Sujet: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Mer 9 Nov - 15:47
Fermement, je resserrai ma main sur la photographie… Le cœur lourd, je la déchirai ensuite. Mauvais souvenirs… Au revoir. Je laissais les lambeaux tomber dans la poubelle. J’aurai voulu y mettre le feu… Que tout cela parte en fumée, mais bon, j’étais pompier et connaissais que trop bien les conséquences qu’un tel geste pouvait avoir : je n’avais pas vraiment envie de mourir calciné… Pas aujourd’hui… J’attrapais mon téléphone qui se trouvait sur mon lit. Quelques clics et j’affichais mon répertoire. Sans prendre réellement le temps de réfléchir, j’y supprimais Maëlle. Voilà, c’était fini. Au revoir belle inconnue. Peut-être à une prochaine. J’avais fait le con en partant et en la laissant. Et je m’étais brulé les ailes : elle avait quelqu’un et je n’étais plus le bienvenue dans sa vie. Même si c’était difficile à admettre, je pouvais le concevoir. Elle avait le droit après tout de ne plus vouloir de moi. Aie mon égo. Tant pi, il s’en remettrait. Une page de ma vie se tournait, et je ne pouvais pas nier que ça me faisait une drôle d’impression. Un sacré coup au moral, même. Cela faisait 6 ans que je m’étais persuadé que Maëlle était la femme de ma vie… Et en fait non. C’était dur à encaisser.
En farfouillant dans mon répertoire, je tombais sur le numéro d’Abbey. Premier amour, amour d’enfants, qui, je m’en étais rendu compte dernièrement, ne m’avait jamais réellement quitté. Elle avait grandit, elle avait changé. Son corps de femme ne me laissait pas indifférent, oh non, loin de là. Abbey était spéciale ; elle n’était pas comme toutes les autres femmes, pleurnicharde ou à vendre son corps pour un peu de plaisir. Elle était différente. Elle était belle à sa façon… Elle était attirante. Je soupirai...Et repensais à ma dernière conversation avec la jolie blonde. Nous nous étions retrouvés coincés dans l’ascenseur à l’hôpital… Drôle de coïncidence, n’est-ce pas ? C’était certes cliché, mais j’avais apprécié cette petite entrevue… J’avais aimé la redécouvrir, et nous rappeler ce qui autrefois nous avait unis. A ses côtés, je m’étais senti bien. Comme si elle m’apaisait, comme si elle m’aidait à respirer. Et cela faisait du bien. Et depuis ce jour, je m’étais surpris à de nombreuses reprises à penser à elle. Il m’était même arrivé de rêver d’elle. De nous deux. Et ce n’était pas vraiment des rêves très catholiques… Etrange… J’avais envie de la voir. Maintenant. Là, tout de suite.
Jetant un coup d’œil à ma montre, je remarquais que la soirée était déjà bien entamée. Dehors, la nuit était tombée. Est-ce que c’était correct de débarquer chez quelqu’un à l’improviste ? Non ? Tant pis. Abbey n’était pas quelqu’un. Abbey, c’était Abbey, et je savais qu’elle ne pourrait pas me laisser sur le pas de la porte. J’attrapais ma veste qui trainait sur le sofa et l’enfila rapidement. Portable dans ma poche, clé de moto dans l’autre, j’étais fin près pour partir. La demoiselle habitait un joli loft dans Arrowisc. J’ignorais comment elle pouvait toucher assez d’argent pour se payer un logement pareil… Elle semblait avoir réussi… Sûrement plus que moi, même si je ne pouvais ignorer qu’elle n’était pas la femme la plus heureuse du monde… Loin de là. Je fis ronronner le moteur de mon engin (la moto, hein, la moto) et enfila mon casque. Rabattant la visière, je me mis en route.
Mon poing s’abattit doucement contre sa porte d’entrée quelques minutes plus tard. Bizarrement, j’avais le cœur battant un peu trop vite. J’entendis quelques pas et puis la porte s’ouvrit sur elle, plus belle que jamais. « Salut… Je ne te dérange pas ? » demandais-je en jetant un coup d’œil à l’intérieur pour voir si elle était seule ou non.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Ven 11 Nov - 15:18
hold me in your arms.
J’avais passé la soirée seule, devant ma télévision, accompagnée d’un paquet de chips et de multiples cochonneries qui regorgeaient encore sur la table basse. C’était une de ses soirées où je me sentais affreusement seule et où je me surprenais à être passionnée par une série télévisée. Dans ce grand loft, le vide était immense. Tout était trop grand. Tout était trop grand, et il n’y avait rien pour remplir cet espace qui me semblait trop énorme. J’avais acheté ce loft avec l’argent que j’avais gagné à New York, en pensant que cela me ferait plaisir d’avoir quelque chose de luxueux à Arrowsic, mais ça n’était pas le cas. Ce loft me donnait encore plus le sentiment d’être seule, et ça me faisait mal au ventre. Rien ne me plaisait vraiment dans cet endroit. Mais il fallait bien que je vive quelque part, et je n’avais sans doute pas à me plaindre. C’est le cœur lourd que je m’étais endormie vers minuit, laissant ma tête se reposer et mon corps s’éteindre doucement.
