Sujet: “ – It's like a little miracle in my little life. ” Mer 25 Juil - 15:02
Un soupire, un regard. Un rire, un mot. Dans ma vie il y a de belles années. Celle qu’elle avait parfumé de son âme et celles que tu avais enveloppé de ton rire. Je l’ai aimé plus que personne d’autre et je t’ai aimé plus que je n’aimais ma propre famille.
« - Pardon ? » Imran regarda la libraire. Elle venait de mettre dans une poche plastique les quatre livres qu'Imran venait d'acheter et s'était rendu compte qu'en face d'elle se trouvait un écrivain. Certes, Ancien écrivain pour Imran, mais ses romans sont toujours en ventes et dans quelques mois sort le DVD de son film. Même à Arrowsic, ils étaient au courant que « Mr Johar » sortirait en DVD. Et visiblement la libraire avait lu le livre qui l'avait rendu tant célèbre, sinon elle n'aurait pas sortie une version de poche légèrement abimé et un stylo. Imran baissa les lunettes de soleil qui cachait son regard pour fixait la demoiselle. Elle lui faisait le genre de gros sourires auquel on ne peut pas dire non. Le genre de choses qui ne marchait pas avec Imran. Imran soupira et remit ses lunettes de soleil en place. « - ça fait combien ? » Et voilà comment reprendre la conversation sur le prix de ses livres. Il sortit sa carte et paya, la jeune femme visiblement déçu de ne pas avoir d'autographe. Livres sous le bras, Imran sortie de la librairie. Il faisait beau aujourd'hui. La chaleur était étouffante presque, heureusement qu'à l'hôpital il y a la clim. Main dans les poches, tee-shirt (le miracle) et lunette de soleil, Imran se dirigea vers le café le plus proche. Histoire de savourer les livres qu'il venait d'acheter. Il était midi, peut-être même qu'un sandwich ferait l'affaire. Le prochain patient n'arrivant pas avant quatre heures, Imran avait du temps libre. De quoi faire un peu beaucoup de choses. Tranquillement.
S'installant à une table, à l'extérieur, Imran commanda. Il posa ses livres sur la table -psychologie oblige - et sorti un carnet. De quoi noter des choses intéressantes, comme il l'avait toujours fait. Il s'attaqua d'ailleurs immédiatement à l'un des ouvrages, alors qu'on lui apportait une assiette remplie et un verre de vin. Il y passa une bonne heure, commandant par la suite un dessert. Des théories intéressantes et des idées novatrices étaient désormais écrites dans son carnet. Il rechercha une page, puis une autre avant de boire une gorgée. En plein dans ses recherches il sentie son téléphone vibré. En regardant l'objet, il se rendit compte que c'était la petite qui s'était incrusté chez lui.
« - Allo ? » Il releva alors la tête pour regarder ce qui se passait dehors. Il jouait avec stylo, le passant entre les doigts. Alors qu'Amy lui faisait un speech sur le fait que la canalisation avait bloqué l'eau chaude dans sa salle-bain, Imran repéra quelqu'un dans la foule en face. Dans le centre de la ville, en ce moment, se déroulait un vide grenier. Imran avait vu certains vendeurs s'installer quelques minutes plus tôt. Mais ce qui captiva son regard était un homme.
« - Va dans ma chambre, on règle ça plus tard. » Il raccrocha, se levant. Il ferma son carnet qui maintenant était rempli de mot et de feuille volante. Les quatre nouveaux livres dans leurs sacs et Imran commença à suivre quelqu'un. Se faufilant entre plusieurs personnes, évitant d'écraser d'autres, Imran avait cru, non il avait vu quelqu'un qui a une époque était la personne la plus importante de sa vie. Il tourna, suivant l'homme qui devait avoir son âge. Dans sa tête, il entendait les cris des étudiants saluer lorsque les deux étudiants les plus intelligents et dingue furent diplômé. Doubles cursus pour les deux, c'était de la folie. Imran se souvient de la remise des diplômes, de se sourire qui ne l'avait pas quitté de la journée, de la soirée la nuit tombée. James. C'était son prénom. La J team. Imran tourna une nouvelle fois manquant de bousculer une ville dame. Il voulait voir son visage, voir si c'était vraiment lui. Si c'était ce crétin, cet abruti, ce malade. Des années qu'il ne l'avait pas vu. Après les diplômes, Imran était repartie en Inde. Ils avaient gardé contact par mail et rarement par téléphone pour se donner quelques nouvelles, mais Imran n'avait rien foutu après son diplôme. La fête. Pendant des années. C'est tout. Jusqu'à ses 27 ans où sa mémoire disparait. Il ne reconnait pas ce type sur la photo prise lors de la remise de diplôme. Il sait juste qu'il a un diplôme de psychologique et de psychanalyse.
