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 nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden

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MessageSujet: nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden   nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden EmptyDim 8 Mai - 18:32

Sept heures du matin, chez tante Gina

« Holden, maman me dit que c’est l’heure de te réveiller, tu as école aujourd’hui. » Dans mon sommeil, j’entendis la petite voix de ma cousine de sept ans. Je sentis ses petites mains me secouer, pourtenter de me réveiller. En fait, j’étais parfaitement réveillé mais je n’avais aucune envie de me lever. C’était aujourd’hui que j’allais faire mon premier jour dans ce nouveau lycée, cette nouvelle ville, ce nouvel endroit que je détestais déjà. J’ouvrais lentement les yeux et fis un petit bisou sur la joue de ma petite cousine. Contrairement à ma petite sœur, elle était adorable et elle ne rapportait jamais mes bêtises à sa mère. « Dis à ta mère que tu n’as pas réussi à me réveiller, s’il te plaît. Mais ne lui dis pas tout de suite, attend un peu. » Elle me fit un sourire et je vis qu’il lui manquait ses deux dents de devant, ce qui manqua de me faire éclater de rire. « D’accord, Vincenzo. » Elle s’en alla et je me rappelais qu’elle était la seule de toute cette ville à m’appeler Vincenzo. J’adore cette petite parce qu’inconsciemment, elle me rappelle le Bronx, mon « chez moi ».

Sept heures et demi du matin, chez tante Gina

« Holden, lève-toi ! » Et merde, j’avais oublié que Stefany ne savait pas mentir, sa mère n’avait pas été dupe. Tatie Gina s’était elle-même déplacée pour me réveiller. Je soupirais et me levais lentement. « Tu te dépêche, tu vas finir par être en retard. Tu vas au lycée tout seul. Vu l’heure, tu as raté le bus, donc tu vas devoir te rappeler du chemin que je t’ai montré l’autre jour. » Elle me lança un sourire qui se voulait maternel mais je savais qu’elle se moquait de moi. Je n’avais rien écouté de ce qu’elle m’avait dit l’autre jour, donc je ne connaissais pas le chemin du lycée. J’espère qu’il n’est pas trop loin, je n’aime pas marcher.
Je me préparais assez rapidement, ne voulant pas entendre ma tante me crier dessus dès le matin. Enfin prêt, je sortis de la maison et par chance, un mec qui avait l’air d’avoir mon âge passa par là. J’entrepris de le suivre, espérant avoir raison et qu’il allait au lycée. Dix minutes plus tard, je vis l’édifice devant moi et je n’avais qu’une envie : faire demi-tour, voler tout l’argent que je pouvais à ma tante et rentrer dans mon Little Italy et me faire arrêter encore une fois par la police.


Midi, cantine du lycée McDonell

Ma matinée de cours a été plutôt calme. Enfin, tout est relatif. J’avais l’impression d’être une bête de foire. J’étais à peine arrivé dans ce patelin que j’avais déjà une réputation. Je suis le « bad boy qui utilise sa tante comme une cure de désintox’ contre la police » ou quelque chose comme ça. Ici, tout le monde parle derrière mon dos et je déteste ça. Ils se connaissent tous depuis toujours ou depuis asez longtemps et pensent donc qu’ils sont tout permis à l’égard des nouveaux. Personne n’ose me parler certainement parce que ce serait « mal vu ». Il y a tellement de préjugés ici, que ça donne envie de vomir.
Je suis à présent dans la cantine et je me demande bien où je vais pouvoir m’installer. Je regardait autour de moi et à chaque tables ou presque, toutes les places étaient prises. Je n’étais pas du genre timide, mais il était hors de question que j’aille m’installer à l’une de ces tables. Je n’aime déjà pas ces gens. Quand je m’apprêtais à faire demi-tour et à m’installer je ne sais où sur l’herbe dehors, je bis un garçon seul à une table. Tout le monde évitait soigneusement de s’asseoir près de lui et il n’avait pas l’air d’avoir des amis. Quel est son problème ? Une mauvaise réputation ? Très bien, puisque c’est un peu mon cas aussi. Je m’avançais avec assurance vers cette table. « Salut, je peux m’asseoir ? Merci. » Je n’avais même pas attendu une réponse de sa part que je m’étais installé. A peine avais-je posé mes fesses sur la chaise que je sentis des dizaines et des dizaines de regard sur moi. « Pourquoi ils nous regarde ? Qu’est-ce que tu as fais ? » J’étais persuadé que si les gens ne lui parlaient pas, c’était à cause de sa réputation. Il n’avait pas l’air nouveau, il ne peut pas y avoir plusieurs nouveaux le même jour dans une aussi petite ville.