Et puis soudain, des coups de poing frappèrent à la porte. Lentement, je plissais les yeux, essayant de fixer l’horloge qui indiquait qu’il était deux heures du matin. Qui pouvait bien être réveillé à cette heure-là ? Je me levai finalement, encore un peu abasourdie. Et puis j’ouvris la porte, laissant la silhouette de Raphaël apparaitre dans la pénombre. Je restai là quelques secondes, muette. J’étais en pyjama. Enfin je ne portais qu’une culotte et un débardeur. Et lui il était là, avec son sourire qui manquait de crever mon cœur et son regard qui me faisait fondre. Il fallait que je reste calme. La dernière fois qu’on s’était vus, c’était à l’hôpital. Que se passait-il entre nous ? Je ne pouvais le dire. La seule chose que je savais, c’était que mon cœur commençait à s’emballer quand je le voyais. J’étais tout de même un peu gênée étant donné ma tenue minimale et ma tête qui ne devait pas être formidable. « Salut… Je ne te dérange pas ? » Je passais une main dans mes cheveux. « Bah je dormais en fait. » J’esquissais un joli sourire. Même si sa visite était surprenante, j’étais tout de même ravie de le voir. Bien plus que ça d’ailleurs. « Entre. » dis-je, avant de le laisser passer.
Et maintenant, qu’allait-il se passer ? Pourquoi était-il là ? Pourquoi était-il venu me voir moi ? Et pourquoi si tard ? De multiples questions vinrent se bousculer dans mon esprit. Je n’avais toujours pas allumé la lumière, alors je me dirigeais dans la cuisine et appuyai sur l’interrupteur, laissant la lumière blanche m’aveugler. « Tu veux boire quelque chose ? » lui demandais-je poliment. Et puis je me rendis compte que la tenue dans laquelle j’étais n’était vraiment pas appropriée. C’était vraiment très gênant. Et puis Raphaël me plaisait beaucoup, j’avais un peu honte qu’il me voit comme ça. « Désolé hum.. Tu débarques un peu à l’improviste, du coup disons que je ne suis pas très bien habillée.. » Je baissais la tête. Je sentais que mes joues chauffaient. Je sentais mon cœur s’emballer. Que m’arrivait-il ? Depuis que j’avais revu Raphaël, je n’avais pas arrêté de penser à lui. Il hantait constamment mes pensées. Je pensais que l’affection que je lui portais autrefois s’était envolée avec le temps. Mais ça n’était pas le cas. Et ça me terrifiait comme ça me rendait incroyablement folle. Folle de lui.
J’ignorai réellement ce qui m’avait poussé à venir frapper à cette porte. Il était tard. Très tard. Abbey n’était peut-être pas chez elle, sortie en soirée ou autre. Et moi, j’étais devant chez elle, à deux heures du matin ; J’étais paumé. Complètement paumé. Pourtant, je savais que j’avais envie d’être là. De voir sa bouille, son sourire, ses yeux. Elle me rendait dingue. Etait-ce normal ? Ou était-ce parce que j’étais plutôt en manque que je réagissais comme ça ? Enfin, je n’avais jamais été très indifférent face à Abbey, la preuve, même à l’âge de huit ans nous jouiions au parfait petit couple… Mais nous avions grandit et les choses avaient fait que nous nous étions éloignés peu à peu… sans pour autant s’effacer de notre vie… Et là, voilà que je me retrouvais quinze ans en arrière, avec en tête une seule et unique personne : elle.
La porte s’ouvrit et elle apparu. Un fin sourire s’installa sur mes lèvres : je ne pouvais l’en empêcher quand je la voyais, et mon cœur manqua un battement. Elle avait l’air tout endormie. Merde. Qu’est-ce que j’étais con de m’être pointé à cette heure ci, en plein milieu de la nuit… Je redescendais bien vite de mon petit nuage et grimaça légèrement quand elle avoua que je l’avais réveillé. Espèce d’imbécile. « Désolé… » Marmonnais-je en passant ma main dans mes cheveux, gêné. Même endormie, elle était resplendissante. Un instant, je descendis mon regard sur elle toute entière et m’aperçu qu’elle n’était en réalité pas beaucoup vêtue… Détournant rapidement mes yeux de sa petite culotte j’entrais dans son appartement. J’admirai les lieux comme si c’était la première fois que je voyais un appartement aussi grand. Pour pas salir toute cette beauté, j’ôtais mes chaussures – habitude que j’avais pris chez mamie Gaby, ma grand-mère m’engueulait à chaque fois que je salopais son parquet alors…
Je suivais la multitude de nounours qui se trouvaient sur sa petite culotte à travers son appartement et nous atterrissions dans la cuisine. Là, elle me fit face et je dû bien évidemment une seconde fois détourner mon regard pour le remonter jusqu’à son visage. Elle semblait tout aussi gênée que moi, même si j’avais toujours voulu donner l’impression d’être un mec sûr de moi… Surtout face à Abbey. « Tu as quoi à me proposer ? » demandais-je finalement en hochant la tête. J’avais plongé mes mains dans mes poches et mes yeux dans les siens. Ils étaient d’un bleu clair assez impressionnant. C’était le genre d’yeux qui pouvaient vous hypnotiser en quelques secondes. Et j’étais faible face à ça. Très faible. Trop faible. J’esquissai un sourire en entendant ses paroles. « Je sais, désolé… mais… j’arrivais pas à dormir et j’avais envie... de te voir… » Marmonnais-je en m’approchant d’elle doucement. C’était indéniable, elle m’attirait. Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine, me revoyant adolescent, stressé à l’idée de me retrouver à côté d’une fille sublime. Pour me calmer un peu, je lâchais mon regard d’elle, tentant d’observer les lieux. La jeune femme semblait vraiment avoir un appartement magnifique et très grand…et j’avais du mal à l’imaginer là dedans. Je repensais à notre dernière rencontre dans l’ascenseur de l’hôpital… C’était bien plus petit que ce logement, elle avait du se sentir vachement étouffée là dedans ! Je soupirai doucement en reposant mon regard sur elle. Mes yeux ne purent s’empêcher de glisser quelques secondes le long de son corps si… dénudé. J’avais avec difficulté ma salive, avant de reprendre la parole. « J’arrête pas de penser à toi, depuis l’autre jour. » avouai-je alors. Ta gueule Raph’, ta gueule putain. Sans m'en rendre compte, je m'étais encore rapproché d'elle. J'étais si près à présent que je parvenait presque à sentir son souffle sur ma joue.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Dim 13 Nov - 11:14
hold me in your arms.
