Sujet: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Sam 12 Jan - 19:15
T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent ! ft. FERNANDO &&. SUTTON. 2013, FERNANDO'S FLAT.
« Jeudi maaatin, l'empereur, sa femme et le petit priiinceuuh sont venus chez moi pour me serrer la pinceuuh, mais comme j'étais partiii tididi, le petit prince a dit tididi, puisque c'est ainsi on va voir chez fernyyy ! ... » Sutton briquait verres et assiettes, étagères et parquet, et surtout, oui surtout, elle chantait. La brunette chantait faux, mais qu'importe, il n'y avait personne d'autre qu'elle de toute façon. Elle avait besoin de pousser la chansonnette pour supporter l'idée qu'elle gagnait un peu de fric en nettoyant des cuvettes de toilettes, tout ça pour payer un loyer exorbitant à une petite vieille aveugle. Elle chantait, donc. Souvent, c'était des comptines pour enfant. Parce que, c'est bien connu, ce sont toujours les chansons les plus pourries qui restent en tête, quoi qu'on fasse. Sutton passait donc de tata yoyo à malbrough s'en va en guerre en s'arrêtant quelques minutes sur il était un petit navire. Elle aimait à y ajouter sa petite sauce personnelle, changer quelques paroles pour poser une petite touche sur une comptine. C'était plus amusant... et moins ridicule. Quoique. de toute façon, qu'importe, il n'y avait pas âme qui vive ici. Seules les fourchettes lui tenaient compagnie depuis quelques temps. Pas de nouvelles du propriétaire, de son patron. Vu comme la poussière ne s'amassait plus, en ce moment, elle se demandait si il habitait toujours ici. Mais elle continuait à venir faire le ménage. Il n'y avait pas grand chose à briquer, mais elle venait quand même et faisait tout comme avant. Comme si il y avait toujours quelqu'un dans cet appartement. Elle avait besoin de ce job, de la paye qu'il lui prodiguait.
Continuant à chantonner, Sutton n'entendit d'abord pas la porte d'entrée s'ouvrir. Le silence la prit lorsqu'elle entendit la porte claquer. Surprise, elle se figea. Qui pouvait-bien entrer de la sorte? Bien entendu, dans son esprit un peu trop tordu pour le commun des mortels, elle ne pensa pas une seule seconde que cela puisse être Fernando, le propriétaire et habitant des lieux... et son patron de surcroît. Elle s'imagina tout de suite un voleur masqué par une paire de collants sur le visage, couteau à cran d'une main et sac de l'autre. Ou alors un tueur fou, avec des lunettes de soleil et un costume à trois cent dollars, à la pulp fiction ou tout autre film de gangster dont elle raffolait. La vérité, c'était qu'elle n'avait simplement pas vu Gautier-Perez depuis longtemps, très longtemps. Alors son esprit ne fit pas la connexion logique qu'il aurait semblé qu'il fasse.
S'armant de la brosse à chiottes dont elle se servait jusqu'à lors pour récurer les toilettes, elle passa la tête doucement par la porte des WC. Personne, mais le bruit d'objets se déplaçant ne cessait pas. Tentant d'être le plus silencieuse possible, le regard se posant tout autour d'elle et la brosse à chiottes bien plaquée dans ses deux mains tel un calibre 22, elle s'avança lentement dans le couloir. Son but était de surprendre l'intrus. Quoi faire de lui, c'était une autre histoire. Elle n'allait pas bien faire peur avec une brosse à chiottes comme seule arme. Tout au plus pourrait elle le pousser ou le chatouiller. Mais elle ne pensait pas à ça, oh que non.
Derrière le mur du salon, Sutton se prépara mentalement. Il était là, elle le savait. Le bruit venait de cette pièce. Elle inspira longuement et souffla pour se calmer le plus possible avant de bondir d'un coup par la porte du living-room en hurlant des insultes incompréhensibles. Un genre d'hérétique je vais te faire bouffer tes poils de cul par les trous de nez avant de te faire brûler sur le bucher pour l'exemple. Ouais, c'était plus ou moins ça.
La jeune Keitel se stoppa net lorsqu'elle reconnut l'intrus. Fernando. Ferny. Son boss. Bordel ! Les deux mains toujours en l'air, le bout de la brosse à chiottes pointée vers le plafond, elle écarquilla les yeux. Les sourcils froncés, elle baissa rapidement sa petite affaire alors que Ferny riait aux éclats. Ça l'agaça, mais en même temps, comment en vouloir au jeune homme de se moquer d'elle ? « Ah putain ! C'est toi Fernando. Tu m'as fait peur. Préviens que c'est toi quand tu rentres ! » Elle râlait. C'était l'un de ses points forts. Elle ne savait trop pourquoi, mais elle était à la fois soulagée et déçue qu'il ne fut pas un malfaiteur. L'espace de quelques secondes, elle s'était prise pour une héroïne de films. De quel film, là était toute la question... « J'ai imaginé plein de trucs terribles moi, genre un voleur violeur psychopathe qui serait ici pour te voler tes serviettes de bain. Ou je sais pas. Mais raaah. » Elle parlait avec les mains, gueulait presque. Elle lui faisait des sortes de reproches sans s'en rendre compte. Et surtout, elle ne se rendait pas compte qu'elle tenait toujours le balai-toilette dans sa main droite. Ce qui donnait à ses répliques un ton tout à fait étrange et hilarant. « D'ailleurs, ça me fait plaisir de voir que t'es toujours en vie. Tu manquais à la poussière tu sais. » Elle avait lancé ça en souriant, mais lorsqu'elle vit que le regard de Ferny était plus intéressé par l'objet que par elle-même, son sourire disparut. Elle fit une moue boudeuse et posa la brosse sur le canapé.
