if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine.
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Sujet: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Dim 30 Jan - 4:10 if i could chase the years away VIDEO La journée s'était étirée péniblement, comme ces minutes au supplice qui s'éternisent, semblent devenir de trop longues heures. C'était une de ces journées, celle que l'on aimerait voir passer plus rapidement, celle dont on ne voudrait jamais vivre la fin, mais dont on attend le moment culminant, l'instant précis avec une impatience à peine masquée, à peine contenue. Je vivais exactement l'un de ces jours très spéciaux. Le matin même, j'avais rencontré Celestine Collin, mon ex-femme, à la plage et après quelques jeux dangereux, après nous être amusés avec les flammes d'une passion retrouvée, elle a fait un pas dans ma direction en proposant un repas sur mon bateau, le Céleste, ainsi renommé à sa mémoire une fois qu'elle avait quitté la ville. Certes, je ne le lui avais jamais sincèrement révélé, mais j'avais compris à son regard qu'elle avait fait le lien entre le nom du bateau et son prénom à elle - il aurait d'ailleurs fallu être sourd ou idiot pour ne pas comprendre. Je ne regrettais pourtant pas de l'avoir fait, parce que cet acte avait une symbolique bien précise pour moi et que j'avais saisi, à l'instant même où mes yeux s'étaient posés sur elle ce matin, que mes sentiments, mes souvenirs, et tout ce que nous avions vécus ensemble, étaient toujours d'actualité. Nous avions beau avoir été séparé par des milliers de kilomètres, par un océan, nous étions toujours l'ancien couple Hurtwood ; ces deux êtres inconscients, imprudents, et surtout amoureux, qui s'étaient mariés au lycée. Elle m'avait donné rendez-vous à dix-neuf heures sur le Céleste, et j'espérais qu'elle se souvenait précisément l'endroit où se trouvait le port, bien que j'aie une totale confiance en sa capacité d'adaptation. La connaissant, je pariais qu'elle avait déjà fait trois fois le tour d'Arrowsic en espérant se remémorer où elle avait fait telle chose, quels lieux elle préférait à l'époque, quels établissements lui avaient manqué, quelles choses encore lui restaient à découvrir. Avec un peu de chance avait-elle même déjà aperçu le Céleste amarré au port, et elle saurait rapidement me retrouver. J'étais arrivé sur le navire à dix-sept heures tapantes, parce que je ne supportais plus l'atmosphère de la maison. Ce matin, une fois ma glace engloutie et Celesine quittée sur le bord de la plage, j'étais rentré chez moi, priant pour que ma mère soit dans un état moins lamentable que la vielle. Mes prières avaient été vaines, puisque je l'avais retrouvée affalée sur le canapé du salon à marmonner quelques paroles incompréhensibles, des bouteilles vides jonchant le sol à ses pieds. Immédiatement, j'avais regretté de n'être pas sort par la porte d'entrée quelques heures auparavant, et de m'être lâchement enfui par la fenêtre de ma chambre. Et puis, la culpabilité avait laissé place à la colère ; j'avais attrapé les bouteilles, les avais envoyer balader dans un container devant la maison, j'avais pris ma mère par le bras et l'avais bordé dans son lit, espérant qu'elle y reste pour le restant de la journée - et la nuit si possible. J'avais passé le restant de ma journée à trembler sous la perspective d'un rendez-vous - d'accord, ce n'était peut-être pas le bon terme mais c'était le seul qui me venait à l'esprit - avec mon ex-épouse en ramassant des cadavres de bouteilles d'alcool éparpillés dans toute la maison. C'était une activité à laquelle je m'adonnais toutes les semaines depuis plusieurs années, et j'étais toujours choqué, étonné, de voir avec quelle aisance ma mère trouvait des endroits toujours plus inappropriés pour les planquer. Lorsque j'en avais eu terminé, j'étais si éreinté, pas physiquement mais plutôt psychologiquement, moralement, que j'avais préféré quitter la maison sans faire de sermon à ma mère ; je savais parfaitement que plus je lui hurlais dessus, plus elle trouverait de réconfort dans les breuvages dont elle était dépendante. J'avais décidé de marcher et j'avais donc abandonné ma voiture devant la maison, traversant la ville en m'arrêtant à l'épicerie pour me procurer de bouteilles de vin rouge - on aurait pu croire que ma mère me dégoûtait de l'alcool, mais j'avais bien besoin d'un remontant pendant la soirée. Je savais parfaitement que Celestine me mettrait dans tous mes états, perturberait toutes mes pensées et j'avais besoin qu'on m'anesthésie. J'étais sur le pont, j'attachais la corde qui tenait la voile du mat en buvant une bière, attendant patiemment l'arrivée de Celestine. Je n'avais pas contrôlé l'heure depuis de nombreuses minutes, mais je savais qu'elle arriverait d'un instant à l'autre. J'espérais vivement qu'elle tiendrait sa promesse de nous préparer quelque chose à manger, parce que je n'avais rien prévu de plus que les deux bouteilles de vins achetées en chemin, et cela ne suffirait pas à subvenir aux besoins carnassiers du gourmand que j'étais. « Hey... » Je serrai le nœud et relevai la tête en direction de la voix qui venait de m'interpeler. Mes yeux tombèrent sur la silhouette parfaite de Celestine, et je lui offris un rapide sourire en me levant pour m'approcher d'elle. Le bateau était accroché de façon à ce que le seul moyen d'y grimper soit de le faire par l'arrière, et ce fut précisément à cet endroit qu'elle m'attendait. Elle avait un panier dans la main, ce qui rassura mon estomac : elle avait bel et bien tenu sa promesse. Une promesse parmi tant d'autres ; je ne m'étais pas imaginé que sa beauté me frappe aussi fortement, aussi intensément, mais ce fut le cas, comme si elle avait mis tous les atouts de son côté, alors qu'elle me paraissait plus naturelle que jamais. Elle était radieuse, c'était le mot. Elle irradiait l'épanouissement. Je méditai quelques instants cette constatation et conclus que son métier lui plaisait, que la vie qu'elle menait à Paris était celle dont elle avait toujours rêvé, et mes traits s'assombrirent immédiatement. Encore une fois, le gouffre qui nous séparait me parut insurmontable. Pourtant, elle voulut rejoindre mon côté en faisant un pas, en essayant de monter sur le navire. Je lui bloquai le passage avec un sourire taquin, arquant un sourcil, comme si je lui demandais si elle n'oubliait pas quelque chose. « Ai-je la permission de monter à bord ? » demanda-t-elle prudemment, avec un sourire qui répondant à la malice du mien. J'acquiesçai finalement, avec entrain, lui tendis ma paume qu'elle joignit à la sienne d'un geste naturel. « Permission accordée, Paris. » soufflai-je comme réponse en la hissant jusqu'à moi. Je gardai sa main quelques secondes de plus, de trop, m'amusai un instant à entremêler nos doigts, puis la lâchai en lui tournant le dos. « Ca n'a pas beaucoup changé, tu sais. » Plusieurs choses n'avaient pas changées, dont moi, et dont les permissions qui lui étaient accordées. Pas seulement celle de monter à bord, mais également celle de pénétrer mon cœur et d'y demeurer.