Raphaël était là. Il était là chez moi, à deux heures de la nuit. Il était là, auprès de moi, même après toutes ses années. Même après de longues années sans se voir, ni se parler. Après de longues années éloignés l’un de l’autre. Nous avions grandi. Nous n’étions plus des enfants. Nous ne baignions plus dans un océan d’insouciance, nous n’étions plus de simples gamins qui s’amusaient à faire comme papa et maman. A présent, nous étions tous les deux des personnes adultes, des personnes avec un travail, une maison, une vie. Le voir en face de moi ne me laissait pas indifférente. Loin de là. Il provoquait en moi des doux frissons qui laissaient ma peau fébrile. Quand j’étais prêt de lui, mon cœur s’arrêtait de battre, mes pensées s’envolaient, et mon esprit était complètement enivré par sa simple présence. Mais qui était-il ? Comment faisait-il ? Comment faisait-il pour me rendre aussi folle ? J’étais hypnotisée par son parfum et soumise à son charme trop immense. Tout son être entier provoquait des spasmes dans toutes les parcelles de mon corps. J’étais faible. J’étais faible face à son charme. J’étais faible à son regard, à ses cheveux, à ses bras, à ses lèvres, à tout. Et lui il le savait. Il jouait de ça. Il jouait de ma faiblesse. Il jouait avec mon cœur. Il pouvait exiger de moi tout ce qu’il voulait, je l’aurais fait. Car ce soir-là, j’étais sienne. « Désolé… » Je plongeais mon regard dans le sien quelques secondes, avant de me retourner. Il n’avait pas à être désolé. Il n’avait pas à être désolé d’être là. Il n’avait pas à être désolé de faire battre mon cœur.
« Tu as quoi à me proposer ? » Je fis la moue. Moi-même je ne savais pas. A vrai dire je passais plus de temps au Muffy’s que chez moi. Je regardais dans le frigo, et il n’y avait qu’une pauvre bouteille d’eau à moitié entamée. « Je n’ai que de l’eau, désolé. » Finalement je me retournai. Ses yeux étaient plongés dans les miens. Il était beau. Il avait une beauté à couper le souffle. Et j’aurais pu le regarder pendant des heures, tellement sa vue m’allégeait le cœur. Quand Raphaël était là, tout changeait. Je ne pensais plus à rien, mon esprit décrochait et je me sentais incroyablement légère. Légère comme le vent, comme une douce brise d’été, comme une fleur au moins de printemps. Légère comme la vie. « Je sais, désolé… mais… j’arrivais pas à dormir et j’avais envie... de te voir… » Je sentis le rouge me monter aux joues. Je demeurais muette. Je ne cherchais même pas à en comprendre la raison. Il était là, et c’était tout ce qu’il comptait vraiment. Car à ce moment-là, je me rendis compte que je n’avais envie que de lui. De sa présence, de son souffle, de sa voix. Lui et personne d’autre. « J’arrête pas de penser à toi, depuis l’autre jour. » Sa voix se faisait de plus en plus forte dans mes oreilles, son parfum titillait mes narines avec grâce et ses yeux me faisaient littéralement fondre. D’une voix silencieuse, je répondis : « Moi aussi. »
Et puis je l’embrassais passionnément. Parce que j’en avais envie. Parce que je pense que nous en avions tous les deux envie, depuis que nous nous étions revus. Parce que j’étais incroyablement attirée par lui et que la tentation s’était faite trop forte. Ses lèvres étaient collées aux miennes. Un peu comme avant. Mais en mille fois mieux. Je passais une main dans ses doux cheveux, m’accrochant à ses lèvres comme si j’allais le perdre si je m'en décrochais. Mon cœur allait exploser tellement il battait vite. Mais je m’en fichais. Tout ce qui comptait, c’était nous. Nous deux. Nous deux, faits d’envie et de fièvre. Peu importe ce qu’il pouvait nous arriver.
