J'étais consiente que j'avais besoin d'aide, mais dans mon cas, ça ne servirait à rien. Je ne fesait que me droguer sans arrêt. presque jusqu'à en mourir quelques fois. Je m'infligeais des coupures sur les avants-bras, parce que je ne savais pas comment gérer tout le stress. Trop de choses ce passait dans ma vie. Et ce n'était pas nécessairement les meilleures du monde. Selon moi, je n'avais plus aucune raison de rester ici, parce que je ne fesait que tourner en rond, ma vie merdique ne menait à rien. Mes problèmes eux, s'empiraient. Ma tante était partie pour quelques jours, encore. J'avais l'impression qu'elle se sauvait de moi, exactement comme ma mère l'avait fait. Par contre, elle m'avais envoyée ici pour ne plus m'avoir dans ses pattes. Peut-être que ces choses avaient changé depuis un an, mais je n'avais jamais osé lui rendre un appel. Je me sentais très seule depuis plusieurs semaines, mais aujourd'hui c'était dix fois pire. Les jours avait été durs, même si j'avais quelques bons amis, ça ne suffisait point à me réconforter, et à me dire que la vie en vallais la peine. Ma vie ne vallais rien. Rien. Appart ma bonne atitude, je n'avais rien fais de bien. Donc à quoi bon vouloir tout ratrapper? La vie n'allais pas me donner une deuxième chance. Les choses c'étaient détériorée depuis quelques temps, et j'avais perdu le contrôle de tout dans ma vie.

Je monta les escalier pour arriver à mon appartement qui était évidement vide, comme d'habitude quoi. Personne, il n'y avais personne. Tout en pleurant, je pris mon téléphone, puis essaya - malgré moi - d'appeler ma chère maman. J'espérais de tout mon coeur qu'elle décroche. Mais c'était raté. Je tombis sur son répondeur. Je raccrocha aussitôt. Je me rendis dans la salle de bains, puis ferma la porte. Je remonta mes cheveux, puis me fit un chignon négligé. Je repris mon portable, puis tenta de rejoindre la seule personne qui pouvait surment m'aider. Leandro. Un deux, trois coups. Aucune réponse. J'avais tenté de le rejoindre depuis plus d'une heure. Je raccrocha puis me dis qu'il avait surment mieux à faire que de répondre à son portable un samedi soir. Je décida de ne laisser aucun message. De toute façon, mes vingt-cinq appels en moins d'une heure en disait long. Je sanglotait de plus belle, pis déposa mon téléphone sur le comptoir. Personne ne répondait à mes appels, c'était peu être le meilleur moment pour moi de disparaitre. Ce n'était pas nécéssairement ce que je voulais, mais au point ou j'en étais, je n'avais rien à perdre. J'ouvris la pharmacie, pis pris la lame de rasoir qui m'arrivait d'utiliser quelques fois.... je n'en étais pas fière, mais je devais par contre l'assumer. J'ouvris le robinet de la baignoire, puis laissa l'eau tiède couler. Je retira mes vêtements, mais je garda bien sûr mes sous-vêtements. Je referma le robinet d'un coup sec, puis fit entrer mes pieds dans la baignoire. Le reste de mon corps suivit. Un fois assise, je repris la lame de rasoir qui étais sur le coté de la céramique, puis la fit glisser verticalement prodondément sur mon poignet droit, puis le fit sur le poignet gauche. La douleur était tellement intense que la lame me glissa des doigts. J'appuya ma tête sur le côté du bain, en glissant mes bras dans l'eau du bain pour que l'hémoragie ne cesse. Peu à peu, je commençais à perdre la carte, et puis, plus rien.

« Grazie ! Tu n’aurais pas vu mon portable par hasard ? Ça fait une heure que je le cherche ! » Je fouillais de fond en comble ma chambre à la recherche de foutu appareil électronique. J’étais persuadé de l’avoir déposé sur ma table de chevet pendant que j’allais prendre ma douche, mais il reste introuvable. Je l’avoue, ça ne fait pas une heure que je le cherche, ça doit faire dix minutes à tout casser, mais je suis le roi de l’exagération, tout le monde le sait. Bref, je me rendis soudain dans la chambre de ma petite sœur. Peut-être l’avait-elle pris pour je ne sais quoi. « Il est pas ici, je crois que je l’ai vu dans le salon… ou dans la cuisine. Je ne sais pas, en fait. » Je soupirais et me rendis dans le salon et au bout de trente minutes de recherches avancées, je ne trouvais toujours pas cette petit chose. Ce n’est pas que je ne peux pas vivre sans, seulement, c’est aussi un outil de travail et j’espérais ne pas avoir reçu d’appel important pendant tout de temps. Même si on est samedi soir, ça ne veut pas dire que je ne peux pas recevoir d’appel important. C’est dans la cuisine que j’ai trouvé le portable. Posé près de la cafetière.

