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 « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)

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MessageSujet: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMar 27 Déc - 22:17






dorian (alexis) duke

Seuls les sens peuvent guérir l'âme, tout comme l'âme seule peut guérir les sens. (oscar wilde, la portrait de dorian gray)


nom : duke. prénom : dorian. âge : vingt-et-un ans. origines : né à Arroswic, maman américaine, papa britannique. statut civil : célibataire. occupation : étudiant en art par correspondance (ça en fait sourire quelques uns). . avatar : sean o'pry. crédits : caribou. scénario : .


this is where we're meant to be

Les conversations téléphoniques avec ma sœur ont toujours eu le don d’illuminer ma semaine. Mais il y a toujours une exception à la règle. « Dorian ? Tu réponds enfin ! » « Des reproches, toujours des reproches … » « C’est vraiment pas le moment pour ton sarcasme. Il s’est passé quelque chose de grave à la maison … » « Maman ? » « Oui, Maman. Elle est … elle est à l’hôpital … Mais elle va bien, hein ! Son état est stable et normalement elle pourra sortir dans peu de temps. » « Bordel, Luce, que lui est-il arrivé ? » « Elle … Elle a fait une sorte de malaise, j’ai pas tout compris … » « J’arrive tout de suite ! » « Ah oui ? Et comment, tu m’expliques ? Non, c’est bon, Dorian, reste là-bas, je te rappellerai pour te donner de ses nouvelles. »

* * * * *

Je revoyais la petite maison de mon enfance pour la première fois depuis six mois. Six longs mois et pourtant, elle n’avait absolument pas changé. C’était rassurant. Mais il me suffisait juste de me rappeler mes conversations téléphoniques avec ma sœur pour me souvenir que le foyer familial n’avait pas bougé seulement en apparence. L’essence même de notre petite famille, son noyau, s’était brisé. D’abord par le départ de mon père pour de contrés meilleures – et pour une femme avec une meilleure endurance – et ensuite par l’accident de ma mère qui s’était révélé moins bénin que prévu.
Soupirant, déjà las de la situation alors que je venais d’arriver, je sortis mes clés de ma poche avant de franchir le seuil. L’atmosphère était lugubre, les lumières étant tout éteintes et la poussière s’étant accumulée. C’était étrange de voir ces lieux si inanimés. Je revoyais nettement les silhouettes familières s’activaient dans la pièce. Oui, c’était exactement ça qui avait changé. A partir d’aujourd’hui, il n’y aurait plus personne pour s’afférer aux quatre coins de la maison. Le cœur lourd, je posais mon sac de voyage sur le parquet du salon, puis j’allai ouvrir toutes les fenêtres, pour pouvoir aérer. L’odeur de renfermé s’estompa petit à petit alors que je restais pencher à la fenêtre de mon ancienne et future chambre.
J’avais toujours apprécié me plonger dans une contemplation sans fin, bien loin de mes pensées, bien loin de toute réalité. Je redécouvrais cette habitude d’adolescent un peu rêveur. Je me fis la réflexion que le retour aux sources ne serait pas que bénéfique. J’avais évolué en six mois, quoiqu’on en dise, et pourtant il était facile de retrouver le jeune homme que j’étais avant entre ses murs. Allais-je régressé ? Cette idée m’inquiéta. Je n’eus pas le temps de m’appesantir sur mon angoisse puisqu’on appuyait sur la sonnette. Dévalant les escaliers, terminant avec un dérapage presque contrôlé, j’atteignis la porte sans dommage – un exploit. « Bienvenu à la maison Dorian ! » Je fis un sourire amusé à ma mère qui m’adressait ces quelques mots, avant de la prendre dans mes bras.
Une autre chose n’avait pas changé : son odeur. Et pourtant, elle ne serait plus jamais la même personne qu’avant.

* * * * *


Il s’agissait juste de l’aider les premiers temps. Mais tout ne se passa pas comme prévu : elle était incapable de retrouver ses réflexes d’antan, était essoufflée d’un rien, avait besoin de repos à tout moment de la journée. En définitive, elle ne pouvait pas vivre seule. Alors parce que la seule solution – à part la maison de retraite – qui restait était que l’un de nous – Luce ou moi – reste près d’elle, je m’installais définitivement dans la vieille maison.



living young and wild and free

t'arrives d'où : sabychou je crois bien (a). pourquoi thub : parce que tout le monde a l'air gentil ♥ *out*. des avis : c'est vraiment un magnifique forum. des questions : aucune pour le moment. > règlement lu : promis juré. > dernier mot : tout le monde il est beau, aheum.

Je me prénomme Camille. J'ai dix-sept ans - dix-huit dans ... eh bien même pas un mois, mais un mois c'est très long, hein ? *-* . Ma vie est toujours très belle, c'est une constante incroyable qui me fait dégouliner d'amour et de bonne humeur (a) - on va finir par croire que je suis insipide. Vous devez mon ignoble présence à Sabychou d'amour, s'il faut taper quelqu'un, c'est elle ! Sinon ... J'adore déjà le forum, sûrement parce que je me suis trop baladée dessus pour mon propre bien.




