Mhmmm, pour tout ce qui est du biglove je dois négocier le prix avec la lune.Attendant Graziella, j'essayais de penser à autre chose, regardant autour de moi cherchant quelque chose intéressant. Si je fumais j'aurais sûrement pété une clope mais rien, je savais pas trop ce qui pouvait me détendre. M'étonnant de plus en plus je regardais de droite à gauche, imaginant la suite et les embouches que j'aurais par celle-ci.Pas de problème, je les déplacerais avec mes mains, montagnes,détails et préjugés j'aurais assez de volonté pour ça. Quand le soleil se lève je suis assoiffé et quand la lune prend sa place j'en suis attiré, plus le temps passe et plus je pense au passé. Si j'devais raconter ce que je pense, ressens je devrais écrire plus qu'un livre,son ou texte.J'ai jamais vraiment pleuré, étant un homme sûrement mais j'aurais pu laver mes mains avec celle que j'ai à l'intérieur. Je vais pas faire le type qui va rester dans le passé, renfermé sur soit même et faire genre que tout est bien. Peut être que si je change, alors elle voudra encore de moi.. Changer c'est pas facile, alors l'effort suffira je pense, j’espère. J'serais prêt à dédicacer tous mes buts à elle ou alors à chercher un parfum d'une ville française, rien à faire au point ou j'en suis. Pensant à tous ça en même temps, j'aurais pu faire une trilogie avec ça. Observant encore, je voyais une silhouette se dessiner dans mon esprit, une fois réveillé je vis la belle Graziella. Je la regardais de haut en bas avec admiration, et là j'pense que si j'aurais fait une trilogie avec mes pensées on aurait pu décrocher les récompenses de Spielberg. Toujours aussi belle, cette fille même avec un sac de patate en tenue elle sera toujours belle, tu peux pas changer une beauté à une femme de ce genre je me trompe?Elle était habillée de façon simple, j'en avais rien à faire j'y ai même pas consacré une seule seconde. Je m'étais arrêté un peu sur ses yeux que j'avais fixé quelques secondes avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit.

Arrivant, rapidement j'avais du mal à la regarder fixement c'était pire qu'un jaguar sans mentir!Avec une démarche aussi rapide donc un atterrissage assez rapide et violent aussi, elle avait jeté son sac au fond de la banquette et puis tout aussi brusquement s'était assise. Je l'ai toujours dit, cette femme elle a la classe même quand elle fait la fille énervée elle est belle, rien à dire j'aurais donné un 10. Bon, j'avais pas trop rigolé au moment, mais bon c'était juste pour faire sourire, après ça je lui avais fait un petit sourire pour détendre un peu cette belle arrivée un peu remarqué si je peux dire.Et c'était pas tout, en arrivant j'avais eu l'droit à un "Bonsoir Alexander". Je l'ai senti passé celui la, bon avoir le droit j'aurais pas du dire ça. Je mériterai même qu'on m'attache au dos d'une voiture et qu'on me laisse trainer.J'essayais de ne pas trop faire cas du ton employé, je jetais un petit regard à droite voyant encore la serveuse. Alala, presque pas de serveur dans cette auberge on peut bien dire que quand même c'est bien un travail de femme ça.Des fois je me pose des questions comme ça encore maintenant, hors sujet avec aucun contexte ça me fait froid dans le dos.Je revenais à moi doucement, toujours le regard posé et le petit sourire sur Grazie. Je devais pas dire n'importe quoi, j'avais prévu quelques phrases pour mettre de l'ambiance mais je crois que en fait c'est pas vraiment le moment. Si je commence à faire le murphy je pense que je vais le regretter alors je vais y aller doucement, un crescendo assez doux. Je mis ma main derrière la tête pour avoir l'air cool, je fis un sourire en répondant quelques mots.

-Ey.. ça va moi ça roule et toi? Honnêtement j'suis un peu comme un gamin avec son premier rendez-vous.. Tu m'as manqué.. plutôt tu me manques..

Bon, comme dit j'y étais allé doucement.. fin j'pense c'est pas comme si je devais percer la défense non plus? euh je pense aussi? Avec ces belles paroles que moi même j'étais impressionné d'avoir dit je devais l'accompagner d'un geste. Ce n'était pas vraiment comme si c'était le premier rendez-vous la toucher avec ma main c'était pas vraiment un affront à la lune. Je réfléchissais à poser ma main sur la table pour qu'elle mette la sienne sur la mienne.Après avoir donné l'air cool j'avais remis mes deux mains sous la table. J’avançais ma main pour la mettre au dessus mais je la remettais aussitôt dessous.Elle ne voyait pas ça, sinon elle me prendrait pour un type encore plus con que je le suis. C'était comme chocolat ou vanille, un gamin avec sa mère pour acheter une pâtisserie. Je faisais l'air de rien, j'avais posé mon regard sur le visage de Grazie, l'air attendri.Finalement quoi! Moi le type sportif, sur et ambitieux quoi avoir peur de mettre la main sur la table juste pour pouvoir toucher ses douces et belles mains? Tss, à moi même je me faisais honte je ne devais même pas penser à être un timide ou alors à trembler comme un philosophe. Finalement, je mis ma main sur le bord de la table et doucement je l’avançais en direction du milieu de celle-ci. A plat contre le dos de la main, attendant sa main juste pour avoir le plaisir et le sentiment d'être bien à ses côtés.Ma main était au milieu, après ces petites paroles je voulais juste la toucher.

A peine assise, une violente envie de repartir prenait Grazie, jusque dans son ventre qui commençait déjà à lui jouer des tour en l'englobant dans une légère et agaçante nausée. Quoi ? Etait-elle nerveuse ? La vérité semblait évidente, elle l'était. Elle était nerveuse de se retrouver là, et pas par peur des réactions d'Alex, qu'elle savaient calculées, mais de ses propres réaction. Il fallait bien le dire, à la minute même où Grazie était entrée dans cette auberge bien connue, son pire ennemi n'était plus la jalousie de son frère, la ténacité de son ex, mais bel et bien sa pauvre et pathétique faiblesse sentimentale. Les fesses posées sur la banquette depuis à peine quelques secondes, un regard furtif se déplaça sur ses mains, serrées sur ses genoux. Elles tremblaient légèrement, et Graziella en eut tellement honte, tellement honte de ne plus se reconnaitre à ce point là, qu'elle eut presque envie de pleurer. Bien sûr elle allait se ressaisir, mais le faire était plus difficile qu'elle ne l'aurait cru. En tout cas, elle ne souriait plus vraiment, même par fausse compassion, par amabilité, elle n'y arrivait plus. Ce type en face d'elle la mettait dans un état d'énervement hors normes, et pas parce qu'il était un con, mais parce qu'il la rendait folle, sans qu'elle puisse jamais y faire quelque chose.

