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 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna

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MessageSujet: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyDim 15 Avr - 21:17

'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 202473KlausCaroline3

Lorsque l'on est jeune, on ne se rend pas forcément compte à quel point notre vie est précieuse. Après tout, c'est vrai. A dix-huit ans, ce qui nous préoccupe le plus c'est de savoir ce qu'on fera de notre soirée, de savoir qui couche avec qui au Lycée ou encore de savoir quel est le dernier truc à la mode. A dix-huit, on ne pense pas au lendemain. On vit au jour le jour et je dois avouer que cette période de ma vie me manque. J'ai actuellement vingt cinq ans, je sais, ce n’est pas beaucoup, mais depuis deux ans, j'ai l'impression d'être entré brutalement dans la vraie vie. Celle qui est belle et bien réelle. Celle qui fait mal, qui blesse, qui vous ôte les choses essentielles. Celle qui vous fait prendre conscience que la vie est un combat constant. Parce que j'ai perdu mon meilleur ami dans un accident de voiture. Depuis ma vie ne ressemble plus vraiment à ce qu'elle était. Je me suis enfermé dans ma tristesse. La drogue et l’alcool sont devenus mes meilleurs amis. Dieu seul sait comment je peux encore être en vie avec tout ce que j’ai englouti en quelques mois. J'ai souvent voulu abandonner, mais pour Gabriel, pour mon meilleur ami, je ne me suis pas laissé abattre. Non loin de là. Chaque jour, je tente tant bien que mal de continuer ma vie comme si c’était tout a fait envisageable. Alors qu’en réalité, chaque matin je rêve de rester enfermer chez moi, de laisser la tristesse m’envahir. Le trou béant qui a pris la place de mon cœur me bouffe de l’intérieur, mais j’essaye... Ou tout du moins, j'ai essayé. Au départ, je n’étais pas tout seul après ce drame. Non. Il a fallu que je m'occupe d'Athéna la petite sœur de Gab. Je l'ai aidé à ce relevé. En silence on c'est soutenu. Notre histoire c'est un peu la théorie des dominos mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, on s'aide à ce relevé. Ou tout du moins, on s'aidait. Il y a quelques mois, on a dérapé. Enfin, c'était juste un baiser. D'accord, j'en crevais d'envie de le faire... Mais j'avais promis à Gabriel que je ne toucherais jamais à sa petite sœur. Mais ensuite, elle a disparue. Genre complètement disparue. Il m'a fallu soudoyer le peu d'amis qui nous restaient et ses parents pour savoir où elle partie. Elle n’a rien dit à personne. Elle est partie et c’est tout…

Et je suis devenue cette merde. Cette merde qui traîne dans les bars, qui laisse l’amertume et le désespoir le bouffer doucement, mais sûrement. Il est plus de vingt-trois heures et l’alcool m’as déjà envahi le sang et l’esprit. Je suis dans ce bar, ce bar que Gabriel aimais tant, celui où l’on a fêter nos vingt-trois ans. Le dernier endroit qu’il a vu vivant. J’aime venir ici. Me souvenir de lui, d'Athéna et noyer mon chagrin dans ce liquide si pur qu’est l’alcool. Ici tout le monde connaît mon histoire, mais personne ne me cherche de noise. On me fou la paix et on appel Jay quand je suis trop bourré pour rentrer tout seul. Je suis une merde, mais je l’assume. Un échec de la société qui chaque jour souhaite mourir. Mourir en paix. Seul dans son coin. C’est actuellement ce que je souhaite là tout seul avec mon verre de whisky. J’observe l’agitation qui m’entoure. Tout ces gens me dévisagent et doivent sans doute ce demander ce que je peux bien faire ici complètement ivre. J’entends les messes basses. Mon prénom, celui de Gabriel et d'Athéna. Je revois le père de mon meilleur ami. J’entends de nouveau ce qu’il m’as dit le jour où je suis venue la cherchée. De toute façon, il avait raison. Je suis entièrement coupable de tout cela, de mon malheur. Je peux m’en prendre qu’à moi-même après tout. Mais l’alcool m’enivre et ce soir je n’ai pas envie d’avoir l’alcool triste au contraire. Le rythme cardiaque accélerer par tant d’excitations, je cherche de la compagnie du regard. Mes yeux ce posent tout d’abord sur un groupe de jeunes femmes. Hum plutôt sexy. J’en baiserais bien une ! Mais je peux remarquer qu’elles me connaissent toutes, non pas pour mon physique, mais pour mes frasques. Qui ont été nombreuses ces quelques derniers mois. C’est donc seul et en silence que je termine la bouteille posé devant moi.

Il n’est pas très tard, lorsque je finis par rentrer chez moi, ou tout du moins lorsque je tente de rentrer jusqu’à chez moi. Le chemin de retour semble être semé d’embûche et je ne cesse de me retrouver face contre terre et bien entendu personne n’ose m’approcher pour m’aider… Je dois effrayer la moitié des gens de cette ville depuis… Depuis le décès de Gabriel, mais en particulier depuis le départ d’Athéna. Assis sur un trottoir je me surprends a pensé intensément à elle, mais rapidement je secoue la tête et tente de repartir. Il me faudra encore bien vingt minutes pour atteindre les escaliers qui mènent à mon appartement. L’ascension ce révèle être tout aussi compliquée. Je me rattrape plusieurs fois à la rambarde avant de chuter, deux marches avant l’arrivée. « Fait chié ! » dis-je alors en priant pour que ma vieille voisine ne m’ait pas entendu, j’aurais le droit à une leçon de morale si elle sort sur le palier, mais pour le moment ce n’est pas vraiment ce qui m’inquiète le plus. En effet, j’aperçois une silhouette appuyer contre le mur en face de moi et juste à côté de ma porte d’entrée. J’ai beau être dans les vapes, je reconnais cette silhouette et d’un seul coup j’ai l’impression que mon souffle ce coupe et que mon cœur s’arrête de battre. Je me relève tant bien que mal et pose mon regard sur cette jolie jeune fille. « Athéna ? » murmurais-je doucement tout en plongeant mon regard dans le sien. D’un seul coup, je me sens presque honteux face à elle. Athéna. Ici. Devant chez moi. Et me voilà complètement dans le cirage, incapable de tenir sur mes pieds. Je ne sais plus quoi faire ou quoi dire, j’ai l’impression de tourner en rond, je me sens de plus en plus mal et n’ose parler… Enfin. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » lui demandais-je alors d’un seul coup, sur la défensive et avec un ton presque cruel. Les souvenirs me reviennent en tête et un seul subsistent… Elle m’a abandonné quand j’avais encore tellement besoin d’elle !
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyDim 15 Avr - 21:58

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Mais qu’est-ce que je fichais ici. Trois jours que j’étais arrivée. Trois jours à remettre au lendemain l’inévitable et j’étais enfin devant la porte de l’appartement de Noam. Je n’osais pas frapper, mon cœur battait à cent à l’heure tandis que je détaillais des yeux cette porte que je connaissais déjà par cœur. Il était encore temps de faire demi-tour, de repartir en Louisiane pour ne plus jamais revenir. Je me tripotais les mains nerveusement en proie à un conflit intérieur des plus violents. Non, je ne pouvais pas faire ça, je ne pouvais pas le fuir de nouveau, je ne pouvais pas être lâche à ce point. Et pourtant la lâcheté offrait une tentation démesurée par rapport à ce qui m’attendait derrière cette porte. Cet homme que je redoutais pour l’apprécier et le détester à la fois. Foutu Noam. Comment une personne pouvait-elle me perturber autant ? Six mois que je ne l’avais pas vu, six mois que nous avions dépassé la limite à ne pas franchir. La limite que Gabriel nous avait fixée. Et nous, comme des idiots, nous l’avions dépassée. Traitre, voilà le mot qui nous allait si bien à tous les deux. Partir m’avait semblé être la meilleure solution, le meilleur moyen pour ne pas réitérer cette expérience qui entachait la mémoire de mon frère et même aujourd’hui, devant cette porte, cette décision me semblait la plus raisonnable.

Le problème dans tout ça, c’est quand moi je réussissais à me relever, à passer à autre chose, Noam s’enfonçait doucement mais sûrement dans l’autodestruction. Lui qui avait été mon rempart, pourquoi ne pouvait-il pas être fort aujourd’hui ? Pourquoi fallait-il que mon absence l’ai touché à ce point ? Après tout, qu’étais-je pour lui ? La sœur de son meilleur ami, seule maillon qui restait entre lui et son ami de toujours. J’étais la seule connexion restante mais tout de même mon départ ne pouvait l’avoir autant affecté. Je repensais à notre baiser et je me surprends à espérer que ce n’était pas que le joint qui était la cause de tout cela mais que Noam tenait réellement à moi, enfin, qu’il avait des sentiments pour moi. Je me passe une main sur le visage et me frotte les yeux pour chasser ses idées ridicules. Noam est comme Gabriel, un collectionneur, pas de sentiments : du cul et puis c’est tout. De toute façon, même si c’était le cas, même si je pouvais espérer un quart de secondes que Noam avait des sentiments pour moi, qu’est-ce que ça changerait ? C’était impossible. Ca ne marcherait jamais et ça Gab le savait très bien, il avait toujours été le plus intelligent de nous trois.

