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 « j'ai le coeur qui s'affole, le souffle qui se coupe, et toi qui t'en fiches. » abbey&adrien.

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Aaron Lawford
Aaron Lawford
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« j'ai le coeur qui s'affole, le souffle qui se coupe, et toi qui t'en fiches. » abbey&adrien. Souryesterday4
I'm falling apart, I'm barely breathing with a broken heart that's still beating.


Mon regard était plongé dans cette boisson liquide et transparente, dont je ne voyais pas le fond. Dans ce récipient, j'avais l'impression de voir ma vie. Elle était floue, ambiguë, mélangée, et sans fin. Rien n'était clair. On ne pouvait distinguer réellement ce qu'il se passait dans ce verre. J'étais là, lasse, le corps fatigué après une longue journée de travail, les yeux rivés sur ce verre qui était mon unique compagnie. Je ne faisais même pas attention aux gens qui m'entouraient : à vrai dire, je m'en fichais. Cela ne me touchait à présent. J’étais devenue invisible, cachée aux yeux de tous, et d’un certain côté cela m’arrangeait mais je me rendais compte que cela me tuait plus que tout. Où était passée mon égo surdimensionné et l’envie de me montrer ? Il faut croire qu’il était parti, enterré au fin fond de moi pour toujours. Je me souvins tout d’un coup de moi, il y a dix ans. Je n’étais pas du tout la même, c’était le moins que l’on puisse dire. Je me revois encore, toute souriante après avoir gagné ce fameux concours de mode, et impatiente qu’on me prenne en photo. Petite, j’adorais me montrer, j’adorais que les gens me regardent, parce que j’étais belle et que mes yeux azur attiraient toujours l’attention. Et je me souvins que je détestais qu’on me pique la vedette. Oui, enfant, j’étais une star, une fille qui avait de l’ambition et de l’espoir. Et maintenant, je ne la retrouvais plus en moi. Elle s’était évaporée, disparue, sans même que je m’en aperçoive. Les rêves ne sont pas toujours faits pour être réalisés. Pour moi, ça a complètement tourné au vinaigre. Mes souvenirs remontaient à la surface, sans que je le veuille. Ces souvenirs-là, je voulais les laisser à New York, et ne pas les amener ici, à Arrowsic. Mais ils étaient venus quand même, en cachette. Je pensais au podium, au photoshoot, à la concurrence, aux fêtes, à l’alcool, aux drogues, à l’hôpital… Tout cela m’avait tellement anéantie. Je n’en pouvais plus. Allais-je guérir un jour, une fois pour toute ? Allais-je arrêter de me tracasser la tête, et vivre, enfin ? Mais moi, Abbey Jill Strugatsky, n’était pas faite pour vivre et croquer la vie à pleine dents. Non, moi, j’étais destinée à souffrir, à m’engouffrer dans mon trou, et à attendre ma mort en pleurant. Voilà qu’elle était ma destinée. Quel destin de merde.

Je me surpris à prendre le verre dans mes mains et l’avaler d’un coup sec. Que m’arrivait-il ? J’avais pourtant arrêté de boire, et cela faisait un an que je n’avais pas touché à une seule goutte d’alcool. Je ne me reconnaissais plus. Cependant, je me dis que pour se reconnaitre, il fallait déjà se connaitre. Et j’avais déjà du mal à me décrypter, alors comment pouvais-je savoir si boire était de ma nature ou pas ? Tout s’embrouillait dans ma tête. Je me posais des milliers de questions, sans cesse et constamment. Cela me hantait, cela me pourrissait la vie. Ses pensées, ses mauvaises pensées, conduisaient ma vie à un désastre. Et je m’en voulais pour ça. Je me détestais. Je me détestais pour ce que j’avais fait, ce que j’avais dit, et ce que j’étais. Je n’arrivais toujours pas à m’accepter, et je doutais que cela m’arrive un jour. Je soupirais. A quoi ressemblais-je, avec cette allure de morte vivante ? Je devais sans doute être pathétique, moi, la fille isolée dans ce coin qui évacue sa tristesse dans l’alcool. Je devais sans doute rebuter les gens. Je ne devais pas attirer l’amitié, mais plutôt la curiosité. On m’avait dit ça un jour, mais je n’avais pas compris. Moi je pense qu’on n’a pas envie de me parler parce que je ne suis pas intéressante et aussi parce qu’on n’a pas envie de m’entendre déblatérer sur ma vie minable. En même temps, c’est vrai que je n’aurais pas aimé être mon amie. Et voilà, maintenant je me mettais à penser bizarrement. Enfin bon, il fallait peut-être que j’arrête de me lamenter, maintenant.