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MessageSujet: Re: nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden   nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden EmptySam 14 Mai - 16:43



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Comme à mon habitude, j’avais passé mon week-end à glander dans les bars et marcher dans les rues d’Arrowsic, me plaignant toujours de cette ville que je détestais. Je n’avais pas fait grand-chose d’intéressant, et de toute façon, ici, il n’y avait rien à faire de bien excitant. J’attendais que le temps passe. J’attendais le jour de ma liberté inlassablement. Je ne savais plus quoi faire pour me tirer de cette vague de morosité continuelle. En fait, j’avais fini par m’y habituer, aussi pénible soit-il de l’avouer. Le dimanche soir, j’avais passé ma soirée à regarder une télé-réalité qui ne m’intéressait pas plus que ça. Cela m’amusait de voir les gens se faire manipuler comme des moutons. En fait, cela m’amusait de voir la vie des autres gens, car la mienne était complètement nulle. Ma chambre était un vrai torchon. Il y avait des boîtes de pizza qui débordaient de la poubelle, des bouteilles d’alcool qui jonchaient sur le sol, faisant des taches brunes sur la moquette. Ma chambre empestait la nourriture, l’alcool, et la cigarette, mais c’était mon odeur à moi. Et je m’en fichais de vivre dans la saleté, car c’était comme ça que j’aimais vivre. Je n’aimais pas que tout soit rangé et bien nettoyé, cela me stressait plus qu’autre chose. C’était sans doute pour cette raison que je passais 90% de mon temps dans ma chambre. D’ailleurs, je me demandais bien à quoi servaient les autres pièces de ma maison, puisque je n’y allais que par nécessité. C’était le seul endroit où je me sentais vraiment chez moi.

Comme tous les matins, mon réveil sonna avec un son strident et agaçant. Depuis mes dix ans, je n’arrivais toujours pas à m’y habituer. Je finis par prendre le réveil et le balancer contre le mur avant de me rendormir. C’était le même rituel tous les matins, et tous les soirs, je retrouvais dans ma chambre un réveil flambant neuf. Les domestiques en avaient sûrement marre d’aller au centre commercial tous les jours, mais cela m’importait peu. Ils étaient payés pour être à mes soins, après tout. Et puis, à part ça, ils ne faisaient pas grand-chose donc bon. J’étais parti dans mes rêveries, quand la porte claqua. Oh non. A tous les coups, c’était Conchita, qui avait la voix la plus forte d’entre eux. « Monsieur Walker ! Vous allez être en retard, et votre père serait très mécontent de voir les retards s’accumuler. Le petit-déjeuner est prêt. » Je ne répondis pas. Elle dût venir jusqu’à mon chevet, se frayant un passage parmi tous les objets qui régnaient par terre. Ça devait sûrement la dégoûter, car je pus distinguer des bruits de dégout. Elle me secoua le dos. Je détestais quand elle faisait ça. « Allez ! » J’avoue que cela m’énervait assez, alors je lui parlai d’un ton sec et radical. « Oui c’est bon, j’arrive ! Tu peux sortir maintenant. Merci. » Elle ne semblait pas très ravie, mais j’étais son patron, donc elle n’avait pas le choix. Voilà, elle m’avait définitivement réveillée. Je déteste me lever de mon lit, pour aller dans un lycée pourri.