Alexander en face d'elle avait ce regard qu'elle lui connaissait bien. La plupart du temps, c'était un garçon qui n'exprimait pas grand chose dans son regard, il n'était pas vide mais assez inexpressif. C'est pourquoi elle avait toujours cherché à dénicher une once d'âme dans ses grands yeux clairs, et aujourd'hui elle la voyait très clairement. Bien sûr qu'il était sans doute sincère. Soupirant légèrement, elle l'entendit ouvrir la bouche, sortir deux petites phrases en apparence innocentes, et puis se taire de nouveau. Se concentrant, elle lui tourna son regard le plus froid possible, malgré qu'un seul petit mot qu'il venait de dire lui avait quasiment retourné le coeur. "manque". "Tu me manques". Voila qui était terrible, car c'était certainement LE sentiment qui rejoignait encore les deux jeunes gens. Grazie était quasiment sûre de ne plus aimer Alex, mais il lui manquait. Beaucoup. Et voila pourquoi il ne fallait pas qu'elle cède, car le manque comblé entraine le bonheur qui entraine l'attachement. Elle baissa les yeux. Elle était émue, sans avoir envie de le partager avec lui. « Je.. vais bien. Je.. Je travaille beaucoup. » ajouta-t-elle, l'air absent, évitant son regard. C'est alors qu'elle remarqua le geste qu'avait esquissé son ex. Quelques secondes, elle observa cette main d'homme, puissante mais belle, posée l'air de rien sur la table, dans une discrétion quasi-inexistante. Alex n'était pas un subtil, elle le savait de toute manière. Persuadée quelques minutes plus tôt que dans une telle situation elle aurait balayé sa main d'un regard cinglant, elle la regardait maintenant, immobile, lèvres crispées. Sans esquisser de geste, mais perdue, elle leva enfin les yeux vers lui, en plein centre. « Alex. »elle l'avait appelé Alex sans se rendre compte, par habitude. La situation devenait bizarre. « Je vais être honnête. Je sais pas pourquoi je suis là. Je sais pas ce que tu es en train de faire mais... n'attend pas d'initiatives de ma part. » Qu'est ce que c'était que ça, bon dieu ? Graziella et son cerveau tournaient à deux cent à l'heure. Venait-elle de le repousser, l'inviter à poursuivre ses efforts, engager la conversation ? Elle croisa les jambes, extrêmement mal à l'aise, le teint plutôt pale.

J'étais assez content de la voir, c'était plutôt bien de juste être en sa compagnie. Je pense que même si on ne se parlerait pas, j'en serais tout heureux. Moi j'attendais à la revoir le plus rapidement, il faut dire que sans elle c'est plus comme avant.. Il y a pleins d'avantages à avoir une copine eh certaines veulent souvent t'aider donc ça facilite beaucoup le quotidien et c'est plus que bien d'avoir une copine serviable. Même si j'aimais bien ce côté là, j'avais appris avec le temps que non c'était pas vraiment ce que j'attendais. Bon, on va pas se mentir je suis peut être trop direct de temps en temps ou alors j'essaie de viser ou ça fait mal mais bon, on se refait pas sauf pour LA personne.Je sentais à travers ses gestes qu'elle n'appréciait pas tant que ça d'être la, mais elle y était bel et bien donc c'était assez confus.Moi j'étais là pour elle, elle était là pour moi il n'y avait rien à redire sur ça. C'est ce que je crois, qu'on appelle l'amour c'est comme le fromage et le pain!C'est pas vraiment une comparaison agréable mais c'est comme ça que je vois les choses.Avant de venir ici je m'étais un peu remis en question, il fallait que je sois cool et gentil.Il ne fallait pas que je remontre ce qu'elle n'aimait pas. Oui je suis un type comme ça, beaucoup ne m'aiment pas pour certaines raisons.. certains diraient peut être trop arrogant, d'autre diraient que je fais beaucoup de blagues de gamins. Mais putin ils ont pas encore tout vu.

Même en la connaissant, je pensais qu'elle voulait me bouffer. J'ai pas trop le gout d'un burger mais peut être qu'on peut se rapprocher et pas se mentir que beaucoup voudrait me croquer hehe'.Quand je discute ou que je suis en face d'une personne, je pense beaucoup et je réfléchis beaucoup malgré les apparences.Moi j'étais venu ici en sachant ce que je voulais. Je voulais me rapprocher de mon but.. mon but? mon but c'est de la reprendre, d'essayer de reprendre notre relation.. Mais faut dire que ça ne sera, peut être, jamais pareil..Je la regardais me répondre, juste de la voir parler faut dire c'était plus que rassurant. J'étais devenu un gros loveur, si on me comparait avec l'époque ou je faisais des études, certains ne me reconnaitraient même pas. Travailler beaucoup, je faisais pareil faut dire pour oublier entre le sport et mon travail j'étais avec mes amis pour essayer de ne pas laisser un moment libre pour penser à Grazie. Elle était mal à l'aise, ça me faisait mal au ventre comme la veille d'un examen. Je me sentais mal moi aussi mais je ne voulais pas le montrer à ce moment là. J'avais avancé ma main pour rejoindre la sienne mais sans résultat, comme on peut dire j'avais été balayé mais bon j'ai perdu la bataille et non pas la guerre.Elle doutait, même son ton accompagnait ses mots.Moi j'essayais de camoufler le petit vent que j'avais pris en plus de ses paroles, je grattais mon menton avec ma main droite, tapotant avec ma main gauche sur la table.Donc je fis un geste avec ma main gauche pour appeler un serveur et le temps qu'il arrive je lancais un petit sourire l'air de rien, toujours me grattant le menton pour ensuite dire quelques mots.

Tu sais, si on est là tous les deux. C'est pour la même chose, moi je suis là pour toi et toi pour moi.Si tu ne prends pas d'initiatives, moi je les prendrais si tu veux, tu sais que juste le fait de te voir je me sens bien. C'est pas des paroles en l'air, crois moi.