Vingt-cinq appels manqués. Qui donc aurait pu m’appeler vingt-cinq fois en à peine une heure sans laisser de message ? Lola Wealt. Et merde, quand elle m’appelle c’est qu’elle a besoin d’aide. Mais si elle m’appelle vingt-cinq fois, c’est que c’est une vraie urgence. Tant pis pour mes projets de ce samedi soir, je dois aller voir Lola, quoiqu’elle fasse, où qu’elle soit. J’essaye de la rappeler, en vain, elle ne répond pas. Merde. Je mets rapidement mes chaussures et ma veste avant de prévenir ma sœur de mon départ. « Hermanita, j’y vais, ne m’attends pas. C’est une urgence, je t’expliquerais tout quand je rentrerais, mais ne m’attends pas. Si tu as le moindre problème, tu m’appelles, okay ? Tu m’appelles ! » Je lui fis un bisou sur le front tandis qu’elle acquiesçait à mes paroles. Je sortis en trombe de mon appartement, puis de mon immeuble, avant de me rendre compte que je ne savais même pas où aller. Je ne savais même pas où était Lola. Je me dis qu’elle est peut-être là où je l’ai rencontrée la première fois, dans une petite rue. J’y vais à pied, ce n’est pas loin de chez moi. Je cherche dans tous les alentours et aucune trace de miss Wealt. En réfléchissant, je me dis qu’elle est peut-être à son appartement. Du peu que je sais d’elle, elle n’y est pas souvent, mais peut-être que ce soir, justement, elle y est. Son appartement n’est pas très loin alors je m’y rends en courant.

Je toque fort sur la porte, attendant impatiemment qu’elle m’ouvre la porte. Qui ne tente rien n’a rien, je pousse la porte et elle s’ouvre. J’ai du mal à y croire, elle a laissé sa porte ouverte. Je ne cesserais jamais de dire que cette fille met gravement sa vie en danger très souvent. « LOLA ? » Aucune réponse. « Lola, tu ne m’as pas appelé vingt-cinq fois pour ne pas me répondre maintenant ! Répond-moi ! » Aucun son, aucun mot, rien. Elle n’est pas là ? Je rentre doucement dans l’appartement, sur mes gardes. Peut-être qu’elle est avec ses amis qui ont une mauvaise influence sur elle et qu’ils ont décidé de me faire une mauvaise blague. Je m’attends à tout avec ces gens-là. Il n’y a personne, l’appartement n’a jamais été aussi silencieux dans mes souvenirs. Je fais le tour de chaque pièce et je ne trouve personne. Il ne reste plus que la salle de bain, mais je ne vois pas pourquoi elle serait dans la salle de bain, surtout que je n’entends aucun bruit venant de cette pièce. Bon, je vais voir quand même, on ne sait jamais.

Oh mon Dieu, putain, qu’est-ce qu’elle a foutu ? Qu’est-ce qui lui as pris ? Je sais bien que Lola est déprimée, c’est même évident vu tous les coups durs qu’elle a traversés et sa fragilité qu’elle tente de cacher, mais je ne pensais pas qu’elle en serait venue jusque-là. Le suicide. C’est quelque chose que je n’admets pas et que je ne comprends pas. Lola est étendue devant moi, dans baignoire remplie d’eau rouge. Enfin d’eau mélangée à du sang, comme dans les films. Je panique, je ne sais pas quoi faire, je n’ai jamais appris à faire face à une situation telle que celle-ci. Qu’est-ce que je dois faire, putain ?! Reprends tes esprits, Leandro. Tu peux le faire. Je me jette sur elle et la sors de l’eau. Elle est en sous-vêtements et franchement, je m’en fiche comme de ma première chaussette verte. Je l’allonge par terre et commence à lui donner de petites claques. Peut-être que ça va la réveiller, peut-être qu’elle n’a pas perdu beaucoup de sang et qu’elle n’a pas sombré complètement dans l’inconscience ? J’en sais rien moi, le sang me fait paniquer. « LOLA PUTAIN ! » Elle ne réagit pas, merde. J’enlève ma veste que je pose sur elle et c’est en la portant que je sors dans la rue. Mais qu’est-ce qu’il m’a pris, il fait froid ! Tous les gens dans la rue me regardent, remarquent certainement mon air paniqué, mais aucun ne réagit et vint m’aider. Bande de connards. Enfin, alors que je marchais aussi rapidement que je le pouvais vers l’hôpital, une voiture s’arrête près de moi. Le conducteur se penche et me propose de m’amener à l’hôpital. Enfin un bon samaritain dans cette ville.

Arrivés à l’hôpital le conducteur m’aide à porter Lola jusqu’à l’accueil des urgences et s’en va. Une infirmière vient me voir en me demandant ce qu’il s’est passé tout en la mettant sur un brancard avec l’aide d’un infirmier. « Je… Je ne sais pas, elle était dans sa baignoire et… J’en sais rien. » Je paniquais et je pense qu’elle l’a remarqué. Elle me dit qu’elle viendra me donner des nouvelles dès qu’elle en saura plus et s’en va avec Lola. En tout cas, j’espère que je suis arrivé assez tôt pour que le pronostic vital de Lola ne soit pas engagé, j’espère qu’elle va se réveiller et qu’à part son moral, tout ira bien. Mais pourquoi j’ai pas appelé les secours, moi ? Je suis con.

Étais-je encore en vie, ou avais-je passée de l'autre côté? Honnêtement, je n'en avais aucune idée. Tout était noir, je ne pensais à rien, ne voyais rien. Je n'entendais rien d'ailleurs. Soudain, je senti quelques chocs traverser mon corps, c'était vraiment étrange. J'entendis soudain vaguement quelques voies, celles-ci semblaient lointaine. Quelques chocs suivirent, et j'entendis malgré moi quelqu'un prononcer les mots « Elle respire ». Quoi? Mais qu'est ce qui m'arrivait? C'était impossible que quelqu'un m'ai trouvée, cependant... j'étais certaine d'une chose, la seule personne qui aurait pu venir me sauver, c'était Leandro. Mon pauvre ami qui ne passait son temps à me sauver d'une aventures à l'autre. Et, si il m'avait trouvé? Je ne pouvais même pas y penser. Cela avait dû être dégoutant, et complêtement cinglé. Le pauvre, il n'y avait que moi pour faire des trucs comme ça. Et si il n'acceptait plus aucune parole de ma part... peut-être n'accepterais t'il plus jamais de me regarder en face. Je pouvais percevoir plein de vois autour de moi, et par déduction, j'étais dans une chambre d'hopital. Plusieurs chocs me traversairent la poitrine, j'entendis au loin « Nous allons la perdre. » Puis, plus rien.

