Sujet: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 26 Oct - 15:37
En entendant claquer la porte d'entrée, Mattia soupira un petit coup. Ca y est, Ashton était parti. Assis sur le canapé, à zapper de chaines en chaines, le jeune tennisman commençait à perdre patience. Son tuteur tournait en rond dans leur nouvelle maison. Et pire que tout, il avait un caractère de chien aujourd'hui. A croire que le monde entier lui en voulait. Il râlait pour pas grand chose, poussait des jurons dès que quelque chose n'allait pas, maugréait dans sa barbe... Bref, il était détestable. Et plutôt que de s'approcher de lui et d'oser lui demander ce qui n'allait pas, Mattia essayait de se fondre dans le décor tel un caméléon. De même qu'il évitait de s'approcher d'Ella quand elle était là. Vu l'humeur qu'il avait, il préférait éviter de montrer à quel point il était de nouveau proche avec son ex et nouvelle petite amie. On ne sait jamais comment il réagirait..
Posant son regard sur la porte d'entrée, Mattia attendit quelques secondes avant de se décider de passer à l'action. Il était seul dans la nouvelle maison. Ashton venait de sortir. Ella était partie voir Lleyton. C'était l'instant ou jamais de découvrir pourquoi Ashton était de mauvais poil depuis qu'il était sorti le matin-même. Même si il allait repartir en tournée d'ici deux jours, le tennisman avait envie de savoir. Et puis, avec tout ça, il en avait déduit qu'il s'était passé quelque chose à ce moment-là. Et comme en ce moment, il ne cessait de penser à cette femme qui lui faisait tourner la tête, et qu'avec Ella, ils n'avaient toujours pas découvert de qui il s'agissait, son cerveau additionna les deux données. Ashton et cette femme avaient du se voir. Ils avaient du s'engueuler, se crier dessus, peut-être même avaient-ils rompu. Ca expliquerait tout.
Se levant, Mattia se dirigea dans le couloir, et entra dans une des pièces de la maison. A peine eut-il mit un pied dedans qu'il ressentit aussitôt l'atmosphère Clarke. Cette pièce, c'était la pièce d'Ashton. Son bureau. En théorie, il était censé bosser là-dedans, faire ses cours -parce que oui, même un prof de sport doit préparer ses cours-, mettre ses notes, et remplir les papiers administratifs. En théorie donc, ce n'était pas une pièce où il était censé y mettre les pieds. Mais inch'allah! Ce n'était pas marqué interdit sur la porte. Et ce bureau allait forcément se révéler être une mine de secrets. La caverne d'Ali Baba. Il observa un instant la pièce, et s'approcha du bureau. C'était un foutoir monstrueux; visiblement, il n'avait pas pris le temps de tout ranger depuis le déménagement. Passant une main sur à peu près tout les dossiers -Tiens, Ashton avait foutu une heure de colle à une dénommée Gisele et un Javier-, il fut attiré par une grosse enveloppe brune. Fronçant les sourcils, il l'attrapa et l'observa. Elle provenait d'un cabinet de radiologie, et était accompagné d'une autre enveloppe, plus petite cette fois, adressée à un certain chirurgien. De plus en plus inquiet, Mattia s'installa sur le fauteuil du bureau, et ne perdit pas de temps pour ouvrir la dite enveloppe. Genou. Arthrose. Trop jeune. Possible. Ostéotomie. Problème futur. Risque de blocage. C'était quoi tout ça? C'était quoi ces mots? Ca voulait dire quoi? Il n'en avait aucune idée.. Secouant la tête il regarda un instant les radios. Ashton avait-il un problème au genou? C'est vrai que des fois, il semblait avoir mal. Mais bon, comme tout sportif non? Et puis, si il se souvenait bien, c'était parce qu'Ashton avait eu un problème au genou qu'il avait du arrêter sa carrière.
Un bruit le sortit de ses pensées. Merde ! Quelqu'un venait de rentrer ! Pourvu que ce soit Ella. D'un, au moins, il ne se ferait pas engueulé. De deux, ils pourraient passer du temps ensemble. Essayant de se dépêcher, il se mit debout et remit rapidement la lettre dans son enveloppe, et les radios dans l'autre. Il avait encore tout en mains quand du coin de l'oeil, il aperçut la porte du bureau s'ouvrir. Trop tard. Il était pris en flagrant délit. Ashton était là. Merde! Mais pour une fois, il n'essaya pas de s'en sortir avec un petit sourire. Non. Il gardait un air sérieux tout en posant ses yeux sur lui, et demanda alors à son tuteur « C'est quoi ça? T'as un problème? » tout en lui montrant les deux enveloppes. Il en avait trop vu maintenant. Il voulait absolument savoir. Il voulait comprendre ce que c'était que ce charabia.
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Dim 28 Oct - 12:11
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
« Putain ! » « Fait chier ! » « Bordel ! » « Oh ta mère ! » « Pète les couilles ! » « Enculé ! » Voilà les mots qui ne cessaient de sortir de la bouche d’Ashton depuis qu’il était rentré hier, il tournait en rond dans la maison, il ne faisait rien et péter un câble dès qu’il avait le malheur de se cogner quelque part ou que quelque chose n’allait pas comme il voulait, tout à l’heure, il y avait une coupure internet de deux minutes, il avait râlé pendant deux heures, ce n’était même pas exagéré, il était réellement sur les nerfs. Du coup, il prit sa veste et son paquet de cigarette, il allait aller chercher quelques trucs au supermarché à pied en se grillant une petite clope. Il savait pertinemment qu’il aurait dû arrêter avec ça comme il avait lâcher prise avec l’alcool mais franchement là, il n’en avait pas envie, là il ne voyait pourquoi il ne prendrait pas un peu de nicotine –même si pour le coup, même ça, ça ne parvenait pas à le détendre-.
Des steaks, des frites, des œufs –beaucoup d’œufs-, du lait, de l’eau et une bouteille de vin blanc de cuisine, voilà ce dont Ashton avait besoin il avait pris machinalement, pestant parce que les frites n’étaient pas à l’endroit exactes où elle devait se trouver. Il croisa quelques parents d’élèves qui le saluèrent vaguement, non pas qu’ils étaient impolis, que ça les faisaient chier de croiser Ashton mais, tout le monde ici savait comment il était, et vu la gueule qu’il tirait aujourd’hui il ne fallait pas trop lui en demander. Il alla la caisse, paya en liquide sans prendre soin de recompter sa monnaie et il se sorti de là, la tête enfouie dans son écharpe –l’hiver arrivait doucement sur Arrowsic et aujourd’hui, les habitants avaient le droit à un vent glacial-.
Bref, Ashton ne tarda pas à remettre les pieds dans sa nouvelle maison, il était d’ailleurs plutôt content de l’avoir acheté, ils étaient bien tous les trois et bientôt quatre là, Ella avait fait une magnifique chambre à son fils, les deux ex avaient leur espaces, il avait le sien, deux salles de bain, une maison lumineuse et puis son bureau, bref, ça n’avait rien à voir avec l’appart –bon la différence de prix aussi c’était pas mal-. D’ailleurs Ashton se dirigea dans son bureau, il fallait qu’il appelle l’hôpital pour annuler un rendez-vous –qu’il ne voulait pas avoir-, il avait un rendez-vous avec les parents d’un adolescent de seconde ce jour-là –et pour une fois ça tombait bien, l’avait-il fait exprès ? Mais non, à peine !-. Enfin, il poussa la porte, découvrant alors quelqu’un –ce qui était déjà totalement improbable, tout le monde dans cette baraque savait que c’était accès interdit- ce quelqu’un, c’était Mattia et là le visage d’Ashton se décomposa. Ce n’était pas tant le fait qu’il soit dans le bureau qui le gênait, le fait qu’il fouille, un peu plus mais, le pire c’était ce qu’il tenait dans ses mains, les enveloppes qu’il avait reçu hier et qui le mettait dans cette humeur de chien, les résultats de ses examens. Habituellement, même pris en flag Mattia tentait de s’en sortir avec un sourire et un air innocent. « C'est quoi ça? T'as un problème? » Et il secouait les enveloppes sous son nez, bark c’est bon, il n’avait pas plus besoin de les voir, il était suffisamment dégouté comme ça. « C’est rien, t’avais pas à fouiller. » Et il ronchonner, attrapant les enveloppes qu’il laissa tomber dans sa poubelle, fuck, il ne voulait plus en entendre parler.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Lun 29 Oct - 17:33
Il n'en revenait pas. Il ne savait pas combien de temps il était resté à lire, relire et rerelire ces deux bouts de lettres. Et il n'en revenait toujours pas de ces contenus. Il n'avait pas tout compris -il n'était pas médecin et ne travaillait même pas dans le domaine de la santé-, mais il n'était pas idiot non plus. Tout ce qui se trouvait là dedans signifiait clairement qu'Ashton avait un problème à son genou -probablement celui qui avait stoppé sa carrière-, et que ce problème n'était pas rien. Ils parlaient ostéotomie. Et Mattia savait que quand le suffixe -tomie était dans un mot, ça ne signifiait rien d'autres que des heures passées dans un hôpital. Mais malgré qu'il eut mis un certain temps à lire tout ça, il n'avait toujours pas tout compris. Et puis pourquoi Ashton le cacherait-il? En tout cas, il était resté un bon moment, assis sur le fauteuil d'Ashton, à son bureau, à réfléchir, car rapidement, il se fit prendre en flagrant délit.
Ashton était là, à la porte du bureau, le visage déconfit. Merde. Il fallait bien qu'il revienne aussi -trop- rapidement lui ! Sans ménagement, sans sourire de faux-cul, et sans clignement de cils -Mattia avait évité tout ça pour on ne sait quel raison-, il alla droit au but. Foutant presque les enveloppes sous le nez d'Ashton qui arrivait. « C’est rien, t’avais pas à fouiller. » Ouais. Il n'avait qu'à pas fouiller. Et aussitôt, les enveloppes qu'il tenait en mains se retrouvèrent dans les mains d'Ashton, qui, ni une ni deux, les balança à la poubelle. Wahoo ! Mais que faisait-il? Les yeux de Mattia passèrent de la poubelle à Ashton à grande vitesse, et fronça aussitôt les sourcils. Il n'en avait donc rien à foutre de sa santé? Rien de rien? Qu'il ait le genou foutu? Qu'il ait mal? Qu'il ait un truc un peu plus grave? Parce que là, il ne savait rien de ce qu'il se passait. Rien de ce qui se tramait dans le genou de son tuteur.
« Ouais, c'est vrai j'avais qu'à pas fouiller, mais c'est quoi? » insista-t-il en le regardant, et en pointant son doigt sur la poubelle. Au moins, il avouait qu'il n'avait pas à se trouver là, dans le bureau d'Ashton, à fouiller dans ses affaires. Mais bon, c'était excusable non? Il fallait bien qu'il trouve la raison pour laquelle le jeune homme était de si mauvaise humeur. Debout, face à lui, il joua de toute sa souplesse pour attraper les enveloppes dans la poubelle, et ainsi les sortir de cette mauvaise demeure. Il les lui fourra sous le nez et réitéra alors. « C'est quoi? » Il fit exprès de bouger les enveloppes sous son nez, juste pour lui montrer de quoi il voulait parler -comme si Ashton ne le savait pas-. « De quoi ils parlent là-dedans? T'as un problème au genou? Tu dois te faire opérer?» Ses yeux restaient rivés sur le jeune homme, le regardant intensément. Il ne comprenait rien. Il ne comprenait même pas pourquoi Ashton ne leur avait rien dit, et s'était amusé à garder ça secret. Il faut dire qu'il était bien secret ces derniers temps. Il leur cachait une femme, et maintenant il leur cachait un potentiel problème de santé.. Ce serait quoi la suite? Toujours est-il que Mattia ne bougeait pas. Il se tenait devant lui, lui montrant ces enveloppes qu'il venait de récupérer. Il était têtu. Incroyablement têtu quand il le voulait. Et aujourd'hui, il voulait savoir; il allait savoir. Tant pis si pour cela, Ashton allait s'énerver. Après tout, c'était pour la bonne cause, non? « J'bouge pas, tant que j'sais rien Ash' » lui dit-il pour finir, attendant encore une réponse de sa part, et le fixant toujours. Aujourd'hui, Ashton n'aura pas le moyen de se défiler.
