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 La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake

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MessageSujet: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyDim 29 Jan - 0:44

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Je ne suis qu’une espèce de loque. Je ne fais rien et ça commence à m’agacer. Depuis que j’ai appris pour la mort de ma jumelle, j’ai pris une décision. Vivre. Accomplir des choses. Je ne peux pas seulement rester sur cette Terre à attendre que quelque chose me tombe dessus. Elle n’est pas là, elle. Elle n’a pas la chance de vivre, pas la chance de faire ce qu’elle aime. Moi je le peux et je ne fais rien. Seulement, j’ai du mal à me bouger. Aujourd’hui est un grand jour, je vais enfin faire quelque chose. Du sport. J’en ai franchement besoin. J’espère que ça va me redonner la pèche. A vrai dire je ne suis pas motivée mais une de mes amies, Karen, m’a forcé la main. Il faut absolument que Lucy et moi voyons son coach sportif. Il est « super canon » ou encore « tellement sexy ». Je ne me fie pas réellement à ses dires. Généralement, elle exagère et trouve à son goût tous les mecs qui sont un peu musclés. Elle aime surtout draguer et avoir tous les mecs dans son lit. Je ne la juge pas, c’est mon amie qu’importent ses relations tumultueuses avec les hommes. Je dois absolument voir sa nouvelle proie. Elle fait tellement d’éloges à son propos que ça en devient suspect. Elle qui a le compliment facile en fait des tonnes, mais encore plus qu’à son habitude. Serait-il réellement beau cette fois ? Oui, je l’avoue nous n’avons pas les mêmes goûts. J’ai du mal à trouver un garçon « trop, trop hyper beau », à en faire tout un plat… J’en trouve certains mignons mais je n’ai jamais eu de coup de foudre. Peut-être un jour. A vrai dire je ne cherche pas ça particulièrement. Je ne cherche rien en fait.

Je me contente pour l’instant de finir de me préparer. J’ai été obligée d’aller m’acheter une tenue de sport correcte, je n’en avais même plus à ma taille. Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fait d’exercice physique. Quand ma mère m’a vu revenir avec un sac du magasin, elle s’est mise à rire. Le choc. Sasha fait du sport. Enfin, Sasha va faire du sport. Pendant combien de temps ? Ca je ne sais pas. Je ne mise pas grand-chose. J’ai une condition physique plutôt bonne mais de là à faire de l’exercice pendant des heures… Je prends une bouteille d’eau dans le frigo et des affaires propres. Je suis déjà en tenue. Je ne suis pas trop à l’aise avec cet espèce de caleçon moulant et ce haut super échancré mais, allez savoir pourquoi, j’ai voulu prendre la tenue la plus sexy. Dire que ce n’est pas à cause de ce soit disant superbe coach serait mentir… Je n’allais tout de même pas prendre un vieux jogging difforme. Je suis une fille coquette, voyons. Une dernière vérification de mes affaires et de mon maquillage et je prends mes clés de voiture pour filer chez mon amie. Après quelques minutes de trajet, je suis enfin avec elle à attendre ce beau jeune homme. Ma curiosité augmente alors qu’elle nous raconte encore à quel point ses yeux sont sublimes. Je rigole doucement en voyant sa tête lorsqu’elle parle de lui. On dirait une amoureuse transie. « Au dernier cours, on a failli coucher ensemble » dit-elle en sautillant telle une gosse. « Vous allez vous éclipser rapidos à la fin du cours que je puisse terminer… »Je rêve. Elle veut nous montrer ce super mec mais elle l’a déjà presque conquis. C’est pas juste. Je lève les yeux au ciel alors qu’elle nous raconte tous les détails. Elle n’a pas eu le temps d’enlever son sous-vêtement, ses parents les ayant interrompus. Dommage ! Je n’aurais pas le droit à la taille de son sexe. Je ris. Elle est complètement gaga de ce garçon. Je ne l’ai jamais vue dans un tel état. Il a intérêt de valoir le coup. Que je ne fasse pas du sport pour rien !

Un bruit de moteur et voilà mon amie qui file en gloussant vers la porte. Je regarde Lucy, complètement dépitée et rigole. Il semblerait que Mister Monde débarque. Enfin. Lucy et moi fixons cette porte et finalement, alors qu’elle s’ouvre, je bloque. Je n’entends même pas Karen faire sa pouffe devant lui et me contente de le fixer. Elle n’avait pas tort. Il est vraiment beau. Et ses yeux… elle n’exagérait pas en disant à quel point ils étaient beaux. Je souris bêtement et sursaute alors qu’elle s’approche de nous. « Blake, j'te présente mes deux copines qui ont besoin de BEAUCOUP de sport. Lucy la brune, Sasha la blonde. » Je souffle faussement d’exaspération. « Je t’emmerde. J’ai pas besoin de beaucoup de sport. » Bon. Ok, si. Mais ce Blake le constatera par lui-même. Il va avoir du boulot ! Je m’avance un peu et lui tends ma main. « Enchantée. J’me demande par contre comment vous supportez bosser avec elle… » Je ris alors que Karen grogne. Elle vient directement se mettre près de lui. Elle me fusille du regard. Je comprends clairement « ne le touche pas, chasse gardée ». Elle n’a jamais été très prêteuse… « A votre place j’demanderai tarif double. » Je rigole un peu plus alors qu’elle tente de me mettre un coup de pied. J’esquive en grognant. Bon, elle est vraiment mauvaise en fait. Mais si elle croit qu’elle me fait peur… Je ris et la fixe en lui faisant bien comprendre que je n’ai absolument pas peur de la concurrence. Pauvre garçon. Entouré de trois garces, il va souffrir.




Dernière édition par Sasha V. Cubbins le Lun 30 Jan - 15:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyDim 29 Jan - 17:23

Allongé, tu fixes le plafond. & tu te mets à imaginer des formes étranges qui embrouillent ton cerveau. Un sourire illumine ton visage d’habitude terne & lorsque l’effet passe, tu crèves juste envie de recommencer. Alors tu coinces à nouveau ton joint entre tes lèvres. & tu apprécies grandement l’effet de cette danse inexorable de la fumée contre tes poumons. À défaut d’être dans une nouvelle ville pour une nouvelle vie, tu t’enfonces profondément dans un monde solitaire qui t’appartient à toi. & à toi seul. Hélas, le temps joue en ta défaveur. Il est maintenant treize heure trente. & dans une mince demi-heure – d’après ton agenda – une certaine Karen t’attend. Ta vie ressemble à ça maintenant. Entrainer des minettes qui passent plus de temps à glousser qu’à bosser, des minettes vêtues des tenues des plus sexy avec l’espoir d’être ta prochaine proie. Mais tu ne t’en formalises pas, parce que tu n’as pas le choix. & puis finalement, est-ce dérangeant ? Elles flattent ton égo & sont souvent prêtes à tout pour obtenir ne serait-ce qu’un sourire. Malheureusement, ceux-ci se font rares, à moins d’être ironiques au possible.

Je traine. Mes pas lents & mesurés m’emmènent jusqu’à la salle de bain. Une main puissante apprend à mes cheveux une discipline brève. & sans même regarder mon reflet dans le miroir, je me glisse dans une tenue de sport adéquate. Un jogging noir & un débardeur blanc que j’ai soigneusement découpé sur les côtés. Dans mon sac, je dissimule quelques poids ainsi que d’autres instruments de torture. J’pense être suffisamment sadique pour faire souffrir mes élèves. À l’extérieur, la fraiche température mord ma chair, m’incitant ainsi à me précipiter dans ma voiture. & je démarre, guidé par une vitesse élevée jusqu’au domicile de la jeune femme. J’n’ai absolument pas le temps de frapper. Karen est là, souriante comme jamais. Je la toise & entre sans dire un mot. Mes interrogations m’assaillent ; & les réponses suivent immédiatement. Si Karen se comporte ainsi, c’est uniquement parce que nous avons failli coucher ensemble. Grave erreur. Mais je ne suis qu’un homme. & lorsqu’une jolie fille m’allume, je ne peux rester insensible. « Blake, j'te présente mes deux copines qui ont besoin de BEAUCOUP de sport. Lucy la brune, Sasha la blonde. » Mes pupilles bleues incandescentes se posent sur les deux copines. Lucy, la brune. Sasha, la blonde. Je devrais pouvoir m’en souvenir. « Je t’emmerde. J’ai pas besoin de beaucoup de sport. » J’ignore encore s’il s’agit d’un jeu. Mais ces nanas me font perdre du temps & cela m’insupporte. « Enchantée. J’me demande par contre comment vous supportez bosser avec elle… » Les garces jouent. Qu’importe. Ma poigne serre peu délicatement la main de Sasha & je me tourne ensuite vers Lucy. J’ai beau être bourru & peu enclin à une conversation digne de ce nom, je reste poli. Un minimum. « A votre place j’demanderai tarif double. » Honnêtement, j’me demande plutôt comment Karen supporte les cours de sport que je dirige. J’suis tellement intransigeant, tellement… agressif parfois. Ses plaintes me reviennent en mémoire, tout comme ses supplications. À force, elle sait qu’il est inutile de réclamer une pause avant que je ne l’ai décidé de mon propre chef. Aujourd’hui, ses deux petites copines vont se plonger dans mon univers. Un univers où seul l’effort & la douleur règnent. « Pour l’moment on va simplement quitter votre petite cours de récré pour bosser sérieusement, ok ? » Sans attendre, je m’impose. Je refuse que ces jeunes femmes essayent de jouer avec moi.

Au fond, j’aurais aimé être prévenu de cette intrusion. Karen prend ses aises & j’avoue ne pas encaisser son attitude de gamine exigeante. Pourtant, j’ferme ma gueule & je me dirige vers la terrasse – témoin de nombreux litres de sueur perdus sous mes ordres. « Bon, on va raffermir vos fesses toutes molles. Mais d’abord, faites-moi quelques tours de terrain l’temps que j’installe tout » J’abuse souvent de sarcasmes pour stimuler les personnes désireuses de travailler en ma compagnie. Je ne suis pas forcément sérieux. À elles de déceler le vrai du faux, ce n’est pas mon problème. Mon regard insistant les pousse jusqu’au terrain vert de pelouse & je les regarde commencer leurs petites foulées. C’est timide. Très timide. Aucune critique ne sort toutefois de ma bouche. Les trois tapis de sol se retrouvent étendus sur le béton. & debout face au terrain, je croise mes bras contre mon torse. « Aurais-je oublié de préciser que les tours doivent se faire en courant ?! Venez ici » Patiemment, je les attends. & je crois rêver. Lucy suffoque comme une baleine sortie de son océan. De même que Karen, qui se voit obligée de se pencher pour reprendre un semblant de respiration. Je ne compte pourtant pas m’arrêter là. Je m’agenouille sur le sol & lève mes yeux dans leur direction. « Installez-vous. On va commencer par muscler vos cuisses. Mettez-vous comme moi. Les genoux légèrement écartés, mains sur les hanches. & vous descendez progressivement, le corps aligné & le dos droit. C’est important de bien respirer aussi » & tout en leur expliquant l’exercice, je l’exécute. Le sport a toujours fait partie de ma vie. J’aime ça. Ça me purifie & surtout, j’oublie tout. Tous mes putains de problèmes sont balayés d’un revers… & c’est un plaisir indescriptible d’avoir juste la sensation éphémère d’être quelqu’un de bien. « À vous » & je me relève, pleinement dans mon élément.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyLun 30 Jan - 0:16

Mon amie Karen est toute folle. Son fameux Blake vient d’arriver et elle le colle déjà. Je me demande bien comment il supporte ça. Il doit voir des cas similaires, je suppose. Elle n’a pas tort. Ce mec est vraiment beau mais en plus de ça, il dégage quelque chose de surprenant, d’intrigant. Je ne saurais pas dire quoi mais j’ai juste cette impression. Il n’est pas seulement le beau gosse stéréotypé. Peut-être que je me trompe… Je ne sais pas vraiment. A vrai dire je ne le connais pas. Plus tard ? Je ne pense pas. Il n’a pas l’air enclin à la discussion. Il n’a surtout pas l’air content qu’on soit là mon amie et moi. Karen ne l’a même pas prévenu, assurant que ça ne le gênerait pas. Parfait. Ça ne semblait franchement pas le cas. Peut-être s’est-il tout simplement levé du mauvais pied ? J’hausse les épaules. Qu’importe. Je suis là pour faire du sport. Je me fais rire moi-même. Bien sûr que je suis là pour lui. Mais apparemment, il n’est pas approchable. Je risquerais de me faire mordre par Karen. Et écraser les doigts par le coach. Ok. Mes blagues ne sont pas les bienvenues. L’ambiance risque d’être vraiment lourde entre ma pouffiasse de copine et son coach grognon. Pas un sourire. Rien. Après tout, il n’est pas payé pour ça mais quand même. Nous sommes peut-être des futures clientes. Je lève les yeux au ciel. Après tout, je m’en fous. Je ne vais pas en mourir.

