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| Sujet: ❧ J'veux qu'on baise sur ma tombe. Mer 28 Déc - 23:38 | |
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Lucille (Johnny) Hemingway
T’es cap toi de faire pleurer une fille le jour de son mariage, de rire quand t’es malheureux, de te taire pendant dix ans ? Dis moi, t’es cap’ ?
nom : Hemingway, qu'elle tient de son père biologique, son papounet comme elle l'appelle. ❉ prénom : Lucille, qui a été choisi par sa mère sans raison particulière. En revanche, elle a bien un prénom de mec en second prénom, Johnny, car à la base, elle devait être un garçon jusqu'à l'accouchement. Bonjour la technologie médicale ; merci pour le second prénom ! ❉ âge : Elle a 21 ans, née le 13 avril 1990. ❉ origines : C'est une française pure souche, malgré son nom de famille qui sonne américain. Son père et sa mère sont nés en France, en revanche ses grands-parents du côté paternel sont américains. ❉ statut civil : Elle est célibataire et s'en porte bien. A vrai dire, elle préfère être seule que mal accompagné -oui, réplique typique des célibataires endurcies. ❉ occupation : Elle est pianiste, et elle vit de sa musique. Elle est même reconnue dans le milieu comme étant une joueuse hors pair, un talent dans le bout des doigts qu'elle doit exploitée et laisser vivre, éternellement. ❉ avatar : C'est la belle Kristen Stewart qui représentera Lucille. ❉ crédits : tumblr ❉ scénario : Non, personnage inventé. ❉ this is where we're meant to be« -Tu n’es qu’une merde de gamine, tu ne comprends rien à la vie… Tu crois qu’être enfermée entre ses murs fait de toi quelqu’un de particulier ? Tu n’es qu’une pute anorexique, rien de plus. Une droguée qui s’emmerde dans sa vie, qui ne connait pas le malheur. Tu crois tout savoir de la vie, que tu es le nombril du monde, mais tu ne sais pas ce qu’est la souffrance, la vraie souffrance… Moi j’ai jamais eu de parents. Ma mère m’a abandonné quand j’avais cinq ans parce qu’elle préférait s’acheter sa came plutôt que me nourrir. Mon père, je ne l’ai jamais connu. Tu sais ce que s’est de vivre dans l’abandon ? - Non… Mais je sais ce que c’est de vivre l’horreur… Quand tu te réveilles un matin sur un lit d’hôpital, et qu’on t’annonce que toute ta famille est morte. »CHAPITRE PREMIER : Un monde parfait reflète toujours ses lacunes quand il est face à un miroir. Un monde parfait n’existe pas, ce n’est qu’un voile mit par les hommes dans l’espoir d’atteindre un jour cette utopie. A travers ses yeux verts émeraude, Lucille regardait l’étendue du parc verdi par la pluie printanière. La fumée de sa cigarette montait doucement dans les airs avant de disparaitre, emportée par une bourrasque qui soulevait discrètement sa chevelure brune comme les blés. Le matin se levait doucement, le soleil sortait enfin de la montagne pour baigner la clinique d’une douce lumière orangée. Derrière elle se tenait une psychologue, Mme Stewart, et un médecin psychiatre qui la suivait depuis huit mois maintenant, le docteur Quarantino. Ils la regardaient, assise sur ce banc, silencieux. Puis le silence fût brisé par la jeune femme, qui lâcha un court soupir : « - Elle est totalement dans son monde. Elle refuse toute réalité. Quand je lui parle de ses parents, elle me demande quand est-ce qu’ils viennent la chercher. Sa cicatrice au thorax vient pour elle d’une chute qu’elle a fait, elle était dans… - Une cascade et elle est tombée sur un gros rocher pointu, je sais. Lucille a du rêvé pendant son court coma de cette cascade, de cette petite vie parfaite où elle était avec ses parents et son frère, quand tout allait bien. Elle s’était imaginé cette partie de sa vie qui est très idyllique, son subconscient bloque la réalité des choses… - Comment