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Lun 31 Jan - 16:39 “You’re too pretty for your own good, that’s why you destroy everything you touch.” Après une matinée haute en surprise et peut-être même en espérances ce fut comme si le reste de la journée c’écoulait deux fois plus lentement qu’à la normal. Presque comme pour me narguer, me faire mijoter et s’amuser de moi. Mes retrouvailles avec mon ex-mari, Nathanael Hurtwood , avaient été à la fois merveilleuses et péniblement terrifiantes. Pourtant ces quelques heures à ses cotés avaient suffit à me changer à me rappeler l’homme qu’il était, ce même homme dont j’étais tombée amoureuse quelques année plus tôt et dont – j’avais de bonnes raisons de le croire – j’étais encore amoureuse. Tout prétexte était bon pour que je mis raccroche tel que le nom de son bateau qu’il avait troqué pour Le Céleste . Malgré les milliers de kilomètres qui nous ont séparés durant ces cinq longues années il n’a presque pas changé, bien sûre il à pris de l’âge, ses muscles sont saillants, ses épaules me paraissent plus larges mais la couleur de ses cheveux ainsi que celle de ses yeux n’ont pas changées, elles n’ont pas bougées d’un pouce. Au fond je caresse l’espoir de retrouver cet homme que j’aimais tant épousé au lycée. Ce matin nous étions comme dans un rêve, la plage sablonneuse sous les pieds nous avions chahuté et nous étions lancés toute sorte de pics avant que je me décide de lui donner rendez-vous à dix-neuf heures et de partir comme une flèche. Après notre séparation, au lieu de me diriger vers la demeure familiale je pris la direction du centre ville avec ma petite et nouvelle boutique pour destination, histoire d’y récupérer une de mes robes favorites. Après quoi je m’étais rendue en vitesse à la maison. Après avoir passé le reste de la journée à préparer le diner ; salades, crudités tout sortes de choses n’ayant pas besoin d’être réchauffé. Une fois tous les plats prêts je les avais glissés dans un panier dont je me servais habituellement à faire les petites courses de marché. Une fois le repas achevé puis rangé j’avais filé à la douche, décidant de prendre un peu de temps pour moi avant cette soirée pour le moins imprévisible. C’est sur les coups de dix huit heures, une fois prête, que je passe le pas de la porte. Dehors l’air c’est rafraichit même plutôt bien par rapport aux heures ou le soleil était encore haut dans le ciel. Tandis que je m’engage sur le chemin couvert de sable et de gravier en direction de la cote, je me remémore – au regard comme au touché – différents endroit de l’ile ou ma cousine et moi avions l’habitude de trainasser en fin de journée. Puis je rejoins la route qui mène non loin du port. Essayant tant bien que mal de me souvenir du trajet exacte ainsi que de l’emplacement du bateau de Nate de peur d’être incapable de reconnaitre l’engin je manque de prendre un mauvais passage et me re-concentre presque aussi tôt sur le décor m’environnant pout éviter de me perdre. Bien que mon sens de l’orientation soit tout à fait déplorable je finit malgré tout par rejoindre, enfin, le ponton de la destination que je commence à longer, les yeux à la recherche du Céleste . Je repère immédiatement un majestueux bateau à la coque fraichement peinte, ce que je reconnais au fait qu’il n’y ai ni marques ni salissure dessus. Puis je remarque une tête blonde et de larges épaules qui s’activent près du mat. Même de dos je suis certaine à quatre vingt dix neuf pour cent qu’il s’agit de Nathanael et du Céleste. Et je cligne des yeux plusieurs fois – comme pour m’assurer que je ne rêve pas – remarquant à quel point l’embarcation est devenue superbe, voir même majestueuse. Et instinctivement, sans trop réfléchir, juste histoire de signaler ma présence j’adresse un « Hey... » Au blondinet. Après deux courtes minutes, il se retourne et me regarde de haut en bas, comme pour juger de ma tenue, ou juste réaliser que je suis bien venue. Je n’allais pas me dégonfler tout de même qu’est-ce qu’il croyait ? Pendant que je rêvasse à des idioties je ne réalise même pas le ravissant sourire qui s’installe sur ses lèvres tandis qu’il se dirige dans ma direction. Il est totalement fascinant, ce qui m’empêche de me replonger dans mes pensées et me force à faire le grand pas « Ai-je la permission de monter à bord ? » nous avions toujours cette habitude où je demandais au capitaine l’autorisation de le rejoindre sur son paquebot suite à laquelle – que j’obtenais à chaque fois, il en va de soit – il se penchait vers moi, me tendais la main pour me hisser à bord. Aujourd’hui encore rien n’avais changé et Nate n’hésita pas une seconde avant de me répondre « Permission accordée, Paris. » dans un souffre tout en me tendant la main pour me venir en aide. Je sentis ses doigts caresser les miens avec insistance et s’il ne m’avait pas finalement lâchée je lui aurais peut être rendu cette étrange poignée de main. Mais je n’en eu pas le temps qu’il me lâchât pour me dire « Ça n'a pas beaucoup changé, tu sais. ». Ces mots semblait lourds de sens et je le ressentais bien qu’incapable de tous les comprendre. « J’avais cru voir ça en effet » je me contente d’ajouter le plus calmement possible tandis que je pense à ses habitudes, ses gestes et ses sensations qui sont encore là entre nous, même après cinq ans. « tu as toujours cette vielle machine à musique ? » J’appelais la machine comme cela parce que je n’avais jamais réellement réussit à cerner ce qu’elle pouvait bien être. Je n’attends aucune réponse pour déposer mon panier au sal et m’approcher du jeune homme qui me fait fasse, j’ai envie de le taquiner tout en lui faisant comprendre à quel point j’ai besoin de le toucher, de le sentir près de moi. Alors j’attrape ses deux mains dans les mienne et les regardes. Bien trop déstabilisée pour oser lever les yeux vers son visage. « Et si … si on dansait ? En souvenir ou juste parce que j’en meurs d’envie » Je me sens rougir, peu, mais assez pour qu’il le remarque et m’apprette à lacher ses mains dans l’incertitude d’une réponse positive de sa part.
