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 T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.

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MessageSujet: T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.    T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.  EmptyVen 27 Avr - 17:29

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    « Laisse moi conduire Leandro, tu serais capable de tout faire exploser, et on a acheté de la vaisselle. » Grazie se glissa derrière son frère et lui piqua carrément les clés des mains. Son frère était nerveux, plus qu'à l'ordinaire, et elle avait acheté un très beau vase dont elle rêvait depuis un certain moment, ainsi que de la vaisselle pour un mariage qu'elle devait aider à décorer. Elle se glissa sur le siège conducteur de la voiture de son frère. Elle avait la sienne mais pour les courses, elle était souvent bien trop petite. N'allez pas penser que les Dos Santos sont de véritables puits de nourriture, c'est faux : seul Leandro l'était terriblement mais il valait au moins autant que Grazie, leurs parents et tous leurs cousins réunis, ce qui faisait une bonne tripotée de personnes. Toutefois, ils n'allaient pas si souvent faire les courses ensemble en raison de leurs emplois du temps difficilement compatible. Elle vit avec un sourire son frère s'assoir en râlant. Lorsqu'il râlait il avait toujours le même air de bébé contrarié qui faisait de plus rire Graziella à mesure que les années passaient. Elle démarra en douceur en enclenchant la radio sur une musique entrainante qui éviterait à son frère de l'ouvrir au moins pour le temps du trajet. On lui reprochait souvent de parler de manière incontrôlée mais ce que les gens ignoraient, c'était que dans la sphère du privé, Leandro en était tout autant capable qu'elle. En plus de ça, ces derniers temps étaient compliqués pour le frère et la soeur. Grazie savait que son frère se posait beaucoup de questions sur sa vie privée et que dans un même temps, il en avait certaines pour elle concernant Alex. Il devait forcément se douter que sa soeur avait recommencer à communiquer avec lui, ce qui allait avoir le don de le mettre dans une colère puissante. Elle se faisait petite et évitait le dialogue jusqu'au dernier moment, autant qu'elle le pouvait. Elle se gara sur le parking de leur résidence et le regarda un moment, son air renfrogné plongé sur son portable, sur lequel il pianotait un sms avec une rapidité déconcertante. Un sourire lui échappa. Puis elle descendit et attrapa dans le coffre autant de choses qu'elle pouvait prendre, sachant que les bras musclés de son frère feraient le reste. « Oublie pas le lait, le médecin m'a conseillé d'en boire beaucoup ! » lui lança-t-elle en se dirigeant vers l'ascenseur, comme on lance à un petit garçon tête en l'air, ce qu'il jouait beaucoup à être ces derniers temps. La porte de leur appartement passée, elle se dirigea vers la cuisine sans perdre une minute. Perdue dans son habituelle frénésie de ranger tout ce qui entrait dans cet appartement, elle ne fit pas attention à son frère pendant quelques minutes.

    En rangeant les fruits dans leur corbeille, elle leva les yeux vers le salon, sur lequel donnait leur cuisine. Elle vit la télévision allumée sur une chaine idiote qui passait des émissions où des jeunes avec un QI de 12 se lançaient des défis physique. Tout ce que Leandro pouvait aimer pour un jour gris comme aujourd'hui, la bible de sa fainéantise sur écran plasma. Elle croisa les bras d'un air contrarié et lui lança. « Hermanito, te foutrais-tu de moi par hasard ? »Elle attendit ainsi quelques secondes et n'obtint pas de réponse, , ce qui la mit immédiatement en pétard. Et Graziella en pétard n'avait rien d'un bon présage à la fois pour le seul habitant de cet endroit, mais aussi pour leurs pauvres voisins qui heureusement, en avaient vu d'autres déjà. Elle lâcha tout ce qu'elle était en train de faire et se précipita vers le canapé, où elle empoigna un épais coussin et le jeta avec force sur le crane d'oeuf de son grand frère. « Oh tronche de cake abruti par MTV, je te parle ! » Lancer l'offensive, voila l'unique et meilleur moyen de sortir son frère de sa torpeur et de réussir, au bout du compte, à lui faire faire ce qu'elle désirait.



