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 la colocation du bonheur ☂ ANTON

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MessageSujet: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyMer 29 Aoû - 22:20




la colocation du bonheur ☂ ANTON 750310181503e77557045csans_titre_1la colocation du bonheur ☂ ANTON Tumblr_m8ta74d81c1rqgb2io1_r1_250
si tous les gens qui vivent sous le même toits ne se prenaient point le bec, la terre brillerait comme un soleil.

Un immense bol de pop corn entre les mains et une Priya collée devant la télé. C'est sur quoi le programme de la soirée allait de porter. Elle n'avait pas envie de sortir ce soir, elle était fatiguée. Rester clouée sur son canapé semblait le plan parfait. La pauvre elle était loin de se douter que ce canapé, son très cher canapé allait bientôt rendre l'âme, entre les mains d'un invité vraiment pas comme les autres... Se mettant complètement à l'aise dans une tenue décontracte et légère, la belle s'installa confortablement dans ce canapé. Ainsi, le zappage des chaines infinies pouvait enfin commencer. Bien entendu, fallait que ce soir soit une de ces soirées où toutes les chaines se mettent d'accord sur ne rien diffuser d'intéressant. Entre romances à l'eau de rose qui viraient au bout de cinq minutes au pathétique, et films d'horreur qui étaient plus ridicule qu'autre chose, mademoiselle était servie. A croire que la seule chose potable à voir ce soir c'est une rediffusion d'un fight de la WWE superstars. Le catch c'était drôle. On pouvait clairement sentir le sur-jeu de ces brutes, dit catcheurs, que ça en perd toute la férocité que cette forme de sport pouvait contenir. Après avoir rigolé à plusieurs reprises face au ridicule de toutes ces situations -on a beau dire le contraire, des géant en collants ou en petit slip en train de se défoncer la tronche, c'est ridicule- le son de la porte venait de mettre fin à cette petite séance rire.

Comme tout être normal, elle baisse d'abord le volume pour s'assurer que quelqu'un toque effectivement à la porte. Elle pose le bol sur la table basse et se dirige finalement à la porte d'entrée pour l'ouvrir. Et sa surprise fut grande quand elle tomba nez à nez avec Anton. Anton, sacré Anton. Il avait perdu son travail à l'hôpital il y a un moment, principalement à cause de son caractère désagréable avec Fernando, accessoirement à cause de Priya. Elle lui avait proposé son idée mais, monsieur avait bien évidemment décidé de l'envoyer boulé. Le voir ici, aujourd'hui, l'étonnait. Avait-il décidé d'accepter son offre ?

« Tu veux entrer ? », demanda-t-elle après quelques secondes de silence. C'était la question la plus naturelle à poser. Elle n'allait pas lui demander si ça allait, bien évidemment quand on perd son job, sa maison, on est loin d'aller bien. Elle n'allait pas lui demander comment s'était passée sa journée, clairement merdique. Non, elle allait juste lui demandait s'il voulait entrer. Parler au pied de la porte ne minerait à rien. Ils seraient plus tranquilles à l'intérieur, et la brunette en saura plus sur la décision de Johnson de débarquer ici après l'avoir ignoré depuis un long moment. Depuis qu'elle lui avait avoué ce qu'elle pensait réellement de sa chère et tendre. Depuis qu'elle a témoigné en la faveur de Fernando et depuis qu'elle lui a proposé de crécher ici le temps qu'il s'arrange, chose qu'il a certainement pris pour une insulte, un manque de tact, ou une façon pour la belle d'enfoncer le couteau dans la plaie. Ce n'était pas le cas. Elle était sincère et avait envie de l'aider.


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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyMer 29 Aoû - 23:05