peut-on vivre ça aussi jeune.. ? Elle n’a que 19 ans, et elle est déjà perdue. - Lucille s’en sortira si elle le veut. Notre travail est qu’elle accepte la vérité, sans qu’on lui dise. Elle doit faire ce chemin de la liberté elle-même… »Lucille passa une main dans ses cheveux, faisant totalement abstraction de ce que se passait autour d’elle. Souriante, elle finit par se lever et se mit à courir, pieds nus dans sa robe de nuit blanche. Sentir l’herbe humide et fraiche chatouiller ses oreilles lui donnait un coup de fouet, une impression de vivre. Elle savait que d’ici quelques minutes, elle se retrouverait face à ce grand portail noir qui la retenait captive, mais elle s’en fichait. Un jour elle sortirait, elle se baladerait de nouveau dans les villes, parcourrait de nouveau les champs de blé de sa belle région, elle vivrait réellement, de nouveau. Elle devait juste comprendre ce qu’on lui voulait. Pourquoi on la retenait ici. Tout allait bien pourtant dans sa tête. Elle se sentait tellement normale comparé aux autres pensionnaires de la clinique. Elle ne se bavait pas dessus, elle ne s’était jamais ouvert les veines. Aucune idée sombre ou envie de mourir. Non. Elle avait juste chuté dans cette cascade. Son père avait accouru vers elle pour voir si tout allait bien, elle entendait encore le rire de quelqu’un avant qu’un cri d’effroi la fasse tourner de l’œil, voyant le sang qui coulait de sa poitrine. Mais ça allait maintenant, alors pourquoi la garder enfermé ? Tant de question sans réponse. Pourquoi ses parents ne venaient pas la voir ? Et son frère, Emrys, pourquoi ne venait-il pas pour se moquer d’elle ? Elle se sentait tellement seule, abandonnée dans ce lieu si triste à ses yeux… CHAPITRE DEUX : Un jour, il faut sortir du mensonge, et on se rend compte que la vie est noire, mauvaise. Que les gens qu’on pense connaitre sont en réalité des inconnus qui nous manipule. « - Mademoiselle Hemingway, il y a une chose que je ne comprend pas. Pourquoi êtes vous ici ? Le savez-vous ? - C’est à vous de me le dire… Lâcha-t-elle, assise sur la chaise du bureau de la psychologue. Elle avait le regarde évasif, regardant dehors avec un air totalement ailleurs : Vous me gardez ici, alors que je dois retrouver ma famille… Vous savez où est ma famille, Madame Stewart ? - Vous vous rappelez, quand vous êtes sortie de votre coma, on vous a annoncé le décès de vos parents et de votre frère… - Foutaises ! Je sais qu’ils sont là, je les vois parfois, quand je fixe un point très longtemps, je sens leur présence… Je vois leur silhouette, surtout celle d’Emrys. Il me sourit, et me dit que tout va bien, qu’ils m’attendent. Ils ne sont pas mort, non… La question est, pourquoi m’ont-ils abandonné ? Seule dans cette cascade… - Lucille, s’il vous plait… La psychologue lâcha un court soupir, totalement désemparé par le discours de sa jeune patiente. Parlez moi ce que vous voulez, la première chose qui vous vient en tête. »La jeune psychologue commençait à se demander si elle allait s’en sortir un jour. Elle était totalement ailleurs, comme perdue dans un monde inventé pour fuir la réalité. Et elle semblait y croire, dur comme fer. La petite brune finit par lâcher le point invisible qu’elle fixait et posa son regard profond dans celui de la psychologue. Elle laissa planer un silence, un long silence tellement perturbant que la psychologue détourna le regard pour écrire quelque chose sur sa feuille. Lucille finit par afficher un sourire avant de répondre : « - Cette nuit, j’ai rêvé d’une horloge. Une horloge qui tournait, encore et encore. Les aiguilles ne respectaient pas le temps, elles allaient bien trop vite, et pourtant, ça me semblait normal. Je fixais cette horloge, parfois le pendule qui bougeait