(Reprenons ce petit bout de sujet mon beau, tu veux ? ;) )

A être ici, Grazie s'apercevait même qu'elle n'avait pas faim pour le moins du monde. Pourtant la carte des plats trainait devant ses yeux depuis quelques longues minutes, pas tant qu'elle en croyait passées cependant. Bien qu'ayant tout sauf envie de manger, elle pencha les yeux vers les noms de plats et desserts bourrés de sucre, choisissant cela comme alternative aux yeux troublants d'Alexander. Et puis parce que cela lui faisait une bonne excuse pour ne pas être concentrée. Elle se mit à parcourir les pâtisseries maison. D'habitude, Grazie surveillait assez attentivement son poids, elle était même parfois un peu obsédée avec cela. Mais quoi, elle avait besoin de réconfort, et si en plus de se faire plaisir, elle pouvait renvoyer à Alex l'image d'une fille qui ne prend plus soin d'elle, cela était parfait.

Satisfaite, elle releva donc la tête d'un mouvement sec, arrivant en plein ses yeux clairs, qui étaient aujourd'hui brumeux et inquiets. Quelque chose d'affreux arriva à Grazie : elle fut prise d'un douloureux élan de tendresse. Mais pas un élan doux, pas de celui qui donne envie de sourire et dire de jolies choses. Non, un élan de tendresse qui serre si fort le coeur qu'il donne envie de pleurer, car il est mêlé à la de pitié, et qui fait se jeter sur la personne en face pour l'étouffer de ses bras, soulager sa douleur. Sa réserve l'empêcha de le faire : elle venait de repousser ses avances, de quoi aurait-elle eut l'air ? D'autant plus que sa pulsion n'était pas amoureuse : elle était comme maternelle, et Alexander n'avait sûrement pas envie de cela. "Tu sais, si on est là tous les deux. C'est pour la même chose, moi je suis là pour toi et toi pour moi.Si tu ne prends pas d'initiatives, moi je les prendrais si tu veux, tu sais que juste le fait de te voir je me sens bien. C'est pas des paroles en l'air, crois moi." lança-t-il tout à coup. Juste à cette écoute, une touche rosée apparu sur les joues de Graziella. Elle baissa les yeux, étrangement flattée. Une telle tirade aurait du la dégouter, si elle était réellement venue ici dans le but de repousser son ex. Mais bien sûr qu'elle n'était pas là pour ça. Elle le regarda avec un petit sourire, qui ne pouvait se retenir d'être triste, devant la faiblesse des sentiments. « Je te crois. ». Un peu gênée, elle croisa les bras devant sa poitrine et se posa sur la table, le regard fuyant.

"Puis-je prendre votre commande ?" intervint alors le serveur, très jeune, un peu prétentieux à première vue. Comme sortant d'un cauchemar, Grazie s'ébroua, et leva des yeux perdus vers lui. Elle n'aurait pu dire ce qu'elle s'apprêtait à dire à son ex petit ami si ce gamin n'était pas intervenu. Rejetant un coup d'oeil furtif à la carte puis à Alex, elle répondit alors. « Ahum... Je voudrais une part de tarte meringuée au citron, s'il vous plaît. » A sa connaissance, c'était ce qui contenait le plus de sucre et c'était aussi la spécialité de l'auberge. Après la commande d'Alex inscrite, ils furent de nouveau seuls. Sans s'en apercevoir, Grazie lui jeta un sourire chaleureux, du moins ce qui y ressemblait le plus. Puis elle se replongea, sans transition, dans ses idées noires. Il fallait qu'elle se lance. « On en était où ? En fait Alex tu vois... Je suis un peu, comment dire. Je suis un peu perdue, tu comprends. Je sais pas trop ce que tu cherche, mais tu me diras.... » elle laissa sa phrase en suspension, hésitante. « Je sais pas trop ce que je cherche non plus. » ajouta-t-elle, le regard sombre.

(Okay ma déesse!)

Il faut dire que j'étais plus que content de moi. J'avais trouvé de bons mots, bon je m'y étais préparé mais tout de même c'était cool.En dire autant ça m'avait donné envie de manger un bon gros plat pour bien entamer la soirée.Je regardais de droite à gauche l'auberge pour chercher un petit serveur, ne voyant rien je remis mon regard sur le visage à Graziella.J'étais vraiment content de la voir et l'attente entre le moment ou j'avais parlé et le moment ou elle devait répondre fût très long.Ces petites secondes paraissaient pour des minutes de silence, je n'entendais pas autour de moi les personnes dans l'auberge. J’espérais bel et bien que je n'avais pas utilisé ma salive pour rien, car sinon je l'aurais utilisé pour parler à un chat.Et comme je le pensais, j'avais bien touché Grazie, je voyais qu'elle n'était pas indifférente à mes paroles. J'ai eu un comme un soulagement, je me suis retenu de faire un gros soupir pour ne rien laisser paraître de grossier.

C'était vraiment cool de la voir comme ça, j'ai eu un petit chaud sur le moment une méchante bouffée de chaleur dans mon corps.C'était comme une récompense de la voir sourire comme ça après tout le bordel. Et pour encore plus m'achever elle prit la parole et dit quelques mots. C'était simplement le coup de grâce, une petite victoire et un grand soulagement. Mais je savais que ce n'était pas la fin. Et là enfin le serveur arriva pour prendre notre commande. Ah là, j'avais encore plus faim, tout ça ça m'avait ouvert l'appétit.Il coupa un peu la conversation mais ce n'était mal-venue, bien au contraire. Grazie elle prit une tarte, donc je devais pas non plus prendre un menu complet, du doigt je pointais le produit qui m'intéressait. C'était un petit hamburger avec du fromage et un mini steak.De puis le début de la conversation il y avait une petite chose qui m'intriguait, c'était une mouche de merde qui volait prêt de la lampe placée sur le plafond.Bon, je ne devais pas me déconcentrer.Après le départ du serveur, j'étais face à elle cherchant les mots et alors elle reprit la conversation. « On en était où ? En fait Alex tu vois... Je suis un peu, comment dire. Je suis un peu perdue, tu comprends. Je sais pas trop ce que tu cherche, mais tu me diras[..]je sais pas trop ce que je cherche non plus. ». J'étais moi aussi un peu perdu après ces phrases, c'est alors que je fis une deuxième tentative en approchant ma main en avant. Et avec ce geste, d'un ton doux je dis quelques mots.

Moi ce que je recherche, c'est toi et seulement toi. C'est peut-être pas simple et.. tu vois ce n'est pas pareil sans toi, ça me fait un gros vide. J'suis pas du genre à parler comme ça et tu le sais. Ce n'est pas facile d'oublier mais faut essayer. Je t'aime Grazie, je sais pas quoi te dire de plus.