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Ven 4 Fév - 2:55 keep in mind we're under the same sky . Une envie irrépressible prit soudainement possession de l'intégralité de mon être, un besoin que j'avais si souvent connu, et si habilement réfréné jusqu'alors. Pourtant, cette fois-ci, je me voyais dans l'incapacité de lutter contre cette envie de fuite. Je n'avais jamais été quelqu'un de particulièrement organisé, mais je pouvais au moins me vanter d'être un homme qui savait ce qu'il valait ─ ou, du moins, qui pensait le savoir. Je ne me sous-estimais pas, comme je ne me surestimais pas. Pourtant, en cet instant, même mes pensées formaient une toile informe, mal ficelée et troublante, qui me déstabilisait plus que de raison, et qui me poussait tout droit vers la porte de sortie. Il y avait également mon masque de passivité qui se fissurait ; celui que je portais quotidiennement, chaque seconde de chaque fichue journée, depuis qu'elle avait rejoint sa vie de princesse à Paris. Ce masque était important pour moi, il constituait tout ce que je représentais dans cette ville et, bien que parfois la souffrance d'une telle image de moi-même fût cause d'un certain manque d'assurance, je me complaisais finalement bien dans cette situation où j'étais celui dont on n'attendait rien, et qui ne décevait donc personne. D'ailleurs, je n'avais jamais réellement agi pour être perçu autrement, je n'avais jamais tenté aucun effort ; la seule qui m'en avait inspiré l'envie était celle qui se trouvait en mon vis-à-vis et lorsque nous avions divorcé, lorsque notre histoire avait pris cette fin dramatique et pourtant inévitable, je m'étais simplement résigné. Aussi aisément que cela. Si, pendant notre relation, j'avais fréquemment rêvé d'atteindre le niveau d'un homme respectable et respecté, je l'avais rêvé pour elle, et guère pour moi. Ainsi, lorsqu'elle avait quitté ma vie, cette idéalisation de ma personne m'avait quitté également. La motivation envolée, je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. C'était en partie pour cette raison que j'avais envie de prendre la fuite. La position de vulnérabilité dans laquelle je me trouvais face à mon plus bel amour me rendait complètement fou, illogique et insensé ; je n'avais plus envie de cela. Je voulais être le Nathanael, le bête Nathanael, celui qui ne réussisait rien, et à qui cela convenait parfaitement. Mes pensées brumeuses s'évaporèrent aussi rapidement qu'elles étaient venues, ma curiosité soudain piquée par un mouvement que je sentais dans mon dos. J'embrassai une dernière fois mon bateau du regard, le mat contre lequel je venais de plaquer les voiles, les lames de bois massif fraîchement cirées, puis je me retournai en direction de la jeune femme. Sa beauté me frappa à nouveau et je regrettai soudainement de ne pas m'être apprêté avec un peu plus de soin ; mon vieux jean délavé jurait affreusement avec l'élégance naturelle qui irradiait de ses traits, avec la grâce qui se dissimulait sous chacun de ses gestes. « J’avais cru voir ça en effet, » fit-elle en confirmant mes paroles. J'étais visiblement l'unique à me préoccuper de la tenue que je portais et cette vérité me rassura. D'un geste machinal, je portai ma main à ma crinière blonde et en ébouriffai brièvement quelques mèches ; manie que l'on me connaissait bien, manie qui trahissait mon anxiété. Que sous-entendait-elle lorsqu'elle disait qu'elle l'avait remarqué ? Parlait-elle de moi, de mon absence complète de changement ? Avait-elle finalement ouvert les yeux sur le drame de ma vie ? Rien n'était moins sûr ; je notai un mouvement imperceptible dans ses mains, comme une impatience à peine dissimulée, comme si elle attendait quelque chose, un geste de ma part. J'avouais que la situation me mettait de moins en moins à l'aise, et je me demandai durant une très courte seconde pourquoi j'avais accepté de lui faire partager à nouveau un morceau de mon quotidien. La réponse claqua dans mon esprit, et je la rejetai violemment. C'était bien simple. Pourquoi je l'avais accepté ? Parce qu'elle était Celestine, et que j'étais Nate. Parce que je l'avais aimée dès que nos yeux s'étaient croisés, parce que j'avais adoré la regarder dormir pendant mes nuits d'insomnie, parce qu'elle avait été la première à me dire que je n'étais pas un raté ─ bien qu'elle eût tort sur toute la ligne et qu'elle en avait la preuve à présent. Pourquoi, encore ? Parce que mon organe vital cognait contre mon torse lorsqu'elle se trouvait trop proche, et parce que j'étais au supplice lorsque nous nous effleurions et que je refusais de l'admettre. Autant de raisons que de déraisons, c'en devenait perturbant. Fort heureusement, elle me vint à l'aide en changeant de sujet et j'omis sciemment de l'interroger au sujet de sa phrase précédente. « Tu as toujours cette vielle machine à musique ? » Je lâchai un rire à sa question, hochai la tête lentement, comme si je me moquais d'elle. « La vieille machine à musique s'appelle un tourne-disque. » ânonnai-je en roulant des yeux, comme si je récitais une leçon, parce que je l'avais déjà fait un million de fois dans le passé et que le fait qu'elle eût oublié me dépassait complètement. Elle, elle n'avait attendu aucune réponse de ma part, avait posé son panier sur le sol, dans un coin, et s'était rapprochée de moi en quelques secondes. Le temps que mes pupilles se reposent dans les siennes, vertes émeraude parsemées de grains de chocolat, elle avait attrapé mes mains et joignait mes doigts aux siens. Si je n'avais pas été captivé par l'intensité avec laquelle ses traits m'avaient manqué, je me serais certainement écarté, dérobé de cette trop grande emprise que Celestine avait sur moi. Mais j'en étais bien incapable. A la place, je la regardai, immobile, dans l'expectative de ce qui suivrait. Et cela ne tarda pas à suivre. « Et si ... si on dansait ? En souvenir ou juste parce que j’en meurs d’envie. » J'avais envie de lutter. Sincèrement. Violemment. Mais je savais surtout que cette lutte serait vaine. J'avais envie de dire non. Vraiment. Ouvertement. Mais je savais surtout que ce non me briserait de l'intérieur. Alors, j'acquiesçai lentement, lâchai ses mains et m'avançai en direction de la cabine. Je descendis les quelques marches en trois secondes, enclenchai le tourne-disque qui prenait presque toute la place sur la table en bois, sans prêter la moindre intention au vinyle qui s'y trouvait, parce que j'en connaissais exactement la teneur, les paroles, et la voix de Johnny Cash me vint à l'esprit avant même qu'il ne se mette à fredonner sa chanson. Les premières notes de guitare s'élevèrent dans l'air salé par l'eau de mer, et je souris, tout en redoutant l'instant où je remonterais sur le pont. Pourtant, je ne perdis pas de temps. Les marches me semblèrent, certes, plus escarpées qu'elles ne l'étaient réellement. Le ciel me parut, certes, bien plus sombre qu'il ne l'était quelques secondes auparavant. Mais Celestine me fit l'impression d'être beaucoup plus proche, beaucoup plus accessible, comme si j'avais la possibilité de l'effleurer du bout des doigts lorsque l'envie m'en prendrait. D'ailleurs, c'était le cas, non ? N'avait-elle pas mentionner son envie de danser ? Ma main se tendit dans sa direction et je feignis la parfaite maîtrise lorsqu'un frisson parcourut mon échine au contact de sa paume. Avait-on déjà caressé peau plus douce ? J'en doutais fermement, je rejetais l'idée. « Je ne suis même pas certain de savoir danser. » précisai-je, gardant sa main droite dans la mienne, tandis que la gauche glissait dans son dos et s'immobilisait délicatement à la hauteur de sa taille. C'était exactement comme si sa paume laissait une marque tiède contre la mienne, agréable, mais douloureuse en un même temps. Un sentiment de familiarité me heurta de plein fouet lorsque je fis les premiers pas, et que Celestine se fondit contre moi, suivant mes mouvements comme si elle les devinait par avance. Au dessous de nous, Johnny Cash s'époumonait sur la chanson Hurt, une reprise qu'il avait faite avant de quitter ce monde. Pourtant, je n'entendais plus rien. J'essayais seulement de respirer plus calmement, parce que les battements de mon cœur étaient bien trop rapides. Tout autour de moi devenait doute, j'essayais de comprendre ce que je ne cernais pas, ce dont je n’avais pas même une connaissance limitée. J'étais conscient des sentiments qui m'assaillaient et du sang qui bouillonnait dans mes veines, mais j'étais bien loin d’être capable de les nommer. Je ne voulais pas les nommer. Je reconnus les dernières notes de musique mais au lieu de m'écarter, je resserrai mon étreinte autour du corps frêle de la jeune femme ; un corps que j'avais parcouru mille fois et que je jurais connaître encore comme si elle ne m'avait jamais quitté. Je me rapprochai lentement, soufflai quelques mots à son oreille. « J'espère vraiment que tu savoures cet instant, parce que j'ai l'air d'un sombre idiot. » Chassez le naturel, et il revient aux galops. Les mots que j'aurais souhaité dire ? Tu m'as manqué. Cependant, j'en avais été bien incapable, ils étaient restés coincés dans les filets de mon esprit brumeux, et j'avais préféré me rattraper avec la première bêtise qui m'était passée par la tête.