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MessageSujet: Re: T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.    T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.  EmptyLun 30 Avr - 0:19

Aujourd’hui c’est jour de courses. Non pas qu’on ait définit un jour en particulier pour faire les courses, c’est juste qu’avec le boulot, Jamie, Jenna et Tennessee, c’est le seul jour de repos que j’ai en commun avec ma Grazie pour qu’on y aille ensemble. Et franchement, vaut mieux pas que j’y aille seul. J’oublie toujours tout un tas de trucs et Graziella est obligée d’y retourner. Et j’aime pas laisser ma sœur y aller seule puisque je préfère payer. Ouais, c’est un truc complètement macho des hommes Dos Santos, on paye les courses, et on paye tout ce qu’on peut payer, d’ailleurs. C’est comme ça. Bref, aujourd’hui, je n’étais pas spécialement d’humeur à faire quoique ce soit mais je connais ma sœur comme si je l’avais faite, elle refusera catégoriquement de reporter cette tâche à un autre jour. Alors je l’ai accompagnée. En râlant, certes, mais je l’ai accompagnée.

« Oublie pas le lait, le médecin m’a conseillé d’en boire beaucoup ! » Je me mis à sourire. J’avais effectivement oublié les packs de lait dans le coffre de la voiture. J’y retournais et tant bien que mal, je transportais le reste des courses vers l’appartement. A peine entrée, je déposais tous les sacs dans l’entrée de la cuisine, le plus discrètement possible, puis j’allais m’affaler dans le canapé. Je n’aime pas ranger les courses et je fais tout pour ne pas le faire. Mais en plus de ça, je ne suis pas d’humeur. J’allume la télévision et je ne fais même pas attention à la chaîne qui s’affiche, ni même au programme. Je regarde l’écran mais mon esprit était ailleurs. Mais vraiment ailleurs, hein ! Je suis revenu à la réalité quand j’ai reçu une espèce de masse sur la tête. Je regarde autour de moi et je remarque qu’en fait, c’est Grazie qui m’a envoyé un coussin. Qu’est-ce qui lui prend ? « Oh tronche de cake abruti par MTV, je te parle ! » Ah bah tout s’explique, je ne lui ai pas répondu et ça l’a énervée. C’est une impulsive ma Grazie et elle déteste être ignorée. Ouais, bah j’ai pas fait exprès, je l’avais même pas entendue, moi. Je soupire, mais pas vraiment discrètement. Ça va peut-être l’énerver encore plus, mais franchement, c’est pas grave. « Avec tout l’amour que je te porte et tout le respect que je te dois, Hermanita, fous-moi la paix. » D’habitude, je ne lui parle jamais comme ça. Et automatiquement, je regrette les paroles et je me sens coupable. Je déteste que n’importe qui lui parle de la sorte et je n’ai pas à faire pareil. Mais là, je suis juste pas d’humeur. Je ne suis pas d’humeur à ranger les courses. Je ne suis pas d’humeur à m’engueuler avec ma sœur. Je ne suis d’humeur à rien. Sauf peut-être à regarder des émissions débiles sur le câble.

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MessageSujet: Re: T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.    T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.  EmptyMar 8 Mai - 19:23


