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 I hope it's not too late to apologize ϟ Blake

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MessageSujet: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyJeu 2 Fév - 21:44





Pourquoi ai-je été si conne ? Pourquoi me suis-je ridiculisée comme ça devant ce mec que je ne connais même pas. Il m’a dit ne pas être fait pour moi. Je le crois. Je le crois mais malheureusement il me plait. Qu’importe. Je ne dois plus jouer les pétasses comme j’ai pu le faire. J’ai eu peur. Peur de sa réaction violente. Nous l’avons poussé à bout et j’ai vu son visage se décomposer. Je vois encore ses yeux, si bleus, cracher des éclairs. J’entends encore sa voix crier contre Karen. Et, j’ai encore la marque de ses doigts sur mon bras. Sa poigne m’a tétanisé et je regrette de l’avoir poussé dans ses derniers retranchements. J’ai vraiment honte de nous, de moi surtout. Karen agit toujours comme ça, elle ne doit pas se sentir trop mal. Elle doit juste pleurer parce que Blake l’a repoussée. A vrai dire, je n’en sais rien et je m’en fous. Je ne veux plus la voir. Et je me doute que Blake n’a aucune envie de me voir débarquer dans son univers. Lucy m’a gentiment donné sa carte et je ne compte plus le nombre de minutes que j'ai passé à la regarder sans oser appeler. Aurait-il refusé de me prendre dans un cours privé ? Je pense. Alors je suis allée à l’endroit de ses cours communs. De l’autre côté de la rue, j’ai attendu qu’il termine sa journée pour aller l’aborder, m’excuser… Mais je n’ai pas eu le courage. Je l’ai vu sortir et je l’ai laissé partir. J’ai perdu mon assurance. J’ai perdu la fougue que j’avais lorsque j’ai tenté de le séduire. Deux fois. Deux fois je suis allée à cette foutue salle de sport pour l’intercepter mais je n’ai rien fait. La troisième fois, je me suis inscrite à son cours. Et aujourd’hui, quatrième fois, je suis finalement prête à suivre ses instructions sans broncher.

Je fais tout ce qu’il nous dit. Je suis ses conseils à la lettre et je souffre. Il passe entre nous et regarde si nous effectuons les mouvements comme il faut. Je ne le regarde pas, préférant baisser les yeux. J’ai peur. De quoi ? Qu’il me reconnaisse et me vire, qu’il s’acharne sur moi et mes muscles pour se venger. Je dois être la seule qui ne le fixe pas quand il s’approche. Les autres, plus ou moins âgées, profitent de sa beauté discrètement. Certaines, plus téméraires, demandent un peu d’aide rien que pour avoir ses mains sur leurs corps. Mais rien de stupide comme j’ai pu le faire. Alors je me fais toute petite. Je souffre en silence et m’écroule à la fin des deux heures. Je n’en peux plus. Je suis vidée de toute énergie. Ma poitrine se soulève sans que je puisse me calmer. Bordel, il ne faut pas que je tarde, s’il s’échappe je devrai attendre le prochain cours et je ne peux plus me le permettre. Ça fait presque trois semaines que le cours désastreux a eu lieu et il serait vraiment temps que je m’excuse. Peut-être s’en fiche-t-il totalement ? Moi, non. Je veux lui présenter mes excuses. Doucement, je me lève et essuie ma nuque avec ma serviette. Je l’observe en coin, il discute avec des élèves qui demandent certainement des conseils. Il semble calme, dans son élément et pas du tout agacé comme il a pu l’être avec nous. Je me sens encore plus ridicule mais je ne dois pas me dégonfler. Je range ma serviette et ma bouteille d’eau dans mon sac puis avance vers lui. Lentement. Les femmes avec lui n’ont pas fini alors je reste en retrait. Mes dents jouent nerveusement contre ma lèvre inférieure en attendant qu'elles le libèrent. Si ça dure trop longtemps, mon courage va s'évaporer... Faites que ça soit rapide. Quelques minutes plus tard, je souffle en voyant les femmes le laisser enfin seul. Je n’arrive même pas à avancer. J’ai peur qu’il m’envoie encore chier.

Relevant finalement la tête, je m’approche doucement de lui et me place à ses côtés. « Bonjour… » Bien. C’est un bon début. Mes yeux s’accrochent à lui, détaillant son corps puis son visage qui me semble encore plus beau que la première fois. Serais-je réellement stupide ? Oui, il est beau. Mais ça ne doit plus me faire flancher. J’ai déjà fait assez de conneries comme ça. Je me suis ridiculisée devant cet homme et je crains de voir un sourire moqueur s’afficher sur ses jolies lèvres. J’ai déjà assez honte comme ça… « J’viens réclamer un autre t-shirt… Le tien n’a plus ton odeur… » Je murmure doucement. Pas d’arrogance, pas de séduction. Juste une façon de lui parler et peut-être le faire sourire ? Quoi que, en disant ça, je lui rappelle cette journée horrible et peut-être va-t-il croire que je souhaite recommencer à l’emmerder. « Non… Oublie, j’viens pas du tout pour ça… » Je ne me suis jamais sentie si conne. J’ai l’impression d’être une petite fille qui a fait une grosse bêtise et qui doit s’excuser mais qui a trop honte pour ça. « J’voulais… te demander pardon pour c’qui s’est passé, j’comprends même pas c’qui m’a pris… » J’ai réellement mal agi ce jour-là mais sa réaction vraiment inattendue m’intrigue. Lui tout entier m’intrigue. Seulement je ne pousserai pas le bouchon aussi loin que la première fois. Il n’a aucun compte à me rendre. Je veux juste qu’il entende mes excuses, qu’il les accepte serait encore mieux, puis je partirai…

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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyVen 3 Fév - 2:27

17:30 ; Une à une, les femmes entrent dans la pièce & affichent leurs plus belles tenues de sport. Habituées, elles installent d’ores & déjà les tapis sur le sol & ne se gênent pas pour sortir les poids de tous leurs rangements. Un sourire étire tes lèvres ; t’es fier d’avoir une telle emprise sur elles. À Arrowsic, tu restes un mec qu’il ne faut chercher sous aucun prétexte. & d’un simple regard, tu as dressé tes lionnes. Attentif aux moindres mouvements, tu prends tout de même le temps d’abandonner ton gobelet de café pour ôter ta veste & dévoiler un de ces débardeurs qui te caractérisent. Quelques regards intéressés vagabondent sur toi, mais tu n’en as strictement rien à foutre. De toute façon, le cours commence. Parfois, tu élèves la voix. & parfois, tu te contentes d’approcher les plus faibles pour leur prêter un peu de ta force. Elles te remercient d’un regard & fondent littéralement lorsque tu oses leur répondre d’un sourire. Deux heures. C’est excessivement long. Alors quand les aiguilles annoncent dix-neuf heure trente, tu t’empresses de frapper dans tes mains pour ordonner à ton petit peuple un arrêt total de toutes activités. Des femmes prennent seules l’initiative de ranger leurs accessoires. Tandis que d’autres te rejoignent afin d’obtenir quelques informations sur les prochains cours, ou pour espérer repartir avec cette A4 synonyme d’une future inscription. Puis enfin seul, ta main attrape ton gobelet délaissé deux heures plus tôt. Le café froid t’écœure donc tu optes pour une gorgée d’eau fraiche.

« Bonjour… » Ma main glisse dans mes cheveux, recoupés plusieurs heures auparavant, tandis que je me tourne vers cette voix féminine. Sasha est postée face à moi & attise ma curiosité. Honnêtement, après ce cours désastreux & mon agressivité soudaine, j’ai pensé ne plus jamais la revoir. Tout comme Karen d’ailleurs. Hélas, celle-ci n’a jamais lâché prise. & ce matin à nouveau, la jeune femme a tenté de m’attirer dans ses filets. De manière plus soft cependant. & c’est d’ailleurs pour cela que je n’ai pas encore mis fin à nos rendez-vous hebdomadaire. « J’viens réclamer un autre t-shirt… Le tien n’a plus ton odeur… » Un long soupire s’échappe de mes lèvres. Je n’ai plus envie de plaisanter & d’atteindre des limites à ne surtout pas franchir. Sasha est supposée rester à sa place & j’aimerais qu’elle oublie mon physique & tout ce qui semble la transformer, la rendre prisonnière d’un rôle opposé à sa véritable personne. Cette jeune femme mérite de rencontrer un garçon de son âge, un garçon capable de l’aimer comme un fou sans jamais représenter de menace. Car j’en suis une. Chacun de mes gestes transpire la violence & la fougue. J’imagine qu’elle n’a eu aucun mal à le remarquer. « Non… Oublie, j’viens pas du tout pour ça… » Mes ongles grattent mon menton complètement nu & je décide de reporter mon attention sur la blondinette. Si elle assure que sa présence n’a rien à voir avec les évènements passés, alors je n’ai aucune raison de la rejeter. Ni même d’être désagréable. « Je t’écoute… » L’ignorance me berce. Qu’a-t-elle de si important à me dire ?