DOUBLE-COMPTE : jona & louis. MESSAGES : 8067 ARRIVÉE : 07/03/2012 LOCALISATION : à l'hôpital.
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Mer 16 Jan - 22:47
Ca y est, je suis parti. J’ai claqué la porte et je suis parti, mon sac de sport sur le dos. J’ai fini d’emballer mes affaires en silence, y avait que les larmes de Kai pour le briser, ce silence. Je les ignorais. J’ai lâché un dernier mot et je suis parti, sans même me soucier des conséquences de mes actes. J’ai exprimé toute l’étendue de ma colère, j’ai tout fait volé en éclat et je l’ai abandonné. J’arrive même pas à penser sur le chemin qui sépare notre loft de mon ancien appartement. Je l’ai encore pour trois semaines, ensuite le bail se termine. Je l’ai gardé parce qu’il y a encore tous mes anciens meubles et mes affaires de peinture qui n’entre pas dans le loft, affaires que j’aurai du mettre à la cave. Mais là, je ne sais plus trop. Je ne sais pas ce qui vient de se passer, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je ne sais rien. Je suis perdu. J’ai juste une envie, un besoin: rentrer chez moi. J’ai besoin de m’enfermer et d’encaisser.
Je marche d’un pas rapide connaissant le chemin par coeur à force d’aller retour pour aller peindre. Je ne fais que soupirer. Mon coeur bat encore la chamade, je suis encore sous le coup de l’émotion, de l’énervement, du dégoût, je ne sais pas trop. J’essaye de ne pas penser et pourtant, des milliards de pensées assaillent mon esprit chaque seconde.
J’y arrive enfin, à mon appartement. J’attrape les clés et j’ouvre la porte en toute hâte. J’entends du bruit dans le salon, je ne m’en inquiète pas plus que ça. Je passe la porte d’entrée et là, Sutton débarque face à moi armée d’une brosse à chiottes. Immédiatement, je ne peux retenir un fou rire. « Ah putain ! C'est toi Fernando. Tu m'as fait peur. Préviens que c'est toi quand tu rentres ! » Prévenir quand je rentre chez moi ? Mais oui, bien sûr, très logique Miss. Ca faisait un moment qu’on ne s’était pas croisé, à tel point que j’avais même oublié que j’avais une femme de ménage. Enfin non, mais presque. Avec ces supers payements automatiques, y a de quoi avoir la tête en l’air. « J'ai imaginé plein de trucs terribles moi, genre un voleur violeur psychopathe qui serait ici pour te voler tes serviettes de bain. Ou je sais pas. Mais raaah. » Je ris encore plus fort. Ca fait du bien, un bon rire franc et non calculé. « Bonjour Sutton. » dis-je avec un petit sourire malicieux. « Bien sûr, tu l’aurais assommé avec une brosse à chiotte... - Je lui lance un petit clin d’oeil - Si tu as besoin de te faire un peu plus de thune, je crois que je vais t’engager comme garde du corps. Je suis sûr qu’il ne m’arrivera rien au moins. » Je ricane un peu bêtement, alors qu’elle continue. « D'ailleurs, ça me fait plaisir de voir que t'es toujours en vie. Tu manquais à la poussière tu sais. »
C’est vrai ça, je ne lui avais même pas dit pour m’en emménagement chez Kai, enfin avec Kai. Comme quoi, tout s’était passé très rapidement, et j’avais ommi certains détails. Mais aujourd’hui, je ne suis plus très sûr de là où on est. Soudainement, je me souviens donc du pourquoi je suis là, du pourquoi je suis retourné dans mon appartement. Je lâche mon sac qui s’écrase lourdement par terre et je perds tout sourire. « Je suis de retour maintenant. » dis-je simplement.
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Mar 29 Jan - 15:47
T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent ! ft. FERNANDO &&. SUTTON. 2013, FERNANDO'S FLAT.
Elle ne se souciait que trop peu de l'allure qu'elle devait avoir, balai à chiottes agrippé entre ses mains fragiles et le coeur battant la chamade. Elle était bien trop excitée pour ça. Effrayée, aussi, sans doute. Bien que désormais, elle clamerait haut et fort qu'elle aurait voulu que ce soit un véritable "voleur violeur psychopathe venu pour piquer les serviettes de bain", afin de lui montrer que du haut de son mètre soixante et de ses cinquante kilos elle pouvait lui "faire bouffer ses dents" ; elle fut tout de même soulagée de voir que ce n'était que Fernando, la menace du jour. Oh elle aurait pu hurler, mais ce n'était certainement pas avec une brosse-toilette qu'elle pourrait terrasser l'ennemi. On était en 2013, pas en 1820. Mais, en 1820, ce genre d'objet existait-il déjà ? Peu importe, ce qu'il fallait savoir, c'était qu'aujourd'hui, si le mec avait eut un flingue, elle n'aurait pas fait la fière avec son machin.
