Sujet: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mer 2 Jan - 14:18
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
21 DECEMBRE 2012 ▲ Les débats se poursuivaient dans la salle de réunion alors qu'Imran n'attendait qu'une chose : Partir. Il en avait rien à foutre des nouvelles réformes de sécurité vis-à-vis de la section psychiatrie suite à un accident qui s'était produit il y a peu. Pour une fois ce n'était pas son patient, ce n'était pas son problème. On ne pouvait pas échapper parfois à quelque tentative de suicides. Parfois les patients n'étaient même plus conscients de ce qu'il faisait. Imran écouta donc sans vraiment écouter le long discours du directeur de la section. Plus les minutes avancés, plus il avait envie d'une bonne cigarette. Oh oui, un moment où le temps n'a plus d'emprise sur le reste, ou le coeur peut se calmer sans réfléchir à quoi que ce soit. Quand Imran compris que la réunion était finie, il se leva sans un mot, ignorant les docteurs présents et retournant dans son bureau sans un mot. Il resta alors un moment assis, tirant sur sa cigarette et subissant le froid glacial d'un léger courant d'air. Il n'avait pas le droit de fumer à l'hôpital, mais là il était dans son bureau. Il n'en avait rien à foutre. Il attrapa un verre, un quart rempli et éteignit sa cigarette. Il referma ensuite la fenêtre tout en grelottant. Il fixa alors un instant la vu qu'il avait sur l'entrée de l'hôpital avant de soudain sortir de son lieu de travail.
« - J'prends ma journée. » Jude se leva alors soudainement de son bureau de secrétaire. Choquée par l'attitude du psychiatre. « - Mais t'es pas sérieux ??! Tu as quatre rendez-vous cet après-midi et le gala à New York, je t'ai réservé la place comme prévu ! » Imran ignora la secrétaire appuyant sur le bouton pour que l'ascenseur arrive. Il n'aimait pas attendre et là, il allait devoir subir d'autre argument foireux de la part de la jeune Jude. « - Johar, tu ne peux pas partir comme ça. Je dis quoi au patient ? Que le psy à décider d'aller boire un coup plutôt que d'aller bosser ?! » Elle allait un peu trop loin, mais elle savait que si Imran partait elle risquait d'avoir des problèmes. Elle n'en voulait pas. Imran était gentil et parfois drôle, mais ça ne signifiait pas qu'il pouvait faire ce qu'il voulait. Elle se surprit à sursauter quand Imran frappa violemment les portes de l'ascenseur toujours fermé. Visiblement il n'avait pas aimé ce qu'elle venait de dire, ce qui était naturel. L'un des patients d'Ethan qui attendait plus loin se pencha en avant pour regarder qui était responsable de ce bruit. « - Quel jour on est ? » Un peu perplexe vis-à-vis de la question, Jude se pencha en arrière pour regarder sur son ordinateur allumé la date. « - Le 21 décembre... donc ce n'est pas Noël, donc tu ne peux pas partir. » Le bruit de l'ascenseur étant arrivé, Imran desserra sa cravate. « - Imran ! » Il entra sans un mot et une fois retourné, ses yeux dans ceux de Jude, il avoua : « - Ca fait un an qu'elle est morte. » Les portes se refermèrent alors que Jude resta sans voix. Ils étaient tous au courant qu'Imran avait été marié, qu'il avait perdu sa femme et qu'il ne lui restait plus rien d'elle. Elle regarda l'ascenseur se fermer, puis les chiffres qui montraient qu'Imran était en train de partir avant de jeter un coup d'oeil à cette tête curieuse au fond du couloir et de retourner derrière son bureau. Elle allait devoir annuler pas mal de rendez-vous...
Imran, après ça, était rentré chez lui. Après un long moment seul, il décida de prendre sa voiture qui était restée au garage depuis la mort de Luana. Il y avait dans cette voiture les derniers moments qu'il avait passé à ses côtés. Il fit le tour de la voiture, monta sans un mot, balançant sa veste derrière et fonça comme un dingue dans la route. Du moins, il fonça jusqu'à une destination bien précise. Il s'arrêta au parking, ferment comme il se doit sa belle voiture et se dirigea d'un pas décidé vers le secteur du droit. Il savait que Kavi était étudiant par ici. Etrangement, il ne mit pas longtemps à trouver son fils dans l'un des amphithéâtres. Il n'allait pas attendre que le cours se termine alors sans avoir la moindre autorisation il entra dans l'endroit et hurla :
« - Kavi Khan, prend tes affaires, le cours est fini pour toi. » Le silence s'était installé. On attendait à certain endroit de léger fou-rire, mais c'était surtout le professeur qui était choqué par l'intervention du psychiatre. Il ne manqua pas d'ailleurs de réagir : « - Et vous êtes qui pour entrer comme ça dans mon cours, Monsieur ? » Imran fixait Kavi qu'il avait repéré depuis son arrivée dans l'amphithéâtre, mais se tourna soudain légèrement vers le professeur qui tenait son micro. La joie des amphithéâtres. Ça rappela à Imran beaucoup de souvenirs de ses études. Il était ce connard tout devant qui faisait chié le professeur avec des questions toutes plus inutiles les unes que les autres. « - Je suis son père, Allez Kavi. Ramène tes fesses. »
Sur ces mots il tourna les talons, les mains dans les poches sortant de l'amphithéâtre. Il avait froid, il gelait. Ni mentaux, ni écharpe, ni gant. Il était en chemise et se contenait de sortir une autre cigarette, vérifiant bien que l'anneau à son cou y était toujours.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mer 2 Jan - 17:39
Assis dans cet amphi je ne prenais même pas la peine de prendre des notes. Ce prof était nul. Vraiment soporifique. Aller à ces cours était une perte de temps. Vous allez dire je suis à la fac. Je choisis mes cours. Mais hum… ma tante n’avait pas vraiment apprécié cette perspective. Et comme j’en avais marre de l’entendre gueuler je lui avais donné raison. Pour une fois. Et du coup, je me retrouvais à jouer à Pacman. Le petit monstre jaune qui bouffe… des graines ? Et qui veut se faire bouffer pas des autres monstres. Enfin, bref, un jeu qui met en activité l’instinct de survie. Si, si, rien que ça.
J’étais super concentré dans ma partie. Je n’entendais plus la voix du prof. Tout ce qui comptait c’était de ne pas me faire niaquer. « - Kavi Khan, prend tes affaires, le cours est fini pour toi. ». Je sursautais. Et voilà comment on perdait une partie ! Putain fait chier ! D’une moue dégoutée je rangeais mon portable avant de m’intéresser à ce qui venait de se dire. Le cours était fini pour moi ? Et ce n’était pas le prof qui avait dit ça ? Je pivotais légèrement. Croisant alors le regard de… Imran. Ok, qu’est-ce qu’il faisait là ? Comment il savait que j’étais là d’abord ? « - Et vous êtes qui pour entrer comme ça dans mon cours, Monsieur ? ». Je regardais la face du prof. Le bichou, il allait être tellement énervé. Il ne supportait aucune interruption. C’était un peu comme quand j’étais arrivé en retard. Il avait manqué de m’arracher les yeux. Ah si je vous jure ! Il les avait mauvaise. « - Je suis son père, Allez Kavi. Ramène tes fesses. ». Bon d’accord. Déjà qu’il n’y avait plus un mot dans l’amphi là, c’était pire. Même les rires amusés avaient cessé. Peut-être parce que techniquement un parent qui débarque… ça craint. Et peut-être parce que certains savaient que je n’étais pas censé avoir de père.
Je me mettais alors à ranger mes affaires. Sous le regard des petits curieux. Et du prof qui voulait m’assassiner. Incapable de reprendre son cours en ma présence. J’enfilais ma veste. Mon sac sur l’épaule. Et je montais les marches. Sans dire au revoir ni rien.
Après être sorti je ne tardais à retrouver Imran. En chemise par ce putain de froid. Une clope à la bouche. Je fourrais mes mains dans mes poches. Avant de me planter devant lui. Whou, mais c’est qu’en plus il avait pas l’air super en forme le padre. Enfin, je sais pas. Peut-être que j’avais tort. Peut-être qu’il tirait toujours cette tronche. J’en sais rien. Et puis t'façon je savais même ce que je ressentais moi-même. Si j'étais heureux ou non de le voir. Mais, qu'importe, vraiment. J'allais pas me prendre la tête. « T’abuses, tu m’as fait perdre à Pacman. ». Je faisais une moue faussement mais alors très faussement agacée. En vrai j’étais content qu’il m’ait sorti de ce cours de merde. « Et y a une raison particulière pour que tu débarques comme ça au milieu d’un cours ? Non pas qu’il était intéressant, loin de là mais, bon généralement, les gens évitent de faire ce genre de truc. ». Ouais, si c’était une petite manie autant être au courant. Non parce que je le prenais pas mal. ça m'amusait même. Mais c'était un peu...surprenant quand même.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mer 2 Jan - 18:24
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
« - Votre génération connait encore Pacman ? C'est bon à savoir ça... » Imran tira sur sa cigarette en regardant Kavi qui venait de débarquer. Voilà, il ne pouvait faire marche arrière, c'était trop tard. Kavi avait décidé de suivre Imran. En même temps, vu l'entrée de ouf qu'il avait fait dans l'amphithéâtre si Kavi ne l'avait pas suivi, on se serait bien moqué de lui. Encore, Imran avait été gentil malgré son air sérieux qui portait à confusion. C'est vrai qu'on aurait pu croire qu'Imran était là pour engueuler son fils sur un possible problème. Mais non. Imran n'était pas là pour ça et en réalité il ne savait pas pourquoi il était là. Imran balança sa cigarette par terre, l'écrasant tout en fixant Kavi. C'est vrai, les gens ne font pas ça d'habitude. Ils attendent la fin des cours pour parler à leurs fils, fils qu'ils ont vu grandir avant. Chose qu'Imran ne supporte toujours pas, mais pour ce qui est de se présenter à la Tante de Kavi et de regarder les albums photos, Imran le fera plus tard. Il n'a juste pas encore l'envie de voir toutes ses photos de Lavi avec son fils, heureux, à deux, sans lui. C'était peut-être idiot, mais il faut l'avouer, Imran voulait être un bon père et de se savoir que sans lui tout allait bien, ça fait quand même mal. Le psychiatre à tout de même un coeur, caché sous d'épaisses couches de culpabilités et de haines. Une brèche s'était formée quand Kavi était soudain apparu dans sa vie. Une petite brèche qui avait fait tilt dans la tête d'Imran aujourd'hui.
« - Tu vas vite te rendre compte que je ne suis pas tout le monde. » Un sourire amusé apparut sur le visage d'Imran alors qu'il fit signe à Kavi de le suivre. « - J'te kidnappe, histoire de rattraper le temps perdu. » il regarda Kavi en coin. Dit comme ça c'était un peu abusé.
Le père qui venait de découvrir être papa et qui, quelques semaines plus tard débarque dans votre vie de façon à rattraper 18 années. C'était peut-être improbable, mais Imran était habitué à être encore plus impulsif dans la vie. Aujourd'hui plus que d'habitude. C'était horrible. Fêter l'anniversaire de la mort de Minissha, était-ce... possible ? Le plus amusant c'était cet lettre qu'il avait reçue il y a quelque chose. Une cérémonie en son honneur. Organisé par la fédération de haute-couture indienne qui voulait créer un défilé spécial en l'honneur d'une des plus grandes stylistes de l'époque. Imran avait juste ignoré leurs appels, leurs lettres et leurs mails. Il ne voulait pas « fêter » ça. Il ne voulait pas que des gens qui ne savaient rien d'elle, « fête » ça. Il n'en avait rien à foutre. Il n'avait pas envie de se rappeler que ce jour était le plus horrible de sa vie. Il sortit les clefs de sa belle voiture et alors qu'on entendit le « tutu » de la bagnole il se tourna : « - Tu veux conduire ? » un sourire était sur le visage d'Imran. Il voulait lui faire une feinte et lui dire qu'il ne toucherait jamais les volants de sa belle Porsche. « - Oui, c'est une Porsche et oui, ton père est riche. »
Il balança les clefs à Kavi. Finalement il avait bien envie de voir comment son fils se débrouille sur la route. Il monta sur le côté passager, prenant place tout en attrapant son téléphone qu'il éteignit. Pas envie de recevoir des messages du bureau, du co-directeur de la marque ou encore de gens qu'il connait. Aujourd'hui, Imran n'était plus de ce monde. Il était ailleurs. Il n'avait besoin de rien d'autre si ce n'est de compagnie et d'ailleurs. Il n'y avait donc pas mieux que son fils pour ne pas penser à Minissha. Non, ce 21 décembre ne serait pas le jour où Minissha est morte. Il senti une légère douleur à la poitrine alors que Kavi s'installait à côté de lui.