    « Oh tronche de cake abruti par MTV, je te parle ! » C'est le moment précis que son frère décida de choisir pour souffler. Souffler, comme un petit enfant contrarié parce qu'on lui demande de ranger sa chambre avant de pouvoir regarder les dessins animés. Sauf que son frère avait maintenant 24 ans et que ce genre d'enfantillages devenait de plus en plus ridicule à mesure qu'elle le voyait les faire. Elle se voulait de prendre ça avec beaucoup d'humour la plupart du temps, et même quasiment tout le temps, mais cette fois-ci, ça n'était vraiment, vraiment pas le jour. Alex ne répondait plus à ses textos depuis des jours et elle était plus énervée que jamais. Elle était épuisée par son diabète qui faisait des siennes en ce moment et elle avait du voir de nombreux médecins en seulement deux semaines. Elle n'arrivait à rien avec ses oeuvres, ni avec son projet d'exposition. Et maintenant elle était là, face à son grand frère, à devoir jouer les mamans avec lui, comme bien souvent. Elle croisa les bras. Il se mit alors à parler et lui lâcha au visage des paroles d'une froideur terrible. « Avec tout l’amour que je te porte et tout le respect que je te dois, Hermanita, fous-moi la paix. » Fous moi la paix. Elle écarquilla ses yeux et le regarda comme un animal étrange, comme si une licorne avait tout à coup surgit au milieu du salon en faisant un immense trou dans la toiture. Leandro ne s'adressait pas à elle comme cela. La question n'était pas si il avait le droit de le faire ou non, la question était qu'il ne le faisait pas, et qu'il n'y avait pas de négociation possible ; c'était plus qu'un accord tacite entre les deux, c'était une règle d'or, aussi sacré que celle qui estimait que Leandro ne devait pas sortir avec les amies de Graziella et inversement. Elle recula de quelques pas et sa voix s'étrangla légèrement quand elle lui répondit, très énervée. « Ah oui ? T'es un foutu con Leandro, si maman te voyait elle t'en mettrait une bonne et ça ferait pas de mal à ton petit crane d'abruti. » Elle ne l'insultait pas autant en temps normal. Grazie avait toujours charrié son grand frère en lui donnant des noms d'oiseaux mais elle allait loin, et elle le savait, mais elle s'emportait, comme d'habitude. Elle le fixa encore une minute puis repartit vers la cuisine d'un pas lent. Son visage était visiblement contrarié, mais ça n'était rien en comparaison des éclairs jetés pas ses yeux. Arrivée au comptoir de la cuisine, elle s'y appuya une minute, fixant les oranges qui n'étaient qu'à moitié mises en ordre. Un nouvel éclair, un très différent, passa dans ses prunelles brunes, et un connaissait aurait aussitôt pensé que Graziella Dos Santos avait un plan. Elle simula de se remettre au rangement et d'un coup, elle laissa échapper un sac entier de course qui s'étala à terre, et courut jusqu'à sa chambre, avant d'en calquer violemment la porte, mimant d'avoir été vraiment blessée par son frère, alors qu'elle voulait juste le voir se confondre en excuses. Elle se jeta sur son lit le plus dramatiquement du monde.
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MessageSujet: Re: T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.    T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.  EmptyJeu 17 Mai - 19:29

« Ah oui ? T’es un foutu con Leandro, si maman te voyait elle t’en mettrait une bonne et ça ferait pas de mal à ton petit crane d’abruti. » Elle s’énerve. Je ne la regarde même pas et je crois qu’il ne vaut mieux pas. Rien que dans sa voix, je sens qu’elle serait prête à me balancer la première chose qui lui tomberait sous la main. Et si je la regarde, je me sentirais encore plus mal que je ne le suis maintenant. En plus, elle a raison. Ma mère m’aurait déjà giflé pour être aussi mou et insupportable et surtout, pour avoir parlé à Graziella de la sorte. Bien sûr, il nous arrive de nous disputer et d’avoir des mots plus hauts que les autres, mais ça n’allait jamais très loin. Nous avons toujours été très proches. Du coup, je me sens coupable de lui avoir parlé sur ce ton. Mais au fond, je me dis qu’elle ne l’a pas forcément mal pris, si on prend en compte l’attitude que j’ai depuis quelques jours, et puis, elle est du genre à s’énerver, mais elle n’est pas très rancunière ma Grazie. En tout cas, pas avec moi. Je l’espère. Je l’entends retourner à ses occupations. Ouais, je l’entends, je ne la vois pas. Parce que je n’ai toujours pas détourné mon regard de la télévision. MTV, c’est la vie.

