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 « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim

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« Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim Lonimothee


Thibault était bourré. Mais moins que je ne l'étais. Il draguait une fille, le sourire aux lèvres, et semblait si heureux, si vivant. Puis je l'avais emporté, agrippant son bras et l'entrainant jusqu'à la voiture. J'avais insisté pour conduire. Je ne respectais rien, ni les limitations de vitesse, ni les feux rouges. Et alors que mon regard se posa sur lui, je voyais cette voiture, à travers la vitre, juste derrière lui. Le temps était alors ralentit. Le conducteur de la voiture semblait paniqué, il tentait de freiner, mais c'était trop tard et il le savait. Thibault ne se doutait pas que dans quelques millièmes de seconde, une voiture viendrait lui enlever la vie. Il était décontracté, puis, en voyant mon visage s'affoler, il tourna la tête. Ses mains se posèrent sur la vitre, comme s'il tentait de se protéger. Mais c'était sans espoir. Et bam ! Le verre volait en éclats, le sang de mon frère m'éclaboussa au visage tandis que notre voiture fut projetée sur une bonne cinquantaine de mètres. Bip bip bip. Cauchemar. Ma main s'écrasa sur mon réveil. Il n'était pas rare que je fasse ce foutu cauchemar. Je revoyais les images de cette nuit-là comme ci elles s'étaient déroulées la veille, alors que cela faisait plus de deux ans. Je me demandais si, un jour au l'autre, elles finiraient pas ne plus hanter mon esprit, par disparaitre enfin et me laisser tranquille. Je me demandais également, si je n'avais pas connu Loneleï, mon frère serait-il toujours en vie ? Serions-nous toujours deux gars vivant une vie de débauche sans fin ? Chez des parents inexistants ? Certainement oui. Putain de Loneleï. Putain d'amour de merde. Putain de vie. J'étais resté dans mon lit quelques instants, avant d'émerger, enfin. Le soleil venait de se lever. Si j'avais mis mon réveil, c'était dans l'espoir qu'au moment où il sonnerait, mon frère soit toujours en vie, et que mon rêve ne se transforme pas en cauchemar, même si au final, cela ne changerait rien à la dur réalité des choses. J'avais donc avancé sa sonnerie d'une bonne demie-heure pour le lendemain, en espérant que cette fois-ci, cela soit suffisant.

Ce soir était une soirée importante. Halloween. Je n'avais pas vu Loneleï depuis mon arrivée à Arrowsic. Pourtant, à chaque fois que je sortais de mon appartement miteux, j'ouvrais l'oeil, je dévisageais chaque brune qui croisait mon chemin. Sans résultat. Mais je savais que j'aurais plus de chance de la croiser à la soirée d'Halloween. Quelle gamine de son âge raterait ce genre de truc ? Cela ne m'enchantait pas vraiment de perdre mon temps aux soirées de ce genre, mais ma soif de vengeance était plus forte que tout. Aussi, s'il avait fallu que je me tape deux heures d'une réunion sur des produits de beauté pour retrouver la Davenport, et bien je l'aurais fait. Je l'aurais fait, pour lui faire payer. Lui faire payer tous ces foutus cauchemars. Et ces deux années de taule. La mort de mon frère. Et d'avoir saigné mon coeur. Je lui pourrirais la vie de toutes les manières. En lui rappelant chaque jours ô combien je la détestais. En la harcelant sans arrêt. En la suivant dans la rue. Elle devait payer, c'était seulement une question de justice. "Elle paiera Thibault. Elle paiera de m'avoir rendu si con, et de m'avoir poussé à prendre cette bagnole et à te tuer." Les yeux levés vers le ciel, je parlais à mon frère. J'avais passé ma tête par la fenêtre, le temps de fumer une clope. La journée était passée à vitesse grand V. Comme la vie de mon frère s'était terminée trop vite. J'écrasai ma cigarette sur le rebord de la fenêtre, avant de laisser tomber mon mégot, sans même prendre la peine de vérifier qu'aucun passant ne risquait de se le prendre. La soirée d'Halloween devait être en train de commencer, le monde devait arriver, petit à petit. Alors, j'ajustais les derniers détails de mon costume, bien que j'avouais ne pas m'être foulé du tout. Un masque de vampire, un pantalon noir, une chemise blanche, et une cape noire, avec le col relevé. J'avais choisi de porter un masque, de manière à ne pas être reconnu par Loneleï, ce qui serait beaucoup plus amusant. Une fois prêt, j'avais quitté mon appartement, pour me rendre au Central Square. La musique y était moins ridicule que je ne l'aurais pensé. Et il y avait toutes sortes de créatures étranges. J'espérais que ma victime soit reconnaissable. Mais je comptais bien être attentif à tout. J'allais peut-être devoir reconnaitre sa démarche, ou même son parfum (que je n'avais pas oublié), cela dépendait de son costume. Avant d'entamer mes recherches, j'avais attrapé un cocktail quelconque au buffet. Et tout en le buvant doucement, je me faufilais à travers la foule, aux aguets.