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Mer 31 Oct - 11:21
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Les yeux du jeune blondinet passaient de la poubelle à Ashton, de Ashton à la poubelle, la justification était vraiment bidon –franchement ne pas fouiller, trop tard il l’avait fait quoi- mais le geste était fort, le geste montrait bien que non, il ne voulait pas en parler. « Ouais, c'est vrai j'avais qu'à pas fouiller, mais c'est quoi?» Et il lui montrait la poubelle, il avait l’impression d’avoir son père en face de lui quand il recevait une lettre comme quoi il avait sécher les cours, il lui disait toujours c’est quoi ça ? Avant de commencer à crier. Généralement Ashton restait de marbre et attendait patiemment que maman vienne le sauver, là c’était un peu près pareil sauf qu’il n’attendait pas sa mère, il restait impassible. Visiblement, Mattia était irrité par ce comportement et désireux de savoir, il attrapa alors les enveloppe pour les sortir de la poubelle et les agiter à nouveau sous le nez de son tuteur. « C'est quoi? ». C’est quoi ? DES ENVELOPPES ! Ash énervé comme il l’était avait l’envie folle de prendre Mattia pour un pur crétin –comme tous ceux qui pouvaient l’entourer mais là, Mattia était seul avec lui dans cette pièce-. « Des résultats d’examens. ». Ashton avait grommeler ça dans sa barbe, il ne voulait vraiment pas que ça se sache et s’il avait su Mattia si curieux –ou du moins s’il avait su qu’ils avaient quelconque raison de fouiller dans son bureau- il aurait foutu ses résultats dans son coffre de voiture, là aucun des deux adolescents ne pourraient y aller –Ashton était parano avec sa caisse d’amour, il ne laissait jamais traîner ses clés-. « De quoi ils parlent là-dedans? T'as un problème au genou? Tu dois te faire opérer?» Eh bah voilà ! Qu’est-ce qui le faisait chier avec ses questions ? Il avait tout compris, il savait tout, les problèmes de genou d’Ashton –ceux-là même qui lui avaient pourris sa carrière- s’était encore un peu plus aggraver –en fait plus le temps passer et pire c’était, ça ne datait pas d’aujourd’hui- si bien qu’aujourd’hui ça lui faisait un mal de chien et ce spécialiste lui avait fortement conseillé, obligé, de se faire opérer mais, cette idée ne pouvait pas plaire à Ashton, il avait besoin de sa jambe au quotidien et même si normalement il n’allait pas finir amputer, ça le faisait flic. Il avait déjà tant perdu à cause de son genou, il refusait de le rééduquer, de perdre certaines de ses qualités physiques et d’être dépendent de quique ce soit –médecin compris- même un temps infime. Ah oui, il n’avait toujours pas répondu et il n’avait pas l’intention de le faire, il jouer son adolescent boubou cadom là.
« J'bouge pas, tant que j'sais rien Ash' » Ashton leva simplement les sourcils, il n’était vraiment pas coopératif avec le blondinet, tout ce qu’il disait semblait sans impact, indigne de réponse, la vérité n’était pas là, la vérité c’est qu’Ashton refusait ses examens et par conséquent, il ne voyait l’intérêt d’en parler. « Très bien, reste ici, je récupère simplement ça. » Ashton attrapa son carnet de note et quitta la salle, il jouait au con là, c’était le moins que l’on puisse dire, il agissait vraiment comme si Mattia avait le rôle de Jamie Clarke, adolescent le brunet faisait toujours ça à son père, il jouait sur les mots, il jouait au plus con, il se taisait, il se moquait, bref, dans tous les cas il n’avait jamais rien, il s’en sortait toujours bien –enfin il était puni mais les yeux doux à maman, ça marche toujours, du moins pour lui, par pour Ella-. Dans le salon, il ouvrit son carnet de note, vu son humeur, ça allait être un carnage, surtout qu’il devait noter sa classe de seconde, la pire de toute.
Dernière édition par Ashton J. Clarke le Ven 2 Nov - 17:40, édité 1 fois
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Jeu 1 Nov - 20:09
Ashton n'était que peu loquace. Il le regardait, et Mattia avait la désagréable impression qu'il le prenait pour un imbécile. Il se taisait, se contentant de le regarder, et de balancer, quand même, un « Des résultats d’examens. ». Et encore.. Il ne lui avait pas balancé ça comme ça, mais l'avait presque murmuré dans sa barbe. Encore heureux que Mattia n'avait pas vingt ans, et que ses fonctions auditives étaient assez bonnes. Il l'avait parfaitement entendu, et ce n'était pas un scoop. Il l'avait remarqué depuis le début. Alors, il avait continué d'interroger son tuteur. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait bouillonner à l'intérieur de lui. L'attitude d'Ashton commençait à l'énerver. Son silence le tuait. Merde pourquoi il pouvait pas lui répondre? Fronçant les sourcils, Mattia attendait simplement une réponse. Une petite explication. Il suffisait juste à Ashton qu'il ouvre légèrement la bouche, et raconte c'était quoi son problème. Juste ça. C'était pas si compliqué non?
Et enfin, il ouvrit la bouche, après avoir levés les sourcils. « Très bien, reste ici, je récupère simplement ça. » Le professeur attrapa alors son carnet de notes et quitta son bureau aussitôt. Les sourcils froncés, le regard rivé vers la porte où Ash venait de s'éclipser Mattia bouillonnait. Il n'avait qu'une envie : gueuler ! Hurler ! Crier ! Ashton n'était qu'un imbécile. Il jouait au con là. Il jouait à l'idiot. Le pire, c'est qu'il jouait bien son rôle. Secouant la tête, Mattia balança par colère les enveloppes dans le bureau d'Ashton, et se dirigea à son tour vers la porte. Il sortit du bureau en se sentant quelque peu mieux. Lancer ces enveloppes lui avait fait un bien fou. C'était mieux que de s'énerver sur Ashton non? Il le vit alors, dans le salon, son carnet de notes ouvert devant lui. Les pauvres. La classe qu'Ashton allait noter allait s'en prendre plein la gueule. Il était évident qu'il allait passer ses nerfs sur eux. Il secoua la tête, et s'approcha de lui. Il s'assit à une distance respectable et commença à parler. « Putain Ash, tu sais que tu m'emmerdes là? » Mattia savait qu'il n'avait pas vraiment à dire ça à Ashton, mais sérieusement, là, il ne sentait pas gamin. Il avait l'impression d'être un adulte, et de vouloir -devoir-gueuler. Autrement dit, il ne sentait pas dans son bon rôle. Plus habitué à se faire engueuler qu'à engueuler quelqu'un. Comme quoi, il n'était pas prêt du tout à devenir père. Si jamais un jour son fils prenait la porte quand il gueulait? Qu'est-ce qu'il ferait? Il le courserait pour le rattraper, ou le laisserait-il filer en le laissant se moquer de lui? En tout cas, là, il n'allait pas laisser filer Ashton. Il allait le cuisiner encore un peu. Son regard rivé vers son tuteur, Mattia tentait de se calmer. Ashton allait mal. Il était susceptible. Il ne fallait pas lui en vouloir. En tout cas, toujours est-il que cette rétrospection fonctionnait. Son timbre de voix se calma légèrement lorsqu'il reprit la parole. « Tu peux nous le dire si t'as un soucis. » Il semblait beaucoup plus calme cette fois. Nous le dire. A Ella et à lui. Qu'Ashton ait un souci de santé l'ennuyait énormément. Il le connaissait depuis longtemps, et le considérait maintenant plus comme un grand frère que comme son beau-frère (de toute façon, il n'était pas encore au courant du nouveau dans la vie sentimentale d'Ella et de Mattia). Ashton était le messie pour lui. Celui qui l'avait sauvé, et ça, jamais il n'allait l'oublier. Alors le laisser pourrir dans son ennui l'ennuyait énormément, et c'était bien pour ça qu'il prit de nouveau la parole. « Ecoute Ashton, ils parlent d'opération là-dedans. Si t'as mal au genou, si t'arrives pas à le bouger comme tu veux, tu ferais peut-être mieux de passer par là. Je sais, ça te fait chier, mais ça en vaut peut-être la peine.» Il eut un léger sourire en terminant par un « T'imagines un prof de sport de trente ans qui court comme un vieux de soixante ans et qui se fait laminer au cent mètres par un gamin d'un mètre quarante? Tu serais la risée du lycée! »
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 2 Nov - 19:16
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Ashton avait son carnet de note sous les yeux, installé dans le salon, il allait se passer les nerfs sur cette classe, sur ces secondes qui pétait les couilles. Ah, ils passaient leur temps à tenter de lui faire péter un câble ? Aujourd’hui il péter un câble et si ceux qui sortaient du lot allaient avoir d’excellentes notes, les autres allaient être rhabillés pour l’hiver. Mattia arriva à son tour dans le salon, s’asseyant à une certaine distance d’Ash –il avait raison de faire ça, on ne savait jamais comment il pouvait réagir-. « Putain Ash, tu sais que tu m'emmerdes là? ». Oh oui, ça il le savait mais est-ce que Mattia avait conscience que lui aussi il l’emmerdait ? Non parce que Ash ne voulait vraiment pas parler de ça, Mattia n’aurait jamais savoir à propos de ces examens et surtout des résultats. Bon en temps normal, Ash lui aurait gueulé dessus parce que Mattia n’avait pas à lui parler comme ça mais, là c’était rentré par une oreille ressorti par l’autre, il n’était pas en état psychologique pour jouer au grand frère moralisateur et remettre Mattia à sa place –surtout que là, Mattia prenait la place de papa et non pas d’adolescent-.
Le blondinet ne cessait pas de regarder son tuteur, il semblait réellement inquiet pour Ashton et dans cette situation il tentait de se calmer pour avoir une conversation avec lui, pour savoir ce qui se passait. « Tu peux nous le dire si t'as un soucis. ». Ashton ferma son carnet de note et le jeta sur la table avant de regarder Mattia, par nous il entendait qui là ? Ella ? Oh putain non, Mattia n’avait pas intérêt à dire quoique ce soit à Ella sur ce qu’il avait vu. « Je t’interdis d’en parler à Ella. » S’il fallait que sa sœur s’y mette il n’avait plus qu’à aller se cacher au fin fond de l’Alaska pour espérer avoir un minimum de paix, elle allait lui prendre la tête comme jamais, peu importe les arguments qu’il pourrait aligner, il ne fallait pas qu’elle sache, en plus ça allait l’inquiéter pour rien.