Nous le suivons sagement sur la terrasse. Karen, toute guillerette se tortille déjà. « Bon, on va raffermir vos fesses toutes molles. Mais d’abord, faites-moi quelques tours de terrain l’temps que j’installe tout » Je grogne. Fesses molles ? Je me tourne vers Lucy et chuchote. « Il n’a qu’à venir toucher avant d’parler. » Bon. Je n’ai pas le fessier grandement musclé mais mes fesses ne sont pas flasques. Elles sont plutôt bien. Non ? Le con va me faire douter. Après tout il est coach sportif, il doit connaitre son métier. Peut-être fait-il parti de ces coaches qui utilisent la « violence » verbale pour motiver leurs troupes ? Je dois juste lui obéir pendant la séance et je commence à faire un petit footing en compagnie de mes amies. J’ai horreur de courir. Quand je décide d’en faire une, je finis par m’énerver et, nullement motivée, je m’arrête. Enfin, ce n’est pas uniquement pour le footing mais pour tout ce que j’entreprends. Je ne finis jamais. « Aurais-je oublié de préciser que les tours doivent se faire en courant ?! Venez ici » J’avance, sourcils froncés et me retiens d’une quelconque réflexion. Ce n’était pas courir ce qu’on faisait ? Ses beaux yeux ne voient apparemment pas clair. Je tente de reprendre ma respiration et pose une main sur ma hanche en attendant qu’il nous donne des ordres. Mes deux amies sont déjà à bout de souffle et moi je me retiens de trop montrer ma fatigue. Pourquoi ? Un besoin intérieur d’être la meilleure. J’aime Karen mais si je pouvais lui rabattre son caquet, je serai satisfaite. Même entre amies, les filles sont des garces. Et je n’échappe pas à cette jolie règle.

Je regarde les trois tapis face à moi et commence à faire mes prières. Je ne crois en aucun Dieu mais là, je me dis que je fais une grave erreur. Peut-être auraient-ils pu me sauver de la torture qui m’attend. Le coach s’installe et nous fixe. Ses yeux si clairs me glacent le sang. Je crains le pire. « Installez-vous. On va commencer par muscler vos cuisses. Mettez-vous comme moi. Les genoux légèrement écartés, mains sur les hanches. & vous descendez progressivement, le corps aligné & le dos droit. C’est important de bien respirer aussi » Ma bouche s’ouvre, prête à répliquer mais je me renfrogne. Il va me tuer. Karen, voulant à tout prix bien faire, s’installe déjà et papillonne des cils. Cette séance va tourner au concours de celle qui épatera le plus Blake. Seulement, je doute qu’il en ait quelque chose à foutre. Mais l’envie de les battre quand même se fait plus forte. Simple satisfaction personnelle. Je le regarde faire. Simplement. Vu comme ça, ça a l’air facile. Je m’installe comme il faut et souffle. Si j’en fais trois, je serai fière. « À vous » Bordel. Je préfèrerai qu’il me fasse transpirer en faisant un autre type de sport. Fermant mes yeux et anxieuse, je commence l’exercice. Pour me détendre j’imagine son corps nu contre le mien. Ses grandes mains qui parcourraient ma peau toute chaude… Franchement, ça serait tout de même mieux que ça… Ces exercices me tuent déjà. Je ne vais jamais tenir. Je pense que je vais lui demander des cours particuliers d’un autre genre. « Oh merde. » Je lutte déjà dès le premier mouvement. Je suis vraiment nulle. Karen elle, qui a fait plusieurs séance semble habituée, elle exécute l’exercice un peu moins difficilement que moi. Lucy, s’écroule au bout de deux mouvements et moi, je tente de concurrencer Karen. J’ai mal. J’ai franchement hyper mal. Au bout de neuf, je m’étale moi aussi en couinant comme une gosse. « Putain mais c’est horrible. J’sens pu mes abdos ! » Je râle en tenant mon ventre. Karen fait quelques séries de plus et s’arrête fièrement. « Tu vois que tu as besoin de beaucoup de sport ma petite Sasha. T’es franchement ramollie. » Je la fusille du regard en me redressant. « Tais-toi un peu et fais du sport au lieu d’vouloir épater ton coach. » Je ris. Je suis exactement comme elle, je veux l’épater mais autant le cacher non ? J’attrape mon élastique autour de mon poignet et attache mes cheveux en queue haute. C’est surement moins gênant puis… ça offre une vue dégagée sur ma poitrine. La guerre est lancée.





Dernière édition par Sasha V. Cubbins le Lun 30 Jan - 15:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyLun 30 Jan - 1:57

« Il n’a qu’à venir toucher avant d’parler. » D’où tu es, tu n’entends pas les paroles sans doute déplacées de tes éventuelles clientes. Pourtant, à défaut de percevoir ces mots à l’allure d’une dose d’obscénité incontestable, tu pourrais sentir les pupilles brûlantes de Lucy parcourir ton dos & s’arrêter sur tes fesses presque moulées dans ton survêtement. Son sourire brille & illumine son visage. Son coude s’enfonce dans les côtes de son amie. & sa voix s’élève mollement parce qu’elle espère sans doute que tu ne sois pas dans la confidence. Après tout, tu as l’habitude d’être évincé de toute conversation superficielle. & ça ne t’a jamais dérangé, bien au contraire. « T’as vu les siennes aussi ? Tu veux que j’te dise ? Après ce cours, j’pense que je ne serais plus vierge » Ces propos auraient pu te choquer & te foutre dans une incompréhension sans nom, si seulement tu en avais eu conscience. Finalement, l’ignorance est un luxe parfois. & perdu dans ton monde, tu t’empresses de leur filer des ordres. Faire en courant quelques tours de terrain. Mais selon toi, leurs foulées sont trop lentes & accessibles à n’importe qui. Alors tu les boostes & tu râles ; parce que tu ne sais faire que ça…

Que puis-je faire d’autre ? Ma carapace est trop épaisse pour la briser. & plus le temps passe, plus elle se referme sur mon corps, m’étouffant & me privant d’une toute autre liberté. Je rêve d’être un type bien, un type souriant qui aspirerait la confiance. J’en suis cependant très loin. Je suis comme mes putains de camarades de classe. À l’époque, ils me glaçaient le sang en un regard. & j’ai hérité de ce foutu don. Les filles se rapprochent de moi & attendent patiemment l’exercice. Mon corps se place donc convenablement & j’illustre mes propos. J’estime mettre la barre très haute ; j’ai juste envie de les tester & de dresser des barrières autour de mon comportement souvent intraitable. Mon but n’est certainement pas de les blesser physiquement. Leurs os risqueraient de se briser en une caresse. Debout, je marche entre elles & constatent leurs efforts. Karen semble à l’aise. Je dénombre toutefois deux allées & venues pour Lucy & neuf pour Sasha. Rien de très glorieux. « Putain mais c’est horrible. J’sens pu mes abdos ! » Horrible ? La plus bavarde ne me connait décidément pas. & je ne lui ai pas donné la permission d’abandonner, alors que fait-elle ainsi redressée ? « Tu vois que tu as besoin de beaucoup de sport ma petite Sasha. T’es franchement ramollie. » Elles m’agacent. Mais silencieusement, je m’agenouille auprès de Lucy & l’incite à se remettre dans la position initiale. L’une de mes paumes glisse sur mon ventre tandis que l’autre s’appuie dans le bas de son dos. « Tais-toi un peu et fais du sport au lieu d’vouloir épater ton coach. » Ce n’est pas la première fois que deux jeunes femmes se chamaillent dans mon cours. En règle générale, mes lèvres se scellent & je joue la carte de l’indifférence. Aujourd’hui, c’est différent. Nous ne sommes que trois & si je ne fixe pas de limites dès maintenant, elles seraient sûrement capables de poursuivre leur petit jeu puéril jusqu’à ce que l’heure se termine. Ou jusqu'à ce que je casse quelque chose. « J’vous conseillerai de garder votre souffle les filles. Karen, tu as terminé ? C’est bien. Tu attends quoi pour refaire une série de dix ? » Docile, elle se replonge une nouvelle fois dans un labyrinthe d’efforts inexorables. & tout en lui jetant quelques coups d’œil, je me concentre sur Lucy. « Tu en as fait deux, c’est nul. On reprend de zéro. J’t’accompagne pour le premier, ensuite, tu fais seule. Ton ventre doit toucher ma main, ok ? Voilà… un… deux… j’te préviens si tu t’arrêtes encore, on repartira de zéro » Je vois la souffrance dans ses yeux. Mais Lucy persévère & son ventre touche ma paume à plusieurs reprises. Je sais qu’elle souffre. Je sais qu’elle se surpasse & là est justement le but. Le temps s'fait long ; plus pour elle que pour moi. Elle réussit. & mes seules félicitations se résument en un sourire.

« Une minute de pause, & tu reprends » Je l’abandonne ici & m’approche cette fois-ci de Sasha. À genoux près d’elle, je n’attends guère l’autorisation pour écarter davantage ses genoux & presser mes mains contre son ventre ainsi que contre son dos nu. Un bon maintien est nécessaire pour cet exercice. « Toi tu en as fait neuf. C’est con hein ? On reprend de zéro » Beaucoup me pensent exigeant & peu réceptif à la douleur endurée. C’est totalement faux. J’n’ai d’ailleurs aucun mal à ressentir ce qu’elles ressentent toutes les trois. Bordel, c’est un exercice que je pratique tous les jours – parmi tant d’autres ! Mais il y a dans la vie des souffrances tellement plus difficiles à supporter, tellement plus chiennes & tellement plus agressives. J’passe mon temps à vouloir semer mon ombre. Impossible. J’peux pas me débarrasser de cette image qui me colle depuis tant d’années. Qu'elles cessent juste de se plaindre. « Karen, au lieu de regarder si ta copine s’en sort, recommence. Allez… cinq Sasha… & même tarif que ta voisine : si tu lâches on recommence. » & mes pupilles incandescentes assurent que j’en serais foutrement capable. Ça doit être pour cette simple & bonne raison qu’elles s’acharnent. & d’ailleurs, leurs plaintes presque silencieuses me font sourire. Parfois, mon métier m’amuse énormément.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyLun 30 Jan - 14:14

Au fond, je plains ce pauvre garçon d’être tombé sur nous. Nous sommes de vraies saletés prêtes à tout pour obtenir ce qu’on désire. Ce comportement, pour ma part, ne s’observe que lorsque je suis avec mes amies. Seule avec le coach, je n’aurais jamais eu cette attitude. Peut-être une envie de bien faire oui, de lui montrer que je suis son cours. Mais là, cette envie se transforme en un concours entre filles. Celle qui tapera le plus dans l’œil de ce fameux Blake. Il faut dire qu’il en vaut le coup. Il est attirant. Très attirant. Mais il semble aussi inaccessible. Nous voulons l’épater mais au fond, je sais que nous n’obtiendrons rien. Karen a déjà eu un avant-goût, notre combat à Lucy et moi semble perdu d’avance. Tant pis. Je ne veux pas me laisser faire. Parfois, Karen m’agace. Elle se prend pour « la fille parfaite » et j’ai envie de lui rabattre son caquet. Digne d’une amie ? Pas vraiment mais ça a toujours été comme ça. Elle fait toujours tout mieux. Elle a les plus beaux vêtements, les plus beaux garçons, les plus belles amies. Mais pas trop jolies, il ne faudrait pas la concurrencer. Il est vrai, elle est très belle et à côté d’elle, je me sens un peu inférieure. Tant pis. Je suis comme je suis et je n’ai franchement pas à me plaindre. Elle est vantarde mais je sais qu’elle a un bon fond. Elle veut juste être sous le feu des projecteurs. Je lui laisse la place sans broncher mais là… J’ai envie de l’emmerder. Puis ce mec donne envie de se surpasser. Je trouve les filles connes. Mais là, je fais partie de ces filles stupides qui font tout pour épater un mec. Ça fait du bien d’être un peu superficielle parfois. « T’as vu les siennes aussi ? Tu veux que j’te dise ? Après ce cours, j’pense que je ne serais plus vierge » Je ris. Elle est prête à offrir son corps à ce garçon sans aucune crainte. Soit. Les principes lorsqu’on est censé être une pétasses ne sont pas forcément les même que ceux d’une fille normale. Personnellement, je ne suis plus vierge donc, ce problème ne se pose pas, quelle chance. « Tu f’ras moins la maligne quand il sera entre tes jambes. » Mes lèvres s’étirent en un large sourire cachant une certaine moquerie. Lucy est gentille. Mais tout aussi garce que Karen. Je pense qu’elle veut trop lui ressembler. Qu’importe. Ça n’est pas mon problème. Si elle veut avoir sa première fois avec un homme qu’elle ne connait pas, c’est son choix. La seule chose qui m’embête c’est que j’avais bien des idées moi aussi pour la fin de ce cours. Et je suppose que Karen aussi. Serait-ce possible de l’avoir pour nous trois ? Je ne pense pas qu’il ait le don d’ubiquité… Dommage.

Ses exercices sont durs. Le fait-il exprès ? Pour nous donner une leçon à nous les petites saloperies qui gâchent certainement son cours ? Bordel. J’ai déjà mal. Je m’écroule ne terminant pas ma série. Karen ne manque pas de se foutre de moi. Ça m’aurait étonné. Je grogne quelques petites insultes et soupire. « J’vous conseillerai de garder votre souffle les filles. Karen, tu as terminé ? C’est bien. Tu attends quoi pour refaire une série de dix ? » Obéissante. Première fois de ma vie que je la vois comme ça. Elle veut à tout prix le mettre dans son lit. Sa tentative échouée doit grandement la frustrer. Et j’espère qu’elle sera frustrée encore longtemps. Pétasse. Je me tourne alors vers Lucy qui n’a pas réussi à en faire beaucoup. Je le plains encore plus que moi. Elle n’est pas du tout sportive. Le seul sport qu’elle fait se résume à marcher dans les magasins pendant son shopping. Il l’aide et moi j’observe le moindre de ses gestes. « Tu en as fait deux, c’est nul. On reprend de zéro. J’t’accompagne pour le premier, ensuite, tu fais seule. Ton ventre doit toucher ma main, ok ? Voilà… un… deux… j’te préviens si tu t’arrêtes encore, on repartira de zéro » Il est dur mais au moins, Lucy fait son exercice. Elle crève surement d’envie de sentir sa grande main sur son ventre. Dommage que son t-shirt soit si long… Elle ne sent pas sa peau contre la sienne. Je pince les lèvres malicieusement. Ma tenue de pétasse va me servir finalement. Sauf s’il ne m’aide pas.