Dernière édition par Dorian Duke le Mar 27 Déc - 22:32, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMar 27 Déc - 22:17


this is where we're meant to be

Il y a quelque chose de profondément nostalgique dans les souvenirs. Une mélancolie intrinsèquement liée qui vous submerge dès que vous jetez un coup d’œil en arrière. Ca laisse un goût d’inachevé sur la langue, de regret, et parfois, quand on a de la chance, de beauté éternelle. C’était bien avant que ma mère ne devienne infirme, que mon père ne parte, que je ne parte moi-même pour Londres, et que ma sœur ne se marie. Bien avant qu’on soit trop grand pour ne pas comprendre à quel point nos parents ne s’aimaient plus. Bien avant qu’on ne puisse regarder avec la permission des parents les bisous sur la bouche dans les films. Peut-être même avant que je sorte du complexe d’Oedipe.
Nous avions l’habitude d’aller tous les quatre à chaque été en Caroline du Sud, retrouver nos grands parents maternels. Les parents de mon père restaient des étrangers pour moi : vivant de l’autre côté de l’océan Atlantique, il était rare que nous venions chez eux ou qu’ils débarquent chez nous. Ce n’était pas le cas avec les parents de ma mère. Leur petite maison dans un quartier privé qui renfermait un golf m’avait toujours émerveillé. J’avais dit plusieurs fois à ma mère qu’un jour nous aurions une maison comme ça, et elle riait, trouvant mon enthousiasme et ma rêverie adorable. Mais le plus important à mes yeux ce n’était pas cette maison, ni le paysage magnifique, non, c’était cet homme, aux yeux bleus pâles et à la moustache grise. Ce type qui me racontait des histoires jusqu’à pas d’heure, qui me faisait part de toutes ses trouvailles, qui m’emmenait faire un tour dans sa voiturette de golf. Mon grand-père.

C’était un été comme un autre, en Californie du Sud. Une belle fin de journée, qui promettait pourtant un orage terrible durant la nuit. J’appréhendais déjà ce moment où le vent gronderait au dehors, où la pluie battrait contre les fenêtres, où la nuit serait zébrée de nombreux éclairs lumineux, et où le bruit sourd du tonnerre ferait vibrer mes tympans. La seule que je détestais ici. Mais ce n’était qu’un moment à passer contre des milliers d’autres agréables pendant la journée. Comme celui-ci. La main ferme et rêche du vieil homme s’abattit sur mon épaule, alors qu’il me tournait dans sa direction. « C’est le moment, fiston ! » J’applaudissais, courant vers le garage où se cachait la voiturette. Grimpant dedans comme un chat, je laissais mon aïeul prendre le volant. Il nous conduisit jusqu’à un ponton, où étaient accrochés de nombreux fils. Sans l’attendre, je filais vers l’un deux, le notre, et entreprenait de remonter la cage qu’elle retenait au bout.
Les muscles de mes petits furent mis à l’épreuve, et je lançais un regard noir – très peu crédible – à mon grand-père à qui ne venait même pas l’idée de bouger le petit doigt pour m’aider. Je remontais donc la cage, écarquillant les yeux en dénombrant les habitants. Un sifflement appréciateur se fit entendre. « Eh ben dis donc, six crabes ! » Comme si cela était mon œuvre, je souriais fièrement à mon papi qui me félicita silencieusement en passant une main dans mes cheveux. « T’as vu papi, comme il est trop beau celui-là ! Il est tout bleu ! » La pêche aux crabes était vraiment une activité divine. Connaissant mon incroyable manie de relâcher les crabes dans l’eau – c’était beau à voir, mais je détestais en manger si bien que la seule solution pour ne pas en avoir dans son assiette était de les relâcher – il ne me laissa pas le temps de prendre le sot lorsqu’ils furent tous à l’intérieur pour se diriger vers la golf-car et reprendre la direction de la maison.

* * * * *


J’avais toujours rêvé de devenir cet homme-là. Mais je n’aurai jamais les mains rugueuses, j’étais, selon mon père, trop délicat. Je n’aurai probablement jamais de petite maison en Caroline du Sud, toujours selon mon père parce que mon maigre boulot d’artiste ne m’en donnerait jamais les moyens. Je n’aurai jamais de femme à mes côtés, car selon lui, toujours, avec le peu de succès que j’avais auprès des filles, je ne risquais pas d’en trouver une potable. Mais ça ne m’attend plus. Je n’avais ni besoin de mains rugueuses, ni de maison au bord de mer, ni de femme aimante pour devenir un homme comme mon grand-père. Il me suffisait de ne jamais devenir comme mon père. Facile.
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMar 27 Déc - 22:52

Je revalidouche « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) 759523
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMar 27 Déc - 23:04

Merci beaucoup « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) 161626
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMer 28 Déc - 9:44

    Jitaime, ça gère. I love you
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptyMer 28 Déc - 20:21

UNE CAMILLE :héhé:
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Aaron Lawford
Aaron Lawford
MESSAGES : 14387
ARRIVÉE : 12/01/2011


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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) EmptySam 31 Déc - 13:13

Qu'il est beau le Dorian. « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) 7985 I love you
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https://hideunderbeds.1fr1.net/t5712-aaron-hope-when-you-take-that-jump-you-don-t-fear-the-fall#210477 https://hideunderbeds.1fr1.net/t5717-aaron-walk-beside-me
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MessageSujet: Re: « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable. » (eap)   « C'est la nature d'une pensée d'être irrévocable.  » (eap) Empty

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