Son patron lui souligna d'ailleurs ce fait. Ajoutant un petit clin d'oeil à ses dires, il en profita même pour se moquer d'elle jusqu'à lui dire qu'elle ferait un garde du corps tout à fait honorable. Elle fronça les sourcils. Bien sûr qu'elle avait deviné qu'il en rajoutait une couche. Elle fit la moue. Elle entra dans le petit jeu. « Ouais, t'as vu un peu. Une vraie terreur ! » Elle lança un petit sourire vainqueur avant de prendre la pose, comme pour les magazine de body-buildage. Elle haussait et relâchait ses sourcils rapidement, amusée par la situation. Elle jouait le jeu, complètement. « Avec moi mon petit, personne ne pourra rien te faire. Je les pourfendrai d'un seul coup, les tranchant jusqu'à l'os avant qu'ils n'aient eu le temps de dire "patapouf". » Elle brandissait le balai à chiottes comme une épée. Le faisant voltiger, bouger dans l'air comme un chevalier l'aurait fait avec son arme.
Ses conneries terminées, elle en vint à être sérieuse un peu. Bon, ce fut surtout lorsqu'elle entraperçu le regard complètement éberlué de Fernando. Il devait vraiment la prendre pour... une dingue. Moue boudeuse, elle changea le sujet. Lui parlant de son manque à la poussière, elle le vit perdre son petit sourire. Apparemment, elle avait lancé le sujet qui fâchait. Sans le vouloir. En même temps, on ne pouvait la blâmer, elle n'était que trop peu au courant de la vie de son boss (et puis, en soi, elle n'avait pas à l'être). Seulement, elle culpabilisait quand même un peu. Elle suivit du regard le sac tomber lourdement sur le sol, les yeux du jeune homme se perdant dans le vide. Absolument pas douée dans ce genre de situations, elle se décida à faire ce qu'elle savait le mieux : tenter de détendre l'atmosphère. Ou tout du moins, déjà, changer complètement le sujet. Elle s'approcha de lui, trottinant presque. « Bon, tu prendras bien un café, hein ?.. Ou alors.. Oh, ou alors je te fais mon petit bijou, ma spécialité : Un fondant au chocolat ! Ça te tente ? Hein hein dis moi ! Je crois avoir vu tout ce qu'il fallait dans la cuisine ! » Un grand sourire était plaqué sur son visage. Un sourire sincère. Elle l'appréciait énormément, et en plus de détester ces situations qui la foutaient mal à l'aise, elle voulait qu'il retrouve son sourire. Si charmant, soit dit en passant...
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Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Jeu 31 Jan - 22:33
Être de retour dans mon appartement, m’être échappé du loft, de Kai, de la situation, de tout ça me faisait du bien. Et voir Sutton armé de mon balai à chiotte, prête à m’attaquer, c’est sûr que ça m’a facilement redonné le sourire. Je ricane un peu et je plaisante rapidement sur le sujet, parce qu’on ne peut pas manquer l’occasion de faire une blague sur un tel sujet. « Avec moi mon petit, personne ne pourra rien te faire. Je les pourfendrai d'un seul coup, les tranchant jusqu'à l'os avant qu'ils n'aient eu le temps de dire "patapouf". » Elle se met à se tortiller dans tous les sens. On dirait une sorte de danse raté, même si à vrai dire je pense plutôt qu’elle essaye d’imiter un chevalier avec son épée ou bien un truc du genre. Je ris un peu, puis je me rends soudainement compte de la raison de ma présence, de la raison pour laquelle je suis de retour. Je vois la photo de Kai et moi, la même que celle présente dans le cadre que j’ai brisé. Encore une fois on avait l’air heureux et encore une fois, ces sourires sonnent terriblement faux aujourd’hui.
Je m’engage un peu plus dans le salon, je vois que Sutton m’observe en silence et que mon changement d’humeur soudaine la tracasse. « Bon, tu prendras bien un café, hein ?.. Ou alors.. Oh, ou alors je te fais mon petit bijou, ma spécialité : Un fondant au chocolat ! Ça te tente ? Hein hein dis moi ! Je crois avoir vu tout ce qu'il fallait dans la cuisine ! » Je souris. Un tout petit peu, mais quand même. Parce que je sens qu’elle veut éviter la grande et longue discussion sur tout ce qui ne va pas dans ma vie, et moi aussi en somme, donc tout est parfait. « Je veux bien, mais à une seule condition ! » dis-je d’un air faussement grave en me retournant vers elle. Je m’approche un peu, essayant d’avoir l’air menaçant. « Seulement si... » Je me tais à nouveau, je marque encore une pause pour l’agacer, pour la faire languir. « Seulement si on cuisine ensemble ! » dis-je avec un clin d’oeil. Cuisiner avec Sutton, faire des gâteaux, c’est un peu comme tromper Rudy, mais puisque ça fait un moment que je ne l’ai pas vu, je dois avouer que ça me manque un peu de ne pas cuisiner. Lorsque j’étais avec Kai au loft, la plupart du temps on était trop paresseux ou bien plutôt trop occupé pour s’amuser à cuisiner. On commandait la plupart du temps, ou alors on faisait du surgelé. Enfin bon, ça me fait plaisir de le faire, aujourd’hui, qui puis est avec Sutton qui est une fille adorable.
