© KIWII

windbrow k. bonnie ☂
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☂ NOM(S): WINDBROW. ☂ PRÉNOM(S): KELLY - BONNIE ☂ AGE: 19 ANS ☂ ORIGINE: AMERICAINE ☂ STATUT CIVIL: C'EST COMPLIQUE ☂ MÉTIER OU ÉTUDES:JOURNALISME ☂ GROUPE: FILTHY YOUTH. ☂ AVATAR: MONIKA JAGACIAK

Ahem, alors moi c'est Léna aka Lolita-ll, j'suis une nana de 18 ans qui vis dans le Sud de la France. Ensuite, hum, j'ai été entrainée ici de force par les deux beau-gosses qui se sont inscrits précédemment (Isaac & Lise en clair). Que dire de plus ? J'suis complètement barrée/timbrée et j'ai parfois un humour douteux (huhu). Sinon j'suis en iut gea (google sera ton ami pour savoir ce que c'est (aa) ) et j'aime les mannequins (non j'en citerai aucun, mais sachez que j'suis pas difficile !). Autrement, j'mords pas (du moins pas dès le premier rencards) & j'suis assez sociable :D

« Bonnie chérie, tu veux bien attraper ces robes et m'aider à les rentrer dans la mercedes ? » J'acquiesce d'un hochement de tête et attrape la dizaine de cintres. Cinq dans chaque main, je prends l'ascenseur privé et descend devant l'immeuble. La mercedes attend, déjà pleine à craquer et le chauffeur m'ouvre la portière pour que je puisse accrocher les vêtements à l'endroit prévu à cet effet. Dans deux jours, elle donne un défilé à l'occasion d'une soirée caritative. Il y a encore quelques années, j'aurais été ravie d'y aller, de parler aux mannequins, de poser avec elles pour leurs photos persos, de boire du champagne français et de faire la conversation à tout le monde. Sauf qu'à présent, j'avais fait le tour de la question 'mode', et la seule chose qui m'intéressait dans ce genre d'événements, c'était les connaissances d'un soir qu'on s'y faisait. J'ai à peine dix-sept ans et je suis déjà déprimée/dégoutée de ce milieu. Pourquoi ? Parce que tout y est surfait. J'avoue, je suis comme ça, je suis née dedans, on ne peux pas renier ce que l'on est, et oui, j'avoue en être. Oui je suis calculatrice, manipulatrice, menteuse, matérielle et jalouse. Seulement moi, je suis franche. C'est pour ça que j'en peux plus de ce milieu, je respire pas. J'étouffe. Je me meurs et je fâne. De toute façon, je n'assisterai pas à la fête dans deux jours. Je m'en vais demain. Je quitte New York et ses bars branchés ou j'aime tant me souler avec mes copines, j'emmerde Central Park et ses écureuils, j'envoie en l'air la cinquième avenue, je me casse. D'un regard je salue Charles, le chauffeur et remonte dans l'ascenseur. Pourtant je sais que des milliers de nanas tueraient pour être à ma place, pour avoir une mère directrice artistique d'une grande maison de couture, un immense appartement dans l'Upper East Side, un compte en banque à six chiffres et Kate Moss dans son répertoire téléphonique, mais au fond qu'est ce que ça change ? J'ai les mêmes soucis que n'importe quelle gosse de mon âge en ouvrant mon placard, sauf que moi j'vais me demander si je prend la robe Miu Miu ou la Fendi, ou bien si je sors avec le fils General Motors ou celui de l'ambassadeur français. Sérieusement, c'est juste une question d'apparence, le fond bouge pas. Pour avoir eu des amis de tous les horizons, j'peux vous assurer que je sais de quoi je parle. J'ai pas mal voyagé, et pas que lors de Fashion Week. J'ai vécut deux ans à Paris, trois à Milan et effectué pas mal de voyages.
Enfin, revenons à la raison de mon départ. Mon père s'est barré quand j'avais dix ans, et récemment il m'a proposé d'aller vivre chez lui. C'est quelque part dans le Maine, un endroit plus ou moins paumé. J'ai pas très envie de partir dans le trou du cul du monde, mais il m'a assuré qu'il y avait des gens de mon âge. De toute façon, si l'endroit me plaît pas, j'ai juste un coup de fil à passer et l'avion de maman passe me prendre. C'est pas comme si j'avais beaucoup de pression. Mine de rien, on pourra dire tout ce qu'on voudra, l'argent ça aide quand même beaucoup.... D'ailleurs en parlant de ma mère, elle est dans tous ses états. Ca a toujours été pareil les veilles d'événements important. Quelque part, il est possible que toute cette effervescence me manque.




