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| Sujet: SALLY - son alcool à lui porte son prénom à elle Dim 25 Sep - 2:02 | |
| tell a girl she's beautiful and she'll believe it for a moment. tell a girl she's worthless, and she'll believe it for the rest of her life. ALEXANDERS, DONOVAN SALLY ft. Sienna MillerNOM Alexanders ۱ PRÉNOM(S) Donovan Sally ۱ ÂGE 21 ans ۱ ORIGINE française ۱ STATUT CIVIL célibataire۱ OCCUPATION 3ème année de psychologie ۱ GROUPE filthy youth ۱ AVATAR Sienna Miller ۱ CREDITS tumblr
feel the shine and cast the line Il paraît que tous les hommes sont égaux dans la mort. Ils sont égaux dans la naissance aussi, parce qu’au fond on arrive tous de la même façon, dans le sang, les cris et les larmes. Certains, plus chanceux que d’autres, bénéficient d’aides-soignantes, d’infirmières qui prennent soin d’eux. D’autres en revanche venaient au monde sans rien, destinés à vivre dans la misère la plus noire jusqu’au jour béni de leur décès. Moi, je n’avais pas été malheureuse. Mes parents avaient pris soin de moi, dès mes premiers jours. Ils s’étaient occupés de leur petite fille, ils tenaient à elle plus qu’à leur propre vie. J’avais été chouchoutée même, malgré notre manque évident d’argent. J’étais pourtant née dans une des villes les plus riches du monde. Paris. La ville romantique par excellence. Pour ma part, je ne comprenais pas cette réputation. C’était une ville sale, les gens étaient peu aimables, pressés et particulièrement désagréables le lundi matin. Malgré tout, j’avais grandi ici, dans une école publique, où j’avais assez peu d’amis dans le fond. Les gens différents ne sont jamais acceptés comme ils le devraient, mais je peux comprendre que l’on se sente mal à l’aise en ma présence, tout au moins il y a quelques années, c’était blessant mais jamais je ne blâmerai mes camarades de n’avoir pas joué avec moi pendant les récréations. Malgré tout cela fut franchement difficile. Mes professeurs étaient toujours à se soucier de mon bien-être, physique en tout cas, mais la solitude et l’amertume m’emplissaient chaque fois que je passais les grilles. Je savais que la journée allait se dérouler sans accroc, comme d’habitude, et j’étais fatiguée de cette triste monotonie. Ma vie était rythmée par les multiples séjours à l’hôpital que j’effectuais régulièrement, j’aurais plutôt aimé qu’elle soit pleine d’histoires à rebondissements divers, des petits amis violents, des meilleures amies garces et salopes, des parents injustes, des drogues et de l’alcool à flot. Au lieu de ça, médicaments, séances de rayons, IRM, cathéter et perfusions. Oh ce n’était pas si terrible au fond, j’en avais pris l’habitude. Parfois cependant je tombais dans une espèce de dépression que mes parents ne comprenaient pas, eux qui remerciaient le ciel chaque jour du fait que je sois toujours vivante.
« Maman, dépêche, on va être en retard. » Je la voyais s’activer et stresser, elle avait toujours peur d’oublier mes affaires, cela l’angoissait bien plus que moi, un peu trop calme pour l’occasion. Nous montâmes dans la voiture et roulâmes jusqu’à l’hôpital, où je fus accueillie en habituée. Moi cela me faisait rire, maman trouvait ça horrible. Je m’installais dans la salle d’attente pendant qu’elle réglait les détails administratifs. Mon portable sonnait sans arrêt, mes amis s’inquiétaient pour moi. Ils me souhaitaient du courage, ils disaient que ça allait bien se passer et que j’allais vite leur revenir en pleine forme. Je trouvais ça étrange, ils n’avaient pas besoin de me rassurer, je n’avais pas peur. Je n’ai jamais eu peur. Mon cancer, je vivais avec depuis toute petite, et je n’avais jamais connu rien d’autre, pour moi c’était naturel, et tous les soins que je subissais patiemment, je m’y étais habituée. La douleur, je la supportais très bien, d’ailleurs chaque fois je m’entraînais à demander le moins de calmants possibles. « Mademoiselle Alexanders ? » Je me levais, et suivais l’infirmière qui venait d’appeler mon nom. Elle m’indiqua ma chambre, et je posais mon sac sur le lit. Maman rangeait mes affaires dans les différents placards, tandis que je regardais par la fenêtre. La vue était plutôt jolie, j'avais tout le loisir d'observer la ville dans son ensemble, ses lumières, ses habitants insouciants. Cette fois, je n'avais pas la chance d'avoir une chambre individuelle, puisqu'un lit était disposé à côté du mien, vide. Concrètement ce n'était pas bien grave, mais je préférais être seule, car je savais par quels états j'allais passer et ce n'était jamais agréable à voir, je ne comprenais d'ailleurs pas comment maman réussissait à venir me voir chaque jour. La première nuit se passa sans incident particulier et c'est le lendemain que je découvris mon compagnon de chambrée. Un jeune homme de mon âge, atteint d'une leucémie aiguë myéloblastique, silencieux et renfermé. Je ne cherchais pas à faire sa connaissance, j'imaginais qu'il n'avait pas nécessairement envie de se faire des amis dans un hôpital, surtout qu'il avait l'air d'être un habitué lui aussi. Aussi nous passions plusieurs jours à regarder la télévision, à suivre les différents traitements dont nous bénéficiions, à écouter les médecins parler pour ne rien dire. Nous ne nous parlions pas, à vrai dire. Nous restions là, sans bouger, à attendre que le temps passe, car c'était bien ce que nous faisions de mieux. Un jour cependant, il descendit passer un IRM, et durant son absence, j'eus un violent coup de déprime. J'avais mal, je respirais difficilement, mes maux de tête ne cessaient de s'amplifier et j'étais fatiguée de tous ces soins. Lorsqu'il remonta, dans son fauteuil, il demanda à être amené près de mon lit, et posa sa main sur la mienne. C'était un geste qui semblait anodin, mais pour nous, il signifiait plus que tout autre chose. Je levais les yeux vers lui et pour la première fois, je le vis sourire. Un sourire vrai et gentil, plein de compassion, et c'était comme si je retrouvais le soleil qui me manquait tant.