Un homme monte les escaliers, je sors immédiatement de mes réflexions pour avoir reconnu sans grand mal la silhouette de Noam. Il ne me voit pas. Il est bourré. Il tombe presque devant moi, lance un juron avant de s'apercevoir enfin de ma présence. « Athéna ? » Sa voix est comme dans mes souvenirs. Douce. Il est surpris, il semble confus, mal à l'aise. Mais bien rapidement son ton change « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Je sursaute, jamais il ne m'a parlé comme ça, son ton est froid, cassant, bien différent de celui de toute à l'heure. Je ne le reconnais presque pas. Il est là bourré à un point que ça en est pitoyable et je sens monter en moi la colère. Comment peut-il encore toucher à cette saloperie après ce qu'il s'est passé ? Ne se souvient-il pas de ce que ça nous a coûter ? « Et toi qu’est ce que tu crois faire ? T’as vu un peu dans quel état tu es ?» je secoue la tête pour montrer mon désappointement. Il ouvre la porte de son appartement et je me faufile à l'intérieur sachant pertinemment que sinon il ne m'aurait jamais laissé rentrer. « On m’avait dit que t’étais dans un sale état mais je ne pensais pas que c’était à ce point » J'enlève mon manteau et le pose sur une chaise avant de croiser les bras et de le détailler du regard. Je n'arrivais presque plus à discerner l'homme qui m'avait fait envie il y a six mois, l'homme qui s'était occupé de moi comme personne.

« Mais qu’est ce qu’il te passe par la tête bon dieu Noam ? Tu pouvais pas genre trouver un boulot ou continuer des études, rencontrer une fille sympa avec qui faire ta vie ? Tu trouves pas que l’alcool nous a suffisamment gâchés la vie ? » Plus je parlais et plus mon ton montait, entre nous deux c'était censé être lui le plus fort bordel. Si lui abandonnait comment j'allais pouvoir survivre moi hein ? Je gardais mes distances par rapport à lui, je savais que je le cherchais et que je risquais gros. Mais il fallait que je le provoque, il fallait qu'il comprenne qu'ils faisaient des conneries.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyDim 15 Avr - 22:55

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En rentrant chez moi, je pensais pouvoir aller me vautrer sur mon canapé tout en m’allumant un joint avant de me laisser planer pour de bon. Apparemment, les choses ne ce dérouleraient pas comme je l’avais prévu ce soir. En m’étalant dans les escaliers, je remarque une silhouette qui m’a familière sur le bord de ma porte. Levant doucement les yeux, je tombe face à face avec ce regard accusateur et froid, mais ce regard que je connais tellement. Six mois. Voilà six mois qu’elle m’a lâchement abandonné et la revoilà devant mon appartement. Que fait-elle ici ? Pourquoi me regarde-t-elle de cette façon ? Les questions et les souvenirs ce bousculent dans mon esprits embrumés. Un seul persiste. Ce baiser. Ce baiser que je lui ai donné la dernière fois que je l’ai vu, ici chez moi. Cet acte qui a brisé un bon nombre de chose, ma vie, la promesse que j’avais faite à Gabriel il y a si longtemps. Tout me frappe de pleins fouets et j’ai l’impression de perdre pieds. La colère et l’arrogance reprenne le dessus, force naturelle qui revient au galop. Me voilà sur la défensive. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » la question ce veut violente et presque cruelle. On a vu comme comité d’accueil, je vous l’accorde, mais les souvenirs ne cessent de remonter à la surface et la plaie béante qui entoure mon cœur ce remet à saigner abondement, j’ai envie de lui hurler dessus, de lui faire comprendre à quel point son départ ma brisé, à réduit ma vie a une envie de mourir constante, mais je me retiens. Je me retiens parce que je ne veux surtout pas la voir partir de nouveau, je veux qu’elle reste ici, qu’elle arrange tout cela… D’un pas mal assuré je me rapproche de la porte d’entrée et l’ouvre après m’être quelque peu battu avec la serrure. Elle ce faufile rapidement derrière moi et je la laisse redécouvrir cet endroit qu’elle connaissait tellement. « On m’avait dit que t’étais dans un sale état mais je ne pensais pas que c’était à ce point » ces dernières paroles ce répètent en boucle. J’ai mal à la tête, je voudrais dormir, mais cela m’intrigue de plus en plus. Alors comme ça on lui a parlé de moi. Les nouvelles ce répandent à ce que je vois. Elle sait donc que je suis devenu une épave, que les gens rient de moi dans la rue, que tout le monde à pitié du pauvre Noam Calloway. Pourtant je ne décèle aucune pitié dans son regard, juste de la rancœur et de l’énervement. « Qui t’as parlé de moi ? On est allé te voir pour te dire quoi ? » lui demandais-je alors sans changé quoique ce soit sur le ton employé. Intérieurement je sais qu’il ne faudrait pas que je lui parle comme cela, mais de la rancœur j’en ai aussi, et je ne suis pas encore près à lui pardonner son départ.

Un léger silence s’installe entre nous, j’ai la tête qui tourne et pourtant je continue à lui faire face, je pense qu’il y a beaucoup de choses que nous devons nous dire. Cela ce voit totalement dans son regard. « Mais qu’est ce qu’il te passe par la tête bon dieu Noam ? Tu ne pouvais pas genre trouver un boulot ou continuer des études, rencontrer une fille sympa avec qui faire ta vie ? Tu ne trouves pas que l’alcool nous a suffisamment gâchés la vie ? » me dit-elle alors. D’un seul coup, je me sens explosé. La rage monte en moi, je sens mes poings ce resserrer, une nouvelle fois j’ai envie d’hurler ! D’un pas beaucoup plus assuré que tout à l’heure, je me rapproche d’elle. Je sens son souffle chaud sur mon visage et la défi du regard. Je l’attrape par le col de son tee-shirt et sens alors mes muscles vibrer de colère. « De quel droit tu viens me faire la morale Athéna ? Tu étais où toi ces six derniers mois, hein ? Tu sais au moins ce que ton père m’as dit lorsque tu es parti ? Est-ce que tu le sais au moins, que pour lui je suis l’assassin de Gabriel et que c’est entièrement de ma faute si tu es parti ! Est-ce que tu sais qu’il a crié cela dans toute la ville ? Je suis devenu un paria Athé ! Et toi tu m’as laissé, tu m’as laissé alors que j’avais besoin de toi ! Alors garde ta moral pour les autres ! » lui dis-je tout en essayant de contrôler ma colère. Je n’ai jamais été violent, mais je n’ai jamais ressentie ce que je ressens à ce moment même. Ce sentiment de trahison, de honte, de colère et de tristesse. J’ai l’impression que je vais exploser. Un véritable ouragan et pourtant lorsque je croise le regard apeuré d’Athéna je la lâche et recule de plusieurs pas pour m’éloigner d’elle. Je ne pourrais jamais lui faire du mal, pour Gabriel, mais aussi parce qu’elle est la fille que j’aime depuis des années. Enfin. Je crois.

Fumant de rage, je tourne en rond pendant plusieurs minutes pour tenter de me calmer. Je sais que c’est l’alcool qui parle, mais je dois de me contrôler, pour elle et pour tout ce qu’on a pu traverser tout les deux. Tout ce bouscule dans mon esprit, je ne sais plus trop quoi faire, ni quoi dire, la violence n’as jamais été mon truc et je pense qu’elle ne s’attendait vraiment pas à cela et pourtant c’est bel et bien ce que je suis devenu. Un mec réellement arrogant bouffé par les remords qui ne souhaite qu’une chose, crever en paix… « T’étais la seule qui m’aidais à tenir le coup et t’es partie… Alors maintenant la bouteille de whisky est devenue ma meilleure amie et mon souhait le plus cher est de rejoindre ton frère. Parce que t’es partie et que tout le monde me déteste pour ce que j’ai fait ! » lui dis-je toujours aussi tendu, mais légèrement plus calme tout de même. Je ne sais pas du tout comme cela va ce finir, si elle va repartir, si elle va rester. Je ne sais même pas pourquoi elle est là, pourquoi elle est revenue d’un seul coup. « Maintenant que tu as vu que j’étais réellement devenu une merde, tu peux repartir ! » balançais-je alors.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyDim 15 Avr - 23:46