D’ailleurs, je n’ai pas été très correcte avec elle. Je ne lui ai pas tellement parlé de mon emménagement avec Kai, ni du fait que j’allais bientôt ne plus avoir cet appartement. Il fallait que je le fasse, je le savais, mais je ne me voyais pas me passer de ses services, de me passer d’elle. Je sais très bien que sans ce boulot, elle serait dans la dèche, et j’ai pas envie de la mettre dans la merde. « Sutton ? » dis-je pour attirer son attention alors qu’elle s’affaire déjà dans la cuisine à préparer tout le matériel dont nous avons besoin. « Je vais pas t’embêter avec mes histoires, mais j’ai quand même un truc à te dire... » Je respire un bon coup. J’ai pas envie qu’elle le prenne mal, ni qu’elle se ferme aux propositions que je pourrais lui faire. Je sais que c’est pas son genre, mais je ne peux m’empêcher d’avoir quelques appréhensions. « Je vis avec Kai, ma copine désormais. C’est pour ça que j’étais pas là ces derniers temps, mais là, les choses se passent mal... Bref, je suis de retour. Mais l’ennui c’est que mon bail se termine dans trois semaines. » Je vois son visage se décomposer un peu. Elle semble surprise, ce qui est relativement normal. « J’aurai du t’en parler avant, je suis idiot, excuses moi. Mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas que tu travailles pour moi, j’ai autre chose à te proposer... »
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Sam 9 Fév - 16:23
T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent ! ft. FERNANDO &&. SUTTON. 2013, FERNANDO'S FLAT.
Sutton avait beau avoir l'air débile avec son balai à chiottes, ça avait au moins eu pour mérite de faire rire Fernando. Il ne semblait pas très bien, mais le ridicule de la situation devait lui avoir changé un peu les idées... Tout du moins, c'était ce dont elle essayait de se convaincre. La situation ne pouvait pas être QUE ridicule. Il devait y avoir au moins un point positif là dedans. Pour elle, tout du moins. Lui, quoi qu'il arrive, avait eu le plaisir de la voir dans tous ses états. Elle fut d'ailleurs assez fière d'elle lorsque l'idée du fondant au chocolat le tenta. Après tout, qui pouvait résister à un bon dessert ! Sourire aux lèvres, elle se dirigea dans la cuisine et commença à s'affairer. Farine, cacao, sucre.. elle sortait un à un les ingrédients. Elle avait l'habitude de cette cuisine, elle adorait lui faire des petits plats de temps en temps. Sue était rapidement à l'aise devant les fourneaux de tout le monde, de toute façon. Elle aimait tellement cuisiner. Et le jeune homme avait envie de l'aider. Que du bonheur !
Alors qu'elle commençait à mixer les ingrédients dans le saladier, elle sentit le regard de Fernando sur elle. Rien de grave, elle fit mine de ne pas le sentir et continua de s'occuper de son sucre et ses oeufs. Tout du moins, jusqu'à ce qu'il l'interpelle franchement et s'excuse, avant de lui annoncer que son bail se terminait dans trois semaines. Elle eut du mal à percuter, sur le coup. Il allait donc quitter définitivement son appartement dans trois semaines ? Et... Elle ? Qu'est ce qu'elle ferait ? Maintenant qu'il vivait avec Kai, qu'allait elle devenir ? Oh, bien sûr, elle trouverait bien une autre personne chez qui faire le larbin. Arrowsic était petit, mais Arrowsic était plein de riches fainéants. Mais Ferny c'était Ferny. Son tout premier employeur, en plus de ça. Il y avait donc quelque chose de nostalgique dans cette histoire. Et puis, il était tellement gentil. Sans compter le fait qu'il payait indécemment bien. Plus que surprise par la nouvelle, Sutton était décontenancée. « Et.. Ça fait longtemps que t'y penses ? A lâcher l'appartement ? » Sa main s'était arrêtée au beau milieu du saladier, son bras refusant de continuer à fouetter la préparation. Elle ne lui demandait pas ça pour lui reprocher de ne pas le lui avoir dit avant. Seulement, c'était une page qui se tournait. Dans leurs deux vies. Et le coeur pincé, Sutton voulait en savoir plus sur cette décision. Même si, finalement, elle en savait peu sur la vie de son patron.
La jeune fille afficha un petit sourire à son ami, comme pour l'encourager à continuer. Il semblait vouloir lui en dire plus, et cela l'intriguait. Il finit par lui annoncer qu'elle pouvait continuer de travailler pour lui, mais en faisant tout autre chose. Les sourcils de la demoiselle se froncèrent au rythme des paroles de Fernando. Mais, alors qu'elle réclamait d'en savoir plus, il se tut, laissant un suspense insoutenable envahir la pièce. D'abord, elle attendit. Sur son visage se lisait néanmoins l'impatience. Puis, elle ne put plus se taire. « Attends, tu plaisantes ? Tu m'annonces que t'as du boulot pour moi puis plus rien ? Daaah mais dis moi ce que c'est ! T'as pas le droit de me torturer comme ça, tu sais ? Je suis sûre qu'il y a un syndicat des boniches quelque part à qui je pourrais me plaindre. » Sutton gueulait, boudait et était amusée en même temps. Elle imaginait tout un tas d'emplois différents dans sa tête, elle bouillonnait littéralement.
