mon arrivé. Je ne savais pas bien comment réagir, comment Mattia allait réagir à ma présence.  De plus, à ce moment, il devait ce demandé, ce que moi je foutais là, alors que je n’étais pas son médecin attitré. « Le docteur Forman est absent aujourd’hui, je vais donc m’occuper de toi si ça te va ». Je lui offrais un sourire qui se voulant sympathique mais qui était franchement gêné. Je l’avais dit, aucun jour ne se ressemble à l’hôpital et mes retrouvailles avec Mattia ne faisaient que me conforter dans cette idée.


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Mattia Jarvis
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptySam 22 Juin - 18:23

Depuis ce matin-là, Mattia n'avait pas envie de sourire. Il avait rendez-vous à l'hôpital pour voir ce cher docteur Forman qui devait examiner encore une fois son genou. Autant dire qu'il n'était pas enchanté d'aller le voir. L'hôpital, il commençait à détester ce lieu. Il y avait tellement souvent mis les pieds depuis presque une dizaine d'années, qu'il serait capable de s'y retrouver les yeux bandés. Mais avant, il n'y avait jamais été pour des choses aussi sérieuses que ces derniers mois. Il y avait été bien sûr pour sa blessure au genou. C'était là, qu'il avait appris que jouer au tennis au meilleur niveau serait impossible, et qu'il aurait de la chance si il ne finissait pas avec une prothèse à la place du genou. Mais avant, il y avait eut l'arrivée prématurée de Lleyton. Il le revoyait encore, tout petit, tout minuscule, branché de partout dans sa couveuse cinq fois trop grande pour lui. Et Ella.. Elle était tellement mal dans cette chambre d'hôpital quand il l'avait vu.. Et puis, il y avait eu aussi la fusillade, et d'autres personnes malades qu'il revoyait en venant dans ce lieu maculé de blanc. Alors, oui, il n'était pas d'humeur très joyeuse à l'idée de remettre ses pieds dans cet endroit tragique..

Le trajet de la maison d'Ash à l'hôpital s'était fait non sans soupirs, ni non sans râlements. Heureusement qu'il n'était pas accompagné par Ella -il avait trouvé la parade pour ne pas qu'elle vienne; il avait prétexté que le rendez-vous était l'après-midi, alors qu'il était le matin-; il aurait été exécrable avec elle. Et une fois arrivé dans la salle où le docteur allait le recevoir, Mattia montrait toujours autant son agacement. Il ne tenait pas en place. Plutôt que de rester assis comme l'infirmière lui avait si gentiment conseiller de le faire, l'ancien tennisman faisait les quatre cent pas dans la salle, quitte à souffrir de martyr sur son genou.
Il était prêt à aller s'asseoir, tellement la douleur devenait insupportable, lorsque enfin, la porte s'ouvrit. Mais pas sur le docteur Forman.. L'homme était tout aussi grand que lui, peut-être un peu plus jeune. Il avait toujours des cheveux bruns, et son regard bleu. Perdu, Mattia ne réagit même pas. Ce n'est qu'en entendant son prénom qu'il hocha la tête, et murmura un petit bonjour. Devant lui, ce n'était pas un inconnu. Il aurait peut-être préféré au fond. Parce que devant lui se trouvait un homme qu'il reconnaitrait toujours très facilement. Nathan Olsen. Neurochirurgien, mais surtout ami de son défunt père.

Il se sentait bizarre du coup, quelque peu perdu. Jamais encore, il ne s'était retrouvé face à quelqu'un qui appréciait son père. Sa mère avait tellement coupé les ponts avec tout le monde, surtout depuis qu'elle était avec son beau-père, que jamais il n'avait eu à faire à un ami de son père. Et du coup, Mattia ne se sentait pas très bien. Il ne savait comment réagir. Il ne savait quoi dire. « Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Heureusement en fait, que c'était lui qui avait trouvé quoi dire. Parce qu'à part murmurer un petit bonjour, Mattia aurait été bien incapable d'entamer la conversation. Il était prêt à raconter, mais quand il vit le regard du docteur passer de lui au dossier, il se dit que finalement, il ferait mieux de se taire. Tout était sans doute mille fois mieux expliquer dedans. Avec des termes comme tous les médecins aiment.
« Le docteur Forman est absent aujourd’hui, je vais donc m’occuper de toi si ça te va ». Le regardant, il le vit sourire. D'un petit sourire. Pas d'un sourire dont il se souvenait. Là, lui aussi semblait gêné. Mal à l'aise. Ca faisait trop longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Hochant alors la tête, Mattia finit malgré tout par réussir à décrocher quelques mots. « Ok.. » Sa voix était toute frêle, et il dut retenter une deuxième fois pour réussir à aligner plusieurs mots de suite. « Je venais voir le docteur Forman pour les suites de mon opération. Il y a quelques mois, en plein match, j'ai chuté sur mon genou. Ma rotule s'est fracturée en pleins de petits morceaux. Ils ont fait ce qu'ils pouvaient pour la réparer.. » Il s'arrêta là, regardant alors Nathan. Il n'avait pas changé. Il avait peut-être vieillit, mais il le reconnaissait encore très bien. Il avait connu son père; et il n'y avait que cette pensée qui l'obnubilait à l'instant présent.
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyLun 1 Juil - 20:25


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L
es retrouvailles étaient quelque chose de particulier et d’angoissant si tant est qu’on puisse les prévoir. Il faut savoir quoi dire, comment agir, parler du bon vieux de temps ou des moments l’un sans l’autre, oui quand les retrouvailles étaient prévues c’était toujours un peu particulier. Mais, quand elles ne l’étaient pas, quand les choses se faisaient sans qu’on le désire, la situation était encore plus complexe. Je n’avais pas prévu de retrouver Mattia, fils d’un de mes meilleurs amis aujourd’hui décédé. Je l’avais connu haut comme trois pommes et maintenant je me retrouvais face à un adolescent. Ceci était déjà troublant mais, ce qui l’était encore plus restait tout de même le fait que je le retrouvais à l’hôpital. J’aurais réellement voulu le revoir ailleurs, même dans un bar complètement ivre, parce que l’ivresse était passagère alors que sa présence ici marquait un souci de santé.