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« Qui t’as parlé de moi ? On est allé te voir pour te dire quoi ? » J’ignore volontairement ses questions, je n’avais absolument aucune envie de lui balancer mes sources. Qui sait ce qu’il pouvait arriver. J’avais assez de problème comme ça sans jouer la délatrice. Je continue sur ma lancée souhaitant le mettre à bout par tous les moyens possibles « Mais qu’est ce qu’il te passe par la tête bon dieu Noam ? Tu ne pouvais pas genre trouver un boulot ou continuer des études, rencontrer une fille sympa avec qui faire ta vie ? Tu ne trouves pas que l’alcool nous a suffisamment gâchés la vie ? »Les mots que j’emploie pour le réveiller sont durs mais ils ont été choisis pour cela. Je n’étais pas là pour avoir pitié de lui, la pitié c’était pour les faibles et Noam n’était pas faible. Enfin pas dans mon souvenir. Il s’avance vers moi d’un pas rapide, comme si d’un seul coup l’alcool s’était évaporé de son sang, il est menaçant mais j’essaye tout d’abord de ne pas me démonter. Je savais que ça devait arriver, c’était prévisible, nous devions passer par là, trop de choses étaient enfouies ces six derniers mois : il fallait que ça sorte. Sans que je comprenne réellement ce qu’il m’arrive, il m’attrape par le col de mon tee-shirt, il sent l’alcool à plein nez mais ce n’est pas ça qui me préoccupe. Il me fait peur. Je le sens trembler de rage et la crainte commence à me gagner. « De quel droit tu viens me faire la morale Athéna ? Tu étais où toi ces six derniers mois, hein ? Tu sais au moins ce que ton père m’as dit lorsque tu es parti ? Est-ce que tu le sais au moins, que pour lui je suis l’assassin de Gabriel et que c’est entièrement de ma faute si tu es parti ! Est-ce que tu sais qu’il a crié cela dans toute la ville ? Je suis devenu un paria Athé ! Et toi tu m’as laissé, tu m’as laissé alors que j’avais besoin de toi ! Alors garde ta moral pour les autres ! » Je reste interdite complètement terrifiée mais surtout surprise parce qu’il venait de m’apprendre. Qu’avait donc fait mon père ? Quel monstre avait-il créé avec les mots douloureux qu’il lui avait lancés ? D’un coup, j’ai presque envie de le serrer contre moi et de le rassurer. Mais ça serait mentir : rien ne s’arrangera jamais, Gabriel ne reviendra pas !
Noam s’éloigne et je me rends compte que je suis tremblante, je n’avais pas l’habitude de le voir ainsi. A vrai dire, jamais quelqu’un ne m’avait crié dessus comme il l’avait fait. Je restais interdite, soufflée par la violence avec laquelle il m’avait attrapé et balancé ces mots à la figure. Je me mordis la lèvre inférieure, mon souffle était court, je m’assois sur la chaise où était posé mon manteau et je mets ma tête dans mes mains. Je n’ose plus le regarder, je n’ose plus parler : j’ai peur de ce qu’il serait capable de me faire, j’ai peur de la colère qu’il a accumulé en six mois. Mais surtout, je m’en voulais : j’étais partie c’était normal qu’il réagisse ainsi. En plus d’avoir trahis Gabriel, je l’avais trahis lui aussi.

Je reste bien une minute, assise, la tête enfouie dans les mains et silencieuse, mais Noam reprend déjà la parole. « T’étais la seule qui m’aidais à tenir le coup et t’es partie… Alors maintenant la bouteille de whisky est devenue ma meilleure amie et mon souhait le plus cher est de rejoindre ton frère. Parce que t’es partie et que tout le monde me déteste pour ce que j’ai fait ! » Je relève la tête vers lui, les mots qui sont sortis de sa bouche sont comme des poignards qui s’enfoncent un à un dans mon cœur. Comment osait-il dire cela ? Comment pouvait-il imaginer une seule seconde mettre fin à sa vie ? Après toute la douleur que nous avions subit avec la perte de Gabriel, comment pouvait il oser me faire cela ? La peur me quitte bien vite pour laisser place à la colère, comment pouvait-il tenter de me faire subir ça une seconde fois ? Je me lève et m’approche de lui, furibonde mais il continue « Maintenant que tu as vu que j’étais réellement devenu une merde, tu peux repartir ! » La claque part, violente, sans que j’ai réfléchis une seule seconde à mon geste. Je le vois porter la main à sa joue, mais même une centaine comme celle-ci ne serait pas suffisante pour égaliser la douleur que ses mots avaient provoquée en moi. Je pointe mon index sur son torse. « Comment tu peux penser à mettre fin à tes jours une seule seconde ? Comment peux-tu essayer de me faire revivre ça une autre fois ?» Je suis tellement en colère que je sens des larmes de rage me monter aux yeux mais je les retiens tant que je peux. « Et tu penses vraiment que je suis juste là pour me foutre de ta gueule ? T’es qu’un con Noam. Un con. Si tu penses ça c’est que t’as rien compris. T’étais le plus fort de nous deux bordel ! Si je suis partie c’est pour pas qu’on fasse des conneries qu’on regretterait plus tard ! Tu crois que j’avais prévu que tu finirais comme ça ? Que tu finirais comme un mec violent qui passe son temps à se prendre des cuites ? » Il n’y avait pas à dire je n’avais pas du tout encaissé son réflexe de toute à l’heure, la façon dont il m’avait attrapée. Je dirige l’index que j’avais pointé sur lui vers la porte et dis avec une voix que j’espère plus calme. « Oses me dire encore une fois que je suis là que pour te voir souffrir ou que je suis partie que pour te faire souffrir et je te jure Noam que je me casse de cet appart tout de suite et que tu ne me reverras jamais. » J’étais essoufflée par ma tirade, par ma colère, je le regardais l’air grave attendant qu’il choisisse ou non de me dire adieu.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyLun 16 Avr - 12:32

'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 655633tumblrlzcwng2IBs1r89388o1500

« De quel droit tu viens me faire la morale Athéna ? Tu étais où toi ces six derniers mois, hein ? Tu sais au moins ce que ton père m’as dit lorsque tu es parti ? Est-ce que tu le sais au moins, que pour lui je suis l’assassin de Gabriel et que c’est entièrement de ma faute si tu es parti ! Est-ce que tu sais qu’il a crié cela dans toute la ville ? Je suis devenu un paria Athé ! Et toi tu m’as laissé, tu m’as laissé alors que j’avais besoin de toi ! Alors garde ta moral pour les autres ! » hurlais-je tout en l’attrapant par le col de son tee-shirt. Je n’ai jamais été violent, certes je me suis déjà battu avec quelques mecs qui m’avaient cherché des noises, mais je n’ai jamais été violent. Malgré tout, l’alcool dépasse mes émotions, augment le sentiment de rancœur que j’éprouve contre elle. J’ai envie de tout casser. Rapidement je la lâche conscient du faite que je suis littéralement en train de l’effrayé. Je recule de plusieurs pas afin de laisser de l’espace entre nous, je n’ai jamais voulu l’effrayée, ce n’est pas du tout mon but premier, mais en l’entendant me faire la morale, je n’ai pu résister. Cela fait six mois que j’attends cela. Que j’attends de la voir, de la retrouvée et de lui faire comprendre a quel point son départ a finis par réduire en cendres le peu d’espoir qu’il me restait. Nerveusement je passe une main dans mes cheveux et commence à tourner en rond. Du coin de l’œil, je vois qu’elle préfère s’asseoir. L’espace d’un instant, je crois qu’elle pleure, mais ce n’est pas du tout le cas. Alors j’enchaîne, je ne m’arrête plus, je lui fais comprendre que depuis son départ je n’ai qu’une seule et même envie qui me suis du lever au couché et que c’est celle de rejoindre son frère pour enfin être en paix avec moi-même. Apparemment mes paroles la marque plus que tout ce que j’ai pu dire avant. Je n’arrive plus vraiment à comprendre ce qui ce passe entre nous. Elle s’approche de moi l’air énervée. Un air que je n’avais jamais pu lire auparavant sur son doux visage. « Maintenant que tu as vu que j’étais réellement devenu une merde, tu peux repartir ! »lui dis-je alors avant même que je puisse respirer de nouveau, je sens sa main s’abattre sur ma joue. Gifler. Elle vient de me gifler. Encore sous le choc, je caresse doucement ma joue endolori par la douleur. D’un seul coup, tout l’alcool que j’avais dans le sang descend en flèche. Je viens de décuver en moins de deux minutes.

