Sujet: Elijah | I'm still looking for a good reason Ven 28 Juin - 7:48
Elijah Adam Hohenhoff
Identity, please.
Nom : Hohenhoff, le nom de son père qu'il n'a connu que très peu puisque d'après sa mère il serait parti "chasser les étoiles". + Prénom(s) : Elijah, Adam. + Âge : 21 ans + Origines : germano-americain, son père était Allemand mais il n'en sait pas plus. + Statut Civil : célibataire et sous la garde de sa soeur aînée. + Occupation : Etudiant en Psychologie et vendeur dans un magasin de musique pour aider sa soeur à arrondir les fins de mois. Parfois prof de dessin pour particulier. + Avatar : Daniel Sharman + Crédits : Rusty Halo | tumblr.
Be yourself.
J'ai 23 ans, ou presque, je suis une fille (ouhaaaaa). J'aime le chocolat, le sirop d'érable, courir nue dans les champs de blé. J'aime beaucoup votre forum, la décoration est agréable et chaude à l'oeil, pas agressive et ça fait du bien. Et puis la bannière est chouette et un peu funky (en plus, j'veux pas dire mais .. Le cerf qui montre son derrière c'est sympa; ça fait un peu "t'es le bienvenue ici mais c'moi le chef et je fais ce que je veux"). Mon plus sombre secret… J'adore Dany Brillant. Je suis pas non plus une fan compulsive qui crie comme une pucelle et en perd ses culottes mais j'aime. Voilà. c'est un petit sujet de moquerie dans ma famille u.u Je suis le créateur de ce personnage, et je donne mon aval pour la validation Et puis voilà. L'histoire est totalement décousue, c'est voulu, j'aime pas les "voilà le début et voilà la fin". J'suis sympa. Je paye les tournées. Et puis c'est tout.
Dernière édition par Elijah A. Hohenhoff le Dim 30 Juin - 1:57, édité 6 fois
Sujet: Re: Elijah | I'm still looking for a good reason Ven 28 Juin - 7:48
« You gave me a forever within the numbered days, and I’m grateful. »
Deuxième vie.
Les histoires commencent toujours par le début, et se terminent par une fin. C'est le déroulement logique d'une suite d'évènements qui conduisent, souvent, le héros à prendre conscience de certaines choses auxquelles il refusait de faire face. C'est une succession logique d'éléments, des rencontres qui se font et se défont, des sentiments qui se nouent et se dénouent. C'est un petit fil rouge auquel on s'accroche délicatement et qu'on suit sagement jusqu'au dénouement final. Si on laissait la parole à Elijah - mais je suis le chef et je décide - il nous dirait sûrement que sa vie n'a pas commencé dans la clinique du Portsmouth Regional Hospital - oui l'auteur à fait des recherches - mais le jour où on l'a retiré de la garde de sa mère pour l'emmener dans une nouvelle famille. Il avait treize ans, ou presque, n'était pas l'élève le plus présent mais pas le plus mauvais. Ce n'était pas l'adolescent le plus célèbre de l'établissement, sans être non plus la tête de turc des autres. Il jouait dans l'équipe de basket de son collège et, quand l'envie lui en prenait, participait aux épreuves de footing, de courses à pieds. C'était un hyperactif. Le genre de gamin à ne pas supporter de rester plus de deux minutes assit à table à regarder tout le monde prendre son temps pour manger une soupe ou du riz. De toute manière, il ne mangeait jamais assit à table, ni avec une cuillère. Il avait droit à tout faire, rien n'était jamais impossible à en croire sa mère et si sa soeur avait longtemps cru à tout ces baratins qu'on leur servait, en grandissant elle avait décidé d'y mettre un terme. Décision qui aurait pu séparer le frère et la soeur s'il n'avait eu autant confiance et d'amour pour son aînée. Il avait raté l'école ce jour-là, comme à peu près tous les jours de la semaine, et s'était retrouvé seul dans la maison familial qui ressemblait plus à un champs de bataille qu'autre chose. Sa soeur