Relevant le bout de mon nez du dossier de Mattia, je lui précisais que mon collègue était absent et que c’était moi qui allais m’occuper de lui. « Ok... ».  Bon ça ne lui posait pas de problèmes et franchement tant mieux, je crois que je me serai senti très mal si tel avait était le cas même si j’aurai compris. Certes, sa voix avait été frêle mais ça me suffisait bien. « Je venais voir le docteur Forman pour les suites de mon opération. Il y a quelques mois, en plein match, j'ai chuté sur mon genou. Ma rotule s'est fracturée en pleins de petits morceaux. Ils ont fait ce qu'ils pouvaient pour la réparer... ».  Je hochais la tête pour lui faire simplement signe que je voyais bien de quoi il parlait. Je lisais les notes de mon collègue qui était correctes mais qui me laissaient aisément deviner que Mattia avait dû dire au revoir au tennis.  D’ailleurs, mon collègue l’avait noté la page suivante, la probabilité de reprendre du sport à haut niveau était très faible. Je n’allais donc pas lui parler de cette passion dont je me souvenais bien et qu’il venait de me rappeler. « Je vois, du coup, on va faire quelques exercices pour vérifier l’articulation de ton genou. ». Il devait sans doute le savoir mais, soit, je lui rappelais et je lui expliquais les exercices à faire.

Le laissant se mettre en place, je regardais tout de même ce jeune homme, il avait dû en vivre des choses. Au fond, je m’en voulais d’avoir disparu de la circulation pendant tant d’années. « Et mis à part ton genou, tu vas bien ? ». La question était large, je ne voulais pas aborder un sujet en particulier, je le laissais me parler de ce qui voulait. L’inverse était aussi possible d’ailleurs, il pouvait me parler de rien. Après tout, la situation était particulière, je l’avais déjà dit mais ça ne faisait que se confirmer. En réalité, j’aurai souhaité entraîner l’adolescent ailleurs qu’ici pour parler mais soit, ce n’était pas ce que je devais faire. De plus, ce n’était sans doute pas ce qu’il voulait.



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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptySam 6 Juil - 23:10


Se retrouver face à Nathan Olsen était particulier. Au fond, Mattia aurait peut-être préféré prendre ses jambes à son cou et s'en aller loin de lui. Non pas qu'il ne voulait pas lui parler, bien au contraire même, mais disons que se retrouver face à lui était quelque chose d'étrange. Sa mère ayant coupé les ponts avec quasiment tout le monde suite au décès de son papa, il avait rarement eu en face de lui, quelqu'un qui l'avait si bien connu. Le docteur avait partagé des bières avec lui. Le docteur avait ri avec lui. Le docteur l'avait accompagné à des virées. Le docteur l'avait vu vivant. Il s'en souvenait probablement très bien. Peut-être même bien mieux que lui...C'était ça qui était flippant; savoir que Nathan connaissait sans doute mieux que lui son propre père. Il serait peut-être capable de revoir chaque détail de son visage, alors que pour Mattia, son père n'avait qu'une position pour l'éternité; celle de la photo qu'il gardait précieusement dans son porte-feuille.

Après lui avoir, enfin expliqué la raison de sa venue à l'hôpital, l'ancien tennisman se tut. Il observait le médecin, lisant les notes. Nan, Nathan n'avait pas changé.. Il n'avait certes pas l'habitude de le voir en blouse blanche, mais il gardait toujours la même allure qu'il avait dans ses propres souvenirs. « Je vois, du coup, on va faire quelques exercices pour vérifier l’articulation de ton genou. ». Bien. Se laissant faire, et se murant petit à petit dans un silence, le jeune homme écouta avec attention les exercices qu'il voulait lui faire faire. Il commença à faire ce qu'il lui demandait, et son genou le tiraillait. Ca le foutait en rogne de voir ça, de remarquer que son genou n'était qu'une vulgaire articulation encore plus malade que celle des vieux. Il poussa un soupir, et continua malgré tout l'exercice, pestant encore et encore, en son fort intérieur, contre sa malchance.
Nathan coupa court à toutes ses pensées quand il le questionna alors. « Et mis à part ton genou, tu vas bien ? ». Surpris, Mattia releva la tête vers lui, et abandonna une seconde l'exercice. Qu'est-ce qu'il pouvait dire à cela? Qu'il allait bien? Ce n'était pas vraiment le cas. Ca ne servait à rien de mentir, même un gamin verrait que sa vie n'avait plus aucun sens maintenant que son genou était foutu, et qu'il n'avait plus aucun avenir devant lui. Mais à bien y réfléchir, ce n'était pas à ça que Nathan voulait en venir. Il voulait sûrement savoir si sa vie allait bien. Haussant alors les épaules, et reprenant l'exercice, Mattia lâcha alors un « Ca va ». Il n'ajouta rien d'autres pour le moment. Il refit encore deux-trois mouvements, avant de se rendre compte qu'il y avait une chose qu'il pouvait lui dire, et qui en disait long sur sa vie de maintenant. Un sourire naquit alors sur ses lèvres. « Si, il y a une chose qui a bien changé dans ma vie.. Je suis papa d'un petit garçon de presque dix mois. » Il regarda Nathan. Il serait peut-être surpris d'entendre ça de sa bouche; ce n'était sans doute pas ce qu'il imaginait. D'ailleurs, parfois, Mattia se demandait comment son père aurait réagit. Aurait-il été en colère de savoir qu'il allait être grand-père à moins de 40 ans? Ou aurait-il été heureux? Il n'en savait rien, et il ne le saurait jamais.
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyJeu 11 Juil - 17:52