« Comment tu peux penser à mettre fin à tes jours une seule seconde ? Comment peux-tu essayer de me faire revivre ça une autre fois ? » me dit-elle alors tout en pointant son index sur mon torse, je vois d’un seul coup à quel point elle m’en veut de penser cela et de ne serais-ce que l’imaginer pendant quelques secondes. Mais c’est la strict vérité, cette pensée m’accompagne depuis deux ans et en particulier depuis son départ. Ce n’est pas pour la blesser plus, ou pour lui faire du mal mais plutôt parce que je veux enfin être en paix avec moi-même. « A partir du moment où ton père m’as fait ce reproche, cette pensée m’as accompagné nuit et jours, ça fait six mois que je n’en dors plus ! » hurlais-je à mon tour, pour lui faire comprendre que ce n’est en aucun cas pour la blessée que j’ai pensé à cela. Malgré tout, elle ne ce démonte pas et enfonce son index dans ma poitrine. Son visage ce rapproche du mien toujours aussi tendue et énervée. « Et tu penses vraiment que je suis juste là pour me foutre de ta gueule ? T’es qu’un con Noam. Un con. Si tu penses ça c’est que t’as rien compris. T’étais le plus fort de nous deux bordel ! Si je suis partie c’est pour pas qu’on fasse des conneries qu’on regretterait plus tard ! Tu crois que j’avais prévu que tu finirais comme ça ? Que tu finirais comme un mec violent qui passe son temps à se prendre des cuites ? » me dit-elle alors en ne lâchant pas prise, je ne l’ai jamais vu comme cela. Personne ne m’as jamais parlé de cette façon et ce depuis deux ans. Auparavant, le seul qui pouvait me faire la morale comme cela était Gabriel et dire que maintenant c’est sa petite sœur qui s’y colle et elle est plutôt douée pour cela. Une nouvelle fois, je m’éloigne de quelques pas. « Je suis plus l’homme que tu connaissais Athéna ! Et je ne regrette pas ce qui c’est passé entre nous, ça allais à l’encontre de certains trucs je l’avoue, mais je le regrette pas et toi t’es partie sans qu’on puisse en parler et maintenant tu me reproche mon comportement ? Alors oui maintenant je me prends des cuites parce que ça m’aide à dormir la nuit au moins ! » lui dis-je alors. Certes le ton ce fait beaucoup moins violent, mais la tension est toujours aussi palpable entre nous.

De rage et parce qu’elle me rappelle tant de souvenir, j’envoi valdinguer un cadre photo qui traînait sur le meuble du salon. Celui-ci atterrit au pied d’Athéna sans que je le veuille vraiment. Il s’agit d’une vieille photo de nous, à l’époque où nous étions encore insouciants et plus heureux que jamais. Elle nous représente tout les trois lors d’une des nombreuses après-midi que nous avons pu passer ensemble. Mon regard ce pose sur le cadre brisé en milles morceaux. A croire que cela représente plutôt bien ce qui se passe aujourd’hui. « Oses me dire encore une fois que je suis là que pour te voir souffrir ou que je suis partie que pour te faire souffrir et je te jure Noam que je me casse de cet appart tout de suite et que tu ne me reverras jamais. » me menace-t-elle et d’un seul coup je prends conscience que je peux encore la perdre d’un claquement de doigts. Malgré tout, la nervosité et la colère sont toujours présent en moi, j’en tremble presque. Je voudrais m’allonger sur le canapé, fermer les yeux et uniquement sentir sa présence à mes côtés. Me sentir bien ne serait-ce qu’une seule fois depuis six mois. Un silence tendu s’installe entre nous, je ne sais que dire, ni que faire. Si elle franchie la porte de cet appartement maintenant je serais vraiment capable du pire. L’espace d’un instant, nos regards ce croisent. « Même si tu me déteste, même si tu m’en veux, reste avec moi. Je t’en supplie… » lui dis-je perdant tout élan de colère dans ma voix et devant comme un gamin de quatre ans qui a peur de ce retrouver tout seul. Je finis par m’asseoir sur le canapé et enferme mon visage au creux de mes mains tout en lâchant un léger soupire. Si je n’étais pas devenu quelqu’un d’aussi dur, je serais capable de me mettre à pleurer. « Je sais pourquoi tu est venu ici, mais j’ai pas l’intention de changer… C’est comme ça qu’est ma vie désormais, tu vois… Au moins je pense plus à rien après avoir bu. J’oublie que Gab’ n’est plus là, j’oublie que toi tu es parti juste après que l’on ce soit embrassé. Au moins j’oublie et l’espace de quelques heures, je fais semblant d’être heureux. »


Dernière édition par B. Noam Calloway le Mer 18 Avr - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyLun 16 Avr - 14:07

'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 637399tumblrlyt122dQcv1qbctpco1500

« Je suis plus l’homme que tu connaissais Athéna ! Et je ne regrette pas ce qui c’est passé entre nous, ça allais à l’encontre de certains trucs je l’avoue, mais je le regrette pas et toi t’es partie sans qu’on puisse en parler et maintenant tu me reproche mon comportement ? Alors oui maintenant je me prends des cuites parce que ça m’aide à dormir la nuit au moins ! » Mais il n’y avait rien à dire sur ce baiser, rien. Il fallait l’oublier c’est tout. On avait joué les idiots, on était défoncés, on avait envie de baiser rien de plus. Néanmoins, je savais qu’il n’y avait pas que ça, qu’il y avait autre chose qui se cachait derrière cet acte mais je ne voulais pas savoir quoi. J’avais peur de ce que je pouvais découvrir et qui risquait de me faire souffrir. Avoir des sentiments pour lui était impensable : c’était le pote de Gab, l’intouchable et voir ce qu’il était devenu me confortait dans ma décision. On voyait aisément qu’il était instable, combien de filles s’étaient-ils tapés depuis qu’on s’était embrassés ? Elles devaient être nombreuses. Je sentais mon cœur s’enflammer à cette pensée, chose que je ne comprenais pas. Quel était donc ce sentiment ? De la jalousie ? Je soupirais en secouant la tête, tout ça était beaucoup trop compliqué pour moi. Mais la colère m’habite toujours, ces propos m’ont foutus sur les nerfs et il me faudra certainement un peu de temps pour me calmer. Il n’avait pas le droit de penser à mourir, ça faisait trop mal. Enervé, il tape dans un cadre qui tombe par terre, je n’y prends pas garde bien trop occupé à déverser sur lui la colère qui m’habitait. « Oses me dire encore une fois que je suis là que pour te voir souffrir ou que je suis partie que pour te faire souffrir et je te jure Noam que je me casse de cet appart tout de suite et que tu ne me reverras jamais. » Je le regarde d’un air grave, j’ai peur qu’il me dise de partir, bien qu’en même temps je me sentirais soulager. Je pourrais enfin oublier cette histoire pour de bon, oublier cette vie à Arrowsic, la douleur qu’on y a connu, tous nos efforts, nos doutes, nos peurs effacés pour se donner corps et âmes à une nouvelle vie. Mais je tenais à lui, là était le problème. Il était la cause de mon départ mais aussi la cause de mon retour, Noam était la seule partie de ma vie que je ne voulais effacer, oublier.

Nos regards se croisent et je revois dans ses prunelles, l’homme qui comptait tellement à mes yeux il y a six mois. « Même si tu me déteste, même si tu m’en veux, reste avec moi. Je t’en supplie… » J'étais touchée par sa détresse, touchée par le fait qu'il avait besoin de moi comme moi j'avais besoin de lui. Mais ce qu’il disait était vrai, je le détestais car je savais que si Gab était mort, c’était en partie de sa faute, il avait joué un rôle important dans cet accident et je me demandais si j’arriverais un jour à oublier cela. J’en doutais fortement comme je doutais du fait que la rancœur que j’éprouvais par rapport à ce qu’il était devenu s’évanouisse aussi. Il me décevait, jamais je n’aurais pu penser qu’il finisse ainsi. Dans mon esprit, après mon départ, il restait toujours le même Noam il fumerait un ou deux joints, se taperait quelques filles avant d’en trouver une qui vaille le coup. Dans mon esprit, il vivait. Il ne se contentait pas de survivre.

Noam s’assoit dans le canapé et enfouit son visage dans ses mains. A mes pieds je vois le cadre qui est tombé toute à l’heure, je le ramasse et le contemple en silence. Nous trois, plus heureux que jamais. Les souvenirs me reviennent en masse. Plus douloureux les uns que les autres. Je carresse du bout du doigt le visage de Gabriel. « Je sais pourquoi tu es venu ici, mais j’ai pas l’intention de changer… C’est comme ça qu’est ma vie désormais, tu vois… Au moins je pense plus à rien après avoir bu. J’oublie que Gab’ n’est plus là, j’oublie que toi tu es parti juste après que l’on ce soit embrassé. Au moins j’oublie et l’espace de quelques heures, je fais semblant d’être heureux. » Je me retourne vers lui, soucieuse par ce qu’il me dit. Ma colère s’est calmée pour laisser place à l’inquiétude. Je voulais qu’il redevienne heureux, je garde le cadre dans mes mains avant de venir m’assoir à côté de lui. « Ce baiser à tout compliqué et tu le sais. Si je suis partie c’est en partie à cause de ça. Je ne pouvais pas rester et risquer de trahir Gab encore une fois. Si toi tu ne regrettes pas ce qu’il s’est passé entre nous, moi ça me pourrit la vie tous les jours. On était défoncé, on a déconné, c’est tout. Il n’y a rien d’autres à ajouter, en parler ça aurait donné trop d’importance à cet acte insensé. » Mes paroles étaient dures en plus d’être erronées, oui je regrettais ce qu'il s’était passé, je savais qu’on n’aurait pas dû faire cela mais je n’arrivais pas à me persuader que seule le joint avait été la cause de ce débordement. Quelque part dans ma tête, il me semblait qu’au plus profond de moi, je le voulais aussi. Que ce n’était pas insensé, que ce baiser avait de l’importance.