« J’voulais… te demander pardon pour c’qui s’est passé, j’comprends même pas c’qui m’a pris… » Perdu dans mes pensées, j’avoue ne l’avoir qu’à moitié écouté. En effet, mes pupilles viennent d’apercevoir la présence de quelques ecchymoses sur son bras. & merde, j’ai une mémoire excellente ! J’me souviens de cette poigne lorsque, bien décidé à l’éjecter de ma voiture, j’ai agrippé son membre. Ai-je serré si fort ? Ai-je été, une nouvelle, si violent au point de la marquer ? Mes souvenirs m’enveloppent & ma mâchoire se serre. Je hais ce comportement qui, autrefois, m’a valu de longs mois derrière les barreaux. Bordel, pourquoi Sasha est-elle présente ? Pourquoi ne fuit-elle pas, comme tout le monde ?! Même sans connaitre mon histoire… elle devrait juste se méfier de moi. « Je… C’est rien. C’était juste une mauvaise idée d’assister au cours en même temps que ta copine » Naturellement, mes mots se sont glissés hors de ma bouche. Mais je n’ai pas pris le temps de plonger mon regard dans le sien, trop préoccupé par mes précédents actes. Par réflexe, inexpliqué, j’effleure son bras. Comment ai-je pu ? « J’ai quand même un haut à te donner » Sur le rebord d’une fenêtre trône la brassière déchirée & sans doute hors d’usage. Je la fais habilement virevolter autour de mon index & finis par la lui tendre. Puis quand Sasha se décide à lever la main pour l’attraper, je lève davantage la mienne pour l’en empêcher. « J’espère que tu as compris que tu seras toujours perdante avec moi ? Tu n'vas pu risquer la vie d'autres vêtements ? » D’un air amusé, je faufile mes phalanges dans le morceau de tissu. Sasha est forcément conscience de ce fait. Forcément…
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyVen 3 Fév - 17:13

Va-t-il m’écouter ou me virer directement ? J’avoue craindre un refus. J’ai été tellement bête et je crois que même des excuses ne seront pas suffisantes. J’ai joué avec quelqu’un que je ne connaissais pas. J’ai bien vu qu’il n’avait pas envie de tout ça mais j’ai continué. Il a été dur avec Karen, un peu moins avec moi mais j’ai encore quelques marques de son passage. J’aurai préféré qu’elles soient apparues dans un tout autre contexte mais ça n’est pas le cas. Il semble nerveux et impulsif. Mais après tout, qui ne l’aurait pas été dans cette situation ? Nous avons joué avec lui pendant trop longtemps, peut-être qu’un autre aurait réagi de la même manière. Il n’a tout simplement pas voulu de nous et nous avons insisté. Stupide. Prenant mon courage à deux mains, j’avance vers lui et mon stress monte. Je n’aime pas m’excuser à l’habitude mais là, j’estime qu’il le mérite. Je dois lui demander pardon. Ma touche d’humour ne semble pas lui plaire et son attitude exaspérée me rend triste. Je me sens encore un peu plus honteuse qu’avant et peine à le regarder dans les yeux. Ma tactique étant mauvaise, je deviens sérieuse. J’espère juste qu’il me croira. Je ne veux pas qu’il pense que je ressemble à Karen. Je me suis égarée ce jour-là. Bordel. Pourquoi donc son jugement m’affecte ? Qu’il me prenne pour une sainte nitouche ou une salope ne devrait pas être un problème. L’important est que moi je sache qui je suis. Seulement non. Je veux qu’il connaisse la vérité. Peut-être n’en a-t-il rien à faire… « Je t’écoute… » Je souffle de soulagement et prononce ces quelques mots qui me semblent si difficiles. Je penche la tête et suit ses yeux. Il fixe les petits bleus présents sur mon bras. Ils commencent à partir mais j’ai eu la trace de ses doigts pendant un moment. Je ne m’en formalise pas. Oui, il a serré fort, oui j’ai eu mal, mais ne l’ai-je pas cherché ? Je pense que si. J’aurais dû rester à ma place.

« Je… C’est rien. C’était juste une mauvaise idée d’assister au cours en même temps que ta copine » Je sursaute doucement, ne m’attendant pas à ce qu’il touche ma peau. Je souris. S’en veut-il ? Il ne devrait pas. Ce n’est pas si grave. Il s’est énervé parce que deux folles ne le laissaient plus respirer. « C’est sûr… J’ai de loin préféré ce cours. » Je souffle timidement en regardant son visage qu’il garde bas. J’aimerais lui dire qu’il ne doit pas s’inquiéter pour ces quelques ecchymoses. Mon corps a vu pire. Petite, je tombais souvent, poussée par des camarades qui ne me comprenaient pas. Genoux ou coudes écorchés, ma peau en a vu de toutes les couleurs. Puis, je n’arrive pas à lui en vouloir étant donné que j’estime être la fautive. Doucement, je frotte mon bras à l’endroit où ses doigts ont serré ma peau. « Ca va partir… » Si j’avais pu utiliser un peu d’humour, j’aurais assuré que j’adorai avoir ce souvenir de lui. Réplique déplacée. Je préfère me taire plutôt que risquer de l’agacer un peu plus. Je ne le connais pas, je ne connais pas son sens de l’humour et de ce que j’ai vu, nous ne semblons pas avoir le même. A vrai dire celui que j’ai eu le jour du cours chez Karen était plutôt mauvais. Normal qu’il n’apprécie pas.

« J’ai quand même un haut à te donner » Mes yeux repèrent facilement mon vêtement et je souris. Malicieusement, il me le tend et je fronce le nez, suspicieuse. Va-t-il me le rendre si facilement ? J’en doute. Je tente quand même et me fais avoir. « J’en étais sûre ! » Je grogne faussement et sautille pour attraper le bout de tissu. « J’espère que tu as compris que tu seras toujours perdante avec moi ? Tu n'vas pu risquer la vie d'autres vêtements ? » Je tire sur ma brassière mais Blake ne lâche rien. « Je crois que j’ai compris oui. » Je rigole et tire faiblement sur mon haut. J’ai dû retourner dans les magasins pour m’acheter une nouvelle brassière. Jamais je n’aurai tant dépensé pour faire du sport et j’ai encore eu le droit aux moqueries de ma mère. Bon sang si elle savait pourquoi je dépense mes sous dans les vêtements de sport, elle ne serait pas fière. Elle ne m’a jamais élevée comme ça et je suis sûre que mon attitude débile lui aurait fait mal. Boudeuse, je tiens toujours ma brassière mais ne tire plus. « Si j’continue tu vas m’couter cher en fringues ! La pauvre elle était toute neuve en plus. » Je ne peux m’empêcher de rire. Il n’y a pas été de main morte quand même. « Tu peux la garder, elle faisait une belle déco sur le rebord de la fenêtre. Puis, on a qu’à dire que c’est ton trophée pour avoir remporté la bataille ! » N’a-t-on pas l’habitude de dire que perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre ? Je lève un sourcil malicieux et tire vivement sur le bout de tissu pour le récupérer. Je rigole un peu plus en voyant son état. Il lui aurait suffi de me bloquer et la soulever, non, il a préféré tout arracher. Quelle fougue. Est-il comme ça durant ses ébats avec les femmes ? Je secoue la tête en riant un peu plus. A quoi vais-je penser moi ? « La prochaine fois, au cas où, je viendrai avec une combinaison intégrale. On verra si tu gagnes la bataille ! » Faussement hautaine, je lève le menton. Je tiens cinq pauvres secondes et souris. Je tente de le faire rire, lui faire oublier mon comportement débile en lui montrant ma vraie nature. Mais ne vais-je pas l’agacer ? Mes excuses sont peut-être suffisantes pour lui et il n’a pas envie d’entendre une gamine le saouler à la fin de son cours alors qu’il préfèrerait sûrement rentrer chez lui…
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptySam 4 Fév - 16:38

« Ne vous excusez pas, c’est signe de faiblesse » a dit John Wayne, dans son plus beau rôle. Du haut de tes trente-six ans, tu es finalement d’accord avec cette hypothèse. Tu ne demandes jamais pardon. & tu n’avoues jamais tes fautes. Ravaler ta fierté doit probablement être l’épreuve la plus difficile &, par conséquent, tu ne connais pas la notion d’humanité. Lorsque ton ex petite-copine a redressé son visage ensanglanté, tu t’es contenté de froncer tes sourcils & d’entrouvrir tes lèvres. Tu crevais d’envie d’effacer tes fautes. Au lieu de ça, tes actes ont eu leur suite. & jamais tu n’as daigné présenter tes excuses. Tu es un homme bien trop fier pour cela. & ton côté macho joue en ta défaveur. Bordel. Face à une femme, tu ressens tellement de puissance. La honte t’assaille & tente de foutre tes genoux à terre… Mais tu résistes sans aucun scrupule. Tu es comme tu es. La nature t’a ainsi fait & tu l’acceptes. L’incompréhension tord ton cerveau dans tous les sens dès les premiers mots de Sasha. Pourquoi s’excuse-t-elle? Pourquoi s’approche-t-elle? Pourquoi n’a-t-elle aucune crainte ? Tu ne la comprends pas. & tes cordes vocales vibrent comme des délurées, ne demandant qu’à cracher leurs plus belles insultes. « Espèce d’inconsciente ! »


« C’est sûr… J’ai de loin préféré ce cours. » Sans son amie, la concurrence fut inexistante. Sasha a cette fois travaillé au même titre que les autres & je n’ai entendu aucune réplique désagréable. Toutes ont transpiré comme des folles. Toutes ont suivi mes ordres. & aucune n’a tenté d’en ridiculiser d’autres. C’est cette ambiance que j’apprécie. C’est cette ambiance qui me pousse à être le meilleur dans mon domaine. Mais sans réellement prendre le temps de répondre, je fixe les ecchymoses colorant ses bras. « Ca va partir… » J’aurais préféré être plus discret. L’inquiétude doit disparaitre de mes pupilles dès maintenant parce qu’il s’agit, selon moi, d’une putain de faille. & je refuse que Sasha s’interroge. Mon comportement est suspect. À moins que je sois véritablement trop parano, ce qui est tout à fait envisageable. «Vous m’avez cherché…» & comme le bâtard que j’suis, j’rejette la faute sur le dos des jeunes femmes. Réaction typiquement masculine… ou typiquement moi. « Je crois que j’ai compris oui. » Qu'a-t-elle compris ? Que je serai toujours infiniment plus fort ? Qu'il est inutile de jouer avec moi ? J'instaure mes propres règles & tenter de les dévier est juste inconcevable. « Si j’continue tu vas m’couter cher en fringues ! La pauvre elle était toute neuve en plus. » Mes yeux transmettent un sentiment d'indifférence. J'esquisse ensuite un faible sourire & hausse les épaules. Je me fous de l'état de sa brassière ou de son budget hebdomadaire. Sasha a désiré me défier ; il ne m'a fallu que quelques secondes pour l'anéantir & la réduire au statut de proie foutrement facile. D'ailleurs, c'en est presque ennuyeux pour moi. J'aime les adversaires à ma taille. Bien que le moindre agissement titille mes poings & ainsi cette envie de frapper de manière tout à fait lâche. « T'as au moins eu l'occasion de constater que ça ne m'arrête pas » Nulle barrière n'est suffisamment haute.

