J’étais toujours autant fascinée par la condition humaine, lorsqu’une idée -stupide ou non- trainée dans notre tête. Il nous est impossible d’abandonner ce but que nous ne fixons une fois de plus. Quelque soit les moyens pour atteindre la satisfaction, l’homme ne baisse jamais les bras tant qu’il y avait une lueur d’espoir. Dans ce genre de situation nous étions prêts à tout pour arriver à notre fin. L’échec semble obsolète dans ce parcours du combattant, aucune erreur n’était permise. Jusqu’à ce que l’on croise un regard, une personne qui nous déroute. Qui nous met la tête à l’envers, le cœur en vrac plus rien n’a de sens. Plus rien n’est blanc et noir, le mal et le bien ne sont que des choses futiles à notre égard. Ce but que l’on suivait passait au second plan, juste pour vivre ces quelques secondes ou heures de bonheur dans les bras de cette personne. C’était mon cas et ce bonheur était tout aussi problématique autant qu’il était destructeur. Certains vous diront l’amour ça va ça vient, il ne sert à rien de s’attacher. Pour d’autre l’amour est une chose qui embellit votre vie. Je pensais être au milieu entre l’envie de ne pas m’abandonner complètement à Jay, l’envie de succomber encore plus à lui. Je n’étais pas douée dans ce domaine, je devais surement me montrer naïve ; idiote et tout autre mot peu optimiste. Le plus dur était sans nul doute de faire comme si tout allait bien, cacher ses sentiments au plus profond de moi. Rester à ses yeux celle qu’il connait sur le bout des doigts. Je serais malhonnête si je prétendrais le contraire, je voulais être bien plus à ses yeux. Ce soir j’aurai aimé avoir bien plus qu’une dance avec lui, ô que j’aurai aimé ! Si seulement mes parents ne m’avaient pas appelé pour une raison aussi futile. Je serai encore avec lui, le regarder rire, voir qu’il était loin d’être ce qu’il prétend être. Je jetai un regard sur la fête qui battait son plein, et je commençais à m’ennuyer fermement. Je finis par prétexter une excuse complètement fausse, je cherchais rapidement Jay du regard. Je me faufilais parmi les invités regardant un peu partout, pour le trouver. Il ne me fallu que quelques petites minutes pour arriver à mon but. Un large sourire apparu sur mon visage, laissant entrevoir ma dentition toute blanche. Je me dirigeais vers lui d’un pas décidé et sur pour la première fois. Je posai ma main sur son épaule, me mettant sur la pointe des pieds. J’approchai mes lèvres près de son oreille. « On devrait trouver un endroit tranquille pour discuter un peu. » J’espérai au fond qu’il dise oui même si je savais déjà sa réponse. Je replaçai délicatement quelques petites mèches blondes lorsqu’il se retourna. Mon sourire ne m’avait pas quitté. Pour être honnête j’étais aux anges.

Je crois bien que je passais la meilleure soirée de toute ma vie. J’étais en compagnie de Sharly, celle qui faisait battre mon cœur à toute allure, celle qui me faisait sentir vivant, celle sans qui j’aurais été insignifiant. Sa présence, son parfum, sa douce voix, son sourire, ses cheveux d’or, me faisaient palpiter, à chaque minute, chaque seconde de mon existence. Le seul fait qu’elle soit là, à mes côtés, me rendait heureux. Plus qu’heureux, même. J’avais l’impression d’avoir quitté ma misérable vie monotone, j’avais l’impression que nous étions en train de voler, tous les deux. Rien que nous deux. Parce que c’était tout ce qu’il comptait, à ce moment-là. Mes mains étaient collées à ses hanches fines. Elles ne voulaient pas partir. C’était comme si elles voulaient rester accrochées, pour toujours. Sharly était magnifique ce soir-là. Une beauté éternelle. Je ne pouvais pas ne pas le remarquer. Et elle était à moi. Complètement à moi. Rien au monde ne m’aurait fait plus plaisir. Je la regardais, je l’admirais presque. Elle était tellement belle. J’avais l’impression de tout oublier. Elle me fascinait, tellement. J’étais amoureux d’elle. Complètement. Follement. Eternellement. Mon âme lui appartenait. Mon corps lui appartenait. Mon existence pure lui appartenait. J’aurais pu faire n’importe quoi pour elle. Oui, n’importe quoi. Elle murmura doucement à mes oreilles : « On devrait trouver un endroit tranquille pour discuter un peu. » Cela m’étonnait d’elle, je ne la connaissais pas si entreprenante. Pourtant, l’idée me plut. Cela faisait longtemps que nous nous n’étions pas retrouvés, rien que tous les deux, face au reste du monde. Et j’en avais cruellement envie, je devais l’avouer. J’étais aussi tétanisé. Depuis que je ressentais