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L
a douleur est un sentiment tant physique que mental qui anéanti l’homme. Il l’anéanti par le fait brut mais aussi par toutes ses conséquences. Quand on se blesse, la douleur physique peut être réduite, certaines conséquences physiques peuvent disparaitre mais les conséquences sur le mental ? On pouvait toujours rêver. Ce n’était pas les ça va aller qui aidait, le soutien était important mais en réalité il fallait simplement accepter de faire une croix sur ce qui était perdu à jamais. Simplement, mais ça n’avait rien de simple. En auscultant Mattia je me rendais bien compte que son genou était mal en point, que les conséquences physiques pouvaient à peine être limité, alors les conséquences mentales ? Ce n’était pas pour rien que je lui demandais comment il allait en dehors de son genou. Parce que vu son état, il était certain qu’il devait être fou de colère, un rêve détruit parce qu’une articulation de son corps l’avait lâché. « Ça va ». C’était déjà ça, même si ça ne m’en disait pas long sur sa vie. Je hochais la tête, je ne pouvais rien lui reprocher, j’aurai sans doute dû être présent dans sa vie malgré les contres indications de sa mère.

Néanmoins, un petit sourire apparu sur le visage du blondinet et finalement, il décida d’en rajouter. « Si, il y a une chose qui a bien changé dans ma vie... Je suis papa d'un petit garçon de presque dix mois. ». En entendant ça je ne pus m’empêcher d’aborder un immense sourire. J’aurais pu être surpris de cette nouvelle mais, en fait, j’en avais eu vent malgré moi et surtout, je n’étais pas très âgé quand j’avais eu Evy. Je venais à peine de fêter mes dix-neuf ans, soit tout au plus un an et demi de plus que le jeune homme. « Ah oui en effet c’est un sacré changement ! ». Le sourire que j’abordais signifiait bien qu’il n’y avait là aucun reproche surtout qu’il semblait en parler avec fierté. « Et comment s’appelle le petit bonhomme ? ». Je regardais Mattia avec un sourire, avant de poser mon nez sur la feuille pour remplir le dossier concernant les premiers examens effectués.

Remettant le stylo dans la blouse, je reprenais l’examen. « Et du coup, tu vis avec ta petite-amie et ton fils sur Arrowsic ?». Je me montrais un peu curieux, je devais bien l’admettre –surtout que je n’étais pas certain qu’il soit en couple avec la mère du bébé-. Cela dit, j’avais connu Mattia enfant et le voir là sans rien savoir me tourmentait un peu, j’avais envie de retourner en arrière pour effacer cette erreur. Pour effacer beaucoup d’erreurs d’ailleurs, mais, c’était encore une autre histoire. En tout cas, plus je regardais Mattia plus je trouvais qu’il ressemblait à son père, il avait la même intensité de le regard, cette même façon de s’exprimer. En fait, Mattia avait hérité de toutes ses petites mimiques –du moins celle dont je me souvenais- et je ne doutais guère qu’il ait hérité de son grand cœur.

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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptySam 27 Juil - 15:10

Parler de Lleyton, et de sa nouvelle vie, rendait fou de joie Mattia. En arrivant, et dès qu'il s'était logé dans le ventre vide jusque-là de sa mère, son fils avait changé sa vie. Alors qu'il avait cru au début que sa vie allait devenir un enfer, et alors qu'il avait eu l'impression que tout dérivait, l'arrivée de son fils avait tout changé en bien. Libre de ne plus être chez ses parents, libre de pouvoir se retrouver enfin avec Ella, et libre de pouvoir continuer son rêve de tennisman grâce à Ashton, Mattia avait été heureux. Grandement heureux.
Alors maintenant qu'il s'était calmé, et qu'il avait repris le cours de son existence tranquillement aux côtés d'Ella et de Lleyton, Mattia n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Il passait beaucoup de temps avec son fils, essayant par tous les moyens de rattraper le temps perdu. Parfois même, il demandait à Ella d'aller le promener seul. Histoire d'être juste entre père et fils.  « Ah oui en effet c’est un sacré changement ! ». Relevant la tête vers lui, Mattia aperçut avec grand plaisir le sourire qu'arborait Nathan. Si il souriait, peut-être que son père aurait été content aussi. Au fond, Mattia imaginait que les premières semaines auraient été difficiles, mais qu'après il s'y serait fait. Son père aurait été ravi d'être grand-père. Et sa mère ne serait pas devenue aussi folle... Secouant la tête, essayant de chasser ses pensées il entendit Nathan demander alors. « Et comment s’appelle le petit bonhomme ? ». Le voyant fouiller alors dans les papiers, Mattia refit un peu l'exercice en ouvrant la bouche. « Il s'appelle Lleyton.. » Lleyton. Quand il avait su le prénom de son fils, alors même qu'il le reniait, Mattia n'avait pas pu s'empêcher de penser que ce prénom n'était pas anodin. Lleyton comme Lleyton Hewitt, ex numéro 1 mondial, joueur de tennis emblématique qui avait fait rêver Mattia tout petit. Ella le savait. Et alors même qu'il ne faisait rien pour elle, elle donnait à son fils le prénom du héros de son père..
Il l'observa alors. Nathan n'avait pas vraiment changé. Du moins, il l'avait aisément reconnu, preuve qu'en quelques années, il n'avait pas trop vieillit. Il fut tenté de lui demander des nouvelles d'Evy, qu'il ne croisait plus beaucoup maintenant. Mais Nathan l'observa de nouveau, regardant son genou, tout en continuant de parler.  « Et du coup, tu vis avec ta petite-amie et ton fils sur Arrowsic ?». La question piège. La question que tout le monde se posait. Quand des jeunes devenaient parents, souvent, on se demandait si ils vivaient ensemble. Pour une fois, la réponse est « oui ». Bien qu'il s'en était fallut de peu pour que ça devienne un « non ». Lui faisant un petit sourire, Mattia répondit alors. « oui, oui, on vit ensemble.. Enfin, pas tous les trois.. » Voyant que tout ce qu'il disait n'était pas très explicite, Mattia se reprit. « En réalité, on vit chez le frère d'Ella.. C'est un peu compliqué.. » Ce n'était pas qu'un peu compliqué; c'était beaucoup compliqué. Il avait fallut un tas de coïncidences -lui obligé de quitter son beau-père violent, elle contrainte de fuir sa mère- pour qu'ils se retrouvent tous les deux chez Ashton. Il sursauta alors quand Nathan toucha un point sensible de son genou, le ramenant alors soudainement à la réalité.. La douleur devenait de plus en plus insupportable. A croire que la fracture ne s'était jamais vraiment remis d'aplomb. Préférant alors éviter le sujet de cette douleur, le jeune homme demanda alors à Nathan. « Et Evy, comment elle va? »
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyJeu 1 Aoû - 15:32