« Tu peux la garder, elle faisait une belle déco sur le rebord de la fenêtre. Puis, on a qu’à dire que c’est ton trophée pour avoir remporté la bataille ! » Sasha use de ses forces & récupère son haut déchiré. Sans rechigner, je n'impose aucune résistance & en profite même pour croiser mes bras contre mon torse. Cette décoration, comme elle l'appelle, attire plus de questions sur mes activités sexuelles que sur mes goûts en matière d’ornements. Un seul sourire étire mes lèvres alors que j'attrape ma veste. Le tissu cache rapidement mes bras & j'entame un rangement intact de la salle de sport. « La prochaine fois, au cas où, je viendrai avec une combinaison intégrale. On verra si tu gagnes la bataille ! » Ne vient-elle pas d’assurer que le message était compris & encaissé ? Tandis que je glisse les poids à leur place ainsi que les tapis dans les énormes bacs, mes sourcils se froncent. J’avoue hésiter quant à ma façon d’agir. Être de nouveau agressif ? Essayer de plaisanter avec elle ? Qu’attend-t-elle ? Un long soupire s’échappe de mes lèvres. Je ferme les fenêtres & la rejoint. « Tu penses que je n’peux pas vaincre ta combinaison ? Heureusement, j’sais que tu n’es pas suffisamment stupide pour me provoquer une seconde fois… » Un sous-entendu évident se glisse dans ma phrase. Mais sans préciser davantage, je lance un dernier regard au beau milieu de la pièce & saisit peu délicatement la nuque de Sasha pour l’inciter à sortir d’ici en ma compagnie. Je la relâche ensuite pour verrouiller l’intérieur de la bâtisse & cache mon trousseau de clés dans mon sac. Le froid mord ma chair & de multiples frissons hérissent mes poils. Je hais ce temps glacial au possible & j’ai juste hâte de m’enfermer dans mon petit appartement avec une tasse de café brûlant entre les doigts. « Il est tard, il fait nuit &… j’pense que tu vas mourir d’hypothermie si tu restes encore dehors par ce froid. Quelqu’un vient te chercher ? Ou tu as une voiture ? » Malgré mon comportement d’ours, j’n’ai pas très envie de laisser une jeune fille seule sur un parking, livrée à toutes sortes d’agressions. Je sais à quel point les Hommes sont cruels & malsains ; nombreuses histoires m’ont glacé le sang à l’époque où je vivais encore en prison. Je n’ai peut-être jamais été correct avec les femmes… mais certains types vont tellement plus loin que moi. C’est insupportable. « J’vous vois toutes débarquer en petit short, brassière & tout ça. Vous êtes… maso. J’vous comprendrai jamais. » & ce n’est rien de le dire. Les femmes resteront mon plus grand mystère.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptySam 4 Fév - 23:01

«Vous m’avez cherché…» Je pince les lèvres. Evidemment qu’on l’a cherché… D’où ma présence pour m’excuser. Je ne lui en veux pas d’avoir réagi de la sorte. Peut-être a-t-il été violent mais je ne m’en formalise pas. Suis-je bête ? Non, j’estime avoir tort et je veux juste qu’il ne s’en veuille pas pour ces quelques marques sur mon corps. « J’suis désolée, vraiment. » Je n’peux rien dire de plus… J’espère juste qu’il acceptera ces foutues excuses. Je tente de changer un peu de sujet. Le faire sourire mais au fond, j’ai juste l’impression de l’emmerder. Je pince mes lèvres en grattant ma peau abimée. Je devrais juste partir et le laisser tranquille. J’en ai assez fait avec mes débilités, il doit juste avoir envie que je disparaisse. « T'as au moins eu l'occasion de constater que ça ne m'arrête pas » Ca oui. je l’ai constaté. Je plaisante, lui non. Mes blagues ne le font pas du tout rire et ça me vexe. Il range sa salle et ne fait même plus attention à ce que je peux lui dire. Je dois sûrement avoir un humour de merde. Je détache mes cheveux et soupire. Je crois que les excuses suffiront… Pas la peine de tente de lui arracher un rire. Soit il s’en fout, soit il m’en veut encore. Je ne sais même pas si je veux connaitre la réponse. J’hausse les épaules et le regarde ranger. Je n’ose même pas l’aider de peur de me faire repousser.

« Tu penses que je n’peux pas vaincre ta combinaison ? Heureusement, j’sais que tu n’es pas suffisamment stupide pour me provoquer une seconde fois… » Je souffle fortement et lorsque ma bouche s’ouvre pour formuler une réponse, je sens sa main m’attraper sans aucune douceur. Je fronce les sourcils alors qu’il me guide jusqu’à la sortie. N’aurait-il pas pu attraper mon poignet ? Ou tout simplement me dire de partir ? Dehors, je frotte ma nuque encore douloureuse. Ai-je réellement mérité un tel traitement ? Sûrement. Je soupire. « Evidemment que j’suis pas assez stupide pour recommencer ce jeu. J’ai aucune raison d’le faire. » Je me renferme. Je m’énerve. Il me prend pour une pauvre conne qui n’apprendrait rien de ses erreurs. Et ça me fait chier. « J’savais avant même de t’provoquer que c’était débile. Mais j’l’ai fait quand même. J’assume mon erreur. C’est pourquoi j’viens m’excuser. » Comme si j’allais tenter de le provoquer à nouveau ? Même le séduire me semble impossible. Pourtant il me plait beaucoup mais j’ai tout simplement gâché mes chances. Peut-être que même lors d’une soirée calme il n’aurait pas voulu de moi. Qu’importe. Je n’aurais jamais la réponse. J’ai merdé.

Je frissonne. Bordel. Il fait trop froid. Le contraste de la chaleur de la salle et la fraicheur de l’hiver me tue. Je sautille sur place. Avec la chance que j’ai, je vais sûrement être malade demain. Ma peau toute chaude se refroidit en un éclair et je ne veux qu’une chose, rentrer chez moi au plus vite. « Il est tard, il fait nuit &… j’pense que tu vas mourir d’hypothermie si tu restes encore dehors par ce froid. Quelqu’un vient te chercher ? Ou tu as une voiture ? » Je mords ma lèvres et resserre mes bras autour de mon corps tremblant. Je tourne ma tête vers l’arrêt de bus plus loin et soupire. Je ne sais même pas s’il y en a un qui passe bientôt… Je ne serai sûrement pas rentrée avec une bonne heure chez moi. « J’ai le bus. » Posant mon sac par terre, je fouille et trouve mon gilet. Je l’enfile rapidement et remonte la fermeture entièrement. Je couine et frotte mes cuisses nues. Froid de merde. Peut-être même que je ne rentrerai jamais et que je mourrai de froid sur le banc de cet arrêt de bus. Je plains les sans-abris qui doivent braver le froid pour vivre. Je m’apitoie sur mon sort mais je risque un gros rhume, pas la mort. Je jette un regard vers Blake, prête à partir et lui dire au revoir. « J’vous vois toutes débarquer en petit short, brassière & tout ça. Vous êtes… maso. J’vous comprendrai jamais. » J’hausse un sourcil. Qu’y a-t-il de choquant là-dedans ? Ce sont des tenues de sport. Et puis il ne les porte pas. ce n’est pas lui qui se gèle les fesses en hiver. « Bah ces tenues près du corps sont beaucoup plus pratiques pour faire bien les mouvements. Les joggings larges seraient déconseillés. Moi j’n’ai fait que suivre les conseils de la vendeuse au magasin. » Qu’est-ce que ça peut lui faire franchement ? Pendant la séance, je suis à l’aise, je peux faire plus facilement ses exercices. Je ne suis pas très douée alors si en plus je m’encombre de vêtements larges… « C’est pas forcément pour t’aguicher hein. On est bien pendant le sport. Par contre j’prévoirai un jogging pour sortir la prochaine fois. Putain d’temps de merde. » Je soupire. Je sens que ma soirée va être pourrie. Je suis irritable juste parce qu’il m’a encore vexée. Pourquoi j’accorde autant d’importance à ce mec putain. Il ne veut pas rire de mes blagues. Tant pis. Ça ne devrait même pas atteindre mon moral. Je me sens franchement bête. « Bon. J’y vais. On s’voit au prochain cours. » Qu’il ne s’inquiète pas, je ne viendrai plus l’emmerder avec mes blagues à la con. Je me suis excusée, nous n’avons plus aucune raison de nous parler. Je lui souris faiblement et avance vers l’arrêt non loin de la salle de sport. Pitié, faites qu’un bus passe rapidement.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyDim 5 Fév - 13:04