quelque chose pour elle, je n’arrivais plus à me contrôler. J’avais peur de faire une bêtise. Car je savais qu’elle était extrêmement sensible, et qu’il fallait que je fasse attention à ce que je disais. Et j’avais peur. J’avais peur de faire une erreur, qui me serait fatale, cette fois. Complètement paniqué, je regardai autour de moi. Mon regard se posa sur le bar. C’était ce dont j’avais besoin. Maintenant. Tout de suite. « Je reviens, deux secondes. » Je m’éclipsai alors pour trouver une bouteille, n’importe laquelle, pour essayer de rester calme. C’était la seule solution, d’après moi. En à peine quelques minutes, j’avais fini la bouteille, qu’importe ce que c’était. Je me sentais un peu mieux. J’étais plus détendu, et moins stressé. Tant mieux, c’était l’essentiel. Mon esprit commençait un peu à s’évaporer, lentement. Je me sentais apaisé. Et c’était tout ce dont j’avais besoin pour être avec Sharly. Elle m’attendait. Je lui souris, un peu bêtement certes, mais j’en avais envie. Je lui pris sa main, avant de l’entrainer ailleurs, loin de cette fête minable, loin de tous les regards et les chuchotements hasardeux, loin de tout. Sa main dans la mienne faisait battre mon cœur à toute vitesse. C’était dingue. Ainsi, nous nous retrouvâmes dans un petit bois qui se trouvait derrière la mairie. Un endroit que je ne connaissais pas. Mais ici, c’était bien. Personne ne pouvait nous voir. Le monde nous appartenait. Finalement, on s’assit par terre, sur l’herbe verte, qui me semblait si belle. Tout semblait si beau, quand j’étais à côté de Sharly. « Je suis vraiment content d’être avec toi. » Certes, j’avais bu, d’ailleurs l’alcool commençait un peu à prendre effet, mais je pensais sincèrement ce que je disais. Et j’étais content de dire ce que je ressentais pour une fois. Ça me libérait, totalement.

Mon comportement devait être sans nul doute un peu déroutant, je ne m’étais jamais montrée aussi comment dire entreprenante, avec Jay. Aux yeux des autres je pouvais me montrer comme ça or devant lui, je ne parvenais à part ce soir. J’avais un peu plus confiance en moi, cela devait se voir à présent. Je pouvais montrer à ce jeune homme que je pouvais être différente. Etre loin de cette gentille fille bien sous tout rapport, pour une fois je voulais montrer plus que dix pour cents de l’iceberg. Ce petit effet avait celui d’une bombe dans l’esprit de Jay, il semblait assez perplexe devant ma soudaine envie d’avancer les choses. D’un autre côté j’avais réellement envie d’être seule avec lui, pour qu’on se retrouve comme avant. «Je reviens, deux secondes. » J’hochai simplement la tête signe d’une approbation, intérieurement c’était le Vésuve, un feu d’artifice. Aucune émotion d’une telle excitation n’était apparue sur mon visage, je souriais simplement un sourire maitrisé un peu trop parfaitement. Je devais réussir à extérioriser bien plus mais, je refusais que Jay prenne encore la fuite. Ce soir devait être parfait, une soirée sans embûche entre deux amis. Malgré que ce mot sonné faux dans mon esprit, or il représentait ce que nous étions. Nous ne pouvons pas tout avoir dans la vie, elle serait bien trop facile si tout tombé tout cuit dans notre bouche. Parfois il fallait quelques obstacles pour réussir à rester fort. Les secondes qui me séparaient de lui me semblais être des heures. Jusqu’à ce qu’il réapparaisse dans mon champ de vision, une petite odeur d’alcool vint chatouiller mes narines. Mais je ne fis guère attention puisque sa main s’était glissée contre la mienne. Mes pulsions devinrent de moins en moins rythmées, mes joues brûlaient légèrement à cause de son contact. Sans un mot nous étions arrivés dehors, plus exactement dans les bois derrière la mairie. Malgré ma robe toute blanche je mettais assise près de lui, regardant le ciel ça donnait presque un côté romantique. Je savais que je ne devais pas me faire des illusions. « Je suis vraiment content d’être avec toi. » Mon cœur s’emballa de plus en plus, des légers frissons apparurent le long de mon dos pas à cause des brises. Non parce que je l’aimais et chaque mot qu’il prononçait me faisait cet effet. Il y a bien une chose que j’aimerai essayer mais je ne pouvais pas gâcher ce moment entre nous deux. « Moi aussi, c’était comme si on ne s’était pas parlé depuis des semaines. » Je le quittai des yeux sentant mes joues rougir à nouveau. « Le ciel est magnifique. » Je m’enfonçai grave là je dois dire que j’étais un peu troublée par Jay. Je me mettais à raconter n’importe quoi.