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Ê
tre papa, un changement dans la vie d’un homme dont on imagine guère les conséquences avant de les vivre. On connait l’histoire des nuits blanches, de l’absence de sexe et des couches sales mais ce qu’on oublie bien souvent c’est qu’être père, c’est fait tourner son monde autour d’une seule et même personne. Être père, c’était se donner corps et âme pour protéger son enfant, quand on choisit d’être père, l’égoïsme n’est plus de mise. En tout cas, Mattia avait l’air de s’épanouir dans le rôle de papa, son sourire en parlant de son fils faisait plaisir à voir. « Il s'appelle Lleyton.. ».  J’affichais un beau sourire, Lleyton, je n’avais que très rarement entendu ce prénom mais, il sonnait très bien. Toutefois, je n’ajoutais rien, mon sourire suffisais je crois.

Continuant de l’ausculter, je lui demandais s’il vivait avec sa petite-amie. Une curiosité qui avait déjà dû lui être posée mais,  à vrai dire, ce n’était pas pour juger ou pour lancer des commérages, simplement pour en savoir un peu plus sur sa vie. « Oui, oui, on vit ensemble... Enfin, pas tous les trois... ». Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas bien ce qu’il voulait dire pour le coup. Il ne tarda pas à clarifier les choses. « En réalité, on vit chez le frère d'Ella... C'est un peu compliqué... ». Je riais doucement, en effet ça en avait tout l’air ! « Je veux bien te croire ! Enfin tant que vous êtes heureux ! ». Oui, c’était l’essentiel, s’il était heureux ensemble, ils pouvaient vivre leur vie à fond, parce qu’il n’y avait vraiment rien de plus précieux. J’avais perdu mon amour, j’étais donc assez bien placé pour le savoir.

Je manipulais toujours son genou, jusqu’à trouver un point sensible. Je n’avais pas besoin de lui demander si c’était douloureux, il avait tressaillit et sa grimace qu’il n’avait pu camoufler avait répondu à la question avant même qu’elle ne soit posée. « Et Evy, comment elle va? ».  Je haussais les épaules avant de délaisser la jambe du blondinet, afin de prendre notre de sa douleur. « Elle est dans une période difficile… ». Oui l’adolescence, on foutait tout sur le dos de l’adolescence comme si l’âge suffisait à expliquer son mal être. Non, je savais très bien que son histoire faisait aussi d’elle ce qu’elle était, son histoire, mon mensonge. « Elle ne va pas très bien, elle ne se trouve pas jolie, elle se dévalorise constamment… elle n’arrive pas à aller vers les autres. Et je suis totalement impuissant face à tout ça. ». Non, je n’avais pas peur d’assumer mes faiblesses de père. « Je crois que sa mère lui manque plus que jamais. ». Mattia savait bien ce que c’était l’absence d’un parent, après tout son père nous avait quitté trop tôt, bien trop tôt. Pour Evy, elle n’avait connu sa mère qu’à travers mes souvenirs ce qui rendait les choses encore plus difficile. Elle aurait voulu qu’elle soit là, elle se sentait abandonnée… Soit, je retournais au genou du jeune homme, ajoutant avec amusement « Tu verras quand il sera en âge de ronchonner et de s’enfermer dans sa chambre, c’est quelque chose ! ». Autant en rire !


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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyLun 5 Aoû - 20:02