Ce que Ashton n’avait pas l’air de comprendre c’est que son petit protégé s’inquiétait lui aussi et qu’il avait sans aucun doute raison de le faire, il jouait au con là mais il risquait de perdre beaucoup s’il se bornait à bouder son genou sans jamais intervenir. « Ecoute Ashton, ils parlent d'opération là-dedans. Si t'as mal au genou, si t'arrives pas à le bouger comme tu veux, tu ferais peut-être mieux de passer par là. Je sais, ça te fait chier, mais ça en vaut peut-être la peine.». Ou peut-être pas, Ashton était loin de penser que cela puisse être une solution et ce malgré le petit sourire de Mattia. « T'imagines un prof de sport de trente ans qui court comme un vieux de soixante ans et qui se fait laminer au cent mètres par un gamin d'un mètre quarante? Tu serais la risée du lycée! ». Ashton souffla très largement agacé, il n’avait pas envie de plaisanter là-dessus, qu’il se fasse opérer ou non il risquait de devoir décrocher avec son boulot, il ne voulait pas être un de ces profs de sport qui regarde les élèves bosser en gardant les mains dans les poches et les deux solutions l’en empêchait. La première, ne pas se faire opérer allait le faire souffrir, il ne pourrait plus utiliser son genou comme il le voulait et en effet, il allait se faire battre par des gamins d’un mètre quarante qui avait de la chance de ne pas avoir d’arthrose, non mais franchement, ce mot c’était une blague, il se sentait vieux dès qu’il disait ça ou qu’il le pensait. La deuxième solution, se faire opérer n’était pas mieux, d’abord il n’était pas certain que ça se passe bien puis, il devrait passer du temps à l’hôpital, rééduquer son genou, prendre des congés, devoir rester calme, et il était intimement persuadé qu’il ne retrouverait pas toutes ses capacités physiques. « J’ai pas envie de laisser des crétins en blouse blanche me charcuter la jambe et faire des promesses qu’ils sont incapable de tenir. Ils auraient dû agir il y a dix ans au lieu de laisser les choses s’empirer et puis merde, c’est pas comme si j’avais le temps pour ces conneries ! ». Il était fin énervé, ce n’était pas réellement contre Mattia c’était cette situation qui le rendait fou, il y a dix ans on lui avait qu’on ne pouvait rien pour son arthrose et là tadam ! Intervention miracle ! Oui bien sûr, maintenant qu’il était prof avec des élèves qui comptaient sur lui –notamment les dernières années- une sœur qui venait d’accoucher et qui avait passé bien assez de temps à l’hôpital et puis il venait d’acheter une baraque bordel de merde, ce n’était pas crésus, une nuit à l’hôpital ça coutait la peau du coup des fesses ! Sans parler de l’opération… Tant pis, il allait souffrir, pour le moment c’était mort, il ne se ferait pas opérer.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Mer 7 Nov - 18:13
On disait souvent que les hommes sont des trouillards. Qu'ils supportent beaucoup moins la douleur que les femmes. Qu'ils sont plus 'chochottes'. Qu'ils ont envie de pleurer dès qu'ils voient une mini-aiguille s'approcher d'eux. C'est vrai. Ils ont même peur des murs blancs de l'hôpital. Ashton ne faisait pas exception. Il était comme tous les autres hommes de sa nature. Comme Mattia si jamais il lui arrivait quelque chose. Et c'était, aux yeux du tennisman, la seule raison valable qui faisait que sont tuteur dénie cette option. Parce que sinon, quelle autre excuse pouvait-il avoir? Il imaginait qu'Ashton avait une assurance qui pourrait subvenir aux besoins de l'opération. Il voyait mal un prof de sport ne pas se payer cette assurance.. Alors, que pouvait-il y avoir d'autres? Rien. Il avait forcément peur. Il tremblait à l'idée de se retrouver couché sur une table d'opération. Il stressait, de peur que les chirurgiens opèrent sa jambe gauche à la place de la droite. C'était déjà arrivé. C'était rare. Mais forcément, ça faisait les gros titres, et ça faisait flipper..
En tout cas, le trouillard ne semblait pas apprécier que Mattia se mêle de ses affaires. Tant pis. Ils habitaient ensemble maintenant -même si Mattia était plus souvent parti que présent-. Ils avaient forcément tout à se dire. Même à Ella. Ce que Mattia ne tarda pas à lui faire remarquer. Cette remarque ne sembla pas plaire à Ashton. Il ferma d'un coup sec son carnet de note, et le balança sur la table avant de le regarder et de dire « Je t’interdis d’en parler à Ella. » Ah ouais? Les yeux de Mattia se posèrent sur Ashton. Il était sérieux là? Il allait devoir se taire face à Ella? Ca, c'était quasiment mission impossible.. Ce qu'Ashton ne savait pas forcément. Il sortait de nouveau avec elle. Il passait son temps libre avec. Il se voyait mal lui mentir sur une chose comme ça; surtout que cette chose pourrait être grave. Alors, non, il n'allait surement pas se taire. Il ne pourrait pas. Sa langue ne pourrait pas ne pas fonctionner. Ceci dit, il n'ajouta rien, faisant comme si il n'avait rien entendu, et continuant sur sa lancée à essayer de raisonner le jeune homme. Ashton ne semblait pas réceptif. Malgré la bonne humeur que le tennisman essayait d'y mettre, le sportif semblait s'enfoncer dans sa mauvaise humeur. Il souffla très fortement, blasant Mattia. « J’ai pas envie de laisser des crétins en blouse blanche me charcuter la jambe et faire des promesses qu’ils sont incapable de tenir. Ils auraient dû agir il y a dix ans au lieu de laisser les choses s’empirer et puis merde, c’est pas comme si j’avais le temps pour ces conneries ! ». Wahoo. Ca se gâtait. Ashton était plus qu'énervé. Ce fut au tour de Mattia de souffler. Et aussitôt après, il lui balança un « Ouais, t'as raison, ce sera quand ce sera inopérable qu'il faudra agir! ». Son ton était plus qu'ironique. Il se moquait d'Ashton ouvertement. Il était incapable de voir son état. La douleur le rendait aveugle. Ou l'amour peut-être.. Qui sait si il sortait avec quelqu'un.. en tout cas, cette femme n'était d'aucune aide ce jour-là.. Secouant la tête tout en observant Ashton, Mattia essayait de savoir comment réagir. Et puis, soudain, il eut l'illumination. C'était risqué, très risqué, mais tant pis. Il prendrait le risque. Il eut un léger sourire, et sortit de sa poche son téléphone portable. « Tu sais quoi? On va demander l'avis d'Ella! » Son timbre de voix était moqueur. Il jeta un rapide coup d'oeil à Ashton, avant de commencer à pianoter sur son téléphone. Il savait bien qu'Ashton allait réagir. Violemment peut-être. Mais tant pis. Il était prêt à prendre tous les risques pour qu'Ashton fasse face à ses responsabilités. C'était simple. Si Ash ne voulait pas vraiment qu'Ella sache, il se lèverait forcément. Et là, il aurait mal. Si mal que ça lui rappellera peut-être pourquoi il avait été faire ses examens, et pourquoi ce serait important qu'il agisse. Le regard rivé sur le téléphone qu'il tenait entre les mains et sur lequel il écrivait un sms, Mattia était quand même sur ses gardes; il avait quand même peur pour la peau de son portable. Si Ashton arrivait trop rapidement vers lui, il s'arrangerait pour le ranger avant..
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados ! MESSAGES : 760 ARRIVÉE : 21/05/2011
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Mer 7 Nov - 23:42
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
L’adolescent n’avait pas insisté sur le fait qu’Ashton devait en parler à sa sœur mais il n’avait pas lâché l’affaire pour autant, il essayait de mettre les yeux d’Ashton en face des trous mais le professeur était tellement remonté que c’était mission impossible. Il en voulait à la terre entière, il s’en voulait à lui-même, il en voulait aux médecins qu’ils avaient vu il y a dix ans, il en voulait à son coach de basket de l’époque et il en voulait aux médecins qu’il voyait actuellement et là il en voulait à Mattia pour avoir fouillé dans ses affaires, découvert son petit secret. En somme, il avait besoin de rejeter sa colère contre tout le monde, il ne pouvait pas contenir tout ça et si c’était un sentiment bien naturel, agresser les gens n’était cependant pas la meilleure des solutions. « Ouais, t'as raison, ce sera quand ce sera inopérable qu'il faudra agir! ». Son ton ironique, Ashton ne l’aimait pas bien et s’il n’avait rien à répondre à ça, il lui lança un gros travers, il valait mieux pour lui, pour ses oreilles et certainement pour sa gueule d’ange qu’il arrête ce petit numéro tout de suite parce que présentement Ash allait le remettre à sa place en deux ou trois mouvements, un bon coup de pied dans le derrière et il allait filer droit –oui, là c’était typiquement la technique de son père, celle que lui-même avait connu- après tout, le manque de respect c’était un truc qui l’insupportait surtout dans des circonstances comme celle-ci.
Soudainement, le blondinet aborda un petit sourire, un sourire qui ne disait rien de bon à Ashton et un sourire qui le rassura encore moins quand il vu le jeune homme sortir son téléphone de sa poche « Tu sais quoi? On va demander l'avis d'Ella! ». Et le pire c’est qu’il se foutait littéralement de sa gueule et ça ne plaisait pas du tout à Ashton, il allait lui en coller deux-là, une pour oser y penser, l’autre pour son insolence. Cependant, ce qu’il fallait qu’il évite à tout prix c’est que sa petite sœur sache, attendez Mattia n’était presque plus à la baraque mais elle ? Putain de merde il allait l’avoir sur le dos 36H sur 24 ! Ce n’était pas possible, ce n’était pas envisageable.
Ni une ni deux, Ashton se jeta sur Mattia. Son genou ? Il crut qu’il allait tomber et finalement ça l’aurait arrangé tellement ça lui faisait mal, il serait réellement mieux sans mais il refusait de montrer sa douleur, il semblait donc deux fois plus énervé, les dents serrées, oh putain s’il avait eu un larbin à frapper là, il l’aurait fait bien volontiers, dès qu’il serait débarrasser de Mattia il irait conduire et chercher la merde dans un bar. Mais pour l’heure, il lui fallait ce putain de portable, et là, il était en train de lutter pour l’avoir, c’était digne d’un combat entre gosse pour avoir la game boy mais l’enjeu n’était pas du tout le même, là on parlait de son bonheur personnelle et de sa tranquillité.
Finalement, Ash avait réussi à avoir ce fichu truc entre les doigts, il le fracassa illico presto contre le mur, la coque et la batterie s’enleva, avec un peu de chance il n’était pas mort, ce n’était pas l’écran qui avait pris mais au moins, il n’y aurait pas de message envoyé et Mattia n’avait pas intérêt à ressayer, autrement il pouvait vraiment dire bye bye à son jouet électronique. « JE VEUX PAS QU’ELLA SACHE ! Qu’est-ce tu comprends pas là-dedans ! J’ai pas envie qu’elle me pète les couilles avec ça ! ». Son genou lui faisait vraiment mal, il avait bien fait le con en agressant Mattia, même si c’était nécessaire, il souffrait davantage maintenant, bien sûr il n’allait pas s’en plaindre, il allait souffrir en silence mais il savait pertinemment qu’il devait éviter de faire ça. « PUTAIN ! J’ai déjà trop perdu à cause de mon genou ! J’suis à bout et là c’est vraiment pas le moment ! J’ai d’autres chats à fouetter que cette putain d’opération de merde qui dans tous les cas va me laisser dans la merde ! Et putain c’est en rien tes oignons ! Je peux faire ce choix SEUL. Tu n'as pas a me donné d'ordre, ni toi, ni Ella, ni mêmes ces enculés de médecins et leur solution miracle ! ». Il se contenait mais bordel de merde il avait envie de lui cracher à la gueule sa façon de voir les choses et maintenant il avait tellement mal qu’à défaut d’avoir un sac de sable près de lui il envoya valser tout ce qui se trouvait sur la table basse du salon.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 9 Nov - 0:13
Il y a des moments où il vaut filer discrètement, et laisser la personne que l'on adore s'enliser dans sa merde. C'est beaucoup plus simple, et beaucoup moins dangereux. On ne se mêle de rien. On file. On le laisse seul. C'est la meilleure solution. Au moins, comme ça, on ne risque pas de nous accuser d'avoir aider son choix, si ce choix s'était révélé mauvais. Mais Mattia était incapable de faire ça. Il était incapable de se taire. Du moins, pas quand on le cherchait. Et Ashton, là, l'avait un peu cherché. Dommage pour lui, en le cherchant, il l'avait trouvé. Un sourire aux coins des lèvres, une idée bien précise en tête, Mattia avait sorti son téléphone portable. Il était prêt à tout pour qu'Ashton ouvre ses yeux. Même à mettre en danger la peau de ses fesses. Ashton ne voulait pas qu'Ella soit au courant? Parfait! Il allait la mettre au courant! Au moins, comme ça, il bougerait son derrière, porterait tout son poids sur son genou, et sentirait sa douleur passer, puisqu'il était évident qu'il avait mal aujourd'hui. Sinon, jamais il n'aurait été aussi désagréable. Là, il souffrait. Il avait conscience de sa maladie. Mais il la rejetait. Il était dans le déni. Alors, il fallait lui montrer par A + B que l'opération n'était pas faite pour des prunes, qu'il y avait une raison à cet acte médical.