On m’avait toujours dit que quand on subissait une déception amoureuse, on tentait de se raccrocher à tout et à n’importe quoi. Il paraît que la plupart des hommes tentent de se faire remarquer auprès de la gente féminine, de se prouver à eux-mêmes qu’ils ne sont pas ringards, que ce n’est pas parce qu’une femme ne veut plus d’eux qu’ils sont pour autant incapable d’en avoir d’autres : ils n’hésitent alors pas à parcourir les bars et les discothèques pour chasser la femme. Elles deviennent des proies et l’homme devient prédateur. Personnellement, j’étais loin, très loin, de cet état d’esprit. Je n’avais rien à prouver à personne, et savait ce que je valais. Même si je le reconnais, j’étais totalement perdu au fond de moi, ne sachant pas réellement ce que je voulais : insister auprès de Maëlle ? Non, cela me paraissait une très mauvaise idée… S’il y avait bien quelque chose que je refusais de faire, c’était de me jeter dans le gueule du loup et de tendre le bâton pour me faire battre. Retourner vers elle ne me serait pas bénéfique, et je savais au contraire que je souffrirais plus qu’autre chose… Et puis, je n’en avais pas spécialement envie, en fait… Depuis que j’avais revu Abbey, mes pensées se tournaient tout naturellement vers elle. Cette jolie blonde. Pétillante, mystérieuse… Torturée. J’étais conscient qu’elle n’était peut-être pas non plus la meilleure idée que j’avais eu, mais c’était plus fort que moi. J’étais attirée par elle, c’était indéniable.
Elle était là, devant moi. Frêle et forte à la fois. J’étais intrigué par elle. Par sa vie, sa façon d’être. Et tout ce qui pouvait bien se passer dans son esprit… Et je sentais qu’il se passait beaucoup de chose en elle, sans que je ne puisse en deviner un seul. Les yeux plongés dans les siens, je tentais de trouver le moindre détail, le moindre indice qui me permettrait d’agir. Mais je devais être sacrément nul à ce petit jeu, car encore une fois, plus je regardais au fond d’elle et plus j’étais perdu. Lentement, mon regard tomba sur ses lèvres et l’envie de les dévorer me traversa l’esprit. C’était devenu comme une obsession. Ce n’était plus qu’une envie, c’était un besoin. Et inconsciemment, je m’étais rapproché d’elle. J’haussai doucement les épaules. « Tu sais quoi, j’ai pas soif en fait. » murmurai-je sans la lâcher du regard. Mon cœur s’emballait, ma peau frissonnait sans qu’elle n’ait besoin de me toucher. Etait-elle magicienne ? Sans doute. Tout en elle était magique à vrai dire. J’en venais à me justifier sur ma présence ici. Mais mes mots me paraissaient faibles, idiots. Ca y est, Raphou pense à elle, Raphou débarque chez elle. Si je devais débarquer chez toutes les personnes pour qui je n’avais, qu’une faible pensée, je n’étais pas sorti de l’auberge. Mais Abbey était différente. Nos corps n’avaient pas été si proches depuis longtemps… Depuis que nous étions gamins, sans doute, et cette proximité me troublait autant qu’elle me donnait envie de plus. J’avais l’impression d’être un sucre plongé dans un café brulant : plus je la regardais, plus les secondes passaient et plus je me sentais fondre.
J’allais bouger, me rapprocher encore un peu plus d’elle, mais Abbey fut plus rapide que moi, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je sentis ses lèvres se poser sur les miennes, défiant par la même occasion la distance qui nous séparaient. Instantanément, je vins poser mes mains sur ses joues, l’empêchant ainsi de se défiler. Dans ma poitrine, mon cœur venait d’exploser de bien être et je sentais mes poumons s’oxygéner à une vitesse affolante, comme si je les avais coupé d’air pendant des minutes entière. Bon Dieu, c’était bon. Mes mains descendirent légèrement, alors que mon corps vint se coller au sien, la plaquant contre les meubles de la cuisine. Je passais mes mains sous ses cuisses, la soulevant doucement pour qu’elle s’asseye sur le plan de travail. Nos lèvres ne se décollaient pas alors que mes mains se baladaient sur son corps. J’avais envie de lui arracher ses fringues.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Dim 13 Nov - 19:09
hold me in your arms.
Ce que je faisais ? Je n’en avais absolument aucune idée. Dans les bras de Raphaël, j’oubliais tout. Ma tête était vide et mon cerveau ne fonctionnait plus. Et ça n’avait aucune importance. Qu’importe ce que la vie nous réservait. Qu’importe les répercussions. Qu’importe le reste. J’étais folle de lui. Irrémédiablement folle de lui. Folle de tout son être, de tout son corps. La chaleur me brûlait la peau agréablement. Mes lèvres ne pouvaient se résoudre à se décoller des siennes. Mes mains se baladaient sur son corps sans réfléchir. Je sentis les siennes venir se faufiler sous mes cuisses pour me soulever et m’installer sur le plan de travail. Je sentis le granit froid de la table sous mes fesses, laissant ma peau s’électrifier à son contact. Je serrai mes jambes contre le bas de son dos, comme pour l’empêcher de prendre la fuite. Je le voulais pour moi toute seule. C’était sans doute très égoïste, mais c’était bel et bien ce que je ressentais. Était-ce dangereux ? Peut-être bien. Je savais bien que je ne devais pas trop m’attacher à lui. Après tout, cela faisait tellement longtemps que nous nous n’étions pas vus. Je n’avais pas envie de m’accrocher pour souffrir, encore une fois. Je n’en aurais pas eu la force. Mais ce soir-là, je n’y pensais pas. Je ne pensais à rien en fait. Je voulais seulement sentir le corps de Raphaël contre le mien, sentir son souffle se mêler au mien et sentir ses mains parcourir ma peau douce. Une envie trop débordante. Un besoin trop important. Qu’importe ce qu’il pouvait bien se passer après.