Alors là, j'avais tout déballé c'était pas quelques mots simple que je disais tous les jours. C'est presque si je me retrouvais pas moi même dans ces mots, c'était spontané et clair.De l'autre main je tapotais avec mon index sur le table, j'étais un peu stressé juste de penser à la réponse.Premièrement elle était arrivée énervée, ensuite un peu plus cool mais pour la suite je ne savais vraiment pas comment ça allait se passer.

Plus les minutes passaient, plus Graziella avait comme une morbide envie de s'isoler, quelque part dans le noir, pour dormir des jours et ne plus réfléchir à rien, et surtout pas à toutes ces conneries concernant l'amour, le couple, et par analogie le sien. Le sien ? Et oui, sans expliquer le phénomène qui contredisait sa haine, Graziella avait bien du mal à ne plus vraiment se considérer en couple. Elle en gardait de terribles réflexes, quotidiens, adoptés avec Alex et régulièrement, lui rappelant son existence. La plupart du temps, lorsque Grazie pensait par mégarde ou rappel à Alex, le même processus prenait toujours possession d'elle ; pour débuter, elle sentait au fond d'elle, du plus profond, monter une rancune terrible, amère, qui lui donnait parfois envie de se venger des mensonges, tromperies, crises, et tout ce qui avait fait de sa vie de couple une des pires situations qu'elle avait eu à envisager. La deuxième cependant, qui d'ailleurs était parfois simultanée à la première, malgré le paradoxe, était celle d'une tendresse immense, presque maternelle, douce, aimante, qui grossissait au coeur de son ventre, et se propageait ensuite. Aujourd'hui en face de lui, voila ce qu'elle ressentait.

Cependant Grazie passait maintenant bientôt dans la troisième phase : celle de la tristesse et du regret. Depuis longtemps déjà, elle avait saisi que rien n'avait le pouvoir de lui faire oublier son premier amour. Cette situation désespérée la rendait folle de malheur, tout en lui donnant le sentiment d'affection dont elle avait besoin. A-mou-reuse. Tragiquement amoureuse, voila ce qu'elle était depuis bien trop longtemps. Elle croisa son regard, qui était teinté d'un amour qui creva douloureusement quelque chose au fond d'elle. Elle laissa échapper un soupir triste. Elle lui vit alors tendre sa main une nouvelle fois. Son premier réflexe fut l'envie de la saisir, de toutes ses forces, de la serrer, dans la sienne, contre elle, de ne plus la lâcher en somme. Ce réflexe la désespéra de nouveau, elle baissa la tête, les yeux un peu troubles. Et puis d'un coup sa main passa comme un éclair sur sa joue mouillée, et s'abattit brusquement sur celle d'Alex, qu'elle serra de toute la force qu'elle possédait. Elle releva la tête, elle avait les yeux un peu rouges. Mais elle se força à le regarder droit dans le fond des pupilles. Il était résolument troublé, et pourtant un éclair de joie venait de passer sur son visage. Il prit aussitôt la parole. Moi ce que je recherche, c'est toi et seulement toi. C'est peut-être pas simple et.. tu vois ce n'est pas pareil sans toi, ça me fait un gros vide. J'suis pas du genre à parler comme ça et tu le sais. Ce n'est pas facile d'oublier mais faut essayer. Je t'aime Grazie, je sais pas quoi te dire de plus..

La main de Grazie tremblait un peu maintenant, mais elle ne pleurait plus. Elle était simplement émue, pas touchée, émue. Malgré ses efforts pour penser le contraire, le plus fort possible, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il soit sincère. Et c'était là le plus terrible : c'était peut-être la première fois qu'elle le savait sincère avec elle, surtout sur un pareil sujet. C'était la première fois qu'il lui disait je t'aime. En le pensant avec la plus haute des convictions. Une voix lui répondait déjà dans la tête de Grazie. Moi aussi ! Ne me fais plus souffrir ! Je veux que tu sois là, le jour, la nuit, au réveil, dans mon lit dans je m'endors, à la sortie de mes cours, le jour de Noël, à ma fête d'anniversaire, quand je serai malade, quand j'aurai une bonne nouvelle, quand je chercherai du boulot, le jour où mon frère se mariera, à l'anniversaire de mon neveu... Rien de tout ça n'émergea. Elle n'était pas prête à s'exposer à tant de souffrances. « Alex.. » commença-t-elle. Son ton était lancinant, mais tendre. « Tu l'as dis toi-même. Ca n'est pas facile. Si tout ça c'était facile, ça fait longtemps que toi et moi on aurait accédé au bonheur. On serait toujours ensemble, et tu sais quoi ? On aurait réussi à faire que ça marche, puisque c'est facile. Mais justement non. » elle serra sa main un peu plus, et la rapprocha d'elle. « Tu as représenté trop de choses dans ma vie pour que je puisse te dire que je ne t'aimerai plus jamais. » elle soupira, elle recommençait presque à pleurer, et elle détestait ça. « Mais tu m'as trop déçue pour te dire que maintenant, telle que tu me vois, je t'aime encore. » elle relacha sa main, et tourna la tête, trop fière pour pleurer devant lui.

La rencontre avec Graziella était assez éprouvant pour Alexander. On pouvait le voir sur sa façon de s'exprimer et sur son visage.Il n'était pas tout à fait à l'aise, il essayait plutôt de le faire croire mais il restait quand même hésitant.Plus la conversation continuait sur ce sujet et plus Alexander avait du mal à trouver les mots. Il se retrouvait comme quand il était petit, ne trouvant pas les mots face à sa copine, sauf que là ce n'était plus le même contexte. C'était une histoire plus que difficile pour que ça s'efface avec un petite pardon et un bisous sur la joue. Non, mais cela aurait bien arrangé Alexander qui voulait arranger le plus rapidement les choses pour recommencer à nouveau. Bien sûr il ne montrait pas tout à fait tous les sentiments envers elle mais il essayait de le montrer à sa façon d'une manière plus que maladroite.Alexander ne voulait qu'une chose, c'était se lever brusquement et l'embrasser mais juste le fait d'y penser le mettait en mauvais état. Il sentait que c'était pas possible et pour une personne comme lui, ne pas arriver à avoir ce qu'il veut, c'était plus que frustrant.Alex avait au moins essayé de montrer ce qu'il ressentait pour elle, il s'était lancé pour tenter de faire comprendre à Graziella ce qui était important pour lui.