Justement, une figure d’ange s’approchait de moi, une figure que je connaissais. En même temps, je l’aurais bien imaginé lui, ici, alors que moi, je n’avais pas ma place. Je le regardai et essayai d’afficher un sourire sur mes lèvres. C’était Adrien, un garçon que j’avais connu ici, à Arrowsic. C’était lui qui m’avait abordé, d’ailleurs. Il devait y avoir sans doute quelque chose qui l’attirait chez moi, bien que je me demandais ce que c’était. Quoiqu’il en soit, lui, au moins, me parlait, et ça c’était quelque chose de non négligeable. Je me sentais tellement seule, et n’importe quelle compagnie m’aurait plu de toute façon. Je me rendis compte à quel point mon cas était désespérant, et je commandais un autre verre de vodka, ce soir-là, je n’avais qu’une chose en tête : boire. Boire pour oublier, boire pour arrêter de souffrir, boire pour m’évader de cette vie qui ne fait que me détruire de jour en jour. De plus, j’avais quelqu’un avec qui boire. Cette soirée chamboulait complètement mes bonnes vieilles habitudes qui consistaient à me caler dans le canapé et regarder un programme télévisé, quel que soit le thème qui passait. Oui, ça me faisait du bien de sortir un peu, je l’avoue. Être seule, parfois, c’est bien, mais tout le temps, c’est à vous anéantir.
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MessageSujet: Re: « j'ai le coeur qui s'affole, le souffle qui se coupe, et toi qui t'en fiches. » abbey&adrien.   « j'ai le coeur qui s'affole, le souffle qui se coupe, et toi qui t'en fiches. » abbey&adrien. EmptyJeu 16 Juin - 22:37

Voilá une petite semaine qu'Adrien était revenu à Arrowsic avec une vie relativement différente. Il n'avait pas dormi la première nuit au village car sa mère l'avait tenu contre elle toute une nuit en pleurant. Mme Moreau avait tellement manqué son « bébé », et lui expliqua qu'elle avait essayé de lui envoyer des lettres toutes les semaines mais qu'elles avaient été retournées après quelques mois, et qu'elle était très préoccupée et qu'elle voulait tout savoir. Elle n'avait cessé de lui demander si on lui avait fait du mal à Lyon, dans cette horrible prison. Inutile de dire qu'il évitait souvent la question: en effet il ne savait plus combien de fois il avait haussé ses épaules pour lui faire comprendre vaguement que ça n'avait pas été aussi mal. Il avait eu le temps de faire quelques lectures, de penser, et quoiqu'on puisse dire, il y avait quelquechose de différent chez lui. Quoi exactement était la question... Un nouveau travail, Adrien était déjà très satisfait. Il se sentait plus frais, mais toujours aussi beau, sexy et digne d'attention, comme avant. Grosse tête, toujours.

Il s'était promené dans les petites ruelles pendant cette semaine, et il avait déjà rencontré pas mal de monde qui lui demandaient où était-il passé. En effet, l'histoire avait été assez couverte par un mystère alléchant: les potins du coin ne manquaient pas de créer toutes sortes d'histoires louphoques à son respect. Ça l'amusait à proportion que ça l'effrayait.
Il se justifiait seulement par un «malentendu» qu'il y avait eu France, qu'il y avait été reconduit à cause d'affaires familiales, et qu'il n'avait rien fait d'incorrect, «non, ça jamais».

Loin d'être le cas, mais il espérait sincèrement que Sheila n'en avait pas parlé aux autres. Mais après tout pourquoi l'aurait-elle fait, puisqu'il lui avait sauvé sa peau?
En parlant d'elle, il l'avait recroisé en début de semaine. Elle n'avait pas trop envie de lui parler, malgré tout ce temps passé. Et disons que la rencontre n'avait pas été l'une des meilleures. Sheila se refusait promptement à lui céder, toujours et encore. De ce fait, il croyait devenir fou. Depuis, tous ses neurones avaient exploré l'affaire, et il était décidé à l'avoir finalement. Comment? Et bien, il devrait certainement utiliser la ruse cette fois-ci. Il allait devoir passer au niveau 2 de la chose.

Un soir, il décida d'aller au lounge de l'Irlandais fou. Souvent, tous deux s'étaient bien marrés ensemble, et avec un peu de chance il se rappellerai de lui et lui donnerai quelques bières gratos.
Il fut néanmoins surpris de voir un visage tout à fait inattendu alors qu'il venait de mettre un pied dans la salle assez sombre; un visage qu'il connaissait depuis assez longtemps. C'était bien Abbey, la soeur de sa rousse, de sa petite victime. Un sourire assez tordu lui apparu sur les lèvres, un sourire qui était difficile d'éviter. De son pas assez décontracté mais plus élégant qu'avant vu son nouveau métier, Adrien s'approcha de la jeune blonde qui, elle aussi, l'avait reconnu.