« - Si tu roules comme une grand-mère, je te ramène en cours. » Il attrapa une autre cigarette. Décidément aujourd'hui il allait enchaîner les clopes. Il descendit légèrement la vitre histoire de ne pas créer une aqua dans la voiture. Ceinture en place, il se tourna légèrement pour fixer son fils. « - On va où tu veux, on fait ce que tu veux - sauf Disney je crois que tu es trop vieux pour ça. Ça peut durer 2h comme trois jours, j'en ai rien à battre et je justifierais tes absences si tu ne veux pas de problèmes. La seul règle, c'est que tu ne dois jamais me mentir. Tu peux aussi poser toutes les questions que tu veux. D'accord ? »
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Jeu 3 Jan - 22:19
J’avais perdu ma partie. C’était quand même tragique non ? Bon d’accord peut-être pas. Mais Pacman c’était l’un des meilleurs passe-temps. « - Votre génération connait encore Pacman ? C'est bon à savoir ça... ». Je riais légèrement. Évidemment qu’on jouait encore à Pacman. Comment détrôner un jeu pareil ? Vu les merdes qu’on faisait actuellement, Pacman avait encore un bel avenir devant lui. « Joue à Chiken Ninja, tu comprendras pourquoi Pacman est tout bonnement indémodable. ». Bah oui chiken Ninja, vs Pacman, le match était joué d’avance.
Enfin bon. Je m’intéressais à son entrée fracassante dans l’amphithéâtre. Savoir si c’était pour une raison particulière. Ou juste une envie peu commune.« - Tu vas vite te rendre compte que je ne suis pas tout le monde. ». Un sourire amusé s’installa sur mon visage. Imitant celui de mon père. En effet, il n’était pas tout comme les autres. Mais je crois qu’au fond ça me plaisait.
Il me fit signe de le suivre. Ce que je faisais. Après tout ça serait débile de ne pas le faire. « - J'te kidnappe, histoire de rattraper le temps perdu. ». Un petit regard en coin. Moi je haussais les épaules. Je préférais ne rien dire là-dessus. Il ne pourrait pas rattraper ce qui était derrière nous. Il ne pourrait pas revivre mon enfance. Effacer son absence. Le manque d’un père. Le temps qui avait glissé était perdu à jamais. Mais il y avait encore du temps devant nous. Alors autant se concentrer là-dessus.
Je le regardais sortir ses clefs. De bagnole bien sûr. Et après l’avoir ouverte il se tourna vers moi. « - Tu veux conduire ? ». Je le regardais dans les yeux. Il était sérieux là ? J’étais déjà excité d’avance. Et ce même si je n’avais pas daigné regarder sa caisse. Même conduire un vieux tacot ça me plairait. Faut dire j’adorais les bagnoles. J’adorais conduire comme un connard. Oui, typique des mecs, il parait. « Mais grave ! ». Je regardais enfin la voiture. Savoir ce que j’allais conduire quand même. Et là, ma mâchoire aurait pu toucher le sol. Mes yeux auraient pu sortir de leurs orbites. Et de la bave aurait pu couler au coin de mes lèvres. Ouais, comme dans les cartoons. « - Oui, c'est une Porsche et oui, ton père est riche. ». Ah ouais carrément ? Oh putain, je crois que j’allais changer de branche moi. Si psychiatre ça gagnait autant, je voulais bien écouter les gens pleurnicher. Et leur prescrire autant d’antidépresseurs qu’ils désirent. Ah ouais mais carrément. Il me faisait rêver là.
Il me balança les clés. Aucune chance que je les laisse tomber là. Non, je les rattrapais en vol. Je m’installais sur le siège conducteur. Oh putain un vrai petit bijou cette bagnole. Et je n’avais même pas encore mis le contact. « - Si tu roules comme une grand-mère, je te ramène en cours. ». Je le regardais avec un petit sourire. Et un air sûr de moi. « Alors là, aucun risque. ». J’entendais encore la voix de ma mère. Priant pour que je ne sois jamais au volant d’un tel bolide. Le jour où j’avais eu mon permis avait été le pire jour pour elle. Elle ne comprenait pas comment j’avais fait. Je roulais comme un dingue. Je faisais n’importe quoi sur la route. Bref, chaque fois que j’étais au volant. Elle balisait. Désolé maman de t’infliger ça si tu peux me voir. Mais, franchement comment dire non ?
Je mettais le contact alors qu’il allumait une autre clope. Baissant la vitre. Sans doute pour éviter de m’enfumer. Je me tournais vers lui. Au même moment qu’il se tourna vers moi. J’allais lui demander où nous allions mais il me devança. « - On va où tu veux, on fait ce que tu veux - sauf Disney je crois que tu es trop vieux pour ça. Ça peut durer 2h comme trois jours, j'en ai rien à battre et je justifierais tes absences si tu ne veux pas de problèmes. La seule règle, c'est que tu ne dois jamais me mentir. Tu peux aussi poser toutes les questions que tu veux. D'accord ? ». Ou je voulais ? Autant de temps que je voulais avec lui ? Seule règle de dire la vérité ? Et de poser toutes les questions que je voulais ? Mais c’était carrément cool comme situation. Ça gérait carrément. J’étais refait de ma vie. « Ah ouais mais alors là aucun soucis ! ». Je n’attendais pas plus pour démarrer la voiture. Pour me mettre à rouler. Doucement et calmement ? Absolument pas ! Je roulais déjà bien trop vite. Mais il ne voulait pas d’une conduite de mémé non ? « Et dis, mon père il est riche, il a une Porsche, il est pas comme tout le monde mais, c’est aussi un toxico ? Non parce qu’en dix minutes t’en ai à ta deuxième clope. ». Je souriais. En théorie de je m’en foutais. Mais bon quand même. « J’ai envie… non j’ai carrément besoin d’aller manger, ça te va ? ». Je crevais de faim. Il y avait plus de céréales chez ma tante. Du coup, j’avais rien mangé. Et mon ventre il était pas spécialement content. « Et au fait… comment ça se fait que t’ai quitté l’Inde pour le trou du cul de l’Amérique, y a plus attrayant qu’Arrowsic et les places de psychiatre c’est pas ça qui manque, non ? ». Oui, j’étais curieux de savoir quelle était la raison qui l’avait poussé à venir ici. Puisque ce n’était pas ma mère. Ni moi.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mar 8 Jan - 13:48
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Chiken Ninja ? Mon dieu comment ce jeu sonnait pourri rien qu'en entendant le nom. Imran n'allait rien répondre à ça, il y avait juste un sourire amusé sur son visage et une légère réponse : « Je note. » Il avait surtout beaucoup en tête en ce moment sans vraiment savoir par quoi commencer. Tellement à penser qu'il n'avait pas envie de conduire et pourtant, il adorait ça. Filer sur la route sans limite. C'était son kiff, son petit moment de bonheur à lui. Mais là tout de suite, il n'en avait pas envie. Et puis, il savait que Kavi ne dirait pas non. Quel gamin de son âge dirait non pour conduire ? On n'a pas le permis depuis très longtemps et on n'a pas d'argent pour conduire sa propre voiture. On cherche alors tout et n'importe quoi pour conduire, prétexte, sortie, course. N'importe quoi était bon pour prendre une bagnole et pour tester nos compétences. Il est vrai qu'Imran ne pourrait jamais rattraper le temps perdu, il pouvait au moins profiter du temps qui arrivait. C'était important quand même et il y avait beaucoup réfléchi depuis que Kavi était venu lui rendre visite à son bureau. Il devait agir en homme responsable, c'est tout.
Au vue de l'expression qu'affichait son fils, Imran sentie un léger fou rire s'emparer de lui. Il se rappelait quand il avait son âge et que son père lui donnait tout ce qu'il voulait. Imran avait été largement gâté, c'est vrai. Il ne savait pas si cela avait été une bonne chose ou pas, mais Kavi lui n'avait sans doute pas eu cette chance d'avoir ce qu'il veut, quand il veut. Imran s'installa, tranquillement et fut ravi d'entendre que Kavi n'allait pas conduire comme une grand-mère. Ça s'était une bonne chose. Imran n'avait pas envie de compliquer les choses et il faut l'avouer, c'était quand même bizarre comme situation. Il expliqua sanas prise de tête ce qui allait se passer. Ce qui pouvait arriver, ce qu'il devait faire. Imran n'était pas stupide, mais il savait qu'il ne voulait pas une chose : le mensonge. Lui non plus, ne mentirais pas. Il resterait ouvert, ne cacheras rien et répondras avec sincérité à chacune des questions que son fils allait poser.
Car c'était son fils et que c'était sans doute la dernière chose qui le lié à la vie.
Visiblement, Kavi avait l'air ravi. Il fonça même alors qu'il conduisait. Ça c'était amusant. De toute façon, si jamais un flic débarquait, Imran avait son chéquier bien enfoui dans la poche de sa chemise. Il avait déjà corrompu pas mal de flic durant sa vie, ce n'est pas comme si les gens allaient changer. Bon d'accord, une fois un flic l'a amené en tôle, mais ça c'est autre chose. Il n'y a pas que des crétins non plus. Puis soudain, Imran fut interrompu dans ses pensées par la voix de Kavi qui lui demanda si Imran n'était pas un toxico. Cette fois l'ancien écrivain éclata vraiment de rire face à la question de son fils.
« - Non, pas du tout. » C'était ironique, mais il enchaîna alors : « - Fumer, c'est mauvais, mais je n'y peux rien. J'fais partie de la génération où la cigarette ne couter rien du tout et ou fumer était une mode. C'est devenu une habitude et je sais que je devrais dire « une mauvaise habitude » mais si tu me dis que tu n'as jamais fumé de ta vie, j'vais croire que tu enfreins déjà la seule règle de la journée. » Il afficha un sourire joueur, avant de retirer sur sa cigarette. Il voyait la route défilée devant lui alors que la fumée s'engouffrer dans la seule sortie possible. Il fumait depuis qu'il avait fait ses études à Londres. Son double cursus, le stress de la famille, non en réalité, il avait commencé encore plus jeune. Quand il comprit qu'il ne pouvait pas devenir pianiste. Qu'on ne le laisserait jamais faire ce qu'il voudrait dans la vie et que son pauvre petit coeur de jeune lycéen avait été réduit en miette.
« - ça me va. » Manger ? Ce nombre de fois où Imran avait rêvé de tomber sur un restaurant indien dans le Maine. Le restau le plus près se trouver à Queensbury, dans le vermont. Et encore, celui de Nashua dans le New Hampshire n'était pas mauvais, mais le meilleur c'était celui de New Haven, dans le Connecticut, parce que celui de Boston n'était vraiment pas terrible. Oui, un jour Imran est partie à la recherche de restaurant indien à l'aide de son GPS. L'aventure dans toute sa splendeur. Connaissant les jeunes, ils allaient sans doute se retrouver dans un fastfood à manger des dizaines d'hamburgers gras et caloriques. En plus, il faut dire qu'Imran avait faim aussi. Ça tombait donc bien. Comme si Kavi avait pu lire dans l'esprit d'Imran, ou alors il avait juste écouté son ventre.
Soudain, Kavi le surpris une nouvelle fois. En effet, Imran ne s'était pas attendu à une telle question, mais en même temps c'était évident qu'un jour on lui demanderait pourquoi Arrowsic. Pourquoi le Maine. C'est vrai que Kavi avait crus qu'Imran avait été au courant pour lui et pour sa mère, mais non. Il était là par pur jeu, par pur stupiditée. Il était là parce qu'il se sentait étouffer en Inde. Qu'il ne supportait plus sa vie là-bas.
« - Ma femme est morte, il y a un an. J'ai fait une très grosse dépression après ça. J'ai juste décidé de tout quitter et j'ai beaucoup voyagé. Et puis à un moment je me suis dit que m'installer ne me ferait pas de mal. Un endroit tranquille et j'suis tombé sur ce couple à New York. Il parlait d'Arrowsic et je les ai suivis. Et voilà toute l'histoire. » Respirer, c'était le mot. Il devait respirer. Bon sang, ça faisait ça de dire tout ce que l'on pense, tout ce qu'on l'on sait, toute la vérité sans jamais cacher quoi que ce soit ? C'était... spécial.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Jeu 10 Jan - 21:13
C’est qu’il en fumait des clopes. Bon il n’en était qu’à deux. Mais je doutais qu’il allait s’arrêter là. Surtout que bon c’était deux en… deux minutes. Du coup je lui demandais s’il était pas genre un peu toxico. Ce qui le fit exploser de rire. Et moi je ne pouvais m’empêcher d’en sourire. « - Non, pas du tout. ». Ouais d’accord. C’était un peu ironique ça. Mon sourire s’amplifia alors que je l’écoutais à nouveau. « - Fumer, c'est mauvais, mais je n'y peux rien. J'fais partie de la génération où la cigarette ne couter rien du tout et ou fumer était une mode. C'est devenu une habitude et je sais que je devrais dire « une mauvaise habitude » mais si tu me dis que tu n'as jamais fumé de ta vie, j'vais croire que tu enfreins déjà la seule règle de la journée. ». Je riais. Observant rapidement son sourire joueur. Avant de regarder à nouveau la route. Appuyant un peu plus sur le champignon. Fumer, ouais c’était déjà fait. Pas que des cigarettes, je pouvais l’avouer aussi. Mais bon, pour les clopes toutes simples je l’avais regretté. Ma mère n’y avait pas été de main morte. C’était rare qu’elle lève la voix mais, là bordel de merde. Elle m’avait bousillé les tympans. Bon d’accord, ça ne m’avait empêché d’y retoucher un peu. De temps en temps. Bah oui ça faisait pas de mal. « Ouais en effet ça serait un sacré mensonge mais maman a pas vraiment apprécié cette perspective… du coup j’ai évité de me transformer en tox même si parfois ça fait pas du mal au chien. ». Je haussais les épaules avec un petit sourire. Oui, j’avais dit que je n’allais pas mentir. Autant ne pas faire d’ellipse.