« Une minute de pause, & tu reprends » A mon tour. Va-t-il me torturer ? Je le laisse me toucher et choisir ma position pour mieux exécuter cet exercice. C’est agréable. Je souris en sentant ses mains sur ma peau et plante mes dents dans ma lèvre inférieure. C’est agréable mais je sens que la suite ne va pas l’être. « Toi tu en as fait neuf. C’est con hein ? On reprend de zéro » L’enfoiré. Je souris pour m’empêcher de râler et commence à faire son exercice. J’ai encore plus de mal qu’au début. Merde. Pourquoi je n’en ai pas fait dix tout à l’heure. Je me déteste mais je le hais encore plus de faire souffrir mon corps ainsi. Je suis une petite fille fragile. Je pense que cette excuse ne passera pas. Après tout, je suis là pour faire du sport. Pas pour autre chose. « Karen, au lieu de regarder si ta copine s’en sort, recommence. Allez… cinq Sasha… & même tarif que ta voisine : si tu lâches on recommence. » Je ris faiblement en entendant Karen grogner et surtout, souffrir. Bien fait. Je me retiens de tout commentaire alors qu’il me fixe durement. « Je.. fais… » Quelle idée de parler pendant l’exercice. C’est trop dur. Je continue tant bien que mal de monter et descendre. Je n’ai jamais autant senti la douleur en moi. Difficilement j’arrive au bout des dix et me laisse tomber en arrière. J’aurais aimé garder ses mains sur moi. Je souffle comme un bœuf. Elégant pour une fille qui a envie de draguer son prof de sport. « J’sens des muscles dont j’connaissais… même pas… l’existence. » Ma voix se casse. Ma respiration est irrégulière. Bordel. C’est officiel. Je déteste le sport. Si ce mec n’avait pas été superbe, je l’aurais envoyé chier et serais partie m’allonger sur le transat. Pourquoi a-t-il fallu qu’il soit si canon ? Et pourquoi je sens dans son regard que la désobéissance ne lui plairait pas ? Un frisson me parcourt. Le vent balaie mes cheveux et certains se collent à mon visage où quelques gouttes de sueur perlent. Attirant…

Je me penche vers mon sac et rampe pour attraper ma bouteille. Je bois quelques gorgées et couine. Ça fait du bien. Bordel. Il doit nous trouver ridicules. Nous avons à peine fait un exercice que nous sommes terrassées par la fatigue. Lucy lutte encore pour faire ses dix mouvements alors que Karen se redresse fièrement et fait quelques étirements. « Mon Dieu Karen… Que tu es devenue sportive. » La conne. Elle sait ce qu’il faut faire puisqu’elle a déjà eu des cours avec lui. Elle m’agace. Je me lève difficilement et rattache mes cheveux qui glissent de leur lien. « Ça sert à rien de te recoiffer chérie, t’as pas l’niveau. » Pute. Mes cheveux me gênent. Je ne fais même pas ça pour être belle. Bon, peut-être que si. Il est sûr que je n’ai pas la classe de miss parfaite. Ses cheveux sont encore parfaitement plaqués contre son crâne, pas un ne dépasse. Je la soupçonne d’avoir utilisé toute la bombe de laque. Ou peut-être même de la colle. Tout est bon pour draguer ce mec apparemment. J’aurais dû faire plus attention à mon allure. « J’ai les cheveux dans l’visage j’ai encore l’droit de les rattacher. T’inquiète pas, t’es la plus belle Karen. » Je papillonne des cils puis lève les yeux. Comment un garçon peut agir autant sur l’attitude des filles. Lorsque nous sommes toutes les trois, nous nous adorons, passons des journées merveilleuses et lorsqu’un garçon fait irruption dans le groupe, l’amitié semble s’envoler. « ça c’est sûr… Mes cheveux sont parfaits. » Je lève un sourcil en la fixant. « Mais oui. sauf que t’as oublié qu’on faisait du sport. Ah non excuse-moi, tu es là pour « draguer le beau Blake » » Je la toise mais évite de tourner le visage dans la direction du bel homme. Je me doute que nos comportements l’agacent. Qu’importe. Elle m’énerve, je le fais savoir. « Ah, parce que toi tu viens pas pour le draguer peut-être ? » Elle rit. Salope. Je grogne et souris gentiment à Lucy qui termine enfin sa série. « Occupe-toi d’ton cul flasque. » Réplique de gamine. Oui, nous sommes des gamines. Mais je m’en fous. Je ne supporte pas qu’elle me parle comme ça. Je ne veux pas me laisser faire. Pauvre coach. Ou pauvre nous. Je sens la punition arriver à grand pas.


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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyLun 30 Jan - 18:57

Chaque jour est un combat. Chaque jour, tu sens le courant qui t’emporte & se fait violence pour te replonger dans les bras de tes vieux démons. Chaque jour est une épreuve. Pour le moment, tu les surmontes avec brio. N’est-ce pas cependant juste parce que tu as connu une mort bien plus apte à déchirer tes chairs ? Ça fait presque sept ans que tu n’as plus jamais frappé qui que ce soit. & pourtant, aujourd’hui, tu sens tes poings se serrer & ton souffle s’accélérer. Ton regard fixe durement les trois pétasses face à toi. & tu hésites quant à ta façon d’agir. Hurler ? Partir ? Pire ? Au fond, que font-elles de mal sinon manifester ce désir d’être la meilleure ? Tu ne comprends pas ton comportement. Tu ne comprends pas pourquoi cela t’insupporte. Peut-être parce que depuis ton arrivée, elles ne cessent de jacasser de manière stupide & enfantine ? Les filles sont des garces. Toutes les filles. & durant tes trente-six années d’existence, tu as eu le temps de constater cette évidence, ce reflet d’une société dégueulasse. Prêtes à tout. Prêtes à défier leurs amies & mettre d’ailleurs ce lien – normalement – si fort, en péril. Bordel. Comment peuvent-elles se démanteler pour un homme ? Pour moi… ? Je suis plongé dans un lac d’incompréhension. Le jour où viendront jusqu’à leurs oreilles les rumeurs les plus folles, ou les vérités les plus effrayantes, elles se sentiront si idiotes. Je suis tout sauf un homme pour elles. & je crains de n’être qu’un homme prochainement marié à Dame Solitude. Sans enfant. Sans femme. Juste enfermé dans mes quatre murs, bercé par mes erreurs qui font aujourd’hui de moi ce coach peut-être attirant mais à jamais dangereux & imprévisible.

« Mon Dieu Karen… Que tu es devenue sportive. » Mes pupilles se tournent inexorablement vers la jeune Karen. Mes conseils sont suivis à la lettre ; elle s’étire & ne se prive absolument pas pour me sourire en cambrant assez ses fesses pour laisser entrevoir son string. La semaine dernière, j’ai craqué. La scène défile à nouveau sous mes yeux. Comme un film en noir & blanc. Complètement terne & sans élément transcendant. Ma main se pose sur la poignée de la porte. & avant même d’avoir eu le temps d’ouvrir cette dernière, Karen se glisse dans mon dos. Ses paumes parcourent son torse & s’arrêtent plus bas. Beaucoup plus bas… J’ai craqué. Comme un con. Mais ça ne se reproduira pas. & si elle pense m’aguicher en me montrant simplement son putain de bout de tissu, elle se trompe. « Ça sert à rien de te recoiffer chérie, t’as pas l’niveau. » Où est le problème, si sa jeune amie décide de remettre de l’ordre dans ses longs cheveux blonds ? « J’ai les cheveux dans l’visage j’ai encore l’droit de les rattacher. T’inquiète pas, t’es la plus belle Karen. » Tu t’es déjà senti comme spectateur d’un match de tennis ? Tu suis la balle, sans jamais la perdre de vue. J’agi de la même façon. Sasha. Karen. Sasha à nouveau. Elles s’envoient de multiples sarcasmes sans même arborer leur plus beau bouclier. La fierté. La dignité. Elles abandonnent totalement mon cours & ne se concentrent que sur leur chevelure plus ou moins bien coiffée. Est-ce important ? Qui, ici, ose y prêter attention ? « ça c’est sûr… Mes cheveux sont parfaits. » D’un pas lent, je rejoins la bâtisse de l’immense maison. Mon dos s’appuie contre le béton glacial, de même que le talon de mon pied droit. J’observe la scène. & un faible sourire étire mes lèvres. L’amusement cède place à une moquerie incontestable. & j’attends simplement que mes lionnes se rendent compte de leur bêtise. « Mais oui. sauf que t’as oublié qu’on faisait du sport. Ah non excuse-moi, tu es là pour « draguer le beau Blake » » Ça devient intéressant & révélateur au plus haut point. Ces filles sont donc juste présentes pour me draguer ? Encore une fois, la surprise me pointe du doigt. À vingt ans, elles ont encore les atouts capables d’enflammer les queues de minet. Qu’espèrent-elles obtenir de ma piètre personne ? Je ne suis accessible que pour quelques heures ; j’n’ai pas envie de m’encombrer de futilités plus longtemps. « Ah, parce que toi tu viens pas pour le draguer peut-être ? » Bloquée dans leur bulle d’adolescentes en chaleur, elles ne daignent détourner leurs yeux dans ma direction. J’suis agacé. Profondément agacé. & mon sang bout dans mes veines. Je le sens. Ma mâchoire se crispe, les battements de mon coeur s’accélèrent & il ne manque finalement qu’une bribe de réflexion pour me pousser dans mes retranchements. « Occupe-toi d’ton cul flasque. » Ç’en est trop.

Petit à petit, mon dos se décolle du mur & je m’impose entre leurs deux corps d’ores & déjà détrempés. Mes sourcils se froncent. Mon poignet enserre peu délicatement le bras de Karen & je la force à rejoindre son tapis. Quand vont-elles comprendre que je ne suis pas ici pour plaisanter, ou pour soulager mes pulsions purement masculines ?! « J’vais être clair, j’suis pas intéressé par les pucelles d’accord ? » Le terme est exagéré. J’essaie juste de leur faire comprendre que leur attitude me renverse dans mon passé, là où les fillettes des cours de récréations se battaient avec vice & violence pour le simple regard d’un camarade. Mais à en juger par les pommettes rouges de Lucy, je devine que mes mots la concernent. Merde. « Maintenant, qu’est c’qu’on fait ? On continue ? Ou le sport ne vous intéresse pas ? J’suis pas baby-sitter. Alors décidez-vous. Ou vous reprenez vos exercices, ou je rentre chez moi » Aucunement vexée ou perturbée par ce que je viens d’énoncer, Karen s’approche & glisse sa paume contre mes abdominaux. Son regard brillant m’indiffère. Tout comme mon sourire aussi blanc que la neige. « Reste Blake… Sasha est… stupide. La prochaine fois, nous serons seuls… »


Dernière édition par Blake I. Fawkes le Mar 31 Jan - 2:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMar 31 Jan - 0:01

Je soupire. Cette séance qui devait être agréable vire au carnage. Je ne pensais pas qu’on serait capable de ça mais je n’arrive pas à retenir mes pulsions. Elle m’agace. Elle est moqueuse et veut à tout prix être celle qui tapera dans l’œil de Blake. Elle le brandira sûrement comme un trophée lorsqu’il acceptera de nouveau de passer dans son lit. Et ça m’énerve. Elle fait sa belle et mon sang ne fait qu’un tour. Elle est censée être mon amie mais là, je n’arrive pas à me calmer. J’ai envie de la remettre à sa place et je sais que pour elle c’est la même chose. Lucy, plus discrète, ne rentre pas dans notre petit jeu. Peut-être que je grille mes chances de le séduire mais finalement, tout ce qui m’importe c’est que Karen ne réussisse pas à l’avoir. Elle utilise de tous les stratagèmes possibles pour attirer les beaux yeux bleus de son coach. String qui dépasse. Mon Dieu qu’elle est vulgaire. Je souffle et m’occupe de mes cheveux. Je n’échappe bien sûr pas aux commentaires. Après tout elle se défend. Je vois vaguement le coach s’éclipser mais je suis trop obnubilée par le fait de tenter de le remettre à sa place. Il doit en avoir marre. Le pauvre au fond, je comprends sa douleur mais je n’arrêterai pas. je veux avoir le dessus. Je veux qu’elle comprenne qu’elle n’est pas la meilleure, la plus belle, la plus parfaite. Mais cet homme, qui a déjà succombé à ses avances, lui donne raison. Elle veut à tout prix nous narguer en recommençant. Je ne mâche pas mes mots alors qu’elle me critique. J'en ai marre. L’énervement prend possession de mon corps et je sens que je ne pourrai pas me calmer.