« Moi aussi, c’était comme si on ne s’était pas parlé depuis des semaines. » Je me demandais bien pourquoi elle disait ça. La dernière fois que nous nous étions vus, c’était à la cafétéria de la patinoire, cette cafétéria que nous aimions tant, cette cafétéria où nous passions quasiment tout notre temps. Je pense que, ce qu’elle voulait dire par là, c’est que cela faisait longtemps que nous n’avions pas été ce que nous étions, tous les deux. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas passé un bon moment, tous les deux, sans réfléchir, sans penser aux répercussions de nos actes, sans penser à ce que nous pourrions devenir. Juste nous deux. Nous retrouver. Etre bien. Et elle avait complètement raison. Je ne dis rien. J’étais juste heureux d’être avec elle. J’aurais pu ne rien dire. J’aurais pu rester des heures à ces côtés, à observer le paysage. Mais ce n’était pas ce que je voulais. J’avais envie d’elle. De son souffle. De ses cheveux. De ses lèvres. De son cou. De sa poitrine. De ses bras. De ses jambes. De tout son corps. Je me rapprochais alors d’elle, pour finalement m’allonger. « Le ciel est magnifique. » A vrai dire, je n’avais jamais prêté attention au ciel. Mais avec elle, c’était différent. C’est vrai que je le trouvais magnifique. « Tout comme toi. » dis-je, dans un murmure. Elle avait sûrement dû l’entendre, puisqu’elle se retourne pour me sourire. Mon dieu qu’est-ce qu’elle était belle quand elle souriait. Doucement, je mis ma main autour de sa hanche pour l’attirer contre moi. Sa tête vint alors se poser contre mon torse. Je laissai mon bras contre les siens. J’étais bien ainsi. On était bien, ainsi. J’aurais pu rester éternellement ici, avec Sharly tout près de moi. C’était une sensation immense, géniale, merveilleuse, fantastique, magnifique ! Il n’y avait qu’elle pour pouvoir faire chambouler mon cœur, et me mettre dans tous les états. Il n’y avait qu’elle. C’était la seule qui comptait à mes yeux. La seule qui pouvait m’atteindre. La seule qui a su m’atteindre. La seule que j’aimais. La seule que j’aimerais pour toujours. Et je le savais. Je promenais mes doigts sur ses bras, tout en la regardant. Cela m’amusait beaucoup. « Tu sais, je crois bien que je passe la meilleure soirée de ma vie. » C’était étrange. Moi, Jay Walker, me mettait à dire ce que je ressentais vraiment. C’était sans doute dû à l’alcool. Pourtant, je me sentais bien. Cela me libérait d’un poids. Je ne me sentais pas gêné de dire tout ça, car je le pensais vraiment. Et j’étais heureux, parce que j’avais enfin su dire ce que j’avais sur le cœur.

