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 Escape from L.A.

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MessageSujet: Escape from L.A.   Escape from L.A. EmptyVen 4 Mai - 16:02

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Escape from L.A.
Anton & Bonnie

    Anton avait besoin d'air. Un réel besoin de s'évader quelques instants, se creusait en lui. S'il le pouvait il serait prêt à quitter cette petite ville qu'il connaissait par coeur et qui le connaissait encore mieux. Ces derniers temps, ça ne l'aidait pas de croiser le regard apitoyant des habitants d'Arrowsic parce qu'on avait mis en terre son père. Il était incapable de penser à autre chose quand il était chez lui. A chaque fois qu'il croisait le regard d'une de ses soeurs, de sa mère, ou à chaque fois que ses yeux se posaient sur un objet de la maison, un nombre incalculable de souvenir jaillissaient dans son esprit. Tout chez lui semblait lui remémorer la fatale réalité qu'il était désormais orphelin. Alors, quand il souhaite échapper à cette lourde nostalgie, il sortait de cette maison qui avait tant marqué de son enfance. Et la dernière chose qu'il souhaitait c'est que tous ces gens à l'extérieur l'arrête dans la rue pour évoquer avec lui des souvenirs du défunt homme. Que les anecdotes soient joyeuses ou non, il en avait assez d'écouter avec une patience aimable tous les passants. Il n'avait surement pas besoin d'eux pour savoir que son père était apprécié dans la ville, que c'était quelqu'un de bien. Il ne savait mieux que personne. Le plus insupportable pour Anton, c'est quand la conversation déviée sur Thabyta. Ils avaient tous une petite phrase à placer sur la jeune femme. Que ce soit pour le soutenir lui ou l'accabler parce qu'elle faisait peine à voir. Chacun se permettait un petit jugement sur l'histoire que tous les deux avaient vécu alors que cela ne regardait qu'eux. Anton n'avait jamais réussi à se remettre de leur rupture malgré que cela soit lui qui l'ait quitté. Sa confiance avait été trahie, c'est tout ce dont il gardait en mémoire. Et pourtant il l'aimait encore, en même temps qu'il la maudissait. La revoir juste avant l'enterrement de son père l'avait beaucoup chamboulé. Cela ne fit que davantage mettre en évidence que ses sentiments étaient en conflit.

    Le jeune homme se torturait suffisament l'esprit tout seul sans qu'il n'ait besoin que tout Arrowsic s'y mette aussi. Il avait besoin de calme, de prendre de la distance sans vraiment quitter l'endoit. Il avait besoin de passer du temps avec quelqu'un qui n'avait jamais connu son père et mieux encore qu'il ne l'avait jamais vu heureux avec Thabyta. Il se demandait où est-ce qu'il pourrait trouver cela et alors un visage s'éclaira dans son esprit. Celui de Bonnie. Celui de cette jeune femme rencontrer à Los Angeles. Celle avec qui il avait sympathisé à la suite d'une soirée en se découvrant une passion commune pour les films.

    Une passion des films qui était devenu une sorte de rituel entre eux deux alors qu'il vivait à Los Angeles. Ce fut une véritable surprise pour Anton que de croiser la jeune femme, ici même à Arrowsic. C'était le dernier endroit où il pensait possible de la revoir. Quand il avait quitté la cité des anges, il était convaincu que tous les deux appartenaient à deux sphères complètement différentes. Leurs vies s'étaient croisaient par on ne sait quelle coincidence et cela semblaient impossible que cela se reproduise. Et pourtant c'est bien elle qu'il avait pu reconnaitre dans ce rayon DVD en plein centre de sa petite ville natale.

    Forcément des retrouvailles aussi invraissemblalbles, cela intrigue, cela pousse à se questionner sur la présence de l'autre. Ils trouvèrent cela amusant de reprendre leurs habitudes là où ils l'avaient laissé en visionannt à nouveau un film ensemble. Après quoi, ils discutèrent brievement de leur aventure post-Los Angeles. En quittant l'appartement de la jeune femme, Anton réalisa qu'il avait beaucoup plus été bavard qu'elle à ce sujet. mais après tout cela avait toujours été ainsi. Il l'avait toujours connu discrète et secrète sur sa vie privée. Tout ce mystère le captivait même chez la demoiselle. Il restait persuadé que si le temps le permettait, il parviendrait à savoir de plus en plus de choses sur elle.

    C'est donc le visage de cette jeune femme qui lui apparut comme le parfait échappatoir pour s'évader quelque instants. Bonnie et un pasionnant film devant lequel s'enfuir. Espérant qu'elle soit chez elle et qu'elle ait du temps libre à lui accorder, il fit une halte pour acheter un DVD un peu au hasard et se rendit devant son appartement. Quand la porte s'ouvrit, il exagéra une expression de d'apitoiement sur son visage en mettant la pochette du film en évidence.

    - Une petit croisière musicale ça te tente ? dit-il en guise de salutation

    Il tenait en main le film "The Boat That Rocked". Il voulait regarder un film léger, marrant et surtout qui ne soit pas déprimant ou romantique à souhait. Il avait besoin de partir loin d'Arrowsic. Il avait besoin d'être transporté du côté de l'Europe, il avait besoin d'être transporté dans la fin des années soixantes où tout semblait moins préoccupant.