Et quand Grazie accepta le geste d'Alexander en prenant sa main, il eut un soulagement à l'intérieur d'Alex. Rien que de toucher sa main fût un beau geste, il était heureux de pouvoir toucher à nouveau sa peau douce et rien que ce petit geste aurait pu le rendre heureux pour les semaines à venir. C'était la première fois qu'il était accro comme ça à quelqu'un, l'amour c'est pas quelque chose qu'on peut éviter comme dans les sports tant connu du jeune Myers. Il ne voulait pas gagner un match il voulait juste reprendre sa place dans le cœur à Graziella.Elle serait d'une manière assez forte la main, premièrement il pensait peut-être que c'était de la colère et une sorte de vengeance.Mais comme on dit il faut toujours relativiser et Alex pensait juste que c'était un réconfort pour Grazie de toucher à nouveau sa main, autant que lui.Alex n'était pas le seul à être mal dans l'histoire, voyant Grazie lâchant quelques larmes était tout aussi douloureux pour lui. Il se sentait mal, il avait un peu mal au ventre comme si il avait des remords.Le fait de la voir pleurer le mettait plus qu'en mauvais état.

Il n'y avait pourtant aucune parole dans ces petites secondes, juste le fait de toucher et de se sentir mal faisait la conversation. Il redoutait assez la réponse de Graziella, il imaginait le pire. Alexander à ce moment là, pensait un peu à tout ce qu'il avait fait et comment il l'avait méprisé. De nombreuses fois comment il lui a mal parlé mais encore le nombre de fois ou il a critiqué son frère sachant très bien qu'il représente beaucoup pour elle.C'était comme dans un film, les images passaient rapidement et plus elles passaient et plus le mal de ventre s'agrandissait. Aucun doute, bien au contraire cela ne faisait que renforcer l'envie de se retrouver avec elle dans la vie de tous les jours. Alexander n'était sûrement pas un chamalow et une petite nature mais le fait de ne plus la voir le matin en se réveillant, de ne plus regarder un bon match avec elle devant la télé même si il a toujours pensé qu'elle trouvait sa nul.. c'est toutes ces petites choses qui au final a fait qu'il était bien avec elle. On dit toujours qu'on envie quelque chose une fois qu'on l'a perdu, c'était bien le cas pour Alexander.Il mit son autre main sur le ventre, ne montrant pas de signe sur son visage pour ensuite écouter les dires de Graziella.Il répondit alors.

Je sais que je suis pas facile, je t'ai touché au temps ou on était encore ensemble.Si j'essaie de te voir, c'est que je veux arranger les choses. Moi je veux te revoir tous les jours comme avant, tu sais que tu m'as beaucoup changé et depuis notre séparation j'ai appris sur moi même. J'en ai mal au ventre en repensant au mal que je t'ai fait, mais je suis prêt à continuer à changer et à t'attendre jusqu'au moment ou tu pourras passer dessus.

Une tarte fumante venait d'être déposée devant les yeux rougis de Graziella. Elle la regarda un instant, cette tarte parfaite et délicieuse, comme elles l'étaient toujours. Elle se plongea un court instant dans des réflexions plutôt profondes. En vérité, elle ne savait pas si cela représentait un court instant. Après tout, elle avait peut-être réfléchi 10 minutes comme 10 secondes. Cela étant elle avait réfléchi. C'est cette tarte qui la confrontait à des dilemmes supérieurs. C'était une simple tarte, une parfaite tarte américaine de campagne, un petit bout de paradis gustatif. Et observant le gâteau, Grazie n'arrivait pas à saisir pourquoi ce truc pouvait être aussi parfait et sa propre vie aussi inextricable. Et à bien y réfléchir, cela remontait à loin. Avant ces derniers jours, et avant de revoir Alex, Graziella avait toujours pensé et vu le début de leur relation comme idyllique. Une bulle, ils avaient été pris dans une grande bulle d'amour qui avait mis un moment à exploser. Mais avec le recul, cette bulle n'avait jamais volé bien haut et dès le début, quelque chose n'avait pas fonctionné pour le mieux. Etait-ce elle, était-ce lui ? Surement des deux, et pourtant ils avaient continué. Malgré la tentation, dire qu'elle n'avait pas été heureuse avec Alexander relevait du plus gros mensonge de sa vie. Elle l'avait aimé plus que quiconque, et la preuve en était qu'à cet instant précis, elle avait encore envie de l'aimer.

Calmant ses yeux humides, Grazie s'appliquait depuis plusieurs minutes à baisser la tête pour s'occuper à une autre tâche. En l'occurrence, manger restait la meilleure solution. En face d'elle pourtant, son ex avait parlé depuis un petit moment, et avait entre autre dit d'assez belles choses. Mais elle l'ignorait pour le moment royalement, s'accordant un petit instant de silence pour y penser, tout simplement. Elle s'empara de sa cuillère et l'enfonça doucement dans la tarte fumante. La première bouchée lui brûla la langue, mais elle l'avala quand même, avec une force qui ne lui ressemblait pas. Il en fut de même avec la deuxième, la troisième, la quatrième, qu'elle fit passer avec un grand verre d'eau. Elle ne parlait pas mais pleurait franchement, de douleur, de colère surtout, la colère incontrôlable d'une amoureuse perdue. Au bout de 5 bouchées acharnées, elle laissa tomber sa cuillière sur le côté de son assiette et lança ses grands yeux sur Alex. Elle s'attendait, par réflexe, à le voir avec au regard son habituel air indifférent et intouchable. Elle fut terriblement surprise de le trouver bouleversé. Il l'était, il n'y avait plus aucun masque dans son regard, plus aucune barrière, rien qui ne la séparait plus de son âme, la vraie. Il n'y avait pourtant que son regard qui fut lisible à cet instant ci, mais ce fut l'occasion ou jamais pour la jeune femme. Elle lui lança d'une voix fragile. « Alex... T'essaye de me dire quoi, en vérité ? T'essaye de me dire que tu t'en veux ? Si c'est le cas, dis le, dis le moi, j'ai plus envie que tu te cache. » elle s'arrêta pour boire une gorgée d'eau. « T'as jamais pu me dire les choses. Ce que tu ressentais. Est-ce que tu sais au moins dans qu'elle putain de proportion tu m'as fait souffrir ? Je devrais même pas être là, même pas passer du temps avec toi, ou plutôt t'accorder de mon temps. Tu me dis que tu change, et tu vois, je sais que tu le vois, que tout mon être, sa totalité, ne demande qu'à te croire. Mais je fais comment, hein ? Explique moi comment je fais pour te faire confiance à nouveau, explique moi ce que tu compte faire. Le temps, c'est bien, c'est beau, mais ça règle pas tout. » en finissant sa tirade, la jeune Graziella réalisa qu'elle était en pleurs et qu'elle avait un peu haussé la voix. Beaucoup de monde avait les yeux tournés vers ce duo hétéroclite et elle réalisa d'un coup l'endroit dans lequel elle était. Ici, c'était Arrowsic, et tout se savait bien trop vite. Elle n'avait surtout pas envie de ça maintenant. Un peu en détresse, elle regarda Alexander et lui chuchota, ou presque. « Avant que tu réponde quoi que ce soit... Pitié, est-ce qu'on peut sortir d'ici ? Je t'en supplie, si tu veux commencer à faire quelque chose pour nous deux, emmène moi loin d'ici. »