était à l'université. Sa mère? Il n'en avait aucune idée mais c'était le but du jeu. Elle disparaissait parfois pendant des jours, des semaines, et leur revenait comme si rien n'était. Ils acceptaient ce fonctionnement. Ou avaient eu l'habitude de l'accepter. Rêveur, et peu adepte de la procrastination, Elijah avait préféré se balader dans Portsmouth, même s'il connaissait a ville sur le bout des doigts, plutôt que de rester assit tranquillement sur son sofa à attendre qu'une des deux revienne. C'était sans se douter qu'à son retour l'attendrait avec des agents et une assistante sociale. Les protestations de sa part ne durèrent pas longtemps, sa soeur le poussant à le suivre pour peu de temps. Ils furent envoyer chez un gentil couple vivant à Boston. Aventurier, ce fut pour Elijah le début d'une nouvelle histoire qui dut s'habituer à plus de rigueur et de présence en classe. Intelligent, il fit la fierté de ses parents adoptifs et de sa soeur qui l'abandonna à ces nouveaux gens en intégrant son université où une chambre l'attendait. Il resta trois ans dans ce cocon familial particulier, sans avoir de nouvelles précises de sa mère, hormis quelques informations glanées de-ci de-là. Il se remit au dessin, s'intégra du mieux qu'il put dans son établissement en rejoignant la gazette où il s'occupait de quelques dessins humoristiques. C'était se disperser pour éviter de trop penser. Contrairement à bons nombres d'enfants tombés dans des familles d'accueils terribles, Elijah s'était retrouvé avec la perle rare. Si ses "parents" avaient tout de suite étaient pris de passion pour cet adolescent sans problèmes majeurs, lui n'arrivait pas à se comporter avec eux comme ils l'auraient souhaité. Il n'eut de toute manière pas le temps de s'habituer à eux qu'au milieu de la troisième année, sa soeur parvint à récupérer partiellement sa garde, avec l'aide de leur assistante sociale et il la rejoignit dans l'appartement qu'elle occupait avec son petit ami de l'époque. Les choses prirent alors une tournure bien moins joyeuse.
Arrowsic. Psychologue. Séance 3.
"Je n'ai pas connu mon père. Abby dit que ce n'est pas une grande perte, puisqu'apparemment il n'avait de commun avec nous que les gènes. Il est parti quand j'avais deux ou trois ans. Je crois que ma soeur n'en a jamais beaucoup parlé pour m'éviter de m'accrocher à des souvenirs flous d'un homme que je n'ai connu que sur les photos déchirées de ma mère. Elle est comme ça Abby, toujours besoin de me protéger de tout, encore plus maintenant. Je ne dirais pourtant pas qu'on a eu une enfance difficile, au contraire. Là où mes camarades se faisaient punir pour être rentré tard, ou pour avoir eu une mauvaise note, nous on avait le droit à manger des cookies et des bonbons au repas. Les punitions? Elles étaient aussi inexistantes que le yéti. On en entendait parlé, on en apercevait parfois le résultat sur des copains mais on n'avait jamais vraiment la preuve que ça existait réellement. Vivre avec maman, c'était un peu comme vivre avec Peter Pan. Tout était bon pour une aventure incroyable, rien n'avait d'importance et le bonheur comptait plus que tout le reste. Abby a été la première a cessé de jouer avec nous. Maman disait qu'elle avait grandit à cause de ses études, que ses contacts avec le monde extérieur avait brisé son âme innocente d'enfant. Mais moi j'étais pur. Moi j'étais son petit pirate, sa petite citrouille. A quoi bon aller à l'école, j'étais si intelligent. Ma mère trouvait toujours le moyen de me convaincre de la suivre. Une fois, on s'est absenté pendant trois jours de la maison. On avait pris le train pour se balader à New York, on avait mangé des hot dogs, on s'était pris à rêver d'atteindre le sommet des