- Comme je suis content de te revoir, blondasse. Comment ça va pour toi? P'tain, ça fait longtemps. - s'exclama-t-il avec aise. Il s'approcha rapidement au balcon pour commander deux autres verres de vodka, dont un pour sa jeune amie la blondinette, sur qui il posa d'ailleurs une main amicale. - Tiens, pour fêter je te paye un verre. Quoi de neuf ?
Il prit une place près d'elle et lui montra un de ses plus beaux sourires. Sauf qu'elle ne semblait pas si ... lumineuse qu'avant, il se demandait ce qu'il s'était passé au juste. Ou peut-être que c'était juste qu'une petite dépression, les femmes en avaient bien une de temps à autres, c'était si typique chez elles.
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Aaron Lawford
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I'm falling apart, I'm barely breathing with a broken heart that's still beating.


En fait, je ne savais que trop penser de sa présence. En même temps il allait me tenir compagnie, mais d’un autre côté il y avait quelque chose chez lui qui m’intriguait. Il avait quelque chose de… particulier. Je ne savais pas vraiment comment le décrire à vrai dire. Bon de toute façon le mal était fait, il était assis à côté de moi à présent. Être en sa compagnie, c’était à la fois étrange et rassurant. Nous étions vraiment différents, et je ne nous trouvais aucun point commun. Mais bon, je n’allais pas râler au moment où quelqu’un voulait bien de moi. Et puis, ça allait sans doute me changer les idées. Oui, sans doute. Je bus alors une gorgée de mon verre. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas bu. J’avoue que l’alcool m’avait manqué. Son goût, son odeur… Ça me faisait un bien fou. Et je ne comptais pas m’arrêter, loin de là. De toute façon, qu’avais-je à perdre ? Au point où j’en étais, ça ne pouvait pas être pire. Et puis, qu’allait-il m’arriver ? Je buvais, comme tous ces gens autour de moi. Je ne faisais rien de mal. En tout cas, j’essayais de m’en persuader.

Mon regard se porta enfin sur celui qui venait de me rejoindre : Adrien. Il semblait confiant, et sûr de lui. Je crois qu’il l’a toujours été. Il avait une présence folle, et un regard accrocheur. Je l’enviais, je l’avoue. A une époque, j’étais comme ça, moi aussi. Du haut de mes talons, je marchais aisément, parce que je savais que j’étais belle, parce que je savais que je plaisais. Tout le monde me regardait avec admiration. Mais ça, c’était avant. La confiance que j’avais avant s’était évaporée pour toujours. Que pouvais-je y faire de toute façon ? C’était ainsi. J’avais changée. Je ne savais pas si c’était bien ou mal, mais je devais l’accepter. Car je ne pouvais rien faire d’autre. « Comme je suis content de te revoir, blondasse. Comment ça va pour toi? P'tain, ça fait longtemps. » J’essayais de sourire. Cela faisait longtemps que l’on ne m’avait pas parlé de cette façon. Oui, j’essayais vraiment de sourire, de faire comme si tout allait bien. Je ne voulais pas faire mauvaise impression. Alors je le regardais, avant de lui dire : « Oui j’avoue, ça fait un bout de temps. Moi ça va, et toi ? » Beau mensonge, n’est-ce pas Abbey ? C’était plus fort que moi. Dire que j’allais bien me donnait l’impression que j’allais bien. Mais à l’évidence, ce n’était pas vraiment le cas.

« Tiens, pour fêter je te paye un verre. Quoi de neuf ? » Bon au moins il avait le don pour me faire changer les idées. Un verre, c’était bien tout ce dont j’avais besoin. Et en plus s’il me le payait, c’était parfait. Alors je souris timidement, avant de dire : « Avec plaisir. » Je me retournais alors vers le barman. « Deux vodkas s’il vous plait ! » Je lançais un regard amusé à Adrien, avant de lui dire « Bah. Rien de spécial. Je vis ma vie quoi. Et toi ? » Oui, je n’avais pas grand-chose à dire sur ma vie qui était morne, tranquille et inintéressante. Et puis, je n’aimais pas tellement parler de moi, je devais l’avouer. Je ne savais pas ce qu’il pensait de moi, mais j’avais peur. Oui, j’avais peur de ce qu’il pensait, et l’avis qu’il se faisait de moi. J’avais tellement envie de savoir ce qu’il y avait dans sa tête à ce moment-là, mais je ne pouvais pas.
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