Bref, je rêvais d’aller manger. Et bah oui. Y a faim. « - ça me va. ». Tant mieux. Nickel. Perfecto. Parce que là j’étais capable d’avaler dix milles hamburgers. Un plat de lasagne. De la Pizza. Du couscous. Un bon steak. Ou du saumon. Bref, je salivais à l’idée de manger. Peu importe quoi. Bon, ce que j’aurais vraiment aimé, c’était un repas indien. Mais pas n’importe lesquels. Ceux de ma mère. C’était un restaurant à elle toute seule. Ma tante cuisinait aussi mais genre… mille fois moins bien. Bref, c’était impossible t’façon. « T’as une préférence ? Parce que là je pourrais tout avaler. ». Et mon ventre gargouilla. Comme pour confirmer.
Et puis continuant à conduire comme un fou, je m’intéressais à sa présence ici. Enfin à Arrowsic. A la raison pour laquelle il se trouvait dans ce trou. « - Ma femme est morte, il y a un an. J'ai fait une très grosse dépression après ça. J'ai juste décidé de tout quitter et j'ai beaucoup voyagé. Et puis à un moment je me suis dit que m'installer ne me ferait pas de mal. Un endroit tranquille et j'suis tombé sur ce couple à New York. Il parlait d'Arrowsic et je les ai suivis. Et voilà toute l'histoire. ». Whaa, je ne m’attendais pas à une telle réponse. Ouais c’était un peu particulier. Je sais pas c’était… ça me m’était mal à l’aise. Et à l’aise à la fois. Entre la gêne de l’évènement. Et le plaisir de la confiance. En fait, à chaque fois qu’on se voyait on parlait de mort. Ouais, autant espérer que ça n’allait pas devenir une habitude. « Je suis désolé pour ta femme. ». Je l’étais vraiment. Même si c’était con à dire. Tout le monde dit toujours ça. Mais en même temps qu’est-ce que tu veux dire ? Que je sais ce que ça fait de perdre l’une des femmes de sa vie ? Que j’imagine que c’est dur pour lui ? Pitié, même si c’était plus que vrai, c’était aussi grinçant que d’être désolé.
Enfin, je pensais au reste de son histoire. Putain, ce jour-là, il aurait sans doute mieux fait de suivre un autre couple. Je disais pas ça pour moi. Parce que pour moi… c’était plutôt une bonne chose qu’il soit finalement. Même si je ne savais comment je devais l’appeler. Ce que je devais ressentir. Quel lien nous allions pouvoir tisser. Même si je ne savais pas tout ça, c’était une bonne chose pour moi. Parce que ça me permettait de combler un peu ce vide. Et ce n’était pas rien. Mais fin bref. Pour lui ce n’était pas top. « En voyageant, y avait pas un endroit qui t’as donné envie de rester ? T’as laissé faire le hasard comme ça ? Et t’as pas les boules d’être tombée ici ? Je veux dire, c’est Arrowsic quoi, à part colporter des ragots y a genre rien à faire. Et puis maintenant y a des malades qui se baladent avec un arme pour courir après une pétasse de bloggeuse et qui finit par buter tout le monde. Ouais, je veux dire c’est charmant comme ville. ». Je riais ironiquement. C’est parce que j’avais toujours vécu ici que je disais ça. Parce que j’avais connu le meilleur et le pire. Mes meilleurs souvenirs. Et les pires. Parce que d’un côté je pouvais pourrir le jardin de John avec Mattia. Et de l’autre remercier le ciel d’avoir été à la fac le jour où Liam était sorti de son trou. Arrowsic, c’était chez moi. Même si plus totalement depuis le départ de ma mère. Mais, si j’avais voyagé, aurais-je voulu m’arrêter là ? Objectivement non. Mais sans doute que mon âge influait mon jugement. Bref !
Et puis ayant d’autres questions en tête, j’allais les poser. Oui, oui, je risquais de faire exploser la sienne. « Et t’as eu d’autres enfants ? Et tu vis seul ? ». En fait, ouais, il avait été marié. Si ça se trouve lui, il avait eu une sacrée vie. Avec plein de gosses et tout. J’y avais même pas songé. Il aurait pu être marié que finalement j’aurais foutu le bordel dans sa vie sans même y penser.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Ven 11 Jan - 14:05
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Fumer était devenue une pause indispensable à chaque seconde de sa vie. Les gens avaient besoin de musique, de lecteur, ils avaient des techniques pour se relaxer et s'échapper. Si Imran fumait c'était pour aller plus vite et parce qu'il trouvait ça plus efficace. Il n'avait pas à s'inquiéter des effets néfastes d'une cigarette, parce que de toute façon il était déjà en train de mourir d'une certaine manière. Il se demandait comment il allait le dire à Kavi. Il avait prôné l'honnêteté. Il n'allait donc pas lui mentir là dessus, du moins si Monsieur lui posait la question. Mais Kavi risquait de voir ça comme une farce, une horrible farce. Comme si Imran avait prévu tout ça pour que son fils ne voit pas d'inconvénient à perdre son père, père qu'il n'avait jamais eu avant. C'était comme un faux espoir. On donnait la chance à Kavi de connaitre son père pour lui retirer tout de suite après. C'était ignoble, inhumain, horrible. Mais Imran n'allait pas changer quoi que ce soit de toute façon. Ce qui est fait et fait et ce n'est pas son fils qui allait changer la donne. Il allait mourir et il n'attendait que ça. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi ça prenait tant de temps, pourquoi son coeur battait encore après un an.
Imran laissa échapper un sourire face à la réponse de Kavi. C'était tout Lavi ça. Déjà jeune elle ne supportait pas quand Imran faisait son badboy. Elle lui arrachait la cigarette de la bouche et l'écraser devant ses potes lui retirant toute forme de virilité. La bonne époque. « - Elle a bien fait. Je ne t'aurais pas laissé fumer non plus. » Un brin égoïste ? Non, la nouvelle génération à la chance de nos jours de savoir ce que le tabac peut faire. Les conséquences désastreuses d'une clope et en plus, ça coutait de plus en plus cher. En gros, les parents pouvaient être coincé et accroc, mais on voulait quelque chose de mieux pour l'enfant. Passons, il était temps de penser à manger, parce que le p'tit avait faim et Imran n'était pas contre. Il demanda à Imran si celui-ci avait une préférence et Imran se dépêcha de répondre :
« - Je tuerais pour un bon plat d'agneau aux épices, avec du riz au citron et du Dhokla. Regarde dans le GPS, le meilleur du coin c'est celui de New Haven. C'est une famille qui vient du Rajasthan. J'crois que la fille de Madhu a ton âge, j'suis pas sûr. J'ai mangé une fois chez eux et c'était plutôt bon et puis que veux-tu, j'suis née au Rajasthan aussi alors je retrouve un peu les saveurs de mon cher pays natale. » Il haussa les épaules, trafiquant un peu le GPS pour qu'il indique à Kavi par ou aller, mais avant d'appuyer sur valider il demanda : « - Partant ?»
La route devant soin, Kavi commença à questionner Imran. Bon, le but était aussi qu'Imran en sache un peu plus sur Kavi, mais il poserait à son tour quelques questions par la suite. Kavi appris ainsi qu'Imran avait perdu sa femme et en fut désolé pour ça. Une réaction qui poussa Imran à lui sourire en guise de réponse. Un léger sourire. Sans rien rajouter. Il devait évacuer les pensées négatives qui le prenait soudain pour ne pas pèter un plomb. C'était mieux ainsi du moins. Et puis d'un coup il enchaîna avec tout un tas d'autres questions. Rapide le petit. « - Si bien sûr. Il y'avait pas mal d'endroit, mais Arrowsic avait quelque chose que les autres n'avait pas. J'étais un parfait inconnu et dieu sait que ça fait du bien. Et puis ne parle pas comme ça de Liam. C'était mon patient et il a vécu de terribles choses. » Imran avait alors un regard très sérieux. Il regrettait de n'avoir pu sauver Liam comme il avait sauvé nombreux de ses patients. Il n'avait pas réussi et voilà ce qui était arrivé. « - Je sais qu'on ne peut pas justifier ce qu'il a fait et que c'est terrible. Mais parfois on n'est plus conscient de ce que l'on fait, on pète un plomb et ça arrive à n'importe qui. Ça aurait pu être n'importe qui. »
N'importe qui, c'était le mot. Liam n'était rien d'autre qu'un enfant, un enfant qui s'était perdu, qu'ont oublié. La solitude peut parfois avoir des conséquences désastreuses et Imran le savait très bien. Passons. C'était tout de même un sujet sensible, même si Imran pouvait en débattre durant un moment. Il se rendit compte alors que Kavi ne comprendrait sans doute pas pourquoi il avait cherché un endroit où Imran était juste Imran. Un étranger, un inconnu. Alors qu'il balança le mégot de sa cigarette par la fenêtre et qu'il remonta la vitre, il se tourna vers Kavi qui lui demanda alors si Imran avait eu d'autre enfant.
« - Je n'ai jamais eu d'enfant, je vivais seul avant qu'une cousine débarque. Elle est à la fac d'ailleurs, en journalisme je crois... » Imran se croisa les bras, ayant alors soudain une question. « - Lavi, enfin je veux dire, ta mère elle ne s'est jamais marié ? » C'était curieux quand même. Kavi n'avait pas de frère, il était fils unique et tout ce temps elle n'avait jamais trouvé de chaussure à son pied ? Elle l'avait peut-être toujours aimé, lui ?
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Sam 12 Jan - 0:41
La cigarette c’était le mal. Surtout pour ma mère. Je la comprenais ouais. Aucun parent ne voulait voir son gosse clope au bec. Mais ça ne m’avait pas empêché d’y toucher. Et oui. « - Elle a bien fait. Je ne t'aurais pas laissé fumer non plus. ». Je riais légèrement. Ouais lui, il fumait un max, mais j’aurais pas pu fumer ? Je lui aurais sans doute répliqué un truc comme ça à l’époque. S’il avait été dans ma vie je veux dire. Maintenant non. Je comprenais bien que ce n’était pas parce qu’il le faisait que c’était une bonne chose. Enfin qu’importe la cigarette. Moi, je voulais manger. Et je laissais le choix à Imran de la gastronomie, parce que moi j’aurais pu avaler un chameau. « - Je tuerais pour un bon plat d'agneau aux épices, avec du riz au citron et du Dhokla. Regarde dans le GPS, le meilleur du coin c'est celui de New Haven. C'est une famille qui vient du Rajasthan. J'crois que la fille de Madhu a ton âge, j'suis pas sûr. J'ai mangé une fois chez eux et c'était plutôt bon et puis que veux-tu, j'suis née au Rajasthan aussi alors je retrouve un peu les saveurs de mon cher pays natale. ». Il trafiqua un peu son GPS. Mais c’était niquel tout ça. Manger indien ça me convenait fois mille. Surtout si c’était bien cuisiner. Parce que si c’était pour manger de la bouffe indienne en carton tentée par des américains qui n’y connaissent rien ? Non merci. Très peu pour moi. « - Partant ?». Un sourire s’installa sur mon visage. « Carrément ! Et puis s’il y a une fille potentiellement mignonne c’est tout bénef ». J’en salivais déjà pour la bouffe. Pour la nana, j’étais pas sérieux. J’allais encore m’engager dans une histoire foutu d’avance. Je ne savais faire que ça.
Et puis bien évidemment, je me montrais curieux. J’avais toujours pleins de questions à poser. Surtout à un père dont je connaissais rien. Une curiosité qui me poussa à être désolé. Pour la mort de sa femme. Lui, il me fit un petit sourire. Alors que j’enchaînais avec d’autres questions. Pour changer de sujet un peu. Mais pas seulement. Je voulais savoir par quel miracle il s’était retrouvé là. S’il n’avait pas trouvé mieux. Parce qu’Arrowsic quoi… surtout depuis la fusillade. Certes, il était arrivé avant mais, voilà. J’avais simplement envie de comprendre sa philosophie de vie. « - Si bien sûr. Il y'avait pas mal d'endroit, mais Arrowsic avait quelque chose que les autres n'avait pas. J'étais un parfait inconnu et dieu sait que ça fait du bien. Et puis ne parle pas comme ça de Liam. C'était mon patient et il a vécu de terribles choses. ». Son patient ? Liam, ce connard d’enculé ? Peu importe ce qu’il avait vécu. Je pourrais cracher sur sa tombe. Lui souhaiter d’aller en enfer. Vivre des horreurs ne pouvait pas pardonner de plonger les autres dans l’horreur. Qu’est-ce que tous ces gens lui avait fait ? Beaucoup ne connaissait pas son nom. Certes, au lycée il s’était fait pourrir mais, ça n’excusait pas son acte. Ça n’excusait pas de tuer des innocents.