Ceci dit, quand Mattia vit Ashton se relever à une vitesse incroyable, grimaçant de douleur, et foncer sur lui, il regretta aussitôt. Il sentait qu'il allait prendre cher. Essayant tant bien que mal de protéger son téléphone portable, il le cacha, tentant de le mettre loin d'Ashton. En moins de temps que prévu, son tuteur était là, devant lui, à lui agripper son bras. Et lui ne lâchait rien. La bataille était féroce. Les deux se battaient comme des chiffonniers. Les doigts serrés autour de son portable, Mattia sentit finalement son objet fétiche glisser doucement dans les doigts adverses. Il s'y agrippa comme il put, mais trop tard. Ashton l'avait. Merde! Merde! Merde!!! ET BAM. Son téléphone vola à toute vitesse et alla se crasher -c'était littéralement le mot- contre le mur. La coque d'un côté. La batterie de l'autre. Et ce qui restait du portable ailleurs. Son regard rivé sur son 'téléphone', Mattia faillit hurler à son tour. Il n'en eut pas le temps. Le souffle de la gueulante d'Ashton le coupa dans son élan. « JE VEUX PAS QU’ELLA SACHE ! Qu’est-ce tu comprends pas là-dedans ! J’ai pas envie qu’elle me pète les couilles avec ça ! ». Le regard noir de Mattia se retourna alors vers son tuteur. Sa tête était déformée. Il avait l'air de bien souffrir. Tant mieux! Il venait d'exploser son téléphone portable là !!! « PUTAIN ! J’ai déjà trop perdu à cause de mon genou ! J’suis à bout et là c’est vraiment pas le moment ! J’ai d’autres chats à fouetter que cette putain d’opération de merde qui dans tous les cas va me laisser dans la merde ! Et putain c’est en rien tes oignons ! Je peux faire ce choix SEUL. Tu n'as pas a me donné d'ordre, ni toi, ni Ella, ni mêmes ces enculés de médecins et leur solution miracle ! ». Et là, plutôt que de se calmer, il commença à envoyer balader tout ce qui se trouvait sur la table basse du salon. Magasines. Cendrier fourre-tout. Télécommandes. Les yeux de Mattia, toujours aussi grands, passèrent de ce qui trainaient sur le sol à son tuteur. Puis de son tuteur à ce qui trainaient sur le sol.
« Putain mais t'es un malade Ashton! » balança-t-il alors, ses yeux rivés vers lui, et accompagnant ses paroles d'un geste sur sa tempe -comme pour lui dire qu'il était fou-. « C'est pas d'un chirurgien orthopédique dont t'as besoin, mais d'un psy!! » oui, Mattia était un peu énervé. Il venait quand même de faire exploser son téléphone portable. Et oui, Mattia avait un peu peur. Il savait que là, il dépassait les bornes. Il savait qu'Ashton était mal en point. Et honnêtement, il avait un peu peur de sa réaction. Le tennisman n'avait toujours pas oublié ce coup dans son ventre.. Mais là, il l'avait cherché Ashton; il avait quand même péter son téléphone! C'était presque la chair de sa chair! La prunelle de ses yeux ! A peine eut-il finit de lui gueuler dessus qu'il était fou, Mattia se releva, et fila rapidement -pour s'éloigner d'Ash- récupérer les restes de son téléphone. Il prit la batterie. Elle semblait ne rien avoir. La coque était morte. Et l'écran du téléphone était un peu abimé. Sans plus.. Ouf! Il avait envie de pousser un cri de soulagement. « C'est pas nos oignons peut-être, mais si t'es d'une humeur aussi massacrante qu'aujourd'hui, ça le devient ! Et j'ai pas envie qu'Ella s'inquiète sur l'état psychologique de son frère. Alors que tu le veuilles ou non, elle le saura! » Il avait dit ça tout en essayant de remettre son téléphone en route. Manque de pot. Il avait beau appuyer sur le bouton, rien ne venait. Grommelant, Mattia s'en prit un peu plus à Ashton. « Putain c'est vraiment d'un séjour en hopital psy dont t'as besoin. »
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 9 Nov - 15:40
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
L’adolescent lança un sacré regard noir à son tuteur alors qu’il soulignait encore une fois qu’Ella n’avait pas à savoir, il ne savait pas si c’était pour la blondinette ou pour l’état du portable ce regard mais il en avait rien à foutre, Mattia n’aurait jamais dû le menacer de la sorte, il n’aurait jamais dû fouiller, s’il y en avait un qui pouvait être énervé c’était bien Ashton. Et franchement, il ne se limitait pas non, après avoir crié sa colère, il avait envoyé valser tout ce qui se trouvait sur la table basse, au fond, c’était bien plus raisonnable que de frapper un être vivant, c’était déjà un bon début. Oui, un début mais l’adolescent n’avait pas l’air d’en penser autant, il avait l’air plutôt surpris, son regard passant au bordel qui se retrouvait par terre à Ashton, de Ashton au bordel. « Putain mais t'es un malade Ashton! » Le blondinet fixait Ash en faisant ce signe du doigt sur la tempe, vous savez celui qui veut dire ça tourne pas rond, t’es toqué. « C'est pas d'un chirurgien orthopédique dont t'as besoin, mais d'un psy!! ». Un psy ? Ah oui peut-être bien pour régler ses problèmes de violence ? Déjà Ashton était trop fier pour aller voir un psy, en plus, il détestait parler de lui –c’est vrai qui savait réellement ce qu’il ressentait, ce qu’il vivait ? Il écoutait les autres mais il ne parlait pas de lui- et pour finir c’était un grand garçon, il avait conscience que tout allait de travers dans sa petite vie de merde mais, il n’avait pas besoin de l’aide d’un nigo encore plus malade que lui.
Ashton ne répondit rien puisque à part être bas et mesquin, il ne pouvait pas faire grand-chose et ce n’était pas vraiment dans son habitude surtout avec Mattia et Ella de chercher à rabaisser les gens. L’adolescent, lui, c’était mis en mouvement pour récupérer les morceaux de son pauvre petit portable adoré si gentiment fracassé contre ce mur si doux, Ash regardait la scène sans culpabilité, il était encore trop énervé pour ça –alors que probablement dans quelques jours il s’en voudrait et s’arrangerait pour obtenir un nouveau portable à Mattia si nécessaire-.
Ashton s’asseyant à nouveau sur le canapé, passant sa main dans ses cheveux, cherchant à se calmer. « C'est pas nos oignons peut-être, mais si t'es d'une humeur aussi massacrante qu'aujourd'hui, ça le devient ! Et j'ai pas envie qu'Ella s'inquiète sur l'état psychologique de son frère. Alors que tu le veuilles ou non, elle le saura! ». Et comme il essayait de faire re-fonctionner son petit jouet électronique sans grand succès il termina à nouveau avec un « Putain c'est vraiment d'un séjour en hôpital psy dont t'as besoin. ». Ashton souffla, il commençait vraiment à lui péter les couilles ce petit, il était resté calme et diplomate jusqu’ici –non non ce n’était pas une blague- mais là s’il continuait à le menacer avec sa sœur ça allait très mal passer. « ELLE A PAS A SAVOIR ! J’ai supporté vos petites guéguerres pendant sept mois et demi, j’ai supporté ses putains de sottes d’humeur pendant le même temps alors je crois que vous n’avez pas vraiment à vous plaindre parce que moi aussi y a des moments où je pète un câble ! Je ne peux pas toujours être de bonne humeur et faudrait peut-être s’y faire ! Tu ne vas RIEN dire à Ella. Elle pensera que je suis de mauvaises humeurs à cause d’une fille et ça sera TRES BIEN comme ça. ». Ah ouais ça aussi ça lui restait en travers de la gorge, qu’on lui reproche d’être de mauvaise humeur, merde il ne pouvait pas toujours être au top, il semblerait que Mattia avait oublié le nombre de fois où pendant la grossesse d’Ella, il avait était bonne patte que ce soit avec l’un ou avec l’autre. Ils ne pouvaient pas lui cracher dessus parce qu’il vivait un sentiment tout à fait qui était la colère, l’incompréhension, l’impuissance et le déni face à une maladie, face à un choix.
Une maladie qu’il ressentait bien à l’heure actuelle, il avait s’était levé trop vite, il s’était fait trop mal et même assis ça ne passait pas. Il avait envie d’hurler sa douleur mais il n’irait pas faire ce plaisir à l’adolescent, il ne montrait rien si ce n’est la colère sur son visage. En réalité, Ashton était à bout, on ne lui laissait pas le temps d’avaler la pilule, il en prenait plein la gueule, il n’avait pas le temps d’y penser, de réfléchir, d’accepter, de revenir sur ses positions, on lui prenait déjà la tête, que ce soit les médecins ou Mattia maintenant, il n’y avait pas une journée où il n’en entendait pas parler et si Ella venait à mettre sa couche, là, là il craquerait, pas dans le sens où il irait se faire opérer, plutôt dans le sens où il péterait un câble bien plus important que ça. Personne ne voulait comprendre qu’il n’avait pas envie de se traîner deux mois avec des putains de béquilles, de prendre trois mois de plus pour réapprendre marcher, il ne voulait pas être dépendant de qui que ce soit pendant tout ce temps, et il ne voulait pas être sans travail pendant un si long moment, trois mois pour marcher, combien pour courir ? Combien pour retrouver son niveau actuel ? Lui enlever le sport c’était lui enlever ce pour quoi il vivait, et là oui, il virerait fou, là oui il faudrait le faire interner. Dans tous cas les cas, il refusait de penser à cette intervention avant la fin de l’année scolaire, il détestait abandonner, lâcher, ne pas aller au bout des choses et là ça serait son sentiment, celui de lâcher ses élèves. « Et putain qu’est-ce que tu veux à la fin ? C’est bon tu sais, j’ai un problème au genou, je dois me faire opérer et j’en ai pas envie, de quoi t’as besoin d’autre ? ». Oui là, Ashton était à bout, il avait mal, il se sentait mal et il n’avait plus envie de s’en prendre plein la tronche comme si c’était un adolescent, il avait vingt-sept ans, il était libre de faire ses choix, de les assumer, personne n’avait à lui ordonner quoique ce soit ou à lui gueuler dessus de la sorte.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Sam 10 Nov - 14:26
Le voir exploser son téléphone de la sorte avait passablement énervé le jeune tennisman. Le téléphone portable, c'était sa vie. Il y avait tout dedans. Ses numéros de téléphone super importants, mais aussi de très belles photos d'Ella, et de ses autres amis. Il aimait les regarder quand il n'était pas à Arrowsic. Le soir, avant de se coucher dans l'hotel minable dans lequel il louait une chambre, il aimait passer en revue toutes ces photos. Il revoyait Ella couchée sur son lit, un petit sourire coquin sur les lèvres. Il revoyait Teddy danser il ne savait plus quelle danse, mais la voir se déhancher de la sorte l'avait fait bien rire ce jour-là. Il revoyait aussi Jona penchée sur un de ces magasines, riant aux éclats. Il revoyait également Ashton et lui dans une partie de basket endiablé -il ne savait même pas qui avait pris cette photo, mais il l'avait dans son téléphone-. Bref, il aimait revoir toutes ces photos, et penser à eux quand il était loin. Mais là, à cause de cette colère, et de cette explosion contre le mur, il n'en avait plus. Plus de photos! Plus de pensée pour eux! Rien! Alors, ouais, Mattia était énervé. Il y tenait à ce bijou.
Le portable toujours en mains, il tentait désespérement de le refaire fonctionné. Et puisqu'il n'y arrivait pas, il balança encore cette histoire de psy en direction d'Ashton. Il entendit ce dernier souffler, mais il ne répliqua rien. C'était bien vrai non? Il avait des excès de colère trop important!Ceci dit, son tuteur ne semblait pas en rester là. Il l'entendit de nouveau ouvrir la bouche, et il l'observa alors. Ashton s'était installé sur le canapé. « ELLE A PAS A SAVOIR ! J’ai supporté vos petites guéguerres pendant sept mois et demi, j’ai supporté ses putains de sottes d’humeur pendant le même temps alors je crois que vous n’avez pas vraiment à vous plaindre parce que moi aussi y a des moments où je pète un câble ! Je ne peux pas toujours être de bonne humeur et faudrait peut-être s’y faire ! Tu ne vas RIEN dire à Ella. Elle pensera que je suis de mauvaises humeurs à cause d’une fille et ça sera TRES BIEN comme ça. ». Il hurlait. Il gueulait. Il disait des choses vraies. Mais merde quoi! Il comptait quoi? Que Mattia se taise? En théorie, oui, c'était faisable. En pratique, beaucoup moins. Il passait bien trop de temps avec pour ne rien lui dire. Il savait d'avance, un jour ou l'autre que cette histoire ressortirait. Que ces mots sortiraient de sa bouche sans qu'il s'en rende vraiment compte. Il était toujours comme ça. Il ne savait pas tenir sa langue en présence d'Ella. Il n'y pouvait rien; il l'aimait tellement qu'il ne pouvait rien lui cacher. Du moins, presque rien.