Et puis je me détachai de son étreinte et de ses baisers quelques secondes, pour reprendre mon souffle. Me sentir éloignée de lui, ne serait-ce que de quelques millimètres me serrait déjà le cœur. J’avais besoin de lui. J’avais besoin de lui et de tout son être. Le regard brûlant, je descendis mes mains qui s’étaient accrochés à ses cheveux afin de retirer la veste qu’il portait, jetant le vêtement à l’autre bout de la cuisine. J’étais prise d’une envie folle. Puis je lui enlevai doucement son t-shirt, laissant son torse chaud se blottir contre le mien. Sa peau douce et brûlante me réchauffait le cœur. Avec lui je me sentais bien. Je me sentais tellement vivante, tellement humaine. Je me sentais respirer, je sentais mon cœur battre, je sentais que je prenais possession de mon corps. Et c’était tellement bon, si bon ! Un trop plein de désir venait me frapper en pleine face. Un désir que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps. Trop longtemps, même. Mais cette nuit était à nous. Cette nuit où j’allais me rapprocher de Raphaël, encore plus que je ne l’étais. Cette nuit où nos fantasmes profonds allaient devenir réalité. Cette nuit qui allait certainement tout changer. Cette nuit où nous nous laisserions allés à nos simples plaisirs.
Alors je le couvai de tendres baisers, sur son cou, sur sa joue, sur ses lèvres, sans pouvoir m’arrêter. J’étais prise d’une folle frénésie, que je n’aurais voulu arrêter pour rien au monde. Je ne voulais pas me détacher de lui. Je voulais être avec lui pour l’éternité, tellement le bonheur qu’il me procurait était immense. Je finis par enlever le fin débardeur qui me recouvrait, laissant ma peau fragile s’exposer à ses yeux. Et je l’embrassais fougueusement, encore une fois. C’était un rêve qui devenait réalité. Je n’arrivais pas à y croire. Après toutes ces années, nous étions encore là, plus proches que jamais. Je passais mes mains autour de son torse, descendant petit à petit afin d’attraper sa ceinture et l’enlever en me pinçant les lèvres. Je sentis ses mains dures venir m’aider à ôter son pantalon. Je plongeais à nouveau mon regard dans le sien, complètement sous son charme. Mon dieu, mon cœur allait me lâcher si ça continuait. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends ce moment.. » lui murmurais-je alors à l’oreille. Jamais je ne m’étais sentie aussi bien. C’était la vie, la vraie. Et je n’aurais échangé ma place pour rien au monde.
Les vêtements que nous portions étaient une réelle barrière afin que nos deux corps puissent se coller d’avantage. J’avais envie de sentir sa peau nue contre la mienne, la sentir frissonner sous mes baisers, sentir ses muscles se tendre sous mes caresses, son cœur battre contre ma poitrine, son souffle chaud sur mon cou. J’avais envie de tout ça, et pourtant, je ne voulais pas précipiter les choses, refusant de brusquer Abbey. J’ignorais si ce que nous faisions là, ce soir, dans cette cuisine était bien. Si c’était une bonne idée. Mais à vrai dire, je m’en fichais. Je ne pensais pas au lendemain. Je ne pensais qu’à elle, à nous, et à ce que nous faisions, ou plutôt, ce que nous allions faire. Callé entre le chaud de ses cuisses, je me sentais bien. Elle avait entouré mon bassin de ses jambes, me faisant ainsi prisonnier d’elle. Je ne pouvais plus m’échapper à présent, et à vrai dire, cette perspective de me traversais nullement l’esprit. Oh non, bien au contraire, j’étais à elle. Elle aurait pu faire de moi ce qu’elle désirait, j’aurai été bien incapable de lui refuser quoi que ce soit. Abbey. Désir ardent. Déesse de mes pensées et de mes tourments. J’étais enfin près d’elle après l’avoir rêvé, l’avoir idéalisé pendant plusieurs semaines. Nous y étions. Mes mains se baladaient sur son corps, tantôt parmi ses mèches de cheveux blonds, puis redescendant sur son visage, effleurant ses joues, son cou, le haut de sa poitrine qui m’apparaissait gracieusement, le reste étant caché pour l’instant par son débardeur. Une d’entre elle s’aventura sur sa cuisse, dont j’effleurais la peau nue du bout des doigts, comme si une certaine réticence, un certain respect m’empêchait de la toucher plus fermement. Dans mon esprit, Abbey avait toujours été une fille fragile, une fille que j’avais envie de protéger comme la prunelle de mes yeux.