Ca fait déjà deux ans que je vis à Arrowsic. Deux belles années que j'ai quitté New-York. J'y retourne seulement pour les vacances de Noël et j'ai plus de nouvelles de ma mère via des blogs que par téléphone. Mon père ? A vrai dire je ne l'ai pas beaucoup vu et ne le vois plus. Il s'est avéré que sa maison ressemblait plus à une cabane abandonnée sur la plage qu'à une villa en bonne et due forme. Impossible pour moi de vivre dans un tel taudis, et pourtant, je ne voulais pas retourner dans la grosse pomme. Du coup, j’étais partie pour me trouver un nouveau logement, avec ou sans mon paternel, mais toujours avec ses sous. Par chance, j’ai pas eu à cherché bien loin … Dès ma première semaine à Arrowsic, j’ai fait la connaissance de deux gars, Isaac et Lise. Très sympas, très beaux, très amis, l’un anglais, l’autre amerloque, comme moi. Ils m’ont direct plus ou moins tapé dans l’œil, et je crois bien qu’ils m’ont aimée dès le départ. En tout cas, le courant est passé. J’me rappelle très bien de notre première rencontre, en boite, ils fêtaient leur diplôme, je trompais l’ennui … En tout cas, on a été amenés à se revoir, de nombreuses fois et notre triangle équilatéral s’est de plus en plus resserré. En clair, je pense (non en fait j’en suis quasiment sure) qu’ils sont très attachés à moi, voire même amoureux de moi. C’est bizarre, mais j’ai la sensation d’être la seule à pouvoir les séparer, et pourtant, c’est bien là la dernière chose que je veux. Le hic, c’est que moi je veux pas choisir, je les aime tous les deux, l’un autant que l’autre et je veux pas briser leur entente. J’ai beau être la pire nana que la terre ait jamais portée, je refuse de faire du mal aux gens que j’aime. Or je sais qu’en choisissant, je briserai leur amitié et le cœur de l’un deux. Tu parles d’un dilemme, d’une loose. Alors, j’me voile la face, un jour j’vais aller avec Isaac, le lendemain avec Lise, et tout le monde est heureux. Enfin, je cache pas que certaines personnes voient cet accord tacite d’un mauvais œil – d’un regard franchement jaloux en fait - mais on s’en fou. On vit pas pour les autres, on vit pour nous, et même si je sais que cette situation ne durera pas éternellement, et qu’au final, c’est surement moi qui sera bonne à ramasser à la petite cuillère, on s’obstine. Je m’obstine, je fais l’autruche. Je sais qu’on fonce vers un mur et que je serais celle qui sera à la tête de l’impact, mais tant pis. On dit que l’amour est quelque chose de magnifique, de savoir qu’on court à sa perte, et de pourtant accélérer. J’adhère à cette idée, notre relation s’avèrera destructrice, je le sais, je suis bien assez calculatrice, maline et lucide pour m’en rendre compte. Je veux juste aller mal, et y a pas de mal à ça. Fuck Pendant longtemps, mon seul but dans la vie fut de m’autodétruire, de courir à ma perte pour me sentir vivante. Et puis, un jour, j’ai rencontré Lise et Isaac et puis j’ai eu envie de bonheur. Depuis, j’ai appris que c’était la meilleure façon de m’autodétruire. Et puis, moi je suis comme ça, j’veux vivre à en crever, et jeune si possible, pour garder un joli visage. J’suis une digne représentante de James Dean, au fond.
Pour en revenir à mon problème de maison et à mon père, sachez qu’on ne s’est pas entendu. Mon caractère volcanique a fat que j’ai explosé. En manque d’autorité, mon père à pas apprécié. Il m’a giflée, j’me suis cassée. It-bag Balanciaga à l’épaule, et espadrilles Versace au pieds je suis machinalement partie m’échouer chez eux. J’ai rien dit, j’ai simplement poussé la porte, lâché mon sac - qui s’est écrasé avec fracas sur le parquet usé – et couru. J’ai couru dans leur petit pavillon jusqu’à trouver l’un d’eux. Peu importe lequel, je voulais juste une présence familière, une odeur emplie de musc, une épaule rassurante et une main puissante dans mes cheveux lisses. Je me rappelle plus vraiment clairement quel est celui qui a eu la joie de se prendre une jeune fille en furie dans la poitrine, mais il me semble que ce fut Lise. Je l’ai même pas regardé, j’me suis juste agrippée corps et âme à son corps viril, sans réfléchir. Puis j’me suis détachée, pris un verre de lait à la fraise et installée devant la télé. D’ailleurs, j’ai du m’endormir sur leur vieux canapé à l’odeur de nicotine. Je crois qu’ils m’ont acceptée chez eux sans se poser plus de question. Ca s’est fait, point. Ils me connaissent, ils savent que je peux être à la fois très adulte, et très enfant. Mais surtout, ils savent que si c’est vers eux que je me suis tournée, ce n’est pas pour rien. Parce que sans eux, je suis seule.
Ma mère en a fait tout un scandale à mon paternel. Je refuse de lui parler depuis cette nuit là. Cet enfoiré m’a frappé. J’ai jamais été tapée de ma vie, on lève pas la main sur son gosse, encore moins quand il a dix-huit ans. Je suis même pas retournée prendre mes affaires, on l’a fait pour moi. J’veux plus le voir, et même si je le voyais, il a disparu de mon esprit. Pendant huit ans il ne m’a pas donné signe de vie, j’pourrais bien le supporter toute une vie.