Mes yeux s'ouvrirent faiblement, je pris le temps de reprendre les esprits, puis réalisa finalement, je n'étais pas décédée. J'étais mal en point, mais vivante. Je respira par moi-même quelques secondes, puis tourna la tête sur le côté de mon oreiller pour sangloter. Pourquoi est-ce que j'étais toujours en vie? Tout aurait été tellement plus facile ainsi... je n'aurais plus causer de problèmes à personne, je n'aurais plus été invisible aux yeux des gens, j'aurais pu être en paix tout simplement et aller rejoindre mon père. Certes, j'étais une personne très faible, et émotionellement, je n'étais pas la plus forte sur terre. Je ramena ma main près de ma joue pour enlever les larmes qui étaient tombées, puis je remarqua les bandages que j'avais au poignet. J'arrivais à les percevoir grâce à la lumière que les machines dégageaient. C'était la nuit, donc personne n'avais probablement remarquer que j'étais réveiller, et c'était peut-être mieux ainsi. Par chance, je n'allais pas avoir beaucoup de visites puisqu'ils étaient tous occupés. Même ma fameuse tante l'était. J'espérais que personne ne sois au courant. Comment allais-je me faire regarder ou même aborder? Putain. Je devais bien sur subir les conséquences de mes actes, mais à quel prix? J'allais probablement devoir suivre une thérapie ou je ne sais quoi pour 'm'aider à traverser mes problèmes'. Pourquoi la vie étais t'elle aussi injuste avec moi ?

Une infirmière entra dans ma chambre, cette dernière semblais ravie. J'étais si proche de la mort ou quoi? Elle laissa s'échapper quelques mots que je ne pu entendre. Je dégagea les larmes de mon visage, puis une silhouette que je croyais connaitre. Étais-je sencé être capable de parler? J'avais à peine les yeux ouvert, et la seule chose que j'avais été dans la possibilité de faire, c'était pleurer. Depuis combien de temps étais-je ici? Une voix famillière vint à mon oreille. Malgré mes regrets, savoir que Leandro était là, me réconfortait un peu. J'étais toujours peinée d'être toujours en vie, certe, mais si ce jeune homme m'avais sauvé, c'est qu'il y avais certainement une raison valable. Le destin? Va savoir. Je restais muette, sans savoir quoi dire. Premièrement, quoi dire après une situation pareille?

« Leandro.....»


C'est tout ce que j'avais trouvé à dire, bravo à moi-même. Je n'avais aucune idée de ces émotions, je n'avais pensée qu'à mon nombril en accomplissant cet acte. Peut-être que les choses aurait été différentes mais, selon moi, ça devais arriver et j'aurais du mourir... Mais d'un autre côté, je me sentiais très coupable face à cette situation. J'en étais désolée, si seulement il pouvait en être consient. Si seulement il ne serait pas venu, il n'aurais pas eu droit à ces images atroces de moi qui baignait dans mon propre sang.

« Hermanito, t’es parti depuis longtemps. Ça va ? » Ma sœur m’avait appelé alors que ça faisait une bonne quinzaine de minutes que les infirmiers, médecins et autres personnes membres du corps hospitaliers étaient partis avec Lola. « Ouais… Je suis à l’hôpital. » Elle eut un tout petit cri de surprise et je m’empressais de la rassurer. « Je n’ai rien, Grazie. Tu sais Lola ? Je t’ai déjà parlé d’elle. Elle a fait une tentative de suicide. » J’entendis un petit soupir de soulagement à l’autre bout du fil. Ma sœur n’était pas rassurée que Lola aille mal, elle était juste contente que je n’ai rien. « Et elle va bien ? » Cependant, c’était dans ses habitudes de s’inquiéter pour tout. Elle ne connaît pas Lola et pourtant, elle s’inquiète pour elle. « Je ne sais pas. Ils ont dit qu’ils vont me prévenir quand ils en sauront plus. » Elle soupira une seconde fois. « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Reste optimiste, Lélé. Je suis sûre que tout va aller mieux. Reste avec elle, elle a besoin de compagnie. » J’avais déjà prévu de rester le plus longtemps possible au chevet de Lola, mais je n’avais pas l’intention de rester toute la nuit. Lola avait besoin de moi, certes, mais Graziella est ma petite sœur et je n’aime pas la laisser seule, même si ce n’est plus une enfant. « Tut tut ! Pas de discussions, mon Lélé. Tu restes avec elle, point. Et tu lui fais un bisou de ma part, on ne reçoit jamais assez de bisou, je trouve. Ne t’en fais pas pour moi, je suis grande. » Et elle raccrocha. Ma sœur a toujours été autoritaire, mais ça me fait toujours sourire. Une infirmière s’approche de moi, alors je range rapidement mon portable dans ma poche.