Et il y a quelques années quand cette foutu mémoire lui était revenue, il avait pensé à ce mec qu'il considérait comme un frère. Bon sang, si c'est toi. Il accéléra le pas, mais s'arrêta un moment. Et si ce n'était pas lui. Et si c'était juste sa tête qui lui jouait des tours ? Il senti son coeur battre plus vite, mais il devait se calmer. C'était mauvais pour lui. Il regarda la forme se retourner alors. Visiblement, il avait vu quelque chose qui lui avait plus et c'était arrêté à un stand.
James était là.
C'était lui. Il n'y avait pas de doute et Imran n'avait pas rêvé. Il hésita un moment. Ce trou perdu était vraiment l'endroit où tout le monde se retrouvait. C'était con. Il devrait faire un site internet et dire « Vous avez perdu quelqu'un, retrouvez le à Arrowsic » et bim ! Des millions de touristes. Se faisant doucement un chemin parmi la foule, il gagna le stand de James. Tout d'un coup, les choses semblèrent aller plus lentement. Comme dans un film. Il se posa alors à côté de James. S'appuyant contre le stand et regardant les gens passaient.
« - Dit, tu crois que c'est le destin où juste une coïncidence de fou ? » Il tourna la tête vers James, affichant un gros sourire.Quoi d'autre ? Rien.
Sujet: Re: “ – It's like a little miracle in my little life. ” Lun 6 Aoû - 14:09
You've got a friend in me When the road looks rough ahead And you're miles and miles From your nice warm bed You just remember what your old pal said Boy, you've got a friend in me If you've got troubles, I've got 'em too There isn't anything I wouldn't do for you We stick together and can see it through Cause you've got a friend in me Some other folks might be A little bit smarter than I am Bigger and stronger too Maybe But none of them will ever love you The way I do, it's me and you Boy, and as the years go by Our friendship will never die Cause you've got a friend in me.
Le bruit de pas des derniers élèves quittait petit à petit l'établissement où le silence se fit roi. L'intérêt qu'ils portaient à ma discipline me rendait maussade. L'Histoire fait pourtant partie de notre passé, de nos ancêtres. Il m'était difficile d'imaginer comment on pouvait être aussi ignorants. Ils manquaient de culture générale et la curiosité qui était indispensable dans ce genre de matière, était loin d'être existante. Portant mes affaires sous mon bras, soupirant sur le manque de dynamisme de ces jeunes, me dirigeant vers la sortie sans réelle conviction, je me disais pendant le trajet que je ne me cloîtrais pas le reste de l'après-midi entre les quatre murs de ma maison. Une anonce qui me parut forte intéressante ferait l'occupation de ma journée. Il s'avérait qu'un vide grenier aurait place ce jour-même en plein centre ville. Souriant maladroitement, je ne pus m'empêcher d'imaginer le stand concernant l'Histoire, si toutefois il y en aurait un. Traversant un passage piétons, criant des jurons à l'être stupide qui avait faillit m'écraser, je me retrouva face à une foule excitée et enthousiaste cherchant parmi ces objets en carton, le petit trésor qui ferait leur bonheur. Avant de baver devant les documents de ma nouvelle passion, c'est d'un pas pressé que je me dirigea vers ma voiture, garée dans le parking quelques mètres plus loin. J'étais condamné à attendre la fin de cette nouvelle activité pour pouvoir sortir, des déviations il n'en manquait pas et cela me rendait stressé. Ouvrant la voiture, je jetta mes affaires sur la banquette arrière avant de la verrouiller et de partir à la recherche de nouveaux savoirs qui allait sûrement agrandir mes connaissances déjà acquises.