Je devais être franche j’étais heureuse d’être ici avec lui, seule avec Jay. Personne pour nous critiquer ou jouer les hypocrites avec nous. C’est ce que j’attendais depuis un moment, sans pensé à ceux qui nous voyaient trainer ensemble. Ne pas réfléchir sur ce qui pouvait arriver, en clair ne pas se prendre la tête sur certains parasites. Je continuais à fixer le ciel, refusant de croiser le regard de Jay. De peur qu’il voit ma maladresse soudaine, ce manque de confiance en moi lorsqu’il était si près de moi. Même si nous n’étions pas si près que cela, mais lorsque Jay se trouvait qu’à quelques centimètres je perdais mes moyens, ne sachant plus où me mettre. Pour d’autres cette situation ne les dérangeraient pas or je n’étais pas comme les autres. Etais-je anormale pour autant ? Une petite moue se dessina sur mon visage, j’entendis l’herbe bruissait à côté de moi. J’en déduis rapidement que Jay avait effacé les quelques malheureux centimètres qui nous séparaient. Je continuais de fixer le ciel comme si c’était devenu un besoin vital, alors que c’était loin d’être le cas. Après ma phrase que je venais de dire, je n’osais presque plus jeter un regard discret vers lui. Pourtant tout était différent avec lui, il y avait tellement de choses que j’aimerai lui dire et oser de faire. Mais je n’avais pas assez de courage pour tenter quoi que se soit. «Tout comme toi. » Il avait murmuré hormis sa voix presque inaudible, j’avais pu entendre ces quelques mots. Je finis par le regarder un sourire aux lèvres, j’étais aux anges rien qu’en entendant ces trois petits mots. Peut être insignifiant pour lui mais énorme pur moi. Sa main vint se poser délicatement sur ma hanche, ce contact me fit frissonner. Ma tête se posa sur son torse, les battements de son cœur calme et réguliers vinrent envahir mon oreille. A en juger le mien il était devenu plus fougueux près à bondir hors de ma poitrine. Les doigts de Jay caressaient lentement mon bras, je ne pouvais pas rêver mieux. « Tu sais, je crois bien que je passe la meilleure soirée de ma vie. » Je ne savais pas si je devais miser sur l’effet de l’alcool, pour cette soudaine révélation. Mais je savais que ces paroles étaient loin d’être anodines, Jay n’était pas du genre à dire ce qu’il ressentait. Je n’allais pas faire la fine bouche sur le coup, c’était la première fois qu’il disait ce qu’il ressentait. « Et pourtant elle ne fait que commencer. » Dis-je avec un rire nerveux. Malgré moi je m’éloignai de Jay enfin pas si loin que ça. J’avais appris appui sur mon bras, affrontant ses prunelles où je pouvais rester des heures à contempler. Je me mordis la lèvre inférieure il y avait bien une chose que je voulais tenter. Or une part de moi avait terriblement peur de se faire rejeter. Mes yeux se posèrent sur ses lèvres, que j’avais envie d’embrasser. Les sentir posaient sur les miennes encore une fois. Ma main vint effleurer son visage poussé par l’instinct je déposai mes lèvres sur les siennes. Je ne voulais pas profiter de la situation vu qu’il avait bu mais la tentation était bien trop grande. « Désolée…. Je…. Je ne voulais pas profiter. » dis-je légèrement confuse, je m’étais déjà ridiculisée une fois et je venais de remettre le couvert. Je devrais me faire soigner sérieusement.

C’était sans doute improbable, inouï, impossible. Pourtant, c’était bien en train d’arriver. Moi Jay Walker, était en train de me livrer à Sharly, l’amour de ma vie. Et c’était tellement beau que je n’arrivais pas à y croire. Evidemment, l’alcool aidait, mais cela n’empêchait pas le fait que je pensais sincèrement tout ce que je disais. « Et pourtant elle ne fait que commencer. » Elle avait bien raison. Cela ne faisait que commencer. J’allais profiter de ce moment à tous les deux, à chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Rien ne pouvait me rendre plus heureux que d’être aux côtés de Sharly. J’étais sans doute l’homme le plus heureux de la terre, à ce moment-là. Je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. Non, j’étais bien trop heureux. Je me sentais tellement vivant, que j’avais du mal à y croire. J’avais l’impression d’être humain. J’avais l’impression d’être comme les autres, et que finalement, je n’étais pas aussi étrange qu’on ne le pensait. J’aimais de toutes mes forces Sharly. C’était une certitude. Et rien ni personne ne pouvait gâcher ce bonheur. Notre bonheur à nous. Et puis ses lèvres vinrent effleurer les miennes. J’avoue ne pas m’y attendre. Pourtant c’était si beau, si doux, si plaisant. Je lui souris. Elle était tellement belle. Mon cœur fondait à chaque fois que je la regardais. Mon dieu, elle me faisait littéralement fondre. Elle allait finir par me détruire en miette, si elle continuait à être aussi belle. « Désolée…. Je…. Je ne voulais pas profiter. » Je la regardais tendrement. Elle était tellement mignonne. J’étais désespérément et indéniablement amoureux d’elle. Je me relevai doucement, pour me mettre au-dessus d’elle et l’embrasser fougueusement. Et je n’avais pas honte. Je n’avais honte de rien. Mon cœur battait la chamade. Une énorme sensation de plaisir parcourait tout mon corps. J’aurais pu continuer l’embrasser pendant des heures. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Je plongeai alors mon regard dans le sien pour lui dire : « Tu n’as pas être désolé. » avant de continuer à l’embrasser doucement et langoureusement. J’avais envie de Sharly. J’avais envie qu’elle m’appartienne. Que son corps m’appartienne. Que son cœur m’appartienne. Et visiblement, cela semblait être aussi son cas. Je ne pouvais pas être plus satisfait que ça. Je l’embrassais alors dans le creux de son cou, doucement. Tout allait parfaitement bien. Et je savais que ce moment allait être spécial. Certes, j’avais l’habitude de coucher avec n’importe qui. Mais là, c’était différent. C’était avec Sharly. Et ça changeait complètement tout. Mes mains vinrent alors descendre lentement sur ses douces jambes, les caressant au passage. J’enlevai alors sa robe blanche pour la poser à côté. Je ne pus m’empêcher de dire : « Tu es tellement belle. » avant de l’embrasser sur ses fines lèvres, encore une fois.