Je n’osais pas le regarder, ni le toucher, je savais que pour l’instant je n’arrangeais rien mais j’avais besoin de lui dire tout ça c’était important que le baiser que nous avions échangés ne se réitère pas. J’allais rester à ses côtés, l’aider à se relever comme il l’avait fait avec moi, à condition qu’on ne déconne pas une seconde fois. Je posais le cadre à mes côtés et forçais Noam, avec une main sur sa joue, à me regarder. « Je te promets de rester à tes côtés Noam, tant que tu n’es pas vraiment heureux, à une seule condition : qu’on ne dépasse jamais de nouveau la limite que Gab nous a fixée. » Mon visage était grave, j’avais besoin qu’il accepte, je ne pouvais risquer de trahir encore une fois mon frère.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 14:51

'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 655633tumblrlzcwng2IBs1r89388o1500

Enervé j’envoi voler un cadre photo qui pourtant me tenait réellement à cœur depuis des années. Je n’ai jamais été comme cela. La violence ce n’est pas mon truc, surtout envers les femmes, mais ce soir tout prends une autre dimension. On parle d’un sujet qui a totalement détruit nos vies. Rien que d’énoncer le prénom de Gabriel me donne des frissons, je vois encore son sourire en coin, ses yeux rieurs… Depuis qu’elle est entrée dans cette appartement, les souvenirs ce font de plus en plus nombreux. Ils me reviennent en tête et me font le même effet que la gifle qu’Athéna viens tout juste de me donner. Bien entendu, je pense tout les jours à Gabriel, mais cette fois-ci j’ai l’impression que c’est différent. Je me sens mal, vraiment très mal. Comme pris d’un malaise. Cela doit sans doute avoir avec le faite que je n’ai pas vu Athéna pendant plus de six mois et que depuis son départ ma vie a basculer dans un enfer que je chéri, mais que je finis également par détester. Le malaise ce fait de plus en plus important au cours de la conversation. Touché et comme blessé en plein cœurs je prends sa menace aux mots. Je la supplie de rester avec moi, malgré tout ce qu’elle peut penser de mal depuis qu’elle m’as vu me vautrer dans es escaliers. L’espace d’un instant, je redeviens cet homme qu’elle a connue et qui la soutenue nuit et jours à sa sortie de l’hôpital. Malgré tout, cela ne reste pas très longtemps. « Je sais pourquoi tu es venu ici, mais j’ai pas l’intention de changer… C’est comme ça qu’est ma vie désormais, tu vois… Au moins je pense plus à rien après avoir bu. J’oublie que Gab’ n’est plus là, j’oublie que toi tu es parti juste après que l’on ce soit embrassé. Au moins j’oublie et l’espace de quelques heures, je fais semblant d’être heureux. » lui dis-je doucement afin de calmer la tension ambiante. Une nouvelle fois je frissonne lorsque le prénom de mon meilleur ami sort de ma bouche. Le manque creuse de nouveau le trou béant qui a envahi ma poitrine depuis cet accident. Je voudrais hurler, pleurer, lui faire comprendre à quel point j’ai mal, à quel point je m’en veux. D’avoir brisé leurs vies, d’avoir tué le seul qui avait de l’importance…

Malgré tout je vois dans ses yeux qu’elle commence à ce calmer et que la conversation que je redoute depuis son arrivée va forcément arrivée. Le cadre à la main, elle s’assois à mes côtés. Mon regard ce pose sur cette photo, cet instant où nous étions heureux ensemble, tout les trois. Dire que nous étions inséparable. Lui et moi. La douleur grandi encore. Le manque de sa présence résonne en moi. Je n’arrive plus à quitter cette photo des yeux. « Ce baiser à tout compliqué et tu le sais. Si je suis partie c’est en partie à cause de ça. Je ne pouvais pas rester et risquer de trahir Gab encore une fois. Si toi tu ne regrettes pas ce qu’il s’est passé entre nous, moi ça me pourrit la vie tous les jours. On était défoncé, on a déconné, c’est tout. Il n’y a rien d’autres à ajouter, en parler ça aurait donné trop d’importance à cet acte insensé. » me dit-elle alors. D’un seul coup c’est comme si elle m’avait gifler de nouveau. Je ne l’ai jamais entendue me parler de cette façon. Ces mots sont crues, sans sentiments et surtout sans appel. Elle me coupe la respiration, je ne sais que dire. Tout ce mélange dans ma tête, j’ai l’impression de devenir dingue. Je pose mon regard sur la jolie blonde assise à côté de moi, elle semble impassible et tranquille tandis que je crois exploser de l’intérieur. Comment peut elle me dire cela d’un seul coup ? Bien sûr qu’on étais défoncés, mais avec l’habitude que j’ai désormais de ce genre de substances, je sais parfaitement que l’on ne l’étais pas assez pour que cela nous pousse a faire quelque chose dont on en avais pas réellement envie. Je ne l’ai jamais forcée. Je me souviens encore de ce moment-là, et je ne l’ai pas poussée à m’embrasser, c’est même elle qui est venue a moi… Enfin. Ces mots me détruisent totalement. « Pourquoi tu es ici alors si je te pourrie la vie depuis si longtemps ? » lui demandais-je sans hausser le ton, voir presque en murmurant. Je sais que désormais cela ne servira plus à rien de s’énerver, malgré tout, il semble utile que certaines choses soit de nouveau mise sur la table… « Je sais parfaitement que tu me déteste au fond… Depuis le jour où tu as ouvert les yeux dans cet hôpital tu veux m’achever, bien sûr que je le sais… Mais si j’ai fait tout ça pour toi Athéna, c’était pas de la pitié. Je me suis jamais senti aussi coupable de toute ma vie, mais… Je tiens à toi tu sais… » lui dis-je sans faire réellement attention aux conséquences ou je ne sais quoi d’autres. De toute manière, il fallait que ça sorte.

Je me souviens encore du jour où elle c’est réveiller et où je lui ai annoncer qu’à cause de cette stupide course, elle avait perdu son grand frère a tout jamais. Elle ne pouvait pas parler, mais son regard envers moi n’avais tromper personne et le regard qu’elle me lance aujourd’hui ne cesse de me le rappeler. « Je te promets de rester à tes côtés Noam, tant que tu n’es pas vraiment heureux, à une seule condition : qu’on ne dépasse jamais de nouveau la limite que Gab nous a fixée. » me dit-elle alors. Lorsque je sens sa main ce dépose sur ma joue, un frisson parcours mon corps endolori. L’espace de quelques secondes nos regards ce croisent, mais je baisse rapidement les yeux. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ça proposition me blesse autant. Bien sûr, elle tiens une place important dans ma vie. Une place qu’aucune autre fille n’as jamais pu avoir, mais je n’arrive pas à décrypter ce genre de sentiment. Malgré tout, ces paroles me blessent. « Et après ? Tu va de nouveau partir je ne sais où sans plus jamais donné de nouvelles ? Si c’est ton plan, je peux pas accepter ! ». Je sais qu’elle n’attend qu’une chose, que j’accepte sa proposition, mais avant tout je veux être sûre qu’elle ne me laissera plus jamais. Elle est désormais la seule et unique personne qui me connaît réellement et qui sait comment faire avec moi. J’ai changé, certes, mais le Noam qu’elle connaît depuis son enfance est toujours là quelque part.

Délicatement je pose ma main sur son genou sans oser la regarder. Ce contact me fait de nouveau frissonner. J’ai du mal à comprendre mes réactions et pourtant je me suis jamais sentie aussi bien en six mois que maintenant. Je sais qu’avec elle à mes côtés, ma vie peut reprendre des allures que je n’espèrait plus du tout avoir. Malgré tout sa condition résonne dans ma tête. « Aucun d’entre nous ne veux trahir Gabriel et c’est normal, mais… Il est mort Athéna et rien ni personne ne pourra nous le ramener. » l’espace d’un instant, je laisse ma phrase en suspens, prenant conscience de ce que je viens de dire, de la vérité que je viens d’énoncé, celle qui m’effraye depuis des années et m’empêche de dormir. Je ne l’avais jamais dit à voix haute auparavant et cela me frappe d’un seul coup. Malgré tout je tente de ne pas me dérober. « Je voulais pas dire ça, enfin. C’est après ton départ que j’ai virer comme ça, tu… Tu m’aidais à tenir Athéna, je montrais fort pour toi parce que mon seul but c’était que tu tienne, que tu sois heureuse et que tu vive ta vie. La mienne est foutue depuis cet accident et on y peut rien ! Personne ne ramènera Gabriel même si c’est mon rêve le plus cher. Je ne sais même pas pourquoi on à déconné, mais si on l’as fait c’est que ça devait arriver qu’importe ce que Gabriel avait pu te faire promettre à mon propos ! » lui dis-je alors haussant de nouveau le ton sans vraiment le vouloir, comme si hurler était devenu un moyen de me faire attendre. De nouveau en colère, je me lève et recommence à faire le tour de mon appartement, les mains enfoncés dans les poches. Elle doit sûrement me détester encore plus désormais, mais je m’en fiche. L’alcool est encore présent dans mes veines et cela m’aide je dois bien l’avouer.