gratte-ciels, on avait collé nos front à des vitrines de jouets, de vêtements, on avait joué aux riches en essayant les fringues les plus chers des magasins, sans jamais rien acheté. On avait rendu les vendeuses folles. Et Abby aussi. Je crois que c'est ce jour-là que j'ai saisi que notre vie n'était pas si fabuleuse que ça. C'était deux semaines avant qu'on nous emmène chez l'autre famille. J'ai gardé contact avec eux. J'écris un mot de temps en temps. Quand on est arrivé à Arrowsic, je leur ai envoyé ma nouvelle adresse. Mais ils ne sont pas mes vrais parents et pourtant, j'aurais bien aimé les avoir si j'avais eu une autre vie que celle que j'ai eu. Mais c'est le passé, et ce qui est passé doit resté derrière moi. Pas que j'oublie, j'oublie rien, j'ai une excellente mémoire, seulement je ne m'occupe pas de ce qui s'est déjà produit, je me concentre sur ce qu'il y a devant moi. C'est quelque chose que ma soeur ne comprend pas, elle est plutôt du genre à jouer carte sur table vous savez. On est sincère tout les deux, on ose dire ce qu'on pense mais elle est beaucoup plus franche que moi. Elle voudrait parler de tout ce qu'il s'est passé mais je ne peux pas. Du coup elle a peur qu'un jour j'explose. C'est pour ça qu'elle m'a envoyé chez vous. Elle préfère me voir assit dans votre bureau plutôt qu'à finir de défaire mes cartons."
Arrowsic.
Quand sa soeur se vit proposer un poste à Arrowsic, Elijah n'hésita pas à la pousser à accepter et plia bagages pour la suivre. Après ce qu'il venait de leur arriver, c'était ce dont ils avaient besoin et si Eli était du genre à faire face à tout ces problèmes, il savait qu'Abby ne pouvait pas et que fuir était le seul moyen de l'aider à se sentir mieux. Un mois avant leur départ, leur mère était décédée. Plus rien ne les retenait. Ils emménagèrent dans un petit appartement, juste tout les deux. Abby commença le travail à peine quelques jours après leur arrivée, Elijah se réinscrit à l'université et trouva un petit emploi étudiant pour aider sa soeur avec le loyer, offrit ses services pour donner des cours de dessin. Extraverti et ouvert, il n'eut aucun mal à se faire à ce nouvel environnement bien que dans les premiers temps ses mouvements étaient réduits à cause de béquilles. Sa patience fut récompensée quand on les lui retira à la fin de sa rééducation, le rendant à nouveau libre et ôtant un poids à sa soeur trop culpabilisée. Les jours devinrent une puis deux semaines. Tout n'était pas encore forcément facile, mais courageux, Elijah se préparait déjà à la suite.
L'appartement.
Quand Elijah avait rejoint sa soeur et son copain dans leur appartement, il n'avait pas eu trop de difficultés à faire son trou. Vivre à nouveau avec sa soeur, malgré la présence du petit ami, avait quelque chose de revigorant et d'exaltant. Bien qu'ayant repris sérieusement les cours, Abby mettait un point d'honneur à le surveiller, à lui faire faire des comptes rendus mais c'était le minimum à payer pour ces années où leur mère l'avait laissé vivre dans un monde merveilleux qui pouvait l'handicaper dans sa vie de tout les jours. Les premières semaines furent les meilleurs de son adolescence. Entre les cours, sa première petite copine et les sorties avec sa soeur, Elijah se sentait revivre, ou justement; naître. Il suffisait de faire fi de l'inimitié qui grandissait entre lui et Mac, le petit ami d'Abby. Ce-dernier reprochait à la jeune femme de laisser trop de liberté à son petit frère, sachant ce qu'il s'était passé dans leur enfance et Elijah, lui, trouvait ce grand blond trop stupide pour sa soeur. Au fond, Eli découvrait la jalousie pour la première fois avec cette peur panique que cet idiot ne le remplace dans le coeur et la vie de sa soeur. La