[ c'est n'importe quoi. désolée. ]

[Nooon j'ai adoré ma déesse ]

Le serveur venait à peine de déposer les produits commandés sur la table, Alexander n'y fait même pas attention il n'avait qu'une chose en tête à ce moment la c'était d'attendre la réponse de Graziella. Alexander était allé bien plus qu'à sa limite, habituellement n'étant pas à se déballer, s'afficher comme ça et il le savait. Il n'était pas du genre à s'exprimer de ce genre et c'était beaucoup trop pour lui d'avoir dit tout ça. Ce qu'il voulait, c'était simplement de la retrouver et non pas de passer toute sa soirée à s'excuser, non il n'était pas de ce genre malgré le fait que Graziella lui manquait énormément. Il la regarda petit à petit manger ce que le serveur avait amené d'un air un peu étonné, pour lui c'était plus que abusé qu'elle mange juste après qu'il est sorti des phrases de cinéma. Mais sachant qu'il était dans l'impossibilité de comprendre les femmes il n'en fit pas cas et jeta un regard à sa droite se grattant le menton avec sa main droite attendant qu'elle est mangée sa petite tarte toute chaude. Il y avait quand même toujours ce petit mal de ventre, Alex était assez mal à l'aise de la voir pleurer, une sensation anormale pour lui. Prendre des coups lors de ses matchs, rien à faire que ça soit dans le ventre ou dans le visage ça passe mais ce mal ne passait pas. Alex mit sa main sur son ventre en faisant un petit soupir, c'est après ça qu'il reposa son regard sur Grazie.

C'est alors que Grazie reprit la parole tant attendu par Alex, il l'écouta et ne voulait pas en lâcher une miette. Quand elle dit les premiers mots , Alex ne se sentit pas mieux, le ton de la voix était différent. Elle n'était pas allée par quatre chemins pour répondre à Alexander et celui-ci comprit directement ce qu'elle voulait dire malgré n'étant pas totalement d'accord avec elle ou pas? Il savait pas trop lui même finalement comment il a été pendant cette relation. Il ne savait pas à quel point il avait pu la faire souffrir, non il ne savait pas tout ça. C'est avec le temps qu'il comprit qu'il y avait eu plusieurs temps avant la vraie séparation des deux. Et puis comme pour donner le coup de grâce elle parla de confiance et là c'est le point sensible des femmes. C'était une des rares choses qu'il avait compris dans ce spécimen. Et c'est pourtant à ce moment qu'il fût totalement perdu dans les mots de Graziella, il n'arrivait pas à trouver les mots, à anticiper une réponse rapide et claire.De l'aide? peut-être? non il n'avait personne pour l'aider, pas de pote de l'équipe, pas une personne pouvant l'aider à trouver ses mots. Il regarda pourtant autour de lui en cachant sa nervosité, il prit un air normal et il vit que pas mal de monde fixait Graziella et lui même. Il ne s'était même pas rendu compte qu'elle avait haussé la voix, il avait totalement fait abstraction du reste, juste elle était dans sa tête. D'habitude le genre d'Alexander aurait été de lancer un truc du genre "Qu'est-ce que vous avez bande de cons à nous regarder?" mais non, cette fois il ne dit rien il ne voulait pas montrer ses mauvais côtés à ce moment la.

Il avait été sauvé une première fois par les personnes autour de lui et justement au moment même Graziella lui demanda sur un petit ton de la sortir le plus rapidement de cet endroit avant de répondre. Alors la c'était le pompon il avait été sauvé deux fois, au fond de lui il se sentait soulagé. Malgré ça le regard qu'elle jetait sur lui était fort, on pouvait tout lire à travers celui-ci. Alexander le sentait, ce n'était pas une bonne chose de la voir dans cet état. Il hocha la tête et avec celle-ci lui fait signe de le suivre. Il remonta la fermeture de son fil gilet et posa quelques billets sur la table. Il n'avait pas vraiment compté, mais bon. Une fois sortit il ne savait pas vraiment ou aller, il marcha donc au hasard avec à ses côtés Graziella. Cette fois-ci il devait répondre, plus le choix il fallait y aller. Il tourna son regard vers le côté de Graziella, il ne la regarda pas dans les yeux mais répondit tout de même.

Grazie, je suis comme ça je crois bien je peux pas tout déballer comme ça, quand tu étais encore avec moi tu savais très bien comment j'étais. J'ai pas totalement changé, je me suis juste rendu compte de quelques trucs-..

Je sais pas comment faire moi pour que tu me refasses confiance eh, si il faut une trentaine de rendez-vous avant que tu reviennes à moi je les ferais sans hésiter. Comment tu peux expliquer que à ce moment la, je veux juste te prendre dans mes bras comme avant et continuer à marcher, sentir ton parfum et te sentir à mes cô-côtés..

Alexander sentait ses pas lourds, il marchait toujours sans la regarder dans les yeux, c'était assez dur pour lui tout ça.