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Ven 25 Fév - 8:41 never forget that ... I love you. J’avais toujours sut à quel genre d’homme j’avais affaire en m’engageant avec Nathanael. Il était et est toujours de ceux qui cachent leurs sentiments, leurs pensées profondes et tout ce qui les recoupent. Pourtant aussi bien que je le connaisse, mes pensée, chaque jours n’avaient cessées d’être hantées et ce d’une seule et même question. Pourquoi m’avait-il laissée partir ? Cette interrogation n’avait eu de cesse de me torturer l’esprit sans cesse, mais je n’y avais pas pour autant trouver la moindre réponse. Pourquoi.. pourquoi m’avait-il laissé l’abandonner. Pourquoi m’avait-il laissé repartir vers un passé déplorable, ne m’avait-il pas retenue ? Lors de mon retour en France, et maintenant encore, beaucoup de mes nuit ont été rythmés par cette question. Bon nombre de fois j’avais rouvert les yeux au beau milieu de la nuit, le front perlé de sueur, la gorge en feu et criant, dans toute la maison, à qui voulait l’entendre que j’étais amoureuse de lui, mais déjà bien loin il ne m’entendait pas. Dès notre rencontre j’avais sombré sous le charme de Nate pour son élégance particulière au naturel, comme j’aimais le dire. Ses cheveux ébouriffés, son demi sourire mal dissimulé et ses yeux pénétrant avait se don de me brûler de l’intérieur et de faire de moi l’équivalent même d’une poupée de chiffon, totalement aveugle au monde qui l’entour excepter au blondinet. Je ne sais pas si c’était le fait de me rappeler tant de choses à ses cotés ou le fait de prendre mon courage a deux mains, mais mon cœur se mit à battre à un rythme que je n’avais pas senti depuis longtemps maintenant. Puis le plus beau de mes souvenirs s’anima sous mes yeux, comme un film sur un écran de cinéma, je nous revis, tout deux le soir de mon anniversaire. Nate m’avait pour la première fois de ma vie invité à diner, un repas fait de sa main et tandis que nous trainassions au large du port, à bord du solitaire, il m’avait faite danser. Je me revois dans ma longue robe ivoire tournoyer dans les airs tandis que le tissu virevoltait, ballotter par l’air marin, ce soir il l’avait été ou plutôt il l’était devenu. Mon prince charmant. Celui dont rêve toutes les gamines. C’était lui. Aussi sans trop réfléchir, sur un coup de tête dicté par mon cœur lui-même, je lui avais demandé la musique, me jetant à l’eau une bonne fois pour toute. « La vieille machine à musique s'appelle un tourne-disque. » mon esprit était si égaré qu’il n’avait qu’a pêne remarqué le pique que Nathanael venait de m’assener. Dans l’approche la plus dangereuse mais aussi la plus exaltante de nos retrouvailles je finis par lui demander de danser. Je fus surprise de le voir descendre les marches en direction de la cabine où était entreposée l’antiquité qui m’avait toujours réellement fascinée. Le temps me parut étrangement long et j’eu peur que ma proposition de danser ne fut pas prise réellement au sérieux, pourtant lorsque les premières notes de musique atteignirent mes oreilles un sourire se dessina sur mes lèvres, un sourire que je n’aurais dissimulé pour rien au monde. C’est quelques seconde à peine après que les joues se soient décontractées qu’il m’apparu. Mon cœur fit un sursaut hors du commun lorsque je le vis tendre sa main dans ma direction. « Je ne suis même pas certain de savoir danser. » m’avait dit le beau blond comme dans l’espoir que je refuse son invitation, ce que je ne fis pas. « tu t’es toujours bien défendu en danse quoi que tu n’en dise et c’est comme le vélo ça ne se perd pas » Aussi je ne tardais pas à glisser ma main dans la sienne. Sa paume était chaude et son contact me donna l’envie folle de me serrer de tout mon corps contre lui, mais je n’étais pas assez égoïste encore pour lui faire subir une telle chose. Puis après toutes ses années, ses pensées ne devaient surement plus m’être destinées. Je tentais tant bien que mal de retrouver la posture que je prenais à l’époque quand nous dansions, ma main droite dans la sienne et l’autre posée sur son torse au niveau de son épaule, je ne parvins pas à réprimer les frissons de mon corps cependant que sa main se frayait une place dans mon dos. J’étais d’ailleurs sure que tout près comme il l’était, Nate avait du ressentir cette réaction instinctive de mon corps. Au premier pas on visage s’émerveillât et dut surement s’en rendre compte, mon corps en osmose au sien, je m’efforçais de suivre chacun de ses mouvement avec précision bien que ma concentration fut difficile à maitriser. De par l’infime distance qui nous séparait l’un de l’autre j’eu même l’occasion, par instant de sentir son cœur battre, et j’étais sure d’un détail, dans la tête et le corps de l’homme en face de moi, quelque chose se passait. Les battements de son cœur plus rapides et fort qu’en temps normal n’avaient de cesse de me distraire. La surprise fut totale à la fin de la chanson, lorsque les dernières notes se mirent à retentir. Contre toutes attente et toute logique le beau blond resserra son étreinte autour de moi, non pas comme s’il avait peur que je ne tombe ou je ne sais quoi mais plutôt comme si je risquais de m’enfuir a nouveau d’une minute a l’autre, qu'il voulait cette fois-ci me retenir. Et comme pour continuer sur sa lancée il chuchota à mon oreille « J'espère vraiment que tu savoures cet instant, parce que j'ai l'air d'un sombre idiot. ». La phrase, lui ressemblait en tout point, Nate, le Nate que j’avais aimé et que j’aimais encore aujourd’hui se tenait là fasse à moi, les lèvres collées à mon oreilles. « tu te sens peut être idiot Nate et tu l'es surement, mais c’est comme ça et cet idiot là m’a beaucoup manqué » A la façon dont mes joues se réchauffaient je pouvait être certaine que je n’avais jamais autant rougie qu’a ce moment, peut être due aux larmes de joies qui commençaient a me brouiller la vue ou alors a l’idée d’un baiser qui traversa mon esprit. Mais je me senti plus vulnérable que jamais. C’est sans réellement y réfléchir que je lâchais sa main le repoussais par les épaules a distance de bras avant de me jeter à ses lèvres. J’en avais eu tellement envie en une seule journée que je pris le temps de le savourer avant de ne me faire renvoyer sur le ponton à coup de pied dans le derrière. Le contacte de mes lèvres sur les siennes suffit à faire exploser les larmes de joie j’avais eu tant de mal à retenir et bien qu’il n’y en ai finalement que deux, leur fraicheur sur mes joues opposée à la chaleur de nos lèvres me fit frissonner inconsciemment C’est quand je senti le contact de son torse avec la paume d’une mes main que je pris conscience de ce qui se passait, de