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« A friend in need, a friend indeed. »
« Anton Johnson et Priya Meyers. » Pour vous raconter cette histoire, je dois remonter à loin et fouiller dans mes albums d'université car, oui, nous avons fait nos études ensemble à Oxford. N'allez pas imaginez d'amourette sordide, entre nous les choses n'ont jamais été ainsi bien que je la raille souvent sur son physique avantageux, mais quelques remarques et regards ne font pas de nous des amants. De plus, au plus fort de notre amitié, j'étais un homme marié et fidèle, oui messieurs dames. Mon « gros connard style », ça vient de sortir. Mais je m'égare. Priya et moi, donc, sommes de vieux amis. On peut partager des bières à l'occasion en papotant de tout, du présent comme du passé, et s'envoyer des blagues anatomiques que seuls les étudiants en médecine peuvent saisir. De vrais potes, quoi. Qui peuvent se perdre de vue et se retrouver six mois plus tard sans que leur amitié n'aie pris un seul pli. Du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à l'année dernière. Car, en vérité, depuis un petit incident on ne se parle plus vraiment.
« Bizarre, vous ne travailliez-pas dans le même hôpital ? » soulèverez-vous très justement, et je vous répondrais que si, sauf que premièrement, cette phrase n'aurait jamais été au passé sans son aide précieuse et que c'est depuis qu'elle est revenue que rien ne va plus. Quand je lui ai appris mon divorce, figurez-vous qu'elle m'a envoyé qu'elle pensait que c'était mieux pour moi et qu'elle avait toujours détesté ma femme ! Oh, et, aussi, elle a offert son soutien à ce sale merdeux d'interne qui a fait ouvrir une enquête sur moi et même témoigné en ma défaveur. Tout ça, ce n'est pas le genre de choses que les "amis" font généralement aux personnes qu'ils apprécient, à moins d'être de basiques hypocrites, ni plus, ni moins. Alors, voilà, nous deux, c'est plus vraiment le grand amour, voire même plus rien du tout. Surtout qu'elle a osé en rajouter en venant me proposer de crécher sur son canapé quand elle a appris que j'avais dû céder la maison à mes créanciers ! Évidemment, je lui ai dit de garder sa pitié à deux balles. ... C'est pourquoi, une semaine plus tard, je suis devant sa porte. A force de dormir contorsionné dans ma voiture, je crois que je me suis déplacé une vertèbre.
A contre-coeur, je sonne et attends. Si ça se trouve, elle est sortie et je vais en être réduit à aller pioncer sur la plage jusqu'à ce qu'une sableuse, manquant de me déchiqueter, ne vienne me réveiller à 5 heure du matin en nettoyant le littoral... Alors que je râle dans ma barbe, la porte s'ouvre finalement et je la regarde d'un air bête. Je sais, j'aurais dû dire un truc genre "Salut", mais ma fierté que j'ai dû écrabouiller pour me traîner jusque là m'a rendu muet. « Tu veux entrer ? » Elle finit par demander après m'avoir vaguement détaillé du regard. Je sais, je suis laid, mal rasé, avec des cernes de trois kilomètres et, en plus, si c'était possible, j'aurais plus de courbatures que de muscles dans tout le corps. « Non, je suis là pour admirer ta porte et j'hésite encore à chier sur ton paillasson ou non avant de repartir. » Je raille, bougon. L'élégance incarnée, n'est-ce pas ? Je sais, j'ai oublié les bases de la politesse mais c'est pas ma faute, déjà que c'est humiliant d'être venu lui demander son hospitalité, je peux pas non plus sauter de joie à l'idée de vivre au crochet d'une nana que j'ai pris le parti de détester jusqu'à la fin de mes jours. « Bonsoir. Oui, s'il te plaît. » Je me rattrape en détournant la tête, faisant de gros efforts, cherchant n'importe quoi à regarder plutôt que son visage, comme, par exemple, le crépis, ou encore la pointe écorchée de mes santiags. Elle me laisse passer et j’atterris dans l'entrée. De loin, j'entrevois la télé allumée et un saladier de pop corn entamé. Elle en a semé quelques uns qui avaient dû s'échouer sur son t shirt en venant m'ouvrir. Supposant qu'elle va me proposer de m'installer à ses côtés, je pose mon sac, retire mes chaussures et, mes orteils pianotant sur le carrelage, lui lance un regard un peu gêné. Si elle se demande, non, je ne lui ai toujours pas pardonné. J'ai une dent contre elle et même si elle me laisse prendre place à ses côtés sur le canapé, ça ne fait pas de nous "les meilleurs amis du monde, le retour".
Ah, et, si elle zappait sur la roue de la fortune, je n'étais pas sûr d'arriver à m'empêcher d'exploser la télé. A bon entendeur, monsieur le téléviseur.
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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyJeu 30 Aoû - 0:01




la colocation du bonheur ☂ ANTON 750310181503e77557045csans_titre_1la colocation du bonheur ☂ ANTON Tumblr_m8ta74d81c1rqgb2io1_r1_250
si tous les gens qui vivent sous le même toits ne se prenaient point le bec, la terre brillerait comme un soleil.

Il avait toutes les raisons du monde pour lui en vouloir. A sa place, qui ne le ferait pas ? Aux yeux d'Anton, Priya n'était que traitresse. Hypocrite. Sournoise qui a décidé de soutenir un inconnu plutôt qu'un ami de longue date. Si l'on voyait les choses sous cet ongle, ce n'était guère avantageux pour elle. Malgré tout, elle ne le regrette pas. Elle a fait ce qu'elle devait faire et elle ne le regrette pas. Fernando avait le droit d'être remonté contre son ex-supérieur, il avait le droit de lui tenir tête, parce qu'après tout monsieur n'était pas un ange. Plus maintenant. L'Anton que Priya connaissait avait décidé de s'éloigner, laissant les commandes à un parfait inconnu. Un connard de premier auquel la brunette n'arrivait plus à s'y identifier. La même enveloppe charnelle et pourtant, son ami n'était plus là. Il était là quelque part au fond, mais, jusqu'à ce qu'il décide de se réveiller, tous un hôpital devait payer les frais d'une colère engendrée par une moins que rien. Le blondinet avait aimé cette femme, mais, elle était une moins que rien. Elle lui a brisé le coeur. Elle l'a transformé en un monstre qui a pris un malin plaisir à faire des vies de certaines personnes une misère, comme celle de Fernando. L'indienne avait beau tenir à Anton mais, son comportement était insupportable. Quelqu'un devait lui mettre un terme un jour. Il aurait fallu que ça soit maintenant. Il aurait fallu qu'elle y participe. C'était ainsi et pas autrement. Malheureusement, Priya ne se doutait pas que ceci enclencherait sa chute. Elle le connaissait riche et futé, loin d'elle l'idée que ce coup lui serait fatale et qu'il n'arriverait pas à remonter la pente. Cette dernière raison l'avait poussée à lui offrir son hospitalité. Il pouvait le prendre pour une pitié, une hypocrisie, elle s'en fichait. Peut-être pas au plus profond d'elle. Mais, elle s'en fichait. Elle se devait de le lui proposer, pensant qu'il accepterait, qu'il ouvrirait enfin les yeux sur ce qu'il était devenu, qu'il tenterait de se reprendre en main. Hélas, c'était un wake-up call qu'il avait décidé d'ignorer, préférant accentuer sa jerk attitude et de la haïr jusqu'à l'infini.