« Monsieur ? C’est bien vous qui avez amené la jeune fille qui a fait une tentative de suicide ? » J’étais assis sur une chaise inconfortable des urgences et je me relevais immédiatement. J’acquiesçais et elle continua. « Elle va bien. Elle n’est pas encore réveillée, mais elle va bien. Je reviendrais vous chercher quand elle sera réveillée, d’accord ? » Encore une fois, j’acquiesçais. J’étais rassuré, elle va bien. Une heure plus tard, la même infirmière revint me voir et m’amena jusqu’à la chambre de Lola. Avant de rentrer, elle me prévint que Lola aurait besoin de beaucoup de compagnie et d’une aide extérieure, c’est-à-dire un psychologue. Je m’arrangerais pour qu’elle bénéficie de toute l’aide dont elle a besoin. Je rentre enfin dans la chambre et la jeune fille tourne la tête vers moi. Je m’assois à son chevet et je remarque alors qu’elle pleure. Je n’arrive pas à interpréter ses pleurs. Est-ce qu’elle pleure parce qu’elle se sent coupable ou parce qu’elle a fait une tentative de suicide qui a échouée ? Ou les deux ? « Lola, qu’est-ce qu’il t’a pris ? » J’avais parlé très doucement, je n’étais même pas sûr qu’elle ait compris ce que j’ai dit. « Leandro… »

Soudain, je me sentis très énervé. Je pense que c’est l’après-coup, mais je suis quand même énervée. « Tu n’es qu’une égoïste, Lola Wealt ! Okay, tu n’as pas eu une vie parfaite et alors ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu as fait une tentative de suicide ! Tu crois vraiment que personne n’allait s’en rendre compte ? Tu crois sincèrement que tu ne comptes pour personne ? J’ai trouvé ça très égoïste de ta part… Je… C’était horrible, Lola, vraiment. » La panique commençait à redescendre et je me rendais compte de ce que je venais de lui dire. Ça n’allait peut-être pas arranger les choses, effectivement. « Je suis désolé mais… Tu m’as vraiment fait peur, tu sais ? Qu’est-ce qui t’as pris ? »

« Tu n’es qu’une égoïste, Lola Wealt ! Okay, tu n’as pas eu une vie parfaite et alors ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu as fait une tentative de suicide ! Tu crois vraiment que personne n’allait s’en rendre compte ? Tu crois sincèrement que tu ne comptes pour personne ? J’ai trouvé ça très égoïste de ta part… Je… C’était horrible, Lola, vraiment. » Je soupira, et il poursuivit plus calmement. « Je suis désolé mais… Tu m’as vraiment fait peur, tu sais ? Qu’est-ce qui t’as pris ? » Quoi répondre à une question tel que celle-ci? Comment allais-je lui expliquer tout ça? Il allais me prendre pour une folle. Pour une fille qui ce fesais des idées, qui... je ne sais quoi. « Je sais déjà tout ça Leandro, tu n'as pas besoin de me faire la morale, je suis égoiste, et je le sais, je sais... » Je pris une courte pause, puis poursuivit. « Je crois tout simplement que c'est quelque chose que tu ne voudra jamais ressentir dans ta vie. Te sentir comme je me sens, Leandro, c'est horrible, et surtout indescriptible.... C'est, j'ai aucune idée comment expliquer tout ça.. c'est surtout la superposition d'évènements qui font cela.  » Il fallait que je lui donne une réponse clair, le 'pourquoi' de tout. Après tout, il était là au milieu de la nuit, à m'écouter parler, et à rester avec moi. Tel un vrai ami le ferais. C'était compliqué sur le plan explicatif, mais autant sur le plan émotionnel. Comment tout dire ça, sans ne rien ressentir? Comment être persuadé de ne pas briser sous la pression? Je pouvais apercevoir un immense questionnement dans le visage de mon ami. Il avait droit à des réponses. « Je suis seule. Sans cesse. Tout le monde à mieux à faire, même ma tante est partie! Elle ne cesse de partir sans raison, j'ai l'impression qu'elle fais tout pour ne pas me voir. Je ne vois plus Cassie, et je n'ai pas de nouvelles d'Aleksei. Je n'ai personne, tu comprend? Personne....» J'allais poursuivre, lorsque j'entendis une sonnerie familière. « C'est mon portable, ça? » Leandro me donna mon portable qu'il avais emporté avec lui. Je pris mon téléphone, puis répondit, perplexe. « Bonsoir ? » Oh. Mon. Dieu. Je n'arrivais pas à y croire. Il fallais que je me pince. Je ne pu m'empêcher de me mettre à pleurer. « Oh, maman...» Plus d'un an que nous nous étions pas parlé. Pourquoi avait-elle retourné mon appel? « Est-ce que tu vas bien, ma chérie? J'ai vu que tu avais tenté de me contacter. Tu n'as pas fait de bétises au moins? » Ça y est. Mais quoi dire? 'Oui, j'ai tenter de me suicider, mais j'ai tout raté. Et toi quoi de neuf?" Merde. « Ça...» Je n'arrivais pas à lui mentir. Même après tout ces mensonges que j'aurais pu lui dire après toute ces années, je ne pouvais pas cette fois. « Je suis à l'hopital....mais ne t'inquiêtes pas..je suis ok. » Elle me sortis toute les trucs qu'on pouvais imaginer. Les inquiétudes d'une mère, quoi. « Je te rapelle demain si tu veux.. » C'était bien ma mère. Même si elle m'avais jeté en dehors de chez elle, cette dernière tenais toujours à moi. Ce qui me fit un pincement au coeur. Ma mère m'aimais? J'avais de la difficulté à y croire. « Pas la peine, je vais te donner un coup de fil. » « D'accord... merci d'avoir appeler. » Je raccrocha, puis regarda Leandro.

Après lui avoir expliqué la conversation que j'eu avec ma mère après un an d'absence, je pu finalement défendre ma cause. « Comme je le disais, je n'ai personne, même les amis, ça ne pouvais rien changer. Je suis heureuse que se sois toi qui m'ai trouvé, et pas ma tante. Même si le spectacle n'étais pas super... Tu sais Leandro que je ne pourrais jamais rien te cacher. Et moi aussi. Je ne l'ai pas fais parce que j'en ai envie, c'est juste que c'était la façon la plus simple de me sortir de tout ça, je sais que c'est très compliquer à comprendre..»