Elle était là. Les cheveux crêpés, portant un petit chapeau, et une tenue entièrement noire. Son visage était découvert, ce qui m'avait permis de la reconnaître sans la moindre difficulté, car il n'avait pas changé. Il portait toujours cette étincelle d'autrefois, et cette innocence, cette fragilité. Elle était sur le côté, et un groupe de morts-vivants semblait l'embêter. Immédiatement, cela me mit hors de moi. Je devais être le seul à lui rendre la vie compliquée. Alors, tentant de dissimuler mes émotions, et après avoir reposé mon verre, je m'étais approché. "Excusez-moi, mais il me semble que vous feriez mieux d'aller voir ailleurs." Je m'étais placé entre Lonie et les trois rigolos, qui s'étaient finalement reculés. Je savais que ce que je venais de faire ressemblait à un acte héroïque, et que ce que j'allais faire ensuite serait un acte pitoyablement niais. Mais cela faisait parti de mon plan. Elle tomberait de haut, quand finalement elle découvrirait qui j'étais, et qu'elles étaient mes intentions. Je me tournai finalement vers elle. Une série de slow avait commencé depuis peu, alors je lui avais tendu la main. "Vous accepteriez de danser avec moi ?" Ahah. J'étais méconnaissable. Mais le jeu en valait la chandelle. Elle accepta rapidement, visiblement persuadée qu'au moins, elle serait en paix. Alors, elle attrapa ma main, et je ressentis comme un drôle de frisson. Cette gamine me faisait toujours ce même effet de merde. Bien qu'aujourd'hui, il était mélangé à une haine sans limite. Ne laissant rien paraître quant à mon ressenti, je nous avais frayé un chemin à travers les couples, pour m'arrêter finalement presque au centre de l'espèce de piste de danse. Je lui fis face, plongeant à peine une seconde mon regard dans le sien, avant de le détourner. Elle ne devait pas me reconnaitre, pas tout de suite. Ma main se posa sur sa hanche, alors que nous commencions à danser…
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MessageSujet: Re: « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim   « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim EmptyDim 27 Nov - 22:18