En réalisant qu’Anton se tenait à l’autre bout de cette porte, Priya avait compris à quel point les choses avaient empiré. Fier comme il est, il ne serait pas ici ce soir si ce n’était pas le cas, surtout pas avoir craché sur son offre la dernière fois. Elle avait également compris que ce séjour allait être tout sauf agréable. La rancœur de Jonhson était présente, tel un esprit malveillant qui allait faire tout pour exploser à un moment ou un autre. Bon sang, il le méritait. Pensa-t-elle. Pourtant, elle n’arrivait pas à lui en vouloir pour le fait que lui, lui en veut. Compliqué, na ? Ceci risquait d’être réellement mouvementé mais, peut-être que ça en valait la peine. Tout comme le fait d’assumer ce qu’elle avait fait, elle était prête d’assumer cette invitation. « Tu peux tout simplement pisser dessus. C'est moins pénible que de chier et surtout plus rapide. Ça t'économisera du temps. ». Elle sympathisait peut-être mais, elle n'allait pas se laisser faire. Apprendre, ou plutôt réapprendre, les bonnes manières à monsieur était un challenge qu'elle venait d'accepter. Puis, ce n'est pas le sens de la répartie qui manquait à Priya. Elle pouvait également lui sortir des impolitesses du genre pour la simple raison que lui aussi l'avait mis en rogne, en décidant de l'ignorer, de faire comme si elle n'existait plus parce qu'elle lui a avoué avoir détesté sa femme. Elle a ses raisons de la détester bon sang ! Après avoir laissé échapper un léger soupir, elle se poussa enfin pour le laisser entrer. Prenant le soin de rester silencieuse et de verrouiller la porte avant de reprendre la discussion. « Tu as le canapé sous les yeux et il y a une salle de bain au fond du couloir, si tu as toujours envie de chier. Mes toilettes sont propres, ça vaut mon paillasson. ». Au début, elle avait envie de l'ouvrir pour lui dire les quatre vérités en face mais, ça ne rimerait à rien. Il n'était clairement pas d'humeur, et elle préférait éviter l'embrouiller. Au moins pour la petite heure à venir. Ah que ça allait être dur cette colocation. Elle le sentait la pauvre bichette.


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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyDim 7 Oct - 19:33


A vrai dire, je n'aurais pas vraiment été étonné qu'elle me referme la porte au nez en me balançant un « Va chier ! » bien senti, mais peut être qu'après ma boutade, elle a pensé que je pourrais bien la prendre au mot ? ... « Tu peux tout simplement pisser dessus. C'est moins pénible que de chier et surtout plus rapide. Ça t'économisera du temps. » En voilà, une excellente idée. En plus, j'ai toujours rêvé de savoir si on pisse bleu après s'être enquillé une bouteille de Curaçao. Dommage que je n'ai bu que du Whisky avant de venir, ç'aurait été l'occasion ! Cependant, je me garde bien de répondre même si je ne suis jamais à court de répliques cinglantes. En vérité, je ne tiens pas à la pousser à bout et à ce qu'elle décide finalement que je n'ai qu'à dormir avec mes excréments imaginaires sur le paillasson. Et puis, je dois bien avouer que je suis usé jusqu'à la moelle. En un regard, on peut lire sur mon visage que je n'ai pas l'énergie de me disputer avec elle, je suis harassé au point que ma fatigue soit devenue une douleur plus physique que psychologique. Ça m'en a coûté de venir, de frapper à cette porte, d'avouer que j'avais besoin d'aide en entrant et je préfère que mes efforts soient récompensés plutôt qu'inutiles.
Priya soupire mais fait preuve de patience. Moi, je m'essaie vaguement à la politesse, enfin, le strict minimum, en enlevant mes chaussures et attendant sagement d'être invité à sortir du périmètre qu'est le couloir de l'entrée. Je suis profondément embarrassé d'être dans cette position, un sans abris chômeur qui ne peut plus du tout s'assumer. Si je m'écoutais, je repartirais sur le champ en disant que j'ai fait une erreur, mais je sais bien que je ne peux pas me le permettre. C'est ma dernière chance. ... Elle, Priya Meyers, est ma dernière chance. « Tu as le canapé sous les yeux et il y a une salle de bain au fond du couloir, si tu as toujours envie de chier. Mes toilettes sont propres, ça vaut mon paillasson. » J'esquisse un sourire aussi amusé qu'épuisé. J'ai toujours adoré cette Priya, celle qui ne se laisse pas démonter, celle qui rebondit, qui me met des claques pour me remettre les idées en place. Si elle ne m'avait pas trahi, j'aurais sans doute donné une tape amicale dans son épaule, ri, et surenchérit avec un truc encore plus dégueulasse en me poilant, mais ce n'est plus pareil. Alors, je me contente d'une raillerie : « T'as raison, c'est sans doute plus sûr pour mes fesses délicates... » Puis, je me masse vaguement la nuque. Mes muscles endoloris me tiraillent. J'ai besoin d'un massage. Ou d'une visite chez le kiné. Mais rien de tout ça n'est à l'ordre du jour, alors je me résigne et demande, ironique : « Par contre, ta douche, elle aurait pas des jets massants pas hasard ? J'ai le dos en vrac et pas assez pour investir dans des patchs chauffants, à moins qu'il les brade à dix centimes ... Enfin, j'vais quand même prendre une douche. Et sois prévenue, je vais utiliser toute l'eau chaude sans le moindre scrupule ! » J'ai lâché ça comme un môme de six ans qui cherche à se venger du mec qui a gagné ses dernières billes dans la cour de récré. Je sais que je suis parfaitement puéril et je m'en fiche. Non, je ne lui faciliterais pas la tâche, je ne serais pas l'invité parfait ni un rayon de soleil qui vient de se poser sur sa vie. Qu'elle sache à quoi s'attendre, je lui donne le ton avec mes moqueries : « Au fait, pour le loyer, les courses, enfin, ma part financière quoi... Ça t'ennuie que je paye en nature ? » Je prends un air de lover et m'appuie contre le mur pour prendre la pose, me penchant à deux centimètres de son visage. Pourtant, mon air n'est qu'à demi blagueur. Je sais pertinemment que je n'ai aucun autre moyen de paiement et que, si Priya ne m'offrait pas l'hospitalité, j'en serais réduit à utiliser mes charmes pour me sortir du caniveau. Je veux qu'elle s'en rende compte aussi, qu'elle sache dans quel trou ils m'ont jeté en me faisant expulser de l'hôpital. Même si je fais celui qui prend le tout à la rigolade, c'est parce que je n'ai pas d'autres choix. Pas d'autres choix que de mendier, de demander la charité ou de vendre tout ce que je possède pour m'en sortir...
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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyDim 7 Oct - 23:05