Je sursaute alors que Blake revient vers nous et attrape Karen pour l’éloigner de moi. Il est énervé. Lui, a de quoi. Moi, je fais juste ma petite capricieuse et bon sang ce qu’elle m’emmerde. « J’vais être clair, j’suis pas intéressé par les pucelles d’accord ? » Je mords ma lèvre. Nous méritons franchement ses représailles. Nous faisons n’importe quoi. Mais je crois que c’est plus fort que nous. Le besoin de ne pas se laisser marcher sur les pieds pour ma part me rend folle. Je devrais me calmer mais même ses paroles ne m’atteignent pas. J’ai toujours Karen en ligne de mire. Je sais qu’elle n’hésitera pas à me foutre plus bas que terre juste pour montrer au coach qu’elle est la plus forte. Je me tourne gentiment vers Lucy et lui sourit. Il ne l’a sûrement pas fait exprès mais il vient de taper dans le plus gros complexe de mon amie. Elle n’est pas à l’aise et se tortille sur son tapis. Je frôle sa main et embrasse sa joue. Cette fille est gentille. Trop gentille et se laisse complètement bouffer par Karen. Moi je suis entre les deux. Je me rebelle contre ma bimbo de copine quand il le faut. Seulement, je sais qu’au fond elle est beaucoup plus forte que moi. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir à ce petit jeu merdique. Mais il faut que j’y arrive. Elle ne peut pas gagner tout le temps. Si ?

« Maintenant, qu’est c’qu’on fait ? On continue ? Ou le sport ne vous intéresse pas ? J’suis pas baby-sitter. Alors décidez-vous. Ou vous reprenez vos exercices, ou je rentre chez moi » J’allais pour répondre mais je pince mes lèvres en regardant mon amie s’approcher de Blake. Elle sort le grand jeu. Elle se permet de le toucher, le caresser. Elle papillonne et tente de l’amadouer par ses beaux sourires. « Reste Blake… Sasha est… stupide. La prochaine fois, nous serons seuls… » Je rêve. Mes yeux se lèvent vers le ciel et je souffle fortement. Quelle… garce ? Là, tout de suite, j’ai d’autres insultes plus violentes en tête. Je n’ai jamais ressenti ça pour elle. J’aime la taquiner mais ça reste toujours bon enfant. Nous nous engueulons, nous nous cherchons mais jamais nous en arrivons à un tel niveau de stupidité. « Elles sont juste là parce qu’elles sont jalouses… Elles veulent te séduire… mais t’as raison… vaut mieux pas essayer avec des pucelles comme elles. » Je lève un sourcil. Aux dernières nouvelles, je ne suis plus vierge. Me serais-je trompée ? Elle attaque franchement Lucy et ça m’énerve. Est-ce sa faute si elle n’a pas encore sauté le pas ? Non. Jamais nous ne nous sommes moquées de ça et là, elle s’en sert contre elle, contre moi. Je regarde ses mains sur le corps de notre coach et mes dents se serrent. Putain. « Qu’est c’que ça peut t’foutre qu’on soit pucelle ou non ? Nous au moins on s’fait pas sauter par un mec différent toutes les semaines. » Et je n’exagère pas. Karen séduit énormément de monde. Moi je ne suis pas trop de ce genre. Les coucheries d’un soir ne font pas partie de mes habitudes mais il est vrai que j’ai déjà séduit quelques garçons pour ne passer qu’une nuit avec eux. Trois ou quatre... C’est bien loin de la petite cinquantaine de mon amie Karen. J’ai eu des petits amis avec qui j’avais des relations sexuelles mais je ne m’en suis jamais vanté. J’estime que chacun fait ce qu’il veut. Lucy n’est pas prête, elle n’a pas trouvé le bon. Karen le sait en plus. Nous en avons déjà discuté. Je la hais de s’attaquer à elle comme ça. « Vous vous attaquez à trop bien pour vous là les filles. Laissez tomber. » Je soupire. Je n’en peux plus. Je suis à deux doigts de lui foutre ma main dans la figure et partir. Seulement je ne veux pas lui donner raison. « Ah. Tu t’estimes mieux que nous peut-être ? » Elle rit et acquiesce. Elle sait ce qu’elle vaut. Tout le monde la trouve parfaite. Les garçons bavent devant elle et elle en joue. De nous trois, elle est celle que les mecs remarquent, celle qu’ils draguent. Je serais une salope je dirais tout simplement qu’ils savent que c’est une fille facile. Seulement je suis son amie, alors je me dis que c’est tout simplement parce qu’elle a du succès. Je me tourne vers le coach et hausse les épaules. « Blake, les pucelles stupides veulent faire du sport… » Je me replace bien sur mon tapis et souris à Lucy. Bordel. Il va nous tuer.

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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMar 31 Jan - 3:12

Ta vie à l’allure d’un cataclysme géant. À jamais bouleversée, elle ne t’offre maintenant qu’un silence de poussières. Chez toi, rien ne change. Tu vagabondes dans les couloirs de ton antre ; sans but & sans envie. Est-ce que cela évoluera ? Est-ce qu’un jour, tu connaitras autre chose ? Tu assombris tout sur ton passage. Tu n’inspires aucune confiance. & ton simple regard pousse à l’ignorance de ta personne. Qui voudrait de toi ? Évincé des valeurs, tu es incapable d’être fidèle à une femme. Tu restes également inapte à les couvrir d’une attention exceptionnelle. Rien ne t’importe sinon le plaisir d’écarter des chairs différentes aussi librement que tu le souhaite. Jusqu’à ce que finalement, tes proies découvrent tes cicatrices. Celles qui enserrent tes os, ta peau & ton âme toute entière. & soudain tu te plonges dans une éventualité effrayante. Comme si dévoiler tes secrets pouvaient éteindre le feu crépitant au cœur de leur intimité ouverte à ton intrusion. Tes trois filles seraient-elles toujours aussi disposées à se mettre à nue devant toi ? Ta bouche s’entrouvre délicatement. Mais les mots ne sortent pas. Pourquoi révéler ce que tu caches depuis si longtemps ? Ta seule alternative se résume à l’agressivité. & tu tentes par tous les moyens d’endormir tes pulsions proches du crime. Car oui, la violence est un crime…

« Elles sont juste là parce qu’elles sont jalouses… Elles veulent te séduire… mais t’as raison… vaut mieux pas essayer avec des pucelles comme elles. » Ses mains caressent mon corps & je n’ai d’ailleurs aucun mal à ressentir la pression qu’exercent ses ongles manucurés contre mon t-shirt. Karen m’allume & me provoque comme la première fois. Je reste toutefois indifférent & passe ma main dans mes cheveux pour leur apprendre – à eux aussi – un semblant de discipline. & agacé par tant de proximité, j’appuie brutalement ma paume au-dessus de sa poitrine, espérant ainsi qu’elle ne recommence jamais ses tentatives de séduction. Je n’y serais guère sensible. « Qu’est c’que ça peut t’foutre qu’on soit pucelle ou non ? Nous au moins on s’fait pas sauter par un mec différent toutes les semaines. » Elles n’ont visiblement pas compris que je risque de m’énerver & de tout foutre en l’air. À nouveau, ma respiration s’accélère. & à nouveau je sens mes poings se serrer, me suppliant de créer un contact entre eux & leurs joues délicates. Le souvenir d’une sensation de plénitude certaine m’enveloppe. Mais je ne dois pas céder. & mon côté sombre est forcé de se taire à jamais… ou au moins de prétendre à une absence prolongée. Car qui sait de quoi l’avenir peut être fait… ? Nul n’est à l’abri d’une fatale erreur. « Vous vous attaquez à trop bien pour vous là les filles. Laissez tomber. » Leur dispute mérite un bon point final. Comment m’y prendre ? Avec lenteur & mollesse, je gratte ma barbe de quelques jours & lève mes yeux au ciel. Cela m’insupporte. « Blake, les pucelles stupides veulent faire du sport… » Penché & donc à deux doigts de soulever mon sac, ce fut finalement la voix de Sasha qui me sortit de mes songes. Sont-elles réellement aptes à s’entrainer ? J’en doute. Je décide néanmoins de leur donner une énième chance. Les trois copines rejoignent leur tapis & j’enchaine sur la suite du programme. « Vous pensez qu’c’est possible de passer le dernier quart d’heure sans interruption ? » Un long soupire franchit la barrière de mes lèvres. J’estime d’ailleurs avoir le droit de me venger pour ce moment infecte qu’elles m’ont infligé. Dans mes mains sont retenues trois barres de fer que je distribue une à une. Karen comprend d’ores & déjà l’exercice puisqu’elle se retrouve à genoux, la barre à l’arrière de son crâne & prête à soulever les poids que je lui donnerai. Suceuse. « Je veux trois séries de dix. J’ajouterai des poids au fur & à mesure » Les filles commencent par deux kilogrammes. Puis à chaque passage derrière elle, j’en ajoute deux de plus. Parfois, lorsqu’elles peinent, ma force retient la barre suffisamment longtemps pour éviter qu’elles ne se blessent ; ça peut être dangereux.

En somme, l’exercice s’est déroulé convenablement. Je n’ai guère eu besoin d’élever la voix & les filles se sont montrées dociles. L’heure se termine & il est temps pour moi de quitter la demeure de Karen. Sans un mot, je les libère de ces instruments de torture & glisse la totalité de mon matériel dans mon sac. « Blake… ? Comment est-c’que j’peux m’inscrire à tes cours ? » Timidement, Lucy s’approche. J’ai l’impression que ses mains tremblent autour de sa bouteille mais je ne m’en formalise pas. Je glisse juste mes doigts à l’intérieur d’une petite pochette & en sort une carte avec mon numéro de téléphone, des horaires ainsi qu’une adresse. Je ne le précise pas mais… ce ne sont évidemment pas des données personnelles. « Appelle-moi ou rends toi à l’adresse indiquée. J’n’ai pas les formulaires sur moi » Elle acquiesce, embrasse ses amies & s’éclipse sans même se retourner. « Tu as reçu mon sms Blake ? » L’occasion est trop belle. Je ne peux ignorer ses dires. Bandoulière en place, je traverse la terrasse en faisant tourner mon trousseau de clés autour de mon index. Mes pupilles bleues incandescentes fixent le visage de Karen & j’acquiesce. La jeune femme marche à reculons devant moi & son dos bute inévitablement contre la porte d’entrée. Elle refuse de me laisser sortir ; comme la semaine passée. « Sasha, rends-toi utile… ferme la baie vitrée tu veux. J’te donne l’autorisation de regarder… » Si elle sous-entendant que sa blondinette aura l’honneur d’être spectatrice de nos ébats, elle risque d’être déçue. Je ne la sauterai pas. « Quel sms Karen ? Celui où tu exiges ma présence sous peine de te soulager autrement ? Ou celui qui raconte ton rêve érotique ? » J’ai l’air de plaisanter. Mais ce n’est foutrement pas le cas. Ma main puissante agrippe son épaule ; je n’ai qu’un unique mouvement à faire pour que ma cliente soit violemment écartée de ma libération. Hélas elle anticipe. La porte se retrouve verrouillée par ses petits doigts malicieux & bien évidemment, elle envoie la clé à Sasha postée un peu plus loin. « Ah, vous voulez jouer ? Putain vous avez perdu d’avance. Donne » Inexorablement, je me tourne vers Sasha tandis que Karen se colle à mon dos & flatte mes hanches que mon débardeur ne couvre plus.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMar 31 Jan - 14:23

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Je ne serais pas au cœur de l’action, je trouverais sûrement nos agissements pires que stupides mais je n’arrive pas à contrôler l’énervement en moi. Ça aurait dû rester bon enfant bordel. Pourquoi en venons-nous presque à vouloir nous arracher les cheveux. Karen ne supporte aucune concurrence. Et je ne vais pas l’aider alors qu’elle fait tout pour nous descendre Lucy et moi. Je provoque, oui, mais je ne supporte pas qu’on me marche sur les pieds. Nous sommes censées être des amies, mais là, nous ressemblons seulement à des lionnes en cage prêtes à tout pour les beaux yeux de cette proie à côté de nous. Depuis quand les mecs dirigent-ils ma vie ? Depuis qu’ils sont si beaux… Je me déteste. Mais je déteste encore plus Karen qui se colle à lui comme si le combat était terminé. Elle le touche et semble fière. Elle raconte des conneries et je n’ai qu’une envie, la frapper. Elle est insupportable. Peut-être le suis-je tout autant avec mes réactions similaires aux siennes mais je m’en fiche. Je regarde juste Blake qui semble s’énerver et repousse violemment mon amie. Quelle poigne. Je soupire et préfère stopper les conneries avant qu’il s’en aille. Nous lui faisons perdre son temps.