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Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Dim 17 Fév - 21:17
Sutton s’affaire dans la cuisine et tente apparemment d’encaisser le choc. Sutton, dix neuf ans et femme de ménage. Je sais qu’elle n’a pas beaucoup de revenus et que donc, d’apprendre que je quitte cet appartement pour vivre avec une femme (donc pas besoin de faire le ménage) ne doit pas lui faire très plaisir. Il n’est pas forcément facile de trouver du travail, ni de trouver des gens qui payent généreusement. Surtout par ici où bon nombre de radin se pressent. Moi, je sais ce que c’est de vivre dans la galère, et j’ai de quoi l’aider donc je le fais. Elle mérite largement sa paie vu tout ce qu’elle fait pour moi, et ce n’est pas donné à tout le monde de tomber sur une femme de ménage aussi adorable. Elle cesse tout à coup de remuer sa pâte à gâteau. « Et.. Ça fait longtemps que t'y penses ? A lâcher l'appartement ? » Cette question me met un peu mal à l’aise. Je le sais depuis que j’ai choisi d’emménager avec Kai, il y a de cela quelques mois déjà. Et là, je regrette vraiment de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. Parce que là, quelque part je lui impose un peu ma décision, pas si longtemps avant le terme.
Et puis je lui dis que j’ai un plan B, une autre chose à lui proposer pour qu’elle continue à travailler pour moi. Parce que je ne veux pas la laisser tomber et je ne veux pas non plus qu’elle me laisse tomber. Je ne sais pas si on aurait l’occasion de se voir si on ne travaillait plus ensemble. Ça me manquerait je dois dire. « Attends, tu plaisantes ? Tu m'annonces que t'as du boulot pour moi puis plus rien ? Daaah mais dis moi ce que c'est ! T'as pas le droit de me torturer comme ça, tu sais ? Je suis sûre qu'il y a un syndicat des boniches quelque part à qui je pourrais me plaindre. » Je ris franchement. Elle est bien trop drôle cette Sutton. « C’est que... Je suis un peu gêné d’en parler. » dis-je bien décidé à la faire mijoter un peu. Je plante mon regard dans le sien et déclare d’un ton très sérieux: « Tu voudrais pas être ma prostituée ? » Son visage se décompose et moi, j’éclate de rire. J’en pleure presque. Avec Sutton, c’est tellement dur de parler buisness. Je me souviens déjà, le premier jour de notre rencontre lorsque l’on devait discuter de son salaire, on était pas resté sérieux très longtemps.
« Evidemment, je rigole. Non, en fait j’aurai à te proposer de participer à un projet qui me tient à coeur depuis longtemps. » Encore une fois, je marque une pause histoire de l’agacer un peu, rien que parce que c’est drôle. Elle me fusille du regard. « Calmes toi Sue, il n’y a même pas de syndicat des boniches de toute façon ! J’ouvre le placard, je sors le paquet de farine et je le lui tends. « T’avais oublié ça, remues pendant qu’on parle sinon on le mangera jamais ce fondant » dis-je avec un petit clin d’oeil. « Enfin, tu vois la pièce dans laquelle tu « n’avais pas le droit d’aller » ? C’est mon atelier de peinture. Oui, oui, moi je peins. Bref, j’ai un peu lâché ces derniers temps, mais j’ai envie de m’y mettre. Or, dans le loft, c’est pas possible. Donc, j’ai regardé les petites annonces et y a un petit local à louer à quelques pas d’ici. J’ai envie de l’amménager pour peindre dedans... Tu m’aiderais ? Une fois que ce sera fait, on verra ce que tu pourras faire, en tout cas je compte pas te mettre au chômage. »
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Lun 11 Mar - 14:07
T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent ! ft. FERNANDO &&. SUTTON. 2013, FERNANDO'S FLAT.
Ce n'était pas ce qu'on pourrait appeler un coup dur, en fait. Le mot était trop fort. Juste que cette annonce lui faisait un pincement au coeur. Il allait lâcher l'appartement... pour de bon. Elle s'y attendait, depuis quelques semaines déjà, pour être tout à fait franche. Ne plus le croiser régulièrement lui avait mis la puce à l'oreille, tout comme le manque de bordel ou de poussière. Même, de voir les étagères de la cuisine presque vides avaient redoublé ses soupçons. Mais elle avait continué à venir, comme si ne rien n'était. Parce que même si elle s'évertuait à dire le contraire, elle avait besoin de ce job, et l'aimait bien. Ce n'était pas le boulot en lui-même qui lui plaisait ; récurer des chiottes, il y avait quand même plus gratifiant que ça ! Mais le fait que son patron soit si cool et sympa. Puis, il payait bien, il ne fallait pas le nier. Jamais elle ne retrouverait un boss aussi généreux pour passer le balai une fois tous les deux jours. Jamais. Elle retint un sourire lorsqu'un souvenir bien précis lui traversa l'esprit. A l'époque, elle ne bossait là que depuis quelques jours, voire deux-trois semaines, mais pas plus. Il était sorti tout nu de la salle de bains, oubliant complètement qu'il avait engagé une femme de ménage. Ça les avait gêné quelques secondes, puis ils avaient eut un fou rire à n'en plus finir, lorsqu'il s'empressa de retourner dans la pièce chercher une serviette. Ces actions allaient lui manquer, terriblement.