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si tous les gens qui vivent sous le même toits ne se prenaient point le bec, la terre brillerait comme un soleil.

Priya ne s'attendait peut-être pas à le voir, ce soir, devant la porte de chez elle mais, elle prévoyait que, quelle que soit la circonstance, quel que soit le moment, si jamais elle tombait sur Anton, l'attitude de ce dernier serait pareille. Désagréable à souhait, ne cherchons point à paraître poli. Après tout à ses yeux elle était comme les autres. Une traitresse qui lui a tourné le dos. Qui lui a détruit la vie... Elle ne lui en voulait pas de penser ça. C'était prévisible. Le sens d'égocentrisme absolu de l'ancien médecin n'allait pas lui permettre de voir les choses autrement. Avec le temps, la brunette allait le lui faire comprendre. Lui faire voir qu'elle n'était pas son ennemie. Qu'elle était là pour l'aider, qu'il le souhaite ou pas mais, pour l'instant, elle allait se contenter d'être patiente. Ne pas s'énerver, ne pas le prendre trop au sérieux. Même s'il lui manquerait de respect, même si un jour il se dit tien, ça serait drôle de mettre toute la baraque en feu, elle resterait patiente. Puis, voilà. C'était Anton. Avec un coeur blessé et un goût particulier pour l'autodestruction. Une partie de lui était toujours l'Anton qu'elle a connu et apprécié. Si elle n'était pas sûre de pouvoir le supporter, elle ne l'aurait même pas invité à rester chez elle. Elle lui aurait claqué la porte au visage maintenant. Non. Elle ne comptait pas le faire. La jeune indienne le laissa donc entrer ayant conscience que maintenant, ses nuits de tranquillités allaient faire partie du beau passé. Sauf bien sûr les soirées où monsieur déciderait de trainer son cul au bar. Bizarrement, elle était prête à sacrifier tous ces soirs-là, toute cette paix où elle vivait, à condition qu'Anton se remette sur pied. Ce n'était pas gagné mais, elle y croyait tout de même. « T'as raison, c'est sans doute plus sûr pour mes fesses délicates... ». Et là, elle n’a pas pu s’empêcher d’y jeter un coup d’œil, à son postérieur. A ses fesses délicates. « J’ai rendu une fière chandelle à tes petites fesses délicates dans ce cas. De rien. ». Le sourire aux lèvres. Toujours le sourire aux lèvres. C’était la clé.

Elle pouvait au moins avouer qu’il avait une belle âme Anton. Gentil comme il est, il s’est assuré de lui faire comprendre que leur collocation allait être tout sauf un pur bonheur. Comme-ci Priya ne le savait pas déjà. « Par contre, ta douche, elle aurait pas des jets massants pas hasard ? J'ai le dos en vrac et pas assez pour investir dans des patchs chauffants, à moins qu'il les brade à dix centimes ... Enfin, j'vais quand même prendre une douche. Et sois prévenue, je vais utiliser toute l'eau chaude sans le moindre scrupule ! ». Ces mots-là étaient amplement suffisants pour que les doutes de la belle brune se confirment. « Oh oui, je me doute bien que tu comptes faire de ma vie un enfer mais, ce n'est pas t'acharnant sur mon eau chaude que tu y arriveras. Alors, voilà un deal qui peut te convenir. Je te fais un massage si tu nettoies derrière toi. », elle était sérieuse, très sérieuse même. Elle n'était pas sa boniche mais, elle se doutait que le jeune homme n'allait pas se plier aux tâches ménagères et autres trucs dans ce genre-là de son plein gré. Le tenter était donc la meilleure solution. Il agissait comme un petit gamin et c'était l'attitude à adopter avec un petit gamin. Lui promettre une glace après le diner s'il terminait ses devoirs à temps. Lui offrir un jouet s'il ne faisait pas trop de misère à la baby-sitter. C'était un peu Anton. Et Priya allait tenir sa parole. « Tu nettoies, je te soulage. ». Son mal de dos. Elle soulagera son mal de dos. Sans arrières pensées. « Au fait, pour le loyer, les courses, enfin, ma part financière quoi... Ça t'ennuie que je paye en nature ? ». Et il s'approcha d'elle, avec ses airs de séducteurs. Elle ne bougea pas d'un brin. Il ne la déstabilisait pas, au contraire. Elle osa même poser ses bras autour de son cou pour répondre. « A vrai dire je pensais que tu pourrais me payer, justement, en gardant tout le nature à l'extérieur. Si l'envie te prend de t'envoyer en l'air, tu le fais ailleurs. ».