« Vous pensez qu’c’est possible de passer le dernier quart d’heure sans interruption ? » Nous acquiesçons toutes silencieusement. J’exécute au mieux les exercices qu’il nous donne même si je souffre. Je sens chaque muscle de mon corps et j’ai juste envie de m’écrouler. Je lutte pour ne pas flancher et le décevoir à nouveau. Il est là pour nous faire bosser pas pour entendre nos conneries. « Je veux trois séries de dix. J’ajouterai des poids au fur & à mesure » Ne sait-il pas que je n’ai jamais soulevé de poids ? Bon, mon sac à main peut-être, des courses… mais rien de très lourd. Je couine douloureusement mais termine comme je peux les mouvements. Je souffle de soulagement lorsque je repose enfin cet instrument de torture. J’attrape ma bouteille et en vide la moitié. Bordel. Je suis épuisée. Je vais sûrement dormir pendant 24 heures. J’observe Lucy lui poser des questions sur les inscriptions. D’un naturel timide elle a osé l’approcher, je suis contente. Même si ce n’est que pour les cours, c’est déjà ça. « Appelle-moi ou rends toi à l’adresse indiquée. J’n’ai pas les formulaires sur moi » Dois-je m’inscrire aussi ? En tout cas, je pratiquerai seule ou avec d’autres filles que je ne connais pas. Jamais plus avec Karen. J’embrasse Lucy et me tourne vers Karen qui reprend son petit jeu de séduction. Je souffle. « Tu as reçu mon sms Blake ? » Je m’étais calmée lors des derniers exercices mais la voir l’aguicher ainsi me rappelle à quel point elle veut me montrer sa suprématie. Elle a son téléphone personnel ? en effet, elle a de l’avance. Beaucoup d’avance. Puis ce mec a déjà cédé à ses avances. Peut-être a-t-il envie de recommencer ? Il faut dire qu’elle est belle et sûre d’elle. Ce petit manège, elle le fait à beaucoup et rare sont ceux qui résistent.

Veut-elle réellement l’empêcher de sortir ? « Sasha, rends-toi utile… ferme la baie vitrée tu veux. J’te donne l’autorisation de regarder… » Je les fixe ne sachant pas si je dois hurler que je la trouve stupide ou obéir pour bloquer Blake. « Quel sms Karen ? Celui où tu exiges ma présence sous peine de te soulager autrement ? Ou celui qui raconte ton rêve érotique ? » Je pouffe de rire. C’est tout à fait son genre d’écrire ce genre de message et je ne peux que croire les paroles du beau professeur. Il n’a pas l’air de vouloir Karen dans son lit aujourd’hui et je n’en suis que plus satisfaite. Au fond, je me fous de savoir si moi je l’aurais ou pas, je veux juste qu’elle se prenne la plus grosse veste de toute sa vie. Elle le mériterait. Surprise, j’attrape la clé qu’elle me lance et hausse un sourcil en posant ma main sur ma hanche. « Ah, vous voulez jouer ? Putain vous avez perdu d’avance. Donne » Croit-il que je vais lui donner ? Il rêve. Je mords ma lèvre en voyant Karen le tripoter. Ne peut-il pas la dégager ? « Donne ? Le cours est fini. Je n’ai plus à obéir à tes ordres. » Je souris et glisse la clé dans mon haut. Je me tourne et ferme alors la baie vitrée. « Par contre Karen, si tu crois que j’vais te regarder tu te trompes. J’suis pas du genre à m’laisser faire. » Doucement, je m’approche de Blake et attrape son poignet pour l’extirper des griffes de ma copine la garce. Je me colle quelques instants à lui et griffe ses flancs apparents grâce à ce t-shirt déchiré. C’est tellement sexy. « si tu veux sortir, tu vas devoir venir chercher la clé… » Je souris et serre ses hanches entre mes doigts fins. Sa peau est chaude. Bon sang, cette proximité me rend toute chose. Je me reprends et me recule malicieusement. Il ne faudrait tout de même pas qu’il récupère la clé trop facilement. « Sasha ! t’es qu’une… » Je penche la tête et attends sa réplique. « Salope ? Garce ? Pétasse ? Non ça c’est toi. Mais là j’me mets à ton niveau. Tu n’vas pas toujours avoir le dessus sur moi. Si ? » Elle me fusille du regard puis se rapproche de Blake. « Laissons-la jouer avec sa clé et montons… J’ai bien envie de réaliser mes fantasmes avec toi. » Je la fixe et rigole. « Tu n’les as pas encore tous réalisés ? Pourtant vu l’nombre de mecs que tu t’es tapé… » Je fixe Blake chaudement. Je me doute que s’il n’a pas envie de Karen, il n’aura pas envie de moi non plus. Mais si je peux tout faire pour l’éloigner de Karen, ça m’ira. Je m’approche à nouveau de Blake et saisis ses poignets. Je n’ai pas énormément de force mais si je peux l’empêcher de s’approcher de trop de ma poitrine ça serait parfait. « Moi aussi j’aimerais bien des cours avec toi… » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que Karen me pousse fortement pour se caler dans les bras de Blake. « Tu t’ennuierais avec elle… Viens… » Sa main entoure celle du professeur et tire dessus pour l’entrainer vers les escaliers. « C’est bizarre.. Mais j’ai pas l’impression qu’il ait très envie d’aller avec toi... J’me trompe ? » Je risque sûrement de me prendre un « avec toi non plus » dans la figure mais je m’en fiche. Ma grande satisfaction serait de voir qu’en effet, il ne veut pas d’elle. Je prie. J’aurais l’air franchement ridicule sinon.

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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMar 31 Jan - 17:57

Avec le temps, tes sentiments deviennent dyslexiques. & ton cœur atrophié par ces années de remise en question te balance d’incessantes lames là où tu en souffriras le plus. Chaque jour, une bombe se promène sur tes vertèbres & risque d’exploser au moindre faux pas. Ta vie est menacée. Ta vie n’est, de toute façon, qu’inutile. Personne ne te remarque. Tout le monde te fuit. Tu n’es qu’une poussière dans l’univers. & le temps passe ; tu t’en contrefous. Tu avances & t’enferme dans une bulle d’anorexie foudroyant tes émotions. Tu ne ressens rien. Du moins, c’est que tu penses… Quand vas-tu ouvrir tes yeux ? & ton cœur, par la même occasion ? Tes pupilles sondent les jeunes femmes face à toi. Elles jouent & tentent par tous les moyens de te retenir prisonnier de cet antre. Pour une fois, pourquoi n’essaierais-tu pas de t’amuser, toi aussi ? Évidemment, n’aies crainte, tu en sortiras vainqueur. Parce que c’est toujours ainsi que ça se termine. Tu gagnes. Peu importe le moyen utilisé, personne ne réussit à te déstabiliser.

« Donne ? Le cours est fini. Je n’ai plus à obéir à tes ordres. » La clé disparait dans son décolleté, & j’hausse mes sourcils pour manifester ma surprise. Décidément, elles n’ont pas froid aux yeux. Qu’attend-t-elle de moi ? Une approche malicieuse & intime ? C’est évident. Sasha n’espère que le moment où mes doigts se glisseront contre sa poitrine. Ai-je d’autres solutions ? Sa main enserre mon poignet & elle m’attire de suite vers elle. En un rien de temps, j’aurais pu récupérer cette putain de clé. Je décide cependant de laisser Sasha s’amuser comme bon lui semble. Ses ongles griffent mes hanches & ses seins s’écrasent contre mon torse. Dire que ça me déplait relèverait d’un pitoyable mensonge. Pourtant, je n’ai aucune envie de me mouvoir entre ses cuisses. Pas aussi facilement. « si tu veux sortir, tu vas devoir venir chercher la clé… » Par réflexe, mes pupilles s’amourachent de ses atouts. Sans aucun scrupule, j’aurais pu m’énerver & provoquer en elle cette sensation de susceptibilité désagréable. Sasha se serait ainsi vue dans l’obligation de me donner cette clé. Pourtant, je reste calme. Elle se recule. & Karen saisit ma main une énième fois. J’ai l’impression de n’être qu’un pantin. Auraient-elles oublié qu’il est impossible de me manipuler ? Mon âme est la seule maitresse de mes agissements. & je refuse de me soumettre à ces capricieuses. « Laissons-la jouer avec sa clé et montons… J’ai bien envie de réaliser mes fantasmes avec toi. » Ses envies ne sont hélas pas partagées. Karen est une très jolie jeune femme. Mais je reste son coach sportif & je repousse toute ambiguïté entre nous. « Moi aussi j’aimerais bien des cours avec toi… » Mes poignets se retrouvent prisonniers des maigres forces de Sasha. Silencieux & perdu entre l’agacement & l’amusement, je la fixe. Nos corps sont proches. Est-ce pour cette simple raison qu’elle désire s’inscrire à mes cours ? Pour, elle aussi, imaginer une union plus physique ? C’est inutile. « Tu t’ennuierais avec elle… Viens… » J’suis au bord du gouffre. Je ne suis pas un garçon patient. Un long soupire résonne dans la pièce tandis que je me libère de leurs piètres emprises. J’attrape la bandoulière de mon sac & la fait passer au-dessus de ma tête pour en être enfin débarrassé. Les poids cognent le sol, provoquant un bruit assourdissant. « C’est bizarre.. Mais j’ai pas l’impression qu’il ait très envie d’aller avec toi... J’me trompe ? » L’excitation est loin ; bien loin de ma queue. Cette fille m’indiffère. À moins que son comportement enfantin ait eu un effet dévastateur dans mon petit cœur d’homme – cœur qui réside bien évidemment entre mes cuisses.

« J’ai donné mon cours, j’aimerais rentrer chez moi maintenant, c’est si difficile à comprendre ? Il faut que je vienne chercher la clé moi-même ? Très bien » Mes pas me guident jusqu’à Sasha. Mon regard vogue entre la malice & l’énervement. Devant elle, je n’attends que très peu de temps avant de saisir fougueusement ses poignets & les coincer dans le bas de son dos. Dos qui bute d’ailleurs très vite contre le mur. Mon manque de délicatesse doit vibrer sur sa peau fragile ; je m’en branle. Mes rétines s’endurcissent. & je les plonge dans son décolleté. « Alors… tu penses t’en sortir comment maintenant ? » Avec force, je l’incite à se retourner tout en gardant ses mains coincées entre ses reins. Je ne suis décidément pas assez stupide pour lui permettre de glisser ses doigts trop bas. Soit. Mon buste s’appuie sur elle. & je n’utilise dorénavant qu’une main pour la maintenir. Sasha est immobile. & ses muscles ridicules ne seront guère suffisants pour se libérer de ma prison. Karen, délaissée, se faufile derrière moi. Je sens ses paumes sur mes fesses. Mais je n’y prête aucune attention. Ma seule préoccupation reste cette petite clé, que je cherche à récupérer maladroitement. Mes doigts peinent à disparaitre sous ce haut beaucoup trop serré. Putain, comment peut-elle juste respirer ?! Sourcils froncés, je décide de m’y prendre autrement. Ma main glisse sur le ventre de la blonde & plus bas encore. Sans pour autant découvrir son intimité couverte. Je ne cherche qu’à la troubler. Puis finalement, lorsque je la sens plus réceptive & plus docile, je la relâche. Mes doigts se joignent autour de son nombril, & remontent. Encore & encore. Je presse furieusement ses seins & faufile mes phalanges entre le tissu & sa peau brûlante. Une seconde assemblée à une dose de puissante me permet d’arracher son haut – j’avoue avoir été aidé par la forme de sa tenue plongeante. La clé tombe sur le sol mais je ne la ramasse pas. concentré sur mes gestes, je fais glisser la brassière contre ses épaules & l’enlève totalement avant qu’elle ne se rende compte de mon stratagème. Je m’éloigne – non sans avoir préalablement ramassé la clé. « & si j’cache ton haut dans mon survet’ maintenant, tu viens le chercher ? J’peux aussi partir comme ça » Sur ces mots je rejoins la porte d’entrée, & l’ouvre après avoir récupéré mon sac dans lequel j’enfourne le haut déchiré. « Tiens » commençais-je en ôtant mon débardeur. « tu feras gaffe, il maintient moins bien que l’tien » & après l'avoir balancé puis adressé un clin d’œil à une Karen verte de jalousie, je mets un pied dehors où le froid peut de nouveau m’agresser.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMar 31 Jan - 20:50

La provocation, l’envie de faire taire Karen et l’énervement me poussent à jouer comme la pire des salopes. Je ne suis pas comme ça habituellement. Mais là, je veux juste lui rabattre son caquet. Qu’elle comprenne qu’elle n’est pas la reine, qu’elle n’est pas la plus belle. Moi aussi j’ai le droit de plaire, non ? Nous sommes sûrement de vulgaires pétasses à ses yeux mais je m’en fiche. Complètement. La clé bien cachée dans mon haut serré, j’attends qu’il se bouge. S’il veut sortir, il devra la récupérer. Proche de lui, mon corps frissonne. Il me rend faible et je déteste ça. Comment peut-il en un regard me faire brûler de la sorte ? Cette pétasse de Karen tente de l’attirer à elle et mon énervement augmente. Bordel. Elle ne peut pas réussir encore… Si ? J’aime voir ses yeux glisser sur ma poitrine. Je suppose qu’il me regarde avec autant d’intérêt juste pour récupérer sa clé. Mais je m’en balance. Il me regarde moi et pas elle. Elle n’a plus toute l’attention et je suis fière de mon stratagème. Il s’écarte, agacé. « J’ai donné mon cours, j’aimerais rentrer chez moi maintenant, c’est si difficile à comprendre ? Il faut que je vienne chercher la clé moi-même ? Très bien » Intelligent. C’est exactement ce que j’ai dit. Qu’il vienne. Qu’il délaisse cette blondasse sans cervelle. Je me fais rire moi-même. A ses yeux je dois sûrement être au même niveau que Karen. Qu’importe. Elle n’aura pas ce qu’elle veut.

