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| Sujet: ► UPSIDE DOWN Mar 15 Mai - 19:47 | |
| Gabrielle McDonay « Look at the stars, look how they shine for you. And everything you do, yeah, they were all Yellow » NOM: McDonay. ⊰ PRÉNOM: Gabrielle. ⊰ ÂGE: 27 ans. ⊰ ORIGINES: Américaine. ⊰ MÉTIER/ÉTUDES: Caissière. ⊰ STATUT CIVIL: Célibataire divorcée. ⊰ CRÉDITS: tumblr. ⊰ AVATAR: Cameron Diaz.
please, tell me your story.i’m listening. Première anecdote. Je brandissais mes pompons alors que l'équipe de football que je supportais venait de gagner le dernier match de la saison, propulsant notre université au deuxième rang. Je hurlais de joie et me jetais dans les bras de Sammy, mon bras droit dans l'équipe de cheerleaders. Après quoi, je courais jusque dans les bras de Tom, mon petit ami depuis 4 ans déjà. Nous nous étions rencontrés au lycée, en première année et nous étions depuis inséparables. Enfin, plus ou moins. Nous avons eu des hauts et des bas, chacun voulant profiter de sa vie. Mais depuis que nous étions rentrés à l'université, nous avions promis de laisser tout ça derrière nous, de s'engager dans une relation vraiment sérieuse et je ne le regrettais pas. Il retirait son casque pour m'embrasser, si fier de lui. Moi aussi je l'étais, à mes yeux il était tout simplement parfait. Puis, nous regagnâmes les vestiaires et je me changeais rapidement, impatiente d'aller fêter cette victoire. Au passage, je croisais Ali, une des filles de l'équipe, je l'interpellais, plutôt froide. « Au fait Ali. Avec la saison pourrie que tu viens de faire, l'année prochaine je te remplace. » Je lui lançais un grand sourire hypocrite et ajoutais : « Et bonnes vacances surtout ! » Je tapais dans la main de Sammy alors qu'elle passait à côté de moi et m'éloignais en riant, me fichant bien de la déception d'Ali. Je visais la perfection pour l'équipe et cette fille compromettait tout. Je n'étais pas de celles qui ont le cœur sur la main. De ces filles bien que l'on apprécient au premier coup d’œil. Non, j'étais le cliché même de la blonde populaire et capitaine des cheerios. J'étais une hystérique jalouse et capricieuse. Je ne m'intéressais aux gens que s'ils pouvaient m'être utiles. Et je l'assumais.
Deuxième anecdote. Vous connaissez ces jolies maisons de banlieues, parfaitement alignées, avec un jeune couple, un enfant et un chien ? Couple exemplaire, métiers respectables, vie saine et tout le tralala ? Et bien j'étais de ceux-là. A 21 ans, Tom m'avait demandé en mariage. Ce fut grandiose, inoubliable même. A 22 ans, je tombais enceinte et donnais vie à une petite fille que l'on nomma Adèle. Quant à notre labrador, c'était Levi, un adorable compagnon. J'avais 25 ans à l'époque et je travaillais depuis un an dans un grand magasine de mode, à New-York. Tout allait à la perfection. Du moins, c'était ce que je pensais jusqu'à ce fameux soir. Je rentrais, les bras chargés de courses, trottinant sur mes talons de 10cm. « Chéri, j'suis rentrée ! » J'eus droit à un vague grognement comme réponse, signe qu'il était encore planté devant la télévision. Je me demandais presque s'il lui arrivait de travailler. Personnellement, j'étais bien trop active pour me laisser aller ainsi et glander dès que j'avais du temps libre. Après avoir rangé les courses je m'approchais du salon en demandant. « Adèle est en train de dormir ? » Mais je m'arrêtais dans ma lancée en voyant son