au rythme de la petite aiguille et puis tout s’arrête. Il était midi quarante. Ou peut être minuit quarante, je le sais pas. Et j’entends un gros bruit, semblable à un gros pétard, puis je me suis réveillée… Ce n’est pas la première fois que je rêve de ça, non. Mais cette nuit, j’ai eu envie de pleurer quand je me suis réveillée… »Elle avait cet air impalpable, indéfinissable. Quand on la regardait, on n’arrivait pas à voir ce qu’elle pensait, comment elle réagissait réellement quand elle parlait. La demoiselle était bien dans sa tête, pour elle. Elle ne comprenait pas ce suivi toutes les semaines. La seule chose qui la chamboulait était ses rêves étranges, difficile à définir. Elle ne rêvait plus de choses simples, des aléas de la vie, ou encore ces rêves marrants où on est un chevalier, un super héros. Non, toujours des rêves ambigus, qui ont l’air d’avoir un sens… La jeune femme finit par sortir du bureau de la psychologue, n’ayant plus rien à dire, n’ayant plus envie de parler. Parce que les séances étaient totalement inutiles à ses yeux. Lucille marchait dans le couloir vide de monde. Il faisait beau, tout le monde était dehors pour ceux qui avait le droit, les autres étaient cantonnés dans leur chambre, fermé à clef. Elle se rendit dans la sienne. Comme toutes les autres, elle était blanche, ce blanc cassé qui contrastait avec le blanc plus plastique des contours de fenêtres. Les draps du lit étaient d’un bleu océan, c’était la seule couleur qui régnait dans la pièce. Les effets personnels étaient interdits dans les chambres, ils étaient gardés dans les coffres de l’hôpital en attendant la sortie des patients. De toute manière, Lucille n’avait rien à elle ici. Tout était chez elle. La jeune fille s’allongea dans son lit, et s’endormit au bout de quelques minutes. Elle voulait dormir. Elle voulait rêver. « - Maman maman ! Regarde ! »Elle descendit en courant les gros cailloux qui permettent d’atteindre la cascade, tout en faisant des sauts de biche par moment. Mais quand elle arriva presque en bas, elle vit le visage de sa mère qui n’était pas normal. Non, elle avait les yeux vides de toute expression, et sur ses mains, c’était quoi ? Du rouge. Pourquoi avait-elle du rouge sur les mains ? La petite brune appela sa mère une nouvelle fois et celle-ci leva ses yeux azur vers sa fille tendant le bras. Et Lucille se sentit tomber. Et elle hurlait, pendant quelques secondes, elle s’écorchait la voix, et elle toucha violemment le sol. Elle sentit de l’herbe sous ses doigts, humide, froide, mais petit à petit, elle entendit le tic-tac dans sa tête. Un tic-tac tellement fort qu’elle avait l’impression que tout allait exploser. Et puis l’herbe laissa place à une surface froide, tellement froide que Lucille ouvrit les yeux du mieux qu’elle pouvait. Elle était dans un salon. Son salon, c’était chez elle ! Et elle vit l’horloge qui affichait minuit quarante. Ou bien midi quarante, elle n’avait plus aucune notion du temps. Et elle vit son père arriver en courant. Elle posa son regard sur ses mains où coulaient du sang, provenant de sa poitrine. Mais au était passé la cascade ? Et pourquoi sa mère avait-elle un revolver dans les mains ?! BAM ! BAM BAM BAM ! Et le trou noir. Lucille se réveilla en sueur, avec une impression de suffoquer. Elle avait l’impression qu’elle était morte, que son esprit était partie pour revenir ensuite dans son corps, douloureusement, blessé. Sa main sur sa poitrine, elle comprit alors qu’elle avait rêvé sa vie. C’était son histoire, son passé… Mais pourquoi ? Que c’était-il passé ? Une infirmière entra en trombe dans la chambre et fronça les sourcils, comme paniquée : « - Mademoiselle Hemingway, tout va bien ?! Je vous ai entendu crier dans votre sommeil. - Je… Je