Le voir s’approcher me stresse. Son regard pourrait presque me terrifier. Il y a quelque chose de spécial et j’ai l’impression qu’il se retient de s’énerver et de me remettre à ma place. Sans que je ne le voie venir, je me retrouve immobilisée. Sa poigne ferme m’empêche de dégager mes mains et je me retrouve oppressée contre le mur. Contre son corps chaud. Bordel, j’aurais aimé profiter de ce moment mais il n’y a aucune douceur, il me serre et fixe mon décolleté avec le seul but de repérer la clé. N’ai-je pas une jolie poitrine qui aurait pu lui donner envie ? Je ne vois rien qui me montre que je lui plais. Au fond c’est blessant mais qu’importe. Karen n’est plus maitre du jeu. A vrai dire… moi non plus. « Alors… tu penses t’en sortir comment maintenant ? » Je ne pense rien. Je couine et gigote mais rien n’y fait. Il me bloque avec force contre lui. De face, puis de dos je n’arrive pas à m’échapper. A une main, il ne pourra pas la récupérer… Si ? Putain. Il a trop de force. Il tente de se faufiler dans mon haut mais c’est peine perdue. Je remercie la matière ultra collante mais me surprends à couine d’appréciation. Bordel. Sa main touche mon ventre et descend entre mes jambes. Il ne fait que jouer je ne sais mais malgré moi je succombe. J’adore ce qu’il me fait et je me sens stupide de baisser la garde si vite. Ses mains remontent sur ma poitrine et je souffle de contentement. Sensation éphémère qui s’évapore alors que je me retrouve à moitié nue. Mes bras entourent mon corps et je fixe le coach les sourcils froncés. Bon sang. Je ne suis qu’une conne. Il a bien sur la clé mais aussi mon haut. « & si j’cache ton haut dans mon survet’ maintenant, tu viens le chercher ? J’peux aussi partir comme ça » L’enfoiré ! J’avance vivement vers lui et attrape le bardeur qu’il me lance. Putain. Ce torse. Je reste conne un instant mais me reprends. « Tiens. tu feras gaffe, il maintient moins bien que l’tien » Rien à faire du maintien. Je recouvre mon corps du haut et le noue pour empêcher qu’il ne s’échappe et dévoile ma poitrine.

J’ignore Karen qui m’agrippe le bras et traite de salope puis file vers la sortie. « Tu joues plus là ! C’est pas drôle ! » J’attrape son sac et tire dessus. « Cache le dans ton survet ce haut ! Assume tes paroles. » Je le fixe, mains sur les hanches et tente de garder mon calme. Au fond, je ne suis pas très fière. Il s’est bien foutu de ma gueule et moi, j’ai succombé. Je tire un peu plus sur son sac et le retourne face à moi. « Alors ? tu abandonnes la partie ? » J’hausse un sourcil malicieux et m’efforce de rester fière. Fière ? A moitié nue face à un homme qui n’en a strictement rien à faire de moi ? Ridicule serait plutôt un meilleur qualificatif. Tant pis. Je passe mes mains sur son torse parfaitement dessiné. Mes doigts glissent sur ses abdominaux que je rêverai voir se crisper alors qu’il bougerait contre moi, en moi. J’ai envie de me traiter de salope mais je continue. Je veux qu’il me montre plus d’attention. Que Karen admire le spectacle et soit encore plus jalouse. « Tu succombes pour les pétasses comme Karen mais moi non ? Faut que j’fasse encore plus ma salope pour attirer un peu ton regard ? » Tous les mêmes. Je ne dois pas avoir d’assez gros atouts, pas d’assez belles fesses… Mon visage n’est pourtant pas si laid. Ça ne les intéresse pas. Ils veulent juste assez de matière à palper pour leurs grandes mains. Est-ce ma faute si je n’ai pas été très gâtée par la nature à ce niveau ? Ca m’empêche d’être jolie ? Désirable ? Sûrement. Pour attirer les garçons de nos jours il faut être la pire des salopes. Alors je continue. Je prends le risque de me faire dégager violemment mais si ça marche, Karen sera remise à sa place.

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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMer 1 Fév - 1:17

Il y a de l’absence de douceur dans tes gestes, synonyme d’un cœur écorché. Tyran de tes souffles & d’une existence à jamais maudite, tu perds toute notion du bien. Cette fille frêle au possible mériterait sans doute un brin de délicatesse. Mais rien n’y fait. Tu bâtis des forteresses autour de tes émotions, de ta bonne volonté & tu enterres progressivement tout ce qu’il reste de bien en toi. Tes paumes se font violentes. & tu presses sa poitrine aussi fort que possible avant d’en venir au but : arracher son haut & le garder prisonnier de tes doigts malicieux. La surprise se lit dans les yeux de Sasha. Quoi de plus normal ? Tu as été imprévisible. & tu as évidemment gagné la partie. Parce qu’elle vient juste de se terminer, n’est-ce pas ? Alors tu quittes l’antre de princesse & déambule dans l’allée qui, peu de temps après, te mènera jusqu’à ta voiture. Tu ne penses plus qu’à rejoindre ton appartement. Tu ne penses plus qu’à ta piqure d’évasion. Tu ne penses plus qu’à toi… Comme toujours. « Tu joues plus là ! C’est pas drôle ! » Le jeu s’arrête souvent lorsque tu obtiens ce que tu veux. Sasha n’en a pas encore conscience. Mais elle ne tardera sans doute pas à l’apprendre d’elle-même. Tu ne joues plus. Tu n’en as plus envie. Indifférent, tu caches ta main dans ton immense sac & saisis ton trousseau de clé. Une pression suffit à déverrouiller ton véhicule. Mais la blondinette ne perd pas l’espoir de te replonger à nouveau dans ce jeu qui te clame pourtant d’ores & déjà vainqueur.

« Cache le dans ton survet ce haut ! Assume tes paroles. » Ça serait tellement facile. Sasha n’aurait plus qu’à y glisser ses doigts pour récupérer le morceau de tissu déchiré. Je n’ai aucunement envie de lui faciliter la tâche. Loin de là. Mais elle insiste durement & me force à pivoter. Mes yeux clairs se plongent dans les siens & je fronce mes sourcils. Cette fille m’agace autant qu’elle m’amuse. & j’ai envie de la détruire, tout comme j’aime la cascade d’interrogations qui fait briller ses pupilles. Si seulement putain… si seulement elle savait quel homme je suis. Si seulement elle se rendait compte de la stupidité de ses gestes. Elle tente de séduire un ancien taulard, un mec impulsif qui n’hésite pas une seule seconde à manifester sa dominance & sa supériorité au moindre accrochage. Je pourrais lui faire tellement de mal… En ai-je envie ? « Alors ? tu abandonnes la partie ? » Une nuance est nécessaire. Je n’abandonne jamais une partie avant d’avoir la sensation d’être le gagnant. & la mine déconfite de Sasha m’informe sur mon statut inexorablement plus haut que le sien. Elle veut sa revanche… mais je ne lui donnerai pas l’occasion de rivaliser. Ma bouche s’entrouvre & mes prunelles se baissent là où ses paumes caressent mon torse. Bordel, j’pourrais presque porter plainte pour attouchement. Karen & elle ne se sont décidément pas gênées. « Ton haut est bien dans mon sac. Tu n’auras qu’à venir le chercher quand tu auras avalé ta défaite. C’est toujours risqué de jouer avec moi » Avec une lenteur considérée, je m’éloigne de la jeune femme & ouvre mon coffre pour y déposer mes lourdes affaires. Puis autour de mon index virevolte prestement mon trousseau de clé. Mes lèvres s’étirent en un sourire malicieux alors qu’au loin, Karen nous observe. Elle fulmine.

« Tu succombes pour les pétasses comme Karen mais moi non ? Faut que j’fasse encore plus ma salope pour attirer un peu ton regard ? » Mes fesses s’appuient contre le capot de ma voiture. J’en profite pour étirer mes jambes & enfoncer mes mains dans mes poches. Ses mots se répètent dans mon esprit. Encore & encore. & je tente de décoder ce comportement étrange. J’ai l’impression d’avoir excité sa petite fleur. Sasha espère attirer mon regard… alors qu’elle ne devrait que le fuir. « Vous n’êtes pas supposées être amies ? Elle nous regarde, ça t’amuse ? » Finalement, je doute sur ses motivations. Agit-elle par simple envie de glisser son corps sous mes draps, sous mon corps & entre mes cuisses ? Ou juste pour emmerder sa copine ? Ça m’est égal. J’n’ai jamais été doué pour comprendre les femmes. « Tu veux faire ta salope ? Vas-y j’t’en prie. Mais où est ta fierté ? Vous êtes jolies… Mais j’suis ni un mec pour elle, ni un mec pour toi » Même lors d’une unique nuit, j’suis incapable d’être doux & délicat. J’suis incapable de prendre soin d’une femme. En moi demeurent mes vieux démons, toujours en quête d’une libération. & malgré tous les efforts mis en œuvre pour les repousser, je ne suis pas à l’abri d’une évasion. « & puis d’ailleurs… J’ai succombé ? J’peux savoir où t’as entendu ça ? J’ai pas tringlé ta copine. Elle m’intéresse pas, je n’suis que son coach » Pourtant, j’imagine que mes cours n’excitent guère Karen… contrairement à mon corps sans cesse contracté par mes efforts physiques.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMer 1 Fév - 13:56

Pourquoi faut-il que je continue sur ma lancée ? Pourquoi ai-je franchi cette foutue porte alors que ce type n’en a rien à foutre de ma présence. Il m’a bien eue. Je me sens stupide et frustrée. Ses simples gestes ont réussi à me détourner de mon but : garder cette clé. Il sait y faire. Il sait manipuler les femmes et je suis, moi aussi, tombée dans le panneau. Ce n’est pas du tout dans mon habitude d’agir de la sorte mais ce mec a quelque chose dans son attitude, dans le regard qui m’attire. C’est sûrement con. Il m’intrigue tout autant que je le désire. Je me rabaisse au comportement débile de mon amie mais je ne m’en formalise pas. J’ai besoin qu’il continue de jouer, qu’il continue de me regarder au moins un peu. Pourquoi Karen aurait-elle eu cette chance et pas moi. Je ne suis pas de nature jalouse mais quand on me provoque, je fonce. Tête baissée et fierté délaissée. J’agis comme une vulgaire salope qui ne veut qu’un moment dans le lit de cet homme. Homme qui s’éloigne de moi, visiblement pas intéressé. Je me surprends à penser que je ne suis pas assez bien pour lui. Je ne suis pas une bimbo comme Karen et même si je ne veux pas lui ressembler, parfois j’aimerais que les hommes me désirent comme ils le font avec elle. J’ai l’impression de ne pas attirer les regards ou peut-être que je n’y fais pas attention. Ça n’est pas ma préoccupation principale habituellement. Là, ça l’est. Je veux qu’il me regarde. Et pas avec des yeux moqueurs. Avec de l’envie. Oui, je suis exigeante. Et comme une gamine capricieuse je lui demande de jouer encore. J’ai lamentablement perdu mais je veux ma revanche, je veux qu’il se fasse avoir lui aussi. Mais je sais qu’au fond, il a gagné et il gagnera encore. « Ton haut est bien dans mon sac. Tu n’auras qu’à venir le chercher quand tu auras avalé ta défaite. C’est toujours risqué de jouer avec moi » Et lui aussi semble certain de sa victoire. Vexée, je le regarde ranger son sac. Il a l’air fier de lui. Son sourire témoigne de sa victoire et il ne me laissera aucune chance de le faire succomber.

Ça me tient à cœur et je me hais pour ça. Depuis quand j’ai besoin du regard d’un homme sur moi ? Depuis quand je descends mon amie pour attirer l’attention d’un mec que je ne connais même pas. Oui, il est beau, même très beau. Mais est-ce que ça en vaut la peine ? « Vous n’êtes pas supposées être amies ? Elle nous regarde, ça t’amuse ? » Réaction de gamine. Mais j’ai bien envie de lui répondre que c’est elle qui a commencé son petit manège. « Elle a oublié que nous étions amies dès que tu as passé cette porte. » Karen nous a demandé de venir pour admirer son coach sportif oui. Mais surtout pour nous montrer à quel point elle sait le séduire. Je n’ai pas vu grand-chose cependant. Peut-être aurait-il été plus réceptif si Lucy et moi n’avions pas été là ? « Pourquoi j’devrais m’acharner à aimer une fille qui fait tout pour ridiculiser ses amies ? » Je veux lui rendre la monnaie de sa pièce. Cette conne n’a fait que nous narguer et nous montrer sa suprématie. Comment a-t-elle pu agir comme ça ? Blake peut d’ailleurs croire que je fais tout pour la rendre folle en l’utilisant. Certes, c’est exact. Mais je n’aurais jamais été si loin s’il ne m’avait pas autant plu. Je suis capable de me venger mais je sélectionne quand même le moyen. Et là, il s’avère que ce coach est complètement à mon goût. Je suis tiraillée entre cette envie de clouer le bec de Karen et de voir un peu de désir dans les yeux si clairs de cet inconnu.