Je sentais mes joues devenaient rouges, ce n’était pas vraiment la honte de l’avoir embrassé loin de là. Je ne voulais pas qu’il croit que je profite de son état. Je n’étais pas ce genre de fille, je respectais énormément Jay et je refusais de montrer une image assez trash de moi. Certes j’avais changé mais pas au point d’avoir aucun respect pour les autres et pour moi-même. C’était pour cela que je m’étais empressée de m’excuser, c’était maladroit mais je tenais à présenter ces excuses. Malgré cela j’avais pris plaisir à l’embrasser, pour une fois j’avais écouté mes pulsions même si ce n’était pas le meilleur moment pour le faire. Mais j’avais avancé d’un pas dans ma transformation, je me sentais entière et épanouie avec lui. Voila comment je me voyais à ces côtés, une fille différente et unique par moment. Comme si à travers de ses yeux j’étais celle que tout le monde ne voyait pas. Je sentais que les yeux de Jay étaient posés sur moi, je n’osais pas me retourner peur de m’enfoncer un peu plus. A mon grand étonnement Jay s’était positionné au-dessus de moi, pour m’embrasser fougueusement. J’étais surprise de ce baiser je dois bien l’avouer, mais une fois ce sentiment disparu je pris part à ce baiser me laissant aller peu à peu. Cet échange était court mais tellement plaisant, Jay plongea ces yeux bleus dans les miens. Son regard m’hypnotisait rien qu’un regard et j’étais tout à lui. « Tu n’as pas être désolé. » Ces quelques mots ont eu l’effet de me rassurer, au moins mon geste parut à mes yeux moins graves. Les lèvres de Jay se posèrent à nouveau sur les miennes, mon corps fut rempli de plaisir de gouter encore une fois à ses lèvres. Mes mains se posèrent sur sa nuque, continuant de l’embrasser. Je le désirais la maintenant, je voulais l’appartenir être sa propriété. Même si au fond de moi je savais que j’étais sienne, personne ne changerait ce lien entre nous. J’étais en quelque sorte une esclave, mais une esclave de son amour. J’aurai tout fait pour lui, juste pour sentir son regard posé sur moi. Ses lèvres quittèrent les miennes pour se refugier dans mon cou, une de mes mains glissa dans ses cheveux pendant qu’il embrassait cette partie de mon corps. Ce que je ressentais du désir encore et encore, Jay était le seul homme qui pouvait faire naitre ses sentiments en moi. Ce soir nous allions écrire un nouveau chapitre dans notre vie, cette nuit allait être magique à mes yeux. Je sentis ses doigts caressaient mes jambes, en quelques secondes seulement ma robe n’était plus sur moi. Je me sentis mal à l’aise personne ne m’avait aussi dénudé, jusqu’à aujourd’hui. « Tu es tellement belle. » Cette gêne s’envola comme par magie, les lèvres de Jay embrassèrent les miennes une nouvelle fois. Je me mis à sourire, j’étais heureuse et en même temps la peur m’avait envahi. J’étais loin d’avoir autant d’expérience que lui, mais je savais que j’étais prête pour le faire avec lui. « Merci. » Dis-je timidement, avant de poser une main sur sa chemise déboutonnant ainsi quelques boutons. Je ne réfléchissais pas, j’écoutais juste mon instinct. Mes lèvres se posèrent sur celles de Jay, un baiser passionné qui laissa la place à un autre plus langoureux. Une fois sa chemise déboutonnait ma main vint caresser son torse puis glissait légèrement pour enlever ce vêtement. J’aurai pu l’embrasser pendant des heures, contemplait son corps comme si c’était un fruit défendu. Je plongeai mes yeux dans les siens réalisant ainsi que j’allais m’abandonner et donner mon corps à celui que j’aime.