« Tu es venue ici toute seule, ce n’est pas moi qui t’ai appelé ! Je m’étais fait à l’idée que tu reviendrais jamais, mais te voilà dans mon appartement à me reprocher des tas de choses alors que tu es partie sans donné aucunes raisons, même pas un merci ni rien. Putain mais j’y crois pas ! »


Dernière édition par B. Noam Calloway le Mer 18 Avr - 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 15:52

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« Pourquoi tu es ici alors si je te pourrie la vie depuis si longtemps ? » « C’est pas toi qui me pourrie la vie, c’est ce qu’on a fait Noam. » J’étais ici parce que je lui devais une faveur, j’étais ici pour le sauver lui après le temps qu’il avait passé à me sauver. Je lui étais redevable et je savais très bien que Gabriel n’aurait jamais supporté de le voir ainsi et, surtout, de voir que je ne faisais rien pour arranger ça. Car je l’imaginais constamment nous regarder de là-haut, fulminant contre nous ou s’amusant de nos problèmes. Je ne savais pas ce qu’il fallait faire, je ne savais pas ce qui était susceptible de plaire à Gabriel. Ne pouvait-il pas nous guider un peu de là-haut ? Mais je disais n’importe quoi. Gab ne nous voyait pas, ne nous observait pas, ne nous jugeait pas. Il était mort. Il n’existait plus. Point barre.
« Je sais parfaitement que tu me déteste au fond… Depuis le jour où tu as ouvert les yeux dans cet hôpital tu veux m’achever, bien sûr que je le sais… Mais si j’ai fait tout ça pour toi Athéna, c’était pas de la pitié. Je me suis jamais senti aussi coupable de toute ma vie, mais… Je tiens à toi tu sais… » Je reste silencieuse à l’entente de ses mots. Il avait raison, il avait tout compris, je le détestais autant que je l’appréciais. Notre relation était insensée : je voulais autant le sauver que je voulais l’achever. Mon cœur eût un dératé quand il prononça qu’il tenait à moi, tressaillement que je ne compris pas. Je savais que je comptais pour lui, mais m’appréciait-il autant que je le voulais ? Je ne pouvais le savoir et je ne le saurais probablement jamais. Pourquoi cela me touchait-il autant. Je n’en pouvais plus de ne pas savoir, de ne pas saisir les sentiments que je ressentais pour lui, si il y en avait. Etait-il un simple ami, présent quand j’en avais eu besoin ? Le meurtrier de mon frère ? Ou un amour naissant ? Je secouais la tête, dépassée par tout ce qui animait mon cœur : la rage, la tendresse, le remord, l’amour peut-être.
Je pose une main sur sa joue, l’air grave. « Je te promets de rester à tes côtés Noam, tant que tu n’es pas vraiment heureux, à une seule condition : qu’on ne dépasse jamais de nouveau la limite que Gab nous a fixée. »« Et après ? Tu vas de nouveau partir je ne sais où sans plus jamais donné de nouvelles ? Si c’est ton plan, je peux pas accepter ! ».« Très bien, si c’est ce que tu veux. Je te laisserais plus jamais Noam mais toujours à une seule condition, la même que toute à l’heure. Ne pas dépasser la limite.» Je ne lâcherais pas ma condition, j’étais déterminée à ce que les choses soient claires entre nous, jamais cet évènement ne se reproduirait ou je quitterais Arrowsic pour toujours.

Il pose sa main sur mon genou, et à son contact je sens que mon corps réagit, je tressaille doucement. « Aucun d’entre nous ne veux trahir Gabriel et c’est normal, mais… Il est mort Athéna et rien ni personne ne pourra nous le ramener. » Sa phrase me frappe, me fait mal, je reste ébahie, sous le choc des mots qu’il vient de prononcer. Gabriel était mort. L’entendre me torturait. J’ai envie de réagir, de hurler. Je voulais qu’on me rende mon frère. Les larmes me montent presque aux yeux, Gab est mort. Je ne le reverrais jamais, je ne reverrais jamais sa tête de lendemain de soirée de mec pas réveillé, ses cheveux en épis, son sourire malicieux, sa drague à deux balles... Autant de détails insignifiants qui signifient pourtant le monde pour moi. Mon frère représentait tout. « Je voulais pas dire ça, enfin. C’est après ton départ que j’ai virer comme ça, tu… Tu m’aidais à tenir Athéna, je montrais fort pour toi parce que mon seul but c’était que tu tienne, que tu sois heureuse et que tu vive ta vie. La mienne est foutue depuis cet accident et on y peut rien ! Personne ne ramènera Gabriel même si c’est mon rêve le plus cher. Je ne sais même pas pourquoi on à déconné, mais si on l’a fait c’est que ça devait arriver qu’importe ce que Gabriel avait pu te faire promettre à mon propos ! » Noam continue sur sa lancée, il voudrait m’achever qu’il ne s’y prendrait pas mieux. J’ai envie de lui dire de se taire, j’ai envie de repartir, de le laisser se démerder tout seule. Il a pas le droit de me dire ça. Je lève la tête et je sens les larmes couler le long de mes joues. Je craque, je suis pas assez forte pour résister à ce qu’il me dit. Je pensais que la Louisiane m’avait renforcée, apparemment non elle n’avait fait que cacher les blessures au lieu de les cicatriser. « Et alors quoi Noam ? Maintenant qu’il est mort on fait ce qu’on veut c’est ça ? On fait comme si il nous avait rien dit ? Comme si il n’avait jamais existé ? Je m’en fous que tu tiennes à moi Noam, je m’en fous que ce baiser devait arriver, qu’on le voulait. J’ai fait une promesse à mon frère. Je ne crois pas que tu vailles le coup de la briser ! Regarde-toi ! Tu passes ta vie à te détruire, tu baises n’importe qui, tu te drogues, tu bois ! Et c’est pour ça que je trahirais Gabriel ? » J’étais littéralement hors de moi, les mots sortaient de ma bouche sans que je puisse les arrêter, je disais tout ce qu’il me passait par la tête. J’arrêtais de parler, les mots que j’avais prononcés étaient horribles et je ne pus retenir un sanglot avant d’enfouir ma tête dans mes mains. Epuisée, à bout. Pourquoi étais-je revenue ? Je n’étais bonne à rien. Tout ce que je faisais, c’était enfoncer Noam un peu plus alors que je devais l’aider à se relever. Jamais je n’aurais dû revenir. J’étais idiote. J’avais cru pouvoir tout arranger d’un claquement de doigts, que mon simple retour pourrait le faire changer du tout au tout. N’importe quoi.

Il se lève de nouveau, j’entends ses pas. Je sens qu’il est en colère même si je ne le vois pas, car mon visage en larmes reposait toujours dans mes paumes. « Tu es venue ici toute seule, ce n’est pas moi qui t’ai appelé ! Je m’étais fait à l’idée que tu reviendrais jamais, mais te voilà dans mon appartement à me reprocher des tas de choses alors que tu es partie sans donné aucunes raisons, même pas un merci ni rien. Putain mais j’y crois pas ! » Je lève la tête, plus ça allait et plus il trouvait les mots pour me mettre hors de moi. Je me lève pour lui faire face : les larmes ont laissés des traces humides sur mes joues mais en colère je l’attrape par son tee-shirt. « C’est ce merdier que t’appelle te faire à l’idée ? Car j’ai plutôt l’impression que tu t’en ai pas remis du tout. Et dis le surtout si tu ne veux pas de moi ici, je me ferais un plaisir de repartir, Noam ! Si ma présence te gêne un seule mot et je pars. » Je le lâche et souffle en fermant les yeux. Dans mon cœur sa dernière phrase résonne. Je fais quelques pas avant de m’appuyer contre un mur, mes yeux sont froids, il m’a fait trop de mal, j’ai envie de lui asséner le coup de grâce. Je ne réfléchis pas, ne pense pas un seul instant à ce que je vais dire. « Pourquoi aurais-je du te dire merci ? Merci pour avoir accepté cette foutu course avec mon frère ? Merci d’avoir tenté d’essayer de réparer le bordel que t’as créé ? Car t'es en partie responsable de sa mort, Noam.» J’étais un monstre, comme mon père.