La matinée ne s’était pas très bien passée. J’avais eu deux contrôles où je n’avais strictement rien écrit. Et comme d’habitude, les professeurs m’avaient passé un savon. Et cela arrivait quasiment tous les jours, et à chaque fois je restais indigné. N’avaient-ils pas compris que jamais je ne réussirais ? Pourtant, ils s’acharnaient toujours sur moi, espérant me faire changer. Changer, moi ? Cela révélait de l’impossible. Pour rien au monde je ne changerais mes actes ni mes convictions. Même si c’est pour mon bien. J’avais manqué de m’endormir avant la pause de dix heures, devant toutes ces équations et ces problèmes incompréhensibles. Mais grâce à cher de professeur de mathématiques, je n’avais pas rêvé d’évasion. En effet, il s’était planté devant ma table et avait crié : « Jay Walker ! On se réveille et on se concentre ! » J’en avais vraiment marre. J’avais envie de tuer tout le monde, histoire qu’on me laisse tranquille. De plus, tout le monde me regardait bizarrement, comme si j’étais un spécimen de la nature, comme si j’étais une attraction. Ne pouvait-il pas m’ignorer ? C’était tant demander que ça ? Apparemment, oui, car certains élèves de ma classe me regardaient avec un regard intrigué et méprisant. Non, je n’avais pas envie de travailler, et je ne voyais pas où était le problème. Enfin bon, c’était toujours la même chose de toute façon, j’avais fini par m’habituer à ces horribles journées dans ce lycée.

L’heure du midi avait sonné. Je ne m’étais pas pressé pour aller à la cafétéria qui était toujours bondée. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’en avais pas besoin. Je pouvais très bien passer dans la queue en doublant tout le monde, personne ne dirait rien. Oui si quelqu’un disait quelque chose, je le rembarrais vite fait. Comme ce jour-là. Un mec que je ne connaissais pas, portant des t-shirts trop amples et des vieilles baskets soi-disant à la mode, avec une mèche immonde et des piercings partout, m’interpella quand je pris mes couverts après avoir doublé une queue colossale : « Eh ! Fais la queue comme tout le monde ! » Je l’avais fixé droit dans les yeux, avec un regard plus que méprisant et arrogant. Non mais pour qui il se prenait celui-là ? « Ta gueule abruti ! » Encore un qui n’avait rien compris. Je passai donc prendre à manger, avant de m’installer sur une table tout seul, ma table en fait. Personne n’osait s’y assoir. Elle m’était comme réservée, isolée de tous. Et cela me convenait parfaitement. Et comme tous les midis, les regards étaient posés sur moi, accompagnés de chuchotements peu discrets. J’avais appris à ignorer ces commérages, car cela ne m’apportait rien du tout. De toute façon, tous les élèves de ce lycée sont débiles.

Je m’apprêtais à planter ma fourchette dans une salade peu fraîche, quand un garçon que je n’avais jamais vu auparavant s’installa en face de moi. J’avoue que cela ne m’était jamais arrivé. Il parlait, et je l’écoutais attentivement. Il m’intriguait assez. J’avais entendu parler d’un nouveau venu du Bronx ce matin, ce devait être sûrement lui. En tout cas, tout le monde l’avait évité. Il avait subi la même journée atroce que moi, je ne pouvais pas le virer, car je le comprenais tellement. Il allait vite comprendre que ce lycée était une vraie prison et que les gens sont des commères incontrôlables. D’ailleurs, il me posa une question. Il était plutôt direct, mais ce n’était pas un défaut. Au moins, il était franc. Je levais les yeux au ciel, comme exaspéré de la situation. « T’es nouveau toi. Figure-toi que je suis celui que tout le monde évite, celui que tout le monde trouve bizarre. » Il semblait intéressé par ce que je disais. Cela ne m’était jamais arrivé de parler à quelqu’un à la cafétéria, mais ce n’était pas trop déplaisant. « Enfin bon, c’est eux les débiles. Moi j’y suis pour rien. Ils sont tous idiots dans ce lycée. » J’avais toujours un air rebelle et hautain quand je parlais, mais cela ne semblait pas le déranger. « En gros, je suis la bête de foire que tout le monde déteste, mais ça me va parfaitement. D’ailleurs, je comprendrais très bien si tu veux me fuir toi aussi. » Après tout, personne ne voulait devenir mon ami. Ça ne m’aurait pas étonné si lui non plus. J’avais pris l’habitude d’être seul.
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MessageSujet: Re: nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden   nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden EmptyMar 24 Mai - 21:01