Au bout d’un moment, poussés par ce besoin vital de respirer, nous décolions nos lèvres l’une de l’autre. Nos poumons s’emplirent rapidement d’oxygène, mais très vite, je retrouvais ce désir, ce besoin de repartir à la conquête de sa bouche, alors que ses mains ôtaient ma veste ainsi que mon t-shirt. C’est vrai que je commençais à avoir chaud. Une fois ces quelques vêtements envoyés à l’autre bout de la cuisine, je m’empressais de coller mon torse à elle, sentant le désir monter un peu plus en moi à chaque seconde qui passait. Relâchant ses lèvres, je fis glisser les miennes le long de son cou, déposant sur sa peau de multiples baisers, tantôt doux et fragiles, tantôt passionnés et charnus. Je m’enivrai de son parfum envoutant, du goût de sa peau sucré et des frissons qui me parcourrait la colonne vertébrale alors que je sentais ses doigts parcourir ma peau. C’était de la torture… Une douce torture qui attisait de plus en plus mon désire et ma passion pour cette femme. Rapidement, elle retira son débardeur qui vint rejoindre mes vêtements sur le sol, découvrant alors sa peau, ses seins nus et son ventre. Un instant, j’attardais mon regard sur ce corps, si beau, si frêle avant de reprendre ses lèvres, envahi par une excitation soudaine. Cette fois ci, mes doigts descendirent jusqu’à la pointe de ses seins, que j’effleurais et dessinais le contour, sentant ses tétons se durcirent à mon contact. Et puis mon pantalon – et mes chaussettes – volèrent à leur tour, me libérant ainsi d’une pression qui commençait à se faire trop forte pour mon jean devenu un peu trop serré. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres quand je l’entendis murmurer au creux de mon oreille ; mais j’étais bien incapable de répondre pour le moment.
J’étais presque essoufflé par l’envie quand mes lèvres parcouraient la courbe de son corps, passant sur son épaules, ses seins, son ventre, ses hanches. Je vins déposer quelques baisers sur ses cuisses, d’abord sur le dessus puis m’attardant quelques instants à l’intérieur de celles-ci, me rapprochant par la même occasion de son intimité, masquée par cette petite culotte fort enfantine, mais je parvenais sans peine à faire abstraction de ses petits nounours… Petits nounours que je fis d’ailleurs s’envoler rapidement, lui ôtant ainsi le dernier tissus qui m’empêchait de l’admirer dans toute sa splendeur. La couvrant de baisers, je remontai lentement jusqu’à elle, me serrant de nouveau contre son corps nu. Je sentais son cœur battre à travers ma poitrine et comme moi, je devinais à quel point il s’affolait.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Mer 23 Nov - 22:44
hold me in your arms.
Il n’y avait que nous. Nous deux, notre chair, nos peaux chaudes l’une contre l’autre, notre plaisir enivrant qui se mêlait avec grâce, nos cœurs qui battaient à une vitesse folle. Rien que nous deux. Rien d’autre. La chaleur montait dans mes épaules, et dans tout mon corps. Le désir augmentait au fur et à mesure que Raphaël me recouvrait de tendres baisers. J’avais tellement envie de lui. J’en avais tellement rêvé. Ses mains s’agrippaient à mes cheveux et se baladaient sur ma peau, provoquant des frissons électrifiants. Et puis je sentis que sa main effleurait dangereusement l’intérieur de mes cuisses, faisant arrêter mon cœur le temps d’une milli-seconde. J’étais folle. Folle de lui et de tous les frissons qu’il provoquait en moi. Avec lui, je me sentais revivre. Et c’était si bon, si libérateur, si jouissif ! Je me sentais humaine. Je me sentais vivante. Je me sentais respirer. Je sentais mon cœur battre, plus que jamais. Et j’avais envie que ce moment dure éternellement. J’avais envie de vivre des moments comme celui-là pour toujours. Loin de tous, loin des regards, loin des rumeurs, loin de tout, dans les bras de Raphaël. Et rien que du plaisir. J’en avais terriblement besoin. Mais je ne pensais pas à la fin. Je ne voulais pas qu’il y ait de fin. Raphaël et moi, c’était depuis longtemps. Depuis toujours. C’était comme si nous étions destinés à être ensemble. Pour le meilleur, comme pour le pire. Mais qu’importe. Cette nuit était la nôtre.
Ses baisers emplissaient mon épiderme de douces chaleurs. J’étais sous l’emprise de cet homme, sous l’emprise de ses doux baisers, sous l’emprise de son regard fou, sous l’emprise de ces bras si chauds. Et je me laissais faire, comme un vulgaire animal. Je m’y donnais à cœur joie. Alors que j’enlevai mon débardeur, je vis Raphaël s’attarder sur ma poitrine. Je le laissais faire, silencieuse. Je n’avais pas honte. Ou peut-être que si, mais j’étais trop préoccupée par lui que j’en oubliais tout le reste. Et puis je sentis ma culotte se retirer de ma peau. Je ne me lassais pas de ses multiples baisers, loin de là. Je m’accrochais à son dos, à ses cheveux, parcourant mes doigts fins sur tout son corps, me rapprochant parfois de son intimité virile. Et je continuai à l’embrasser, avec fougue et passion. J’aurais pu m’accrocher à ses lèvres pour toujours, tellement elles étaient délicieuses.