« Je crois tout simplement que c’est quelque chose que tu ne voudras jamais ressentir dans ta vie. Te sentir comme je me sens Leandro, c’est horrible, et surtout indescriptible… C’est, j’ai aucune idée comment expliquer tout ça… C’est surtout la superposition d’évènements qui font cela. » C’est vrai. Je ne comprendrais jamais comment on peut en arriver là. Je n’ai pas eu une vie difficile alors je ne peux pas me mettre à la place de Lola, mais je me dis qu’en arriver au suicide est vraiment égoïste. Il y a des gens qui luttent pour vivre et je n’admets pas que d’autre en arrive à… lutter pour mourir. Je ne comprends pas. Alors oui, il s’est pleins de choses inacceptables dans la vie de la miss Wealt, mais au fond, est-ce qu’elle ne serait-ce que l’envie d’essayer d’arranger les choses ? Ce n’est peut-être pas gentil, sympa ou je ne sais quoi ce que je dis, mais c’est vrai. Elle me l’a elle-même dit la première fois que je l’ai rencontrée, j’ai l’impression qu’elle n’a pas envie non plus d’arranger les choses. Mais après tout, qui suis-je pour la juger ? Alors, je me contente de l’écouter lorsqu’elle a besoin qu’on l’écoute, d’être là pour elle. Parce que Dieu seul sait qu’elle a besoin de compagnie. « Je suis seule. Sans cesse. Tout le monde a mieux à faire, même ma tante est partie ! Elle ne cesse de partir sans raison, j’ai l’impression qu’elle fait tout pour ne pas me voir. Je ne vois plus Cassie et je n’ai pas de nouvelles d’Aleksei. Je n’ai personne, tu comprends ? Personne… » J’avais bien vu qu’elle allait continuer, mais je m’apprêtais à la couper pour lui donner mon avis sur sa situation lorsqu’une sonnerie de téléphone nous interrompit. C’était le sien. Je l’avais pris dans la précipitation en me disant que peut-être quelqu’un l’appellera et que je pourrais donner des nouvelles. Seulement, personne n’avait appelé. Je le lui tendis et d’après ce que j’entendis, c’était sa mère. Et elle qui disait qu’elle n’avait personne. Sa mère a quand même pris la peine de l’appeler et prendra la peine de l’appeler le lendemain.

Après avoir raccroché, elle me raconta sa conversation, puis repris le sujet d’avant le coup de téléphone. « Comme je le disais, je n’ai personne, même les amis, ça ne pouvait rien changer. Je suis heureuse que ce soit toi qui m’ai trouvé et pas ma tante. Même si le spectacle n’était pas super… Tu sais Leandro que je ne pourrais jamais rien te cacher. Et moi aussi. Je ne l’ai pas fait parce que j’en ai envie, c’est juste que c’était la façon la plus simple de me sortir de tout ça, je sais que c’est très compliqué à comprendre… » Finalement, peut-être que je ne la comprendrais jamais. Seulement, elle vaut la peine que j’essaye. Et elle vaut aussi la peine que je lui explique ce que je pense de tout ça. Peut-être que ça lui permettra de réfléchir à tout ça et de s’endurcir, en tout cas, je l’espère. « Tu n’es pas seule. Et ne me contredis pas, tu n’es pas seule. Tu as peut-être l’impression que ta mère ne t’aime pas, mais elle t’aime. Une mère aime toujours son enfant, même si elle ne s’y prend pas forcément très bien. Ta mère t’aime. » Je la regardais dans les yeux et même si j’avais un ton plutôt dur, elle pouvait voir à travers mon regard que je ne voulais pas être brutal avec elle. « Il faut te battre Lola, tu ne dois pas tout lâcher parce que c’est difficile. Personne n’a une vie parfaite, c’est comme ça, il faut se battre. Tu n’as pas de nouvelles d’Aleksei ? Tu ne vois plus Cassie ? Va les chercher, va la voir, accroche-toi ! Ou alors, fais-toi de nouveaux amis. Depuis que je te connais, tu n’as même pas essayé. Tu t’accroche à tes amis drogués parce qu’ils ne te lâcheront pas, ils sont désespérés aussi. Bas-toi ! Tu as toutes les cartes en main, ne gâche pas tout parce que c’est la solution la plus simple. Parce que la solution la simple est aussi la plus lâche… » J’avais conscience d’avoir employé des mots assez durs mais je voulais qu’elle se rende compte que ce qu’elle avait fait ce soir était la plus grosse connerie qu’elle ait pu faire mais qu’elle pouvait quand même arranger ça, si seulement elle se donnait les moyens de le faire.