Cette température agressive glace tes os en une fraction de secondes. Des milliers de frissons apparaissent sur ton épiderme. & tu t’en fous. Si tu ressens cette douleur inexpliquée & soumise aux décisions de la nature, n’est-ce pas simplement la preuve que tu es vivant ? Plus rien n’a de sens dans ta vie. Tu déambules sans but & sans envie depuis trop longtemps. Tellement longtemps qu’effectivement, tu te sens cadavre. Inexistant. Une journée vient de s’achever. Encore. Que vas-tu faire ? Qu’as-tu fait, d’ailleurs ? Tu n’as rien d’un ange, & t’as pourtant la trouille de te brûler les ailes. T’es ni un héros. C’est pour cette simple & bonne raison qu’à nouveau, ce soir, tu vas trainer dans le bar le plus proche & le plus accueillant pour succomber aux avances d’une jolie minette. Une de celles qui n’attend rien de toi ; puisque tu n’as rien à offrir de toute façon. Une coquille vide, voilà ce que tu es. « Evidemment que j’suis pas assez stupide pour recommencer ce jeu. J’ai aucune raison d’le faire. » La tension est palpable. & finalement, Sasha n’est pas loin d’exploser. Son assurance te semble évidente, & cela t’amuse. En un rien de temps, tu pourrais la faire taire… & elle l’ignore totalement, bien trop subjuguée par ses petits nerfs en pelote. « J’savais avant même de t’provoquer que c’était débile. Mais j’l’ai fait quand même. J’assume mon erreur. C’est pourquoi j’viens m’excuser. » & tu acceptes ses excuses. Sasha mesure ses fautes, les assume & trouve même le courage de te demander pardon. Pourquoi la repousserais-tu ? Elle n’a été que la marionnette de son amie, dominée par cette envie d’être la meilleure. Après tout, tu connais cette sensation. « & c’est tout à ton honneur »

Lentement, j’enfonce mes mains dans les poches de mon survêtement. Mon corps se crispe & mes muscles tentent malgré eux de se réchauffer. Mais rien n’y fait. Cet hiver agressif atteint des degrés négatifs jamais soupçonnés. & finalement, je plains toutes ces filles qui privilégient souvent leur apparence à leur bonne condition physique. « Bah ces tenues près du corps sont beaucoup plus pratiques pour faire bien les mouvements. Les joggings larges seraient déconseillés. Moi j’n’ai fait que suivre les conseils de la vendeuse au magasin. » & je ne la blâme foutrement pas pour ses choix vestimentaires – bien qu'à sa place, j’aurais sans doute opté pour un tissu – en effet – près du corps… mais capable de couvrir la totalité de mes jambes. Comment peut-elle supporter ce froid ? Mes yeux la parcourent sans gêne & mes dents se plantent dans la chair rosée de ma lèvre inférieure. Cette vue ne m’est pas désagréable, je ne m’y attarde cependant pas. « C’est pas forcément pour t’aguicher hein. On est bien pendant le sport. Par contre j’prévoirai un jogging pour sortir la prochaine fois. Putain d’temps de merde. » Ai-je insinué quoi que ce soit à propos de sa tenue peut-être indécente ? J’esquisse un sourire moqueur & penche ma tête sur le côté, espérant ainsi croiser son regard & jouer un peu. Sasha semble réellement agacée, ce qui provoque une magnifique inversion des rôles en comparaison avec notre premier cours ensemble. « Tu s’rais pas légèrement susceptible ? En plus d’être vulgaire. Décidément… » & j’en rajoute dans le simple but de l’énerver encore & encore. Clairement, je la provoque.

« Bon. J’y vais. On s’voit au prochain cours. » À son sourire, je réponds par un bref hochement de tête. & tandis qu’elle rejoint l’arrêt de bus, j’approche de ma voiture que je déverrouille à distance. Mes fesses s’appuient sur le fauteuil confortable & j’attrape mon paquet de cigarettes dans lequel sont déjà préparés quelques joints. Moteur allumé, le chauffage évince le froid. De même que les premières bouffées de mon poison quotidien dont l’odeur s’échappe par ma fenêtre ouverte. Un soupire de bien-être brise le silence. & je fume sans penser à rien. Juste là, seul sur ce parking sombre & angoissant. L’heure tourne. Mon pied presse l’accélérateur & plusieurs coups d’œil m’assurent qu’il est possible d’atteindre la route sans danger. J’ignore quelle force supérieure m’ordonne de ralentir. Tout comme j’ignore pourquoi mon point d’arrêt n’est autre que l’abri de bus situé à quelques mètres de là. Pourtant, je suis ici. J’abaisse ma vitre & pose mes pupilles incandescentes sur son corps frigorifié. « Allez viens, cette fois, tu as une bonne raison de monter dans ma voiture. J’te ramène ? & ne m’dis pas non parce que je n’insisterai pas… » Souriant, j’attends que mademoiselle daigne prendre place à mes côtés. Je glisse une dernière fois mon paradis toxique entre mes lèvres & en aspire toute la merde avant d’enfin l’éjecter par la fenêtre. Celle-ci close, je me tourne vers Sasha. « Tu m’guides ? & attache ta ceinture » Le vrombissement du moteur annonce déjà ma passion pour la vitesse. Je suis souvent très imprudent mais puisque je ne suis pas seul, je m’engage d’ores & déjà à rester prudent & à respecter toutes les indications. Les souvenirs de mon meilleur ami sont encore présents dans mon esprit ; ça me bouffe. Il a perdu la vie si vite… C’est injuste. La vie est injuste. « Ça va, tu te réchauffes ? » Arrêté au feu, j’appuie mon coude sur le petit rebord de vitre & ma tempe se connecte à mon poing. En seulement quelques minutes, j’ai dû enfreindre le code de la route une dizaine de fois ; je roule définitivement trop vite. C’est plus fort que moi. « Tu as prévu quelque chose, ce soir ? Tu sors ? » Je n’ai jamais été doué pour engager la conversation. Je crois que ça ne me ressemble pas, & malheureusement, je ne prends jamais le temps de m’intéresser aux autres.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyDim 5 Fév - 18:21

« & c’est tout à ton honneur » Je n’aime pas sa façon de me regarder. J’y vois de la moquerie et ça m’agace. Je voudrais juste qu’il me prenne au sérieux deux secondes. Qu’il oublie mes bêtises et qu’il accepte mes excuses sans en rajouter. J’ai compris qu’il était le plus fort, qu’il gagnerait qu’importe le jeu. Je n’ai plus envie de m’aventurer à le taquiner. Je n’ai plus envie de passer pour quelqu’un de stupide et sans aucune éducation. J’ai eu trop honte. Vraiment. Et me mettre dans un état pareil pour lui m’insupporte. Alors ma seule défense consiste à m’énerver. Mon pouls s’accélère et la tension monte. Mon côté lunatique refait surface et je perds mon sourire face à Blake. Il me parle de ma tenue trop peu couvrante. Je me braque directement et me justifie quant aux conseils de ma vendeuse. J’ai peur qu’il croie encore que je veux lui plaire, que je ne viens à ses cours que pour l’avoir dans mon lit. La première fois, oui, je ne venais que pour le voir tant Karen l’avait décrit comme le plus beau des hommes. Aujourd’hui, je veux juste avoir une activité. Certes, le besoin de m’excuser m’a poussé à m’inscrire mais je veux réellement faire du sport. Je ne fais rien de ma vie et avoir ne serait-ce qu’un petit but m’aiderait à me sortir de ma routine désastreuse. « Tu s’rais pas légèrement susceptible ? En plus d’être vulgaire. Décidément… » Je fronce mon nez et finis par plonger mes yeux dans les siens. L’enfoiré me cherche. N’a-t-il pas dit qu’il ne voulait plus que je joue ? Lui, se permet par contre de me provoquer. Je soupire en levant un sourcil. « Légèrement ? Non. J’suis très susceptible. » Je lui souris de toutes mes dents et papillonne. « l’énervement va de paire avec ma vulgarité. » Je finis par rire et secoue la tête. Je ne dois pas accorder quelconque crédit à cet homme. Qu’il me voie vulgaire, je m’en fiche. Oui…

Bien décidée à le laisser tranquille, j’avance vers mon arrêt de bus. Putain de froid. J’ai vraiment l’air débile dans cette tenue alors que les gens sont emmitouflés dans leurs gros manteaux. Je me penche pour regarder les horaires et crie au scandale. Quarante minutes d’attente. Je veux rentrer chez moi et vite. Le bout de mes fesses posé sur le banc, je cache mes mains dans les manches de mon gilet et sautille sur place. Si j’imagine qu’il fait plus de vingt degrés, ai-je une chance de me réchauffer ? Putain, je ne tiendrai jamais là. En tremblant, je sors une de mes mains et fouille dans mon sac pour chercher mon téléphone. Je prie pour que ma mère ait fini son travail pour venir me chercher. « Allez viens, cette fois, tu as une bonne raison de monter dans ma voiture. J’te ramène ? & ne m’dis pas non parce que je n’insisterai pas… » Je sursaute et relève les yeux sur cette voix à présent familière. Mes yeux s’accrochent aux siens et malgré mon énervement passager, je lui souris. « oui… merci… » N’attendant pas une seconde de plus, j’ouvre la portière et m’installe. « Tu m’guides ? & attache ta ceinture » Je rigole tendrement et fais ce qu’il me demande lui indiquant mon quartier et où tourner pour s’y rendre. Tout sourire, je passe mes mains devant les bouches d’aérations et laisse l’air chaud frôler les doigts gelés. L’odeur du joint chatouille désagréablement mes narines. Je n’aime pas ça mais je n’ai pas à le juger. Il est assez grand pour se gérer lui-même.