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MessageSujet: Re: Escape from L.A.   Escape from L.A. EmptyDim 27 Mai - 21:29

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    Je restai roulée en boule sous ma couette. Depuis quelques jours, je n'avais pas bougé, ne sortant qu'en cas de nécessité absolu. Je fermais les yeux avec force, alors que les larmes roulaient sur mes joues. Encore. Mon coeur saignait abondamment dans ma poitrine, alors que le film de notre soirée repassait en boucle. Inlassablement. Meurtrier. Dans ma chambre, j'entends mon téléphone sonner. Qu'ils aillent au diable ! Ils rappelleront. Je m'enroule dans mes draps et ma peine coule librement sur mon oreiller, derrière mes paupières closes.

    […]

    De violents coups sont portés à ma porte, et j'émerge de sous ma couette, sourcils froncés. Qui est ce connard venu me tirer de ma dépression ? Je pousse un soupir, et me redresse. Mes paupières sont lourdes d'avoir trop pleuré. Mon corps est totalement endolori d'être resté sous mes draps pendant des heures ? Des jours, même. Quand j'entends la voix de ma mère, m'exhortant de venir lui ouvrir, je me laisse retomber dans mes draps. Nom de dieu ! J'étais dans de beaux draps … La colère des mamans était la pire chose du monde. Il suffisait d'un seul petit regard pour se sentir coupable du plus grand méfait.

    « BONNIE ! OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE OU JE LA DEFONCE !»

    Une grimace déforma mes traits. Quand maman jure, ce n'est pas bon du tout. Je poussai un énième soupir, lasse. Avec une lenteur démesurée, je sortait de mon lit. Mes jambes avaient du mal à me supporter. J'avais mal partout. Mon ventre poussa un horrible grondement et je glissais une main dans ma chevelure. Enfin, chevelure ... Je n'osais même pas regarder mon propre reflet, de peur de mourir. Mon regard se porta que la fenêtre de mon salon, et je constatais qu'il faisait nuit. Pour que maman débarque, ici, en pleine nuit, c'est que ça allait chauffer pour mon matricule. Doucement, je me déplaçais vers la porte, presque hésitant à la laisser entrer. Derrière le panneau de bois, tout était silencieux. C'était comme si elle savait que je venais à sa rencontre. Je déverrouillais mon appartement et m'éloignais de quelques pas, alors que la porte s'ouvrait dans un grand fracas, laissant entrer ma furie de mère.

    « Bonnie ! Espèce d'inconsciente ! Tu n'imagines même pas le sang d'encre que ton père et moi nous faisions ! Pourquoi tu ne décrochais pas ton stupide téléphone ? Je savais que te laisser partir si loin et toute seule était une mauvaise idée ! Tu aurais pu au moins … Oooh mon trésor ... »

    Je serrais ma mâchoire, alors que ma mère s'avançait vers moi, pour me prendre dans ses bras. Logée et lovée dans les bras maternelle, ses doigts glissant dans mes cheveux, je me laisse aller contre elle. Maman, elle est mieux que le chocolat pour éponger les chagrins d'amours ...

    […]

    Ma tornade de mère avait décidé d'élire domicile à la maison, pour quelque temps. Combien de semaines, je n'en savais rien. On avait longtemps discuté toutes les deux, et je lui avais raconté toute notre histoire. Elle n'avait jamais été au courant de toutes mes coucheries. Et j'avais senti son regard désapprobateur sur ma personne. Je lui avais promis que depuis l'Espagne, j'avais changé. Elle n'avait pas besoin de savoir, pour Trenton. On avait rangé l'appartement, nettoyant les morceaux de verres qui gisaient encore sur le sol. Nos derniers vestiges. Et constant avec effroi que mon frigo était plus que vide, elle avait décidé de le remplie, me faisant promettre de prendre une douche, m'épiler (parce que ça commençait à devenir urgent, selon elle) et d'aérer mon appartement. J'avais simplement hoché la tête, mon coeur en mille morceaux. Mais maman était là. Pendant quelques jours, j'avais le droit de me tourner les pouces, et de pleurer dans ses bras. On toquait contre ma porte, et je roulais des yeux. Me dirigeant vers l'entrée, je vérifiais mon reflet dans le miroir. J'avais encore maigri. Mes joues s'étaient creusées, mon teint était livide. Mes yeux étaient horriblement rouges et gonflés. Tout mon être transpirait un je-ne-sais déprimant. Je secouais la tête, chassant de nouvelles larmes et ouvrit à mon visiteur.

    « Anton ! »

    Alors qu'il me proposait un film, je le pris dans mes bras. Malgré notre passé, il restait un ami. Un très bon ami, avec qui j'adorais regarder des films, passion hérité de ma mère. J'embrassais sa joue et tentai de lui sourire. Une grimace déforma légèrement mon visage et je hochais la tête à son choix. Une croisière musicale, en Europe, c'était pile ce dont j'avais besoin.

    « C'est exactement ce dont j'avais besoin, tu tombes à pic ! Rentre, reste pas là. »

    Je le poussais à l'intérieur de mon petit chez moi, et refermai la porte derrière lui. Je lui indiquai le salon. En entendant ses pas derrière moi, je posais ma tête contre le bois. Je pris plusieurs inspirations pour me calmer, et tenter de maîtriser cette horrible douleur qui me broyait le coeur et les tripes. Calmée, je suivais ses pas et lui souris, simplement.

    Spoiler:
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