peur de ne passer qu'en second, d'être effacé comme elle semblait avoir effacer leur mère. Quant à l'autre, allez savoir ce qu'il lui passait réellement par la tête. Les choses ne commencèrent à se gâter réellement pendant les deux semaines où sa soeur s'absenta pour un voyage avec des amies. L'ambiance était plus que froide entre les deux garçons et Elijah s'en servait comme excuse pour passer le moins de temps à l'appartement et plus avec sa petite amie qui finit, elle aussi, par partir en vacances avec ses parents. Aucun des deux n'osa approcher l'autre pendant quelques jours et, un jour, une dispute éclata entre les deux garçons. Une histoire de brosse à dent, ou de papier toilette, allez savoir, personne ne s'en souvient précisément, seulement qu'il s'agissait d'un prétexte. Le coup partit tout seul. Le premier. Eli reçut le poing de Mac sur la joue comme un affront. Malheureusement, l'autre faisait presque deux fois sa taille et prenait soin de lui en passant trois heures dans une salle de gym tout les matins. N'étant pas du genre à rester statique, le jeune homme voulut répondre de la manière qu'il maîtrisait le mieux; en jouant des coups bas à son ennemi. Les coups allèrent crescendo en même temps que les mauvaises blagues d'Eli. Il aurait été capable de prévenir sa soeur, si l'autre ne lui avait pas bourré le crâne de mensonges; qu'allait faire Abby si Mac lui annonçait qu'Eli développé des symptômes similaires à la maladie de leur mère? Il avait presque dix-sept ans, certes, mais ce genre de baratins faisaient un effet boeuf sur lui. Ce n'était pas qu'il se laissait faire par la suite, mais il se défendait un peu moins. Avec les coups se joignaient les menaces. Plus malin qu'il ne l'avait cru, Mac se mit à le frapper régulièrement à des endroits où Abby ne verrait rien. Certes l'ambiance était tendu mais la jeune femme, si innocente à cette époque, ne soupçonnait rien. Tout ceci obligea le jeune homme à rompre avec sa nouvelle petite amie, de peur qu'elle ne finisse par voir les bleus qui coloraient sa peau. Lorsque les coups n'étaient pas facile à cacher, ou qu'il se blessait aux poignet ou au bras, l'excuse la plus courant était le basket et la course. "J'ai mal réceptionné la balle", "Je me suis pris le pied dans une racine de m*rde" ou encore "un joueur de l'équipe adverse m'est tombé dessus". On raconte que les mensonges les plus minables sont ceux qui passent le mieux; c'était vrai. Plus ses mensonges étaient nuls, plus sa soeur et le corps enseignant les gobaient. Il fallut attendre que Ivan, son meilleur ami, découvre le pot aux roses pour que les choses s'améliorent enfin. Il passait désormais tout les week-end chez son ami, lui offrant du répit mais aussi de la matière pour se défendre. Adepte des sports de combats, Ivan entraîna à Elijah quelques techniques de défense, ayant promis de ne pas parler de ce qu'il avait découvert. Désormais, si les coups pleuvaient toujours, ils étaient moins douloureux, puisqu'il parvenait à se protéger un peu mieux. Ce ne fut que quelques jours avant ses vingt ans que tout explosa. Un cocard à l'oeil droit, Elijah avait volontairement poussé Mac à bout - un plan d'Ivan qui ne supportait plus de voir son meilleur ami en si piteux état. Le caractère si jovial du jeune homme s'était modifié avec le temps en quelque chose de plus pessimiste, ce que n'avait pas supporté Ivan qui considérait que les gens heureux et contagieux par leur joie de vivre ne méritait pas d'être réduit au silence. Ils avaient fait revenir Abby à l'appartement un peu plus tôt pour qu'elle trouva son frère à terre, le nez cassé et Mac, dans une position plus que reconnaissable. Ce fut la fin. Ou le renouveau.
Arrowsic. Psychologue. Séance 1.