Mon père avait un regard très sérieux. Moi aussi. Pour moi, ce mec avait fait trop de mal autour de lui. Bien plus que ce qui lui avait été fait. « - Je sais qu'on ne peut pas justifier ce qu'il a fait et que c'est terrible. Mais parfois on n'est plus conscient de ce que l'on fait, on pète un plomb et ça arrive à n'importe qui. Ça aurait pu être n'importe qui. ». On peut péter les plombs mais… pas à ce point. Il aurait pu péter un plomb sur lui-même. Pas sûr les autres. Je sais pas, il pouvait bien avoir toutes les circonstances atténuantes du monde, il était coupable. « Je sais pas comment tu fais pour le défendre. Peu importe ce qu’il a vécu, ce qu’il a imposé, à tant de monde c’est bien pire. ». Oui, ce n’était plus un seul homme malheureux. Mais des enfants. Sans père ou sans mère. Des sœurs sans leur frère. Des frères sans leur sœur. Des couples détruits. C’était trop de vies anéanties. Blessées. Massacrées. « Et on reste jamais un parfait inconnu bien longtemps à Arrowsic. ». J’affichais un sourire amusé. Éloignant mon air si sérieux de mon visage. Les commérages allaient tellement vite. On était toujours quelqu’un. Jamais un réel inconnu.
Il balança son mégot de cigarette par la fenêtre. Alors que moi, je posais encore une question. Savoir s’il avait des enfants. S’il vivait avec quelqu’un. Parce que j’arrivais comme une fleur. Mais je pouvais chambouler leur vie à eux aussi. Enfin chambouler… si tant est que ce soit déjà le cas sur celle de mon père. « - Je n'ai jamais eu d'enfant, je vivais seul avant qu'une cousine débarque. Elle est à la fac d'ailleurs, en journalisme je crois... ». Jamais eu d’enfants ? Alors qu’il s’était marié ? Et une cousine ? Ouais, bah ça allait. Après tout, personne n’est forcé de faire des gosses. J’allais répondre mais, il croisa les bras sur sa poitrine. Ayant visiblement une question. « - Lavi, enfin je veux dire, ta mère elle ne s'est jamais marié ? ». Je souriais. Pas parce que c’était beau ou joyeux. Parce que je repensais à l’argument stupide de maman. Quand je tentais d’aborder le sujet. L’Homme de sa vie c’était moi. Ouais, si elle avait pu en avoir deux. Si elle avait pu aimer. Franchement, je n’aurais pas été jaloux. Mais heureux pour elle. « Jamais, elle ne m’a jamais parlé d’un homme dans sa vie non plus. Pourtant, beaucoup lui ont fait des avances…ils auraient pu lui décrocher la lune qu’elle ne leur aurait pas accordé un baiser. ». Le pire c’est que je trouvais ça vrai. Je me disais souvent que ma mère devait avoir une double vie. Qu’une femme ne pouvait pas rester si amoureuse de son premier amour. Qu’elle avait aussi des besoins à combler. Mais, elle ne m’avait jamais rien laissé entrevoir. Elle s’était toujours montrée à moi comme la femme la plus pure qui soit. « Comment ça s’fait que t’es pas eu de marmots ? Étant en droit, je doute que j'connaisse ta cousine. ». Ouais, j’avais déjà du mal à synthétiser la tête des gens en droit. Alors en journalisme ? Et puis faut dire que ne sachant pas, j’avais pas cherché.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Sam 12 Jan - 22:21
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Une fille particulièrement mignonne, la fille de Madhu ? Aucune idée ! Il avait complètement zappé sa tête ne l'ayant vu qu'une fois, mais elle n'avait pas le poids de sa mère et ça, c'était un point positif. En tout cas il n'avait pas vu de famille si chaleureuse depuis des lustres. Le restaurant était rempli, un business familial avec les cousins des cousins qui bossent en tant que serveur. Madhu était venu s'asseoir à la table d'Imran et lui avait tenu compagnie toute la soirée, laissant de côté son poste à l'entrée où sa fille la remplacé tout en révisant ses cours. Son mari était venu un peu plus tard, quand le restaurant était sur le point de fermer. C'était lui qui cuisinait et il avait rarement croisé d'homme comme lui. Marié par amour, parti de rien du tout pour toucher le sommet, riant à coeur joie et surtout ayant une super opinion sur le premier livre d'Imran. Bref, l'espace d'un moment il avait eu l'impression d'être chez lui. De faire partie de leurs familles. Il se souvient aussi des cousins, les jumeaux qui servaient et jouait de leurs ressemblances trop frappante. C'était une famille gentille et peut-être que certains plat n'était pas les meilleurs du monde, mais ils étaient bons et l'ambiance permettait aux clients d'aimer ce restaurant. C'est en se sentant bien qu'on apprécie encore mieux les choses. Kavi était donc partant pour aller y manger. Il était persuadé que Lavi, avec le temps, avait réussi à être une cuisinière incroyable. Il se souvient de ces gâteaux qu'elle lui ramenait parfois après les cours. Sa mère faisait les meilleurs Ladoos de tout le pays !
Visiblement la conversation changea alors. Il n'y avait rien de mieux que de parler de Liam pour éviter le sujet de Minissha. M'enfin, Imran était toujours très sérieux en parlant de cet adolescent, car il est exemple même de ce que n'importe qui pourrait faire. Mais Imran ne préféra rien rajouter. Il avait la fâcheuse habitude de vouloir faire comprendre les choses, les situations, les émotions d'un point de vue très neutre. Le métier sans doute, mais Kavi était un ado qui n'avait pas besoin qu'on lui parle d'un ancien camarade de classe qui a fait du mal autour de lui. Ce n'était clairement pas un sujet de discussion. Kavi rajouta alors qu'on ne restait pas bien longtemps un inconnu à Arrowsic, ce qui permit à Imran de changer la conversation. « - C'est pas faux, J'suis vite devenu ce Vieux Radin Bourré de psy.» La plaisanterie, rien de mieux pour basculer d'un sujet dangereux à quelque chose de plus drôle. Imran était un bon psy, mais il passait ses nuits à boire et ça la ville s'en était vite rendu compte. Les prix de ses séances - et sans doute Kavi l'avait-il remarqué - était plutôt élevé et Imran avait tendance à être un vieux grincheux qui crachait sur la glace des gosses de 4 ans dans le parc parce qu'ils se foutaient de sa gueule.
Une chose était certaine, Imran avait soudain l'impression que la soirée serait plutôt bonne. Ce qu'il découvrait de Kavi pour le moment lui plaisait. Il avait beaucoup d'énergie, était très directe et il avait ce côté sale gosse qui collait si bien à Imran plus jeune. Un vrai Johar. L'espace d'un moment, c'était à Kavi de répondre à son père, car Imran se demandait si Lavi avait un jour trouvait chaussure à son pied. Mais le fils d'Imran n'avait visiblement pas de petit-frère ou de petite-soeur et le dossier médical de Lavi ne mentionnait aucun mariage et aucun divorce. Oui, Imran ne s'était pas gêné pour aller lire le dossier de Lavanya, trop curieux. Il avait eu encore plus mal en lisant le rapport sur son décès. Imran regardait désormais vers l'extérieur, tout en écoutant la réponse de Kavi. Il trouvait ça presque incroyable. Qui de nos jours était capable d'une telle chose ? Il détacha son regard du ciel quand Kavi lui demanda comment cela se faisait qu'il n'avait pas eu d'enfant tout en ajoutant qu'il n'avait sûrement jamais croisé Eesha.
« - On a essayé, mais sans succès. Et puis il y avait ma demande de mariage qui planait dans l'air depuis plus d'un an et Minissha m'a avoué que c'était peut-être pour ça. Qu'il fallait qu'on soit marié pour qu'on ait un enfant, mais...» il n'avait pas besoin d'en dire plus, mais il rajouta quand même, avec un regard qui se vidait petit à petit : « - mais elle est morte le jour de la cérémonie... hum... En réalité, aujourd'hui, ça va faire un an. » Il se tourna vers Kavi, d'étrange lueur dans ses yeux. « - Je sais ça parait égoïste, comme si je me servais de toi pour ne pas être seul aujourd'hui, mais en réalité, je me suis juste rendu compte que j'ai passé la plupart de ma vie à fuir, constamment. J'crois qu'il n'y a pas plus lâche que moi dans ce monde et si je te faisais la liste ça serait terriblement long. Mais quand tu es apparu, j'avais de nouveau ce terrible choix de fuir. J'ai sans doute raté toute ta vie, je nai jamais été ton père, mais je le suis. J'ai décidé que je ne fuirais pas cette fois. »
Là, Imran se rendait compte qu'il agissait avec Kavi d'une manière terriblement différente de ce qu'il était. Un changement s'opérait en lui, il se le sentait et ça ne l'effrayait pas tant que ça. Il se disait que s'il n'avait pas autant fuit, sans doute sa vie aurait été meilleure. Quitte à respirer encore un peu, autant faire que ces derniers souvenirs soient les meilleurs non ? Un condensé du meilleur pour la plus belle des fins.
« - Bon, Sinon, tu as une copine ? » BAM. Padre Imran en jeu.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Lun 14 Jan - 21:38
Être un inconnu à Arrowsic ? C’était simplement mission impossible. On était toujours quelqu’un. Le fils de. Le menteur. L’infidèle. La vierge. La bimbo. Le pot de peinture. On était toujours quelqu’un. Et quand on additionnait tous les qualificatifs que pouvait offrir les habitants, ça donnait des trucs… mignons. « - C'est pas faux, J'suis vite devenu ce Vieux Radin Bourré de psy.». Je riais comme un con. Quelle réputation sympa ! Vieux il ne l’était pas tant. Mais j’imagine que ça allait bien avec la suite. Et bon c’est vrai que le prix de ses séances… ça faisait mal au cul. « Parce que t’as des problèmes avec l’alcool ? J’imagine trop un psy aux alcooliques anonymes… »|. Je riais. Ça pouvait être sympa. C’est vrai, ça discréditait pas mal la figure de la sagesse ou je ne sais quelle connerie. Enfin bon, vous allez me dire, le psy est un être humain. Un humain à nécessairement des problèmes. Donc le psy à des problèmes. Ouais ouais. Je vais songer à la fermer.
Et après avoir parlé de maman. Après lui avoir dit qu’elle était restée célibataire. Qu’elle ne m’avait jamais présentée personne. Je réorientais la conversation sur lui. Ne captant pas trop pourquoi il n’avait pas eu d’enfant. « - On a essayé, mais sans succès. Et puis il y avait ma demande de mariage qui planait dans l'air depuis plus d'un an et Minissha m'a avoué que c'était peut-être pour ça. Qu'il fallait qu'on soit marié pour qu'on ait un enfant, mais...». Mais ? Il allait bien plus loin que ma question. Mais du coup, j’avais envie de savoir. Tout en craignant le pire. Mais, il avait attisée ma curiosité. Pas ma faute. « - mais elle est morte le jour de la cérémonie... hum... En réalité, aujourd'hui, ça va faire un an. ». Je sentais son regard sur moi. Je tentais de rester concentré sur la route moi. Parce que j’étais sur le cul. Abasourdie. Galérant à garder ma mâchoire fermer. Et à ne pas le regarder dans les yeux. « - Je sais ça parait égoïste, comme si je me servais de toi pour ne pas être seul aujourd'hui, mais en réalité, je me suis juste rendu compte que j'ai passé la plupart de ma vie à fuir, constamment. J'crois qu'il n'y a pas plus lâche que moi dans ce monde et si je te faisais la liste ça serait terriblement long. Mais quand tu es apparu, j'avais de nouveau ce terrible choix de fuir. J'ai sans doute raté toute ta vie, je n’ai jamais été ton père, mais je le suis. J'ai décidé que je ne fuirais pas cette fois. ». Who. Pour quelqu’un de lâche, il était vraiment responsable là. Et je ne lui en voulais pas. D’être avec moi aujourd’hui. D’avoir choisi celui où sa femme était morte pour me voir. Peut-être parce que j’avais plus l’impression qu’il luttait contre son désir de solitude. Ces jours tristes, je ne crois qu’on désire être entouré. Enfin je sais pas, je voyais les choses comme ça. « Je pense pas que tu te serves de moi, j’aurais pensé que tu préfèrerais être seul durant un jour comme celui-ci. Elle est morte de quoi ? ». Je sais, c’était indiscret. Mais, il en avait tellement dit. Que je ne savais pas si ça l’était tant que ça. « Et… qu’est-ce que tu appelles fuir ? Tu veux dire que ma … visite de l’autre fois aurait pu te faire baliser au point de partir. ». Je fronçais le nez en le regardant. Putain, j’avais vraiment pas réfléchit avant d’aller le voir. J’aurais peut-être dû écouter ma tante.