J’avais passé une journée affreusement ennuyante dans ce nouveau lycée qui allait être le mien pendant encore beaucoup de temps, puisque je n’avais pas l’intention de changer d’attitude. Après tout, mes parents s’énervent quand je fais du chantage à ma petite sœur, pourquoi auraient-ils le droit de m’en faire, eux ? Nous sommes dans un pays libre où je suis l’égal de n’importe qui, n’est-ce pas ? Mon ancien prof d’histoire le répétait tout le temps : c’est dans la déclaration d’indépendance des Etats-Unis. Je l’aimais bien, lui, il avait peur de tout le monde et nous mettait des bonnes notes, même lorsque nous ne faisions rien. Enfin bref, je divague. Cela pouvait sembler égoïste, mais j’étais content de voir que ce mec était plus fuit et rejeté que moi. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi personne ne voulait me parler. Certes, j’ai fais beaucoup de conneries dans ma vie, mais je ne suis pas le genre de mec dangereux à éviter à tout prix. Cette ville, c’est d’la merde.

Heureusement pour moi, j’avais trouvé ce mec plus détesté que moi et je sentais que je pourrais lui parler sans être jugé par lui. « T’es nouveau toi. Figure-toi que je suis celui que tout le monde évite, celui que tout le monde trouve bizarre. » Pourquoi ça ne m’étonne pas ? S’il aurait été nouveau dans mon lycée –chez moi, je veux dire- je l’aurais trouvé bizarre aussi. Seulement, dans le Bronx, on attend de parler aux gens avant de les juger. Comme quoi, dans les petits bleds comme ici, il y a moins de tolérances. « Tu sais, t’as pas l’air commode quand on te regarde comme ça, c’est peut-être ça qu’ils trouvent bizarre. » J’ai toujours eu l’habitude d’être franc et ce n’est pas à Arrowtruc que ça va changer. Bien que je savais que ce je disais n’avait aucun impact sur lui (je ne suis pas là pour ça, de toute manière). « Enfin bon, c’est eux les débiles. Moi j’y suis pour rien. Ils sont tous idiots dans ce lycée. » Je penchais ma tête sur le côté droit, concentré dans ce qu’il disait. Il m’avait l’air très hautain, comme s’il se sentait supérieur à tout le monde. Et franchement ? Quand je regardais les petits ploucs autour de nous, je me disais qu’il est très certainement supérieur à eux. Je suis sûr qu’il est riche ! « En gros, je suis la bête de foire que tout le monde déteste, mais ça me va parfaitement. D’ailleurs, je comprendrais très bien si tu veux me fuir toi aussi. » A peine avait-il terminé sa phrase que j’éclatais de rire. A partir du moment où je m’étais assis à sa table, j’avais décidé de ne plus le lâcher d’une semelle. Je savais qu’il serait le seul à ne pas m’éviter pour quelque chose d’aussi stupide qu’une réputation. Mon rire résonnait dans la cafétéria et je finis par remarquer tous les regards qui s’étaient reposés sur moi. Quoi ? Parce qu’en plus de ne pas avoir le droit de leur parler, parce qu’ils sont, soi-disant, mieux que moi, je n’ai pas le droit de rire ? Cette ville, c’est d’la merde. « Vous avez jamais entendu quelqu’un rigoler ou quoi ? Concentrez-vous sur vos carottes, elles ont bonne réputation ! » Je lançais un sourire fier à tous ceux qui continuaient à me regarder, jusqu’à ce qu’ils tournent le regard. J’ai déjà dis que cette ville, c’était d’la merde ? « Bref ! Tout ça pour dire que je n’vais pas te fuir. Tu m’as l’air chiant, mais bon, j’suis pas mieux. Alors maintenant, t’as plus trop l’choix, tu vas m’avoir sur le dos, mec. »
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MessageSujet: Re: nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden   nouvelle vie, nouveau lycée, nouvel ami ? Jay&Holden EmptyLun 30 Mai - 20:49