Dernière édition par Athéna B. Ainsworth le Mar 17 Avr - 20:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 18:17

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« Et alors quoi Noam ? Maintenant qu’il est mort on fait ce qu’on veut c’est ça ? On fait comme si il nous avait rien dit ? Comme si il n’avait jamais existé ? Je m’en fous que tu tiennes à moi Noam, je m’en fous que ce baiser devait arriver, qu’on le voulait. J’ai fait une promesse à mon frère. Je ne crois pas que tu vailles le coup de la briser ! Regarde-toi ! Tu passes ta vie à te détruire, tu baises n’importe qui, tu te drogues, tu bois ! Et c’est pour ça que je trahirais Gabriel ? ». Je vois à quel point elle est en colère après moi, à quel point elle m’en veux et à quel point elle me déteste plus que jamais à ce moment précis. Ces mots me heurtent les uns après les autres. Je sais que je n’ai pas été très tendre avec elle, me le renvoie de la balle est plutôt violent. L’espace d’un instant, je me surprends a vouloir plus que tout au monde que Gabriel ce trouve là entre nous deux. Qu’il nous secoue et nous dise que nous sommes deux idiots qui ce battent pour des choses sans importance. J’ai comme l’impression d’entendre sa voix dans mon dos, cette voix pleine de sagesse qui finissais toujours par me remettre sur le droit chemin. Mais très vite je redescend sur terre et ce sont les paroles d’Athéna qui ce répètent en boucle dans ma tête. Elle crois vraiment que désormais je me fiche de Gabriel ? Le doute m’assaille, habituellement habile, je ne sais plus du tout quoi ou quoi dire. Ces paroles sont tranchantes comme les lames d’un rasoir. L’image qu’elle dépeint de moi me dégoûte même si je sais parfaitement qu’elle a raison. Pourtant ce n’est pas cela qui me marque le plus, mais plutôt ses larmes… Elle me cache son visage, mais je peux entendre ses sanglots et s’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas, c’est de voir Athéna pleurer. Tout cela me laisse encore plus perplexe, mais également perdu. Je ne sais pas faire ce genre de chose. Un tas de répliques m’étais venue en tête, mais désormais je n’ose plus parler de peur de lui faire encore plus de mal. « Je… Tu… » balbutiais-je rapidement avant de refermer mes lèvres. « Ne juge pas ce que je suis devenu ! » finis-je par lui balancer afin d’enrayé les questions sur ma vie actuelle.

Je me met à tourner dans l’appartement tout en enfonçant quelque peu le couteau dans la plaie. Je sais que je ne devrais pas faire cela, mais il faut que ça sorte. Je pense qu’il faut carrément que l’on ce foute sur la gueule avant de pouvoir envisager ne serait-ce quoique ce soit d’autre. Je la voie levé la tête et a la vu de ses larmes je me sens une nouvelle fois dépourvu de tout mes moyens, mais lorsqu’elle ce lève vers moi je sais que je vais de nouveau passer un sale quart d’heure. Cette fois-ci c’est elle qui m’attrape par le tee-shirt et l’espace de quelques secondes je ferme les yeux de peur de me prendre une nouvelle gifle qui, après tout, pourrait être mériter après tout ce que je viens de dire. « C’est ce merdier que t’appelle te faire à l’idée ? Car j’ai plutôt l’impression que tu t’en ai pas remis du tout. Et dis le surtout si tu ne veux pas de moi ici, je me ferais un plaisir de repartir, Noam ! Si ma présence te gêne un seule mot et je pars. ». Je la vois vibrer sous la colère, lâché tout le poids qu’elle a sur les épaules. Sauf que nous sommes aussi têtu et nerveux l’un que l’autre au final et que tout cela n’aide pas vraiment pour cette conversation. On est près à exploser, elle comme moi. Je sais que cela n’annonce vraiment rien de très bon. « Mais pars si tu veux partir, pars ! » lui balançais-je d’un seul coup, parce que je suis incapable de faire autrement, parce que je suis un impulsif et que l’on ne cesse de ce pousser à bout depuis le début.

« Pourquoi aurais-je du te dire merci ? Merci pour avoir accepté cette foutu course avec mon frère ? Merci d’avoir tenté d’essayer de réparer le bordel que t’as créé ? Car t'es en partie responsable de sa mort, Noam. » D’un seul coup, j’ai l’impression qu’un type a passé un bras dans ma gorge et ma attrapé l’intestin, puis il le tire par ma bouche et l’attache autour de mon cou. C’est comme si un milliers de mains me fouillait le corps, je sens mes jambes ce dérober. Rapidement je recule de quelques pas et m’appuie contre le mur avant de me laisser tomber sur le sol. J’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer, qu’on me tiens la tête sous l’eau. Je me sens mal. Et chose très rare chez moi, je sens des larmes monter au coin des mes yeux. Comment peut elle osé me dire quelque chose comme ça ! Je revois son père me dire la même chose. J’ai l’impression que personne ne me comprends. Que personne ne voit à quel point je souffre. A les entendre la vie est une partie de plaisir pour moi et que je ne me soucis de rien. Mais pourquoi personne ne comprends ? Je vais devoir me justifier jusqu’à la fin de ma vie ! Comme si j’avais réellement besoin de cela pour pouvoir me reconstruire. Blessé et meurtri, je ramène mes genoux contre ma poitrine et fixe le sol d’un air vide. « Est-ce que t’as conscience de ce que tu viens de dire ? » lui demandais-je d’une voix faible. Je me mords la lèvres pour pouvoir retenir ses larmes qui ne rêve que de sortir. Je les retiens depuis tellement longtemps que cela en deviens de plus en plus dur.

« Tu crois que je suis pas au courant que tout ça est de ma faute ? Tu crois que je dors plus depuis deux ans pour me faire plaisir ? Tout les jours je regrette cette putain de course, tout les jours je me dit que c’est moi qui aurais du crever ce soir-là ! Je voulais le sauver tu sais, plus que tout au monde. J’ai tuer mon meilleur ami et pas besoin de me le rappeler !!!! » finis-je par dire tout en restant cloîtrer dans mon coin, je n’ose plus bouger. Je sais que d’un seul coup la carapace que j’ai mis si longtemps à me forger viens d’exploser, mais devant Athéna je peux me le permettre, je ne veux pas qu’elle ai pitié de moi, mais je ne peut plus tenir comme cela. De nouveau, je me cloître dans mon silence. Je n’ai plus envie de parler, ni de bouger. Je reste dans mon coin, essayant de cacher mon désespoir. « Je pensais que toi au moins, tu comprenais tout ça… » lui dis-je alors avant d’ajouter « Comme si ça pouvait aider. ». Cette fois-ci le silence s’impose de lui-même. Pendant cinq, dix puis vingt minutes. Je sens une larme rouler sur ma joue puis une autre et tente de les cacher même si cela n’est pas du tout évident…
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 19:33

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« Pourquoi aurais-je du te dire merci ? Merci pour avoir accepté cette foutu course avec mon frère ? Merci d’avoir tenté d’essayer de réparer le bordel que t’as créé ? Car t'es en partie responsable de sa mort, Noam. » Ce que j’ai dit est horrible. Je reste là interdite, encore sous le choc des mots qui sont sortis de ma bouche. Comment avais-je pu ? J’imaginais très bien Gab en train de me crier dessus : on ne s’en prenait pas à Noam. Il n’y avait que Gabriel qui pouvait gueuler contre lui. Qui étais-je pour me permettre de lui balancer ça ? Je savais pertinemment qu’il s’en voulait, que jamais il n’aurait pensé que ça puisse se finir ainsi. Adossé contre le mur, j’étais honteuse tandis que je le regardais se prendre mes réflexions en pleine figure. Il y a quelques instants je maudissais mon père pour ce qu’il avait dit à Noam et j’étais là à présent à dire des choses encore plus horribles. Il allait falloir que je passe au domicile familial pour clarifier cette histoire, parler avec papa, rassurée maman. Mais pour l’instant je n’en avais pas la force, toute la maison respirait Gabriel.

Ce que je ressentais était confus, j’étais soulagée car tout ce que je pensais était enfin sorti de ma bouche mais en même temps je m’en voulais affreusement. Je posais mon regard sur Noam, qui semble se sentir mal. Il s’adosse au mur avant de s’assoir. Il a cet air d’enfant brisé, qui ne fait que réveiller ma culpabilité et redoubler mes larmes. Des sanglots s’étranglent dans ma gorge tandis que je me laisse glisser le long du mur pour m’assoir. On est là : meurtris, peinés, à chaque extrémité de la pièce à retenir nos larmes. Notre histoire était digne d’un mauvais film. « Est-ce que t’as conscience de ce que tu viens de dire ? » J’acquiesce en silence, me mordant la lèvre inférieur pour retenir encore une fois mes larmes. J’étais fatiguée de pleurer, j’avais l’impression de passer ma vie à ça. J’étais tellement désolée, mais je ne trouvais pas les mots, j’attendais qu’il se venge de mes paroles de lui-même. J’attendais qu’il me blesse de nouveau, qu’il me reproche de nouvelle chose. Je ne voulais pas gagner cet affrontement. Je ne voulais pas être celle qui arriverait à faire davantage souffrir l’autre. Ce n’était pas moi, je n’étais pas comme ça. Que m’arrivait-il ? La mort de Gab m’avait-elle à ce point torturé pour devenir un tel monstre ? Car je n’étais pas du genre sadique, loin de là. Je n’aimais pas blesser les gens, ce n’était pas mon truc. Mais dans ce cas présent, on avait touché à la chose qui comptait le plus pour moi : mon frère, ce qui réveillait en moi des défauts insoupçonnés.