« Il faut te battre Lola, tu ne dois pas tout lâcher parce que c’est difficile. Personne n’a une vie parfaite, c’est comme ça, il faut se battre. Tu n’as pas de nouvelles d’Aleksei ? Tu ne vois plus Cassie ? Va les chercher, va la voir, accroche-toi ! Ou alors, fais-toi de nouveaux amis. Depuis que je te connais, tu n’as même pas essayé. Tu t’accroche à tes amis drogués parce qu’ils ne te lâcheront pas, ils sont désespérés aussi. Bas-toi ! Tu as toutes les cartes en main, ne gâche pas tout parce que c’est la solution la plus simple. Parce que la solution la simple est aussi la plus lâche… »Je répondit sans même y réfléchir. « Écoute, Leandro. Je sais que je suis lâche, égoïste, et tout ce que tu veux. Mais tout ça était trop. Je suis une lâche? D'accord. Peut-être que tu as raison. Je sais que rien ne peux justifier mon acte mais dans l'état ou je suis, celui que j'étais, c'était mon choix. Oui, des gens ce battent pour leur vie, parce que ils veulent vivre. Mais moi c'est le choix que j'avais fais. JE NE VOULAIS PAS VIVRE. Personne ne pouvait m'y oublier. Je suis égoïste. Je ne pense qu'à moi. Je sais. Et pourquoi je me battrais pour des choses qui n'en valent pas la peine? Certes, ma mère en vaux la peine. Mais si je ne l'aurai pas appeler, elle ne l'aurait jamais fais. Je sais bien qu'elle pourrait possiblement m'aimer. Je le sais. Mais dans les années ou j'ai vécu avec elle, ce n'était guerre l'impression qu'elle me donnait. Je t'assure. » Je disais n'importe quoi. Tout sortait de travers. Je devais essayer d'exprimer mon point de vue différemment puisque Leandro n'allais rien comprendre. Je replaca ma tête sur mon oreiller, puis poursuivit mon idée plus clairement. « J'aimerais que tu puisses comprend tout ça, je sais que je ne te donne pas la vie facile et je m'en excuse. Je suis désolée de seulement penser à moi-même. Je ne voulais point te faire vivre toute ces montagnes russes d'émotions. Je m'en veux. »

Je me rappelle m'avoir endormie. C'est tout. Le lendemain matin, j'ai eu l'immense honneur de rencontrer un Psychiatre. Ce sont les psychologues qui peuvent nous donner des médicaments au besoins. J'avais l'impression d'être folle. Il me donna donc des capsules pour dormir, et une carte pour un groupe de discutions qui se donnait une fois par semaine. Je ne voulais pas en parler. Je n'avais pas envie de voir personne qui avait les mêmes troubles que moi. Je voulais tenter de guérir par moi-même. Par contre, Leandro était à mes côtés, et il tenait vraiment à ce que j'y aille. Il avait peur que je réessaie 'expérience. Mais avec les points de soutures qu'ils m'avaient fait, c'était impossible. « Si tu y tiens je vais y aller.....» Je le fesait pour lui, et pas pour moi. Les thérapies, ce n'était pas pour moi. Mais pour Leandro, j'allais faire un effort.

Je pensais sincèrement que le fait que je lui ai fait un discours la fasse réagir, mais elle n’a pas eu la réaction que j’espérais. Au contraire, elle ne faisait que confirmer ce que je disais. Je n’avais même pas envie d’insister. Elle devait être fatiguée et ne devait pas avoir la tête à parler de tout ça. Et puis, je ne sais pas vraiment ce que j’aurais pu répondre, je n’arrivais pas à comprendre ce qu’elle disait. Et pourtant, je voyais bien qu’elle se donnait du mal pour me faire comprendre son point de vue, mais je ne comprenais toujours pas. « J’aimerais que tu puisses comprendre tout ça, je sais que je ne te donne pas la vie facile et je m’en excuse. Je suis désolée de seulement penser à moi-même. Je ne voulais point te faire vivre toutes ces montagnes russes d’émotions. Je m’en veux. » En fait, je voyais qu’elle n’avait pas du tout compris ce que j’ai voulu dire. Elle a l’impression d’être un poids pour les autres alors que ce n’est pas du tout le cas. En tout cas, elle n’était pas un poids pour moi. J’avais choisi e l’aider, j’avais décidé de rester auprès d’elle et ça ne me dérange pas. Sincèrement, si elle me dérangeait, ça ferait longtemps que j’aurais arrêté de lui apporter mon aide. Je préférais ne pas répondre et rester calme pour qu’elle puisse s’endormir, elle a besoin de repos. Je me suis d’ailleurs endormi aussi, la tête posée sur le bout de son lit d’hôpital. Mais, je me suis réveillé avant elle, alors qu’une infirmière était venue vérifier si tout allait bien.

J’avais alors envoyé un message à ma petite sœur pour la rassurer et lui expliquer rapidement ce qu’il en était. Puis, le psychiatre arriva et je fus soulagé. Lola avait besoin de parler, et je n’estime pas être une oreille assez attentive, même si je serais toujours là pour l’aider, évidemment. Je m’éclipsai pendant la visite du psychiatre et dès qu’il fut sorti de la chambre de mon amie, je retournais à son chevet, non sans avoir écouté les recommandations du professionnel. « Votre amie ne va pas bien, vraiment. Elle a besoin de l’aide de ses amis, mais aussi d’aide extérieure. J’aimerais avoir quelques rendez-vous avec elle, et j’aurais besoin que vous arriviez à la convaincre. » J’acquiesçais et je retrouvais enfin Lola. Je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir la bouche qu’elle me devança. « Si tu y tiens, je vais y aller… » Je balançais ma tête de gauche à droite tout en m’asseyant près d’elle. « Lola, si tu y vas, ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas besoin de l’aide de ce psy, toi si. » Je pris sa main dans la mienne. « Ecoute, je pense que ce serait bien pour toi d’y aller, tu en as besoin. Mais il faut que tu le fasses pour toi, pour personne d’autre. Mais si tu ne veux vraiment pas y aller, je ne t’en voudrais pas. Mais, il faut que tu fasses des efforts dans tous les cas. Arrête la drogue, c’est tout ce que je te demande. »