manteau qui trainait par terre. Il n'était même pas capable de viser le porte-manteau, j'allais le tuer ! « Bon sang Tom ! C'est trop diffici.. » Je me taisais alors que le bruit qu'un objet qui tombe m'interpellais. Je me penchais pour l'attraper, intriguée. Une clé. Une clé d'hôtel. Mon palpitant s'accélérait subitement, alors que des pensées insupportables m'assaillaient. Je portais son manteau à mon nez, respirant son odeur. Un parfum. Pas le sien. Pas le mien. Non, c'était impossible. Impossible ! Je déglutissais alors qu'une boule venait meurtrir ma gorge et que mon estomac se nouait. Après quelques secondes je me précipitais dans le salon et lui jetais dessus clé et manteau, en hurlant : « TU PEUX M'EXPLIQUER ?! » Il sursauta et en voyant la clé il se leva, paniqué. « Oh euh je.. ça, oui euh.. C'est pour le travail. » Le travail ? Il se foutait littéralement de moi. Je me sentais trahie et salit. Je me jetais sur lui et lui retournais une claque sans aucune retenue. « Tu as osé !! Avec qui ? Combien de fois ? » Il bredouillait des choses incompréhensibles, cherchant encore à nier alors que tout l'accusait, même son attitude. Je le repoussais en arrière avec violence, telle une furie, les yeux gonflés de larmes. « T'es qu'un salaud Tom ! UN SALAUD ! » S'en suivit la plus longue et la plus éprouvante de toutes mes disputes. Il en ressortit que j'étais cocue depuis un an, avec trois femmes différentes qu'il fréquentait de façon régulière. Jamais je n'avais été aussi blessée. Je me sentais conne et humiliée et jamais je n'avais haït quelqu'un autant. Il me supplia de lui pardonner, me sortit tout son baratin mais je n'écoutais rien. Le divorce. Voilà la seule option qui nous restait. Et j'en profitais pour le ruiner autant que je pouvais, je luttais pour récupérer autant de biens que possible. Ma vengeance, voilà ce que c'était. J'obtenais également la garde d'Adèle, lui n'ayant le droit de la voir que pendant les vacances. Dégoûtée et déçue, je décidais de m'accorder une pause. Plus d'hommes pour le moment, mon travail et ma fille seraient mes seuls moteurs désormais. J'avais besoin de reprendre le dessus, de soigner cette blessure. Et ce fut plus difficile que je ne l'avais imaginé. Beaucoup plus difficile.
Troisième anecdote. J'avais emménagé dans un modeste appartement en plein cœur de NY avec Adèle. Ma vie avait changée du tout au tout. Je ne sortais plus le soir, je n'avais plus d'activités et même dévaliser les magasins ne me procurait plus aucun plaisir. Je me contentais d'aller travailler et le reste de mon temps, je le passais avec ma fille. Elle était devenue ma raison de vivre et tout ce que je faisais, je le faisais pour elle. Je refusais d'être de ces mères qui offrent à leur fille des tas de pères de passage ou qui les délaissait dans les bras d'une nourrice pour travailler tard et oublier leur nouvelle condition. J'assumais tout ce que j'entreprenais et j'étais fière d'être mère. Elle était devenue mon sujet préféré, ma seule conversation même. Elle avait 4 ans à l'époque et je m'émerveillais d'un rien. Tout ce qu'elle faisait ou disait je trouvais ça extraordinaire. J'étais certainement pitoyable à faire tourner ma vie autour de mon enfant, mais elle était devenue mon point de repère, celle qui m'empêchait de sombrer et je ne pouvais plus arrêter ça. Mais j'étais bien loin de me douter que la vie me réservait encore bien des épreuves.