Essayant de nouveau de faire remarcher son téléphone portable, Mattia n'ajouta rien. Il jetait de temps en temps des coups d'oeil à Ashton. Il était énervé. En colère. Ca se lisait sur son visage. Mais il savait une chose aussi; c'est qu'il était tellement énervé qu'on ne pouvait pas voir sa douleur. Il la cachait. Il avait mal. C'était certain. Sinon, Ashton se serait déplacé pour l'engueuler. Il aurait été se mettre devant lui. Il était toujours comme ça. Alors que là, il gueulait en étant assis. Pas debout. C'est qu'il avait mal. C'est que son genou le faisait souffrir. Et pour ça, Mattia avait pitié de lui. Il n'aimait pas le voir souffrir de la sorte; il haïssait de voir quelqu'un qu'il aimait avoir mal. « Et putain qu’est-ce que tu veux à la fin ? C’est bon tu sais, j’ai un problème au genou, je dois me faire opérer et j’en ai pas envie, de quoi t’as besoin d’autre ? ». Et bam, il usait encore de son ton ironique. Il croyait quoi au juste? Que le voir souffrir lui faisait plaisir? Si c'est ce qu'il voulait, alors ok, il jubilait. Il adorait voir Ashton assis sur ce putain de canapé! N'importe quoi ! Secouant doucement la tête, Mattia répliqua alors. « J'veux que tu n'ais pas mal! » Voilà, c'était dit. Il ne voulait pas qu'il souffre.
Le regard rivé vers son tuteur, il abandonna l'idée de redonner vie à son téléphone portable pour s'approcher de lui. Il alla s'installer à côté de lui, dans le canapé. Il s'était lui-même un peu calmé; il n'avait plus peur de se retrouver trop près de lui. « Ecoute, je sais bien qu'on n'a pas été facile, mais c'est pas une raison pour nous faire vivre la même chose qu'on t'a faite. » Il lui fit un petit sourire désolé tout en le regardant. Ouais, il s'en voulait un peu. Il était parfois têtu, et chiant. Et avec Ella, il avait un peu abusé. Mais ça, maintenant, ce sera fini. Peut-être qu'ils allaient inventer deux-trois 'bagarres', histoire de ne pas éveiller les soupçons d'Ashton, mais ce serait fictif. Les yeux rivés vers Ashton, Mattia rabattit ses jambes vers lui, posant ses pieds sur le canapé, et passant ses bras autour de ses jambes. « T'as mal là non? » Sa voix était beaucoup plus calme, beaucoup plus posée. Il n'était plus autant en colère qu'avant. La souffrance de son tuteur l'avait calmé. Il avait mal, il avait des raisons d'être comme ça. Même si il le détestait quand même d'avoir péter son téléphone.. Son regard se posa de nouveau sur le genou d'Ashton. Il avait fait exprès de ne plus parler d'Ella. Il n'avait pas envie de promettre une chose qu'il ne tiendrait peut-être pas.
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Sam 10 Nov - 20:55
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Ashton ne comprenait pas ce que voulait Mattia, pourquoi il restait là après tout, il savait tout ce qu’il avait voulu savoir non ? Alors pourquoi restait-il planté là à le regarder souffrir ? Oui, Ashton était agacé et sans aucun doute injuste avec le blondinet mais que voulez-vous, on ne se refaisait pas, Ashton était impulsif, il l’avait toujours été et il parlait bien souvent sans réfléchir. « J'veux que tu n'ais pas mal! ». Voilà qui avait le mérite d’être clair et pour être honnête, Ashton aurait aussi aimé ne pas souffrir mais ça il le gardait bien pour lui –bah quoi ? Il ne voulait pas toujours pas dire à Mattia qu’il avait mal-.
Sans lâcher son tuteur du regard, Mattia abandonna son portable sans vie pour venir s’asseoir aux côtés d’Ashton, visiblement, il était bien plus calme que précédemment et bien plus calme qu’Ashton, peut-être avait-il compris que faire la forte tête face à Ashton ça ne donnait rien, que c’était comme parler à un mur, parce qu’il agirait exactement de la même façon, peut-être. « Ecoute, je sais bien qu'on n'a pas été facile, mais c'est pas une raison pour nous faire vivre la même chose qu'on t'a faite. ». Mattia afficha alors un sourire désolé, Ashton le regardait sans rien dire, c’est vrai ce n’était pas une raison pour leur faire vivre la même chose mais c’était une raison largement suffisante pour qu’ils comprennent qu’ils ne pouvaient pas toujours avoir le sourire, que dans sa vie tout n’allait pas bien non plus et que oui, parfois il avait envie d’être centré uniquement sur lui-même, de se plaindre, de râler, parfois, il voulait oublier les petits africains et les scénarios catastrophes pour se dire que sa vie non plus n’était pas heureuse et pour s’apercevoir de ce qu’il perdait, de la préciosité que cela pouvait avoir à ses yeux. « Je n’ai pas l’intention de vous faire vivre ça mais, je ne peux pas toujours être optimiste et heureux, j’ai aussi des jours où tout va de travers et où je me sens mal, c’est humain. ». C’était peut-être les paroles qu’il avait dit le plus calmement depuis le début de cette conversation même si le message était clair, ils n’avaient pas intérêt à lui reprocher d’être de mauvaise humeur aujourd’hui –et peu importe quand en fait-.
Mattia replia alors ses jambes contre son torse, regardant Ashton alors que le regard de ce dernier se perdait dans le vide pour ne pas penser, pour oublier cet enfer, cette douleur, cette idée d’opération, il les détestait tellement de ne pas lui avoir proposé dix ans auparavant, ça aurait changé tellement de choses dans sa vie, il aurait pu continuer le basket, il ne l’aurait peut-être pas fait mais, il aurait eu le choix mais, surtout, si on lui avait dit dix ans auparavant que cette opération était possible, il n’aurait pas été dans cette situation aujourd’hui, il n’aurait pas eu l’impression de tout perdre. La voix de l’adolescent le sorti de ses pensées –du moins plus ou moins vu le sujet abordé- « T'as mal là non? ». Ashton haussa vaguement les épaules « Oui mais, ça finira par passer, ça passe toujours. » Jusqu’au jour où ça ne passerait plus, il le savait, mais ce jour ne devait pas arriver pendant cette année scolaire c’est tout ce qu’il demandait, que ce jour n’arrive pas tout de suite, un peu de temps, quelques, au fond à l’échelle d’une vie c’était quoi ? Ce n’était pas grand-chose, la vie pouvait lui accorder ça, la vie ou sa maladie, qu’importe, elles n’avaient qu’à se mettre d’accord.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Mer 14 Nov - 20:11
Promettre de ne pas en parler à Ella était dur. Impossible même. Il savait d'avance qu'il n'arriverait pas à se taire. Se taire face à Ella était impossible. Les mots sortiront de sa bouche, avant même qu'il ne s'en rende compte. Et sitôt, il s'arrêterait de parler; se rendant compte de sa bourde. Là, Ella ferait du grand charme. Elle battrait des cils, regarderait Mattia en faisait son ait de petit chien battu, et là, encore impossible de résister. En deux minutes, ce serait sorti. Désolé Ashton. Il ne pourrait rien y faire.. Alors, quitte à mentir à Ashton, il préférait éviter cette discussion. Tant mieux, puisque lui-même semblait avoir oublié cette idée. Au fond, il devait se douter que c'était impossible. Le regardant, Mattia lui avoua qu'il savait qu'ils n'avaient pas été facile, Ella et lui. Il aurait aimé rajouter un Mais ça va changer.. Il aurait vraiment aimer lui dire ces quelques mots. Mais vu comment Ashton était énervé deux secondes auparavant, et vu comment il avait réagit la première fois qu'il les avait découvert l'un sur l'autre -c'était quasiment le cas-, Mattia préférait se taire. Eviter de faire cette bourde; il était certain d'énerver encore plus Ashton.. Et maintenant qu'il s'était enfin calmé -ou plus ou moins calmé-, il n'allait pas remettre cela. « Je n’ai pas l’intention de vous faire vivre ça mais, je ne peux pas toujours être optimiste et heureux, j’ai aussi des jours où tout va de travers et où je me sens mal, c’est humain. ». Humain. Il avait raison, parfaitement raison. Quand Mattia était déprimé, dépité, dégoûté, quand sa propre vie tournait aux cauchemars, il en oubliait que celle des autres pouvait être pareil. Il ne voyait que son propre malheur. Ne remarquait pas qu'autour de lui des centaines d'autres personnes allaient mal. Que des gamins se retrouvaient sans leurs parents. Que des parents perdaient leurs gamins. Que des drames de la vie ne cessaient de se jouer entre d'autres murs. Il ne voyait que lui. Lui, et ses emmerdes.
Et puis, finalement, il lui demanda si il avait mal. Le regard rivé vers son tuteur, il l'observa hausser vaguement les épaules. « Oui mais, ça finira par passer, ça passe toujours. » Jusqu'au jour où.. Du haut de ses dix-sept ans, Mattia avait appris. Qu'il y avait un début, un début à la souffrance, et qu'il y avait toujours une fin. Heureuse ou malheureuse. On meurt de douleur, ou on guérit de cette douleur. L'un ou l'autre. Mais un jour, ça finit. Tout finit un jour. Mais là, que pouvait-il y avoir d'autres qu'une fin malheureuse? Mattia passait pas mal de temps chez le kinésithérapeute, pour remettre tout son corps correctement, parce que le tennis avait beau être un sport magnifique, c'était aussi un sport qui retournait votre corps. Qui plaçait votre rotule à la place de votre fémur. Votre coude à la place de votre cubitus. Et pendant tout ce temps où le kiné le massait dans tout les sens, il avait appris une chose; qu'une douleur ne s'estompait jamais. Si on avait mal, on devait agir. Car plus on a mal, moins on peut faire quelque chose. Et là, vu comme c'était, pour Ashton, c'était mal parti. « Pour le moment.. » lâcha-t-il alors. Ses yeux rivés sur Ashton, Mattia laissa quelques secondes de silence, avant de reparler. « Sérieux Ash, tu n'tiens plus le coup là. D'habitude, pour gueuler, tu serais venu juste à côté de moi. Là, tu t'es avachi dans ton fauteuil comme un petit vieux.. » Puis, il ajouta quelques autres mots riant doucement. « Je sais bien qu'à ton âge, on est proche du demi-siècle, mais quand même! T'es pas tant en âge de souffrir, non?» Il avait fait exprès d'user de son humour. Pour détendre l'atmosphère. Pour lui montrer que malgré tout, lui il s'était calmé. Pour espérer que ça fasse pareil pour lui. Il garda les yeux sur lui un instant, avant de s'amuser de nouveau à essayer de remettre son portable en route. Il n'avait pas oublié son téléphone. Il essayait encore de comprendre pourquoi ce petit bout d'électronique refusait de fonctionner. Démontant alors tout -batterie comprise-, Mattia termina. « Enfin tu fais comme tu veux; je te dis juste que c'est dommage de rien faire maintenant.. »
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 16 Nov - 13:42
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
« Pour le moment.. » Oui pour le moment, Ashton savait pertinemment que non, ça ne passerait pas éternellement, qu’au bout d’un moment la douleur serait toujours là, avec lui, il savait qu’il ne pourrait pas s’en sortir aussi facilement qu’avec un peu de repos pour son genou, il le savait, Mattia n’avait pas besoin de lui dire. « Je sais… ». Il souffla un coup, pourquoi il avait dit ça ? Comme si Mattia pouvait douter du fait qu’il ait conscience de ce qu’il risquait, c’était évident qu’il savait. « Sérieux Ash, tu n'tiens plus le coup, là. D'habitude, pour gueuler, tu serais venu juste à côté de moi. Là, tu t'es avachi dans ton fauteuil comme un petit vieux... » Ouais, il se serait peut-être levé pour se mettre face à Mattia, pour lui imposer sa supériorité, pour le faire se taire, oui, c’est vrai il aurait fait ça mais, au moins, en restant assis, il n’avait pas levé la main sur Mattia, il ne lui avait pas mis en coup de pied au cul avant de le consigner dans sa chambre sans justification, c’était déjà pas mal non ? Mais, oui, c’était vrai, aujourd’hui son genou lui faisait bien trop mal pour qu’il agisse ainsi. Ashton soufflait alors que Mattia riait doucement en rajoutant quelques mots « Je sais bien qu'à ton âge, on est proche du demi-siècle, mais quand même! T'es pas tant en âge de souffrir, non?». Mattia était comme Ashton, la situation était trop tendue, trop sérieuse, il usait d’humour pour être bien plus à l’aise, Lou l’avait souvent reproché à Ashton avec ses « tu ne peux pas être sérieux deux minutes ? » Il l’était, simplement n’aimait pas quand les choses devenaient graves alors, non il n’allait pas en vouloir à Mattia, même s’il lui faisait encore la morale. Remarque que là-dessus aussi, il ressemblait beaucoup à Ashton, du genre à gueuler, à faire la morale, mais, à ne pas apprécier qu’on lui fasse.