Enfin bon. Roulant comme un fou, j’étais quand même heureux d’être là. Pas parce que j’étais dans une bagnole de ouf. Pas parce que j’avais le droit à tout ou presque. Mais bien parce que j’étais avec lui. J’étais avec mon père. Et… ça se passait bien. « - Bon, Sinon, tu as une copine ? ». Je riais légèrement. Là, j’avais vraiment l’impression d’être face à un père. Avec les petites curiosités. Et puis le sujets quoi. Les filles. S’il savait à quel point c’était la galère. « Eu… non. ». Un petit sourire se glissa sur mon visage avant de compléter. « J’aimerais pouvoir faire comme quand j’étais petit et dire que c’est juste parce qu’elles sont toutes chiantes mais, là, ça parait plus trop crédibles. ». Qu’est-ce que j’avais pu le sortir ça. Que les filles étaient chiantes. Que je n’aimais pas les filles. Jusqu’au que je leur cours après. Ce que j’aurais dû éviter. « Je suis victime d’une malédiction avec les filles, je sais pas y a toujours un truc qui cloche. ». Ouais, ça m’amusait quand j’en parlais. Parfois ça me faisait chier. Et suffisait qu’une fille me dise que j’étais un gentil garçon pour que je pète un câble. Enfin bon.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mar 15 Jan - 0:18
CECI N'EST NI RELUS, NI CORRIGEE. PARDON POUR MA FLEMARDISE MAIS MON LIT M'APPEL. LIT QUI CONTIENT DES NANAS SEXY TU SAIS *OUT*
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Face à la réputation d’Imran, Kavi ria. Qui n’aurait pas ri en entendant tout ça. Mais c’était mieux que celle qu’il avait en Inde. Que ces images de lui dans la presses, que ces articles, que ces paparazzi plantait devant chez lui, que les menaces par écrite de son éditeur, que le regard des gens sur lui. Il avait été, durant un temps, la fierté de l’Inde. Son livre avait été un véritable succès, il avait participé à des tas de choses, élu meilleur écrivain de l’année en Inde, était apparus sur la couverture de nombreux magazine très célèbres et sa vie était devenu très mouvementé. Il ne s’était jamais attendu à un tel succès. La preuve de sa célébrité pouvait se retrouver ici, à Arrowsic où l’une de ses fans préférés exercer son métier de prof. Quinn. Sa relation avec Minissha, célèbre styliste mondiale, avait fait la une de nombreux magazine people et en plus d’avoir sa propre page sur wikipédia, Imran Johar avait des fansites, des fanclubs et des gens qui le prenaient comme pour un réel model. Et alors que l’adaptions de son premier roman allait faire un taba au cinéma, le monde s’écroula. De nombreuses rumeurs couraient sur lui, jusqu’à cette sublime nuit de fin de janvier où le feu brula sa maison. Feu qu’il mit en place lui-même et dans sa folie il aurait pu tuer les voisins. Imran le monstre était né. Il remerciait Dieu d’avoir envoyé Lavi si loin de l’Inde.
« - Et tu ne crois pas si bien dire. Mais je ne bois que la nuit et je ne considère pas ça comme un réel problème. Tu sais, si ta mère avait été là, je l’imagine bien aller à ma rencontre au bar pour me casser la bouteille sur la tête. » Il riait à son tour, si un jour Kavi le voyait Ivre il comprendrait sans doute mieux pour Imran buvait et pourquoi il se fichait pas mal des conséquences. Il espérait juste que le fait de parler de sa mère ainsi de lui fasse pas de la peine vis-à-vis de sa mort. Kavi se sentirait sans doute nostalgique en y pensant, mais Imran ne voudrait pas que parler de sa mère soit tel un sujet tabou dont on ne pourrait parler. Au contraire, il pensait que c’était même mieux ainsi. Imran parlerais de Lavi dans toute sa splendeur, la fille, l’adolescente. Et Kavi lui parlerait de sa mère. Au fond, ils se complétaient chacun ayant vécu un temps avec elle. Chacun ayant pu partager sa vie avec elle.
Les choses changées. Elle évoluait, constamment et on ne pouvait pas nier la réalité et le passé. Après tout le passé constitué l’avenir et le présent et Imran aurait été incapable de mentir à son unique fils. Il aurait été incapable d’être cet homme impulsif et idiot qu’il avait toujours été parce que Kavi ne méritait pas de voir Imran tel qu’il avait toujours été. Il méritait de voir Imran tel que Minissha l’avait connu. C’était comme si cet adolescent avait ce même pouvoir que celle qu’Imran avait tant aimé posséder. Cette facilité déconcertant d’effacer ce mur de pierre devant l’être qu’était Imran. Certes, Imran avait des amis ici, de très bons amis. Des personnes à qui il tenait vraiment. Mais face à eux, il n’était pas à 100% de ce qu’il était avec Kavi en ce moment même. Cette sincérité, cette inquiétude, cette force en lui à faire les choses biens. Tout ça, c’était parce qu’il était là. C’était magique et effrayant, mais Imran préférait laisser la partie effrayante de côté pour le moment. Il avait peu de temps pour connaitre son fils et il ne voulait rien gâcher.
« - Un accident de voiture. » un sourire crétin apparus sur Imran, heureusement que cette pensée était apparus dans sa tête, ça éloigné le mal qu’il se faisait en racontant tout ça. « - Tu te souviens, quand tu es venu à l’hôpital, pour ta « séance. » Je t’ai dit qu’il devait surement y avoir une malédiction pour que les femmes que j’ai aimées finissent par mourir dans des accidents de voitures. Je parlais d’elle. » À ce moment-là, dans son bureau, il avait craqué. D’un seul coup, cela avait été trop dur pour lui. Trop difficile d’assimiler l’existence de son fils et la mort de son premier amour. Mais aujourd’hui, il avait pris son temps et avait accepté ce qui s’était passé. Même si la colère en lui était toujours là. La colère de ne pas avoir vu Lavi une dernière fois. Il gardait d’elle un dernier souvenir si triste, si horrible que d’y penser pouvait faire remonter en lui les mêmes sentiments qu’à l’époque. Comme si il avait le cœur brisé de nouveau. Comme si sa vie avait été bloquée à ce jour précis où son cœur, pour la première fois, était tombé en morceau.
« - Fuir, dans le sens propre du terme. Courir, partir au loin, disparaitre de nouveau comme si je n’avais jamais existé. J’aurais pu fuir, parce que tu es arrivé à un moment de ma vie où j’ai fait des choix. Des choix que je ne veux pas changer. Mais si tu veux bien, on je t’en parlerait quand je me sentirais près. » Le regard d’Imran était bien trop sérieux pour que Kavi puisse en rire ou pour qu’il prenne ça à la légère. Il n’allait pas avouer à son fils qu’il était mourant, du moins pas maintenant. C’était trop tôt et Kavi ne comprendrais pas. Il était trop jeune pour comprendre l’ampleur des choses et le pire, c’était qu’Imran ne voulait pas lui faire du mal. Alors il voulait d’avoir connaitre son fils, pour que celui-ci sache qui était son père, avant de le voir disparaitre pour toujours. Imran fit légèrement descendre la vitre pour que le vent fasse voler ses cheveux. Un peu d’air frais, quoi de mieux ?
Ils n’allaient plus trop tarder, vu à la vitesse à laquelle Kavi roulait, soit dans quelques minutes un flic allait débarquer, soit ils allaient voir l’insigne du restaurant. Il était temps de changer de sujet, de parler de Kavi. Visiblement il n’avait pas de copine. « - C’est triste ça. » dit-il en se moquant légèrement. Mais visiblement Kavi avait l’air d’être maudit niveau fille, chose qui fit rire Imran. Imran qui riait de bon cœur. Il offrit un frappe amical au dos de Kavi avouant, toujours un énorme sourire aux lèvres :
« - Tu es bel et bien un Johar, fils ! » et il riait de nouveau, parce que les échecs d’Imran était plus que nombreux.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Ven 18 Jan - 21:00
Des problèmes d’alcool. Ouais, j’avoue je m’y attendais pas. Et puis comme ce n’était que sa réputation, pour le moment j’en riais. L’imaginant dans un de ces réunions de vieux clodos hydraté au vin. « - Et tu ne crois pas si bien dire. Mais je ne bois que la nuit et je ne considère pas ça comme un réel problème. Tu sais, si ta mère avait été là, je l’imagine bien aller à ma rencontre au bar pour me casser la bouteille sur la tête. ». Il riait. Et moi aussi. J’imaginais tellement bien à scène. Maman, elle l’aurait jamais laissé plonger dans l’alcool. Jamais. « Elle t’aurait cassé une bouteille sur la tête et… elle t’aurait mis un bon coup de pied aux fesses. ». Je souriais amusé. Même si je ressentais un petit pincement au cœur. Je rêvais de me reprendre un coup de pied au cul. Qu’elle me réveille. Qu’elle m’ordonne de ne jamais lâcher. De me battre. D’aller en cours.
Mon père était d’une honnêteté incroyable. Moi aussi. Mais c’était étrange d’entendre un homme se livrer comme ça. Agréable et intriguant. Mais, ça me permettait quelque chose d’important. D’essentiel. Le connaître. Lui que j’avais tant imaginé. Lui que j’avais tant haïs. Lui qui m’avait tant manqué. J’apprenais enfin à connaître l’homme qu’il était. Celui que je n’aurais soupçonné. J’apprenais son histoire. Celle sans moi. Et nous débutions notre histoire. Celle où nous serions tous les deux. « - Un accident de voiture. ». C’était la cause de la mort de sa femme. La même comme ma mère. Je serrais les dents. Lui il avait un sourire débile. « - Tu te souviens, quand tu es venu à l’hôpital, pour ta « séance. » Je t’ai dit qu’il devait surement y avoir une malédiction pour que les femmes que j’ai aimées finissent par mourir dans des accidents de voitures. Je parlais d’elle. ». Ah oui, je n’avais pas relevé cette phrase. Deux femmes qu’il avait aimées. Deux femmes mortes dans une voiture. « Ouais, j’avais pas relevé… ça craint. ». Je grimaçais. Rien que d’y penser, j’avais envie de me défouler sur quelque chose. De frapper. Je me contentais de l’accélérateur, c’était déjà pas mal.
Et puis, je lui demander ce qu’il appelait fuir. Parce que oui, ça m’intriguait. « - Fuir, dans le sens propre du terme. Courir, partir au loin, disparaitre de nouveau comme si je n’avais jamais existé. J’aurais pu fuir, parce que tu es arrivé à un moment de ma vie où j’ai fait des choix. Des choix que je ne veux pas changer. Mais si tu veux bien, on je t’en parlerait quand je me sentirais près. ». Il était incroyablement sérieux. Je ne m’amusais pas à rire. De toute façon ses propos ne s’y prêtaient pas. Je hochais la tête positivement sans rien ajouter. Ouais, il pourrait m’en parler une fois prêt. Il ouvrit légèrement sa vitre. L’air frai de l’hiver faisait du bien.
Enfin, Imran changea de sujet. Un sujet plus léger. Pour oublier l’accident. Et la fuite. Ça faisait du bien oui. Les filles. Ouais, même si je m’en sortais pas avec elle, c’était plus cool. Moins prise de tête. Ou plutôt moins triste. Quoique si j’avais eu une rupture… ouais dah fuck. Ce n’était pas le cas. « - C’est triste ça. ». Ouais triste alors qu’il riait de bon cœur ! Bon j’en riais aussi hein. Il me fit une frappe dans le dos, amicale. Oulah, j’espérais au moins qu’il n’allait pas me sortir « t’inquiète tu trouveras la femme de ta vie. ». Oh putain avec son sourire, ça se sentait à plein nez. Pitié, tout mais pas ça. « - Tu es bel et bien un Johar, fils ! ». Et il riait à nouveau. C’était de lui dont j’avais hérité ça hein. J’avais cru le comprendre à notre première rencontre. « Ah bah franchement si j’avais pu éviter ce côté-là ça m’aurait bien arrangé. ». Je riais. Ouais, d’accord. On va dire que si j’avais échappé à cette malchance, ça aurait pas été drôle. Ouais on va dire ça comme ça.
Je me garais comme un chef sur le parking du restaurant. « Et voilà ! C’est bien là ? ». En fait, j’attendais pas vraiment la réponse. Je me détachais. Je me recoiffais vite fait en me regardant dans le rétro. « J’ai trop la dalle ! ». Je souriais avant de sortir de la voiture. Il n’y avait plus qu’à y aller.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Lun 21 Jan - 22:04
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Il y avait une raison si Imran ne considérait pas boire comme un trou comme étant de l'alcoolisme. Parce qu'il n'était pas alcoolique. Il pouvait se passer de cette boisson à tout moment et s'en désister sans le moindre problème. Il ne buvait pas en cachette, il ne buvait pas au travail. Il ne buvait qu'une fois la journée finie. Que plus rien ne le retenait à être sobre. Il ne savait pas si, en tant que père, il devait garder ça pour lui où le dire, tout simplement. Il avait choisi la seconde option sans le moindre problème. A quoi bon, Kavi aurait fini par le découvrir, d'une manière ou d'une autre il aurait appris que son père biologique était un ivrogne qui avait pris un abandonnement au bar. Autant en rire maintenant, plutôt que d'en pleurer de rage plus tard. Il ria d'ailleurs un peu plus quand Kavi reprit la parole. Tout simplement parce qu'il avait raison. Un bon coup de pied aux fesses et il l'aurait amplement mérité. Lavi lui avait souvent manqué. Surtout quand il était jeune. Il avait beau dire qu'il avait tiré un trait dessus et qu'il ne pensait plus à elle, au fond, sa colère était juste le pâle reflet de son attachement pour elle et de la force de ses sentiments. Elle avait toujours fait partie de lui et si avec le temps, il pensait à elle de moins en moins, son souvenir revenait le surprendre parfois. Il n'aurait jamais pu l'oublier. Du moins, il ne l'aurait jamais oublié s'il n'avait pas perdu sa mémoire. Imran était persuadé qu'il aurait réagi automatiquement fasse au nom de celle-ci quand Kavi était venu. C'était juste que sa tête n'était plus aussi réceptive.