Et puis l’envie se fit trop forte. J’allais devenir folle. Alors, je plongeai mon regard dans le sien, passant mes bras autour de son cou. D’un seul geste je passai mes jambes autour de ses hanches, tout en m’accrochant à lui de toutes mes forces. Ses mains vinrent alors prendre mes cuisses, pour me soutenir. Mon souffle se faisait court, et les mouvements de va et viens qui s’enchainaient dans le bas de mon ventre provoquaient un plaisir immense dans toute ma peau. Et ça continuait, sans que je ne m’en lasse. C’était tellement bon ! Du plaisir à l’état brut, pur et vif. Comme je n’en avais pas eu depuis bien longtemps. Cela dura quelques minutes. Quelques minutes de plaisir. Quelques minutes d’insouciance. Quelques minutes de sensualité. Quelques minutes de pur bonheur. Je me sentais bouillir, je me sentais frissonner, je me sentais en harmonie avec lui. Nous étions deux êtres, et pourtant, on ne formait plus qu’un. Et je ne voulais pas que ça s’arrête. Alors je l’attirai vers la table de cuisine, tout en continuant à m’agripper à son dos musclé. La soirée ne faisait que commencer. Je dégageai les quelques ustensiles qui s’y trouvaient et laissai mon dos s’étendre sur le meuble. Je me pinçai les lèvres, avant de l’embrasser, à nouveau. Et ce plaisir fou qui me brûlait le bas du ventre.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Mar 29 Nov - 10:35
Il n’y avait désormais plus aucune barrière entre nous, juste du plaisir et l’envie de goûter à sa chaleur. J’avais envie d’elle, je crois, à un point dont je n’avais jamais désiré une femme. C’était comme si ce que j’avais voulu depuis des années se réalisait enfin : je pouvais la toucher, l’embrasser, sentir sa peau contre la mienne. C’était jouissif, tout simplement. C’était mieux que de fumer un peu de beuh, mieux que d’éteindre un feu – bon, okay, pas si différent. Mais c’était mieux. Plus aucune question ne me traversait l’esprit et seul un véto de la part d’Abbey aurait pu me faire revenir à terre, me faire revenir à la réalité et me calmer alors que mon corps lui confiait implicitement qu’il avait envie et besoin d’elle. Mais pour le moment, rien dans ses faits et gestes ne me faisait entendre qu’elle souhaitait arrêter. J’avais franchis une limite ce soir en venant jusque chez elle, cette limite qui nous permettait de faire évoluer notre relation, qui nous permettait d’exprimer réellement ce que nous attendions l’un de l’autre. Elle se jouait de Mes sens, et sentir sa fine langue redessiner les courbes de mes muscles tendus; ses lèvres déposer de brûlants baisers, me rendait dingue. Et fou, je l'étais bel et bien. Fou d'elle, fou de la femme qu'elle était, de son caractère, de sa façon d'être et d'agir, de son corps que je trouvais tout simplement parfait et que je découvrais avec gourmandise, comme un fruit défendu. Bientôt, nous allions atteindre le point de non retour, où le seul échappatoire serait de nous offrir une tendre – ou sauvage au choix – nuit d’amour, au dela des simples carresses et des baisers. Sans quoi, ça serait la frustration la plus énorme de toute mon existence ! Mes lèvres avaient besoin des siennes, il me fallait son souffle mêlé au mien pour reprendre vie et respirer. Et à mon plus grand bonheur, elle revint les capturer, noyant mon sourire dans un baiser. Mon cerveau était plongé dans une brume épaisse dû au désir, ce dernier ne cessant de croître, battant même des records. Je prenais tout mon temps, prenant plaisir à découvrir chaque centimètre carré de sa peau, que j’avais littéralement envie de croquer. Voilà, Abbey avait tout d’une sucrerie, que l’on désire longuement, devant laquelle on cède et qu’on souhaite éternelle. Elle était ma sucrerie… Et on peut très vite devenir dépendant au sucre !
Nous unissions nos corps dans un mouvement du bassin qui se voulait doux. Instantanément, un sentiment de bien être m’enveloppa, et ce dernier ne cessa de croître, alors que la belle resserrait son emprise sur moi, de ses fines jambes contre mes flancs. Chaque soupirs que libérait la jeune femme m’encourageait à toujours plus de tendresse, incontestablement mêlée à de la passion et de la fougue. Notre union n’était que bonheur, la clé du paradis en soit. J’avais perdu mon regard fiévreux dans le sien, le laissant exprimer la cascade d’émotions qui me traversait de part en part. Elle s’accrochait à moi, comme si vie en dépendait ; je la tenais fermement contre mon corps, chacun de mes muscles se tendant au moindre coup de reins. Il faisait chaud, très chaud… Très vite, nous nous retrouvions sur la table, et je ne pu m’empêcher un petit sourire en la voyant débarrasser la surface pour nous faire de la place. J’aimais la fougue qu’elle dégageait, j’aimais la voir dans tous ses états, et j’aimais encore plus savoir que j’étais responsable de ses frémissements. Je ne voulais qu’elle, je ne voulais que lui faire plaisir, et bien sûr, partager avec elle cet état de plénitude totale. Notre peau était à présent moite, dû à l’effort et l’intensité de notre étreinte, nos deux corps se fondant l’un dans l’autre, fusionnant comme s’ils n’avaient attendu que ça depuis des années. Et c’était bel et bien le cas.