ce que je venais de faire et de l’égoïsme et le sadisme qui m’avait prise. En quelques seconde, non pas sans résistance de mon esprit, je parvins a me détacher de lui. Reculant d’un pas je serrais ma main réchauffé par son corps entre les doigts froids de la seconde. Mes yeux scrutant le sol sans osé se relever à la recherche de son regard je balbutiais « Je.. Je suis désolée Nate, vraiment. Je ne sais pas ce qui ma prise » et prenant tout juste le temps d’emplir mes poumons d’air au maximum je lâchais « En fait Si ! Je sais pertinemment ce que je viens de faire, et oui j’en suis désolée mais je ne le regrette pas ! Je sais que je t’ai abandonné, que je n’aurais jamais dus, mais.. Je suis venue réparer mes erreurs, je sais je suis idiote et naïve de penser que tu le veux aussi, mais j’avais personnellement besoin que tu sache. » Essoufflée par mon monologue et sentant mon courage se faire la male à chaque expiration j’ajoutais finalement « pardon Nate, mais je t’aime » à ces mots mes jambe ce dérobèrent sous mon corps et je manquais de peu d’atterrir les fesses au sol, m’agrippant au bateau. Je ne pleurais plus, et parlais calmement, seul restaient anarchiques ma respiration et les battements de mon cœur. J’étais sur le point de tous perdre une bonne fois pour toute.
Spoiler: Trois heures et trente six minutes ; à en juger par l’heure j’espère être pardonnée de mon médiocre boulot, si tu n'aime pas ce qui s'y passe ou si tu n'aime pas tout court, n'hésite pas à me le dire et je changerais.. :a:
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Dim 27 Fév - 19:04 if your lips feel lonely and thirtsy . Je n’avais pourtant jamais été de ceux qui craignaient le ridicule. À vrai dire, comment aurais-je pu ? En ville, je n’étais pas mieux vu, ni même mieux traité, qu’un chien abandonné. Certes, depuis que je m’étais mis à mon propre compte, depuis que j’avais ouvert le garage, les gens me confiaient leurs précieux véhicules lorsqu’ils avaient besoin d’une quelconque réparation, mais je doutais parfois de leur bonne foi. Je les imaginais me tendant les clés de leurs voitures, pensant aux courses que j’allais entreprendre avec leurs précieux biens, sans leur autorisation, alors qu’ils me payaient pour faire fonctionner le moteur ou pour changer les plaquettes de freins. Ils n’avaient peut-être pas tout à fait tort, puisqu’il m’était arrivé une fois ou deux d’essayer une voiture, mais je m’en défendais en affirmant que je voulais simplement m’assurer qu’elle « en ait dans le ventre », comme on dit. Ainsi, je n’avais pas la possibilité de faire la fine bouche lorsqu’on l’en venait à ma réputation ; elle était toute faite et je n’avais aucun moyen d’en changer ; c’était alors tout à fait stupide de craindre de paraître ridicule. Néanmoins, c’était ce que je ressentais sur l’instant. Celestine dans mes bras, je sentais sa paume tiède contre la mienne ; son autre main reposait délicatement contre mon torse, j’en percevais la chaleur diffuse qui traversait le fin tissu de mon tee-shirt ; et je ne savais quels mouvements je pouvais effectuer. Ni ceux que je devais effectuer. J’avais remarqué qu’elle n’avait pas tort, lorsqu’elle affirmait que je me débrouillais en danse. Les pas venaient tout seul, je n’avais plus besoin de les compter ; je m’étais contenté de suivre le rythme de la voix et des notes, et de faire le vide dans mon esprit. Mais à présent que la chanson était terminée, mes pensées retrouvaient le flou d’antan. Contre moi, mon ex-femme paraissait des plus calmes ; complètement sereine. Je ne percevais qu’une respiration rapide, presque erratique, et il s’agissait, fort malheureusement, de la mienne. Je restais donc immobile, attendant qu’elle ne me réponde une phrase toute faite, parce que je n’en attendais pas plus d’elle et moi. Parce que je savais, au fond de moi, que notre histoire était terminée et qu’elle avait refait sa vie à Paris. D’ailleurs, depuis qu’elle était partie, j’avais catégoriquement refusé que la réalité ne prenne une place trop importante dans ma vie. J’avais vécu dans un semi-rêve, un fantasme tout droit sorti de mon esprit brumeux ; j’avais pour devise de vivre au jour le jour, sans me poser davantage de questions, sans analyser les évènements d’une vie que je détestais de plus en plus. Jusqu’à cet instant précis. Cette danse, cette part de ma réalité, je l’acceptais parfaitement. Je la recevais les bras ouverts, les yeux ouverts, la conscience aiguisée, les sens complètement à l’affût. C’était pourquoi je me sentais stupide. Je ne m’étais plus trouvé dans cet état depuis plusieurs années, et ma vulnérabilité me semblait d’un ridicule hautement rédhibitoire. Je n’avais pourtant, et c’était contradictoire, jamais trouvé meilleure place que celle-ci ; Celestine dans mes bras, mes lèvres près de ses oreilles, lui murmurant une réplique assurément stupide, mais qui servait à me donner contenance. Je ne voulais pas qu’elle s’aperçoive du malaise qui m’avait pris. Cette position me ravissait ; mon cœur battait à une allure folle, mais cela la mettait en position de force. Je perdais mon avance ; je ne la déstabilisais plus, c’était bel et bien l’inverse. Et je me détestais d’être si faible. Alors, je gardai le silence, attendant qu’elle me réponde. Ce qui ne tarda pas à arriver. Elle ouvrit ses douces lèvres, laissa échapper des mots qui firent bouillonner mon sang dans mes veines. « Tu te sens peut être idiot Nate et tu l'es surement, mais c’est comme ça et cet idiot là m’a beaucoup manqué. » Mon engouement n’était peut-être finalement pas qu’unilatéral ? Je m’en réjouissais, mais je redoutais la suite également ; comme si deux parts de moi se livraient ardemment bataille. Il y avait le Nathanael prudent, celui que je n’avais jamais véritablement été, celui que personne ne voyait, celui que j’étouffais avant même qu’une seule parole ne s’échappait ; celui qui ne voulait plus être ici, celui qui regrettait de s’être laissé emporter par le tourbillon de passions, celui qui craignait les effets de Celestine. Et puis, il y avait le fonceur. Le Nathanael qui ne regardait jamais en arrière, celui qui en voulait encore, des danses, celui qui en voulait plus. Avec un léger mouvement de tête, j’imposai le silence à mes pensées, me concentrai sur les traits concentrés de la jeune femme en vis-à-vis. Celestine me semblait perturbée, et cela me donne un peu plus d’énergie, de force. Je voulus soudainement m’écarter de sa contigüité, parce que j’avais cette impression étrange que sa paume brûlait mon torse, mais elle me devança, m’assénant un léger coup sur les épaules pour me repousser. Je me laissai faire, laissai échapper un las