« Ecoute, je pense que ce serait bien pour toi d’y aller, tu en as besoin. Mais il faut que tu le fasses pour toi, pour personne d’autre. Mais si tu ne veux vraiment pas y aller, je ne t’en voudrais pas. Mais, il faut que tu fasses des efforts dans tous les cas. Arrête la drogue, c’est tout ce que je te demande. » Depuis le temps qu'il m'en fesais la demande et que je n'en était point capable. Je n'avais aucune idée comment j'allais réussir à m'en sortir. Comment j'allais pouvoir me sortir de ce cercle vicieux immense. Quoi répondre? Je l'avais tellement décu ces derniers mois... Je n'étais pas fière de moi, certes. Mais J'avais fait cela toute ma vie, comment allais-je pouvoir arrêter du jour au lendemain sans en subir des conséquences graves? J'avais déjà tenté l'expérience, et c'était carrément horrible. Quoi répondre? Je n'avais pas envie de lui faire des faux espoirs encore une fois. Pauvre Leandro. J'étais tellement idiote de lui faire vivre tout ça. Pourquoi avais-je tant d'attirance pour les problèmes? J'étais vraiment stupide. « Tu le sais que je ne peux pas te promettre d'aller mieux du jour au lendemain, et je suis désolée de te faire vivre tout ça Leandro. Tu ne mérites pas que je sois toujours en train de te causer des problèmes, ou même de t'embarquer dans mes conneries. Tu sais que je t'aime beaucoup, et que je tiens à toi. Je sais que c'est réciproque. Certes. Mais je n'ai aucune idée comment je pourrais arrêter tout ça. Il est d'ailleurs hors de question que j'aille en désintox, c'est trop long et je ne veux pas être coupé du monde. La seule chose qui me donnerais un coup de main, ca serais de toujours être occupéé.. D'ailleuirs, la troupe de danse est à la recherche de nouveaux danseurs. Je vais peut-être m'inscrire, sa m'aiderait peut-être à moins consommer. Je dis bien moins. Puisque, je ne peux pas te cacher que j'aimerais bien arrêter, mais c'est tellement venu une habitude que je ne saurais même pas comment gêrer tout ça en même temps. C'est compliqué...» J'étais compliqué en fait. C'était sa le problème.

J'avais besoin d'aide. Vraiment. Même moi, j'en étais consiente. Mais faire une chose, et le dire, c'était complètement différent. Surtout lorsqu'on parlais de la drogue. Enfin, pour moi. J'avais eu plusieurs problèmes dans ma vie. Et je n'avais toujours pas été capable de les gérés tous.

Depuis que je la connaissais, j’avais demandé mainte et mainte fois à Lola d’arrêter la drogue, ou au moins, essayer et se donner les moyens d’arrêter mais jusqu’à maintenant, elle n’avait fait absolument aucun effort. J’ai l’espoir que maintenant que son addiction l’a envoyée à l’hôpital, elle montre un peu de motivation. « Tu le sais que je ne peux pas te promettre d’aller mieux du jour au lendemain, et je suis désolée de te faire vivre tout ça Leandro. Tu ne mérites pas que je sois toujours en train de te causer des problèmes, ou même de t’embarquer dans mes conneries. Tu sais que je t’aime beaucoup, et que je tiens à toi. Je sais que c’est réciproque. Certes. Mais je n’ai aucune idée comment je pourrais arrêter tout ça. Il est d’ailleurs hors de question que j’aille en désintox, c’est trop long et je ne veux pas être coupée du monde. La seule chose qui me donnerait un coup de main, ça serait de toujours être occupée. D’ailleurs, la trouve de danse est à la recherche de nouveaux danseurs. Je vais peut-être m’inscrire, ça m’aiderait peut-être à moins consommer. Je dis bien moins. Puisque je ne peux pas te cacher que j’aimerais bien arrêter, mais c’est tellement devenu une habitude que je ne saurais même pas comment gérer tout ça en même temps. C’est compliqué… » Je soupirais longuement. J’avais l’impression qu’elle baissait les bras avant même de ne serait-ce que penser à envisager une solution et ça m’énervait. Et pourtant, je n’avais pas envie de lui montrer que j’étais quelque peu énervé par ses paroles. Je ne voulais pas qu’elle se sente rejetée, ce qui n’était pas le cas. Je me levais soudainement et commençais à faire les cents pas dans la chambre d’hôpital tout en cherchant les mots adéquats. Je me retournais finalement pile en face d’elle et au moment où j’allais ouvrir la bouche, mon portable se mit à vibrer –j’avais éteins le son, étant dans un hôpital. Graziella. Je fis un petit signe d’excuse à miss Wealt, avant de répondre à ma petite sœur. « Grazie ? Il y a un problème ? » Je m’inquiétais presque instantanément, je pensais qu’elle n’appellerait sur s’il y avait urgence. « Non, j’appelle pour avoir des nouvelles ? Elle va mieux ? » Je lançais un regard à Lola et je n’avais pas besoin de l’analyser plus longtemps, la réponse était évidente. « Pas vraiment. Et toi, ça va ? » Je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour ma petite sœur, même si elle me disait qu’elle allait bien. C’est dans ma nature. D’ailleurs, je me rends compte que j’agis de la même manière avec Lola. « Estoy muy bien, hermanito ! Je te laisse. Appelle-moi quand si tu rentres tard, de acuerdo ? » Elle raccrocha rapidement après avoir fait le bruit d’un bisou et je rangeais alors mon portable dans ma poche, en souriant. « Elle voulait de tes nouvelles… Tu comptes pour des gens Lola et tu n’as pas l’air de t’en rendre compte. Tu pars perdante et je suis sûr qu’à la première difficulté, tu vas abandonner. Alors oui, t’inscrire dans cette troupe est une bonne idée, mais qu’est-ce que tu feras quand la pression sera trop forte ? Allez sniffer un coup derrière le bâtiment ? C’est pas une vie ça, Lola. Si tu as vraiment envie d’arrêter, alors arrête. Et ne te cherche plus d’excuse, c’est terminé tout ça. » Et j’espérais que cette fois-ci, elle m’avait bien compris.