Enfin, Ashton ne rajouta rien regardant simplement le jeune homme qui tentait de rallumer son portable sans grand succès toujours. «Enfin tu fais comme tu veux; je te dis juste que c'est dommage de rien faire maintenant.. » Ashton souffla à nouveau, c’était un tu fais comme tu veux dans le sens t’as intérêt à le faire, fait le où je vais te le faire payer et oui Ashton était gonflé bien qu’il ne comptait pas s’énerver à nouveau il en avait assez, c’était comme une phrase de trop. « Bon en tant que sportif tu devrais comprendre certaines choses. Cette opération c’est deux mois en béquilles, trois mois pour réapprendre à marcher, pour être un simplement canard boiteux, combien de mois pour réapprendre à courir ? Combien de mois pour retrouver mon niveau d’aujourd’hui ? Je ne pourrais pas supporter d’être sans sport aussi longtemps mais ce n’est pas le seul problème. Ce n’est pas seulement une nuit d’hospitalisation, c’est minimum deux semaines il me semble. Deux semaines pendant lesquelles je fais quoi d’Ella, Lleyton et toi ? Et pour mon boulot je fais comment ? J’ai des dernières années qui comptent sur moi, je ne peux pas les laisser dans les mains du premier remplaçant venu. Et qu’on se le dise, même si j’aurais un arrêt maladie, même si j’ai une assurance, c’est un manque à gagner, or je viens d’acheter une maison, je n’ai pas besoin de ça. Je suis seul, je n’ai plus de femme, je n’ai qu’un salaire, je n’ai pas envie de vous priver de quoique ce soit, que vous manquiez de quoique ce soit ni de modifier le crédit de la maison. Et pire encore je ne supporterais pas l’idée d’être dépendant de qui que ce soit encore moins de ma petite sœur, je n’ai pas envie que quelqu’un me lave, je n’ai pas envie que quelqu’un attrape un article au magasin pour moi, ou que quelqu’un aille faire mes courses. Tu vois ce n’est pas si simple et je suis certain qu’à ma place, tu ne prendrais pas les choses avec le sourire, c’est censé être une chance mais, à cette époque de ma vie, ce n’en est pas vraiment une. ». Ashton s’arrêta enfin, soufflant un bon coup, déprimé lui-même par ce qu’il venait de dire, peut-être que là Mattia comprendrait qu’il soit réticent, parce que c’était un joueur de tennis professionnel et que là, si on lui disait qu’il allait se faire opérer, mettre cinq mois avant de marcher, il aurait sans doute du mal à l’accepter.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Sam 17 Nov - 19:31
C'est fou comme Ashton et Mattia se ressemblent. A croire qu'Ella n'avait pas voulu trouver en son petit ami son père comme pour combler son complexe d'Oedipe, mais qu'elle avait cherché quelqu'un qui ressemblait à son grand frère. Elle l'avait trouvé. Mattia ressemblait beaucoup à Ashton. Sur plusieurs plans. Tout deux sportifs, ils détestaient baisser les bras trop rapidement. Ils aimaient se battre, aller au bout de leurs forces, et faire tout ce qui était en leur pouvoir pour ne pas être déçus. Tous les deux aimaient également avoir raison, et détestaient quand on leur faisait la morale. Ce n'était pas pour rien que quand ils s'engueulaient, surtout depuis qu'Ashton était devenu le tuteur de Mattia, les engueulades étaient toujours très fortes. L'un n'aimait pas être engueulé, il répondait; L'autre n'aimait pas qu'on lui réponde, et répliquait presque aussitôt. Et puis, surtout, tout les deux ne voyaient pas plus loin que leur bout du nez quand quelque chose n'allait pas. Ils étaient les seuls malheureux, les seuls dont le sort s'acharnait sur eux. Au final, ils étaient pareils.
Mattia fut néanmoins surpris lorsqu'il entendit Ashton souffler un « Je sais… ». Il savait. Il avait conscience de ce qu'il risquait. Il savait qu'un jour ou l'autre il y aurait un point de non-retour, qu'il aurait dépassé le seuil de sa tolérance à la douleur, et que là, plus rien ne risquait d'aller. Il finirait par avoir tellement mal qu'il le regretterait. Ca, au moins, il le savait. C'était déjà pas mal. Ne voulant pas rester là-dessus, Mattia usa de tout son charme, et de tout son humour pour essayer de le calmer. De faire en sorte qu'Ashton reste le Ashton qu'il connaissait, celui des bons jours, celui qui ne râlait jamais -même si, avouons-le, ça, c'était rare-. User de son humour, c'était typiquement masculin ça. Et typiques des deux hommes qui se faisaient face. Encore une chose qu'ils avaient en commun.
Et pour finir, il balança un fais comme tu veux. Son ton n'était pas anodin. Il lui laissait le choix, mais ça voulait clairement dire qu'un jour ou l'autre, il allait le regretter si il repoussait cette opération. Et ça, ce fut comme une phrase de trop pour Ashton. A peine avait-il fini sa phrase que son tuteur répliqua aussitôt. « Bon en tant que sportif tu devrais comprendre certaines choses. Cette opération c’est deux mois en béquilles, trois mois pour réapprendre à marcher, pour être un simplement canard boiteux, combien de mois pour réapprendre à courir ? Combien de mois pour retrouver mon niveau d’aujourd’hui ? Je ne pourrais pas supporter d’être sans sport aussi longtemps mais ce n’est pas le seul problème. Ce n’est pas seulement une nuit d’hospitalisation, c’est minimum deux semaines il me semble. Deux semaines pendant lesquelles je fais quoi d’Ella, Lleyton et toi ? Et pour mon boulot je fais comment ? J’ai des dernières années qui comptent sur moi, je ne peux pas les laisser dans les mains du premier remplaçant venu. Et qu’on se le dise, même si j’aurais un arrêt maladie, même si j’ai une assurance, c’est un manque à gagner, or je viens d’acheter une maison, je n’ai pas besoin de ça. Je suis seul, je n’ai plus de femme, je n’ai qu’un salaire, je n’ai pas envie de vous priver de quoique ce soit, que vous manquiez de quoique ce soit ni de modifier le crédit de la maison. Et pire encore je ne supporterais pas l’idée d’être dépendant de qui que ce soit encore moins de ma petite sœur, je n’ai pas envie que quelqu’un me lave, je n’ai pas envie que quelqu’un attrape un article au magasin pour moi, ou que quelqu’un aille faire mes courses. Tu vois ce n’est pas si simple et je suis certain qu’à ma place, tu ne prendrais pas les choses avec le sourire, c’est censé être une chance mais, à cette époque de ma vie, ce n’en est pas vraiment une. ». Pendant tout ce temps où Ashton parlait, Mattia s'était tu. Il avait tenté de remettre en route, encore une fois, son telephone portable, encore une fois sans succès. Il avait bien tenté d'ouvrir la bouche, pour l'interrompre, mais vu l'élan dans lequel il s'était lancé dedans, il avait finit par abandonner. Mieux valait ne pas le contredire dans sa grande tirade. Il connaissait assez son beau-frère pour savoir que quand il commençait à parler, on ne pouvait pas répondre avant qu'il en donnait le signal. Les monologues, c'était son dada.
Bougeant doucement, Mattia finit par changer de position, et replia ses jambes sous ses fesses sur le canapé. Il regarda Ashton, pour savoir si c'était bon, si il pouvait parler. Vraisemblablement, c'était le cas. Son histoire commençait à l'effrayer. Il ne s'était pas imaginé une opération aussi lourde de conséquences. « Je peux savoir t'as quoi au juste? » demanda-t-il alors, avant de reprendre la parole, et de continuer. « Je t'avoue que ça fait flipper tout ce que tu dis, ces mois de rééducation, et tout. Je comprends que tu veuilles pas. Je comprends que t'ais un peu peur. Parce que t'as peur aussi non? Mais pour le reste, t'as pas à t'en faire. Ella et moi, on est assez grand pour se débrouiller tout seul. » Il faillit ajouter un 'je pourrais m'occuper d'eux moi', mais il se tut. Si jamais il disait ça à Ashton, nul doute que là, mal au genou ou pas mal, il le tuerait. « Et pour les sous, je comprends, mais tu sais, j'en ai un peu de côté.. On pourrait l'utiliser. Et puis, pour tes élèves, faut pas t'en faire. Tu ne seras pas le premier ni le dernier prof à leur faire faux-bond.. » Il s'interrompit un instant, un peu essoufflé. Il n'avait pas fait une aussi grande tirade qu'Ashton, mais il n'était pas aussi entrainé que lui.. « Bon, il faut vraiment que tu me dises ton problème.. C'est si grave que ça? Il faut vraiment tout ces mois pour réussir à remarcher??» demanda-t-il alors, inquiet par tout ce qu'Ashton venait de lui dire.
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Sam 17 Nov - 22:18
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Les monologues, Ashton était connu pour ça, il était capable de parler pendant plusieurs minutes sas s’arrêter, sans être essouffler, sans laisser la parole à qui que ce soit, il avançait ses arguments, ses exemples sans jamais laisser une seconde de silence. Au lycée comme à la maison, il en faisait et sa famille, ses proches et mêmes certaines connaissances avaient l’habitude de l’entendre parler autant, pour autant ce n’était pas un grand bavard. Qu’on s’explique : Ashton faisait des monologues uniquement quand il avait des choses importantes à dire quand il était utile de parler, quand il faisait une morale, qu’il se disputait avec quelqu’un, ou qu’il essayait de convaincre quelqu’un, le reste du temps, Ashton ne parlait pas des masses, il avait des conversations normales, mais, ce n’était pas forcément lui qui les abordait, de même il laissait souvent les autres parler et se contenter d’écouter, disant parfois un ou deux mots pour montrer qu’il était là, mais, il ne parlait de lui. Étrange ? On lui avait déjà dit, Lou-Amaryllis la première « pourquoi faut toujours qu’on se dispute pour que je sache ce qui va pas chez toi, pourquoi tu parles pas de toi, de ce que tu ressens, pourquoi tu me dis pas tes sentiments ? » par pudeur mon amour, par respect, par peur d’ennuyer mon amour, c’était ce qu’il voulait lui répondre à chaque fois mais, il savait qu’elle ne comprendrait pas et qu’elle ne démordrait de rien même en entendant ça, elle était têtue et bornée et le mieux à faire quand elle sortait des phrases comme celle-ci, c’était de la laisser crier jusqu’au moment où elle reviendrait discrètement dans la chambre avec un air de petite fille en s’excusant, oui malgré son divorce avec elle, Ashton se souvenait de tout, il la connaissait encore par cœur mais, pour autant, il ne pensait plus à elle comme un homme amoureux pense à celle qu’il l’aime, il ne ressentait pas son manque et il n’avait plus l’espoir qu’elle revienne, qu’elle pousse la porte de chez lui. Bref, tout ça pour en venir au monologue qu’il avait offert à Mattia et que Mattia n’avait pas réussi à interrompre malgré ses quelques tentatives.