Je regarde la route en souriant. Je suis heureuse qu’il m’ait proposé de me raccompagner chez moi. Je n’imagine même pas mon état s’il m’avait laissée là-bas. Mon énervement se dissipe un peu et je chantonne ce qui passe à la radio. « Ça va, tu te réchauffes ? » Souriant faiblement, je me tourne vers lui. « Oh oui… Merci… vraiment. J’suis amoureuse de tes radiateurs. » Je ris et frotte mes mains . Je les remets rapidement devant le souffle d’air chaud. Je bouge mes jambes pour les réchauffer un peu et lui indique à nouveau la route à suivre. « Tu as prévu quelque chose, ce soir ? Tu sors ? » J’hausse un sourcil, quelque peu surprise par sa question. Depuis quand s’intéresse-t-il à ce que je peux bien pouvoir faire le soir. Il ne me donnait pas vraiment l’impression de vouloir me connaitre, ou même s’intéresser un peu à moi. Je regarde les trottoirs où se bousculent les gens rentrant tardivement chez eux, d’autres, plus sereins, semblent chercher un bar ou un restaurant pour passer une bonne soirée. « Non, je n’ai rien de prévu… » J’hausse les épaules. Karen, avec qui je sortais parfois, ne me donne plus de nouvelles et je n’ai pas envie de la voir. Lucy est trop occupée avec ses examens et Nels doit être avec l’homme de ses rêves. Je n’ai pas d’autres amis, donc je ne sors pas. « Je sors très peu on va dire… » Je souffle. Je n’aime pas tellement sortir. Enfin, lorsque Nels m’invite, je n’hésite pas, je sais que je vais m’amuser. Mais lorsque je vais avec Karen et les quelques connaissances que j’ai, je ne suis pas à l’aise. J’essaie de me détendre et danser mais Karen m’étouffe vite. Enfin, je n’ai plus se problème. Je ne vois plus Karen. Mais je m’enferme de plus en plus. Je ne sors plus trop. Je ne sais pas si ça me manque. Je ne suis pas accroc aux sorties mais je me sens seule parfois. De plus en plus depuis que je sais que ma vie aurait dû être différente. « Et toi ? Tu fais quelque chose ? » Après tout je ne connais rien de lui. Peut-être a-t-il une famille qui l’attend malgré ses écarts de conduite comme avec Karen ? Une femme et des enfants ? Je pince les lèvres ne l’imaginant pas dans le rôle de père. Pourquoi ? Je ne sais pas, une simple impression.

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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyLun 6 Fév - 20:57

Les rêves & les espoirs nourrissent le côté sombre de ton âme. & alors que tu pensais ton cœur complètement déserté, tu t’rends compte que la simple vision de ce corps frigorifié & perdu au loin rassemble suffisamment de bonté pour lui proposer un peu d’aide. Ce n’est foutrement rien. Mais ça te donne malgré tout l’impression d’être un type respectable. Parfois, tu surmontes ta déchéance & puise dans des ressources que tu pensais vides & épuisées. Fenêtre ouverte, tu invites donc la jeune femme à te rejoindre. Elle aurait dû refuser & prétendre ne jamais faire confiance à tous ces putains d’inconnus – surtout toi. Parce que tu es peut-être son coach sportif, mais tu es également quelqu’un de dangereux & d’imprévisible. Pourtant, ta voix rassurante & tes yeux malicieux jouent en ta faveur puisqu’en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Sasha se retrouve à tes côtés. À la recherche d’un peu de chaleur, ses doigts caressent l’air chaud émanant de l’endroit propice. & sans l’observer davantage, tu accélères & déambules dans les rues éclairées par d’innombrables réverbères. Le silence règne plusieurs secondes. Cela t’insupporte ; c’est gênant, lourd. Ça n’a rien d’un silence profitable. Mais comment comptes-tu t’y prendre pour rompre & contrer le naturel de votre relation ? Tes questions sont tellement… stupides.

« Oh oui… Merci… vraiment. J’suis amoureuse de tes radiateurs. » En temps normal, j’utilise d’autres moyens pour réchauffer les jolies filles. Sasha semble toutefois se contenter de l’air chaud renvoyé par ma voiture. Alors tout sourire, je lui adresse un clin d’œil & reporte mon attention sur le chemin qu’elle m’indique. Progressivement, je me rapproche de son domicile & j’avoue être étrangement satisfait par mes récentes décisions. Ma cruauté & mon sadisme n’ont eu d’autres choix que de se soumettre à d’autres forces. « Non, je n’ai rien de prévu… » À son âge, j’étais un garçon dingue des sorties. J’n’avais pas beaucoup d’amis mais cela ne m’empêchait pas de rejoindre les boites de nuit les plus branchées à la recherche des plus belles adolescentes. J’usais de mon charme, de mes sourires & de mes paroles teintées de mensonges. Je les flattais & les attirais dans mes filets avec une étrange facilité. Aujourd’hui encore, je ne suis qu’un beau salaud. Construire une vie de famille est inconcevable. & je me souviens d’ailleurs de cette sensation dévastatrice qui m’a submergé lorsque mon ex-copine m’a avoué désirer un enfant. En plus d’être masochiste, elle était incroyablement comique. « Je sors très peu on va dire… » J’avoue être surpris par ses aveux. Mais porteur d’aucun jugement, j’esquisse un léger sourire & m’arrête au prochain feu. Un homme traverse. Puis un autre accompagné de sa femme. Mes yeux détaillent les passants, jusqu’à ce qu’une plus jeune plante attire mon attention. Elle me fixe malgré le pare-brise & lève majestueusement son majeur dans ma direction. Loin d’être indigné par ce comportement, je mords ma lèvre inférieure & souris de manière tout à fait incongrue. « Ah les femmes… » Elles représentent sans doute ma plus intense dépendance.

« Et toi ? Tu fais quelque chose ? » J’ai perdu l’habitude de prévoir & planifier mes soirées. Généralement, ce sont des pulsions qui m’envahissent & me poussent à quitter mon antre confortable pour privilégier la compagnie d’un verre de whisky. « Tu as l’droit d’faire des infidélités à mes radiateurs, tu sais ? » La question posée résonne encore dans mon esprit, je refuse toutefois d’y répondre par simple habitude. Avant, ça ne me posait aucun problème. Aujourd’hui, tout est différent & tout est susceptible de devenir une faille. Parce qu’une question en entraine forcément une autre. & malgré mes facultés certaines à mentir, c’est un concept qui me déplait. « T’as pas envie de ramener un petit minet pour parfumer tes draps ? Quoiqu’si tu vis encore chez tes parents, c’pas simple ! » Évidemment, je fais allusion à la piètre conversation que nous avons eu chez Karen. Je la charrie tout en m’informant subtilement. Ma bouche s’entrouvre, prêt à cracher davantage de sarcasmes, alors que le vibreur de mon BlackBerry m’interrompt. Sourcils froncés, je l’écarte de l’autoradio sur lequel il était douillettement installé, & pose mes yeux sur l’écran au détriment de cette route sinueuse & non sans danger. Mon pouce presse le bouton rouge & je me concentre à nouveau sur ma tardive mission : ramener Sasha saine & sauve.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyLun 6 Fév - 22:55

Le froid se dissipe petit à petit, parcourant mes doigts puis mes bras tout entiers. Je suis complètement obnubilée par ce souffle chaud qui me soulage. Je jette même un coup d’œil vers les boutons du véhicule et papillonne. Je glisse mes doigts pour augmenter un peu la chaleur. Je replace rapidement ma main devant la bouche d’aération et couine de bonheur. J'ai presque envie que le trajet s’éternise pour ne pas avoir à quitter cette voiture et traverser mon allée. Je sens déjà le froid glacer ma peau, tellement qu’un frisson désagréable me prend. Trop concentrée sur les radiateurs, je regarde quand même la route de temps en temps pour le guider. Le silence ne me perturbe pas. Je n’ose pas trop lui parler de peur de le déranger. Mes blagues n’ont pas eu l’effet escompté tout à l’heure, peut-être veut-il être tranquille. Mais finalement, je souris alors qu’il engage la conversation. Malheureusement pour lui, je ne peux pas trop m’étaler sur le sujet, je n’ai rien de prévu pour ma soirée. Un film, un livre, ma couette et peut-être quelques messages échangés avec mon meilleur ami. Aucune sortie. Je ne suis invitée nulle part. et je ne suis pas du genre à m’aventurer seule dans un bar ou une boite de nuit. J’ai peur de m’ennuyer. Je n’arrive pas à aller vers les gens. Puis, je n’ai pas envie d’y aller juste pour trouver quelqu’un qui pourrait me sauter. Je n’arrive pas à être comme ça. C’est sûrement stupide, peut-être que me trémousser sur un podium et lancer quelques regards incandescents suffiraient mais je n’ai pas envie de m’y risquer.

Stoppé au feu, mon regard se pose aussi sur les personnes qui traversent. Un couple. Quelque chose qui me semble très loin. Je ne me vois pas dans une relation longue, mariée avec plein d’enfants courant autour de moi. Je suis trop jeune et ne recherche pas forcément la stabilité. Je n’exclus cependant pas ça pour l’avenir. Je ne sais pas trop. J’ai peur d’y réfléchir, de me créer des désirs qui ne seront peut-être jamais assouvis. Au fond, je doute. Et si jamais je ne trouvais un garçon avec qui construire quelque chose ? Ma seule expérience fut désastreuse. Je n’étais pas amoureuse. Parfois, je n’avais même pas envie de le voir et prétextais des choses importantes à faire pour l’éviter. Lorsque je n’arrivais pas à passer la journée sans le voir, ma mauvaise humeur reprenait rapidement le dessus et je devenais exécrable. Il s’est accroché le pauvre. Ses « je t’aime » sont souvent restés sans réponse et il a fini par me quitter, trop déçu de mon comportement. Et je ne lui en veux pas. Ce fut une libération pour nous deux. Plus facile pour moi, je le conçois. Fixant finalement la jeune femme qui traverse ensuite, j’hausse un sourcil. « Ah les femmes… » Un rire s’échappe de ma gorge. « Et bien. Y’en a des plus vulgaires que moi ! » Je scrute Blake qui reprend la route. Pourquoi a-t-elle réagi comme ça ? Pour un simple regard ? « ancienne conquête insatisfaite ? » Je rigole un peu plus en secouant la tête. Je retente l’humour, je n’ai peur de rien.