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Le mec qui était assis en face de moi, et qui, de ce que j’avais entendu, était nouveau, m’interpellait assez. J’aimais bien sa façon de parler, de tout dire en face, même si ce n’était pas forcément gentil. En tout cas, je ne le prenais pas pour moi, je préférais qu’on me dise la vérité plutôt qu’on chuchote dans mon dos. En tout cas, il avait tout à fait raison, tout ce qui disait était parfaitement pertinent, alors je ne dis rien, je ne pouvais qu’acquiescer. Il avait tout compris, en à peine deux minutes. Les gens de ce lycée ne jugeaient que par les apparences, que par les opinions des autres, les ragots et les préjugés. Ils ne prenaient même pas la peine de connaître une personne avant de la juger, non c’était beaucoup plus facile de la caser tout de suite dans une case, de sorte qu’elle n’en sorte plus jamais, et puis, c’était tellement plus rapide ! Pourquoi perde son temps à apprendre à connaitre quelqu’un, après tout ? Ils me dégoutaient tous, avec leurs langues de vipères et leurs oreilles trop attentives. Ils étaient tous exécrables, à se nourrir de ragots et de critiques. Ce n’était que des gens puérils, qui ne comprenaient rien à leur stupidité de leurs actes. Finalement, je ne pouvais pas leur en vouloir : ils étaient idiots par nature. De toute façon, j’étais habitué à ce genre de situation, puisque c’est ce qui m’arrivait quasiment tous les jours. Bon, au moins, on me laissait tranquille, mais les regards et les chuchotements de mes « camarades » se voyaient plus qu’un nez en plein milieu du visage. S’ils se croyaient discrets, ils se trompaient. J’arrêtais alors de faire attention à eux, parce qu’ils n’en valaient pas la peine, parce que cela ne servait à rien, et parce que le mec qui était en face de moi m’intriguait assez. « Ouais, ça doit être ça. Enfin bon, je m’en fous. » Je levais les yeux au ciel en signe d’explication. Je le regardais, sans rien dire. Lui non plus n’était pas très commode, il avait l’air de venir d’un milieu pas très aisé, ce qui n’était pas mon cas. Je ne savais pas s’il avait remarqué cette différence, mais cela n’avait pas d’importance. Être riche ne m’avait apporté aucun bonheur, au contraire. Si je pouvais donner toute ma richesse, je le ferais volontiers. Je ne vivais pas comme quelqu’un de riche, je ne me permettais pas quelconque luxure ou autre, car je n’avais besoin de rien. Non, je n’avais besoin de rien. Alors que j’étais plongé dans mes pensées, je n’avais pas vu qu’il s’était retourné et qu’il avait crié. Ce n’était pas une très bonne idée de faire ça à son premier jour de lycée, mais bon, de toute façon, il avait déjà été casé alors bon, il ne perdait rien. Les coudes posés sur la table, je dis très sérieusement, mais avec un ton ironique : « Outch. Crier dans la cafétéria le premier jour = -50 points dans ta réputation. Tu commences fort. » Je souris ensuite à ma remarque, tous ces ragots me faisaient tellement rire. Et visiblement, lui aussi avait l’air de prendre ces choses à la légère. Intérieurement, je fus content d’avoir rencontré quelqu’un qui partageait les mêmes idées que moi, je me sentais moins seul. Il finit par m’adresser la parole, encore une fois. J’avoue, je le trouvais plutôt sympathique. Après tout, il ne m’avait rien fait, et il avait l’air d’avoir un caractère aussi chiant que moi. Et puis, il était franc, alors ça ne me déplaisait pas du tout. En fait, le fait d’avoir rencontré quelqu’un avait plutôt embelli ma journée, il était sans doute le premier mec avec qui je parlais normalement, sans insulte ni rien. Alors, je n’allais pas le rejeter comme je l’aurais fait habituellement, non, il méritait une chance, tout comme moi j’en méritais une. « Si tu veux. » Je laissais un silence, avant de dire : « Prépare-toi à te faire fuir comme la peste en tout cas ! » Je pris ensuite ma fourchette, et piqua dans mon assiette avant de porter la nourriture dans ma bouche. Alors, sans aucune gêne, je dis : « C’est vraiment dégueulasse. Un conseil : ne mange que les yaourts et le pain. » Je ne mangeais presque jamais à cette cafétéria, alors du coup, tous les midis étaient un supplice, car je mourrais de faim et je m’obligeais à manger des choses immangeables. Ce lycée était vraiment un calvaire, dans tous les aspects possibles. J’avalais avec peine cette bouchée, avant d’abandonner le reste de mon repas, je ne voulais pas m’obstiner. Je regardais mon nouveau camarade, et je lui dis : « Moi c’est Jay. »
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