ne sais pas… Je veux voir Emrys ! Il ne peut pas mourir, Emrys était trop fort et solide pour… »Et tout se relâcha. Crise de larmes, rupture psychologique face à la réalité de la vie. Lucille était une fille sans histoire, dans une famille sans histoire. Elle rêvait d’être pianiste. La jeune fille allait entrer au conservatoire de Londres, qui l’avait recruté grâce à une vidéo sur le net. Elle arrivait à faire passer une certaine alchimie dans ses mélodies, elle pouvait faire pleurer un insensible, vibrer les âmes mortes et raviver les flammes dans les cœurs des gens. Un véritable talent pour la musique. Elle était adorée dans son quartier, dans son lycée, elle n’avait que peu d’ennemis, et ces gens là étaient ceux qui étaient jaloux de son potentiel. Et un jour, tout a dérapé. Parce que sa mère a apprit qu’elle était une femme trompée, et elle a vu le mal partout. Elle disait ses enfants dans le complot, qu’ils voulaient l’éliminer pour vivre avec la maitresse de son mari. Tout un délire qui l’a poussé à tuer sa famille et à se donner la mort par la suite. Laissant pour seule survivante Lucille, dont la balle n’a pas réussi à la tuer. Son cœur fût touché, mais les secours sont arrivés assez vite pour la secourir. Et ils ont fait d’elle une poupée orpheline. CHAPITRE TROIS : On avance, on finit par affronter ses démons. Mais la folie n’est jamais loin. Elle nous possède, elle nous hante et nous colle à la peau comme notre ombre. Parce qu’on a tous une part de folie en nous. « - Mademoiselle Hemingway s’il vous plait, c’est à vous. »La petite brune afficha un petit sourire et se leva. Elle se déplaça jusqu’au piano mit au centre de la scène avec une belle grâce qu’elle donnait l’impression de voler. Elle était tellement élancée, féminine dans sa petite robe noire qu’elle faisait tourner la tête. Elle s’installa sur le petit tabouret, positionna ses doigts sur les touches du piano puis après un court silence qui tenait tout le monde en haleine, elle finit par se lancer. Ses doigts courraient sur les touches avec la délicatesse d’un chat, et le son mélodieux d’un air de Ravel, le boléro en version instrumental. Le son faisait tourner le sang dans le corps de la jeune femme d’une fraicheur nouvelle. Retoucher un piano devant un public était son rêve le plus fou. Elle avait toujours voulu jouer, montrer son talent aux autres et enfin on lui donnait l’occasion de le faire. Enfin elle pouvait s’épanouir, se sentir revivre en même temps que la ferveur du boléro. Dix minutes de musique, d’une mélodie si puissante qu’on avait l’impression d’avoir passé des heures à l’écouter, tant on se laissait transporter par la justesse de cet air mélancolique. Les cœurs s’emballaient en même temps que le crescendo augmentait, et Lucille était comme possédé par le piano. Elle semblait ne faire qu’un. Ses doigts dansaient avec une telle facilité, son corps suivait le rythme avec une telle beauté qu’on avait l’impression de rêver. Et le silence tomba de nouveau sur une derrière touche cristalline. Et un tonnerre d’applaudissement la sortie de sa transe, la faisant sourire. Son regard émeraude se posa sur le public et le remercia, d’une légère inclinaison. Elle retourna dans les coulisses où se trouvait l’organisatrice de l’évènement puis l’embrassa sur les joues avant de dire : « - Lucille c’était tout simplement magnifique ! Tes parents doivent être tellement fiers de toi… - Oui... Ils m’attendent quelque part, avec mon frère. Je dois juste les retrouver. »CHAPITRE QUATRE : La vie nous joue des tours. On grandit, on apprend à vivre dans un monde qu'on a l'impression de fuir. On palpe la liberté des mains, on sourit, et on vit. On se laisse transporter, et on subit. La jeune fille flânait dans la