Finalement, mes yeux délaissent son beau visage pour me reconcentrer sur la route et lui donner les bonnes indications. Il ne vaudrait mieux pas que je m’attire ses foudres en nous perdant. « Tu as l’droit d’faire des infidélités à mes radiateurs, tu sais ? » Je ris mais ne manque pas de remarquer qu’il ne répond en rien à ma question sur sa future soirée. J’hausse les épaules quelque peu déçue mais ne m’en formalise pas plus que ça. « ça n’va pas ou quoi ? J’les aime trop, ils m’réchauffent bien. Puis ce sont les meilleurs radiateurs que j’ai jamais pu toucher.» J’ai l’air con, les bras écartés pour bien profiter de cette chaleur que m’offre sa voiture. Je papillonne en tournant le visage dans sa direction. Je ne suis qu’une gosse comparé à lui. Mes questionnements intérieurs quant à sa situation reprennent. En couple, marié, des enfants ? Gay ? Je ris seule. Il ne manquerait plus que ça. Je pourrais toujours le présenter à Nels. « T’as pas envie de ramener un petit minet pour parfumer tes draps ? Quoiqu’si tu vis encore chez tes parents, c’pas simple ! » Lèvres pincées, je le fixe. « C’est pour ça que j’ai pris l’habitude de parfumer leurs draps à eux, puis en partant je leur vole leur parfum pour avoir leur odeur. Tu comprends ? » Ridicule. Je ne parfume les draps d’aucun minet. D’aucun homme. Ça fait bien longtemps que je ne me suis pas retrouvée nue devant le genre masculin. Si ce n’est mon chat. Je suis déjà vieille fille. Je n’ai plus qu’à aller me pendre.

Le vibreur de son téléphone me fait sursauter et je me remets à cogiter alors qu’il semble refuser l’appel. Envoie-t-il sa femme sur le répondeur ? Je fronce le nez. Non. Je n’ai pas envie qu’il soit marié. Pourtant, la plupart des hommes de son âge le sont. Il ne semble pas être comme les autres. Mais ce ne sont que des intuitions. Qui n’évolueront vers des certitudes que s’il m’avoue les choses telles qu’elles sont. Jamais je ne lui demanderais. Je commence à cerner le personnage. Enfin, vaguement. Puis je me vois mal lui demander qui tente de l’appeler, il n’a aucun compte à me rendre. « Et toi, pas de minettes pour parfumer tes draps ? Tu vis plus chez tes parents j’présume, donc ça doit être plus simple. » Je ris doucement et lâche enfin les radiateurs pour frotter mes cuisses. Je suis totalement réchauffée. « Si tu veux j’me porte volontaire. Bon d’habitude j’prends que des minets comme tu l’as si bien dit, mais j’vais faire un effort et vieillir l'âge moyen de mes conquêtes. » Je lui souris en haussant les épaules. Pitié, qu’il ne voie pas ça comme une réelle tentative de drague. Je plaisante juste. Et je tente de grappiller quelques informations sur son statut. Mais je fonce sûrement dans un mur. Et il ne semble y avoir aucune porte à ouvrir pour en apprendre plus sur lui. Serai-je donc obligée d’escalader ?

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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyMar 7 Fév - 14:47

À New-York, tu as commis des actes que tu pensais pouvoir enfermer à jamais entre les quatre murs de cet appartement. Tu sortais le soir la mine déconfite, foutu reflet de tes tourments que tu essayais de masquer sous des faux-semblants. Puis un jour, tu t’es montré plus violent, plus agressif, plus insistant. & à partir de cet instant, ton existence s’est mise à avancer à une vitesse effrénée. Tu n’arrives plus à suivre. Tout te glisse entre les doigts & tu n’es plus maitre de rien. Nul secret ne peut être gardé. Arrowsic commence à cerner la personne que tu es ; celle qui frôle le bonheur des autres sans jamais le ressentir. Celle qui ne sourit que faussement en prétendant que ta vie n’est pas à plaindre. Cette femme, qui traverse la route, fixe tes yeux. Elle a été figurante dans le film de ton histoire & tu as vécu dans ses sourires l’espace de quelques heures. Puis comme toujours, tu t’es enfui. « Et bien. Y’en a des plus vulgaires que moi ! » Ta réputation ne prônait que ton impulsivité & ton intransigeance en matière de sport. & en un rien de temps, ton ancienne conquête te scelle l’image d’un enfoiré. Car pour une femme dégage autant de haine, ce n’est pas par pur hasard ; tu l’as forcément contrariée. « ancienne conquête insatisfaite ? » Qu’entend-t-elle par « insatisfaite » ? Parce qu’il faut que les choses soient claires : cette nana a joui comme une folle dans tes bras. & elle a certainement passé un moment inoubliable ! En général, tu aimes que les demoiselles – ou les dames – se souviennent de ton passage entre leurs cuisses. Question d’égo. « Plus que satisfaite ! Le lendemain matin a dû lui laisser un gout amer » Milles interprétations sont possibles ; je suis parti comme un voleur, j’ai refusé de la revoir ou de lui permettre de me contacter, j’ai avoué malhonnêtement avoir une femme & des enfants… etc.

« ça n’va pas ou quoi ? J’les aime trop, ils m’réchauffent bien. Puis ce sont les meilleurs radiateurs que j’ai jamais pu toucher.» Sasha rit seule & attise ma curiosité. Je reste cependant silencieux & me contente de lever les yeux, amusé par la situation. Mes radiateurs lui font de l’effet, j’en suis finalement ravi. Le froid l’aurait tué peu de temps après ma fuite, j’en suis convaincu. Un seul sourire s’empare de mon visage, tandis que je reporte toute mon attention sur la route. Je me laisse guider par la voix de ma passagère, & joue parfois avec le feu en frôlant les limites du raisonnable. L’adrénaline me berce. « C’est pour ça que j’ai pris l’habitude de parfumer leurs draps à eux, puis en partant je leur vole leur parfum pour avoir leur odeur. Tu comprends ? » Dois-je être étonné ? Sasha a – auparavant – déjà fait allusion à mon odeur corporelle. Cela ne me surprend donc guère qu’elle aime kidnapper le parfum de ses prétendues conquêtes. Une nouvelle fois, je ne me permets aucun jugement. Juste une raillerie nullement étouffée. L’atmosphère se détend progressivement & je peine de moins en moins à m’apaiser. « C’que j’comprends surtout, c’est qu’les filles sont encore plus dingues que c’que j’pensais ! » La vie a déposé des femmes sur mon chemin. Beaucoup de femmes. Plus ou moins sincères. Plus ou moins coquines. Plus ou moins délurées. Les idées de certaines m’amusent alors que celles des autres m’effraient. Heureusement, mon expérience me permet de constater que toutes restent sensibles aux parfums masculins & y attachent une grande importance. Un t-shirt. Un pull. Un rien suffit à les épanouir en fin de compte. Avec Sasha, je m’en amuse. & qu’elle n’essaye même pas de laisser transparaitre sa putain de susceptibilité !

« Et toi, pas de minettes pour parfumer tes draps ? Tu vis plus chez tes parents j’présume, donc ça doit être plus simple. » Mes parents résident à New-York mais la distance ne nous empêche pas d’entretenir de très bons rapports. Ça n’a pas toujours été simple à cause de mes nombreux mois passés en prison ; ils n’acceptaient pas mon comportement violent & agressif. Je ne peux pas les blâmer pour ça. J’ai toutefois réussi à leur prouver qu’en moi demeurait cet enfant timide qu’ils ont toujours connu. Je suis leur fils. Je les aime. & je ne veux plus voir cette déception dans leurs yeux. « Figure-toi que non, c’n’est pas si simple même si j’vis plus avec eux ! » Incapable de répondre convenablement aux questions posées, j’essaye de les tourner à mon avantage. Pour que Sasha s’interroge. Pour qu’elle se lance dans un labyrinthe de déductions plus farfelues les unes que les autres. J’ai hâte d’ailleurs de constater l’étendue de son imagination. « Si tu veux j’me porte volontaire. Bon d’habitude j’prends que des minets comme tu l’as si bien dit, mais j’vais faire un effort et vieillir l'âge moyen de mes conquêtes. » De nouveau arrêté au feu, je laisse mes mains vagabonder sur la fermeture de ma veste, que j’abaisse sans ménagement. Plus tôt, Sasha a remonté le chauffage & j’avoue crever de chaud à présent. Alors j’balance mon vêtement sur la banquette arrière avant de reprendre la route. « Vieillir l’âge de tes conquêtes ? Alors… dis-moi un peu, quel âge tu me donnes ? » J’esquisse un sourire malicieux en plongeant mon regard clair dans le sien. Les quarante ans me guette ; le sport m’aide cependant à entretenir une ligne satisfaisante, non ? « Fais gaffe, mh ? Si tu me vexes, je t’abandonne ici dans le froid » Qu’elle me donne plus que mon âge pourrait évidemment me vexer. Qu’elle me rajeunisse de manière excessive aussi dans la mesure où je me sens bien maintenant, dans ma peau & dans ma tête – malgré mes conneries. Puis je n’ai pas envie qu’elle me flatte. Je déteste ça. C’est jouissif cette habitude qui me porte à chaque mot que l’on m’adresse ; je ne sais que piéger & reprendre l’avantage. Gentiment. « J’suis cruel, mh ? C’est qu’un aperçu ma jolie » dis-je en riant.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyMar 7 Fév - 17:03