"Je me suis toujours demandé ce qui poussait quelqu'un à se transformer en un monstre. Ou en quelque chose qu'il n'est pas normalement. Bien que je sais que l'homme est naturellement mauvais. Faire le mal est plus naturel que de faire le bien. Je sais que si je voulais, je pourrais être odieux et violent, mais je ne le suis pas. C'est plus courageux de combattre ses mauvais côtés que de les laisser sortir. Tout comme c'est plus difficile de s'empêcher de faire des choses absurdes. Quand elle était droguée par ses cachets, ma mère me répétait que combattre sa maladie était plus douloureux que de la laisser jaillir, que c'était pour ça qu'elle ne la repoussait jamais. C'est un des rares points sur lequel je n'ai jamais été d'accord. Et ça effraie Abby. Parce qu'elle sait que si elle développe la même maladie que notre mère, elle ne résistera pas. Moi je ne sais pas. J'y pense pas. Je ne pense jamais à ces choses-là. Je sais qu'il y a beaucoup de choses négatives dans le monde et dans notre vie mais je préfère les mettre de côté. Ca la rend dingue. Elle se rend malade de ne pas avoir deviné ce qu'il se passait avec son copain de l'époque. Je ne lui en veut pas. Mais je crois qu'elle, elle s'en veut. Elle est comme ça. C'est le genre de soeur qui donnerait sa vie pour vous défendre, peut importe que vous soyez en tort ou pas. Elle a toujours fait ça; elle m'a toujours protégé de tout. Je crois qu'il faut qu'elle comprenne qu'il est temps d'inverser les rôles. Des fois, quand elle croit que je dors, elle vient près de mon lit et elle vérifie que je vais bien. Je n'aime pas parler clairement de ce qu'il nous est arrivé mais je sais qu'elle ça lui fait du bien. Je ne suis pas dépressif. Je vis bien. Je vais bien. Bon je dois admettre que j'ai quelques séquelles, mais qui n'en aurait pas? Quel genre? J'ai peur du noir. Abby m'a offert une petite veilleuse qui éclaire tout le sol de ma chambre. C'est idiot à mon âge d'avoir une peur panique du noir mais je peux pas m'en empêcher. C'est plus une phobie oui. Mais franchement, qui n'a pas de petits secrets ? C'est en partie à cause de ça que j'étudie la psychologie. Et aussi à cause de ma mère. Maniaco-dépressif. Je ne savais pas que ça existait avant qu'Abby m'explique, quand j'étais petit. Je croyais juste que ma mère venait d'un pays merveilleux et qu'elle s'était perdue sur terre."
Enfance.
Geoffrey Hohenhoff et Milicent Bake s'étaient connus à une convention quand ils étaient plus jeunes. Il avait été fasciné par cette jolie brune que rien n'arrêtait, ni la peur ni les interdits. Elle avait une façon de regarder le ciel, comme si elle était persuadée de pouvoir l'atteindre en grimpant au sommet de la plus haute montagne. Pour elle, la lune pouvait être pêché, il suffisait d'y croire. Dès le début il avait su qu'elle était particulière mais pas à quel point. Il avait toujours cru qu'elle était simplement confiante et rêveuse. Ils avaient vingt ans quand elle était tombée enceinte pour la première fois. Ca avait été le plus beau jour de Geoffrey qui rêvait d'avoir des enfants. Il avait toujours cru à ces contes de fées où le prince délivrait la princesse et vivaient heureux à la fin, entourés d'enfants. Abby, leur premier enfant, fut la princesse de ces histoires dont il se repaissait petit. Il fut le père idéal et le mari aimant dont toutes femmes pouvaient rêver. Il ne refusait rien, ou presque, à sa fille unique. Bien que contrairement à son épouse, il se montrait tout de même plus raisonnable. Ce fut vers les cinq ans de sa fille, et lorsque Milicent tomba à nouveau enceinte, qu'il comprit qu'elle n'allait pas bien. Plusieurs rendez-vous chez des médecin lui firent comprendre ce qu'il se tramait. Il la força à se bourrer de ses cachets, et parvint à s'arranger au travail pour avoir des horaires plus