Ma mère en avait mare de sa vie d'adolescente monotone à Arrowsic, alors elle a fugué, tout droit voir du pays avec un biker de passage. C'était l'occasion ou jamais de vivre un road-trip, se propulser en plein dans le rêve américain, ce bouffer des tas de fast-foods ... elle n'a pas hésité, je n'aurais pas hésité non plus. Un brin opportuniste, je vous l'accorde mais quand une porte s'ouvre à vous, vous allez gentiment la refermer ? Moi je la fais valser avec un sale coup de pied. J'suis mal élevé, j'm'en balance, dans le Bronx on n'a pas besoin de manière. T'as pas le droit à l'erreur là-bas, moi je partais avec un sérieux handicap, j'suis un blanc-bec, celui que par habitude, les autres égorgent pour récupérer les quelques dollars qui trainnent sur lui. Alors très vite, j'ai dû apprendre à fermer ma gueule quand il le fallait, à user des poings et à détaler en un quart de seconde. Mais c'est bien connu que les blancs ne savent ni danser, ni courir vite alors les flics, c'était souvent pour la bonne poire de Clifford. J'ai toujours détesté les flics, mon prénom, ma couleur de peau. Dans certain bled, on pointe du doigt un mec parce qu'il est noir, moi, on me dévisageait parce que j'étais le seul blanc du quartier, du bahut. Y'avait bien des curés mais ils étaient en soutane alors personne n'osait aller les emmerder. Ils apportaient l'espoir et la bonne parole, moi les ennuies.
J'ai jamais aimé l'école, j'aimais bien lire mais personne ne s'intéresse à la littérature de nos jours, y'a que ces p*tains de maths. Comme si nos vies se résumaient à des suites arithmétiques, à des équations ou a des théories. Ca ma bouffé d'être enfermé dans une salle qui puait la transpiration alors que je n'avais qu'une seule envie, m'acheter une glace. Ma mère s'exaspérait en voyant mes bulletins, mon père était plus direct, une bonne paire de gifle censé me redonner vigueur et courage pour affronter la suite. Ouais, c'est pas un grand poète mon père, il me prenait pour une tapette lorsqu'il me surprenait un livre de Steinbeck posé sur mes genoux. Il a toujours été frustré d'avoir engrossé ma mère à l'arrière d'une vieille nevada, il l'aime bien ma mère mais il aurait surement voulu épouser une autre femme qu'elle. Ma mère lui en ai trop reconnaissante pour ne pas l'avoir abandonné alors elle le laisse à ses affaires, mentant à la famille de temps à autres.
Un jour que je traînais avec des potes dans les rues du Bronx, un ghetto blaster vissé sur mes épaules, on a vu un vieux se faire tabasser à mort par Bobby. Tout le monde connaissait Bobby, un dealeur aussi mauvais que sa réputation. J'ai posé le blaster, j'étais près à m'élancer pour sauver le vieux, mais Marcus m'a retenue, me faisant comprendre que si je me pointais de trop près, je finirais comme le vieux. Alors on s'est barré, sans un mot, juste nos yeux pour constater la simple vermine que nous étions. Nos vies et nos morts se résumaient au bon vouloir de certains, ceux qui avaient l'argent, que ce soit dans le Bronx ou en haut des grattes-ciel. Le soir, j'en ai gerbé toute ma pizza. Je me regardais dans la glace au-dessus du lavabo, les yeux embrouillées par des larmes de honte. J'étais rien. On a appris plus tard que le vieux refourguait de la came pour Bobby, mais pas assez rentable, il l'a raillé de sa liste. Aussi simple que ça. Aussi simple aussi fut mon choix de ne jamais toucher à la drogue, de près ou de loin, c'était peut-être la seule chose que je pouvais contrôler, l'alcool faisait déjà parti de ma vie.