« Allez, change de chaîne. T’façon ta série elle est pourrie, c’est encore un truc de gonzesses. » « J’t’emmerde. » Je lui balançais la télécommande en pleine tête et faisais mine de bouder pendant quelques instants. Harry et moi avions tissé une relation particulière, une complicité que nous ne retrouverions nul par ailleurs, de forts sentiments sur lesquels je n'avais jamais pris le temps de m'interroger, car nous n'avions pas le temps. Lui et moi étions condamnés, nous le savions. Peut-être nous restait-il quelques mois, quelques années, je ne sais pas. Mais nous allions mourir avant l'heure, pour l'instant, nos traitements ne faisaient pas grand effet. Les métastases logées dans mon cerveau ne se résorbaient pas assez vite, et sa leucémie gagnait du terrain de jour en jour. Pour autant nous avions décidé de nous battre jusqu'au bout, l'un pour l'autre. Nous avions au moins trouvé une raison de vivre, nous savions que si l'un cédait, l'autre arrêterait la bataille. Ce que nous n'avions pas prévu en revanche, c'était bien la guérison. Cela pouvait paraître stupide, car nous avions passé des années entières à attendre la mort sur un lit, mais elle n'était jamais venue nous prendre. Et un jour était venu où les médecins entrèrent dans la chambre, ce sourire fier de personnes qui avaient fait leur travail. « Harry, tu vas pouvoir sortir. » Cette phrase nous avait abasourdis l'un comme l'autre, nous nous étions regardés, et j'avais lu dans son regard une incompréhension totale. « Tes derniers examens sanguins sont très bons, tu supportes bien le traitement. L'hospitalisation n'est plus nécessaire, il te faudra seulement revenir pour tes dernières séances de chimio et de rayons. » C'est ce qui s'était produit. Il était sorti, le lendemain. Et je m'étais de nouveau retrouvée seule, après ces trois années de colocation. Les premières semaines, il passait me voir chaque jour, afin d'observer ma lente agonie. Je dépérissais, je ne mangeais plus, je n'en avais plus la force. Puis ses visites s'espacèrent, il ne vint plus qu'à de rares occasions, tandis que je m'enfonçais doucement. Il finit par m'oublier, moi et ma foutue maladie. Maman disait que c'était parce que ça lui rappelait de trop mauvais souvenirs, et je ne devais pas lui en vouloir. Pourtant, au fil du temps j'avais appris à le détester. Le haïr comme je n'avais jamais haï.
Cette haine fut une sorte de tremplin, car j'étais pleine d'une nouvelle énergie que les médecins n'expliquaient pas. Je tentais de reprendre des forces comme je pouvais, et plus je mangeais, plus j'avais faim. J'étais un miracle ambulant, ambulant oui parce que j'avais même retrouvé le courage de me lever et de marcher. A force de chimiothérapie et de radiothérapie, de corticoïdes et d'autres médicaments en tout genre, je retrouvais peu à peu mes esprits, j'avais cessé d'être agressive, méchante, et plus important encore, je retrouvais le sens de la parole. J'avais alors 19 ans, et pour la première fois depuis des années, le médecin entra, un sourire aux lèvres. « Bon bon bon ma petite Sally, enfin, tu vas pouvoir retrouver ta vie. La plupart de tes métastases se sont résorbées, c'est une excellente nouvelle. Félicitations ma belle. » Maman me serra dans ses bras et je sentis les larmes dévaler ses joues. Elle était heureuse, moi j'étais .. Satisfaite.
Aussitôt mes affaires préparées, je sautais dans le premier avion. Je n'avais pas vraiment planifié ce voyage, je partais sans filet, sans aucune garantie. Et cela me convenait. Je n'avais peur de rien, vous vous rappelez ? Je débarquais alors à Arroswic, avec pour seule certitude que j'avais l'intention de poursuivre mes études de psychologie malgré mes nombreuses lacunes du fait de mes séjours répétitifs à l'hôpital.
PSEUDO OU PRÉNOM Mel’. ۱ ÂGE 18 ans. ۱ COMMENT AS-TU OUVERT LA PORTE DE THUB ? Grâce à Cam’. ۱ TU LA TROUVES COMMENT LA DÉCORATION CHEZ NOUS ? Magnifique <3. ۱ PARLE MAINTENANT OU TAIS-TOI À JAMAIS JE M’OPPOSE A CE MARIAGE. ۱
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Dernière édition par D. Sally Alexanders le Dim 25 Sep - 14:17, édité 1 fois |
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