Je sentis sa main se glisser dans mes cheveux. Un frisson parcourut alors tout mon corps. Elle ne m’avait jamais touché de cette manière. Elle n’avait jamais été aussi proche de moi, qu’à ce moment-là. Et ça avait le don de me mettre dans tous mes états. Mais, pour rien au monde je n’échangerais ce moment si merveilleux, si magique, et qui me semblait si unique et spécial. Elle me dit alors doucement : « Merci. » Je ne pus m’empêcher de sourire. Elle me faisait littéralement craquer. Elle avait su toucher mon cœur, de plein fouet. Et à présent, elle ambulait mes pensées, nuit et jour, elle remplissait mon cœur à chaque mot, à chaque geste. Tout ce qu’elle faisait avait le don de me chambouler le cœur, et me renverser l’esprit. Je ne savais pas comment elle avait réussi ça. Je ne savais pas comment elle avait réussi à être aussi proche de moi, alors que je rejetais presque tout le monde. Sharly était magique. Oui, c’était sans doute ça. Elle était une fée, qui était venue de nulle part, et elle m’avait touché. Complètement. Profondément. Mais j’étais heureux que ce soit elle. Parce qu’elle était la seule, et l’unique. Et ce, pour toujours. J’en étais tellement convaincu, que je me surprenais moi-même. Ses mains douces vinrent alors déboutonner les boutons de ma chemise, laissant une légère brise parcourir mon épiderme. Mais je n’avais pas froid, non. Comment pourrais-je, de toute façon ? J’étais bouillonnant de désir. Tout mon corps réclamait le sien. Tout mon cœur réclamait le sien. Ses lèvres vinrent frôler les miennes, pour complètement les accaparer. Cela dura des secondes, des minutes, des heures même ! Je n’en savais rien. Je ne savais plus. Peu importe le temps qu’il nous restait, peu importe le temps que nous avions, cela n’était qu’inutile, par rapport à ce que nous étions en train de vivre. Quelque chose de formidable. Et j’aurais pu rester ici des heures, des nuits, des jours, des mois, des années, des millénaires, du moment que j’étais avec Sharly. Parce qu’elle était la seule qui comptait vraiment. Et que personne ne pouvait la remplacer. Non, jamais. Ses yeux se plongèrent dans les miens. Mon dieu, elle était tellement belle. Je la couvrais de baisers, sur ses lèvres, dans le creux de son cou, sur sa poitrine, sur son ventre, puis plus bas. Doucement, je lui enlevai sa culotte et frôlai son endroit le plus intime. J’avais envie de lui faire plaisir. Plus qu’à quiconque. Elle le méritait. Et j’en avais terriblement envie. Alors je plongeai ma tête à l’intérieur de ses jolies cuisses. Je pouvais entendre son souffle s’accélérer, et quelques gémissements. Elle ne pouvait pas être plus belle qu’à ce moment-là.