Impatiente, elle ne retenait plus son excitation lorsqu'il se tut après lui avoir proposé un autre travail. Comment pouvait-il décemment la faire mariner ainsi ? Il était terriblement cruel. Alors, elle s'emporta et commença à raconter littéralement n'importe quoi, comme quoi le syndicat des boniches serait quémandé pour une telle torture. Décidémment, elle racontait n'importe quoi, ce jour là. « C’est que... Je suis un peu gêné d’en parler. Tu voudrais pas être ma prostituée ? » Il avait prononcé ça sur un ton tellement sérieux que Sutton en eut un haut le coeur. Elle oublia de respirer quelqus secondes, se remettant à peine de ses paroles. Il plaisantait, n'est-ce pas ? La mine décomposée de la jeune fille après ces quelques mots eut pour mérite de faire rire Fernando. Il n'était pas sérieux, il voulait juste l'embêter. Elle mima une moue boudeuse, mais ne tint pas longtemps. « Evidemment, je rigole. Non, en fait j’aurai à te proposer de participer à un projet qui me tient à coeur depuis longtemps. » Il avait bien commencé, et puis, il s'était de nouveau arrêté. Il désirait vraiment la tuer, en fait ? Sa main avait arrêté de fouetter la préparation depuis longtemps, son regard fusillait le jeune homme et elle trépignait d'impatience, tout du moins intérieurement. La faire mariner était apparemment un jeu dont le jeune homme ne se lassait pas. Ne semblant toujours pas décidé à lui en dire plus, il se contenta de se diriger vers le placard, de sortir le paquet de farine et de le lui tendre. « T’avais oublié ça, remues pendant qu’on parle sinon on le mangera jamais ce fondant. » Elle le prit un peu sèchement. « N'essaie pas de changer de sujet encore une fois, Gautier-Perez ! Si j'ai oublié la farine en plus, c'est de ta faute là, tu me tortures avec ce suspense ! Tu cherches à me provoquer une crise cardiaque, afin que je tombe nez dans le chocolat ou quoi ? » Elle hésitait entre rire et le tuer sur place. Dans toute autre situation, elle aurait rit aux éclats, mais là, il était beaucoup trop silencieux sur ce job et ça l'agaçait. Elle n'avait jamais été une fan du suspense, comme ça. Enfin, il se décida à lui en dire plus. Peut être sentait-il qu'il était temps de parler, avant qu'elle ne lui balance des copeaux de chocolat noir sur la tête... « Enfin, tu vois la pièce dans laquelle tu « n’avais pas le droit d’aller » ? C’est mon atelier de peinture. Oui, oui, moi je peins. Bref, j’ai un peu lâché ces derniers temps, mais j’ai envie de m’y mettre. » Elle l'écoutait attentivement, son bras droit fouettant la pâte dans le saladier. Le suspense touchait à sa fin et, en même temps qu'elle découvrait ce boulot, elle en apprenait plus sur le jeune homme. Elle ne se doutait absolument pas qu'il était peintre, à ses heures perdues. Comment trouvait-il le temps ? Il semblait déjà bien occupé avec l'hôpital... « Or, dans le loft, c’est pas possible. Donc, j’ai regardé les petites annonces et y a un petit local à louer à quelques pas d’ici. J’ai envie de aménager pour peindre dedans... Tu m’aiderais ? Une fois que ce sera fait, on verra ce que tu pourras faire, en tout cas je compte pas te mettre au chômage. » A fur et à mesure qu'il parlait, un sourire grandissait sur le visage de Sutton. Il peignait, il voulait s'y remettre, il avait loué un local, il lui demandait un peu d'aide pour le remettre à neuf et, enfin, ils décideraient d'un emploi "à long terme". C'était incroyable. Elle ne s'imaginait pas du tout cela. Vraiment pas. Comment aurait-elle pu, en fait ? « Tu... Tu es vraiment sérieux, là ? » Le regard de la jeune femme brillait. « Ça m'intéresse carrément ! Tu parles ! C'est génial ! » Elle semblait surexcitée à cette idée, pourtant le regard rivé sur sa préparation, avant de prendre un moule et de verser la pâte à l'intérieur. Elle lança le four, afin de le préchauffer un peu avant d'y enfourner le gâteau. Elle passa ses mains sous l'eau et se retourna vers son ami. Posée sur le coin de l'évier, elle s'essuyait les mains, les sourcils un peu froncés. « Mais... Tu n'aurais pas plutôt besoin de quelqu'un qui s'y connaitrait un minimum à l'art, pour ça ? » Elle n'y connaissait absolument rien. Bien sûr, elle avait le b.a.-ba, enseigné par l'école et quelques musées visités rapidement, comme tout enfant américain, mais rien de bien sérieux.