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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptySam 15 Déc - 17:13


« Oh oui, je me doute bien que tu comptes faire de ma vie un enfer mais, ce n'est pas t'acharnant sur mon eau chaude que tu y arriveras. Alors, voilà un deal qui peut te convenir. Je te fais un massage si tu nettoies derrière toi. Tu nettoies, je te soulage. » Propose-t-elle alors qu'un long sifflement entendu ne tarde pas à passer mes lèvres.« Je suis tenté de prendre cette proposition au second degré et de t'inviter dans la douche à cet effet ... » Je la raille grivoisement en retour avec un sourcil haut, les lèvres étirées dans un rictus on ne peut plus racoleur et mes prunelles qui la détaillent de la tête à la pointe des ses orteils d'un air sans équivoque.
Voyez-vous, l'ennui, après avoir été un gros con de première, avec très peu de limites, un humour scabreux et des manières peu ragoûtantes, c'est que quand le masque tombe, on se retrouve comme un nouveau né, sans identité. Qui suis-je si ce connard malheureux et égocentrique n'a plus lieu d'être ? « Personne ! » C'est pourquoi je continue à jouer la comédie, dans un jeu d'acteur d'ailleurs absolument pitoyable. Je mériterais de foutre 200$ dans la jarre à insanités pour les blagues vaseuses et perverses que les oreilles de Priya endure. Sauf que voilà, elle, elle sait. Elle a déjà vu un autre Anton, même si elle a sûrement oublié ce personnage de la décennie passé. Et Priya n'est pas une de ces fragiles minettes qui s'offusque pour un rien. A vrai dire, c'est même plutôt une dure à cuire. Au même titre qu'elle me connait si bien, je devrais être capable de savoir que ça ne sert à rien de lui monter le même numéro qu'à tous les autres, mon visage d'abruti nombriliste à tendances vicelardes. A quoi bon, sincèrement ? A quoi bon cacher le chirurgien soucieux, profondément altruiste, drôle et doté d'un petit cœur tout mou dans sa poitrine ? Pourquoi est-ce que je garde cette cuirasse, haute, isolante, impénétrable et infiniment froide autour de mon myocarde, face à cette amie qui ne m'a toujours voulu que du bien ? Fierté ? Orgueil ? En partie. Mais la vérité, c'est tout bonnement que je ne sais plus comment faire. Je n'ai plus été 'gentil', 'poli', 'délicat', depuis ce qui me semble un siècle ... Je n'ai plus souri avec brio depuis des lustres ! Pétri de cynisme et de mauvaises habitudes, de réflexes d'auto-défense que je n'arrive pas à désactiver, je porte sur le dos une cape de con que je ne sais pas dénouer ... Alors j'approche, je joue de mes épaules, je bombe le torse, passe ma langue sur mes dents. Je fais l'idiot. Les bouffons séducteurs. Je ne suis pas crédible une seconde et je m'attends à ce qu'elle soupire, tourne le dos, puis retourne devant la télé. Mais non. Elle me rend la pareille et je me retrouve comme un abruti avec un piquet au fond du slip tandis qu'elle se joue de moi à son tour. Ses bras enserrèrent mon cou et son regard chocolat noir me transcende. Mon sourire conquérant s'étiole. C'est elle qui m'a piégé. Un bref instant, une folle pensée me traverse : enserrer ses hanches et m'emparer de sa bouche, mais lorsque ses lèvres se mettent à bouger, je suis ramené en un éclair à la réalité. « A vrai dire je pensais que tu pourrais me payer, justement, en gardant tout le nature à l'extérieur. Si l'envie te prend de t'envoyer en l'air, tu le fais ailleurs. » Un sourire crispé figé sur mon visage où s'étale l'embarras, ma main se glisse dans mes cheveux en bataille que je rabats sur mon crâne en lâchant un espèce de rire nerveux qui ne donne guère le change. « Tu sais pas ce que tu rates... » J'ajoute, pour tenter d'un peu mieux sauver les meubles, mais l'armoire n'a plus de portes et le buffet tombe en ruines. Je la dépasse et entre dans sa salle de bain immaculée en pensant très fort à l'eau froide sous laquelle je vais me glisser histoire de faire redescendre la pression et, surtout, le reste. Ah, si j'avais cru me faire un jour avoir à mon propre jeu ! Je secoue la tête, penaud. J'ai fui tellement vite qu'elle doit n'avoir rien manqué de ma gêne. Merde ! Quel con, vraiment. Je me suis embarrassé devant elle. J'exècre ce sentiment d'avoir été pris en traitre et d'avoir affiché une faiblesse. Mes paumes s'écrasent sur mes yeux. La tension dans mon dos s'est accentuée. Et en plus, si elle a assisté à mon égarement, elle ne va plus vouloir me masser ! (Ben quoi ?) Je rouvre donc la porte, bien forcer de rattraper le coup, pour lancer : « Si jamais tu changes d'avis, je laisse la porte ouverte ! » « Dans tes rêves, du con ! » « Oh et si le marché était sérieux, je ne suis pas contre te nettoyer au passage pour gagner quelques minutes supplémentaires de massage ... » Qui a dit too much ? ...
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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyDim 23 Déc - 0:50




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si tous les gens qui vivent sous le même toits ne se prenaient point le bec, la terre brillerait comme un soleil.