Plus il parlait, plus Mattia se sentait à l'aise. Il avait de plus en plus l'impression d'avoir tous les jours le docteur devant lui. La distance qui l'empêchait de parler, parce que c'était un ami de son défunt père, raccourcissait à vue d'oeil. Et même si jusque-là il le voyait comme un ami de son père et que ça l'empêchait de dire deux-trois mots, il arrivait maintenant à le voir comme justement quelqu'un qui connaissait son père. Nul doute que le docteur Olsen avait plus de souvenirs que Mattia avec lui. Peut-être avaient-ils été boire des bières au bar en sa compagnie. Peut-être même avaient-ils été joué ensemble au golf. Peut-être même qu'ils avaient un jour été sur le même court de tennis. En s'imaginant ça, Mattia se dit que finalement, c'était une chance de le recroiser après tant de temps. Nathan était un lien entre son père et lui. Un lien infime, mais un lien quand même. Et ça, Mattia n'arrivait pas à se l'enlever de la tête.
Surtout que quand il lui parlait de son gosse, et qu'il voyait le sourire qu'arborait Nathan, il ne pouvait que s'imaginer son père. Bien qu'il doutait que celui-ci aurait été heureux de le voir devenir papa si jeune, il aurait été surement très heureux de voir ce petit bébé agrandir sa famille ; car après tout, Lleyton n'y était pour rien. Après quoi, l'ancien tennisman parla de sa vie avec Ella, Lleyton et.. Ashton. Il expliqua alors que c'était bien compliqué. « Je veux bien te croire ! Enfin tant que vous êtes heureux ! ». Nathan se mit à rire. Mais comme il disait si bien tant que vous êtes heureux!. Est-ce qu'ils l'étaient vraiment? Il manquait deux-trois petites choses à leur bonheur. Mattia avait été horrible, et il avait du mal à s'imaginer Ella lui pardonner. Mais mis à part ça, il lui manquait toujours le tennis, son père et sa mère. De même que pour Ella, c'était la même chose. Sa mère refusait toujours tout contact; seul son père était présent, et encore.. Ella en souffrait beaucoup, sans le lui dire.
Le docteur manipula son genou et fit tressaillir Mattia. Pour cacher sa grimace, et parce que cette question le hantait, Mattia demanda des nouvelles d'Evy. Quand il était encore au lycée, il la voyait assez souvent. Mais depuis, il ne la voyait plus beaucoup. A sa question, Nathan s'arrêta de bouger dans tous les sens la jambe douloureuse de Mattia. « Elle est dans une période difficile… ». Il crut entendre Ashton là. « Elle ne va pas très bien, elle ne se trouve pas jolie, elle se dévalorise constamment… elle n’arrive pas à aller vers les autres. Et je suis totalement impuissant face à tout ça. ». Au moins, Nathan n'était pas le genre de père à dire que tout allait bien dans le meilleur des mondes. « Je crois que sa mère lui manque plus que jamais. ». En entendant cela, Mattia hocha la tête. A lui aussi, elle lui manquait. Comme son père. « Tu verras quand il sera en âge de ronchonner et de s’enfermer dans sa chambre, c’est quelque chose ! ». Sur ce, il recommença à manipuler son genou.
Plongé dans ses pensées, et suite à ses paroles, Mattia se mit à rire. « Je ne suis pas pressé du tout ! Quand je vois tout ce que j'ai fait subir à Ashton depuis qu'il est devenu mon tuteur, je peux vous assurer que j'ai envie que mon fils reste un bébé. » Au fond, l'adolescence lui faisait peur. De sa vie chez son beau-père et chez sa mère, Mattia avait été un ado détestable. Pour le faire enrager, Mattia ne cessait de faire conneries sur conneries, même si il se prenait en retour raclées sur raclées. Quand Ashton était devenu son tuteur, Mattia pensait qu'il allait au moins un peu se calmer. Il s'était calmé, certes. Mais qu'un peu. Les sorties en douce, les beuveries, et même un vol de voiture s'étaient enchainés. A croire que la connerie n'était pas dans l'environnement, mais bien ancré dans ses gènes. Alors, quand il imaginait Lleyton, renfermé sur lui comme Evy, ou exubérant comme lui, il n'avait pas du tout envie de voir son fils grandir. Il préférait changer ses couches plutôt que d'affronter ça. Repensant alors à la jeune fille, Mattia ajouta. « C'est sûr, c'est pas facile.. Il y a toujours un moment où on y pense plus que d'habitude, mais ça va finir par passer.. » Fronçant doucement les sourcils, Mattia se demanda alors ce qu'était devenu la père d'Evy. Dans ses souvenirs, elle n'en avait pas. Du moins, il ne l'avait jamais vu. Ou ne s'en souvenait plus. « elle a eu quoi sa mère déjà? » Sentant que ça pouvait embarassé Nathan, il ajouta, avec un petit sourire. « Si c'est trop indiscret, ne répondez pas.. »
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyMar 13 Aoû - 18:22


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N
ous n’étions pas parfaits, il fallait l’admettre. Un adage dit que l’erreur est humaine. Eh bien, c’est vrai. L’Homme ne peut être parfait ni en tant que père, ni en tant que mari ou de professionnel. L’Homme, dans tout ce qu’il entreprend est imparfait et c’est un fardeau qu’il doit traîner jusqu’à la fin de ses jours.  Je savais que je ne pouvais pas être un père parfait pour Evy. Je n’avais aucun mal à avouer mes défaillances à Mattia. En tant que père, il comprendrait tôt ou tard lui aussi que faire de son mieux est parfois insuffisant. « Je ne suis pas pressé du tout ! Quand je vois tout ce que j'ai fait subir à Ashton depuis qu'il est devenu mon tuteur, je peux vous assurer que j'ai envie que mon fils reste un bébé. ». Je me mettais à rire. Je crois que j’aurais tout donné pour qu’Evy reste un bébé à jamais mais, ce n’était pas leur rôle. Nos enfants étaient là pour grandir et nous ne pouvions empêcher ça bien que ça aurait été souhaitable. « Malheureusement on a pas trouvé le traitement miracle pour que ce soit le cas ! Mais, tu as encore le temps d’y penser… et puis tu t’y feras. ». Oui, il allait s’y faire. Je m’y étais fait, au comportement adolescent d’Evy, même si ce n’était pas facile. Ni à vivre, ni même à accepter.

« C'est sûr, c'est pas facile... Il y a toujours un moment où on y pense plus que d'habitude, mais ça va finir par passer... ». Je l’espérais sincèrement mais, j’étais bien loin d’en être certain. Ça ne passerait sans doute pas avant que je ne lui livre la vérité. J’étais certain que tout son corps se sentait trahi par mon mensonge, au fond, sa vie dérivait à cause de moi. « Eh bien, je l’espère sincèrement… ». Il savait ce que c’était, cette douleur. L’absence d’une mère, d’un père… bref, d’un parent. Alors quelque part, j’osais vraiment croire qu’il pouvait avoir raison. « Elle a eu quoi sa mère déjà? ». Elle s’est tuée. Je balayais cet élan de conscience rapidement. Ce n’était pas ce que je devais dire même si c’était la vérité. J’avais accepté de sauver Evy, de fuir et par conséquent, de vivre dans le mensonge. Je ne pouvais guère me permettre d’être honnête avec Mattia, même si j’aurais adoré. J’aurais adoré me délivrer de son mensonge et ne pas avoir à mentir à une âme aussi pur que la sienne. « Si c'est trop indiscret, ne répondez pas.. ». Je lui offrais de ce pas un sourire rassurant. Je ne pouvais pas me permettre de perdre la face. Je n’allais pas le faire. « Elle est morte dans un accident de voiture peu après la naissance d’Evy… elle allait à l’hôpital suite à des complications… ». C’était elle qui avait inventé ce mensonge de toute pièce. Elle m’avait dit que je n’avais qu’à sortir cette salade si je n’avais pas le courage d’en trouver une autre. C’était elle qui avait inventé le refrain de mon enfer. Et même si je souriais, j’avais envie de monter au ciel pour lui botter les fesses et le lui montrer le désastre qu’elle avait semé autour d’elle.  « Tu n’es pas obligé de répondre mais… tu as des nouvelles de ta mère ? ». Je me souvenais d’une femme heureuse et sincèrement amoureuse quand le père de Mattia était vivant. A sa mort, elle avait rejeté tout le monde, moi compris… avec un homme violent elle n’avait sans doute pas remonté la pente. Néanmoins, peut-être qu’il y avait tout de même de bonnes nouvelles au milieu des rumeurs dramatiquement incorrecte.