Pour le plus grand soulagement de Grazie, elle n'eut pas à le fixer bien longtemps pour qu'il comprenne l'angoisse qu'elle avait à se trouver là. Ca n'était pas dans les habitudes d'Alex de comprendre vite pourtant, aussi se figura-t-elle qu'elle avait été particulièrement explicite, sans avoir eu l'impression de l'être. Lorsque qu'il hocha la tête en signe d'approbation, le corps de Graziella se leva d'instinct : elle était lourde, et elle avait un certain mal de crane qui commençait à pointer son nez mais elle était persuadée que l'air frais et le changement d'ambiance règlerait ses problèmes. Sans plus attendre, elle enfila sa veste en jean et passa carrément devant Alexander pour fuir l'endroit. Sa première bouffée d'air fut regénérante. Elle se retourna pour attendre le jeune homme et celui ci se mit à marcher. Il avait toujours marché vite et avec la taille de ses jambes et de celles de la jeune fille, l'un avait tôt fait de distancer l'autre. Mais elle marcha d'un pas rapide pour rester à sa hauteur, les bras croisés dans la fraîcheur. La nuit était tombée sur Arrowsic et elle ne comptait pas non plus faire le tour du village. Il suffisait que son frère passe en voiture et la voit avec Alex pour qu'il s'arrête et décide d'en amocher un. Ce qu'elle n'avait surtout pas envie de voir. Mais il avait commencé à parler et elle ne pouvait pas le stopper maintenant, car son ton avait comme un peu changé. Il ne la regardait pas, ou plutôt il ne la regardait plus, ce qu'elle ne parvenait pas vraiment à expliquer. Avait-elle dit quelque chose qui l'avait particulièrement touché ? Evidemment, ses dernières paroles n'avaient pas été très tendres. Mais elles étaient pure vérité et surtout elles étaient ce dont Grazie avait besoin, de relâcher les choses. Cependant, elle avait peut-être trop haussé la voix.

Elle ne savait pas, plus, elle était perdue dans cette histoire de merde. Comment savoir si elle pouvait lui parler comme ça ? Comment savoir si son ton et ses mots durs étaient justifiés en terme de souffrance ? Comment savoir si Alex était sincère, si il comptait changer quelque chose à ses habitudes pour elle ou juste agir en chevalier et redevenir un paysan le lendemain ? Elle avait froid, elle s'éloignait du restaurant et de la voiture et tout cela ne lui plaisait guère. Cette conversation devait trouver un but, il fallait qu'elle sache maintenant, et pas à un autre moment, ce qu'elle allait décider. « Comment ça quelque trucs... » se mit-elle à chuchoter, l'air pensive. Elle leva la tête, chercha à capter son regard, et répéta plus fort « Comment ça, quelques trucs ? Et si.. Je sais pas moi, et si tu commençais par me parler de ça ! Et puis... En fait, Alex, je crois que tu n'as pas compris. Moi ce que je veux c'est savoir. Savoir ce que tu me veux, savoir ce que tu es prêt à faire pour surtout. Venir me voir, m'inviter à prendre un verre, c'est de l'illusion, un cadre. Je veux savoir ce qu'au fond de toi, tu t'es dis que tu étais prêt à faire. » elle s'arrêta un instant, et se rectifia. « Non, pas à faire, tout compte fait. Je veux savoir ce que tu es prêt à être. » Malgré elle, et la tension de la situation, un petit sourire vint se coller sur ses lèvres. Ca n'était que de la curiosité, mais elle voulait vraiment savoir pour une fois ce qui se tramait au fond de ce grand mec, chose qu'elle n'avait jamais sue. Mais justement, et c'était toute l'ironie de son sourire, elle avait très peu d'espoir sur le fait qu'il le lui dise. Ou plutôt qu'il y arrive. Il savait très bien expliquer ses envies physiques, ses besoins primaires, comme il venait de le faire. Mais lui dire ce qu'il voulait au fond de lui, ce dont il avait besoin pour évoluer moralement... Ah, ça n'était pas la même histoire. Elle l'arrêta à ses mots, car ils étaient touchants. Sa main glissa sur son bras et elle l'arrêta doucement par le poignet, et le tourna un peu pour l'inciter à la regarder. Elle leva les yeux vers lui. Son sourire, bien que trompeur car il ne signifiait pas qu'elle était contente, était toujours malgré elle attaché à son visage. Elle lui lança en haussant les sourcils comme elle le faisait toujours : « Alors vas-y. » elle observa son air surpris, de plus en plus amusée. « Prends-moi dans tes bras Alex. Fais-le. »

(Désolé de l'énorme retard, mais bon en ce moment j'étais vraiment surchargé et c'est pas encore fini. )


Le soleil était déjà couché et le petit vent froid commençait à se sentir sur les joues d'Alexander. Mais n'y faisant pas attention il avait toute son attention sur Graziella même si il n'était pas très démonstratif. Malgré qu'il soit resté droit sans même regarder Graziella pendant qu'il lui parlait, il n'avait pas moins envie de la ramener directement chez lui pour régler cette histoire qui à son gout avait trop trainé. Alexander n'était pas un pro en ce qui concerne s'expliquer ou même discuter sur ce qu'il ressent, il avait atteint quand même un seuil assez haut. Il attendait tout de même avec impatience la réponse de Graziella et quand celle-ci commença à lui répondre il reposa enfin ses yeux sur le visage à Graziella comme confiant et décontracté. Et la encore c'était une discussion pour se remettre en question, si c'était une autre personne qui aurait parler comme ça à Alex il n'aurait surtout pas répondu ou alors d'une façon nerveuse. Il n'était pas du genre à se faire remettre les idées en places même par son père ou même son entraineur, malgré ça il avait devant lui Graziella; Celle pour qui il avait essayé de se battre encore et encore pour la récupérer, son seul objectif c'est de la récupérer et cette fois d'essayer de ne plus refaire les erreurs du passés. Cependant il n'est pas simple pour Alexander de comprendre ce qu'on lui raconte, surtout si il a fonctionné pendant des années d'une certaine manière. Comme si il était un petit enfant à qui on apprend les bases ou alors qu'on engueule. Alexander regardait attentivement Graziella parler, il regardait son beau visage avec admiration tellement que ses oreilles avaient oublié d'entendre deux-trois mots dans ces phrases.