« Tu veux faire ta salope ? Vas-y j’t’en prie. Mais où est ta fierté ? Vous êtes jolies… Mais j’suis ni un mec pour elle, ni un mec pour toi » Je fronce mes sourcils. Ma fierté est bien loin à cette heure-ci mais si je le séduis, elle reviendra au galop face à Karen. Seulement, je suis franchement mal partie. « Qu’est-ce que tu en sais que tu n’es pas un mec pour moi ? » Je ne le connais pas, mais il ne me connait pas non plus. Il ne sait pas ce que je vis, qui je suis et pourquoi j’agis comme ça. Je me retiens cependant d’affirmer qu’il n’est pas un mec pour Karen. Je préfère l’ignorer. Je sens son regard mauvais dans mon dos. « & puis d’ailleurs… J’ai succombé ? J’peux savoir où t’as entendu ça ? J’ai pas tringlé ta copine. Elle m’intéresse pas, je n’suis que son coach » Finalement, je me retourne vers la personne qui est censée être mon amie. Je lève un sourcil et la fixe malicieusement. Nous aurait-elle raconté des salades ? Certes, je sais qu’il n’a pas couché avec Karen mais le point de vue féminin semble différer de celui de l’homme présent. « Bah alors Karen ? Aurais-tu enjolivé les choses ? » Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me retourne à nouveau vers Blake. « Ou toi, caches-tu ton envie pour elle pour ne pas avoir de souci avec ton boulot ? » Bizarrement, j’aurais tendance à croire cet inconnu. L’a-t-il touchée ? Ou pas du tout ? Pourquoi Karen aurait-elle inventé le fait qu’elle ait failli coucher avec lui ? Pour nous épater ? Je ne sais plus. Mon amitié pour elle vient d’éclater en morceau face à son attitude et je prolonge la chose. Je ne fais rien pour arranger ça. Je préfère me concentrer sur l’homme face à moi. Je sursaute alors que Karen se trouve à mes côtés et me bouscule. « Peut-être que tu ne m’as pas « tringlée » comme tu dis, mais tu m’as laissé te tripoter la queue ! » Je les fixe tour à tour comprenant petit à petit ce qui aurait pu se passer. Je souris. Elle s’est fait des films. Comportement typiquement féminin et j’avoue que j’aurais certainement fait pareil. « Karen… C’pas parce qu’il te laisse lui faire une gâterie qu’il s’intéresse à toi. Son but était certainement de s’soulager… T’es habituée à ça pourtant… Comment t’as pu croire qu’il était totalement tombé sous ton charme ? » Pute ? Oui. Je sais qu’en situation inverse, elle ne m’aurait pas loupée. « Au moins, il m’a laissé l’approcher ! Toi, tu peux toujours essayer de lui toucher la queue, il ressentira rien. » Je souffle. « Bah oui c’est vrai, j’ai jamais vu de zizi de ma vie, je sais pas faire. » Je papillonne en prenant une voix de gosse. J’entortille une mèche de mes cheveux autour de mon doigt et fixe mon amie en souriant. « Quand il a touché mes seins tout à l’heure c’était la première fois… » Je sautille en faisant semblant de frissonner puis arrête mon manège et la fixe durement. J’ai envie de lui foutre ma main dans la figure. Je ne sais même pas pourquoi je ne l’ai pas encore fait. Elle le mériterait tellement. Finalement, je me retourne vers Blake et lui souris. « Fallait te tripoter la queue pour espérer avoir de l’attention. La prochaine fois, j’saurai. » Prochaine fois ? Mais quelle prochaine fois. Il n’acceptera sûrement pas de me prendre en cours. « Tu peux garder mon haut pour te branler dessus. Moi j’garde le tien, j’m’endormirai en le serrant contre moi après avoir joui en pensant à toi. » Je papillonne. Agacée. Finalement, les deux vont bien ensemble.

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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyMer 1 Fév - 18:14

Hier encore, tu n’étais qu’un adolescent rejeté par tes camarades de classe. L’immense bâtisse venait de te saluer mais toi, tu ne la comparais qu’aux volcans étudiés en cours de biologie. Parce qu’au simple détour d’un couloir, tu tremblais comme le reste du monde soumis aux secousses terrestres. & parce que tes craintes se noyaient inexorablement dans les chiottes dégueulasses du troisième étage – là où personne ne mettait jamais les pieds. & c’était certainement pour cela que tu t’y sentais si bien. Seul. Les odeurs nauséabondes t’indifféraient & tu flirtais juste avec Dame Solitude. Tiens… Ta plus fidèle amie, ton âme sœur, toujours présente aujourd’hui. Elle est de toute façon la seule capable de soulager tes maux. « Elle a oublié que nous étions amies dès que tu as passé cette porte. » Les années ont étrangement joué en ta faveur. Jamais, avant, tu n’aurais été capable de susciter ce genre de réactions. Car tu n’étais qu’un moins que rien, dont les poings ne servaient qu’à brutaliser tes oreillers le soir en rentrant des cours, à défaut d’être courageux & de te défendre face à tes tyrans. Les filles n’aiment pas les lâches ; elles ont besoin de ce sentiment de sécurité lorsque tu te promènes à leurs côtés. & c’est d’ailleurs pour ça que tu es devenu ce que tu es : un putain d’enfoiré. « Pourquoi j’devrais m’acharner à aimer une fille qui fait tout pour ridiculiser ses amies ? » Hier encore, tu n’étais qu’un adolescent. Ce matin, tu t’es réveillé dans la peau d’un mec de trente-six ans tout bonnement incapable de répondre à une telle question. Tu n’as rien vécu, pensant que ta vie se résumait à la violence & au sexe. Tes amis ne sont plus là pour toi désormais puisque petit à petit l’enveloppe d’un homme aimant sa femme & ses enfants a balayé celle d’un adolescent désireux d’accumuler d’innombrables conneries pour amuser la galerie. Tes amis ne cherchent qu’à protéger leur entourage… & cela inclut forcément le rejet de ta personne. Tu es seul. Karen & Sasha seraient juste foutrement stupides de se disputer pour toi. Elles seront toujours plus riches d’une amitié avec quelques failles, que d’un instant éphémère dans tes bras. « J’imagine que deux amies ne devraient pas se battre pour un garçon » & tu oses insinuer que leur relation n’est qu’illusion.

« Qu’est-ce que tu en sais que tu n’es pas un mec pour moi ? » Pense-t-elle réellement que je peux être un homme pour elle ? Je ne la connais pas. Mais je sais qui je suis & cela me permet d’affirmer qu’elle mérite quelqu’un de mieux. N’importe quelle femme mériterait un homme plus délicat, plus attentionné, plus à l’écoute, plus tendre, plus souriant & peut-être plus fidèle. Je ne lui apporte aucune réponse, certain que Sasha cherchera toujours à contrer mes dires ; & je me fous de son avis. « Bah alors Karen ? Aurais-tu enjolivé les choses ? Ou toi, caches-tu ton envie pour elle pour ne pas avoir de souci avec ton boulot ? » Mon boulot n’a pas de limites ni de frontières. Plusieurs fois par le passé, j’ai sauté quelques clientes qui – comme Karen – passaient plus de temps à exhiber leurs formes qu’à travailler leurs muscles. J’me souviens de cette fille ; nous avions rendez-vous chez elle. De sa fenêtre, elle m’a ordonné d’entrer & de la rejoindre dans la pièce adéquate. C’était sa putain de chambre. & elle m’attendait nue étendue sur son matelas moelleux. Sasha est si naïve de penser qu’il m’arrive de me priver sous prétexte que je suis d’une certaine façon leur professeur. « Peut-être que tu ne m’as pas « tringlée » comme tu dis, mais tu m’as laissé te tripoter la queue ! » Mes yeux se lèvent & témoigne d’une moquerie considérable. Est-ce étonnant ? « Karen… C’pas parce qu’il te laisse lui faire une gâterie qu’il s’intéresse à toi. Son but était certainement de s’soulager… T’es habituée à ça pourtant… Comment t’as pu croire qu’il était totalement tombé sous ton charme ? » Toutes les deux se replongent dans cette spirale enfantine. Elles se ridiculisent, se perdent & s’éloignent inutilement. D’autant plus que je n’ai eu droit à aucune gâterie. Certes, Karen m’a touché mais ce n’était pas assez. & puis merde, quelle importance ? Faut-il que j’enfourne ma queue entre les lèvres de Sasha pour qu’elle ait le sentiment d’avoir eu ma totale attention ? « Au moins, il m’a laissé l’approcher ! Toi, tu peux toujours essayer de lui toucher la queue, il ressentira rien. » Un sourire des plus moqueurs étire mes lèvres. J’n’aurais jamais pensé être capable de les exciter à mon simple passage. J’pourrais presque en profiter & les attirer toutes les deux dans mon appartement.

« Fallait te tripoter la queue pour espérer avoir de l’attention. La prochaine fois, j’saurai. » Je porte de l’attention à mes élèves. Je suis attentif à leurs questions, à leurs souffrances liées aux exercices, à leurs plaintes. J’ignorais cependant qu’elles espéraient plus de regards portés sur leurs corps. « C’que vous êtes vulgaire les filles… » commençai-je en riant. Puis ma voix se transforme en un murmure ; parce que mon prochain aveu se glisse dans la peau d’un secret. « Karen, tu veux que j’te dise ? J’avais juste les couilles en surchauffe. Mais je ne coucherai pas avec toi, sois en sûre » À nouveau, un léger sourire apparait, jusqu’à ce que la surprise le remplace au moment-même où Karen s’approche de moi afin de se faufiler entre mes cuisses. Ses mains attrapent mes hanches. Mais je les sens descendre encore & encore, ces insatisfaites. « Tu peux garder mon haut pour te branler dessus. Moi j’garde le tien, j’m’endormirai en le serrant contre moi après avoir joui en pensant à toi. » Sasha me surprend. J’ignore encore si ses mots ne sont prononcés que dans le but de me rendre totalement taré. Ou si elle compte sérieusement penser à moi en atteignant le summum du plaisir. Les deux amies se ressemblent – malgré tout ce qu’elles mettent en œuvre pour prouver le contraire. « J’vais te laisser penser que j’me branle sur un bout de tissu, y’a pas de soucis. & j’te souhaite d’avoir un super orgasme. » L’indifférence & l’ironie teintent ma voix. & pendant ce temps, Karen appuie sa paume entre mes jambes, provoquant une réaction qui tarde à venir. J’ai passé l’âge de bander au moindre attouchement. Il m’en faut plus. Beaucoup plus. Ma main enserre son poignet qui blanchit à mon contact & je dégage la garce sans ménagement. J’suis brusque sans le faire exprès. « Sur ce, mes chéries… » Tranquillement je me redresse & me poste face à Sasha. Mon visage glisse près du sien & je murmure dans le creux de son oreille, d’un souffle qui me ressemble. « Évite de me dévaloriser si tu penses à moi en prenant du plaisir… » Mon index s’enfonce malicieusement dans ses côtes & je contourne ma voiture. Évidemment, Karen s’assoit sur mon capot, bien décidée à me faire chier.
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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyJeu 2 Fév - 13:25

« J’imagine que deux amies ne devraient pas se battre pour un garçon » Et j’imagine qu’il n’a pas tort. Seulement, nous sommes allées trop loin. Il est la preuve que notre relation n’est qu’une lamentable erreur. Elle n’est pas ma meilleure amie, loin de là, mais j’aime passer du temps avec elle. Nos jalousies, nos caractères de pestes et l’arrivée de ce mec ont tout foutu en l’air. Conclusion : notre amitié ne tient qu’à un fil. « ne tenait qu’à un fil ». Je parle au passé parce que je n’ai aucune envie de lui pardonner à l’instant et je pense que pour elle, c’est pareil. Nous nous sommes égarées dans un jeu bien trop compliqué pour nous. « Peut-être que nous n’étions pas amies. De vraies aimes n’auraient jamais agi comme ça. » Je n’ai pas eu envie d’attaquer Lucy, juste la protéger. Elle n’est jamais allée au bout avec un garçon et mes principes – peut-être stupides aux yeux de certains – me font dire qu’il faut avoir sa première fois avec quelqu’un de confiance. Comment peut-elle juste imaginer perdre sa virginité avec lui ? Après tout, c’est sa vie et si elle veut le faire, je n’ai aucun droit de lui interdire. Seulement, ça ne serait pas une bonne idée. Et moi ? Est-ce une bonne idée que je m’intéresse autant à lui. Ne suis-je pas seulement aveuglée par mon désir de vengeance devant Karen ? Pas tout à fait. Je sais qu’il me plait. Énormément. Pourquoi ne pas lier l’utile à l’agréable ? « Utile » ? Se venger de cette garce serait vraiment utile ? Je me voile certainement la face mais j’en ai tellement envie. Puis, pour l’instant, il n’y a rien eu d’agréable. Sauf peut-être ses mains sur moi, le t-shirt imbibé de son odeur à présent sur moi… Karen me regarde, verte de jalousie. Je sais qu’elle n’a qu’une envie, m’arracher les yeux. Les cheveux peut-être… Si elle pouvait me faire la peau, je suis certaine qu’elle signerait sans aucune hésitation.

Pourquoi n’est-elle donc pas restée loin de nous ? Elle veut participer, elle veut se justifier et, après tout, quoi de plus normal. Mais ne peut-elle pas s’avouer vaincue une fois au moins ? Sûrement pas devant Blake. C’est dommage. Franchement dommage. Lorsqu’elle nous a raconté ses ébats à Lucy et moi – débuts d’ébats plutôt – avec son coach, la tension semblait à son comble. Les prunelles claires de l’homme à nos côtés l’avaient dévorée répondant chaudement aux regards que lui envoyait Karen. Il se serait totalement laissé faire, lui gémissant des « J’ai envie de toi » à n’en plus finir. Le point de vue masculin semble totalement différent. Karen nous aurait menti ? Est-ce la première fois ? Comment faire confiance à une amie si toutes ses paroles sont transformées juste pour nous en mettre plein la vue. Je ne cherche pas à être la meilleure, à attiser l’envie, la soumission des autres… C’est peut-être pour ça que je n’ai pas d’ami. Je n’ai rien de spécial à apporter aux gens. Je suis grognon, je ne fais pas souvent la fête… Tout l’inverse de Karen qui fait des choses nouvelles toutes les semaines, qui ne s’habille jamais pareil, qui se pense la meilleure. Faut-il être superficielle pour être aimée ? Question que je me pose et finalement je me glisse dans la peau de mon amie Karen face à ce garçon. Garçon qui a l’air totalement indifférent. N’est-il pas censé être ce genre de mec qui lève la queue dès qu’on les excite un peu ?