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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyLun 2 Sep - 20:00

Imaginer son petit Lleyton ado à faire le mur, à lui répondre, ou même à draguer une fille mettait Mattia mal à l'aise. Il n'était pas prêt du tout à affronter cette période de sa vie. Parce que franchement, lui, il avait été horrible. En y repensant, il avait fait pas mal de conneries, et avait tout fait pour énerver tout le monde. Si son fils tenait de lui, il avait énormément de soucis à se faire. Si il ressemblait plus à Ella, ça passerait un peu mieux -un peu seulement, car elle n'avait pas toujours été toute blanche-... « Malheureusement on a pas trouvé le traitement miracle pour que ce soit le cas ! Mais, tu as encore le temps d’y penser… et puis tu t’y feras. ». D'ici là, peut-être qu'ils auraient trouver ce traitement miracle. Quoique.. Si c'était pour se coltiner les couches, les pleurs, et les dents qui font mal en poussant, c'était peut-être mieux de laisser la nature faire les choses. En tout cas, face à cette remarque, Mattia laissa échapper un petit rire.

Puis, ils parlèrent du manque d'un parent. Si il le pouvait, Mattia donnerait tout pour avoir son père auprès de lui. Il adorerait parler de Lleyton avec lui, il aimerait voir ce grand-père jouer avec son petit-fils, faisant le clown pour le faire rire. Il pensait souvent à lui, essayant de s'imaginer un instant ce qu'aurait été sa vie ce cancer n'avait pas frappé sa famille. Mais même si il était triste par moment, ça passait ensuite. Après avoir vu Lleyton rire. Entendu Ella lui dire qu'elle l'aimait. Sentir la main d'Ashton lui ébouriffer les cheveux. « Eh bien, je l’espère sincèrement… ». Mattia lui fit un petit sourire. Ca allait passer. Plus ou moins vite, mais ça allait passer.. Après quoi, Mattia finit par demander ce qu'elle avait eu sa mère. Il faut dire qu'il ne se rappelait pas d'elle. « Elle est morte dans un accident de voiture peu après la naissance d’Evy… elle allait à l’hôpital suite à des complications… ». Le regard de Mattia s'assombrit un instant. Ca expliquait pourquoi dans ses souvenirs, il n'y avait jamais de dame à côté de Nathan. Ce n'était pas une erreur de la part de son cerveau, pas un oubli. C'était la réalité. Evy n'avait jamais connu sa maman. Juste bébé. C'était peut-être pire que tout. Lui, au moins, il avait des souvenirs de son père. Il pouvait, quand ça n'allait pas, repenser à ces bons moments avec lui. Mais Evy ne pouvait pas faire ça. Elle n'avait que des photos à regarder. « Je savais pas » murmura-t-il d'un ton désolé.
« Tu n’es pas obligé de répondre mais… tu as des nouvelles de ta mère ? ». Sa mère. En entendant ces mots, le regard de Mattia s'assombrit encore une fois. Il jeta un coup d'oeil à son genou, tout en continuant à faire des exercices. Il se demandait quoi lui répondre. Il était presque un fils indigne; ne donnant jamais de nouvelles à sa mère. Il en prenait. Mais juste comme ça, à travers la fenêtre, à cinq mètres d'elle. Haussant alors les épaules, il ouvrit la bouche. « Nan... » Il s'arrêta un instant avant de reprendre. « Je la vois de temps en temps, mais toujours de loin.. Elle a.. Elle a beaucoup changé maman et elle reste toujours enfermée à la maison. » Elle restait là-bas, à déprimer, à pleurer, à se shooter avec ses anti-dépresseurs, anxiolytiques et autres.. Et qui sait.. Peut-être restait-elle là-bas, coincée par cet homme violent. Rien qu'en repensant à son beau-père, Mattia sentit sa mâchoire se crisper et ses poings se serrer. Si elle allait encore plus mal à cause de lui... Il essaya de chasser cette idée de sa tête.
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyMar 17 Sep - 20:26


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C
ertains sujets sont sensible, la mort peu importe de qui, l’est toujours. On présente ses condoléances, ses excuses mais, ça ne change strictement rien. La vie ne revient pas et des désolés bafouillés ne réduise pas la douleur. Alors quand est-il quand on doit mentir sur la raison de la mort d’un être cher ? Quand la douleur et le dégout de nos paroles se mêlent, comment survit-on ? « Je savais pas ». Je lui offrais un sourire en haussant les épaules, pour qu’il ne se sente pas désolé. Il n’avait pas à l’être en revanche, mon mensonge et moi, nous pouvions l’être. « C’est normal que tu ne te souviennes pas de cette histoire, je t’ai connu tu étais haut comme trois pommes ! ». J’eus un rire bref, ce temps me semblait bien loin maintenant que je voyais ce jeune homme face à moi. Oui, jeune homme, le terme adolescent ne lui convenait plus, il avait le visage marqué par la maturité acquise par la naissance de son fils, ses prunelles étaient trop sombre de responsabilités pour prétendre que j’avais face à moi un adolescent, terme avec lequel rime inconscience et insouciance.