rue, détaillant son environnement. Arrowsic était une très belle ville. C'était petit, mais charmant. Elle était venue ici sous les conseils de son agent artistique. Lucille avait réussi à percer dans la musique, elle avait, pendant six mois, joué dans des opéras, fait des concerts en France et en Angleterre, et depuis quelques semaines, c'est en Amérique qu'elle essaye de se faire une place. Mais elle devait se reposer, disait Yaël son agent, parce qu'elle avait trop enchainé depuis sa sortie de l'hôpital. Une année entre les murs blancs. Elle avait 18 ans quand elle a été considérée comme atteinte psychologiquement par le drame familial, et elle en est ressortie l'année d'après, pour faire ses deux années dans son école de musique à Londres. Deux années de conservatoire, suivi de six mois de folie. Son talent avait été reconnu par un de ses professeurs, qui était tombé des nues face à la légèreté de la jeune femme sur le piano, à sa manière de captiver les gens par sa prestance sur scène et ses notes mélodieuses. Lucille entra dans un magasin pour s'acheter à manger. Son petit appartement, fraichement emménagé, ne comportait que le strict nécessaire de survie : un lit, une télé, un canapé, un frigo et un micro-onde. Elle comptait bien meubler un peu plus, apporter une touche personnelle à tout ça quand elle aurait le temps. La jeune fille mit sa pièce dans le chariot pour le prendre, mais celui-ci resta bloqué. Les sourcils froncés, elle tenta de le décoincer en tirant dessus avec force avant de lâcher un long soupir, désespéré. Elle voulu alors reprendre sa pièce, mais cette dernière fût aussi coincée. Commençant à jurer en français, la petite brune pestait dans sa barbe quand un bras masculin saisit le chariot et tira fortement dessus. Dans un grand bruit métallique, ce dernier se décoinça. Lucille se tourna avec un sourire, et manqua de rougir face à ce grand blond qui la regardait avec un sourire en coin : « - Vous me faisiez pitié à vous battre avec votre chariot là... - Pitié ? Carrément ? C'est trop aimable ! grinça-t-elle avec une moue enfantine avant de hausser légèrement les épaules: Mais merci... J'ai bien cru qu'il allait gagner le combat ! - En même temps, avec vos petits bras, je pense que oui ! Dit-il en riant légèrement avant de lui adresser un clin d'oeil. »Elle lui tira la langue, de la manière d'une enfant, avant d'esquisser un petit sourire. L'homme prit un chariot à son tour -sans galérer- et avançaient vers l'entrée du magasin avec Lucille. Ils commencèrent à discuter, marchant tranquillement dans les rayons. Chacun faisait ses courses, et étrangement, ils prenaient quasiment les mêmes produits. Des yaourts, des boites de conserves, des plats préparés qu'il fallait juste réchauffer... Rien de très culinaire. Mais Lucille avait une étrange impression de déjà vu. Elle avait le sentiment de l'avoir déjà vu, mais sa tête ne lui revenait pas, elle n'arrivait pas à savoir où, ou même comment elle pourrait le connaitre. Même son prénom, Judicaël, lui disait quelque chose... Ils trainaient dans les rayons confiseries, prenant pas mal de cochonneries à manger : « - Et qu'est-ce qui t'amène à Arrowsic ? Ca fait longtemps que tu es là ? Demanda le dénommé Judicaël. - Non, je suis arrivée il y a trois semaines... Peut être un mois. Je prends un nouveau départ, répondit la demoiselle en posant son regard sur lui. - Un nouveau départ... Tu viens d'où ? - D’Angleterre ! J'ai fait deux ans au conservatoire de Londres, et puis j'ai joué à Paris, à Londres, une fois à Milan, et je suis arrivée ici... - Angleterre ? Tu as un bel accent français pour une anglaise ! Dit-il avec un petit sourire, le regard insistant sur la demoiselle. »La jeune fille fronça légèrement les