« That sound in your heart, what is it ? »
« Merde, tu ne peux pas faire attention ? Connasse. » Me rattrapant de justesse, je devinai que je venais d’être poussée ostensiblement, sans scrupules, par une des ces nanas qui me menaient la vie dure ici. Et pourtant, à défaut de me défendre, je lui présentai des excuses, comme toujours. « Excusez-moi. Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas. Je ne regardais pas et, et… » Ça, c’était mon genre de soumission à moi. Piètre. Comme tout ce que j’entreprenais depuis un sacré moment. Je foirais lentement mais sûrement mes études, je délaissais mes parents pour vivre chez Reeven, je n’étais même plus foutue d’aligner deux mots sur papier. Et je rêvais. A longueur de journée. J’espérais qu’à chaque lendemain matin, mon quotidien serait bouleversé, dérangé de telle sorte que je n’y retrouve plus rien, pas même les bons souvenirs. J’avais envie de foirer jusqu’à la dernière note de ma vie et de tout reconstruire. A la main. J’avais en vie de m’écraser au fond, là où personne ne se perd parce que ça fait trop peur la profondeur, parce que ça fout les boules de ne pas savoir si on retrouvera un jour la surface de la Terre, l’air, et puis surtout le soleil. Mais moi, j’crevais d’envie d’atteindre le fond, j’crevais d’envie d’aller buter le centre de la Terre et de m’y casser les dents. Ensuite ? Je remonterais. Sans corde, sans l’aide de quiconque. Seule. J’accomplirais cette chose que jamais personne n’a accomplie, histoire de prendre ma revanche sur eux, sur vous, sur le monde entier. Une fois. Une bonne fois pour toutes. Parce que finalement, rien n’était plus important que ça : faire taire ces abrutis qui ne m’avaient jamais laissé ma chance. J’avais grandi ici, dans ce petit village aux allures accueillantes. J’avais grandi ici, au milieu de nulle part, et j’étais restée seule. Toujours. Savez-vous ce que ça fait de naître avec la solitude ? De grandir avec ? La solitude, c’est ce repas que vous ne finissez jamais, ce sourire que vous copiez sur un voisin heureux. C’est un virus qui court dans vos veines et détruit lentement chacun de vos organes. Et un jour, vous vous retrouvez comme moi, sans rien, incapable de savoir si, finalement, vous n’êtes pas la solitude elle-même. A Arrowsic, les vieux se souvenaient de ceux de mon âge courant le cul à l’air dans les sentiers du village. Mais tout le monde avait brûlé cette image de moi depuis bien longtemps. On se rappelait de Loneleï Saphyr Davenport comme la gamine n’ayant jamais vraiment eu d’amis, celle qui avait passé son enfance au fond de la classe à regarder les oiseaux voler par la fenêtre, celle qui avait dû se raser les cheveux après avoir été poussée dans des escalators électriques. J’avais fait des efforts… puis j’avais fini par lâcher, lassée de n’être aux yeux des autres qu’un paillasson qu’on écrasait n’importe quand, n’importe où, dès que c’était possible. Putain, c’qu’elle est conne l’humanité. Et puis la vie…

« Vous accepteriez de danser avec moi ? » Oui. A corps perdu. Sans aucune panique, sans aucune retenue. J’aime pas danser, vous savez. J’aime pas danser. Et qu’est-ce que ça peut vous faire de toute façon de savoir que j’sais pas foutre un pied devant l’autre ? Que j’peux pas me tenir droite parce que la terre s’barre en couille et s’fout de travers ? J’risque de vous piétiner les pieds mais ne vous en faîtes pas, vous vous en remettrez. Regardez-les miens. Regardez-les mieux. Vous voyez comme ils sont cabossés, comme on leur a faits mal ? C’est parce qu’on m’a envoyée valser, un bon millier de fois. Alors prenez-moi la main, tirez-moi de là, tirez-moi de la vie. Je ne répondis pas, haussai simplement les épaules, trop tétanisée pour prononcer la moindre syllabe alors que les regards des autres pesaient sur mes épaules. Pourquoi m’emmenait-il sur la piste ? Quelle maladie le poussa à poser la main sur ma hanche et à planter ses yeux dans les miens ? La paume rugueuse de cet inconnu s’éleva dans l’air, dégotant mon bras et, au moment où il me fit tourner sur moi-même, j’eus la sensation que mon cœur se décrochait et tombait au fond de mes entrailles. Peut-être n’étais-je pas faite pour ça, peut-être jouais-je avec le destin tandis que lui m’observait, adossé à un mur, prêt à me balafrer la gueule au moindre mouvement de travers. Ou peut-être avais-je simplement beaucoup trop la trouille. « Je suis une catastrophe ambulante, désolée. » Silence pesant. « Faut dire que je ne me suis pas entraînée… personne ne m’a jamais invitée à danser. » Je détestais parler, aligner des mots qui, souvent, visaient seulement à me ridiculiser davantage. Pourtant, je me sentais tout à coup obligée de me justifier, obligée de débiter des dizaines de vocables à cet inconnu qui me paraissait plus beau que tous les invités, lui qui avait tourné le dos au reste du monde pour me proposer une danse. « Tu es nouveau ici, hein ? Parce que tu… » Voilà que je ravalai les mots avant qu’ils ne fendent l’air. Evidemment qu’il était nouveau, évidemment qu’il ne connaissait rien de la réputation dont on me faisait cadeau ici, ni de ce que signifiaient les pupilles nous vrillant tout autour. Il était le voyageur en escale ici, il était celui qui repartirait le lendemain matin comme il était venu : sans rien demander de plus. C’est du moins ce que j’imaginais, ce qui me torturait. J’avais la désagréable sensation d’être moite jusqu’à la racine, la désagréable sensation de lui marcher sur les pieds à chaque mouvement. J’avais la douloureuse impression de tout gâcher. Encore. N’y étais-je pourtant pas habituée ?
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MessageSujet: Re: « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim   « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim EmptyMer 30 Nov - 23:16

« Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim 515875gif1 « Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimé plus qu’on aurait dû. » ❋ lonie & tim 952560gif2

Prends moi la main. Serre la bien. Accroche toi Loneleï. Je t'emmène au coeur d'un voyage que tu n'es pas prête d'oublier. Allons, n'aies pas peur. Nous gravirons seulement quelques falaises, du haut desquelles je te pousserais sans aucune retenue. Nous traverserons des no men's land, d'où mes yeux te mitrailleront jusqu'à ton dernier soupir. Et tes larmes ne pourront rien n'y faire. Elles s'écraseront sur le sol, les unes après les autres. Elles ne me toucheront pas, non, elles ne le pourront pas. Car tu m'as arraché mon putain de coeur, au moment où tu m'as enlevé mon frère Lonie. Je n'ai plus aucun sentiment, plus aucune affection pour toi et ta petite gueule de gamine. Si tu me voyais, derrière mon masque. Si tu voyais la haine sur mon visage. Les flammes dans mes yeux. Si tu me voyais, alors tu comprendrais qu'il n'y a plus rien de bon en moi. Qu'il n'y a plus rien qu'une envie de t'anéantir. De te foutre en l'air. Tu ne m'oublieras pas, tu ne m'oublieras plus. J'hanterai tes pires cauchemars comme tu as hanté les miens. Et tu ne pourras pas feindre la surprise. Au fond, tu l'as toujours su, que nos destins étaient étroitement liés. N'es-tu pas consciente que ce soir, l'évidence t'a rattrapée ? Ne t'attends-tu pas à ce que ce soit moi, là, celui que tu penses n'être qu'un simple inconnu trop bon pour t'avoir éloignée des griffes d'une bande de rapaces ? Tu es trop naïve, ne serait-ce que de ne pas être consciente de mon intention de te poursuivre jusqu'à la mort. Car c'est ce que je compte faire. Tu ne te débarrasseras jamais de moi. Je serai toujours là. Tout près de toi. À te murmurer des menaces au creux de l'oreille. À t'hurler tout un tas d'injures ensuite. Puis enfin, à prendre mon pied quand tes larmes couleront sur tes joues. Ta souffrance fera ma jouissance. Et alors que nous sommes là, à tourner comme deux pauvres cons, j'ai envie de rire, si tu savais. Me foutre de toi. Mais je me retiens. Ça serait bête que tu découvres qu'il y a anguille sous roche si vite. Et puis je m'amuse bien là. Je prends mon rôle très à coeur. Te manier comme une vulgaire marionnette, c'est extra j'ai envie de dire. "Je suis une catastrophe ambulante, désolée." À qui le dis-tu ? Tu danses comme une débutante, comme une gamine tremblotante seulement habituée à jouer à la marelle. "Mais non, tu te débrouilles bien." Là, je me fous de ta gueule. Je joue terriblement bien le gentleman quand on y pense. Je suis sûre que ça te plait. Ce qui me plait moi, c'est que tu dois te faire des films. Tu dois penser que je te drague, que tu as une touche. Mais quand le masque tombera, tout espoir que tu te seras créé s'effondrera. Touchée, coulée.