Dire que je ne suis pas curieuse à propos de lui serait mentir. Je crève d’envie de savoir des choses sur sa vie. Ce qu’il fait lorsqu’il rentre chez lui, a-t-il une femme qui vient l’embrasser ? Un ou plusieurs enfants à bercer ? Ou peut-être est-il collectionneur ? Je n’arrive pas à cerner le personnage. J’aurais tendance à pencher pour la deuxième solution mais ça ne m’étonnerait pas qu’il soit marié et collectionneur. Il est spécial et j’ai l’impression que je pourrais me faire toutes sortes de films dans la tête, ils ne seront pas bons. La jeune fille qui lui montre son majeur m’intrigue et je ne manque pas de lui faire remarquer. Peut-être n’aime-t-elle tout simplement pas être observée par un homme. « Plus que satisfaite ! Le lendemain matin a dû lui laisser un gout amer » J’avais vu juste alors ? Ou me ment-il pour attiser un peu plus ma curiosité. Je ne sais pas quoi faire de ses mots. Le croire ou me méfier de tout ? « Ah ! Tu es ce genre de garçon à partir discrètement sans même prévenir. Je vois. » Un sourire malicieux s’empare de mes lèvres. Peut-être est-il totalement différent mais je lui montre que je crois ces quelques aveux. Après tout, qui n’a pas fait ce genre de chose au moins une fois. « Si ce n’était qu’une fois, tu n’as pas dû trop lui briser le cœur. Moi, mon ex n’aimait pas trop quand j’faisais ça régulièrement. » Je ris à ce souvenir. Oui, il m’arrivait de fuir le lit de mon ex petit ami sans le prévenir. Je prétendais ne pas vouloir le réveiller pour le laisser dormir mais… c’était plutôt pour éviter ses câlins trop collants, ses bisous baveux et ses je t’aime à n’en plus finir. Je n’aime pas qu’on me colle de trop. J’aime mon espace et me prélasser dans mon lit est un bonheur. Commencer la journée avec mon ex qui me colle et me murmure des mots d’amour avait tendance à m’énerver. Comment ça je ne suis pas normale ?

Finalement, je ne me sens plus si mal. J’ai toujours honte de mon comportement passé mais j’espère que ce petit moment des plus simples dans sa voiture changera un peu sa vision sur moi. Intérieurement, je me frappe. Ça m’énerve de vouloir changer son opinion sur ma personnalité. Qu’il me voie comme une garce ou une pucelle, après tout, qu’est-ce que je devrais en avoir à faire ? Je tente de le faire sourire un peu en répondant à ses petites phrases taquines. Je me revois encore lui dire que je voulais son parfum pour en imprégner mes draps. Là, il semble plus apte à sourire que la dernière fois. en même temps, je ne suis pas en train de lui grimper dessus pour essayer de sentir sa peau. « C’que j’comprends surtout, c’est qu’les filles sont encore plus dingues que c’que j’pensais ! » Je ris et acquiesce. « Et encore, t’as rien vu ! Et m’sors pas le couplet du « j’ai connu plein de femmes dans ma vie alors je sais d’quoi j’parle » et tout et tout. » Je n’ai aucun mal à l’imaginer en homme à femme et il a tendance à m’envoyer sur cette voie. Mais avec lui, je m’attends à tout. Il semble surprenant et je sais que je ne dois me fier à rien. Peut-être devrais-je obtenir son adresse pour venir inspecter chez lui. N’importe quoi.

Je tente alors d’en savoir plus en lui demandant exactement la même chose que lui plus tôt et j’ai, bien sûr, une réponse plus qu’évasive. Saleté. « Figure-toi que non, c’n’est pas si simple même si j’vis plus avec eux ! » Je grogne en frottant mes cuisses qui ont enfin récupéré une température normale. Je me doute qu’il ne vit plus avec ses parents à son âge. Bordel. Il ne m’aide pas là et je suis sûre qu’il en fait exprès. Il n’aime pas s’étendre sur lui et moi, ça me frustre ! Je veux savoir. Après avoir mentionné que je pourrais faire un effort pour parfumer ses draps, je le regarde retirer son gilet. Je suis volontaire et sans problème. Qu’il est beau. Et bien foutu. Et très beau. Et très bien foutu. Et je m’égare. « Vieillir l’âge de tes conquêtes ? Alors… dis-moi un peu, quel âge tu me donnes ? » Je ris à sa question. Je risque sûrement de me tromper et j’ai bien envie d’exagérer mes réponses. Montrant ma réflexion intense, je gratte mon menton et retiens un rire. « Fais gaffe, mh ? Si tu me vexes, je t’abandonne ici dans le froid » « Ouh, j’ai peur. Tu n’oserais pas quand même… Tu aurais ma mort sur la conscience. » Je sors ma lèvre inférieure et secoue finalement la tête. « J’suis cruel, mh ? C’est qu’un aperçu ma jolie » Un aperçu ?! Je rigole de plus belle. « Réellement ? Y’a pire encore ? Mon dieu, là j’ai vraiment très peur. » Je ris et fais la maligne mais au fond, je n’en mène pas large. Bien sûr qu’il pourrait être encore plus cruel. Après tout je ne connais de lui que son prénom, son métier et son odeur corporelle. Ah, et la marque de sa voiture aussi. Je ne vais pas aller bien loin. « Alors, je te donne… la bonne quarantaine ! » Je papillonne ne le pensant pas du tout. Il fait évidemment moins mais j’ai envie de l’emmerder un peu. « oh boude pas ! Réellement, t’as quoi ? trente ? trente-cinq ? » Cette fourchette lui correspond plutôt bien. Et j’avoue que je serai surprise s’il avait plus. Après, qu’importe son âge, je veux toujours connaitre les détails de sa vie. « t’façon que tu aies trente ou quarante ans, tu vieilliras quand même la moyenne d’âge de mes conquêtes ! T’sais ils ont pas plus que vingt ans d’habitude ! et encore, vingt, c'est le maximum... » Je raconte des bêtises. Je n’ai pas de critères d’âge. Je n’ai pas de critères physiques non plus. Si le garçon me plait, j’espère juste lui plaire aussi. Blake pourrait très bien avoir quarante-cinq ans il me plairait tout autant. « et toi ? tu m’donnes quel âge ? Et te trompe pas sinon… j’te laisse sur le trottoir. » Croisant mes bras sous ma poitrine, je lui indique encore le chemin n’ayant vraiment pas envie d’arriver. Nous nous approchons et je lâche un soupir. J’aimerais vraiment discuter un peu plus avec lui. J’suis bien.
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyMer 8 Fév - 14:14

Tes névroses se noient sous tes sarcasmes. Tu essayes de pousser la naïve dans une mauvaise direction & tu t’amuses en constatant à maintes reprises que tu t’avères être son unique repère. Elle analyse sûrement ta voix, la lueur de tes yeux, l’intensité de tes sourires. & si son unique souhait est d’en apprendre davantage à ton sujet, elle ne peut que s’en remettre à toi & ta bonne volonté. Pense-t-elle réellement que ses questions obtiendront leurs réponses en un simple claquement de langue ? La persévérance sera maitresse. & tu ne comptes foutrement pas lui faciliter la tâche. « Ah ! Tu es ce genre de garçon à partir discrètement sans même prévenir. Je vois. Si ce n’était qu’une fois, tu n’as pas dû trop lui briser le cœur. Moi, mon ex n’aimait pas trop quand j’faisais ça régulièrement. » T’es ce genre de mec, & tu t’en cognes. Souvent, tu tires ton coup & tu t’habilles directement en prétextant une famille à nourrir. & parfois, tu assumes juste cette envie d’être seul. C’est dégueulasse pour bon nombre de femmes, quelle importance ? Aucune ne passera avant tes propres désirs. Aucune n’aura le don de changer l’homme que tu es. « & après, les hommes sont des salauds ? » Ta voix malicieuse l’accuse ainsi d’être tout aussi pitoyable que l’attitude de certains mâles. Les femmes se plaignent. Les femmes crachent sur votre comportement d’enfoiré. Finalement ? Elles agissent de la même façon. « J’lui ai simplement dit qu’elle m’avait fortement ennuyé » Une nouvelle fois, tu sèmes le doute & le trouble, en inventant les plus belles conneries. Sasha a visé juste pourtant ; tu es parti comme un voleur. Tu récoltes donc un geste des plus déplacé en conséquence.

La chaleur envahit l’habitacle. Je crève de chaud & ne résiste pas à l’envie d’expulser ma veste sur la banquette arrière. Le regard de Sasha brûle mon corps & s’aventure de part & d’autre de mon buste à moitié découvert. Néanmoins, je décide de rester silencieux & ne me permets aucune foutue remarque. J’estime l’avoir suffisamment gênée auparavant. Mademoiselle mérite quelques instants de répit. « Ouh, j’ai peur. Tu n’oserais pas quand même… Tu aurais ma mort sur la conscience. » Ma conscience ? Quelle conscience ? Plus rien ne m’atteint, plus rien ne m’arrête. Ma conscience est inexistante, enfermée elle aussi dans les profondeurs de mon âme. J’ai réduit à néant tout ce qu’il pouvait y avoir de bon en moi. Malgré moi. Sans contrôler le temps ; parce que cet enfoiré est le seul à jouer en ma défaveur. Il glisse entre mes doigts comme le sable dans son sablier, m’empêche d’agir & me bloque dans une spirale dévastatrice. « Réellement ? Y’a pire encore ? Mon dieu, là j’ai vraiment très peur. » Si seulement Sasha avait une sombre idée de ce que j’suis capable de faire… Elle imagine sans doute qu’il ne s’agit que d’un jeu où j’espère être le plus fort. Mais je ne joue pas. Je suis réellement le plus fort. Par mes mots. Mais aussi par mes putains de gestes.