« C’que vous êtes vulgaire les filles… » J’hausse les épaules. A cette heure-ci, je m’en contrefous. Je ne suis pas comme ça tout le temps. Je n’ai pas grand-chose à me reprocher sinon de vouloir foutre mon amie dans l’embarras… et tenter de le séduire. Il est vrai qu’à l’habitude je ne m’y prends pas comme ça pour séduire les garçons. Je ne fais rien. J’attends qu’ils viennent. Et s’ils ne s’approchent pas de moi, je les laisse partir, avec une autre la plupart du temps. J’ai peur de séduire, de ne pas être assez bien pour l’homme que je désire. Et il faut dire que lorsque je sors avec mes deux amies, nous allons en boite. Les hommes ne cherchent rien d’autre qu’un instant éphémère. Je ne suis pas vraiment adepte de ce genre de choses… Juste de temps en temps... Puis lorsque Karen est là, elle nous vole la vedette. « Karen, tu veux que j’te dise ? J’avais juste les couilles en surchauffe. Mais je ne coucherai pas avec toi, sois en sûre » Que tout ça est raffiné. Je souffle. Il se serait laissé faire ce jour-là, qu’importe la fille face à lui. Dommage que ça n’ait pas été aujourd’hui, mon plan aurait peut-être fonctionné un peu mieux. Et s’il avait succombé, s’il succombait… Serais-je capable d’aller jusqu’au bout ? Je ne suis plus vierge mais je ne suis pas nous plus de celles qui sont totalement sûres d’elles dans ces moments… Surtout pas avec un inconnu. J’ai encore du boulot avant de me présenter au poste de « super salope ».

Karen, elle, connait ce rôle à la perfection. Blake la repousse, la ridiculise mais elle attaque. Elle continue d’essayer d’attiser son désir. Elle le touche, passant ses mains où je n’aurais sûrement jamais osé m’aventurer. Pétasse. Je tente de reporter l’attention de Blake sur moi. Je joue des mots. Je ne suis peut-être pas doué pour utiliser mon corps comme outil de séduction alors j’essaie la provocation de quelques phrases. « J’vais te laisser penser que j’me branle sur un bout de tissu, y’a pas de soucis. & j’te souhaite d’avoir un super orgasme. » Depuis le temps que nous jouons, j’aurais dû comprendre qu’il avait gagné depuis longtemps. Il se moque de moi mais je ne me démonte pas. Je ne lui montrerai pas que son indifférence m’atteint, que quelque part, je me sens nulle. Tant pis. « Mh… J’y pense déjà… » Rester forte ? Je ne dois pas craquer comme une stupide gamine après tout le cinéma que j’ai pu faire. Je les fixe. J’observe et ne pense qu’à une chose : il me tarde de voir le moment où il la repoussera. S’il la repousse... J’aurais l’air bête si je me retrouvais là à observer Karen reprendre le dessus. J’ai déjà envie de l’assassiner. L’amitié entre filles ? Une belle connerie. Voilà pourquoi la personne la plus proche de moi, en dehors de mes parents, est un garçon.

Prières exhaussées, Blake dégage Karen qui couine de douleur. Pauvre chérie. « Sur ce, mes chéries… » Je le fixe. Il s’approche de moi et je frissonne comme une gosse de quatorze ans qui verrait son amoureux. Nos visages proches, je sens son souffle contre mon oreille. Bordel. « Évite de me dévaloriser si tu penses à moi en prenant du plaisir… » Malgré moi, je souris comme une conne et lui rend son geste « affectueux » en appuyant sur son ventre avant qu’il ne file vers sa voiture. Voiture ? Karen, plus réactive, s’est installée sur le capot et croise fièrement ses bras sous sa poitrine pour la faire ressortir. En a-t-en seulement besoin ? Ses seins sont déjà énormes. [color:a64a= darkslateblue]« Blake… Tu sais qu’un d’mes fantasmes c’est de l’faire sur le capot d’une voiture ? » Je ris. Tout lieu pour elle est un fantasme. Une cave d’un immeuble avec Blake ? Elle serait capable d’en faire le meilleur des fantasmes. « Karen… Tu l’as déjà réalisé y’a pas si longtemps rappelle-toi, sur le parking du club ? » Il y a trois semaines ? Ou quatre ? Et ça n’était pas la première fois qu’elle le faisait. Niveau fantasme, elle est rodée. Doucement, je m’approche de la voiture et grimpe côté passager. Je regarde Blake et lui souris malicieusement. Je tire un peu sur le tissu de son t-shirt qui recouvre ma peau et le sens. « Mh… Comment tu veux que j’te dévalorise en pensant à toi ? » J’exagère complètement. Je ne serai pas du genre à me toucher en pensant à lui. Par contre, je pourrais plutôt rêvasser à une autre rencontre. Nous imaginer seuls sans cette garce qui gâcherait tout. « Tu m’donnes le nom de ton parfum que j’en asperge mon oreiller ? » Je ris. Ridicule. Il est vrai cependant qu’il sent vraiment bon. Parfum, déodorant… Je ne connais pas l’odeur mais elle est envoutante. « Si c’est ton odeur naturelle, il va falloir que tu viennes dans mon lit pour en imprégner les draps. » Je pince les lèvres pour retenir un rire. S’il ne me fait pas l’amour, je l’imagine en train de se frotter seul à mes draps. Hilarant. Pas du tout excitant mais tellement drôle. Sous le regard furieux de Karen, je me penche vers lui et pose doucement ma main sur sa cuisse. Mon visage se niche dans son cou et je respire son odeur à plein poumon. Ne bougeant pas, je murmure contre sa peau, mes lèvres le frôlant doucement. « On sent beaucoup mieux sur toi… » Mes dents s’accrochent à cette peau si attirante et je me recule. « J’vais être triste lorsque ton t-shirt aura perdu ton odeur… Il faudra que tu m’en donnes un autre… » Je souris doucement et joue avec le tissu lorsqu’un « Salope » me parvient aux oreilles. « Ah, t’es encore là, toi. » Je soupire. Ne peut-elle pas juste disparaitre ? Loin d’écouter mes pensées, elle ouvre la portière de Blake et s’installe sur ses cuisses, face à lui. Ses bras autour de son cou, elle écrase sa poitrine contre son torse et je regarde ses lèvres frôler celles du coach. « Et après, c’est moi la salope… » Je grogne. Pourquoi n’ai-je pas pris place sur ses genoux avant elle ? Peut-être parce que je n’ose pas. « Allez, petite conne, descends d’la voiture. Si on l’fait pas sur le capot, l’intérieur me convient très bien. » Elle souffle contre ses lèvres et attrape l’inférieure entre ses dents. Je ferme les yeux et ma main s’accroche à la poignée, sortir et la laisser gagner ? J’suis à deux doigts de le faire. J’en ai marre de ce jeu stupide. J’me suis juste fait avoir. J’ai pas le niveau pour battre Blake, et encore moins Karen.

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MessageSujet: Re: La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake   La groupie du pianiste ? Non du coach sportif... - Blake EmptyJeu 2 Fév - 17:53

Sérieusement, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Ces deux nanas sont là, juste pour toi, & tu n’en profites même pas. Tu n’as besoin d’aucun code secret ; elles sont prêtes à écarter les cuisses. Ne le vois-tu donc pas ? Bordel, les précieuses t’excitent mais les faciles restent un compromis non négligeable quand l’envie de te battre n’est pas avec toi. Tu peux en faire tout ce que tu veux. & lorsque l’affaire sera bouclée, tu n’auras plus qu’à les renvoyer chez elles aussi vite que possible. Qu’est-ce qui te retient ? L’une d’elle peut sans doute t’offrir c’que tu n’oserais jamais demander à une pute. & l’autre, peut-être plus réservée, crève d’envie d’ouvrir son antre détrempé. Rien que pour toi. Mais tu n’en as rien à foutre. Parce qu’elles insistent & parce que finalement, tu ne penses qu’à ton sachet de coc’ enfermé soigneusement dans un paquet d’clopes vide. Le pire ? C’est qu’tu ne fumes même plus. Qu’importe. L’agacement se lit sur ton visage. & en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tu te retrouves à l’intérieur de ta voiture. Moteur allumé, tu espères pouvoir enfin te tirer. Mais Karen joue les salopes en exhibant ses seins sous tes yeux. Ça t’intéresse, évidemment. Tu restes un mec. T’as juste pas envie de la satisfaire après tes innombrables refus. « Blake… Tu sais qu’un d’mes fantasmes c’est de l’faire sur le capot d’une voiture ? » Dans ses yeux vivent un désir sans nom, une lueur spéciale synonyme d’une furieuse envie d’être à toi. L’espace de quelques instants. Mais une nouvelle fois tu abuses de sarcasmes & lève les yeux au ciel. « J’suis ravi de l’apprendre & j’te souhaite de le réaliser » La voix de Sasha résonne & toutes les deux se disputent encore & encore.

Ma portière claque & je me rends compte que la jeune femme vient de prendre place à mes côtés. Malgré moi, mes poings se serrent & l’énervement chatouille mes veines. Mon sang bouillonne, mes tempes vibrent & ma mâchoire se crispe. En fait, mon corps dans sa totalité est en ébullition. Quand vont-elles comprendre que je ne les désire pas ? Que j’ai juste envie d’être seul. Aveuglé par mes paupières closes, je rêve d’un endroit meilleur. Un endroit qui me ressemble & m’accueille sans intrus. J’perçois des sons. « Si c’est ton odeur naturelle, il va falloir que tu viennes dans mon lit pour en imprégner les draps. » Une forteresse se construit progressivement & j’bloque tout ce qui est susceptible de m’rendre taré. Je perds patience. & n’importe qui devrait être capable de le ressentir. Ma respiration s’intensifie & mon visage se durcit. Je n’ai plus envie de sourire. Je n’ai plus envie d’être patient. Putain. Ma seule libération se résume à la violence. J’aimerais tellement les calmer à ma manière mais… c’est impossible. J’peux pas risquer de retourner derrière les barreaux. « On sent beaucoup mieux sur toi… J’vais être triste lorsque ton t-shirt aura perdu ton odeur… Il faudra que tu m’en donnes un autre… » Ma peau prisonnière de ses dents me déstabilise. Bordel, elle n’a absolument aucune idée de ce que je pourrais lui faire. Ma force omniprésente ne demande qu’à leur briser les os, qu’à les faire hurler de douleur. C’n’est pas tant ce fait meurtrier qui m’excite mais plutôt l’explosion de soulagement qui s’en suit. J’aime avoir la sensation d’être plus puissant.

Karen m’extirpe de mes songes en appuyant son corps de femme contre le mien. Évidemment, mes pupilles plongent dans son décolleté & j’ai pour réflexe de saisir ses hanches. Ce n’est cependant que dans l’espoir de l’éloigner davantage. Elle résiste. Ses lèvres s’accrochent aux miennes mais je ne réponds aucunement à ce début d’échange. « Allez, petite conne, descends d’la voiture. Si on l’fait pas sur le capot, l’intérieur me convient très bien. » J’ai parfois honte de ne plus avoir d’amis. & j’me sens parfois seul quand, démuni & plein de doutes, j’ai simplement envie de parler à quelqu’un – autre que mon psychologue. Mais finalement, qu’est-ce que l’amitié ? Une futilité. Juste une relation qui donne l’impression d’être important. Alors qu’à la moindre occasion, un torrent de crachats enveloppe les mots doux. « Sors de là, Karen » Mes doigts se crispent sur ses hanches. C’est le début de ma folie & rien ni personne ne peut m’arrêter dorénavant. Je craque. & putain, ça ne m’était pas arrivé depuis des années. Comment puis-je être si faible ? Je hais Karen ! Je la hais d’être capable de me pousser vers la porte de mes démons. Parce que je constate que cette dernière est ouverte… & qu’il est trop tard. « SORS DE CETTE VOITURE ! » J’hurle comme je ne lui ai jamais hurlé dessus. Je vois la crainte dans ses yeux… comme mon ex petite-amie. Quel connard… Mes sourcils se froncent & je sais à quel point mon visage peut être expressif lorsque je me mets dans un tel état. Index pointé vers l’extérieur, Karen se voit dans l’obligation de quitter mon véhicule. Je souffle & sors à sa suite. « Je joue plus là, ok ?! Quand je dis « non » c’est « non » ! J’te préviens, si au prochain cours tu recommences tes conneries, j’arrête tout ! » Vexée, Karen rentre chez elle. & toujours à deux doigts de commettre l’irréparable, j’ouvre la porte du passager & agrippe fermement le bras de Sasha pour la foutre dehors. J’suis contrôlé par une haine sans limite. « J’suis pas un mec sympa, j’suis pas un mec pour vous, tu en es convaincue maintenant ?! » & sans jamais attendre de réponse, je retourne dans ma voiture & roule à vive allure.
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