sourcils, haussant légèrement les épaules avec une petite moue. Elle saisit un paquet de twinkies, silencieuse. A dire vrai, elle ne se souvenait plus vraiment de sa vie avant l'hôpital. C'était comme un trou noir, comme si elle avait été formaté de tout ça. Elle se rappelait quelques bribes, notamment d'Emrys, son frère, mais rien de bien concret. Elle répondit alors, d'une voix évasive en mettant le paquet dans son chariot : « - C'est parce que je viens de France, mais je ne me souviens plus tellement de ma vie, avant, je veux dire... Mais bon, rien ne me retenait là-bas. Mes parents et mon frère ont disparu, je devais rentrer au conservatoire à Londres, je n'ai pas cherché plus loin, conclus-t-elle avec une petite moue. - Je vois..., souffla le jeune homme en décrochant son regard d'elle. Bienvenue à Arrowsic alors. Tu verras, c'est tranquille ici. »Dit-il d'une manière presque amère. Lucille ne comprenait pas le ton qu'il employait. Avait-elle dit quelque chose de mal ? Elle baissa le regard et avança, silencieuse. L'atmosphère semblait plus tendue, moins conviviale que tout à l'heure. Judicaël restait silencieux aussi, il semblait ailleurs. Lucille avait comme un sentiment de culpabilité, ne comprenant pas trop ce retournement de situation. Arrivés à la caisse, les deux acolytes se séparèrent pour prendre une caisse différente, pour aller plus vite, et ils se retrouvèrent sur le parking avec leur chariot rempli. Il ouvrit son coffre, chargea sa voiture avant de se retourner vers Lucille : « - Tu es à pied ? Tu veux que je te déposes chez toi ? - Je... Non, merci, je vais me débrouiller, je ne vais pas m'imposer plus longtemps... Répondit-elle a demi-voix, un sourire gêné sur le visage. »Il leva les yeux au ciel avec un petit sourire face à sa réplique, puis reposa son regard bleuté dans celui de la demoiselle. Il posa ses doigts sur la joue de la demoiselle, l'air évasif, et les glissa sur quelques centimètres avant de retirer sa main. Lucille fronça légèrement les sourcils, troublée, et balbutia quelques mots: « - Je... Je vais y aller. Ca va décongeler, et... - Lucille, prends soin de toi. Tiens, si tu as besoin de quoi que ce soit, si tu te bats de nouveau avec un chariot, appelle moi. »Dit-il avec un sourire en marquant son numéro de téléphone sur un des sacs en papier de Lucille avec un stylo fraichement acheté. Il lui sourit et monta dans sa voiture, alors que la demoiselle s'éloigna, distraite. Elle regarda la 4x4 partir, puis elle s'éloigna à son tour en direction de son appartement. C'était étrange, comme sensation. L'impression de le connaitre, sans le connaitre. Et puis il avait un comportement étrange, mais ça ne n'avait même pas fait paniqué. Pourtant, un inconnu qui pose ses doigts sur sa joue aurait du la faire monter sur ses grands chevaux, mais à la place, c'est une sensation d'apaisement qu'elle avait ressenti... Elle détestait ce genre de conflit intérieur. Lucille lâcha un petit soupir, esquissant un petit sourire en voyant le numéro du jeune homme. C'était une étrange journée. C'était une étrange vie. living young and wild and freet'arrives d'où : Bazzart ❉ pourquoi thub : beau et actif ❉ des avis : beau et actif ? :p. ❉ des questions : écrire ici. ❉ > règlement lu : yes ! enfin, les grandes ligne,s je l'avoue ❉ > dernier mot : écrire ici. ❉ Bwaaah ! Comme les lapins crétins. J'en suis fan, j'adore leur tête de mongole. J'ai vingt piges, mais j'l'ai fait pas (a) Du moins j'essaye de m'en convaincre en chantant Ilona sous la douche Je squatte les RPG depuis des années maintenant, et j'espère faire un p'tit bout de chemin avec vous ^^
Dernière édition par Lucille Hemingway le Lun 2 Jan - 10:54, édité 8 fois |
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