« Je peux savoir t'as quoi au juste? » Ashton commençait déjà à essayer de retrouver le nom scientifique alors que Mattia reprit la parole aussitôt. « Je t'avoue que ça fait flipper tout ce que tu dis, ces mois de rééducation, et tout. Je comprends que tu veuilles pas. Je comprends que t'ais un peu peur. Parce que t'as peur aussi non? Mais pour le reste, t'as pas à t'en faire. Ella et moi, on est assez grand pour se débrouiller tout seul. ». Se débrouiller tout seul ? Ils allaient s’entretuer ! Et si Lleyton avait un problème pendant qu’Ashton était à l’hôpital, comment Ella réagirait-elle ? Si elle paniquait à l’idée de se retrouver seule avec le bébé ? Si pendant qu’elle cuisinait elle ne l’entendait pas pleurer ? Oui, bien sûr il pensait au pire mais sa sœur venait tout juste d’être maman, elle avait dix-huit ans, son fils était prématuré, enfin il y avait de quoi flipper. Et oui, la relation entre les deux adolescents, comme dit précédemment, ne rassurait pas le jeune professeur. « Et pour les sous, je comprends, mais tu sais, j'en ai un peu de côté.. On pourrait l'utiliser. Et puis, pour tes élèves, faut pas t'en faire. Tu ne seras pas le premier ni le dernier prof à leur faire faux-bond.. ». Le jeune homme souffla un coup, faisant sourire Ash, le blondinet n’avait pas l’habitude de parler autant d’affiler visiblement, alors oui, ça l’amusait. Ce qui l’amusait moins c’était l’idée de piocher dans les économies du jeune homme, c’était hors de questions, jamais il ne ferait jamais ça. Tout comme, il ne voulait pas être ce professeur-là, s’il devait vraiment s’absenter, il voulait choisir celui qui allait le remplacer et ne pas abandonner lâchement ses élèves à leur triste sort. « Bon, il faut vraiment que tu me dises ton problème.. C'est si grave que ça? Il faut vraiment tout ces mois pour réussir à remarcher??». Bon Ashton ne se souvenait toujours pas du nom de ce truc, de cette opération mais, quelle importance ? Il y avait peu de chance pour que le jeune homme sache ce que cela signifie. Il allait lui expliquer. « Je me souviens plus du nom mais en fait c’est une opération censée remettre mon genou en place, je crois, je comprends pas grand-chose à leur jargon médical et à la façon de procéder. Bref, c’est censé stopper la progression de l’arthrose même si ça ne changera rien à l’état actuel de mon genou et surtout supprimer la douleur mais, oui, il faut bien autant de temps pour réapprendre à marcher, deux mois sans poser le pied au sol, trois mois pour marcher de nouveau. ». Ashton souffla, il s’imaginait mal apprendre à marcher, le pire c’était d’imaginer rentrer chez lui le soir et voir Lleyton gambader dans la maison, en s’accrochant au meubles certes, mais capable de marcher quand même. « Cela dit, je refuse de te prendre ne serait-ce qu’un dollar et tu sais pertinemment que je ne suis pas ce prof-là, si je dois prendre un congé maladie, je veux choisir mon remplacent. ». Ça c’était certain et il allait vraiment le faire s’il devait vraiment se faire opérer en cours d’année, il allait faire passer des entretiens et tout ça ! « Ella et toi vous allez vous entretuer, et j’ai peur qu’elle panique, seule avec Lleyton. Et c’est vrai, j’ai aussi peur qu’il y ait une couille dans l’opération mais, si ça n’était que ça, j’aurais surmonté ma peur. » Et ça c’était vrai, il n’allait pas se laisser tétanisé par la peur du bistouri, le problème n’était pas là, vraiment pas.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Dim 18 Nov - 15:55
La capacité respiratoire de Mattia était bien grande. Le sport qu'il faisait tout les jours lui permettait de pouvoir utiliser ses poumons de fond en comble. Parce qu'il ne faut pas croire, le tennis n'est pas un sport anodin. On court, on s'arrête, on court de nouveau, on frappe la balle, on court ailleurs sur le terrain, on la reçoit de nouveau, on la refrappe encore, et on gagne -ou on perd-, on s'arrête, on reprend son souffle, on va rechercher une balle, et on recommence à recourir. Le tennis, c'était ça; du sport, et des interruptions. Le coeur faisait de gros efforts, et demandait pour ça beaucoup de nutriments. Notamment de l'oxygène. Et pour ça, il fallait que les poumons marchent au taquet. Pour moins se fatiguer. Alors, Mattia faisait beaucoup de sport à côté du tennis. Il courrait, pour augmenter son niveau d'endurance, et pour mieux respirer. Ca fonctionnait. Il prenait son MP3, se mettait de la musique plein les oreilles, et faisaient des tours de terrains, inlassablement. Il sentait que ça marchait; il sentait que depuis peu, il avait plus de force dans ses poumons. Que ses poumons étaient de sacrés machines à nourrir son coeur. Pour le tennis, c'était parfait. Mais pas pour faire de longs monologues. Parler autant le fatiguait. Dès qu'il avait fini de dire tout ça, il se sentit à court d'oxygène. Son coeur battait plus vite, histoire de compenser un peu plus vite, et il avait l'impression d'être essoufflé. Pas comme si il avait courut un marathon -quand même pas à ce point-là-, mais quand même. A croire qu'Ashton avait de l'endurance pour ça. Vous me direz, à force de gueuler comme ça, il avait forcément de l'endurance. Avant même de faire partie de sa vie, avant même de vraiment le connaître, Mattia redoutait plus de prendre une gueulante par son prof de sport que par le directeur du lycée. Comme quoi...
Toujours est-il que Mattia fut ravi de voir qu'Ashton, moins énervé, et plus ouvert à la discussion, ouvrait à son tour sa bouche. Lui, pendant ce temps-là, il allait pouvoir se reposer -linguistiquement parlant-. « Je me souviens plus du nom mais en fait c’est une opération censée remettre mon genou en place, je crois, je comprends pas grand-chose à leur jargon médical et à la façon de procéder. Bref, c’est censé stopper la progression de l’arthrose même si ça ne changera rien à l’état actuel de mon genou et surtout supprimer la douleur mais, oui, il faut bien autant de temps pour réapprendre à marcher, deux mois sans poser le pied au sol, trois mois pour marcher de nouveau. ». Wahoo. Il n'avait que ça à dire. Wahoo. Cette opération faisait flipper. Mattia se demandait comment on pouvait stopper la progression de l'arthrose -il fallait absolument qu'il se souvienne qu'AShton avait ce problème; comme ça, quand il la battra un jour au cent mètres, il pourra lui lancer un Alors, papy, c'est ton arthrose qui t'a empêché de gagner?-. Mais si les médecins le disaient, c'est qu'ils pouvaient. Bon, deux mois sans poser le pied au sol, trois mois pour réapprendre à marcher, cela faisait beaucoup. A ce rythme-là, Lleyton saurait marcher avant son tonton.. « Cela dit, je refuse de te prendre ne serait-ce qu’un dollar et tu sais pertinemment que je ne suis pas ce prof-là, si je dois prendre un congé maladie, je veux choisir mon remplacent. ». un dollar n'était pas la fin du monde. Il pouvait lui prendre de l'argent, ça ne le genait pas. Il ne gagnait pas beaucoup de sous, mais il pouvait, au moins pour lui, lui en filer. Pour tout ce qu'il avait fait jusqu'à maintenant dans sa petite vie. « Ella et toi vous allez vous entretuer, et j’ai peur qu’elle panique, seule avec Lleyton. Et c’est vrai, j’ai aussi peur qu’il y ait une couille dans l’opération mais, si ça n’était que ça, j’aurais surmonté ma peur. » Là, Mattia du réprimer un sourire. Il avait envie de rire, de rire au nez et à la barbe d'Ashton. Ella et lui s'entretuer?? Nan, ils allaient plutôt entremêler leurs corps, matin, midi et soir. Au moins. Faire un petit frère ou une petite soeur à Lleyton aussi -non, là, je plaisante-. Ils allaient faire l'amour comme des bêtes. C'était surtout ça ce qui allait se passer. Pas autre chose.
Trouvant peut-être que son sourire pouvait être mal interprété, Mattia s'empressa de répondre en riant. « Tu crois quoi? Qu'ils vont se tromper de jambes? T'opérer la gauche pour la droite? Ou vice-versa? » Et là, il rit. Il rit parce qu'il imaginait très bien, Ella et lui, tout seuls, en train de s'embrasser, et non pas en train de se mordre. Au moins, son rire pouvait passer pour une moquerie envers Ashton. Il était d'ailleurs ravi qu'Ashton ait dit sa peur, qu'il trouve un prétexte pour rire, et ne pas avouer la vérité sur son rire. Croisant le regard d'Ashton, il cessa de rire, et se mit à sourire. « désolé! C'était trop tentant! Ca se voit que dans les films ça! » ouais.. Pas vraiment. Ca arrivait de temps en temps encore. Surtout quand le patient n'était pas capable de dire lui-même où on devait l'opérer. Reprenant son sérieux, Mattia souffla un petit coup. « Effectivement, ça a l'air d'être assez lourd.. Mais toutes ces raisons ne doivent pas t'empêcher de te faire opérer maintenant si tu le veux. Imagine un seul instant, qu'avec ta nouvelle copine, et ne dis rien, je suis sûr que tu as une nouvelle petite amie, ça se passe bien. Imagine que vous vous mariez. Tu crois que ce sera le moment? Tu feras tâche sur les photos de mariage avec des béquilles.. Et imagine que vous faites des enfants. Tu crois que ce sera bon? Quand tes gamins voudront jouer avec temps au basket ou te défier à la course? Je crois pas moi.. Je pense que plus tôt, tu le feras, mieux ce sera. Et il ne faut pas que le reste t'en empêche. » Le reste; Ella, Lleyton, lui, l'argent, ses gamins du lycée. Il ne fallait pas tout ça l'empêche de se faire opérer. Même si, maintenant il le comprenait, se faire opérer d'une telle opération l'ennuyait. Essayant encore de rallumer son téléphone, Mattia jeta un coup d'oeil à Ashton, et à son genou. Il devait vraiment être mal en point..
DOUBLE-COMPTE : KAI, la plus belle des rouquines et Astrée la plus zinzins des ados ! MESSAGES : 760 ARRIVÉE : 21/05/2011
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Mar 20 Nov - 20:03
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Le jeune homme affichait un sourire amusé sur le visage alors qu’Ashton venait de lui dire qu’il avait peur qu’ils s’entretuent avec Ella, qu’il y ait une couille avec Lleyton mais aussi lors de l’opération, du coup, Ashton ne comprenait pas bien ce qui l’amusait tant, l’adolescent l’avait visiblement remarqué puisqu’il s’empressa de s’expliquer. « Tu crois quoi? Qu'ils vont se tromper de jambes? T'opérer la gauche pour la droite? Ou vice-versa? ». Ashton se mit à rire, tout comme Mattia d’ailleurs, non tout de même il ne croyait pas vraiment cela possible, non, lui il avait peur qu’ils foirent et que sa jambe se retrouve paralysée, ou un truc du genre, peur que ça aggrave la condition de sa jambe, de son genou plutôt que ça ne l’améliore. Le blondinet cessa de rire –Ash avait cessé un peu avant –mais affichait tout de même un sourire bien moqueur, bien amusé, il avait dû avoir une scène en tête quand même pour qu’il rit autant mais, bon, les adolescents, il y avait certaine chose qu’il valait mieux ne pas chercher à savoir, c’était du moins ce que pensait Ashton. « Désolé! C'était trop tentant! Ça se voit que dans les films ça! ». Ashton lui ébouriffa alors les cheveux, avant de reprendre la parole « Tu vas cesser de te moquer ? Et non, je n’ai pas peur qu’ils opèrent la gauche au lieu de la droite, et ils ne le feront pas, autrement ils n’ont pas intérêt à ce que je me réveille parce que c’est moi qui les opère dans ce cas. Mais, non, ce qui me foutrait la trouille c’est qu’ils bousillent ma jambe. ». Oui, c’est vrai que si les médecins venaient à se tromper, ils étaient morts dès la seconde qui suivrait le réveil du professeur.