souples, et s'occuper du bébé qui venait de naître. Du rôle du père amusant, il avait pris les traits du méchant de l'histoire. Les punitions s'enchaînaient à tour de rôle et Abby en venait à voir en lui le vilain bonhomme qui l'empêchait de s'amuser avec sa mère et son petit frère. Ce fut une dispute, dans Elijah avait trois ans, qui mit un terme à l'histoire du couple parfait; le père s'enfuit. Du moins dans la version officielle, il fut celui qui partit. Ce fut en réalité une multitude d'éléments qui furent à l'origine de la séparation. Un mot, laissé sur la table du salon un matin où il partait travailler. Une note qui l'attendait pour son retour. Elle était partie chez sa mère avec les enfants. Mère chez qui ils ne restèrent que quelques mois avant de partir à Portsmouth quand la vieille Madame Bake décéda. Le père n'eut plus de contact, puisque la seule personne à travers laquelle il gardait un lien avec ses enfants n'était plus. Les raisons qui poussèrent Abby à donner le mauvais rôle à leur père furent nombreuses. Elijah était trop petit d'après elle, trop innocent. Elle-même cru longtemps à cette histoire, ignorant que les cartes envoyés pour leurs anniversaires et Noëls, finissaient à a poubelle ou dans un tiroir du secrétaire de leur mère. Lettres qui seraient, des années plus tard, au fond d'un carton appartenant à leur mère, qu'ils récupérèrent à sa mort et rangèrent dans un placard de leur nouvel appartement d'Arrowsic.
Extrait de la première lettre de Monsieur Hohenhoff à Elijah.
Elijah. Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer, et je doute que tu parviennes à te souvenir de moi. J'imagine, difficilement, que tu as grandis et que tu petit garçon rondouillard et plein de malice tu es devenu un jeune homme intelligent. Tu as toujours été vif pour beaucoup de choses. Et plus aventurier que ta soeur. Malgré tout, à vous deux vous m'en avez fait de belles. Cette cicatrice que tu as sur le genou, je ne sais pas si tu te souviens, mais elle te vient d'une cascade que ta soeur et toi aviez tenté un soir de Noël. Tu avais trois ans. Tu venais de voir le film Peter Pan et tu voulais t'envoler. Vous êtes tombé par terre. Ta soeur a eu un bleu pendant des semaines, racontant des histoires différentes à ses amies pour l'expliquer. Toi, quand tu t'es blessé au genou, la seule chose que tu m'as demandé était de savoir si un jour tu pourrais voler pour de vrai. Je ne savais pas quoi te répondre, tu as ris et dis que tu ferais semblant de pouvoir pour rendre jaloux tes copains. Je ne cherche pas à réveiller ta compassion ou ton pardon, j'ai mes erreurs dans toute cette histoire. A commencé par vous avoir laissé partir. J'aurais du venir vous chercher quand je le pouvais. Je n'en avais pas la force. Votre mère… Elle n'aurait surement jamais supporté de ne plus vous avoir auprès d'elle, vous étiez sa force. Ca a toujours été une source de dispute entre nous; elle vous a toujours aimé plus que je ne l'ai jamais fait. Elle a été la seule pour qui j'ai eu autant d'amour. Je crois qu'on a qu'une âme soeur dans la vie, c'était elle. Ca a été un choc d'apprendre sa mort, et un déclic pour vous cherchez toi et ta soeur. Je t'écris à toi, parce que tu as toujours été le moins rancunier des deux, et parce que je suppose que n'ayant pas eu de réponse de sa part, ta soeur a du déchirer mes lettres. Ne lui en veux pas, je ne lui en veux pas moi même. Je la comprends. J'aurais du me battre plus. Mais il est trop tard pour les regrets. Je vieillis. Ma fille vient d'avoir seize ans et m'a posé de nombreuses questions sur mes autres enfants, sur vous. Je n'ai pas su quoi lui répondre. Je voudrais pouvoir lui dire quelque chose. Lui parler de toi, de ta soeur. C'est en parti elle qui m'a poussé à oser t'écrire. A oser te chercher.
Arrowsic. Psychologue. Seance 2.