« Je suis tenté de prendre cette proposition au second degré et de t'inviter dans la douche à cet effet ... ». C'est du nouvel Anton tout craché. « Je préfère décliner cette invitation. Une autre fois peut-être. Là, tu me sembles bien trop fatiguer pour pouvoir me satisfaire. ». Face à cet humour, la belle indienne ne pouvait que rigoler. Sincèrement. C'était bien de l'humour, n'est-ce pas ? Elle prenait vraiment tout ce qu'il disait pour une plaisanterie et de ce fait, elle se laissait entraîner dans son jeu. Quoique, entourer son cou était peut-être un geste de trop. Elle n'y songea que quand il était trop tard. Quand elle ne pouvait plus faire marche arrière. Il l'avait provoqué en premier, elle se devait d'y riposter, et la seule façon qu'elle voyait idéale d'utiliser était de le provoquer à son tour, oubliant pour un instant que c'était Anton, Le Anton Johnson, connu dans le coin pour laisser parler ses pulsions et envies bestiales avant son cerveau... Se jouer de lui serait peut-être fatal ! Oh et puis zut, lui se permettait bien d'agir comme ça, d'user de ses charme, de se montrer joueur. Y gouter au moins une fois ne lui ferait point de mal. Elle le fixait du regard, longuement, un regard profond et énigmatique, avant de répliquer enfin sans se reculer, d'une voix posée. Et la réaction du blondinet fut toute autre chose... « Tu sais pas ce que tu rates... ». Face à la réaction d’Anton, les yeux de la belle s’étaient légèrement écarquillés. Pour quelqu’un qui ne garde pas sa langue dans sa poche, s’était une réponse bien trop courte. « C'est ce qu'on dit ! ». Toutefois, sa réaction en disait long. Elle préférait donc ne pas en rajouter, ne pas le provoquer davantage même si c’était tellement tentant ! De toute façon, Anton l’avait esquivé bien rapidement, avant même qu’elle ne rajoute quoique ce soit. Il ne lui a pas laissé le temps de dire ou faire autre chose. Sa provocation a-t-elle donc réussi ? Si rapidement ? Apparemment, c’était le cas.

Et il ne semblait pas avoir dit son dernier mot. A peine quelques secondes plus tard, il était revenu à l'attaque. « Si jamais tu changes d'avis, je laisse la porte ouverte ! Oh et si le marché était sérieux, je ne suis pas contre te nettoyer au passage pour gagner quelques minutes supplémentaires de massage ...». De l'humour, encore de l'humour, ou une façon de se rattraper ?, plutôt efficace à vrai dire. « Tu devrais filer avant que je ne change d'avis, et même me nettoyer ne te serras pas utile. Oh et tu trouveras des serviettes propres dans un petit placard à côté. », lança-t-elle finalement avant de se diriger vers sa chambre. Elle comptait profiter du fait qu'Anton se soit finalement résigné à la laisser tranquille deux secondes pour se changer. Elle enfila un débardeur et un petit short, rien de plus mignon. La présence du jeune homme n'allait changer en rien les habitudes de Priya, aussi bien ses actions ou sa manière de s'habiller. Aux yeux de la belle, c'était le meilleur moyen. Le faire entre petit à petit dans son monde à elle et non s'accommoder totalement au sien. Si elle agissait ainsi, si la brunette chamboulait toute son existence pour que ça colle avec ce que monsieur voulait voir et avoir, cela engendrerait une des deux réactions suivantes ; Anton se renfermerait aussitôt pensant que ce n'était que de la pitié, il se mettrait sur sa défensive et refuserait catégoriquement toute aide qu'elle tenterait de lui rapporter. Ou alors, son attitude du parfait crétin se développerait à tel point qu'il finira par l'agacer et la mettre en rogne. Ça s'avérerait être très dangereux, surtout pour lui et ses fesses délicates comme il aime si bien les appeler ! Alors, autant qu'il s'habitue lui à elle, qu'il apprenne à l'apprécier de nouveau, s'il avait oublié qu'ils étaient amis un jour, et surtout qu'il apprenne à la respecter ! Elle savait qu'au fond, il en était capable. L'esprit de l'être humain et sa personnalité changeait certes avec le temps, mais, la trace de qu'il était avant sa métamorphose restait toujours gravée en lui. Anton vivait une mauvaise impasse qui avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui, mais, était-il réellement cet être grossier ? Avait-il complètement oublié qu'à une époque, il était une toute autre personne ? Priya ne le pensait pas. Ou alors, si tel était réellement le cas, elle comptait bien le lui rappeler, et pour ce faire tous les moyens étaient bons, quitte à adopter les mêmes airs grotesques et provocateurs que lui, et Dieu sait que la provocation, il n'y avait rien de plus simple pour la brunette...