Mon cœur faisait des petits bonds contre ma poitrine, j’étais rarement dans un tel état d’euphorie. Jay avait toujours eu ce don de mettre la tête à l’envers, il effacé les doutes qui s’installaient en moi. Il était comme un ouragan dans ma vie, mais je restais entière. Jamais je n’aurais pensé vivre cela un jour. Je n’étais pas au bout de mes surprises, je me surprenais moi-même. Je me montrais un peu plus sur de mes gestes, une chose hier encore j’aurai pensé rater. Etre maladroite mais il fallait croire que non. Je n’avais jamais ressenti ce sentiment pour un autre homme, Jay était le premier pour lequel je le ressentais. Je le désirais plus que jamais, mon corps réclamait le sien. Une chaleur douce parcourait la moindre partie de mon corps, est-ce cela qu’on appelait l’excitation ? Je l’ignorais mais je me laissais guider par mes pulsions, je ne regrettais pas ce que j’étais sur le point de faire. J’en avais envie réellement, et je voulais que ce soir Jay me voit différemment. Chaque frôlement, chaque baiser devenait plus intense à mes yeux, c’était comme si tout s’amplifiait. Mes lèvres regrettaient déjà de quitter les siennes, seules ses lèvres pouvaient me calmer. J’ignorais combien de temps s’étaient écoulés, cela m’importait peu pour moi c’était comme si tout avait cessé de s’écouler. La seule chose qui m’occupait l’esprit était Jay. Avec lui le temps avait peu d’importance, étrange un brin déroutant mais j’aimais cela. Il y avait bien quelque qu’une seule idée que je devais garder à l’esprit, ce soir j’allais passer un moment avec lui. Ma première nuit avec lui où mon corps l’appartiendrait. Je ne pensais pas ce qui pouvait bien se passer plus tard, tout ce qui comptait c’était le présent. Moi près de lui, nos corps proche l’un de l’autre pour la première fois. Mes lèvres désireuses de trouver les siennes les accaparèrent. Des secondes ou peut être plus, ses lèvres quittèrent les miennes pour se poser sur mon cou, ma poitrine, mon ventre. Il descendait de plus en plus pour ainsi enlever mon sous-vêtement. Mes yeux se fermèrent doucement lorsqu’il frôla mon intimité, il plongea sa tête entre mes cuisses. Je ne pus m’empêcher de laisser ces petits gémissements s’échapper. Ma respiration s’accéléra de plus en plus, mes mains serrèrent l’herbe qui se trouvait là. Je sentais le plaisir m’envahir, Jay me donnait du plaisir cela devait s’entendre à ces petits cris que je laissais sortir de ma bouche. Je savourais chaque moment je refusais d’oublier ce que nous partagions ce soir. Jay quitta mon intimité tandis que moi, j’étais dans tous mes états ne sachant plus quoi dire. Je m’approchai à nouveau de lui effaçant ainsi les quelques centimètres entre nous deux. Mes lèvres se déposèrent sur son cou, surs lèvres tandis que j’enlevais sa ceinture. Déboutonnant ainsi son pantalon je n’avais qu’une seule obsession ne faire qu’un avec lui ce soir. Une fois son pantalon à côté de ma robe, ma main glissa lentement vers sa partie intime. Faisant glisser ainsi son sous vêtement. Mes lèvres découvrirent son corps, jusqu'à son intimité. Pour lui offrir une petite gâterie.

J’aurais pu rester des heures avec Sharly, à la caresser, à la couvrir de baisers, à respirer son parfum si doux et agréable. C’était un moment magique. Un moment qu’il n’allait sûrement pas durer. C’était pour cette raison que j’essayais d’en profiter, au maximum. J’étais heureux de pouvoir la mettre dans cet état. J’étais heureux de pouvoir la rendre heureuse. Rien au monde ne pouvait être plus satisfaisant. Et puis, elle se leva pour se mettre à hauteur de mon sexe. Mon dieu, étais-je en train de rêver ? Si c’était le cas, je ne voulais pas me réveiller. C’était trop beau pour être vrai. Je ne l’avais imaginé de cette façon. Je veux dire, je n’avais jamais imaginé Sharly comme une amante. Pour moi, elle était beaucoup plus ça. Mais j’étais heureux, j’étais heureux parce qu’elle était là, avec moi. Et que nous passions un moment formidable. Je sentis alors sa bouche contre mon intimité. Je ne pouvais pas m’empêcher de fermer les yeux, et passer mes doigts dans ses cheveux fins. C’était d’autant plus plaisant parce que ça venait de Sharly. Ce n’était pas n’importe qui. Ce n’était pas comme si ça allait arriver tous les jours. Alors je savourais. Chaque seconde. Chaque minute. Mon corps brûlait de désir. C’était dingue. Alors, je me rabaissai, et je l’embrassai, fougueusement. Je ne me lassais pas de ces baisers si intenses et si doux. C’était magique. Je passais ma main dans ses beaux cheveux, en continuant à l’embrasser. J’aurais pu rester accroché à ses lèvres pour l’éternité. C’était ce que je désirais le plus. Mon esprit