Spoiler:
désolée de l'attente, mon chou. puis c'est pas super en plus.
DOUBLE-COMPTE : jona & louis. MESSAGES : 8067 ARRIVÉE : 07/03/2012 LOCALISATION : à l'hôpital.
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Lun 25 Mar - 21:27
La présence de Sutton me fait totalement oublié mes soucis. Je ne pense plus à ma dispute avec Kai - qui ressemblait à une presque séparation. Je ne pense plus au fait que je vis à nouveau ici, dans mon ancien appartement. Du moins pour le temps durant lequel c’est encore possible. Au lieu de penser aux problèmes, je pense à embêter Sutton, à la faire mariner avec mon idée de job pour elle, lorsque je devrai déménager. Et je m’amuse, je me délecte même de la voir s’impatienter comme ça. « N'essaie pas de changer de sujet encore une fois, Gautier-Perez ! Si j'ai oublié la farine en plus, c'est de ta faute là, tu me tortures avec ce suspense ! Tu cherches à me provoquer une crise cardiaque, afin que je tombe nez dans le chocolat ou quoi ? » Je ris de bon coeur, sans cacher un côté un peu moqueur. Qui aime bien, châtie bien, n’est-ce pas ?
Finalement, je finis par cracher le morceau. Je lui parle de ma passion secrète pour la peinture, de cette pièce où elle n’avait pas le droit d’aller et de mon nouveau projet. Et à mesure que je parle, je vois le visage de la jeune fille s’illuminer. « Tu... Tu es vraiment sérieux, là ? » J’acquiesse gaiement de la tête, sans cacher ma joie face à tant d’enthousiasme. « Ça m'intéresse carrément ! Tu parles ! C'est génial ! » « Je suis ravie de l’entendre Miss Sutton. On signe le contrat tout de suite ? » dis-je sur un ton de plaisanterie. Sutton et moi n’avons jamais été sous contrat, mais ça me semble amusant de le mentionner.
« Mais... Tu n'aurais pas plutôt besoin de quelqu'un qui s'y connaitrait un minimum à l'art, pour ça ? » Tout à coup, elle semble un peu moins emballée, un peu moins sûre d’elle. Je m’approche et je lui pince la joue. « Mais noooooon. » Moi même, je n’ai pas des connaissances sur développée concernant l’histoire de l’art. Je peins, c’est tout. Et j’aime me balader dans les musées. Après, je ne sais que le strict minimum. « Pas besoin de connaissances pour aménager un local, le peindre et tout. Et puis, tu sais, je peins, mais je m’y connais pas spécialement. » dis-je en riant doucement. « J’ai juste besoin de quelqu’un qui s’attelera à la tâche de bon coeur. Et je te fais confiance pour ça. »
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court, pourri et en retard sorry, j'espère que tu m'aimes toujours
Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Jeu 4 Avr - 21:32
Autant, de prime abord, elle avait adoré l'idée. Autant, maintenant, elle se posait tout un tas de questions. La perspective de renouveler un local l'enchantait, mais.. en était-elle vraiment capable? Posée sur l'évier, passant un chiffon sur ses mains pour les essuyer, elle se demandait si il avait fait appel à la bonne personne. Elle doutait carrément de ses capacités. Et puis, elle n'avait jamais été très à l'aise avec un marteau, pour commencer. Et la seule fois où elle avait peint un mur, c'était au cabanon en friche qui se trouve au fond des bois d'Arrowsic, le rendez-vous des jeunes pour... s'amuser, dirons-nous. Autant dire qu'elle était sûrement tout sauf la personne la plus qualifiée pour ce job. Les sourcils froncés, elle finit par le questionner. Sutton s'inquiétait réellement pour ça. Récurer des chiottes, passer le balai, c'était facile. Monter un meuble, ça l'était beaucoup moins. N'en déplaise à Ikea et ses manuels soit disant bien expliqués..