"Ma mère m'a tellement rabâché que j'étais un héros que je me suis en tête de venir en aide à tout le monde quand je serais grand. Comme les enfants j'ai toujours rêvé de devenir un superman, un batman, un pompier, un policier.. A la différence des autres que mes rêves se réalisaient. Je pouvais voler, je pouvais battre les méchants, descendre les chats d'un arbre pour une vieille dame, arrêter un voleur. Je n'ai jamais eu peur de grand chose, c'est peut être ce qui effraie ma soeur. Là où des gens ont peur du vide, je me balance près du précipice en me disant que ce qui doit arriver arrivera. Là où on a peur du feu, je rajoute un peu d'huile, ou je craque une allumette. J'ai une conception du danger digne de celle d'un gosse de trois ans. Je n'ai pas tellement grandit de ce côté là, pour être sincère. Parfois, ça me plairait d'avoir peur, de ressentir ces palpitations d'inquiétude, de trembler. Mais rien. A part l'obscurité, rien ne me fait paniquer. J'ai peur de ce qui n'est pas réel. C'est idiot, je sais. Je ne crois pas aux fantômes, vraiment, mais j'en ai peur quand même. Je ne crains pas de regarder un film d'horreur, mais j'ai des frissons après-coup, des sensations dérangeantes au moindre bruit inexpliqué. Ca n'existe pas. C'est seulement dans ma tête. Du coup, je me dis … Et si je devenais comme ma mère? Je crois que c'est pour ça que je diversifie autant mes activités, pour ne pas avoir de répit et penser à ça. Je ne suis pas comme ça. J'ai toujours de l'espoir, même si ça ne se voit pas forcément. Je ne nie pas que j'aimerais moi aussi ne pas vieillir et parcourir la terre entière. Mais je garde en tête que tout n'est réasilable que si on s'en donne les moyens, et dans la mesure du possible. Je voulais devenir astronaute aussi, au fait. Mais j'aurais eu trop de mal à supporter de rester au même endroit pendant longtemps sans pouvoir sortir profiter de l'air et du soleil. Et puis imagine que tu chope la gastro en étant en apesanteur.. Ca craint."
Dernière édition par Elijah A. Hohenhoff le Dim 30 Juin - 1:50, édité 12 fois
Sujet: Re: Elijah | I'm still looking for a good reason Ven 28 Juin - 10:08
Oh Daniel Sharman j'aime trop sa bouille, il est trop drôle bon choix bon choix J'ai hâte de voir ce que tu vas en faire dis donc Bienvenue parmi nous, amuses toi bien et si tu as des questions, je suis là
Sujet: Re: Elijah | I'm still looking for a good reason Ven 28 Juin - 12:06
Ouh ouh merci de l'accueil !:abbey: J'ai longtemps hésité sur l'avatar mais j'avoue que finalement sa bouille a eu raison de moi et puis il colle par mal au personnage que j'ai envie de faire alors joignons l'utile à l'agréable Je vais essayer d'en faire quelque chose d'original l'organisation de l'histoire, en tout cas, est aussi décousue que son univers familial haha. Sur ce, je retourne potasser la suite de ma fiche et pleins de parce que je suis de bonne humeur !
Sujet: Re: Elijah | I'm still looking for a good reason Dim 30 Juin - 2:00
*jette un seau d'eau sur Imran* Non, pas de cadavre sur ma fiche, j'viens juste d'arriver quoi, on va m'prendre pour un serial killer.
Bon, j'ai du reprendre le tout à cause d'un petit souci mais j'ai fini! Y a surement des coquilles, j'ai pas encore relu je suis trop crevée là, donc si jamais ça bloque, je compte me relire au réveil de toute façon. Sur ce, encore merci de votre accueil
Sujet: Re: Elijah | I'm still looking for a good reason Lun 1 Juil - 20:07
Le prénom + l'avatar + l'histoire = laisse-moi te dire que tu as d'excellent goûts. (oui bon, le côté histoire ne rentre pas dans la phrase "avoir du goût" mais bon. )
Bienvenue parmi nous en tout cas.
Et je terminerai par une note positive, puisque tu es validé petit oisillon tout mignon. N'oublie pas de recenser ton avatar et surtout, amuse-toi bien chez nous les fous quoooi.