« Ady, tu ne termines pas ton assiette ? » Je la regardais trier ses pâtes sans grande conviction, inquiète. Ça faisait quelques jours qu'elle mangeait moins et cette perte d'appétit ne présageait rien de bon. Je ne voyais en elle aucun autre symptôme qui pourrait être les témoins d'une maladie quelconque. « C'est papa, il te manque ? » Je mettais alors ça sur le compte psychologique. Surement était-elle bouleversée par ce divorce et par l'absence soudaine de son père. Je ne voyais pour le moment aucune autre explication. Adèle haussa les épaules, ne prenant même pas la peine de me répondre. Je restais immobile quelques secondes et finalement, l'appétit me quitta moi aussi. Je me levais et débarrassais la table en lui demandant d'aller dans la salle-de-bain pour que je lui donne son bain. Je remplissais le lave vaisselle et la rejoignait. Comme toujours, je vérifiais la température de l'eau et la mouillait, mais la laissait se savonner, c'était son petit plaisir à elle, sa façon de me prouver qu'elle était devenue une grande fille. Mais ce soir-là, elle n'avait même pas suffisamment d'entrain pour le faire. J'attrapais le savon et commençait à le faire en la rassurant. « Ça ira mieux après une bonne nuit de sommeil ma chérie. » Mais ma main s'arrêta soudainement au niveau de son cou, attirée par une grosseur. Je fronçais les sourcils et après inspection, j'en découvrais trois autres. « Ady, ça fait longtemps que tu as ça ? » Elle releva les yeux vers moi et hocha la tête pour approuver. J'inspirais un grand coup, subitement très anxieuse. Je la rinçais rapidement et au lieu de lui mettre son pyjama, je la rhabillais. « Je suis désolé ma puce, mais il y a un petit changement de programme. » J'aurais pu attendre le lendemain et prendre rendez-vous chez le médecin, mais je ne pouvais pas m'y résoudre. Ton mon corps me hurlait d'agir maintenant, pressentant le danger. Je l'installais dans la voiture et fonçais en direction des urgences. Après une heure d'attente, notre tour arriva enfin et les médecins s'isolèrent avec Adèle, me faisant patienter des heures alors qu'ils effectuaient des tests. Je m'endormais, épuisée. On me réveilla au petit matin. Si doucement que la peur m'éreinta, devinant une mauvaise nouvelle. Je me levais et le regard suppliant je demandais : « Alors qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce qu'elle a ? » Les deux médecins s'échangèrent un regard et me firent m'asseoir à nouveau. « Madame, votre fille est atteinte d'une leucémie solide. Et elle est déjà à un stade avancée. » Le monde s'écroulait autour de moi. Je clignais des yeux, peinant à enregistrer ce qu'ils venaient de m'annoncer. Je répétais, perdue : « Une leucémie .. » Mon regard se détourna d'eux et vint se perdre vers un point imaginaire, la bouche entrouverte, ébahie. Et d'un coup, je cachais mon visage entre mes mains, éclatant en sanglots. C'était impossible ! Je redressais la tête et entre mes larmes incessantes je demandais, bredouillant : « Vous allez la soigner, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?! » Ils m'assurèrent qu'ils allaient tout faire pour et qu'ils allaient la mettre immédiatement sous chimio-thérapie. Ils tentèrent de me rassurer en me parlant statistiques. Quatre enfant sur cinq surmontaient leur cancer dans les pays développés. Je priais pour qu'Adèle ne soit pas le cinquième enfant, je priais de toutes mes forces pour. Les jours passèrent, puis les semaines. Elle maigrissait à vue d’œil et avait perdue ses cheveux. Je passais mon temps à son chevet, m'endormant auprès d'elle et priait, encore et encore, pour que dieu sauve mon bébé. Je la voyais souffrir, je l'entendais pleurer et j'aurais voulu lui prendre son mal et l'apaiser. J'aurais tant voulu faire quelque chose pour la sauver. Mais j'étais impuissante et je la regardais surmonter ça toute seule, avec sa fragilité d'une enfant de 4 ans. Aucun enfant ne mériterait de vivre ça, aucun. Alors je ne pouvais que prier et espérer que la chimio serait efficace. Les paroles rassurantes des médecins se faisaient rares et l'angoisse ne me quittait plus.
Nous étions un jeudi et j'avais quitté l'hôpital pour me rendre sur mon lieu de travail. Je démissionnais. J'avais usé de tous mes congés et je refusais de la laisser seule une seule minute. Je quittais le bureau après avoir serré la main de mon ancienne boss désormais lorsque mon téléphone sonna.
Adèle était la cinquième enfant.