J’étais à présent haletant, sentant un plaisir incroyable me gagner, décuplé du fait qu’il soit partagé. Je me perdais dans les soupirs de la belle, lui murmurant quelques mots dans un souffle, à son oreille et tout contre ses lèvres. Ce n’est qu’une fois que nous eûmes atteint le septième ciel que je sentis mon corps se relâcher, allant chercher refuge tout contre Abbey, ne pouvant de toute manière pas fuir, et n’en ayant pas la moindre envie. Elle était belle… Si belle. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres alors que quelques mots passèrent la barrière de ma bouche. « Je crois que ça faisait des années que je rêvais de ce moment… Et ça valait le coup d’attendre. » Ma voix n’était que murmure, comme si j’avais peur de briser l’ambiance qui s’était installée entre nous. J’attendais son aval pour bouger, me demandant ce que je devais faire maintenant ? Partir ? Non, je n’en avais pas la moindre envie. Passer la nuit auprès d’elle ? Ca, ça me plaisait déjà plus.
Sujet: Re: Oh Beybey, you make me crazy (hot) Mar 20 Déc - 12:09
hold me in your arms.
Moi. Lui. Moi et lui. Lui et moi. Remplis de tendresse, remplis d’amour, remplis de désir cachés sous les années passées. Nous deux, essayant de rattraper le temps perdu qui nous avait échappé des mains, avec fébrilité. Savions-nous ce que nous faisions ? Savions-nous ce qui nous attendait à la suite de cette magnifique nuit ? Savions-nous où nous nous dirigions ? Probablement pas, mais notre fouge était trop forte, notre désir trop immense. Ce soir, nous avions laissé nos corps parler, nous avions laissé nos sentiments pourtant enfouis exploser à la face du monde. Un trop plein d’insouciance, peut-être. Peut-être bien oui, mais cette nuit, c’était la nuit la plus formidable que j’avais passé depuis mon arrivée à Arrowsic. Une nuit inespérée, pleine d’espoir. Alors ainsi, j’étais encore capable de vivre. J’étais encore capable de respirer, de me sentir vivante, de ressentir du plaisir dans chaque partie de mon corps. C’était inespéré, trop beau pour être vrai. Pourtant, je ne rêvais pas. J’étais heureuse oui. Même si cela ne dura que quelques instants. Un instant. Un instant où je reprenais possession de mon corps, avant de le laisser s’évader dans les sombres abîmes.
Son corps se mêlait au mien, avec une douce harmonie. J’étais incapable de me décrocher de ses lèvres. Raphaël avait hanté mes nuits et mes rêves depuis que je l’avais revu. L’affection et l’amour des années précédentes que je portais pour lui avaient refait surface, comme une grosse claque en pleine gueule : sans que je ne m’y attende. Était-ce bien ? Était-ce mal ? Devais-je me perdre dans mes émotions et croire en quelque chose de peut-être inexistant ? Avais-je vraiment envie de m’attacher à lui ? Avais-je vraiment envie d’espérer ? Avais-je la force de m’accrocher à lui ? J’étais effrayée oui. J’étais effrayée parce que mes sentiments étaient trop immenses, parce que je ne pouvais pas les contrôler, parce que ce trop-plein d’émotion m’assurait la perte. Je ne voulais pas souffrir. Pas encore une fois. Je ne voulais pas voler quelques secondes dans les nuages pour retomber, encore plus bas. Je n’avais plus la force. Mais un seul regard me faisait oublier et me plongeait dans un monde parallèle que je ne contrôlais pas.
Mais qui es-tu Raphaël ? Comment arrives-tu à me redonner le goût à la vie, que je pensais avoir perdu ? Comment arrives-tu à me rendre si heureuse ? Tu dois être un ange. Oui c’est ça. Un ange venu à ma rescousse. Le sourire aux lèvres, je laissais le plaisir brûler ma peau avec fougue. Je consumais ce plaisir nouveau, petit à petit. Ce plaisir immense, énorme, cet élan d’émotion qui me prenait, et puis qui diminuait, lentement, pour finalement s’éteindre avec silence. Raphaël laissa son corps se relâcher contre le mien. Je passais mes bras autour de son cou, laissant mes mains se balader doucement dans ses cheveux bruns. Et maintenant ? Qu’allait-il se passer ? Qu’allait-il se passer pour nous deux ? Avions-nous un avenir ? Ou n’était-ce qu’une simple nuit, un simple instant ? Mon cœur se serra à cette idée. Non, je ne voulais pas être une conquête. Pas une fille de plus. Je savais que Raphaël et moi, c’était plus que ça. Et ça m’intriguait comme ça me tétanisait. « Je crois que ça faisait des années que je rêvais de ce moment… Et ça valait le coup d’attendre. » Un sourire effleura mes lèvres. « Je suis contente que tu sois venu. » Ma respiration haletante se ralentit doucement, et mon cœur cessa de battre à une vitesse fulgurante. C’était comme un retour à la réalité.
Je ne voulais pas qu’il parte. Je ne voulais pas me séparer de lui. Pas maintenant, pas aussi brutalement. « Je suis crevée. Tu viens ? » Les yeux brillants, je me laissais soulever par ses bras, posant ma tête sur son épaule. Nous entrions alors dans ma chambre, et il me déposa sur le lit. Je souris, heureuse de sentir une présence humaine à mes côtés. Je me mis sous la couette, et j’attendis que Raphaël fasse de même avant de m’emmitoufler dans ses bras chauds. C’est alors que je m’endormis en même temps que lui. Lui. Moi. Moi et lui. Lui et moi. Nous deux, enivrés par un bonheur naissant, par un amour qui renaissait de ses cendres.