"Faut dire que je ne me suis pas entraînée… personne ne m’a jamais invitée à danser." Et si tu veux savoir, ce n'est sûrement pas moi qui l'aurais fait. Ces trucs niais à souhait, c'est pas mon genre, mais alors pas du tout. Pourtant vous, les filles, vous ne demandez que ça. Pitoyable. Mais la plus pitoyable de toutes, c'est quand même toi Loneleï. Regarde toi. T'es tombée amoureuse d'un gars comme moi, d'un gars qui te mènerait à ta perte. Et regarde ton air angélique là. Tu me fais pitié. Pas étonnant que ces gars de tout à l'heure aient voulu te taquiner un peu. C'est tellement tentant que de torturer les plus faibles. En tout cas, j'y prends un malin plaisir. "Vraiment, personne ? Même pas un petit ami ?" Il fallait que j'aborde le sujet du petit ami. C'était plus fort que moi. J'étais presque sûr que tes espoirs se multiplieraient ensuite. Que tu penserais que c'était une façon détournée de savoir si tu étais prise ou non. D'ailleurs, je ne le savais pas en réalité. Mais je n'en avais que faire. Pris ou non, je saignerai ton coeur, jusqu'à ce qu'il perde sa dernière goute. Et pour appuyer mes précédentes paroles, je me rapproche de toi. Ton corps si fragile est si prêt du mien. Ça me rappelle d'excellents souvenirs. Des souvenirs de toi et moi, ne faisant qu'un. Des souvenirs dont l'époque était révolue. Et si tu ne regrettes pas encore cette fameuse époque, tu risques de la regretter bientôt. Car tes yeux pleureront tellement, ton coeur se serrera si fort, que tu finiras par prier pour que la souffrance s'arrête. Sauf que je n'ai plus aucune pitié, sache-le. Je ne m'arrêterai jamais de te faire souffrir, jamais. Et alors que nos corps s'échauffent, doucement, je te fais un petit sourire. Tu sais, ça fait longtemps que je n'ai plus souris. Bien longtemps. Derrière les barreaux, je n'attendais qu'une chose : la vengeance. Alors c'est ça qui me fait sourire. C'est que tu sois là, comme une jeune biche tournant autour du piège du chasseur. Tout près de souffrir. Tu finiras pas mettre le pied dedans, par hurler de douleur. Quand tu sauras que c'est moi, quand tu sauras pourquoi je suis là. Tu comprendras. Et quand tes yeux croisent les miens, et que je décèle une étincelle d'espoir dans ton regard, mon sourire ne peut que s'étirer. Bordel, qu'est-ce que tu es naïve. Trop bonne, trop conne. Tu me facilites la tâche. "Tu es nouveau ici, hein ? Parce que tu…" Parce que je quoi ? Je penche ma tête sur le côté, comme j'ai l'habitude de le faire. "Je suis nouveau oui. Comment l'as-tu deviné ?" Allez quoi, dis moi pas que je suis le seul à t'approcher. Dis moi pas que tu es seule contre le reste du monde. Car si c'est le cas, mon arrivée à Arrowsic n'arrangera rien à la situation, loin de là. Pauvre petite…

Tiens, voilà qu'une mèche de tes cheveux s'est coincée au coin de tes lèvres. Décidément, toutes les chances sont de mon côté. Je sais qu'en replaçant cette mèche derrière ton oreille, mon personnage de gentleman gagnera des points. Et qu'ensuite, quand tu découvriras qui je suis, ta chute sera vertigineuse. Alors, mes doigts glissent le long de ta joue. Mon pouce caresse légèrement ta lèvre inférieure. Et là bordel ! Un frisson parcourt mon corps. T'as pas le droit merde ! T'as pas le droit de me faire ça Lonie ! Fous le camp de mon estomac, tire toi de là, lâche moi. Je combats ce sentiment empoisonné, tandis que mes doigts repoussent ta mèche de cheveux en arrière. Ma mâchoire se serre, mais je tente de ne rien laisser paraître. Même si ça me dégoute, cet effet que tu me fais toujours, espèce de conne. Je respire, calmement. "J'espère que ça ne t'a pas mise mal à l'aise… Que je caresse ton visage. Pour ma défense, ce n'était pas un acte prémédité, je voulais juste t'éviter de manger des cheveux." Bordel, je me trouve bon. Je dirais même plus. Je suis talentueux. Effroyablement talentueux. Je suis diabolique. Et j'aime ça. Ce qui est excellent aussi, c'est que ce n'est que le début. Nous en sommes qu'à la mise en bouche. Ce qui t'attend ensuite sera fortement plus gouteux. Attache ta ceinture. Regarde la montagne russe qui t'attend. Oh que oui, on va s'amuser tous les deux ma belle. Hurle, crie. Tu es coincée au fin fond de nul part. Qui viendras te sauver de moi, qui ? Personne. Personne n'osera me défier. La partie ne fait que commencer. Les dés sont jetés. Toutes les cartes sont entre mes mains. Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur. Je suis le cavalier sans coeur qui gagnera la bataille. C'est foutu Loneleï. Pour toi, c'est game over.
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