Quatrième anecdote. Je trainais ma valise derrière moi, lunette de soleil sur le nez pour cacher mes yeux rougit et mes cernes immenses. J'attrapais un taxi devant l'aéroport et lui donnait l'adresse de mon appartement à Arrowsic. Épuisée et vidée, j'avais décidé de tout plaquer derrière moi. De quitter ce maudit appartement où régnait encore le fantôme d'Adèle. Je n'en dormais plus et me droguait aux anti-dépresseurs. Ma vie avait pourtant si bien commencée, je ne comprenais plus ce qu'il s'était passé. Certains parlaient de karma et je trouvais ça horrible. Perdre son mari, son job et son enfant parce qu'on avait été la reine des garces pendant les années d'études ? Je n'y croyais pas. D'ailleurs, je ne croyais plus en rien. J'avais prié en vain, dieu n'existait pas. Je me perdais dans mes pensées, dans un état second. Arrivée à destination, je payais le taxi et pénétrait dans l'immeuble, m'engouffrant dans l'ascenseur. Arrivé dans mon appartement, je me souvenais subitement que tous mes meubles et cartons ne seraient livrés que demain. Fatiguée d'avoir trop pleuré, je semblais imperméable à toute émotion. Je me dirigeais dans la salle-de-bain et me douchait, pendant longtemps. Très longtemps. Puis je me séchais et m'habillait avant d'aller boire un peu dans la cuisine, directement au robinet. Je n'avais pas de quoi manger et je m'en foutais. Je sortais une plaquette et avalait un de mes anti-dépresseurs avant de me laisser glisser contre un des murs blancs de la cuisine. Ici pour une nouvelle vie, un nouveau départ. Je doutais de la bonne idée. Je ne pourrais de toute façon pas oublier la mort de ma fille alors... à quoi bon ? Je restais ici, assise pendant des heures, jusqu'à être plongée dans le noir. Je finissais par me relever et prise d'une envie soudaine, je décidais de sortir. Je me retrouvais à pénétrer dans un bar totalement inconnu et commandait un whisky avec glaçons. Puis un autre. Et encore un autre. Et ainsi de suite. Je savais que l'alcool était interdit avec mes médicaments, mais je m'en foutais. Plus rien n'avait d'importance.
Et c'est comme ça que je devins la fêtarde numéro un de ce bled. A première vue, j'étais la trentenaire célibataire et libre comme l'air qui buvait comme un trou et draguait tout ce qu'elle trouvait. Une sorte d'énergumène amusante aux yeux des autres. J'étais en réalité une âme en peine qui errait, attendant une main tendue. Je refusais néanmoins d'offrir plus qu'un baiser aux hommes qui m'approchaient, je n'en avais ni l'envie ni la force. A cause de mes innombrables cuites, je ratais beaucoup de journées de travail, mais mon patron semblait s'en foutre pour le moment. Il déduisait ça de mon salaire et ça lui convenait. Moi je continuais mon cocktail dangereux d'anti dépresseurs et d'alcool. Je me laissais même tenter par les effets du canabis. A vrai dire, j'acceptais tout ce qui était en mesure d'euthanasier ma douleur lancinante. Celle qui me vrillait les côtes et créait un vide en moi. Un vide immense. Que rien ne semblait pouvoir combler. Je souriais aux inconnus, j'éclatais de rire après trois verres. Mais chaque nuit je pleurais.
Chaque nuit, je pleure.
welcome to our world.nice to meet you. Après autorisation, j'ai décidé d'arrêter Paxton puisqu'il n'avait plus vraiment de raisons d'être, et du coup je me lance dans un nouveau personnage ^^ Pour le reste, je pense qu'à force vous le savez Mathilde, 19 ans et tutti quanti
Dernière édition par Gaby McDonay le Mer 16 Mai - 9:42, édité 10 fois |
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Aaron Lawford MESSAGES : 14387 ARRIVÉE : 12/01/2011
| Sujet: Re: ► UPSIDE DOWN Mar 15 Mai - 21:42 | |
| BAD TEACHER. Franchement là, tu fais un choix d'avatar de MALADE. Et j'suis quasiment sûre que tu vas faire d'elle une femme cougar. Comme ça elle se tape tout le monde, pratique. Gaby, ce prénom est magnifique genre. Anyway, REBIENVENUE, et bon courage pour faire ta fiche. |
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Invité Invité
| Sujet: Re: ► UPSIDE DOWN Mar 15 Mai - 21:47 | |
| RE-BIENVENUE MON AMIE ! Ton personnage m'a tout l'air awe-some. Et puis même si j'aime pas trop Cameron, elle m'a fait rigoler moi aussi dans Bad Teacher, et cette bannière de JACKPOT est une MERVEILLE. Bref, bon courage pour ta fiche, bon choix et tout ça. EDIT : j'avais oublié le plus important (presque, ouais) : caissière, ça veut dire une collègue pour Thabyta et ça, c'est génial !
Dernière édition par Graziella Dos Santos le Mar 15 Mai - 21:49, édité 1 fois |
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