soupir d’entre mes lèvres. Lèvres qui furent brusquement assaillies sous l’emprise de celles de Celestine, puisqu’elle s’était à nouveau immiscée contre mon étreinte, et qu’elle pressait sa bouche contre la mienne. Il y au comme un temps de flottement, durant lequel je me demandai vaguement si je n’étais pas en train de rêver. Le baiser me paraissait si familier, la soie de ses lèvres m’inondaient de souvenirs si intenses, que j’étais, pour ainsi dire, certain qu’il s’agissait d’un fruit de mon imagination. Mais ce n’était pas le cas, et j’en eus la preuve lorsque je réalisa que son corps était pressé contre le mien ; sa main avait retrouvé sa place contre mon torse, et c’était comme si ces années de séparation n’avaient plus existé. J’aurais aimé prolongé cet instant, j’aurais aimé glissé une main dans son dos, l’amenée encore plus à moi, mais elle semblait décidée à me mettre au supplice, s’écarta brusquement. L’empreinte de ses doigts sur mon tee-shirt incendiait encore ma peau, et j’aurais hurlé de désespoir si elle n’avait pas pris la parole. « Je.. Je suis désolée Nate, vraiment. Je ne sais pas ce qui m’a prise. » Elle semblait si perturbée que je décidais de me contenir. Elle ne me regardait pas, ses yeux papillonnaient d’un point inconnu à un point plus méconnu encore, et je n’eus pour réponse qu’un vague mouvement d’épaules. Mon esprit étant encore en proie, en lutte, avec les impressions que cet échange avait provoquées en moi. Les souvenirs de notre temps passé ensemble me revinrent en mémoire comme un véritable boomerang, comme une boule de feu, comme autant de rochers lancées à l’assaut d’un château fort. J’eus à peine le temps de digérer ses excuses qu’elle reprit, d’un ton beaucoup plus véhément : « En fait, si ! Je sais pertinemment ce que je viens de faire, et oui j’en suis désolée mais je ne le regrette pas ! Je sais que je t’ai abandonné, que je n’aurais jamais dus, mais.. Je suis venue réparer mes erreurs, je sais je suis idiote et naïve de penser que tu le veux aussi, mais j’avais personnellement besoin que tu saches. » Je n’imprimais que la moitié des informations, n’étais même pas certain qu’elle prononçait réellement ces quelques paroles. Dans mon esprit, tout se confondait. Je percevais les battements de mon cœur, les vagues qui s’écrasaient contre la coque du bateau, ainsi que la voix de Celestine qui tentait de m’expliquer des choses trop lointaines pour moi. Je perdais ma concentration ; pour la simple et bonne raison que l’absence de ses lèvres sur les miennes me devenait pénible, douloureuse. J’avais oublié à quel point leur goût était suave et rendait dépendant, j’avais oublié à quel point elles rappelaient le satin, ou la soie. Pour être franc, je n’avais pas oublié ; j’avais tout bonnement étouffé ma douleur, ma perte, en rejetant le moindre de ces souvenirs, et à présent qu’ils me revenaient par centaine, je n’avais plus qu’une aspiration : celui de les raviver, celui de les ramener tous à la vie. Le silence s’imposa à nouveau à nous ; je ne compris pas ce que Celesine avait décidé : ce baiser avait-il été une erreur ou non ? Je ne le savais pas moi-même. Et je m’en fichais. « Pardon Nate, mais je t’aime. » D’ailleurs, cela aussi, ça n’avait que très peu d’importance. Ces mots résonnèrent dans mon esprit, semblable à des échos qui se répercutaient sur la roche dur, mais ils ne s’imprimèrent que difficilement, parce que je craignais qu’ils ne soient qu’un fantasme trop réel. Les avait-elle prononcé ? Je m’en fichais. Encore. Je m’en fichais parce que, dans ma tête, il n’y avait plus qu’une évidence : il fallait que je retrouve la raison. « Tais-toi, Paris . » assénai-je un peu trop brusquement à mon goût. Je fermai les yeux durant trois secondes et quelques centièmes ; je voulais recouvrer mes esprits. Tout n’était que ressenti, qu’impressions, mais il me fallait des faits logiques, des faits irréfutables. Je perdais pieds, je n’avais plus aucune maîtrise. Songeant qu’il ne s’agissait pas de la réponse qu’elle avait espéré, je rouvris les paupières et vrillai mes prunelles dans les siennes. Je ne m’aperçus que trop vaguement des pas que je faisais pour réinstaller la proximité que nous avions partagée durant la danse. « Il faut que j’essaie quelque chose... » Ma voix n’était plus qu’un murmure et, à vrai dire, je me parlais plus à moi-même que véritablement à mon interlocutrice. J’avais une vague idée de ce qui allait se produire ; c’était la chose la plus stupide, la plus insensée ; ce n’était pas en me penchant vers elle, ce n’était pas en posant mes mains sur son visage, en caressant les mèches dorées, que j’allais retrouver la raison. Pourtant, ce furent exactement mes mouvements. Ils étaient lents, comme réfléchis à l’avance, alors que je n’avais plus conscience de rien. Mes doigts se posèrent délicatement sur les joues humides – avait-elle laissé échapper quelques larmes ? je ne l’avais pas remarqué – de mon ex-femme, et je laissai échapper un soupir rassuré lorsque je m’aperçus qu’elle était réellement face à moi. Dans ma folie, j’en avais douté. Revigoré par cette constatation, je me penchai davantage ; mes lèvres cognèrent doucement les siennes. D’abord, ce fut qu’un simple effleurement, je m’attardai sans grand soin au coin de ses lèvres, dérapai sur sa mâchoire, m’assurant que le goût de sa peau n’avait pas changé en quelques années. Et puis, lorsque mes pensées disparurent complètement, lorsque mon cerveau ne fut bercé plus que par les cognements frénétiques d’un cœur mis à trop rude épreuve, lorsque son parfum termina d’anesthésier chacun de mes quatre autres sens, je laissai mes mains échapper à mon contrôle, retrouver leurs occupations d’antan. Elles dérapèrent jusqu’au bas du dos de la jeune femme, mes doigts livrèrent doucement bataille au tissu qu’elle portait, se frayant un chemin jusqu’à sa peau nue. Je fus heureux de constater que son corps se fondait encore parfaitement contre le mien, comme si cela était la preuve qu’il n’en avait connu d’autres durant les années de séparation. J’étais peut-être bien naïf de me faire de telles idées, mais j’avais envie de croire que les paumes de ses mains n’avaient effleuré le corps d’un seul parisien, ni même d’un autre homme, quelle que fut sa nationalité. Je m’écartai doucement d’elle que lorsque je me retrouvai à bout de souffle ; sa respiration erratique s’écrasait contre mon visage et cela provoqua un sourire. « Il faut croire que je ne regrette pas non plus. » fis-je en gardant mes bras autour d’elle. « D’ailleurs, je n’en suis pas même désolé. » La suite ? Une pente glissante, inconnue. La seule certitude ? J’avais très envie de glisser encore.