Ce qu'Imran voulait offrir à Kavi avant de partir à son tour était sans doute le geste le plus important qu'il n'ait jamais eu à accomplir. Parce qu'il avait trop vu ce qu'une simple absence pouvait causer chez l'homme. Que ce soit la mère ou le père, on a tous besoin de quelqu'un qui soit là pour veiller sur soi. Nous surveiller, nous protéger, nous aimer. C'était vital et cela nous permettait d'accéder à la sécurité, au confort, à l'amour. Jona était l'exemple même de ce qu'il disait là, à l'inverse que son père biologique à elle, était un pur enfoiré. Ce qu'Imran se refusait d'être. Il aurait pût, il l'aurait fait, si sa vie n'était pas fini. La voiture accéléra un peu plus. Parfois une simple conversation dans une voiture pouvait permettre de découvrir beaucoup. Il en était arrivé au point même où cette conversation pouvait le pousser à tout balancer maintenant. Son coeur, son suicide. Mais il préféra mettre fin à tout ceci parce qu'il en avait le pouvoir et l'occasion. Ce n'était pas le moment d'avouer à un gosse de 18 ans qu'il allait de nouveau se retrouver sans père. Absolument pas le moment !
Et puis finalement quelque chose de plus léger frappa les paroles d'Imran et le poussa même à rire. A rire de bon coeur face à la malédiction des Johar pour les femmes ! « - Oh il y a aussi un bon côté. » Imran haussa les épaules. « - Un Johar arrive toujours à trouver son âme-soeur. Crois-moi. » Et il ne mentait pas, mais il n'allait pas lui sortir toutes les folles histoires des Johar, parce que c'était une vielle famille même si aujourd'hui de cette branche ils ne sont plus que 2... enfin 3 avec Kavi. Et puis avec tout c'est connard qui ont reprit le nom... On trouvait des Johar à tous les coins de rue ! Donc bon, autant ne pas y passer la nuit.
D'ailleurs, Kavi se gara. Ils étaient enfin arrivés... ou plus tôt il était arrivé très vite ! Imran ferma la vitre, regardant devant lui. Oui, c'était là. Imran acquiesça de la tête avant de sortir de la voiture. Il pouvait reconnaitre ce restaurant entre mille. L'architecture était tellement clichée que la première fois il avait hésité. Les mains dans les poches de son pantalon, Imran s'avança vers l'entrée où il aperçut Madhu hurlait sur l'un de ces neveux. Ou était son frère jumeau ? Il poussa les portes, s'accouda à la table haute de l'entrée et d'une voix sexy sortie une phrase toute faite d'un classique du cinéma. Aussitôt la grosse Madhurit frappa à la tête son neveu pour prendre dans ses bras Imran. Oh, il ne s'était pas attendu à un tel accueil et il avait du mal à se décoller d'elle.
« - Imran Johar j'étais persuadé que tu reviendrais ! Quand je vais dire à Anil que tu es là, il va te préparer son meilleur plat crois-moi ! » le relâchant soudain, elle rajouta : « - Bon sang tu as maigri où quoi ? Va t'asseoir mangé sinon je ne me pardonnerais jamais d'avoir laissé un maigrichon mourir de faim à ma porte ! » A peine dit-elle ça qu'elle tira Imran par sa chemise, comme si c'était tout à fait normal. Imran pensa un moment au coût de sa belle chemise qui n'allait pas tarder à se déchirer avant de dire : « - Attend, faut que je te présence le Mini Johar. » a peine avait-il dit Mini que Madhu s'était posé devant Kavi, le regardant de haut en bas. « - Mais qu'il est mignon !! Et maigre comme son père ! Regardez moi ces petits yeux ! Rho il doit en briser des coeurs celui-là ! Il ferait un tabac au cinéma, rien que de l'imaginer au cinéma ça fera gagner des millions à notre industrie ! » Elle lui pinçait les joues comme les vieilles grands-mères. A L'inverse d'Imran, elle lui fit signe gentiment de le suvire jusqu'à une table au fond - elle salua d'ailleurs un couple de client qui était là.
« - Tiens petit, choisi ce que tu veux ! Je sais que ton père à laaaaaargemeeent de quoi payer ! haha ! N'est-ce pas Imran ! » Une bonne frappe amicale à Imran - qui grimaça sous la force impressionnante de Madhu - et elle se retira à l'entrée où des clients attendaient.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mar 22 Jan - 22:32
Les Johar étaient maudit en amour. Donc, finalement c’était tout à fait logique que je le sois. Parce que même si je ne portais pas le nom, j’en étais un. M’enfin, on en riait. Même si ça confirmait mon avis. J’étais la merde. « - Oh il y a aussi un bon côté. ». Ah ouais ? Lequel ? Mieux valait être seul que mal accompagné ? « - Un Johar arrive toujours à trouver son âme-sœur. Crois-moi. ». Je riais. L’âme sœur, mon cul ouais. Non franchement, ce n’était pas quelque chose auquel je pouvais croire. L’idée qu’on était destiné à une seule personne. Et si on passait à côté ? Si on merdait avec elle ? On était condamné à vivre seul et à pourrir seul ? L’âme sœur. Je n’aimais pas ce principe qui se raccrochait au destin. Même si je croyais vraiment en la force de l’amour. Et l’idée qu’on pouvait aimer quelqu’un jusqu’à la fin de sa vie. Paradoxal ? Pas tant que ça. « Ouais, on verra. ». Je souriais. Pour le moment, ce n’était pas un souci. Une copine ça serait déjà bien. Même si ce n’était pas la femme avec qui j’aurais des gosses. Ou quoique ce soit d’autre.
On se retrouvait devant le restaurant. Bâtiment sublimement cliché. Pour bien te rappeler où tu es. Où tu vas. Ouais, j’avais rien contre ça. Je suivais Imran en regardant autour de moi. Me perdait sur l’environnement. Et sur cette femme qui criait sur un gosse. Poussant les portes, il s’accouda sur la table haute. Et là, je sais pas ce qui lui prit. Il prit une voix de vieux dragueur. Genre à la James Bond. Sortant une phrase tout aussi cliché. Moi je faisais les gros yeux. Alors que lui, il se faisait serrer dans les bras par la femme qui criait après le gosse. La gérante du restaurant ? Et elle le connaissait si bien ? Wouh.
Quoiqu’il en soit, elle semblait heureuse de le voir. Même très heureuse. « - Imran Johar j'étais persuadé que tu reviendrais ! Quand je vais dire à Anil que tu es là, il va te préparer son meilleur plat crois-moi ! ». Elle le relâcha, enfin. Mais, ne le laissa pas placer un mot. « - Bon sang tu as maigri où quoi ? Va t'asseoir mangé sinon je ne me pardonnerais jamais d'avoir laissé un maigrichon mourir de faim à ma porte ! ». Maigrichon ? Ah ouais carrément ? Bon d’accord. Ça en plus de sa corpulence, cette femme avait sans doute un bon coup de fourchette.
Elle se mit à le tirer par la chemise. Whou. Et moi je faisais quoi ? J’avais que je ne savais pas trop si je devais suivre ou non. « - Attend, faut que je te présence le Mini Johar. ». Et là, ni une ni deux. Elle se tourna aussitôt vers moi. « - Mais qu'il est mignon !! Et maigre comme son père ! Regardez-moi ces petits yeux ! Rho il doit en briser des cœurs celui-là ! Il ferait un tabac au cinéma, rien que de l'imaginer au cinéma ça fera gagner des millions à notre industrie ! ». Elle me pinçait les joues. J’avais l’impression d’être un chat entre les mains d’un gosse. Et puis j’avoue que j’avais eu du mal à la suivre. Dans le cinéma ? Ouais d’accord. Difficilement quand même. Quant au reste, autant ne pas en parler. Enfin, elle me fit signe de la suivre. Gentiment. Sans me prendre par la chemise. Saluant un couple de client. Et nous guidant jusqu’au fond de la salle. « - Tiens petit, choisi ce que tu veux ! Je sais que ton père à laaaaaargemeeent de quoi payer ! haha ! N'est-ce pas Imran ! ». Et d’une tape amical dans le dos du père, une. Et surtout une grimace. Je ne pouvais m’empêcher de sourire, amusé. Même si j’étais mal à l’aise. Profiter du fric des autres ? Ce n’était pas trop moi. Ouais, d’accord, je m’étais jeter sur la voiture. Je profitais des propositions de mon père. Mais, malgré tout le fric qu’il pouvait avoir, je ne voulais pas en abuser. Je n’étais pas là pour ça. Je voulais surtout apprendre à le connaître.
Enfin, une fois cette femme parti, je souriais à Imran. « Eh bah p’pa, c’est que t’es aimé, connu et attendu… ». Ça m’amusait, parce que c’était vraiment chaleureux. Mais très surprenant. « Je dois admettre que c’est plus chaleureux que chez la tante mais c’est surprenant quand même comme accueil. ». Ma tante. Bichette, je savais bien qu’au fond cette situation la pesait. Qu’elle n’avait pas eu la surprenante envie de récupérer l’adolescent de sa sœur. Ce qui était normal. Enfin passons mes malaises intérieurs hein.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Mar 29 Jan - 20:22
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
Cette frappe ! Cette marque qu'il allait avoir sur son dos, il le sentait venir à des kilomètres. Madhu avait une force incroyable et elle l'étonnait toujours. Elle était aussi légèrement folle, mais ça, c'était plus un compliment qu'autre chose. Gardant le sourire, Imran regarda la maitresse des lieux partir. Ils allaient pouvoir prendre leurs temps, avant qu'elle ne revienne. La dernière fois, le restaurant étaient remplis et visiblement ça ne tarderais pas au moment où ils seraient temps pour les gens d'allaient manger. Mais le regard se posa différemment quand il entendit Kavi le surnommé « p'pa ». Il ne s'attendait pas à ce que ce genre de choses lui fasse quelque chose. Il avait senti un léger frisson. C'était comme si la réalité lui tomber en face, une bonne claque. Un moyen subtil de lui rappeler qu'il était papa et qu'il connaissait toujours peu de choses sur son fils. Qu'il allait surement en connaitre très peu. Il savait très bien qu'il n'aurait pas le temps de tout savoir, mais il savait que la prochaine fois il irait voir la tante de Kavi. Elle, elle aurait sans doute quelques réponses et peut-être même plein de photos à lui montrer. La soeur de Lavi, il ne l'avait jamais vraiment croisé si ce n'était une fois alors qu'elle venait d'échapper à un mariage protocolaire que son père voulait lui imposer. Imran l'avait surpris avec Lavi dans le balcon, en train de se plaindre. Elle lui avait lancé un de ces regards qu'on ne pouvait pas oublier.
Imran senti une légère douleur dans la poitrine, il sera le poing un instant avant d'attraper la carafe d'eau et de remplir son verre. Son sourire ne quittant à aucun instant son visage.
« - C'est parce que tu n'as jamais vécu en Inde. » Lavanya n'avait surement jamais emmené son fils en voyage, du moins pas en Inde. La connaissant, elle aurait préféré rester tranquillement à Arrowsic. Maintenant qu'il y pensait, il se demandait si la mère de Kavi avait été enterrée. Si elle reposait dans le cimetière de la ville où non, mais plutôt que de poser la question, il se garda cette question pour lui-même. « - Commande ce que tu veux, sinon Madhu va se sentir offensé et je ne crois pas que mon dos supporteras une autre frappe. » Il attrapa son verre d'eau pour en boire quelques gorgées avant de jeter un coup d'oeil au menu qu'il avait aperçu il y a un temp. Les grands classiques Indiens n'étaient pas restreints au plat populaire qu'on retrouve un peu partout dans le monde. Venir ici, c'était faire un grand saut dans le pays même. On mangeait peut-être à une table, mais les plats ne se retrouvaient pas de la blanche porcelaine. Au contraire. Si quelqu'un voulait une fourchette, il fallait le demandait, sinon on mange avec les doigts comme dans le pays ! Imran ne mit pas longtemps à choisir le menu le plus copieux. Après tout, il avait faim lui aussi. Et il avait bien envie de boire un peu de Lassi au citron. Le tout en mangeant du bon poulet tandoori avec quelques feuilles de bétel.
L'Inde lui manquait parfois, mais il ne pouvait plus y remettre les pieds. C'était comme une promesse fait à soi-même. Celle qu'on regrette après, mais qu'on ne peut rompre. Depuis la mort de Minissha, Imran s'était juré qu'il ne mettrait plus les pieds dans son pays natal, parce qu'il ne méritait pas de finir ses jours dans un lieu qui lui plaisait tant. Oui, la vie d'Imran était en réalité une vulgaire punition. Une punition qui disparaissait de plus en plus à mesure qu'Imran restait à Arrowsic. Il se trahissait lui-même, il trahissait sa seule raison d'être. Et puis un jour, il s'est tout simplement dit que c'était encore mieux. Qu'il méritait de quitter ce monde en laissant derrière lui des choses qu'ils apprécient. Des gens, une ville... un fils. La sanction n'en serait que plus sévère, plus méritait.