« Elle voulait de tes nouvelles… Tu comptes pour des gens Lola et tu n’as pas l’air de t’en rendre compte. Tu pars perdante et je suis sûr qu’à la première difficulté, tu vas abandonner. Alors oui, t’inscrire dans cette troupe est une bonne idée, mais qu’est-ce que tu feras quand la pression sera trop forte ? Allez sniffer un coup derrière le bâtiment ? C’est pas une vie ça, Lola. Si tu as vraiment envie d’arrêter, alors arrête. Et ne te cherche plus d’excuse, c’est terminé tout ça. »Non mais, il se foutait de moi ou quoi? C'était quoi qu'il cherchait au juste? « Leandro, tu sais pourquoi on appelle ça de la drogue dis-moi? Si j'aurais pu arrêter, je l'aurais fais si tout aurait été aussi facile, de simplement 'arrêter' comme tu le dis. Je te jura que je l'aurais fais. C'est très, très dûr à tout arrêter, parce que justement c'est une dépendance. Oui d'accord, je n'arrête pas de me justifier sur tout, mais tu n'as pas le droit de me traiter comme si j'étais qu'une lâche, comme si je n'avais jamais rien fait, tu le sais Leandro, autant que moi que je ne suis pas la fille la plus bien au monde, mais je crois que j'ai le droit à un peu de respect. Tu crois pas? Je n'ai jamais dit que tout ça n'était pas possible, mais tu dois savoir que c'est beaucoup plus difficile à dire, qu'à faire. » je pris une légère pause, puis poursuivit. Je savais ce qu'il allais me dire alors, je voulais hévitez qu'il gaspille de la salive. « J'arrête, mais saches que je ne le fais point pour moi, puisque je n'ai aucun but dans la vie, mais bien pour toi. Parce que je sais que tout ça te tiens à coeur, et je tiens à te prouver que pour une fois, ça ne sera pas des paroles en l'air. »Je m'assoya sur le lit d'hopital, puis retira les bandages que j'avais au poignet. Je n'étais quand même pas pour les garder une éternitée. Enfin, c'est ce que je me disais, juste avant que je vois l'immense ligne verticale sur mes poignets, accompagnées de points de soutures. Tout compte fait, j'aurais gardé ces bandages toute ma vie.

La conversation que j’avais avec Lola n’avait aucun sens, selon moi. Nous avions tous les deux notre point de vue et on n’était pas prêts à en changer. Je la trouvais tellement… bornée. Moi, j’étais persuadé qu’elle avait tort et qu’elle se trouvait des excuses pour ne pas arrêter la drogue. Je me doute bien que ce n’est pas évident d’arrêter, on n’appelle pas ça une addiction pour rien, seulement, je pense qu’avec un minimum de volonté, on peut faire énormément de choses. Et Lola n’a aucune volonté, elle se laisse aller, elle se laisse mourir. Et je tiens beaucoup trop à elle pour accepter cette situation. Alors même si elle me détestera, même si elle m’en veut et même si elle refuse de me voir par la suite, je ferais tout pour qu’au final, elle aille mieux. C’est purement égoïste en fait, je n’ai pas envie de souffrir en la voyant souffrir elle. Pour que j’aille bien, il faut que les gens que j’apprécie et que j’aime aillent bien aussi, c’est simple. « J'arrête, mais saches que je ne le fais point pour moi, puisque je n'ai aucun but dans la vie, mais bien pour toi. Parce que je sais que tout ça te tiens à cœur, et je tiens à te prouver que pour une fois, ça ne sera pas des paroles en l'air. » Voilà, c’est exactement ce que je disais. Elle n’a aucune volonté, elle ne croit pas en elle et n’a aucun but dans la vie. Me considérant comme son ami, c’est dur de l’entendre dire ça. Mais si je dois lui faire du chantage affectif pour qu’elle réagisse, alors je n’hésiterais pas une seule seconde. Elle retira ses bandages et j’allais lui dire d’arrêter puisque le médecin ne l’avait pas autorisée à les retirer, mais je crois que je n’ai pas eu besoin de dire quoique ce soit. Elle a vu ses points de sutures, qui se transformeront plus tard en cicatrices, et je pense qu’elle a été choquée. Elle ne s’attendait certainement pas à ça. Elle aurait dû. « Lola… Je te promets que si je dois te faire me détester pour que tu arrêtes tes conneries, je le ferais. Je n’hésiterais pas, je suis formel. Je ne te laisserais pas t’infliger ces souffrances encore une fois, que tu le veuilles ou non. Dès que tu as un problème, que ce soit le jour ou la nuit, tu m’appelle. Je ne te demande pas de le faire, je te l’ordonne. Et si jamais l’envie ridicule te reprend de vouloir te donner la mort, regarde tes poignets et rappelle-toi de ce jour. Et je te promets que si tu te suicide, Lola Wealt, je viendrais te chercher où que tu sois et que tu regretteras d’avoir fait ça. Je suis bien clair ? » J’avais l’impression de m’exprimer comme mon père mais je me souviens aussi que quand mon père était aussi autoritaire avec moi, je l’écoutais et j’appliquais. J’espère que ça va fonctionner avec Lola.