était parti, sans doute à cause de l’alcool. Il n’y avait plus que mon corps. Je n’agissais plus que par mon corps. Il brûlait. Il brûlait de vie. Comme jamais auparavant. Mais une chose était parfaitement claire : j’étais raide dingue de Sharly. Je pouvais voir dans ses yeux qu’elle bouillonnait de désir. Tout comme moi. Je l’attirais alors vers moi. Ses jambes vinrent caresser le bas de mon dos, ses bras s’accrochaient à mon cou. Et moi, je laissai mon visage collé au sien. Elle était belle. Tellement belle. Et puis mon bassin commença à faire des mouvements de va et viens. Ma respiration était saccadée. Nos souffles se mêlèrent ensemble. Nos corps se mêlèrent ensemble. Nous deux. Jay et Sharly. Liés. C’était si, beau. Un moment merveilleux, formidable. Et cela dura des secondes. Des minutes. Peut-être des heures. Des mois. Des années même. Qu’importe ? Il n’y avait rien de plus puéril que le temps. Je jouissais de plaisir. C’était une sensation énorme. Et puis on s’affala sur l’herbe verte, exténués. Tout s’était merveilleusement bien passé. J’étais fatigué. Fatigué de plaisir. C’était sans doute la meilleure soirée que j’avais passé avec elle. Elle vint alors poser sa tête contre mon corps. Nous étions encore nus, mais cela n’avait pas d’importance. Je n’étais pas gêné. Je me sentais parfaitement bien. Je pouvais sentir sa poitrine sur mon torse. C’était si agréable. Je souris. Je caressais ses cheveux, doucement, je caressais d’un doigt léger la courbe de son dos. Elle était si douce. Je ne savais pas pourquoi, mais deux mots sortirent alors de ma bouche. Sans même que je ne m’en rende compte. C’était sans doute un élan de bonheur. Un bonheur trop immense. Un amour trop immense. Une terrible envie de faire partager mes sentiments. Pour la première fois de ma vie. Alors, je murmurai, tout doucement, ces quelques mots qui allaient tout faire basculer : « Je t’aime Sharly. » Je me sentais alors soulagé. Je me sentais bien. Je me sentais libre. Je me sentais heureux. Allais-je me souvenir de cette magnifique soirée ? Je n’en savais rien. En tout cas, je le souhaitais de mon cœur. Une chose était sure : cette soirée allait être gravée dans mon cœur. Peut-être pas dans mon esprit, mais de mon cœur, oui. Pour toujours. J’en étais persuadé. Mon corps ne répondait plus. Mon esprit ne répondait plus. Alors, je m’endormis. Avec Sharly dans mes bras.

Je posai ma bouche sur son sexe commençant ainsi à le faire plaisir. Je n’aurai jamais cru le faire un jour, mais avec Jay tout devenait possible. Je voulais autant le faire plaisir qu’il m’avait fait plaisir, je me souciais peu du temps. Je répondais tout simplement à mes pulsions, ainsi aux siennes. Je n’aurais jamais cru qu’un jour je serai à la place de ses filles. Mais pour ma part je me sentais plus importante qu’elles. Il y avait un lien indéfinissable entre lui et moi, cet acte était bien plus qu’un coup d’un soir. Derrière tout cela se cachait autre chose de bien plus précieux. Je sentis les doigts de Jay passaient dans mes cheveux, le désir se consumait entre nous mon corps réclamait le sien. Mon cœur ne demandait juste que de l’appartenir. Jay se baissa et emprisonna mes lèvres avec les siennes, chaque baiser devenait de plus en plus fougueux. J’aurai pu passer l’éternité à venir à l’embrasser, ne plus jamais le quitter. Plus rien avait de raison, nous laissions parler notre corps à la place des mots, savourant l’instant présent. Dans mon esprit c’était comme si nous étions devant un feu d’artifice. Je ne répondais plus par moi-même, mon esprit était dans un coin. Jay m’attira vers lui, nos corps se touchant. Le désir mêlait à l’excitation, brûlait nos corps ardemment. Mes jambes vinrent dessiner les courbes de son dos, tandis que mes bras s’accrochaient à son cou. Nos visages collaient l’un contre l’autre, nos souffles se mélangèrent. Son bassin commença à faire des va et viens, des cris de plaisirs sortirent de ma bouche. Il n’y avait rien de plus beau que ce moment, nos deux corps unis. Ma respiration devint saccader mais qu’importe je brûlais de désir pour lui. Les secondes, les minutes s’écoulaient tandis que nous partagions, un moment charnel. A bout de souffle on s’affala sur l’herbe fraiche, je posai ma tête sur son torse. Fatiguée mais souriante de l’avoir fait avec lui. Plus rien n’avait d’importance, les doigts de Jay redessinaient les courbes de mon dos. Moi je savourais encore. « Je t’aime Sharly. » Je souris de plus belle en entendant ses mots. « Je t’aime aussi. » Je ne sais pas où tout ceci allait nous mener, mais je savais une chose c’est que j’aimais Jay. Epuisée je finis par m’endormir dans les bras de l’homme que j’aime.