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Sam 5 Mar - 20:47 tell me how to win your heart. « Tais-toi, Paris. » Nate avais lâché ces mot sur un ton si dur, que mon élan fut stoppé net. Il avait dardé chacune de ses syllabes comme un essaim de guêpes dont le venin crépitait autour de ma tête. Me faisais l’effet de piqure sur mes lèvres anesthésiées par les siennes quelques minutes à peine au paravent. Je restais figée, pétrifiée à l’idée que ces mots n’auguraient rien de bon. Bien sure je n’imaginais que trop bien le fouillis monstrueux que je venais de créer dans sa tête, mais il était trop tard pour les regrets et je ne devais, de toute façon, rien regretter de mon geste ayant enfin été capable de lui dire ce que j’avais sur le cœur. Ses yeux me vrillaient par instant ce concentrant à d’autres, droit dans les miens pourtant son regard restait désespérément vide, ce qui me confirmait que ça torture psychologique avait bien lieu et ce juste devant moi, bien sure je n’en étais pas tellement fière mais au moins je ne le laissais pas de marbre. La torture se calma un peu lorsque je le vis ce rapprocher calmement de moi. « Il faut que j’essaie quelque chose... » Sa voix me paressait lointaine, tant mes yeux se perdaient dans les sien, je ne compris pas réellement le sens de sa phrase, ce fut même à peine si j’en compris quelques mots. Pourtant tout pris son sens, d’une façon presque irréelle lorsqu’il déposa ses doigts sur mes joues. Et je fus surprise lorsqu’il vint déposer ses lèvres sur les miennes, leurs caresses m’avaient tant manqué, cette façon qui avait de se balader sur mes joues tout en descendant vers mon cou en me tirant un tel sentiment de bien être. Le contact de ses doigts dans mon dos nu, acheva de faire disparaitre chacune de mes pensées. En cet instant je n’avais qu’une envie. Celle de faire disparaitre de sa tête chaque filles qui avait put prendre ma place durant ces année, chacune d’elles qui donc les mains avaient touchées sont corps rayonnant de chaleur. Mon cœur battait à tout rompre cependant que ma respiration se faisais plus dure. « Il faut croire que je ne regrette pas non plus. (…) D’ailleurs, je n’en suis pas même désolé. » Sa voix était presque inaudible pour mon esprit anesthésié, pourtant, je voulais croire que j’avais bien compris ces paroles qui ne cessaient de résonner dans ma tête comme si elles rebondissaient contre les parois de mon crâne. Puis les choses prirent une toute autre tournure que celle prévue dans mon esprit. Cet homme qui, au lieu de me repousser, venait de m’ouvrir grand ses bras, me poussa dans des retranchements, à des gestes que je n’aurais jamais osés dans d’autres circonstances. « Je t’aime » ma voix était presque inaudible peut-être à cause de ma peur qu’il n’entende ces mots. Presque instinctivement mais pas moins consciente de ce que je fais je m’élance à la conquête du beau blond. Je sais, sans qu’il ne dise quoi que ce soir, que ses yeux exprimes bien plus de choses qu’il ne le veut et ils me montrent le trop plein de désir qui nous fait tout deux bouillonner. Mes mains tremblantes ne m’aide pas à m’emplir de courage pourtant, à ce moment précis, je sais que la seule chose que je désire le plus au monde est de ne faire plus qu’un avec cet homme. Ce même homme je n’ai cessé d’aimer et de désirer malgré la distance de ces dernières années. Soudain mes mains agrippent instinctivement son col, attirant son visage au mien. Mes lèvres embrassent les siennes tandis que mes doigts se glissent à son cou, une main sur sa nuque et l’autre dans ses cheveux. Toutes les craintes et les doutes qui hantaient mon esprit à mon retour à Arrowsic disparaissaient pour laisser place à un désir fulgurant de son corps et de sa personne. Puis ma tête s’arrête de fonctionner et mes mains prennent le relais. Descendues le long de son torse, elles se glissent sous son tee-shirt avec empressement, avant de se poser sur son ventre. A l’endroit précis que mes lèvres aiment tant embrasser. J’ai toujours adoré le laisser mener, instaurer le rythme, la vitesse d’évolution des choses. Moi j’étais trop engloutie par les émotions, les envies pour faire quoi que ce soit comme il faut. Pourtant, cette fois ci mon désir est trop fort, trop pressé de retrouver les courbes de son corps. Alors je me détache de lui et tout en prenant sa main dans la mienne je l’entraine à l’intérieure, espérant qu’il m’emboite le pas, dans le silence à la fois serein et lourd qui c’est instauré.