Comment j'ai atterri ici ? Surement pas par ma volonté, je m'amusais bien dans le Bronx, trop au goût de mes parents, après un redoublement qui finalement n'eut pas les effets espérés et mes parent souhaitant voir leur fils obtenir le fameux diplôme pour pouvoir l'accrocher de la cheminée, notons que nous n'avons point de cheminée dans le taudis qu'on loue, ils ont décidé de m'envoyer chez mes grands parents à Arrowsic. L'éclate. Grand-père m'a dit que j'arriverais à m'adapter à la vie paisible, je lui ai ri au nez, pas parce qu'il avait tort mais parce que je savais qu'il avait raison, bien avant que la vieille Mère Pegg débarque le soir de mon arrivée, les joues rosée par le faible vent d'été, les bras chargés de biscuits fait-maison. Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi. A vos manières de me questionner, je sais que c'est pour découvrir mes petits secrets de commère, Maman m'avait prévenue qu'elles étaient nombreuses par ici, que j'allais très vite m'ennuyer aussi. C'est vrai que l'ennui me gagne souvent mais y'a le vieux vélo de grand-père. Chevauchant contre vents et marées, je découvre petit à petit les paysage du Maine, dès fois j'me dits que si les potes du quartier me voyait avec ce short vert ridicule, ils se foutraient bien de ma gueule. D'ailleurs, je me fous bien de leur gueule aussi, de la mienne maintenant aussi. J'suis pas un nouvel homme, je dors toujours avec ma bouteille de vodka caché sous mon oreiller, dont j'ai préalablement "emprunté" à l'épicier du coin, je fume toujours autant, parfois en cachette pour pas que Mamie ne me fasse ses yeux de chouette mal-lunée quand elle me serre dans ses bras pour X raison pour finalement me repousser en criant que je pus le tabac.
just the way you are
Tout au long de l'année, y'avait graver sur ma table au lycée "J'aime le caca !", j'ai cherché à savoir qui était le génie qui avait inscrit ça pour finalement comprendre que c'était l'oeuvre de mon frère. Depuis, je me pose la question s'il est scatophile ou simplement débile. Etant moi-même un peu timbré, j'opte pour le second ennoncé, mais avouez qu'avoir un frère scato, ça fait pas mal famille de de doux débiles ? Sinon, je m'appelle Marie et je n'aime pas le caca, j'aime que les jolies choses mais on me dit souvent que ce que j'aime, c'est pas beau. Mon petit Yuri ( petit, parce que j'adore la tête et les mimiques de ce mec) ne reçoit pas l'approbation de tous mes amis, en fait, y'a que moi et mon copain qui sommes fan de lui. Je trouve aussi que Zach, alias Alan dans VBD est un dieu, c'est un peu comme mon modèle alors depuis environ un ans, j'essaye d'être aussi grosse que lui et de me laisser pousser la barbe. Pour le moment, j'ai juste le gras du bide mais je ne perds pas espoir pour la barbe ! ;)
Sujet: Re: CLIFF ∆ Korova Milk Bar Sam 18 Juin - 14:58
Je suis venu exprès avec mon Cole Mohr pour te dire bienvenue. (Ouais parce que ta célébrité et la mienne sont potes ou plus je ne sais pas ). Donc BIENVENUE. & bonne chance pour ta fiche. Oh, et réserve moi un lien !
Sujet: Re: CLIFF ∆ Korova Milk Bar Sam 18 Juin - 15:04
Merci les keupins ! Tonia, j'adore ton nom et puis Orange mécanique, la base quoi. Jay ! Cole j'adore ce mec, j'adores ces mecs (mais je crois que Cole à une copine en fait ... ) il nous faudra forcément un lien de la mort qui tue, ce serait trop moche sinon pour nos deux loustiques
Sujet: Re: CLIFF ∆ Korova Milk Bar Sam 18 Juin - 15:23
Il me semble que lui, sur pas mal de photo de lui en "vrai", il est souvent collé à une fille blonde ... c'est peut-être sa soeur aussi mais il me semble que sur son twitter ou formspring il en avait parlé (de sa copine) ... Merci Robyn Amber n'est pas mal non plus dans son genre ... Tu peux compter sur moi Tonia ... attend, ton avatar, c'est Emily DiDonato ?
Sujet: Re: CLIFF ∆ Korova Milk Bar Sam 18 Juin - 16:21
Merci Raphael ! Y'a que du beau monde ici J'ai terminé ma fiche, y'a peut-être quelques petites erreurs, j'arrive plus à accéder à Bonpatron et là, mon cerveau commence à être en rade avec les révisons d'allemand TT