« Alors, je te donne… la bonne quarantaine ! » Inévitablement & subitement, mon visage se tourne dans sa direction. Quarante ans ?! Mes sourcils se froncent, j’enfonce mon index dans ses côtes & lève mes yeux. Elle ne m’aura pas. « oh boude pas ! Réellement, t’as quoi ? trente ? trente-cinq ? t’façon que tu aies trente ou quarante ans, tu vieilliras quand même la moyenne d’âge de mes conquêtes ! T’sais ils ont pas plus que vingt ans d’habitude ! et encore, vingt, c'est le maximum... » Comment peut-être parler d’elle aussi naturellement, sans nécessiter l’intervention de quelques interrogations ? Même si ce qu’elle m’assure est détournée de la vérité, Sasha réussit malgré tout à s’engager sur un terrain privé & plutôt personnel. Espère-t-elle me mettre davantage à l’aise, afin que je me plonge dans une soirée pleine de révélations indiscrètes ? C’est peine perdue. « Entre trente & trente-cinq ans ? Tu t’mouilles pas trop hein, c’est large ! Mais j’t’aime bien toi finalement » Il est maintenant possible de déduire qu’elle m’a donc rajeuni. Pas énormément. Mais ça reste raisonnablement flatteur. « En fait, j’en ai trente-six… bon d’accord, bientôt trente-sept. T’es toujours volontaire ? Ça t’fait quand même une sacrée augmentation de ta moyenne d’âge ! » Quoi qu’elle dise, nous savons sûrement tous les deux qu’il ne se passera strictement rien de plus intime que cette discussion. J’ignore pourquoi. Sasha est une très jolie jeune femme. Cependant, je la sens si fragile & si délicate qu’il m’est difficile d’envisager la possibilité de devoir la malmener suite à des ébats fougueux & non contrôlés. Je préfère juste la mettre à l’abri de ce sentiment d’humiliation obligatoirement infligé. Après tout, je ne suis qu’un salaud… « et toi ? tu m’donnes quel âge ? Et te trompe pas sinon… j’te laisse sur le trottoir. » Sa maison se dresse devant nous. Je ralentis tranquillement & relève le frein à mains une fois stoppés devant le portail. Jolie bâtisse. Buste tourné vers Sasha, je laisse mes pupilles vagabonder sur son petit corps. « Facile. Vingt-&-un ans. Sasha… Cubbins ? Tu as rempli un formulaire pour ton inscription & j’ai une excellente mémoire » & les joints que je fume chaque jour ne détruise guère mes facultés. Soit. La lumière s’allume dans l’une des pièces de son domicile. J’aperçois d’ailleurs une silhouette & une main ferme écarte le rideau. Immobile, l’homme – d’après sa corpulence musclée – semble fixer ma voiture. « Un papa impatient ? » Il y a quelques années, lorsque j’invitais des filles à sortir, je jouais l’homme galant en allant les chercher directement à leur domicile. Les papas m’accueillaient d’un air malveillant & surprotégeaient leurs vierges. Putain… j’avais presque envie de leur assurer qu’à leur retour, leurs fillettes seraient devenues grandes. Mais je me glissais dans la peau d’un garçon attentionné & délicat, capable d’attendre le bon moment. Foutaise. Selon moi, les soirées rimaient avec parties de jambes en l’air. « Tu devrais filer, tu vas avoir droit à un interrogatoire ! »
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MessageSujet: Re: I hope it's not too late to apologize ϟ Blake   I hope it's not too late to apologize ϟ Blake EmptyMer 8 Fév - 17:02

Ma curiosité me titille et j’ai envie d’en savoir tellement plus sur lui. Il me dit des choses mais je sais que je ne dois pas me fier à ça. Il n’a pas l’air de vouloir se confier et cherche par tous les moyens à détourner mes questions ou y répondre vaguement. Ça m’agace et m’amuse à la fois. J’aime bien sa façon malicieuse de cacher les choses. Il attise de plus en plus mon attention. Est-ce réellement ce qu’il cherche ? Je n’en sais foutrement rien. Je suis juste attirée par une envie irrépressible de connaitre sa vie. Peut-être qu’en lui confiant quelques petits détails de ma vie, il va s’aventurer dans la confidence ? Je pense en espérer un peu trop. Mais ça ne me dérange pas de lui parler de ses choses-là. Ce ne sont pas des évènements très importants. Enfin, si mais au fond, je trouve ces anecdotes plutôt drôles. « & après, les hommes sont des salauds ? » Je rigole franchement. Je n’ai jamais affirmé ça. Loin de là. Je sais à quel point les filles peuvent être des sales garces. « J’dois être un homme alors. » Je papillonne des cils. Je n’agis pas vraiment comme ça. Mais libre à lui de le croire. Lorsque je couche avec un garçon pour une nuit, je n’attends rien. Je sais juste que c’est éphémère et qu’il faudra quitter les draps chauds de cet homme. Pour ce qui est de mon attitude avec mon ex copain… Je ne regrette rien. « J’lui ai simplement dit qu’elle m’avait fortement ennuyé » Un de mes sourcils se lève et je ris. J’imagine le tableau le matin. Cette pauvre femme, sûrement heureuse de cette nuit dans ses bras, s’est pris en plein visage qu’elle avait été ennuyeuse. Vexant. Terriblement humiliant mais ça ne m’étonne même pas de Blake. « Les hommes ne sont pas des salauds. L’être humain l’est. » Je ne catégorise pas les hommes et les femmes. Je catégorise juste les cons. Peut-être que parfois, moi aussi j’en fais partie. Nous sommes tous un peu bête. Et je l’ai prouvé chez Karen. « Après… tu peux partir après avoir couché, c’pas un crime… mais enfoncer encore plus la personne face à toi… j’en vois pas l’intérêt. » Je suis des plus sérieuses. Je ne suis pas du tout contre les coucheries à droite à gauche, je suis juste pour le respect.

Son corps exposé attire inexorablement mon regard. J’aimerais accrocher mes doigts à sa peau, sentir ses muscles se contracter contre mon corps. Je me perds dans mes pensées mais rougis vivement. J’ai l’impression qu’il peut lire à travers mon regard. Qu’il peut comprendre ce à quoi je pense. J’attends quelques remarques, mais rien ne vient. Le soulagement s’empare de moi et je m’amuse à deviner son âge. Mon rire envahit l’habitacle alors que son doigt s’enfonce dans mes côtes. « J’vais finir par croire que t’aimes me tripoter les côtes ! c’pas la première fois qu’tu fais ça. » J’aime ce geste. Ça me fait rire. Ce sont des gestes positifs pour moi, quelque chose d’affectueux malgré la froideur de certaines de ses précédentes paroles. « Entre trente & trente-cinq ans ? Tu t’mouilles pas trop hein, c’est large ! Mais j’t’aime bien toi finalement » Je fronce le nez et lève fièrement le menton. « En fait, j’en ai trente-six… bon d’accord, bientôt trente-sept. T’es toujours volontaire ? Ça t’fait quand même une sacrée augmentation de ta moyenne d’âge ! » Je le regarde avec de grands yeux, faussement outrée. Un couinement sort de ma bouche et je finis par éclater de rire. « Ahn non ! ma superbe moyenne d’âge toute jeune… ça va lui filer un sacré coup d’vieux. » L’âge n’a aucune importance à mes yeux. Surtout pas lorsque le physique de l’homme en face est des plus plaisants. Comment ne pas le trouver attirant ? Je suis presque sûre que toutes les femmes de cette ville aimeraient l’avoir pour elle pendant quelques heures. Il est ce genre de mec parfaitement beau et inaccessible. Il restera sûrement un rêve pour moi. Et finalement, n’est-ce pas mieux ?

Lorsqu’il se gare devant ma maison, mon cœur se serre. Je n’ai pas envie de rentrer. J’aime cette discussion teintée d’humour et de mystère. Ma curiosité n’est pas assouvie et ça m’énerve. « Facile. Vingt-&-un ans. Sasha… Cubbins ? Tu as rempli un formulaire pour ton inscription & j’ai une excellente mémoire » Je lève les yeux au ciel. Evidemment. Stupide que je suis. « T’es l’plus fort, je m’incline. » Bon, ok, je m’étais déjà inclinée chez Karen mais aujourd’hui c’est différent. Je n’ai pas honte de m’avouer vaincue. Ça me fait même rire. J’aurais simplement dû penser à ce formulaire. Mon regard suit le sien et je soupire en voyant mon père nous regarder. « Un papa impatient ? » La fermeture de mon gilet remontée jusqu’en haut, j’hausse les épaules. « Un papa poule. C’est agaçant mais il fait ça pour moi. » Mon père me surprotège mais comment lui en vouloir ? Ils ont perdu un enfant, je n’ai plus le droit de lui en vouloir de me poser toute sorte de questions sur mes activités. « Tu devrais filer, tu vas avoir droit à un interrogatoire ! » Pas faux. Surtout s’il voit que Blake est quelque peu plus âgé que moi. Je n’ai rien fait de mal et je lui ferai comprendre. J’attrape les lanières de mon sac et souris à mon coach. « Merci d’m’avoir raccompagné… J’ose même pas imaginer c’que j’aurais fait sans toi… » Je passe pour une désespérée mais je m’en fiche. J’aurais pu mourir de froid sans lui. Je lui dois presque la vie. Mon rire s’élève dans la voiture et avant qu’une idée saugrenue ne me prenne, j’ouvre la portière et sors. Le froid saisit ma peau et je sautille. « Merci aussi d’m’avoir permis de rencontrer tes radiateurs… Ils m’manquent déjà ! » Après un dernier sourire, je file en courant vers ma maison et entre après un dernier signe. Un bisou sur la joue de mon papa et je me prépare déjà à lui faire un rapport détaillé sur Blake. J’oublierai, bien sûr, de mentionner l’étape « honteuse de chez Karen ». Mon père saura juste qu’il est mon prof de sport…
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