« - Dit moi, qu'est-ce que te plait dans la vie ? Est-ce que tu as des hobbies, des passions ? » Imran posa ses yeux sur Kavi. Il voulait réellement en savoir plus sur lui. Alors autant être direct quitte à poser des questions idiotes. Au fond, il voulait savoir si Kavi avait quelque ressemblance avec lui. Imran avait longtemps été passionné par la musique. Il aurait été pianiste très jeune si son père ne l'avait pas forcé à faire autres choses. Il s'était ensuite pleinement concentré sur un double cursus peu commun dont il n'avait jamais utilisé le diplôme avant de perdre la mémoire. L'écriture était ensuite devenue son plus beau savoir-faire.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Jeu 31 Jan - 21:59
Mon père venait de se prendre une claque dans le dos. Amicale, certes. Mais, ça n’avait pas l’air tendre. Enfin, elle avait l’air d’avoir de la force quand même quoi. « - C'est parce que tu n'as jamais vécu en Inde. ». Non c’est clair. Je n’y avais jamais vécu. Et même jamais mis les pieds. Je n’avais jamais été en vacances là-bas ou quoi. Maman ne voulait y retourner. Et je la comprenais. Pas parce que ça craignait ou quoi. Non mais, parce que ça signifiait beaucoup trop de conflits avec son père. Et le retour de certains souvenirs qu’elles préféraient oublier. Enfin je crois. « Non j’ai même jamais vu l’Inde de ma vie, maman n’en avait pas envie et moi ça m’importais peu. ». Oui, j’avais des origines Indiennes. Oui, j’y étais attaché. Mais, je n’étais pas de là-bas vraiment. J’étais influencé par cette culture. Mais je n’étais pas un indien pur et dur. Enfin bref. Mon bordel cérébral quoi.
Mon père changea de sujet. Choix de nourriture oblige. « - Commande ce que tu veux, sinon Madhu va se sentir offensé et je ne crois pas que mon dos supporteras une autre frappe. ». Je riais. Ah ouais ? Elle frappait si fort que ça la madame ? Ouais ça me faisait rire. Enfin il y avait tellement de choix que je ne savais pas quoi choisir. Faire des choix. Même pour la bouffe, c’était compliqué pour moi. « Ce que je veux ? Mais j’arriverais jamais à me décider ! ». Je souriais. Posant alors on regard sur un plat en particulier. Poulet Hyderabad. Ça ma mère quand elle en faisait. Un véritable délice. Et ça me remplissait bien le ventre. Mais, y avait tellement d'autres trucs.
Enfin, je refermais la carte. Faisant intérieurement plouf plouf entre deux plats. Ouais, c’était con de choisir comme ça. Mais ce n’était pas un choix déterminant dans ma vie. Donc bon, ce n’était pas bien grave. « - Dit moi, qu'est-ce que te plait dans la vie ? Est-ce que tu as des hobbies, des passions ? ». Mon père posa alors ses yeux sur moi. Des passions ? Des hobbies ? Ouais, non. Enfin. Je savais pas trop quoi répondre à ça moi. A part des conneries. Genre passionné par mon écran de console. D’ordi. Ou n’importe quoi d’autres. Mais je crois qu’il pouvait se passer de ce genre de réponses. « Je suis vachement intéressés par les langues et les cultures étrangères, de là à dire que c’est une passion, peut-être pas non plus. Comme le skate. J’en fais parce que c’était à la mode quand j’étais gosse et que ça m’a plu mais, c’est pas vraiment une passion. » . Non, rien de tout ça n’était des passions. C’était des centres d’intérêts, oui. Mais pas quelques choses qui me transportaient. A quoi je m’accrochais. Non dans cette case là… il n’y avait que l’écriture. Mais c’était même bien plus qu’une passion. Une raison de s’accrocher à la vie. Un moyen de me guider. « En fait, il y a bien un truc mais… j’ai pas pour habitude d’en parler. ». Ouais, voilà. Je ne voulais pas lui mentir. Mais j’en avais jamais parlé à personne. Et comme c’était loin d’être viril. Peut-être un peu ridicule. « En fait, j’en parle même jamais… ». Ouais du coup je me sentais un peu couillons. Une question innocente me foutait mal.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Lun 4 Fév - 13:46
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
L'Inde était le pays d'Imran. Là où il avait grandi, là où il avait aimé. Même en partant à Londres pour ses études, il n'avait jamais cessé d'aimer son pays plus que tout au monde. Il avait juste trop peur de sombrer de nouveau en y retrouvant un jour. Il ne méritait pas de mourir là-bas tout simplement. Il n'était donc pas étonnant de savoir que Kavi n'y ait jamais mis les pieds. Il l'aurait su si Lavanya y était retourné. Ça lui importait peu, parce que sa ville, c'était Arrowsic, tout simplement. Il avait grandi ici et sans doute aurait-il dû mal si un jour il mettait les pieds en Inde. Imran regrettait quand même que Lavi n'ai jamais fait découvrir son pays à son fils, mais elle avait sans doute ces raisons. Ses propres soucis. L'importance pour elle, sans doute, était de créer un foyer, peu importe le lieu. Il pouvait très bien le comprendre. Passons, ils étaient là pour manger et pour en savoir plus l'un sur l'autre. Rattraper le temps perdu était une expression bien trop belle pour tenir le coup. Ils essayaient plutôt de profiter du moment présent.
C'est sans doute ce qui poussa Imran a posé une nouvelle question et à ouvrir un nouveau sujet. L'envie de savoir ce qui pouvait lui plaire, ce qu'il aimait. Savoir au fond si dans Kavi, Imran arriverait à trouver des marques de ce qu'il est lui. Si son fils avait des traces de son père biologique. Un je-ne-sais-quoi qui marquerait la chose. Kavi lui parla du fait qu'il aimait les langues et les cultures étrangères. Automatiquement, Imran pensa à l'anthropologie. Les voyages dans des cultures refoulés qu'il chercherait à comprendre et à saisir. Kavi allait sans doute beaucoup voyager dans la vie. Beaucoup. Mais visiblement il ne considérait pas ça comme une réponse. Il réfléchissait à voix haute. En quelque sorte.
« - Il y a un truc ? » là, Kavi avait captivé l'attention d'Imran qui se demandait ce que allait lui dire son fils. Kavi semblait ne pas en avoir parlé. A personne. « - Vraiment ? » Imran ne pouvait que comprendre. Il était passé par là plus jeune. Quand tous les regards étaient posés sur lui. Quand Imran Johar était le fils du grand chef des industries de textile de luxe Johar. Bref, la pression, le jugement. Ce regard qu'on pouvait porter sur quelqu'un en espérant qu'il fasse de sa vie quelque chose de plus « important » de plus « grandiose » dans l'espoir qu'il devienne un homme, un vrai. « - Si ça peu t'aider, il y a deux choses qui m'aidaient dans la vie. Le piano - dieu c'est que j'étais bon à ton âge, mais j'ai dû arrêter à cause de ton grand-père, enfin mon père quoi. Enfin bref et il y a l'écriture. J'étais écrivain avant de venir ici. J'étais plutôt célèbre... » Un sourire un brin nostalgique se dessina sur son visage.
L'écriture lui avait tant apporté. A la base, Imran avait commencé à écrire pour ne pas oublier. Ce jour-là, ce réveil à l'hôpital sans la moindre trace de son existence l'avait anéanti. Il ne savait rien sur lui, mais toutes ses connaissances, toute sa culture était là. Aujourd'hui encore, on pouvait trouver dans le bureau d'Imran une étagère contenant les journaux qu'il tenait à l'époque. Il écrivait tout le temps, constamment. C'était devenu vitale pour lui. Parce que la peur que tout disparaisse encore traînait au-dessus de sa tête. Et puis tout lui est revenu. La vérité était apparue aussi tranchante que le couteau qui traînait à cette table. L'écriture était devenue son arme. Il avait écrit pour que sa vie ne lui échappe plus. Il avait écrit pour que Minissha lui pardonne. Il avait écrit pour marquer les plus belles rencontres de sa vie. Il avait écrit pour trouver la vérité. Aujourd'hui, il n'écrivait plus. C'était mort, son inspiration, sa vie elle-même avait éteint cette lumière qui lui permettait tant d'écrire.
« - Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas que tu ais peur de parler de ce qu'on aime. De faire ce qu'on aime. Au contraire. Il faut que ça soit la chose la plus facile à exprimer. » Alors qu'il s'apprêtait à rajouter quelque chose l'un des cousins jumeaux de Madhu arriva. « - Hey m'sieur Jo' ça fait plait plez de vous voir ! Vous avez commandé ? » Imran se tourna vers lui se demandant auquel des deux il avait à faire. Il se contenta de dire : « - Bon alors, en entée je veux du Chicken Tikka, avec du Mutton Masala. Des Nan en accompagnements, ramène-moi du Lassi au citron pour le dessert avec des Gulab Jamun. » Le jeune garçon pris des notes avant de se tourner vers Kavi. « - Pour vous ? »
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Lun 4 Fév - 22:48
Forcément, dire qu’il y avait quelque chose dont je ne parlais pas, ça ne pouvait qu’intriguer. Et ça n’avait pas manqué. « - Il y a un truc ? ». Oui, un truc. Une chose. Qui me prenait aux tripes malgré moi. Et que je n’étais pas fichu s’assumer. « - Vraiment ? ». Oui, vraiment. J’avais ce truc. Et je n’en parlais pas. Parce que je ne l’assumais pas. Et parce que je voulais avoir quelque chose qui m’appartienne. Quelque chose à protéger. Un refuge. Bark ! J’avais l’impression d’être une nana là ! Tiens ça c’était une raison pour laquelle je ne parlais pas de l’écriture. C’était juste… pas en accord avec moi-même. Dégoulinant de sentiments comme les nanas. Pas forcément amoureux. Enfin bon, c’était loin d’être très viril. « - Si ça peu t'aider, il y a deux choses qui m'aidaient dans la vie. Le piano - dieu c'est que j'étais bon à ton âge, mais j'ai dû arrêter à cause de ton grand-père, enfin mon père quoi. Enfin bref et il y a l'écriture. J'étais écrivain avant de venir ici. J'étais plutôt célèbre... ». Écrivain ? Connu en plus ? Non il me charriait là ? Je n’avais pas lu un seul de ses bouquins. Ni même entendu parler de lui. En tant que tel je veux dire. Mais, en fait, c’était pas ça qui me surprenait le plus. Nous avions la même passion. Pour l’écriture. Je me demandais si ça provoquait en lui les mêmes choses qu’en moi. S’il était capable ressentir la douleur de chacun de ses personnages. De pleurer en tapant quelques lettres. De rire en écrivant quelques conneries. J’aurais aimé lui demandé. M’ouvrir à lui. Mais, je restais silencieux. Observant son sourire nostalgique.
Nerveusement, je jouais avec mes mains. N’osant pas parler. Mais le voulant. « - Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas que tu ais peur de parler de ce qu'on aime. De faire ce qu'on aime. Au contraire. Il faut que ça soit la chose la plus facile à exprimer. ». Oui mais c’était loin de l’être. C’était même ce qu’il y avait de plus compliqué. Enfin, la conversation dû s’arrêter là. Serveur en vue ! « - Hey m'sieur Jo' ça fait plait plez de vous voir ! Vous avez commandé ? ». Eh bah, c’est qu’il était vraiment connu comme le loup blanc. « - Bon alors, en entée je veux du Chicken Tikka, avec du Mutton Masala. Des Nan en accompagnements, ramène-moi du Lassi au citron pour le dessert avec des Gulab Jamun. ». Ah mais c’est qu’il me donnait vraiment envie là ! Rien que de l’entendre en parler j’en salivais. En fait j’allais faire la même technique qu’avec ma mère je crois. Chaque fois qu’on allait au restaurant, elle commandait. Et je choisissais la même chose. Que je connaisse ou non le plat. « - Pour vous ? ». Vous. Grr, j’avais envie de me pendre là. Je détestais le vouvoiement. Je me sentais tellement mais, tellement vieux. Enfin bon, pauvre bichou j’allais éviter la remarque. « La même chose s’il vous plait… ». Bah ouais, du coup, je le vouvoyais aussi mais a c’était plus normal.
Une fois le serveur parti, je revenais sur la conversation précédente. « Malheureusement parler de ce qui me tiens le plus à cœur, c’est toujours le plus difficile à exprimer chez moi. ». Ouais, ma passion. Mais aussi mes sentiments. Dire je t’aime. Je tiens à toi. Tout ça, c’était…vraiment difficile. « J’écris. Je pourrais passer ma vie à écrire. Mais personne ne le sait. Même maman ne le savait pas. ». Je haussais les épaules. Comme si ça n’avait pas été une épreuve de laisser entendre ces quelques mots.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Sam 16 Fév - 21:40
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
C'est souvent le cas pour tout le monde. Enfin, pour ceux qui ont du mal à s'exprimer, à parler. C'était toujours ça quand quelque chose nous tenait vraiment à coeur. On avait du mal à le sortir comme si cette simple idée pouvait tout gâcher. Trouver la bonne façon de le dire, de l'expliquer. Imran n'avait jamais eu ce genre de problème parce qu'il était aisé pour lui de parler. De tout comme de rien. Enfin, il était aisé parce qu'aujourd'hui il se contentait plus de jouer un jeu. Mais il avait connu des tas de gens qui n'arrivaient jamais à dire ce qu'ils pensaient vraiment. La peur, l'angoisse, le regard des autres. Les facteurs étaient nombreux. Il espérait juste que Kavi arriverait à lui en parler à lui. Comme si c'était nécessaire que son propre fils arrive à s'exprimer en face de lui. Qu'il est cette possibilité de s'ouvrir sans le moindre problème. Peut-être parce qu'Imran n'avait pas pu le faire à son âge. Enfin, pas avec son père et il avait détesté ça. Que son propre père le regarde de haut, lui dicte sa conduite négligeant ses envies et ses passions. Mais il avait eu sa mère, toujours là pour l'écouter, le guider. C'est drôle, mais un câlin de sa mère lui faisait tellement de bien parfois. Quand il était en colère, triste, il suffisait qu'elle sorte une petite blague idiote et qu'elle lui tende une pâtisserie pour que le sourire lui revienne et qu'il se sente apaisé.