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Sujet: Re: if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine. Mer 9 Mar - 23:09 you've always known how to leave me breathless. C'est comme une guerre intérieure dont on ne connaît pas l'issue, dont on ne veut pas connaître l'issue fatale parce qu'elle sera obligatoirement décevante. Ce sont des bouffées de sentiments trop violents pour être maîtrisés ; contradictoires et bouleversants, comparable à une tempête déchainée qui ravage tout sur son passage. C'est ma bataille intérieure, ce sont les émotions que je ressens avec une précision si intense qu'elle en devient douloureuse. Je suis en proie à des doutes qui ne m'ont pas effleurés depuis de longues années, et tout ceci est la conséquence de ma trop grande impatience, de ma hâte. Je sais que je suis le fautif, je sais que je suis à la fois le condamné à mort et le bourreau, j'ai conscience que ce dernier geste a été commis de ma main, de ma bouche, de mes doigts, mais je ne veux pas l'admettre ; pas complètement du moins, parce que ce serait alors accepter l'éventualité d'un profond remord, et que cela serait bien hypocrite. Je n'ai jamais caché ma souffrance, j'ai simplement prétendu qu'elle n'existait pas. Durant ces longues années, j'ai agi comme si Celestine n'avait été qu'une simple passade dans ma vie, alors qu'il s'agit tout à fait du contraire et que j'en ai la preuve aujourd'hui. Le manque de sa peau laisse une marque brûlante sur mes doigts, et c'est à regret que je m'écarte d'elle, que je délaisse la caresse de ses lèvres sur les miennes. Durant quelques secondes, le silence s'impose à nous, comme si elle ne trouvait rien à répondre à mes remarques futiles. J'ai bien conscience qu'elles sont ridicules, qu'elle a bien remarqué d'elle-même que je suis impatient de me remémorer le goût de ses baisers ; pourtant, je ne peux m'empêcher de le lui faire remarquer, parce que cela me donne une certaine contenance qui me rassure. Face à elle, je n'ai jamais craint d'être le Nathanael inconnu et peu confiant, qui doute de ce que la vie lui réserve. Pourtant, en cet instant, c'est différent. Elle a passé les dernières années dans une capitale dont tout le monde, sur ce contient, rêve, elle a réalisé son rêve professionnel, et je me sens si petit à ses côtés que je dois feindre l'indifférence, la passivité, pour qu'elle ne remarque pas mon trouble. Néanmoins, je suis rapidement déstabilisé à nouveau. Les mots qui s'échappent de ses lèvres me paralysent, m'immobilisent parfaitement, comme une statue de cire. « Je t’aime. » Sait-elle combien de fois j'ai rêvé de ces mots ? Trois petits mots qui me font l'effet d'une bombe explosée dans le ciel d'une grande ville. Encore une fois, je suis la victime. Ces mots, je les ai désiré violemment, vainement, durant de longues années. Mais, à présent qu'ils sont là, lâchés à moi, susurrés comme un secret dont je serai le protecteur, ils me blessent, ils me déchirent de l'intérieur, me font si mal que j'ai envie de hurler. Ils ne sont pas mérités, ils ne devraient pas m'être adressés... Je crois que je le pense trop fortement, ou alors Celestine me connaît-elle parfaitement et devine-t-elle les craintes dont je suis la proie. Quoi qu'il en soit, elle les fait taire d'un simple geste, d'une simple pression de sa bouche au coin de mes lèvres. Elle réveille soudainement ma soif, mon envie ; elle attise ce feu sous ma peau, et j'aime ça parce que cela fait taire les douleurs moins supportables, moins agréables. Certains diront que c'est tout à fait mon genre, parce que je me complais dans le rôle de la victime de la ville ; je ne suis pourtant pas masochiste mais j'admets tout de même que j'endurerais cette souffrance tout le restant de ma vie durant. D'ailleurs, ce n'est pas vraiment un mal, mais plutôt une impatience physique, violentée, malmenée, par les mains de Celestine qui s'abattent délicatement sur l'arrière de mon crâne. Je ne sais pas très bien quelles sont les règles du jeu dangereux auquel elle s'adonne et dans lequel elle m'abîme avec une entière maîtrise des enchainements. Pour ma part, je me contente de ce qu'elle m'offre : du répit. Ma tête a cessé de tourner, mon esprit s'est arrêté de faire douloureusement résonner mes pensées. Bientôt, pourtant, je ne me contente plus seulement de ce qu'elle me donne, mais j'en désire bien plus. Est-ce ma faute ? Ses mains effleurent ma peau nue, se fraie un chemin sous mon tee-shirt ; elle me provoque sciemment, et je ne suis même pas certain qu'elle s'aperçoive de l'effet que tout cela a sur moi. Lorsqu'elle se détache doucement de mes lèvres, qu'elle me prend la main et qu'elle m'entraine en direction des marches, j'ai l'impression qu'il n'y a plus un bruit. Pourtant, mes oreilles vont imploser ; le sang me monte à la tête, je perçois le moindre des battements de mon cœur, l'organe mis à rude épreuve, ainsi que ma respiration trop bruyante dont j'aurais presque honte si mon esprit n'était pas occupé par d'autres pensées. Je sais que je vais me détester pour les gestes qui vont suivre, je sais que ma bataille intérieure est cause perdue, puisque la partie gagnante de ma personnalité est celle qui souffrira le plus ensuite. Je sais tout cela et, pourtant, je ne peux m'empêcher de me laisser guider. Mes pas se font tout seul, aisément, comme s'ils avaient toujours été destinée à être emportés par elle. D'ailleurs, c'est exactement cela : je suis transporté . Mes jambes n'obéissent plus à un quelconque ordre de ma tête, mais seulement aux instincts de mon corps, ainsi qu'aux cris désespérés d'un cœur maltraité. Celestine gagne, j'abandonne. Je la suis dans la cabine, abats toutes mes défenses et, lorsque nous avons descendu les quelques marches, je passe devant elle, l'attirant contre moi ; je reprends ses lèvres, m'y attarde avec un bonheur non-dissimulé. Mes mains glissent le long de son dos, elles retrouvent cette place qu'elles ont connu de longues années auparavant : leur place. Soudain, la robe qu'elle porte devient de trop, telle une barrière que je meurs d'envie de franchir. Je sais que c'est un terrain miné, mais je n'aspire plus qu'à rejoindre cette contrée qui était la mienne. Alors mes gestes se font beaucoup plus hâtés, mais toujours aussi précis : j'arrache mes lèvres des siennes, laisse échapper un soupir de mécontentement tandis que je m'écarte de quelques centimètres. Ma respiration est complètement erratique, hachée par l'impatience dont mon corps fait preuve. Tandis que je me penche sur elle, que je lui vole un nouveau baiser, plus furtif, mes mains fourragent dans son dos, remontent le morceau de tissu et je m'écarte à nouveau pour le lui retirer et le laisser retomber sur le sol. Brusquement, les souvenirs m'assaillent, provoqués par un geste que j'ai trop longtemps refoulé. Toutes nos nuits me reviennent en mémoire, et c'est violent. Bien trop violent pour moi ; j'ai trop longtemps cherché à les oublier, tenter de les enfouir dans un coin sombre de ma tête. Pourtant, en cet instant, tout ce que j'ai envie de faire est de me créer de nouveaux souvenirs. Je m'approche alors à nouveau d'elle, l'enlace de mes bras ; le contact de sa taille nue provoque des étincelles sous mes doigts, comme une vive brûlure, mais néanmoins très agréable. Aussi, je recommence : mes mains remontent le long de sa colonne vertébrale. J'ai envie de goûter à la saveur de ses lèvres à nouveau, mais la soie de sa peau est beaucoup trop tentante ; ma bouche se pose donc sur son épaule droite, tandis que mes doigts font glisser sa bretelle. Si cela ne tenait qu'à moi, j'irai beaucoup plus vite : beaucoup trop vite. Mais je n'ai pas envie de la brusquer et, surtout, j'ai envie de lui donner la possibilité de reculer. En ce qui me concerne, j'ai atteint le point de non retour et s'il s'avère qu'elle m'abandonne à cet instant précis en prenant la fuite, elle me tuera sur le coup. Je me décide à la retenir, comme un défi personnel, celui de lui faire comprendre, non pas par les mots qu'elle a prononcé quelques minutes auparavant mais par les gestes, qu'elle m'a atrocement manqué. « Reste avec moi. Comme avant. » Je chuchote à son oreille lorsque mes lèvres dérapent en direction de son cou. Comme avant . Je sais que c'est impossible, que nous ne serons jamais le couple que nous étions. Pourtant, j'ai envie de feindre, rien que cette nuit. Je retire mon tee-shirt, reprends ses lèvres et avance, tandis qu'elle recule, vers la vieille banquette qui me sert de lit lorsque je navigue durant plusieurs jours ; arrivé à sa hauteur, je l'y allonge en suivant son mouvement, mes lèvres ne lâchant plus les siennes. Elle est devenue mon oxygène. Je respire à nouveau. Comme avant .
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if I could chase away the things I never meant to do ♦♦ Celestine.
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