Je me permettais alors de demander au blondinet s’il avait des nouvelles de sa mère. Après la mort de son père, elle avait sombré et si j’avais des doutes quant à son état j’espérais malgré tout qu’elle allait mieux. « Nan... ». Je me concentrais sur l’exercice que j’étais en train de lui faire faire. Non, il n’en avait pas et étrangement, ça ne me surprenait pas tant que ça, savait-elle que son fils avait quitté la maison ? Avait-elle conscience que l’homme avec qui elle vivait avait brisé son enfant ? « Je la vois de temps en temps, mais toujours de loin... Elle a... Elle a beaucoup changé maman et elle reste toujours enfermée à la maison. ». Malgré moi, mon regard était devenu triste à l’évocation de l’état de cette dernière, elle n’allait déjà pas fort à l’époque alors, je n’osais pas imaginer son état maintenant. « Je vois… ». Que dire de plus ? Je ne voulais pas le déranger davantage avec ce sujet qui n’était sans doute pas celui qu’il préférait aborder.

Je terminais de noter tous les résultats sur le dossier médical de Mattia. « Eh bien, nous avons fini la consultation… ». Je lui indiquais la chaise du bureau pour la suite des opérations. « Ton genou est sur la bonne voie, mais, il me semble encore un peu tôt pour ajouter des séances de kiné. Je vais te prescrire des antidouleurs dans le cas où la douleur serait insupportable… ». Je tapais sur les touches du clavier avant d’imprimer l’ordonnance et de la signer. « Voilà, tu avais besoin d’autres choses ? Tu as des questions ? ». Sait-on jamais, moi je pouvais encore prendre le temps pour lui. Je n’aimais pas laisser mes patients avec des incertitudes, des questions, des problèmes et encore moins un patient tel que Mattia.


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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyDim 22 Sep - 12:25

Même si Mattia avait quelques légers souvenirs de Nathan, il ne se souvenait aucunement que le docteur avait e une femme. Bon, évidemment, il en avait eu une; Evy n'était pas née avec le saint esprit. Mais disons qu'il n'imaginait pas le docteur avec une dame à ses côtés. Il ne se souvenait même pas pourquoi il était seul. Il était alors bien trop jeune pour qu'on lui raconte tout ça. Et visiblement, il y avait de quoi. En décédant, Nathan s'était retrouvé seul au monde, avec un nouveau-né à élever. « C’est normal que tu ne te souviennes pas de cette histoire, je t’ai connu tu étais haut comme trois pommes ! ». Il eut alors un léger rire que Mattia imita. Il devait effectivement être proche de la taille d'un liliputien quand son père et lui étaient devenus amis.

Après quoi, Nathan demanda des nouvelles de sa mère. Toujours allongé en train de faire les exercices, Mattia repensait à elle. Elle avait énormément changé. Le sourire qu'elle avait sur son visage quand il était enfant avait prit un congé sans soldes ; il n'était jamais revenu. Même quand il passait devant chez eux, et qu'il jetait un bref coup d'oeil, il voyait une femme, amoureuse de cet homme détestable, souriant, mais son sourire sonnait complètement faux. Elle souriait, juste pour ce monstre, mais son regard était rempli d'une tristesse incroyable. Plus jamais il ne l'avait vu sourire de la même façon qu'elle souriait pour son père. Et à chaque fois, c'était la même chose; Dès que Mattia voyait ce sourire et ce regard si triste, il était pris de nausées, et fuyait. Il avait bien trop peur d'avoir de nouveau l'envie irrésistible d'aller rechercher une arme, et de vouloir tuer cet homme. « Je vois… ». Ouais. Perdu dans ses pensées, Mattia se laissa couché, et attendit.
Nathan était en train de recopier quelque chose sur le dossier de Mattia. « Eh bien, nous avons fini la consultation… ». Aussitôt, Mattia se releva, et suivit le guide, s'asseyant maintenant sur la chaise au bureau. « Ton genou est sur la bonne voie, mais, il me semble encore un peu tôt pour ajouter des séances de kiné. Je vais te prescrire des antidouleurs dans le cas où la douleur serait insupportable… ». Il pianota sur son ordinateur, et l'ancien tennisman hocha la tête. Même le ton genou semble sur la bonne voie ne lui faisait pas plaisir. Il savait très bien que même si il était sur la bonne voie, son genou ne redeviendrait jamais le genou qu'il avait avant. Ce genou fort qui se pliait facilement, qui lui permettait de sauter en l'air, et qui lui permettait, tout simplement, de vivre de sa passion. « Voilà, tu avais besoin d’autres choses ? Tu as des questions ? ». L'ordonnance était sortie, et Mattia la prit quand il la lui tendit. Il hocha alors la tête. « non, c'est bon... » Il s'arrêta alors. Il avait bien envie de lui dire quelque chose. Alors, parce que Nathan lui rappelait des bons souvenirs, parce qu'il avait été l'ami de son père, Mattia finit par lui faire un petit sourire, et lui dire alors. « Ca me ferait plaisir si un jour vous passez à la maison.. Pour rencontrer Lleyton. » Ah! Et si, il avait bien besoin d'une réponse. Il avait besoin de savoir quelque chose. « J'ai une autre question en fait... Je ne l'ai jamais demandé parce que j'étais jusqu'à maintenant trop dégouté de ne plus pouvoir jouer, mais.. Je sais bien que le tennis à haut niveau, c'est fini pour moi, mais, est-ce que je pourrais au moins réussir à courir normalement, plus tard? » C'était peut-être bête comme ça. Penser à courir. Normalement. Mais il pensait à Lleyton. Il se voyait mal être le genre de père qui reste sur le bord du terrain, et qui ne va pas jouer une seule partie de foot, base-ball, ou tennis avec son fils.
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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptySam 5 Oct - 12:37