Quittant le parking, j'observa avec attention le nombre de gens qui se dirigeaient dans la même direction que moi. Il ne serait pas facile de se trouver une place parmi cette foule, mais rares étaient ceux pour qui l'Histoire représentait la moitié de leur vie. Les stands variaient, de très particuliers aux basiques sans intérêt. Plus j'avançais dans cette recherche au trésor et plus j'étais découragé. Je ne trouvais pas le stand qui m'intéressait vraiment. Agacé, je décida de faire une pause. Le café le plus prêt était l'un des meilleurs. Je commanda donc un café forcément qui accompagnerait avec délice, une petite cigarette. Parfait pour gérer ma nervosité naissante. Pendant que je dégustais mon petit plaisir de la journée, l'homme qui me tournait le dos engageait une conversation au téléphone avec je ne sais qui. Sa voix m'était familière mais je n'y fis pas attention. Je paya la commande pour retourner au vide grenier et tourner à mon tour, le dos vers le commerce de la ville. Au fur et à mesure que j'avançais, je sentais comme une présence qui me suivait. Je n'osais me retourner mais mes arrières étaient surveillées. Cela me paraissait étrange étant donné qu'à part la jolie Priya, je ne connaissais pas grand monde par ici. Je trouva enfin le pourquoi de ma visite. Le stand Histoire offrait plusieurs possibilités. Faisant exprés de prendre un livre tout au bout, je décala mon visage un peu vers la gauche pour appercevoir l'individu qui me faisait de l'ombre. Je ne pus voir son visage. Je reconnus encore cette voix lorsque celle-ci s'adressa à moi. C'était la voix de ce cher jeune homme qui quelques minutes plus tôt était au téléphone. Il m'aborda comme si on était de vieux amis partageant des retrouvailles. Il s'appuya sur le stand, se montrant très à l'aise. M'offrant son profil, je crus d'abord à un inconnu aux intentions malsaines. Cependant, cet air de monsieur personne ne m'impressionne, me disait quelque chose.
« C'est sûrement le destin mon vieux. »
Imran se présentait devant moi, le temps n'avait eu aucun impact sur son air de bad boy. Il voulait se la jouer comme ça ? Cela faisait des années que nos regards ne s'étaient pas croisés. Les amis c'est comme les étoiles, on ne les voient pas toujours mais ils sont toujours là. Je me souviens encore de l'odeur de papier ancien qu'avaient nos feuilles lorsque nous étions que de simples étudiants. Deux jeunes hommes avides de curiosité, remplis d'une envie de réussir qui avaient finalement atteint leur but. C'était la belle époque. Je me mis face à lui et le serra dans mes bras, un ami de longue date ne s'oublie pas. Après cet élan d'amitié, bien que nos échanges aient existaient, ils n'étaient hélas pas très nombreux, je m'intéressa à sa nouvelle vie, laissant de côté le stand Histoire.
« C'est incroyable. Tu habites ici ou tu es de passage ? En tout cas si tu connaîs bien cette ville, t'as intérêt à me montrer ses beautés et à m'en faire profiter ! »
Souriant malicieusement, je ressentais un vrai plaisir à retrouver ce cher Imran. Bien que la vie nous aient éloignés, la complicité était restée et j'étais aussi à l'aise avec lui comme si on se voyait tous les jours.
Sujet: Re: “ – It's like a little miracle in my little life. ” Mar 7 Aoû - 14:48
Un soupire, un regard. Un rire, un mot. Dans ma vie il y a de belles années. Celle qu’elle avait parfumé de son âme et celles que tu avais enveloppé de ton rire. Je l’ai aimé plus que personne d’autre et je t’ai aimé plus que je n’aimais ma propre famille.