Alexander avait juste retenu de la conversion qu'elle voulait juste avoir des réponses, c'est ça qu'elle voulait. Il ne voyait pas vraiment comment faire pour lui en donner, il était un peu perdu à ce moment, pour lui il avait correctement fait sa part des choses mais non ce n'était pas assez. Mais il y avait quelque chose qui le perturbait aussi c'était de se retrouver à côté d'elle marchant dans la rue comme avant. Alex en souriait, marchant à côté d'elle et l'écoutant même si le sujet de conversation n'était pas 'la journée' ou encore 'des histoires insolites', il était quand même heureux. Il fallait une réponse, il ne pouvait pas encore une fois s'esquiver en parlant d'autre chose ou alors en ignorant les dires, plus comme autre fois. Il tourna la tête vers la gauche pour faire mine de regarder le décors mais non il réfléchissait comme il le pouvait. Normalement une conversation se faisant instantanément, d'instinct et d'arguments mais lui était à court et finalement il allait juste devoir parler naturellement. C'est alors qu'il sentit la main de Graziella sur son bras et tout de suite il jeta son regard sur Graziella. Alexander avait oui un envie folle de la prendre dans ses bras comme il pouvait le faire et Grazie lui fit bien comprendre qu'il pouvait, presque comme un contrat;Étonnant de la part d'un type comme Alexander qui n'aurait pas hésité une seule seconde à le faire avant, une chose plutôt naturelle et normale si on y pense mais la c'était différent. Alors il n'attendait pas une seconde de plus pour le faire, il mit son bras autour d'elle pour ensuite appuyer son épaule de façon à qu'elle vienne contre lui. Il était content de revivre cette sensation d'être à deux, chose qu'il avait oublié. Étant heureux on pouvait voir son grand sourire, étant un peu plus grand que Grazie il lui fit un baiser au dessus de la tête et n'hésitant pas une seule seconde de plus il répondit d'une voix calme et gaie.

Je sais pas trop comment t'expliquer, je suis comme ça je sais juste que je te veux pour moi. Je suis prêt à essayer de passer au dessus de plusieurs choses que tu n'aimes pas, changer pourquoi pas? Je trouve que j'ai fait quand même des efforts en essayant de te dire que je veux te retrouver comme avant. Dis moi ce que tu veux que je fasse, je le ferais, je t'aime simplement.

A la fin de ces petites phrases qui semblait rapide en entendant Alexander, celui-ci détourna son regard comme un peu "touché" pour ensuite serrer encore plus fort Grazie sur lui.

C'était un beau soir, un soir que Alexander avait tant attendu. Il avait dans ses bras Graziella, c'était un peu comme une récompense qu'il avait eu pour ce temps passé et avoir essayé de changer. Il n'avait pour autant pas changer complètement mais il essayait de se contenir, de voir le bon côté des choses. Et pas que en présence de Graziella, quelques mois après la séparation il avait enfin compris ce qui lui avait porté préjudice. Il n'y avait pas cinquante solutions, il fallait que Alex change, qu'il change pour essayer de rattraper Graziella et changer pour les autres. Il ne pensait plus à grand chose, il avait Graziella enfin dans ses bras après des mois et des mois, il marchait l'air tranquille ne se souciant que de lui et Grazie. Alex aimait bien les situations simples ou on ne pense plus à rien, ou on marche sans vraiment de destination. Il avait prononcé deux petites phrases qui avait suffit pour remettre en question son caractère qui est d'habitude si différent. Mais Alexander peut paraître si différent une fois qu'il se dévoile réellement. Grazielle s'était délicatement écartée de Alex pour l'entendre, à ce même moment Alex profitait pour regarder son beau visage et ses yeux qui l'entrainaient. C'est ce genre de chose la qui avait grandement manqué à Alex, le fait de pouvoir regarder sa copine dans les yeux et de ressentir ce petit truc presque indescriptible.

Alexander n'avait pas l'habitude de finir ses phrases avec des "Je t'aime" même avec sa mère qu'il aime le plus au monde il a du mal avec ce genre de chose. C'est plus qu'un effort, c'est une épreuve. Après ces deux petits mot elle mit sa main sur la joue d'Alexander, il sourit pour répondre à ce geste dont il avait perdu l'habitude de recevoir. Puis elle se mit à parler, Alex l'écoutait attentivement n'en lâchant pas une seule miette. Elle parlait honnêtement, sans se retenir pour avoir une quelconque réaction d'Alex. Il savait à quoi s'attendre au moins, il savait qu'il n'avait pas été trop cool avec elle et elle lui faisait rappeler. Mais à chaque mot Alex avait l'impression qu'elle allait s'effondrer, il regardait attentivement ses gestes et sa manière de parler tout en portant attention à ses paroles. Elle voulait recommencer comme avant, lui aussi mais il savait qu'elle n'allait pas oublier facilement. Elle finit aussi sa petite phrase par un "Je t'aime" qui sortait un peu plus naturellement, même si il était autant sincère que le sien. Soudainement le regard de Graziella se changea, comme si elle avait reçu un choc ou autre, un truc anormal. Elle commençait à avoir les larmes au yeux, juste une seconde après, voir des larmes faisaient comme effet à Alex un effet oppressent. C'était comme si on entrait la main dans le corps à Alex et qu'on serrait à l'intérieur son cœur, même si le mal venait plutôt du ventre. Puis l'était se dégradait peu à peu, Graziella essayait de secouer Alex comme pour lancer un appel à l'aide. Alex sentait un poids sur lui, Graziella tombait peu à peu et Alex d'un geste rapide mit sa main derrière le dos à Graziella pour la rattraper. Elle lui avait demandé d'une petite voix, comme si c'était une épreuve de parler de l'amener à l'hôpital. Alex ne mit pas longtemps à réagir, il la souleva avec ses deux mains pour se diriger ensuite rapidement dans sa voiture. Il ne semblait pas être paniqué mais il avait un très grand mal à l'intérieur de son corps, il n'arrivait pas à l'exprimer. On pouvait sentir dans ses mots de l'angoisse, de l'hésitation.

- Putin merde, Grazie tu m'entends? tu vas bien? Grazie? Grazie?

Il avait posté délicatement Grazie sur le siège avant en faisant bien attention à l'attacher, il avait réussi à garder un minimum d'intelligence même si au fond il était vraiment détruit. Il démarra sa voiture rapidement pour en accélérer tout autant. Il essayait de garder son calme, mais il peinait on pouvait voir qu'il tremblait. Il tapotait avec ses doigts sur le volant, il jetait énormément de petit regard sur Grazie tout en essayant de faire attention à la route. L'hôpital n'était pas si loin que ça et le village pas énormément peuplé, mais ça suffisait à rendre ces minutes interminables.

- Grazie, me lâche pas, putin je t'aime. Fais pas la conne.

Alex était enfin arrivé à l'hôpital, il était devant, il sortit et prit rapidement Graziella dans ses bras, ne se souciant pas de comment il avait garé la voiture ni même de quelle façon il allait procéder. Il rentra à l'intérieur et demanda aussi rapidement de l'aide. Du personnel prit en charge Graziella. Alex regardait de droite à gauche, l'air affolé comme si ça allait changer quelque chose.