Je me laisse porter jusqu'au lit, complètement dépité, les quelques recherches que j'avais mener jusqu'au là n'avait abouti à rien. Et je commençais fortement à douter du fameux indice qui m'avait guider dans cette ville perdu. Moi qui croyait être parvenu à mon but faut croire que j'étais dans le faux. Rien ne me paraissait juste, j'essayais de me calmer mais rien n'y fessait. Trois ans de ma vie et j'en étais toujours au même point. J'avais l'impression que ça n'allait jamais s’arrêter, que j'allais passer toute ma putain vie à sa recherche. J'étais réellement un cas désespère. J'étais perdu et je ne savais pas quoi faire. Partir tout arrêter ou continuer ? C'était la question qui m'en hantait l'esprit. Je me passe la main dans les cheveux avec nervosité. D'un geste brusque, j'attrape mon sac. « C'est bon, prend tes affaires, ça m'a gonflé, on se casse ! » Aucune réaction, je jette un regard vers mon meilleure amie, ordinateur sur les genoux, il ne semble pas se préoccuper de moi. « Oh je te parle ! » Je tire l'ordinateur avec force, je me demandais bien ce qui pouvait être bien plus important que moi pour qu'il ne daigne pas m'adresser un simple regard. J'observe le contenu de l'écran avec attention, il me fallu au moins quelques minutes pour comprendre. « Oh mon dieu, tu l'a trouver, j'arrive pas a y croire, t'es le plus fort ! » Je l’entraîne dans mes bras, complètement surexciter, toute en joie, je saute un peu partout dans la pièce le poussant même dans une petite dance ridicule. Mon dieu, il n'y avait pas de mot pour exprimer mon bonheur. J'étais passé d'un extrême un autre en une demi seconde, c'était fort quand même, mais je n'arrivais pas à me contenir. Ma journée n'était pas si terrible dans le fond.

Pour la énième fois depuis seulement dix minutes, je tirais sur ma tunique comme si celle ci devenait plus courte à chacun de mes pas. Forcément elle remontait de deux centimètres lorsque je me remettais en marche, mais à partir de là, la tunique ne bougeait plus. Pourtant j'en avait l'impression. Je m'arrêtais, jurais, tirait sur ma tunique, me remettait en marche et soupirait. Il faut dire que mon manège en plein milieu des rues d'Arrowsic ne paraissait pas complètement inaperçu et à cet instant je ne regrettais pas d'avoir mis un jean sous ma tunique blanche, à la place de ce leggings un peu trop transparent à mon goût. Pourtant, j'avais bien prit deux heures à choisir cette tenue. Mes bottines claquant au sol, je continuais mon manège en marmonnant des injures, remontant les bretelles de mon sac à main sur mon épaule, passant ma main dans mes longs cheveux châtains d'un air nerveux. Durant tout le trajet, je tanguais sans arrêt entre différentes humeurs, la joie et l'angoisse se plaçait en tête de liste. Je me crispa, inspira fortement pour ne pas perdre toute volonté et me retourner pour m'éloigner en courant de cet endroit. Plus je m'approchais, plus la pensée de me retrouver face à lui faisait battre mon coeur à mille à l'heure. J'avais tenté de contrôler ma respiration, tout en relevant mes lunettes de soleil pour les poser sur ma tête. Inspirant de nouveau, je fis les quelques pas qui me séparait de la grande porte de l'allée. Alors que mon doigt effleurait la sonnette, je me mordilla la lèvre, ce moment que j'avais tant attendu me rendait complètement nerveuse, je fus prise d'une peur panique, pour la première fois depuis bien longtemps, je fus prise d'hésitation, je n'avais pas pu sonner, je me sentais terriblement mal, j'avais attendu ce moment durant des années, j'en avais même rêver et j'étais même pas capable de sonner à une foutue porte, stupide moi, je ne savais quoi faire. J'étais rester devant l’immeuble, une cigarette au bec, fumant nerveusement en faisant les cent pas, marchant en long et en large sans savoir quoi faire.