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T
out le monde part un jour mais on peut aussi revenir. Revenir pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui, Nathan Olson, faisait un retour imprévu dans la vie du jeune Jarvis ? Pour lui imprimé une ordonnance… Il aurait voulu faire plus. Il n’avait pas envie de laisser ce gamin, pas encore une fois. Pourtant, la consultation touchait à sa fin et il ne savait pas s’il allait le revoir s’il pouvait aller le voir, pourquoi revenir si c’était pour mieux repartir ? « Non, c'est bon... ». Et là que pouvait-il dire ? Quelle phrase ajouter pour que tout ceci ait un sens ? « Ça me ferait plaisir si un jour vous passez à la maison... Pour rencontrer Lleyton. ». Et là, un immense sourire s’afficha sur mon visage comme si quelque part, Mattia venait de soulager mon cœur et mon esprit. Je ne pouvais pas accepter que les choses ‘arrête là et il me proposait ce que je n’osais pas lui demander. « Ça me ferait très plaisir à moi aussi, je passerai te voir c’est promis. ». Pas la peine de lui demander son adresse, j’avais déjà tout dans le fichier informatique, il y avait un côté pratique à être médecin. « J'ai une autre question en fait... Je ne l'ai jamais demandé parce que j'étais jusqu'à maintenant trop dégouté de ne plus pouvoir jouer, mais... Je sais bien que le tennis à haut niveau, c'est fini pour moi, mais, est-ce que je pourrais au moins réussir à courir normalement, plus tard? ». Courir, est-ce qu’il pourrait courir avec son fils ? Jouer avec lui, grimper dans les arbres ? Faire une petite partie de basket ou simplement se balader ? La question n’était pas de courir pour courir, la question était est-ce que son genou allait briser ses derniers rêves. « Ma réponse de médecin et que pour le moment il y a des fortes probabilités pour que tu puisses courir normalement de façon mesurée, évidemment. Ma réponse personnelle et pas du tout professionnelle est que oui, tu vas pouvoir courir et faire courir ton petit Lleyton. Ton genou ne te permettra pas de courir le marathon ou de reprendre le tennis à haut niveau mais, tu pourras courir. ». Après évidemment, le haut niveau n’était pas possible, il le savait. Il savait que même quand il pourrait courir, il devrait être à l’écouter de son corps. Il devrait toujours faire un peu attention mais, dans le fond, ça n’allait pas le priver.

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MessageSujet: Re: (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier.   (MATTIA & NATHAN) - Parfois, on dirait que c’était hier. EmptyDim 6 Oct - 16:41

Quand Mattia demanda au docteur de passer, ce n'était pas pour soulager sa conscience et se dire que son père aurait aimé ça. Non. C'était vraiment sincère. Il avait vraiment envie de montrer son gamin à ce docteur, et surtout ami de son père. Peut-être parce que pour la première fois depuis un long moment, il avait passé un bon moment à l'hôpital. Le docteur ne l'avait pas fait chier, et surtout, celui-ci étant un ancien ami de son père, un homme qui le connaissait quand il n'était qu'un bambin, Nathan n'avait rien dit sur le fait qu'il était papa si jeune. Il n'avait pas eu le droit à un air de surprise quand il l'avait annoncé. Au contraire, le premier reflexe de Nathan avait été de sourire. Cette réaction, plus ce moment passé avec lui, plus les souvenirs qu'il avait, avait fait que c'était avec un grand plaisir qui lui avait proposé de venir à la maison. Il rencontrerait Ella, et leur bébé.
« Ça me ferait très plaisir à moi aussi, je passerai te voir c’est promis. ». Là, le sourire de Mattia s'agrandit. Il était bien heureux d'entendre ça.

Après quoi, il posa alors la question qui tournait dans sa tête depuis un petit moment. Il n'avait jamais osé la poser, de peur d'entendre quelques mauvaises paroles dans la bouche des docteurs. Après avoir entendu que sa carrière allait s'arrêter net, Mattia avait fait conneries sur conneries, oubliant qu'il avait une famille. Mais maintenant que tout commençait de nouveau à rentrer dans l'ordre, et même si son plus grand rêve venait d'être brisé, le jeune papa ne pouvait s'empêcher de rêver d'autres rêves. Des plus petits. Des plus facilement réalisables. Quand il pensait au futur, avec Lleyton âgé de quelques années de plus, et qu'il s'imaginait jouer son rôle de père, il ne se voyait pas à rester immobile, à regarder son gamin jouer, peut-être avec un autre homme car son propre père ne pourrait pas le faire. Non. Il ne voulait pas de ça. « Ma réponse de médecin et que pour le moment il y a des fortes probabilités pour que tu puisses courir normalement de façon mesurée, évidemment. » Ca, ça voulait dire qu'il allait souffrir. Déçu, Mattia avait perdu tout sourire. Jusqu'à ce qu'il entende la suite. «  Ma réponse personnelle et pas du tout professionnelle est que oui, tu vas pouvoir courir et faire courir ton petit Lleyton. Ton genou ne te permettra pas de courir le marathon ou de reprendre le tennis à haut niveau mais, tu pourras courir. ». Ca, ça lui allait mieux. De nouveau, un petit sourire réapparut sur son visage -petit, car bon, le haut niveau était quand même fini-. Mais au moins, il allait pouvoir enchainer avec Lleyton. Faire la course avec lui sur quelques mètres. Shooter dans un ballon. Lui taper la balle.

L'ancien tennisman se releva alors, remit son pantalon correctement, et regarda le docteur. Il était prêt à partir maintenant. Son rendez-vous était terminé, et surtout, le temps tournait. Nathan devait avoir d'autres patients. Et Mattia allait devoir rechercher Lleyton chez son tonton qui avait un rendez-vous après. « Cette réponse, surtout personnelle, me plait bien. » dit-il alors, un sourire sur les lèvres, avant d'ajouter. « Merci en tout cas. » Il s'arrêta, et lui tendit la main pour la serrer. « A bientôt alors! Passez quand vous voulez! »
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