« C'est sûrement le destin mon vieux. »
Le destin. Quel enfoiré le destin. Il aurait dû attendre un bon bout de temps avant qu'Imran revoit James. Un tas d'histoire, de péripéties, de chamboulement, avant de le revoir lui. Ici. Dans la ville où le grand écrivain s'était réfugié pour mourir. Le regarda un moment, se disant qu'il n'avait pas beaucoup changé. Il avait vieilli, mais au fond lui aussi. Le temps avait agi sur eux avec finesse et aujourd'hui il était de nouveau l'un face à l'autre. Heureusement, aucun d'eux n'étaient chauves, ou courbée, avec une canne. Ils n'avaient pas 80 ans et un dentier qui se décoller toutes les cinq minutes. Ils étaient encore en pleine forme et c'était tellement bon de le revoir. Comme si son coeur avait de nouveaux 18 ans, qu'il battait à toute allure prête à bondir sur chaque occasion et chaque opportunité. D'ailleurs l'espace d'une seconde il avait eu l'impression qu'il revoyait James, à Oxford. Qu'il le revoyait comme la première fois qu'il s'était rencontré. C'était tellement crétin, la nostalgie. Le parfum du passé, doux et intemporelle se mêlait à la joie des retrouvailles. James le prit dans ses bras et Imran lui rendit son étreinte avec joie.
« C'est incroyable. Tu habites ici ou tu es de passage ? En tout cas si tu connaîs bien cette ville, t'as intérêt à me montrer ses beautés et à m'en faire profiter ! »
Le sourire d'Imran ne pouvait disparaitre. Il avait vraiment cette aire de crétin qui venait de voir une femme sexy passait devant ses yeux, alors qu'il n'a que 15 ans. Le genre de regard qui dit aussi qu'on a trop de choses à dire et pas assez de mot pour les sortir. Désormais, le temps était compté. Il fallait rattraper tout ce qu'ils n'avaient pas eu le temps de raconter. Imran en était presque ému. C'était idiot et pourtant, après l'excitation des retrouvailles, c'est aussi la colère contre lui-même. Le fait qu'il n'ait jamais réussi à se retrouver.
« [color:1e52=2a8182]- Pas de souci, Je vis ici depuis février j'pense que je connais la ville maintenant. Mais, Je... Putain James ! Qu'est-ce que tu fous ici ! Qu'est-ce que tu fous à Arrowsic ? »
Oui, le choque quand même. Arrowsic, c'est la ville de Quinn, sa correspondante depuis son premier livre. C'était la ville où il était tombé sur la fille d'un des anciens partenaires de son père, Liam Meyers. C'était la ville où sa chère cousine l'avait retrouvé et désormais vivait chez lui. C'était l'endroit où il avait l'impression de respirer de nouveau, alors qu'il cherchait à disparaitre de ce monde, petit à petit. Désormais, c'était aussi la ville où il avait retrouvé la seule personne dans sa vie qu'il ait considéré comme quelqu'un de sa famille... L'excitation se mêlait avec la curiosité d'une manière peu élégante et les questions s'enchaînèrent dans la tête d'Imran. Il fallait qu'il garde son calme pour ne pas effrayait son petit coeur ne s'éteindre maintenant. Ça aurait été bien catastrophique. Il aurait aimé raconter et dire tellement de choses à James. Comme à la fac, il n'avait jamais eu de secret pour lui. C'était son confident. La personne à qui il pouvait parler sans avoir peur des conséquences et à qui il pouvait tout dire. Tout.
« - J'crois qu'une vie ce n'est pas suffisant pour rattraper tout ce qu'on a raté. Mais essayons, parce que je ne sais pas toi, mais là, c'est comme si toutes ses années n'avaient pas eu lieu. Qu'on a cours juste après et qu'on va encore arrivée en retard. »
Il ria. C'était con, mais c'était Imran. C'était l'Imran que personne n'avait vu à Arrowsic, celui qui riait, plaisanter, s'amuser. Celui qui avait tout d'un homme heureux, sans le moindre problème. Il n'y avait que James pour avoir cet effet sur lui.