Soudain, j’entendis comme un bruit sourd. Je me suis retourné rapidement vers la cuisine que je pouvais voir d’où j’étais assis. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Est-ce que Graziella s’est fait mal ? J’oublie ma mauvaise humeur et je m’apprête à me lever pour aller voir ce qu’il se passe, en grand-frère inquiet que je suis, mais avant même que je me sois vraiment relevé, je la vois passer comme une furie devant moi, se diriger vers sa chambre et en claquer la porte violemment. Okay, elle est VRAIMENT énervée. Et c’est de ma faute. Ou comment me faire culpabiliser à mort. Je souffle et me dirige lentement vers sa chambre. Il ne faut pas que je la laisse ruminer trop longtemps, ça risquerait de ne pas être bon pour moi. Je ne prends même pas la peine de toquer avant d’ouvrir la porte. Elle sait que je vais venir, je n’ai pas besoin d’annoncer mon arrivée. Cependant, je reste dans l’embrasure de la porte, la regardant, allongée sur son lit. Est-ce qu’elle boude ? Je l’ai vraiment blessée, alors ? Je souffle une nouvelle fois. « Je suis désolé, hermanita. Je n’aurais pas dû te parler comme ça. » J’essaye de faire un petit sourire, mais j’imagine que ça ne ressemble à rien. J’ose m’avancer dans sa chambre et me décide à m’asseoir sur le bord de son lit. Je ne parle pas pendant un moment, je ne sais pas combien de temps. Puis, je me laisse tomber en arrière sur le lit, le regard vers le plafond. « Tu m’en veux ? »
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MessageSujet: Re: T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.    T'as beau être mon frère, des fois je me demande d'où tu tiens cette tête de con.  EmptyLun 28 Mai - 22:01


    L'oreiller glissa en dessous de sa tête et elle attendit, le coeur battant. Lorsqu'elle simulait une crise ainsi et attendait la venue de son frère dans sa chambre, elle se sentait toujours comme une enfant qui attendrait que l'on vienne la chercher lors d'une partie de cache cache, à la différence que l'on savait où elle était. C'était dans le coeur des enfants le premier souvenir d'adrénaline mais aussi le meilleur, et Graziella avait toujours tellement adoré ce sentiment d'excitation dans l'attente qu'elle cherchait souvent à le reproduire dans sa vie d'adulte. C'était le moment idéal. Elle réprimait un sourire malicieux derrière une mine triste, lorsqu'elle entendit dans son dos la porte s'ouvrir lentement. Elle jubilait, tout en étant tout de même dans un soupçon d'énervement qu'elle allait parfaitement pouvoir sublimer dès qu'elle allait tourner ses grands yeux noisette vers ceux de son frère, qui devaient en ce moment précis se remplir d'un voile d'inquiétude démesuré. Leandro était toujours dans l'exacerbation des émotions quand il s'agissait de sa petite soeur, malgré le fait qu'elle le roule bien souvent, il oubliait tout quand elle recommençait à jouer à ce jeu. Cette fois-ci, le contexte était encore meilleur car, bien qu'exagérée, sa colère avait lieu d'être vu la façon dont Leandro s'était permis de lui répondre. Bien des familles auraient jugé cet épisode d'anodin mais tout était différent dans le coeur des Leandro, particulièrement les notions de respect et d'amour.

    Elle se tourna finalement vers lui dans un geste tout aussi théâtral, levant sa tête pour lui jeter un regard noir derrière ses cheveux qu'elle rejetait en arrière sans grande peine. Elle s'appuya ensuite contre le mur, les jambes repliées et le regard fixé sur ses genoux, pour éviter celui de son frère. Elle avait une furieuse envie de rire, particulièrement devant les piteux essais de Leandro pour paraître désolé et par dessus tout, se faire pardonner. Elle resta silencieuse pendant un long moment, continuant de le faire mariner. Puis elle leva les yeux et avec tout le sérieux du monde, le fixa du regard et commença. « Oui. Je t'en veux de te croire tout permis avec moi. D'ailleurs tu es sur mon lit, et ça m'énerve. Quitte la chambre, vas-t-en, très sérieusement, je n'ai même pas envie de discuter. » elle le fixa un instant, se surprenant elle même du sérieux et du calme qu'elle parvenait à garder en voyant son regard s'agrandir sous le coup de la surprise. Elle en vint même à la pensée qu'elle aurait peut-être du faire comédienne au lieu de peindre des toiles dont les gens se fichaient éperdument. Et puis elle sentit quelque chose partir au creux de son ventre, et elle explosa en un long rire moqueur et affectueux à la fois. « Dios mio que estupido ! Leandro je sais que j'ai un penchant certain pour le mélodrame mais quand même. ». Elle se pencha sur lui et lui fit un gros bisou de rigueur pour une réconciliation entre Dos Santos. « Par contre il y a une chose qui est sûre, c'est que tu ne vas pas bien. Et tu ne sortiras pas de cette chambre avant de m'avoir tout expliqué. » lui fit-elle avec un sourire.
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