Mattia reprit alors son sérieux, se mettant à souffler pour revenir au cœur du vrai sujet. « Effectivement, ça a l'air d'être assez lourd... Mais toutes ces raisons ne doivent pas t'empêcher de te faire opérer maintenant si tu le veux. Imagine un seul instant, qu'avec ta nouvelle copine, et ne dis rien, je suis sûr que tu as une nouvelle petite amie, ça se passe bien. Imagine que vous vous mariez. Tu crois que ce sera le moment? Tu feras tâche sur les photos de mariage avec des béquilles... Et imagine que vous faites des enfants. Tu crois que ce sera bon? Quand tes gamins voudront jouer avec temps au basket ou te défier à la course? Je crois pas moi... Je pense que plus tôt, tu le feras, mieux ce sera. Et il ne faut pas que le reste t'en empêche. ». Mattia tenta alors de rallumer son portable alors que le brunet poussa un long soupir, une nouvelle petite amie, il se faisait toujours des films avec Ella donc ? C’était pour ça qu’il avait fouillé dans son bureau ? Sans aucun doute, bon, il est vrai que maintenant il y avait Eesha dans sa vie mais, son Eesha c’était celle avec qui il partageait son jardin secret, il n’allait pas dire aux deux ados qu’ils étaient ensemble parce que c’était le cas sans l’être.
Le regard du jeune homme passa de son tuteur au genou de manière assez discrète certes, mais Ashton l’avait repéré, il souffla un coup à son tour avant de prendre la parole tout comme Mattia. « Même en imaginant que j’ai une petite amie, je n’ai pas l’intention de me remarier. Et pour les enfants, j’en ai déjà trois, ça me suffit ! ». Pour la deuxième fois, il lui ébouriffa les cheveux, oui, il parlait de Lleyton, Ella et Mattia et quelques parts ce n’était pas faux étant donné que les deux blondinet –Ella et Mattia en somme- n’étaient pas tout à fait des adultes. « Toutefois, pour l’opération, j’y songerais, enfin je trouverais une solution à chaque problème et après je songerais à me faire opérer… même si pour ça il faudra que j’en parle à Ella… » Il fit une moue boudeuse, cette idée ne l’enchantait guère, il connaissait les réactions de sa sœur et elle allait jouer à la maman avec lui –si ce n’était pas déjà le cas- et il allait avoir du mal à le supporter toutefois, il fallait souligner qu’il songer à y songer, c’était déjà pas mal.
Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Jeu 22 Nov - 20:17
Putain Mattia avait eu chaud! Il avait faillit, en quelques secondes, foutre tout en l'air. La sympathie qu'ils avaient retrouvé après ce coup de passage d'orage aurait pu éclaté simplement parce que Mattia avait eu le malheur de dire. En même temps, il faut avouer que la situation était assez comique. Ashton s'imaginait qu'Ella et lui allaient s'entretuer, se gueuler dessus matin et soir, s'enverraient des objets en pleine figure, et allaient en quelques jours ruiner toute la maison. Il était bien loin de la réalité. Il n'était pas au courant que depuis peu, Ella et Mattia s'étaient remis ensemble. Qu'ils ne risquaient pas de s'engueuler. Encore moins de s'entretuer. Et que si ils faisaient tomber en ruine la maison, et quelques autres objets, ce serait probablement du au fait qu'ils auraient couché un peu trop brutalement ensemble... Alors, ouais, Mattia riait. Et plus il riait, plus son rire devenait nerveux. Parce qu'il avait bien conscience qu'il avait faillit s'attirer de nouveau les foudres d'Ashton. Et il le remerciait, d'ailleurs, d'avoir sorti au même moment cette connerie sur l'hôpital. Au moins, il avait un moyen de rebondir, et c'est ce qu'il fit. Quand il se fut enfin calmé -quand son rire cessa-, Mattia finit par 's'excuser', prétextant que c'était trop tentant, mais pensant très fort à un si tu savais... Ashton en profita pour lui ébouriffer aussitôt les cheveux. Grr.. il détestait ça. Ash le savait parfaitement. Mais pour une fois, il ne râla pas. Il se contenta d'esquiver comme il put, bien conscient que quelques minutes auparavant, il était à deux doigts de se prendre des coups de pied au derrière, et que franchement, voir Ashton, comme ça, tout sourire, et voulant lui ébouriffer les cheveux, c'était cent cinquante mille fois plus agréable. « Tu vas cesser de te moquer ? Et non, je n’ai pas peur qu’ils opèrent la gauche au lieu de la droite, et ils ne le feront pas, autrement ils n’ont pas intérêt à ce que je me réveille parce que c’est moi qui les opère dans ce cas. Mais, non, ce qui me foutrait la trouille c’est qu’ils bousillent ma jambe. ». Les derniers mots eurent au moins pour effet de faire cesser complètement le rire de Mattia. Au contraire, ça le fit grimacer. Bousiller sa jambe. Il comprenait cette peur. Cette opération faisait flipper. Elle semblait énorme. Il comprenait maintenant pourquoi son tuteur avait autant peur, et pourquoi il était effrayé. Ce n'était pas rien; c'était des semaines d'hospitalisation et des mois de rééducation. Mais le jeune homme essaya de le retaper comme il pouvait, trouvant des petites images de la vie quotidienne pour lui faire comprendre que justement, c'était peut-être le moment. Il entendit Ashton souffler un coup. Quoi? Qu'avait-il dit encore? Mais cette fois, parce que la situation était beaucoup moins tendue, Mattia ne s'inquiéta pas. Il prit son téléphone et retenta encore une fois de l'allumer. « Même en imaginant que j’ai une petite amie, je n’ai pas l’intention de me remarier. Et pour les enfants, j’en ai déjà trois, ça me suffit ! ». Et là, encore une fois, sans que Mattia aperçoive sa main, il lui ébouriffa les cheveux. « Ashton » souffla-t-il alors. Ceci dit, Mattia ne répondit pas au fait qu'Ella, Lleyton et lui soient ces trois enfants. Il le savait ça. Ashton s'occupait d'eux comme un parent qui n'en avait pas l'âge. Ce n'était pas pour rien que Mattia l'admirait, et le prenait plus pour un grand frère que comme pour un ex-beau-frère (redevenu beau-frère depuis peu). « Toutefois, pour l’opération, j’y songerais, enfin je trouverais une solution à chaque problème et après je songerais à me faire opérer… même si pour ça il faudra que j’en parle à Ella… » Là, il fit un moue boudeuse, et Mattia ouvrit de grands yeux. Il avait bien entendu là ou pas? Ashton voulait en parler à sa soeur?? Faisant de gros yeux, Mattia se mit à rire. « Je rêve où tu viens de soumettre l'idée de le dire à Ella? » Son sourire s'étira sur son visage. Se moquant doucement d'Ashton, il rajouta aussitôt. « bravo!! »
Puis, ne voulant pas le blesser non plus, Mattia redevint sérieux. Il arbora néanmoins un petit sourire, bien moins moqueur qu'avant. « Songes-y alors. Je vais peut-être te paraître philosophe, mais tu sais, il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions. T'as pas à t'en faire pour tout le reste, occupe-toi juste de ta santé. » Il lui fit un petit sourire et continua à bidouiller son téléphone portable. Une petite sonnerie se mit alors en route. Surpris, Mattia regarder entre ses mains, et s'exclama. « Ahhhh!!! il remarche!! » Ca y est, maintenant, il avait récupéré sa bonne humeur. Ashton ne semblait pas lui vouloir, et qui plus est, son téléphone fonctionnait de nouveau. Tout allait bien donc! Il était sur le point de rajouter quelque chose lorsqu'une autre sonnerie retentit. Cette fois, elle était plus lointaine. Un autre portable sonnait. Et en quelques secondes, Mattia était debout, face à Ashton prêt à courir récupérer le téléphone de son tuteur qui sonnait dans sa chambre. Un sourire sur le visage, il se retourna vers Ashton. « C'est elle? ». Puis ni une, ni deux, il se faufila en courant dans le couloir pour rejoindre la chambre d'Ashton. Et il le vit, son téléphone, là, sur le lit d'Ash. Il sonnait encore. Il fonça dessus pour l'attraper, et lut de qui provenait l'appel. Papa. Et merde!!
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Sujet: Re: Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi | Ashton Ven 23 Nov - 17:13
« Certaines trahisons sont inévitables. Quand notre corps nous trahi, la chirurgie est souvent la clé d’un rétablissement réussi. Quand on trahi l’autre... quand on trahi l’autre, c’est plus compliqué de réparer les dégâts. On fait l’impossible, pour reconstruire la confiance qu’on a perdu, mais certaines trahisons, certaines blessures sont si graves, si profondes, qu’on est impuissant à les guérir. Et dans ces cas là, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. »
Ashton ne voulait pas en parler à Ella ça c’était une évidence, sa petite sœur allait en faire une montagne mais bon, s’il venait à se faire opérer, il n’aurait pas le choix. « Je rêve où tu viens de soumettre l'idée de le dire à Ella? » Un sourire s’étira sur son visage, il se moquait d’Ashton là, c’était flagrant surtout qu’il rajouta un « bravo!! » Bien moqueur. Ashton lui lança un regard faussement noir, il n’était pas énervé, il n’en voulait pas à Mattia de faire le malin. « Je viens de soumettre l’idée d’envisager d’envisager d’en parler à Ella. Bref on en est encore loin. » Ah oui, vraiment le brunet n’était pas prêt à lui en parler, il le ferait uniquement quand il y serait contraint de forcé genre la veuille de son entrée à l’hôpital, ouais ça c’était pas mal comme date.
Mattia retrouva tout de même son sérieux, avec un petit sourire mais plus aussi moqueur et tant mieux parce que bon là, Ashton pourrait prendre mal les choses. « Songes-y alors. Je vais peut-être te paraître philosophe, mais tu sais, il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions. T'as pas à t'en faire pour tout le reste, occupe-toi juste de ta santé. » Ouais, ouais, il allait y songer mais tant qu’à chaque problème il n’y aurait pas une solution, il ne le ferait pas c’était certain et Mattia ne devait pas en douter. « Ouais bah j’en suis pas certain, t’façon je me ferais pas opérer avant d’avoir tout résolu. » Il le reprécisait à nouveau, alors que Mattia lui bidouillait encore et encore son téléphone. Sans succès ? Eh bien si ! En effet, un petit son venait de se faire entendre et il provenait du téléphone. Mattia, surpris, posa son regard sur l’objet électronique. « Ahhhh!!! il remarche!! » Là il semblait tout fou le petit blond et pour être honnête il faisait bien rire Ashton, c’est fou comme un adolescent sans portable, il le vit très très mal, au moins Ashton savait de quoi le punir s’il avait à le faire.
Une sonnerie se fit à nouveau entendre mais, pas la même et certainement pas au même endroit. Non, cette sonnerie Ashton la connaissait, c’était la sienne. Mattia s’était levé directement, comme si c’était le sien, il était prêt à courir « C'est elle? ». Ni une ni deux, l’adolescent se mit à courir en direction de la chambre d’Ashton alors que lui se levait sans se presser, il ne pensait pas qu’Eesha l’appelle à cette heure, elle bossait dans ses souvenirs, pas contre, il attendait un appel de son père, à c’était sans aucun doute son papa. En arrivant dans la chambre, Ash pu admirait la déception de Mattia, ce qui le fit beaucoup rire, c’est bon, il était certain que ce n’était pas Eesha. Il récupéra son téléphone sans que l’adolescent fasse résistance. « Ah mon père, ça tombe bien j’attendais son appel ! ». Raison pour laquelle il ne s’était vraiment pas pressé pour répondre. « Je vais le rappeler de ce pas. ». Il fit un sourire amusé en sortant de sa chambre avec son portable, appuyant sur l’écran tactile, contact papa.