Elle était préoccupée, mais Fernando su mettre un terme à ses craintes. Comme toujours. Ils ne se connaissaient pas super bien, ils n'étaient pas aussi proches que deux bons amis, mais il avait le don pour détendre son monde. Et puis, il était profondément gentil. Bien qu'en lui pinçant la joue, Sutton prit un peu la mouche. Elle savait bien que c'était un geste amusé et tendre, mais tout de même, elle détestait ça. D'abord, ça pinçait ! Ce n'était pas très agréable. Et puis, elle n'était plus une enfant. Elle voulut répliquer quelque chose, se la jouer à la Sue et râler un bon coup, mais il enchaîna. « Pas besoin de connaissances pour aménager un local, le peindre et tout. Et puis, tu sais, je peins, mais je m’y connais pas spécialement. » Il ria doucement, mais de bon coeur. Il fut rapidement rejoint par la jeune fille, qui afficha un sourire léger et rassuré. « J’ai juste besoin de quelqu’un qui s’attelera à la tâche de bon coeur. Et je te fais confiance pour ça. » Ses craintes apaisées, Sutton lui afficha un énorme sourire et retourna à ses préoccupations. « Tu veux un café ? Un thé ? Un jus d'orange ? Un verre de vin ? » Elle aurait pu continuer la liste longtemps, sourire jusqu'aux oreilles, mais elle s'arrêta là. Fraîche et désormais de bonne humeur, elle lança la machine à café avant de sortir de quoi se rouler une cigarette. Elle savait qu'il n'était pas de ces personnes à approuver la clope, mais au diable ! Elle avait besoin d'un petit remontant et la clope-café était le remède parfait. Elle aurait bien mangé, mais le gâteau quémandait encore une bonne demi-heure de cuisson. Sutton ouvrit la porte fenêtre, pour sortir sur le balcon. Elle alluma sa cigarette, souffla lentement la première bouffée en regardant au loin avant de se retourner vers son ami, toujours dans l'appartement. « Je suis contente de te revoir ici, Gautier-Perez ! » Elle était franche. Elle s'était posé énormément de questions, en ne le voyant pas dans le coin pendant ces nombreuses semaines. Mais maintenant qu'il était là, son coeur était rassuré. Elle avait même imaginé un tas de choses, plus farfelues les unes que les autres, avant de le voir valise en main dans le salon. « Il va me manquer cet appart quand même, je m'y était habituée... » commença-t-elle, songeuse. « Tu sais, je passe presque autant de temps ici que chez moi en ce moment, pour te dire... Enfin, sans compter le temps où j'dors, bien entendu ! » Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette.
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ne plus t'aimer ? je suis carrément lente moi même en ce moment et puis.. je peux pas ne plus t'aimer
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Sujet: Re: Le retour du Je(u)di. ✘ -ferny Jeu 11 Avr - 17:13
Cette petite Sutton est définitivement trop adorable. Je la vois gigoter partout, s’inquiéter de cette nouvelle tâche à accomplir, ressentir un mélange d’excitation et d’appréhension. J’ai envie de lui filer une tape dans le dos comme à un vieux pote mais je m’abstiens. Je me contente de la rassurer, tout simplement. J’aperçois son sourire revenir presque immédiatement, ce qui a pour effet de prolonger simplement le mien. Tout de suite, je la vois s’afférer dans tous les sens. « Tu veux un café ? Un thé ? Un jus d'orange ? Un verre de vin ? » Elle parle à la vitesse de l’éclair, même plus vite. Je n’ai retenu que la première proposition qui est apparemment ce qu’elle a choisi pour elle : le café. « Un café, ça ira bien. Merci ! » Je la vois sortir un petit sachet de sa poche, de quoi se rouler une cigarette. J’ai envie de faire une remarque, de jouer au bon docteur en disant que ce n’est pas bien, qu’il ne faut pas fumer, mais au final je préfère m’abstenir de tout commentaire. Après tout, moi aussi j’ai fumé, étant plus jeune. Je me contente de lui lancer un regard grave que, je le sens, elle capte immédiatement. De toute façon, je sais que ça ne changera strictement rien à ses habitudes. Passons.
« Je suis contente de te revoir ici, Gautier-Perez ! » Et c’est totalement réciproque. C’est incroyable à quel point Sutton, en quelques minutes, a réussi à me redonner le sourire et à me faire oublier ma dispute avec Kai. Elle est formidable, bien plus que ma femme de ménage. « Je le savais ! que je te manquais. » dis-je en lui faisant un clin d’oeil. Je ricane doucement et je bois mon café qui est toujours un peu chaud. « Il va me manquer cet appart quand même, je m'y était habituée... » À moi aussi, c’est certain. C’est là où j’ai toujours vécu depuis que je suis arrivé aux Etats-Unis, depuis que j’ai fui. Je n’avais pas plus que dix-huit ans quand j’ai foulé le parquet de cet appartement pour la première fois. Je ne peux ignorer une certaine nostalgie en repensant à tout ce que j’ai vécu ici. « J’avais à peu près ton âge quand j’ai emménager ici, tu sais... » dis-je en la coupant légèrement. Je lui fais signe, l’incitant à poursuivre ce qu’elle comptait dire. « Tu sais, je passe presque autant de temps ici que chez moi en ce moment, pour te dire... Enfin, sans compter le temps où j'dors, bien entendu ! » Je souris encore. Décidemment, Sutton n’est réellement pas comme les autres. Et savoir qu’elle squatte mon appartement de temps à autre lorsque je ne suis pas là ne me dérange pas du tout, au contraire, ça m’amuse. « Tu es et tu ne seras jamais une femme de ménage ordinaire Miss Keitel. Et je pense que... Je n’aurais pas pu trouver mieux. » Séquence émotion, petite déclaration d’amitié. Ça peut paraître con, ridicule et pourtant je trouve important de le mentionner, de l’appuyer, de montrer ma gratitude. Sutton m’a réellement aidé, plus qu’elle ne l’imagine certainement. Aujourd’hui le démontre bien. Bien plus qu’une aide aux tâches ménagères, j’ai trouvé en Sutton une véritable amie.
« Tu sais que tu peux passer quand tu veux hein ? Pas que le jeudi, et pas que pour faire le ménage. » Je pense qu’elle le sait déjà, qu’elle se doute de tout ça. Et pourtant, je tiens à le dire de vive voix, une fois encore. Histoire qu’elle comprenne bien que petit à petit, je me suis attaché à elle.