A cause de la porte ouverte de la salle de bain, Priya pouvait entendre l'eau de la douche couler même si elle était assise sur le canapé, la télé allumée. Un bon moment s'était écroulé depuis qu'il y avait mis les pieds, à se demander ce qui pouvait bien y foutre ! Laissant échapper un soupire, la brunette reprit son bol de popcorn et la télécommande. Au moins, ça l'aiderait à passer le temps jusqu'à ce que le beau blond décide à se manifester. Décidément, il allait bel et bien utiliser toute l'eau chaude, sans scrupule... En le voyant arriver après quelques minutes, un rictus moqueur se dessina sur son visage. « Elle était bonne finalement la douche, princesse ? ». Elle s'attendait à un pas aussi bonne que si tu étais dedans, beauté. ou une autre réplique bateau, signé Anton... Ou alors il ne dirait rien et ceci prouverait qu'il venait de gagner en maturité !


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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyJeu 17 Jan - 11:06


Je n'essaie pas réellement de la séduire. Je joue aux cons, comme d'habitude. C'est devenu ma spécialité, de me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas. A moins que je ne le sois réellement devenu à force de porter le masque ? Qu'il se soit incrusté dans mes traits ? Que je ne puisse plus revenir en arrière, maintenant que toute la ville - en exagérant à peine par égo blessé - me voit comme un enfoiré ? Toujours est-il qu'elle m'a eu à mon jeu et que je me retrouve con pour de vrai à devoir assumer mes paroles tandis qu'elle s'enroule autour de moi et ... Me plante comme un parfait abruti, avec mes sueurs froides. « Je préfère décliner cette invitation. Une autre fois peut-être. Là, tu me sembles bien trop fatigué pour pouvoir me satisfaire. » Répond Priya à mon ultime provocation alors que j'arbore une moue mi-boudeuse, mi-embarrassée. Je me retiens de rehausser ma virilité en bombant le torse et m'écriant que je n'étais jamais fatigué pour ce genre d'exercices et que ce serait elle, qui serait épuisée quand j'en aurais fini avec elle, déjà "douché" avant même d'être entré dans la salle de bain. J'ai eu chaud. Y'a pas à dire, elle sait s'y prendre pour faire monter la température ... Et moi, j'ai pris un sacré coup de soleil. Mes joues sont encore un poil brûlantes. C'est ridicule ! Je suis ridicule, d'autant plus lorsque je pense utile d'en rajouter une couche pour reprendre un avantage que j'ai depuis longtemps perdu. « C'est ce qu'on dit ! » « C'est ce qu'elles disent ! » Je rectifie, me trouvant infiniment malin, me dirigeant vers la salle de bain à reculons. Diantre, pourquoi mon cœur s'est-il emballé comme ça ? Entre Priya et moi, ça n'a jamais été charnel, quoi que mon ex ait pu en penser. Je ne l'ai même jamais imaginée nue, comme nous les mecs avons l'habitude de le faire à chaque beauté croisée. Ce sourire en biais qu'on arbore parfois, c'est parce qu'on dessine vos courbes dans notre tête en faisant semblant de vous écouter mesdemoiselles. Comme, là, je n'écoute Priya que d'une oreille peu attentive ... « Tu devrais filer avant que je ne change d'avis, et même me nettoyer ne te serras pas utile. Oh et tu trouveras des serviettes propres dans un petit placard à côté. » « Mmmh hhmm ... » Je réponds, lointain, avant que ma main ne claque contre mon front. Mais qu'est-ce que je fais ?! C'est PRIYA, putain. Priya ma pote d'adolescence, Priya qui m'a fait virer ... Hors de question de laisser mes pensées déraper une seconde de plus. D'un geste vif, je tourne le robinet. En dix secondes, j'ai viré mes fringues que j'ai jeté dans le lavabo et l'eau coule enfin le long de ma nuque. Mes mains se posent contre le carrelage et je lâche un soupir d'aise. Depuis combien de temps je n'ai pas profité d'une douche chaude ? Trop longtemps, assurément. Je change d'appui et une courbature se réveille dans mon omoplate. Je grimace en déposant ma main sur le muscle endolori. Mon dos n'est vraiment qu'un sac de nœuds douloureux ... Franchement, j'espère qu'elle ne déconnait pas quand elle a proposé de me masser parce que je vais me bloquer la mâchoire à force de me crisper à chaque mouvement.

Une serviette enroulée autour de la taille et une autre sur mes épaules, je débarque dans son dos avec un petit air triomphal. Oui, je suis nu comme un ver, j'ai les cheveux qui dégoulinent sur mes joues et je fais exprès d'afficher mes abdominaux de champion. Une objection ? « Elle était bonne finalement la douche, princesse ? » « Pour tout dire, j'ai eu du mal à en sortir et je me sens complètement relaxé. Merci de me laisser rester. » J'avoue sans ciller. Finalement, ce n'était pas si difficile d'avoir un mot gentil. « Mais bon, c'est sûr qu'elle n'était pas aussi bonne ... Que ton pop corn. » J'ajoute en y plongeant la main pour l'enfourner dans ma bouche et croquer le tout d'un air mutin. « D'ailleurs, donne moi ce bol, c'est pas bon pour ta ligne ! » M'avançant, je lui pique des mains et le calant sous mon bras, commence à faire le tour du canapé pour m'affaler à l'autre bout et poser mes pieds sur elle. « Quoi ? Me dis pas que tu savais pas à quel fauteur de trouble tu t'adressais lorsque tu m'as invité à cohabiter avec ta sainteté. » J'ai soufflé ça d'un air atrocement mesquin et rieur. Agitant les orteils, je continue, en parfait pacha : « Tu commences par là ? » Bah quoi ? Ah bon, on parlait d'un massage du dos ? Je m'en souviens pas ... !
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MessageSujet: Re: la colocation du bonheur ☂ ANTON   la colocation du bonheur ☂ ANTON EmptyDim 27 Jan - 22:57