Il voulait ça pour Kavi et lui. Que Kavi n'ait peur de rien face à lui. Qu'il y ait ce respect, cet amour. Il était peut-être trop tôt pour ça, mais il fallait bien commencer par quelque part et peut-être qu'un jour, avant la fin, il aurait l'impression que ce lien existe vraiment.
Puis soudain, Kavi avoua. Il avoua qu'il écrivait. Que lavi ne l'avait jamais su. Personne ne le savait. Il écrivait. Il laissait couler de l'encre sur du papier comme Imran. Un point en commun et pourtant ce simple fait bouleversa Imran. Il senti son coeur se serrer davantage, c'était presque douloureux d'un coup et il ne put s'empêcher de serrer le poing. « - Incroyable. C'est super. »
Ce que le père était incapable de faire, le fils pourra.
C'était merveilleux. Son fils, sa chaire, son sang, écrivait. C'était génial. Il était heureux que ça soit ça plutôt qu'autre chose. Mais là tout de suite, malgré son sourire, la douleur dans sa poitrine l'effrayait. Il but la fin de son verre, sortie son téléphone tout en avouant : « - Je reviens, donne-moi une petite minute. » Même si son sourire était rassurant, cela n'empêchait qu'il avait posé sa main contre sa poitrine se dépêchant d'aller dans les toilettes les plus proches. Arrivé dans les lieux, Il laissa tomber son téléphone et s'appuya contre les rebords du premier lavabo et ferma un moment les yeux priant que ça s'arrête. Il tentait de prendre de grandes respirations pour que cela se calme et bout de quelques minutes il senti que tout aller mieux. Il croisa alors son regard, via le miroir devant lui. Qu'allait-il dire à Kavi ? Devait-il lui dire maintenant ? Non, ça serait tellement monstrueux. Imran était paumé, paumé et complètement terrifié. Il passa de l'eau sur son visage, réajusta le col de sa chemise et ramassa son téléphone de sa poche tout en sortant des toilettes. Il se dirigea tranquillement vers la table et tout en restant debout.
« - Je vais devoir mettre fin à notre journée. J'ai une urgence à l'hôpital. On va prendre ce qu'on a commandé à emporter et je te ramène à la fac, ça te va ? » Imran, pour éviter que Kavi dise quoi que ce soit se dirigea vers Madhu qui était à l'entrée. « - J'vais tout prendre pour la route, j'ai du boulot. Ça prendra beaucoup de temps ? » Madhu le regarda, presque déçu. Elle aurait sans doute beaucoup aimé rester un moment avec lui et son fils. « - Donne nous 5 minutes et je t'apporte tout ça Imran ! »
HJ:PARDON PARDON, MAIS JE ME DIT QU'IL SERAIT TEMPS DE FINIR CE SUJET HAHA.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Lun 18 Fév - 21:18
Voilà c’était dit. J’écrivais. C’était tellement étrange. Et je ne savais pas si j’étais soulagé ou non de l’avoir dit. C’était vraiment trop étrange. Et je regardais mon père. Guettant une réaction. « - Incroyable. C'est super. ». Il avait le sourire oui. Mais il l’avait l’air de s’étouffer. Il serrait le poing. Et puis je sais pas. Il semblait inquiet là. D’ailleurs il ne tarda pas à s’éclipser. Téléphone à l’appui. L’excuse parfaite quoi. « - Je reviens, donne-moi une petite minute. ». Je faisais un oui de la tête. Comme si j’y croyais. Mais qu’importe. Il n’avait pas l’air bien. Vraiment pas bien. Ça n’avait rien à voir avec l’écriture n’est-ce pas ? Après tout, il écrivait aussi… Non ça n’avait rien à voir. C’est ce que je préférais me dire.
Eu… et puis merde, pourquoi son sourire était si rassurant ? Pourquoi avait-il sa main sur la poitrine ? Non, non, bien sûr que non. Ça n’avait rien à voir avec l’écriture. C’était autre chose. Quoi, j’en savais rien. Mais comme ça j’aurais dit que c’était pas très rassurant. Et sans doute pas très mes oignons. Ouais enfin c’était mon père quand même. Pis merde. Me faisait des films. J’étais doué pour ça. Très doué.
Bon du coup, je restais à table. Patientant simplement. Sans même sortir mon portable. Pourtant d’habitude je le faisais dès que l’occasion s’en présentait. Mais, là, la flemme. Et puis bon d‘accord. J’étais peut-être un peu préoccupé. Et même un peu plus que ça. Mais qu’importe, mon père était de retour. En vie. Un seul morceau. C’était peut-être rien. Oui je sais, ça faisait au moins cinq fois que je le disais. Mais que voulez-vous. On fait comme on peut pour y croire. « - Je vais devoir mettre fin à notre journée. J'ai une urgence à l'hôpital. On va prendre ce qu'on a commandé à emporter et je te ramène à la fac, ça te va ? ». Pas trop le goût d’aller à la fac. Mais au pire j’irais pas en cours. Y avait les topains. Et puis, si ça l’arrangeait comme ça. Mais bon j’avais pas trop le temps de dire quoique ce soit. Il s’était déjà dirigé vers la nana. Celle qui nous avait accueillis. « - J'vais tout prendre pour la route, j'ai du boulot. Ça prendra beaucoup de temps ? ». D’ailleurs, elle semblait déçue de le voir partir. « - Donne nous 5 minutes et je t'apporte tout ça Imran ! ». Cinq minutes et c’était parti. Au fond, j’en avais pas tellement envie. Je me sentais con. Du grand n’importe quoi dans ma tête. Oui au fond, ce n’était pas la seule à être déçue.
Attendant les plats, je m’appuyais sur le mur. « Du coup, on se revoit quand ? ». Est-ce que je me sentais idiot ? Plutôt oui. « Enfin, je veux dire, je suppose que t’as mon numéro, tu me diras. Enfin si tu veux. ». Ouais, si tu veux. Si tu as mon numéro. Si tu juges bon de me prévenir. Enfin, voilà. Ça m’avait pris de cours. J’étais tout confus. Mais, par chance, les plats arrivèrent. Je prenais ce que je pouvais. Le reste à mon père. Au revoir très poli et tout ça. Et puis en voiture.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Jeu 21 Fév - 20:55
Elle s'envole le long de la route, comme une brume sensuelle qui s'éteint vers l'horizon. Elle s'envole le long de la route, abandonnant sans savoir ceux qui l'avaient tant aimé. Elle s'envole le long de la route, un dernier regard en arrière pour exprimer avec douceur ce que les mots ne peuvent pas dire. Elle s'envole et moi je reste, debout le long de la route cherchant encore aveuglement sa main.
- KAVI & IMRAN.
« - Quand on se revoit ? » Et Imran explosa de rire. Crétin qu'il était, que voulez-vous, il s'y attendait pas et là, comme ça, il avait vraiment besoin de rire. Genre bon gros fou rire parce que c'est la vie et que parfois elle te réserve des trucs sympa. « - Quand tu veux, où tu veux, avec cette journée que j'écourte, j'crois que maintenant je te dois limite un week-end père-fils. » Imran ria de nouveau alors qu'il aperçut Madhu avec deux gros sacs. Imran laissa Kavi prendre les sacs pendant qu'il paya la bouffe par carte bancaire.
« - J'ai rajouté quelque truc en plus, pour la route. » Madhu haussa les épaules, Imran pariait qu'lle avait blindé les sacs de pâtisseries en plus. Ce que le restaurant savait le mieux faire et ce qui sans doute plaisait le plus. Imran composa son code alors que Madhu resta silencieuse. Ce n'était pas dans ses habitudes. Une fois les tickets sorties, elle arracha l'objet et rendit la carte à Imran. « - T'as intérêt à revenir, et avec le mini. N'est-ce pas petit, tu convaincras ton père, hein! » C'était maintenant elle qui riait de bon coeur alors qu'Imran se contenta d'un simple : « - Mais oui, à la prochaine ! » Il salua gentiment son amie avant de partir devant et de balancer les clefs de sa voiture en l'air. L'extérieur lui fit du bien, l'air frais rentrer dans ses poumons et Imran put se calmer un peu. Non, il ne stressait pas du tout à l'idée que son fils lui pose des questions sur ce qui s'était soudain passé à table, non pas du tout.
« - Met ça dans le coffre... euh, non, finalement donne-moi ça, assis toi et je vais te montrer comment conduire comme un homme. » Il attrapa les sacs tout en appuyant sur les clefs pour que la voiture s'exécute. En ouvrant le coffre, il remarqua une couverture, mal rangée et puis une valise. Le genre petite mallette noire, au coin en argent, très classe. Enfin, pas tant que ça. C'était dans la dedans qu'il avait caché ses deux armes. Il avait oublié de remettre ça chez lui, de toute façon personne n'allait regarder ce qu'il y avait dans son coffre. Même si une arme manquait, la deuxième elle était clairement visible dans la mallette ouverte et des pages de bible trainaient dans tout le coffre. Imran n'avait rien jeter. Sans doute était-ce un plan de secours si jamais il n'arrivait pas à mourir. Aller crever en prison, peine de mort, il avait largement le choix
Passons, Il se dépêcha déranger l'arme dans la fausse partie de la mallette, qu'il ferma et il tenta de cacher tout ce bordel avec la couverture. Il referma le tout et alla à l'avant de l'avant de la voiture, il prit sa place. Là où il aimait passer des heures. Derrière le volant, comme toujours. Il se tourna vers Kavi, fit un sourire moqueur et démarra l'engin à tout allure. Les courses, il avait toujours été bon à ça. Il n'avait jamais participé à rien, mais il était bon. Il avait de bon réflexe, il était doué.
Sujet: Re: “ – I think I need you, more than you need me. ” Sam 2 Mar - 22:23
J’avais envie de revoir mon père. Ça me faisait chier que cette journée soit écourtée. Je devais bien me l’avoue. J’avais apprécié ce moment avec lui. « - Quand on se revoit ? ». Il fut pris d’un fou rire sans que je comprenne pourquoi. Peut-être que c’était nerveux ? Ouais, bon bah je le laissais faire. « - Quand tu veux, où tu veux, avec cette journée que j'écourte, j'crois que maintenant je te dois limite un week-end père-fils. ». Il ria à nouveau. J’affichais un sourire ravi à défaut de rire. Bon déjà il voulait me revoir. C’était cool.
J’attrapais les sacs qu’on venait de nous apporter. Je laissais papa sortir sa carte. Oui bon en même temps c’est lui avait dit qu’il payait. Et puis je n’avais pas de fric aussi et surtout. Fallait bien le dire. « - J'ai rajouté quelque truc en plus, pour la route. ». Ah ouais carrément ? Oh bah ça va c’était cool. J’espérais que c’était genre des desserts. Parce que la petite touche sucrée de fin du repas, c’était juste le luxe. Enfin ouais, j’avais du mal à m’en passer quoi. « - T'as intérêt à revenir, et avec le mini. N'est-ce pas petit, tu convaincras ton père, hein! ». Et elle se mit à rire alors que je faisais un oui de la tête. Genre pas besoin de s’inquiéter. Il allait ramener ses fesses ici. « - Mais oui, à la prochaine ! ». Il salua la patronne avant de quitter le restaurant. Une fois, dehors il sembla se libéré. Un peu moins stressé. Je ne sais pas ce qu’il avait eu dans le restaurant. Ça ne semblait pas lui plaire. Mais, je n’allais pas lui en parler. Je préférais qu’il le fasse lui-même, si besoin était. « - Met ça dans le coffre... euh, non, finalement donne-moi ça, assis toi et je vais te montrer comment conduire comme un homme. ». Je lui filais les sacs. Toujours sans poser de question. Allant simplement m’asseoir côté passager cette fois. En fait, j’avais hâte de le voir conduire. J’avais hâte de voir ce qu’il appelait comme un Homme.
Imran retrouva alors son siège de conducteur. Il ne tarda pas à s’installer. M’offrant un regard et un sourire moqueur avant de démarrer plein pot.« - Wouhou ! ». J’avais un large sourire sur le visage. Il fallait bien l'admettre c’était pas mal. Vraiment pas mal. Il roulait vite. Il roulait bien. Et ses réflexes étaient carrément impressionnants. Et pour être tout à fait honnête, il roulait encore mieux que moi. Et largement plus… follement que moi. « Ok je dois admettre que j’ai encore des progrès à faire pour t’égaler. ». Oui quelques… pas grand-chose… Non mais faut dire aussi, ma caisse n’était pas l’équivalent de la sienne. Je n’avais pas un si beau bolide. J’avais moins d’entraînement. « Faudra que tu me laisses m’entraîner sur ta voiture, je vois plus que ça comme solution. ». J’haussais les épaules avec un sourire amusé, j’allais finir par lui piquer sa voiture en fait s’il me laissait trop jouer avec.