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si tous les gens qui vivent sous le même toits ne se prenaient point le bec, la terre brillerait comme un soleil.


Avait-elle poussé le bouchon un peu loin ? Peut-être. Peut-être pas. Tout ce que Priya savait c'est que ceci avait marché. Se laisser entraîner dans le jeu d'Anton s'était avéré plus efficace que de l'ignorer pour retourner sur son canapé. Elle avait réveillé ses pulsions de mecs mais, c'était le prix à payer. Tant pis pour lui. « C'est ce qu'elles disent ! ». C'était une bonne chose tout de même. Qu'il garde sa répartit et son côté malin, c'était une bonne chose. Rigolant en toute sincérité à sa remarque, elle ne pouvait s'empêcher de surenchérir. « Vraiment ? Tu n'as rien trouvé de mieux à dire pour sauver la mise ? ». et son rire reprit, ne le quittant pas du regard tandis qu'il se dirigeait enfin vers la salle de bain. Elle ne se moquait pas de lui mais, Anton avait véritablement su lui arracher ce rire inattendu. Se calmant finalement, la belle brune avait décidé de reprendre le traintrain de sa soirée, en filant directement se changer. Priya avait pris la décision de n'aller nulle part ce soir, et l'arrivée de son vieil ami, devenu pas si ami que ça, transformé en colocataire, ne faisait que confirmer une nouvelle fois sa décision.

Les minutes avaient défilé et Anton s'était enfin manifesté au salon. Il était de meilleure humeur à première vue et c'était tant mieux. Manquerait plus qu'ils passent le reste de la soirée, bloqués sur ce qui s'était passé plusieurs instants plutôt. Il avait bandé, mais, ce n'était pas la fin du monde. Il vivra avec, hein. Et avec sa bonne humeur était arrivé un remerciement... « Pour tout dire, j'ai eu du mal à en sortir et je me sens complètement relaxé. Merci de me laisser rester. ». Un sincère remerciement. Un sourire amical s'était dessiné sur le visage de l'indienne. Encore une fois, elle n'était pas son ennemie, loin de là, et si rester chez elle jusqu'à reprendre sa vie en main allait l'aider, Anton était le bienvenue. Même avec toutes les misères qu'il comptait lui faire vivre. « De rien. Tu vas toutefois devoir t'habituer au canapé pour quelques temps. », dit-elle. Et ce petit instant de tranquillité avait déjà touché à sa fin. Il venait de faire l'irréparable... pause dramatique... exagération, mais il avait tout de même osé lui piquer son bol de popcorn, sous le regard intrigué de la belle. « Nan mais, oh. Rends-le moi ! ». Elle savait parfaitement la garder, sa ligne. Pas besoin de lui pour ça. Hélas, elle n'eut pas l'occasion de rattraper son bol. Anton avait déjà fait le tour du canapé pour s'installer comme un roi des temps ancien, les jambes posées sur les genoux de Priya.

Ses airs de parfait pacha l'excitaient. Oh non, bande de coquins, ne vous méprenez pas. Ça l'excitait mais, pas dans ce sens-là. Ça l'excitait parce que ça lui donnait l'opportunité, une nouvelle fois, de jouer avec lui à son propre jeu et de, certainement, le vaincre. C'était une toute autre forme de délice. Ça n'avait absolument rien de charnel, juste un plaisir à jouer à la gamine avec le plus grand des gamins. « Tu sais que là tu me donnes une parfaite occasion de jouer avec tes nerfs... », avec un ton plus que provocateur, Priya se pencha un peu en sa direction, laissant ses doigts lui effleurer délicatement mais, très rapidement sa peau nue un peu mouillée. « et c'est très, très, très tentant ! », un sourire amusé ornait ses lèvres. Il la cherchait, il risquait de la trouver et il y avait de grandes chances que ça ne lui plaise plus au final. « Et si je commençais par ton dos tout simplement, ça t'évitera le débordement d'émotions... si tu vois ce que je veux ce que je veux dire. », éloignant les jambes de monsieur, elle se releva enfin et s'approcha une nouvelle fois de lui pour reprendre ce qui était sien : son bol de popcorn. « La prochaine fois, tu éviteras de toucher à ce qui ne t'appartient pas, hein. ». Sans attendre, elle fourra une poignée de popcorn dans sa bouche, qu'elle dégusta lentement avant de reposer l'objet de sa convoitise sur la basse table. « Tu es sûr que tu veux faire ça nu comme un vert de terre ? ». Elle n'offrait pas ses services de masseuse à tout le monde mais, voilà. Il n'avait pas à se montrer fier avec elle, et encore moins à jouer au macho viril, en mettant en valeur son torse et ses muscles.


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