« Tu crois que je suis pas au courant que tout ça est de ma faute ? Tu crois que je dors plus depuis deux ans pour me faire plaisir ? Tout les jours je regrette cette putain de course, tout les jours je me dit que c’est moi qui aurais du crever ce soir-là ! Je voulais le sauver tu sais, plus que tout au monde. J’ai tuer mon meilleur ami et pas besoin de me le rappeler !!!! » Sa voix me fait sursauter, on est là tous les deux à se dévisager. Anéantie, mes larmes coulent devant la vision de cette homme que j’ai brisé, encore plus qu’il ne l’était déjà. Un monstre. J’étais un monstre. Gabriel devait me détester. Le silence commence à s’installer entre nous, je ne parle pas, mes sanglots se font sans bruit. « Je pensais que toi au moins, tu comprenais tout ça… Comme si ça pouvait aider. » Voilà, ce que j’attendais, il se vengeait il me faisait culpabiliser. Oui je pouvais comprendre, mais je ne le voulais pas. C’était tellement plus simple de détester Noam plutôt que de rester dans cette relation inqualifiable. Le silence s’installe de nouveau, pour longtemps, vingt bonnes minutes s’écoulent tandis que nous sommes tous les deux plongés dans notre mutisme. Je suis là à me détester, à tenter de comprendre ce qu’il m’arrive, ce qui m’a fait tant changer. Je m’en veux tellement. Je relève ma tête et vois des larmes coulées le long de la joue de Noam. Ces larmes suffisent à me convaincre. Rapidement, je me relève et me dirige vers lui avant de m’agenouiller à ses côtés. Je le prends dans mes bras et pose ma joue sur son front. « Pardonne moi, Noam, je suis désolée. Je suis horrible, je t’en prie… tu…tu as le droit de me détester. Si tu veux que je me casse, je te jure que je pars sans discuter. » Mes phrases sont chuchotées, presque imperceptibles. Mes larmes redoublent d’intensité. Je suis ridicule, pitoyable. Pourquoi fallait-il toujours que je parle sans réfléchir. « Je suis désolée Noam. » Je dépose un baiser sur son front, je ne veux pas qu’il parte, je ne veux pas qu’il me dise de partir. Il m’avait sauvé, il m’avait relevé, qu’étais-je sans lui ? Rien, absolument rien : seulement une ombre parmi d’autres.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 22:14

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Assis dans notre coin, enfermé dans notre mutisme, le chagrin nous envahis sans qu’on ne puisse rien dire de plus. Les évènements nous dépassent, la conversation nous dépasse. On n’était sans aucun doute pas réellement préparer à ça. Ces paroles m’ont blessé comme jamais. Je ne pouvais pas imaginer qu’elle pensait réellement cela de moi. Encore son père… Je comprends que cet homme m’en veuille après tout il n’a jamais eu tords et je ne suis jamais venu les voir après l’accident. Je vivais constamment chez eux et du jour au lendemain j’ai fait une course débile avec leurs fils et ils ne l’ont jamais revu. Bien sûr que je comprends qu’il me déteste, il en a tout les droits d’ailleurs, mais allez savoir pourquoi avec Athéna c’est encore différent. On ne c’est pas adresser la parole pendant plus d’un mois et pourtant. Pourtant j’étais constamment à ses côtés et elle ne me repoussait pas. Il c’était établi un lien indescriptible entre nous et c’est ce lien là que j’aimerais retrouver, mais après ce qu’elle vient de dire, j’ai juste envie de dépérir dans mon coin. De noyer mon chagrin dans l’alcool. De me cramer le cerveau pour finir comateux sur mon lit. Je voudrais ne jamais avoir entendu ces paroles sortir de sa bouche. Meurtri je n’ose parle. Ni bouger d’ailleurs. On s’observe en silence. Je compte les larmes qui coulent le long de ses joues. Je voudrais les effacés unes à unes. Revoir son beau sourire illuminer son visage. C’est mon plus grand rêve, mon but unique depuis que je sais qu’elle vivra. Je n’arrive pas à savoir, si je suis amoureux ou pas. J’avais dix-huit ans le jour où elle m’a réellement tapé dans l’œil, mais Gabriel m’avais fait promettre de ne pas toucher à sa sœur et puis il y a eu ce baiser. Ce baiser qui m’obsède encore six mois plus tard. Malgré tout. Malgré ce silence. Malgré tout ce qui me bouffe à l’instant présent, je ne peux pas laisser ses paroles en suspens. Sans rien ajouter derrière. Sans rien dire là-dessus. « Tu crois que je suis pas au courant que tout ça est de ma faute ? Tu crois que je dors plus depuis deux ans pour me faire plaisir ? Tout les jours je regrette cette putain de course, tout les jours je me dis que c’est moi qui aurais du crever ce soir-là ! Je voulais le sauver tu sais, plus que tout au monde. J’ai tué mon meilleur ami et pas besoin de me le rappeler !!!! »

De nouveau le silence s’installe, lourd de sens et important. Je me mords les lèvres de plus en plus fort pour ravaler mes larmes. Je ne suis pas du genre à pleurer. C’est sans aucun doute un cliché, mais je suis un mec et les larmes ce n’est pas vraiment pour moi. Cela m’est arrivé tout de même plusieurs fois depuis le décès de Gabriel, mais là c’est trop et je ne peux me retenir plus longtemps. Je sens une goutte salée puis plusieurs ce frayé un visage sur mon visage marqué par les évènements et par les cernes. Je tente de cacher cela le plus possible, malgré tout je remarque qu’Athéna me fixe pleine de culpabilité. Dans un élan, elle ce rapproche de moi et me prends dans ses bras. Je passe mon bras autour de ses hanches et reste près d’elle. Pour la première fois depuis très longtemps, je sens de nouveau son parfum et me sens pratiquement à l’abri dans ses bras. « Pardonne moi, Noam, je suis désolée. Je suis horrible, je t’en prie… tu…tu as le droit de me détester. Si tu veux que je me casse, je te jure que je pars sans discuter. » J’ai l’impression d’être un enfant consoler par sa mère. Serrant de nouveaux les lèvres, un sanglot m’échappe. Je me sens mal à l’aise d’être comme ça, de me montrer aussi faible devant elle. « Je veux pas que tu parte ! » murmurais-je doucement. Une nouvelle fois elle s’excuse et j’entends ses larmes. Elle dépose un baiser sur mon front et de nouveau je frissonne. Rapidement je passe une main sous mes yeux et reprends mes esprits. Pour elle, je dois tout de même continuer à me montrer fort. Je ne dois pas être faible.

« Viens là... » lui murmurais-je alors doucement au creux de l’oreille. Et cette fois-ci, c’est moi qui l’as prends dans mes bras. Le dos calé sur le mur, je passe un bras autour de ses épaules et dépose mon menton sur le haut de son crâne. En silence, je la sens sangloter dans mes bras. « Tu crois qu’un jour tout pourra de nouveau être normal entre nous ? » lui demandais-je alors sans réellement prendre conscience que ma question n’avais pas vraiment lieu d’être. Rien ne pourra jamais être normal entre nous. De part notre passé et de part ce truc qui ne cesse de s’immiscer entre nous. Elle lève alors les yeux vers moi et j’ai l’impression d’être six mois auparavant… Tendrement je dépose ma main sur sa joue et du pouce essuie les quelques larmes qui persistent sur son visage. Sans réfléchir à ce que je suis en train de faire, je me rapproche encore un peu plus d’elle pour finir par coller mon front au sien. « Je veux juste que tu sois heureuse Athéna, je sais plus rien de toi depuis six mois, mais si tu me dis que où tu étais tout allais bien pour toi, je ne te retiendrais pas. » lui dis-je alors. Remarquant qu’elle ne m’avait toujours pas rejeté, j’approche mes lèvres encore un peu plus près des siennes. Je sens son souffle chaud sur mon visage et finis par déposer un léger baiser sur ses lèvres. Je ne sais pas du tout ce qui m’as pris, de faire cela. Mais cela a été plus fort que moi. J’en avais réellement envie. Je ne saurais expliquer cela d’ailleurs…
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 17 Avr - 23:12

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« Je veux pas que tu parte ! » Ses mots me soulagent, il ne voulait pas que je parte. Malgré tout ce que j’avais fait, toutes les horreurs que je lui avais dites, il voulait encore ma présence à ses côtés. Néanmoins je m’en veux encore énormément et je m’excuse encore avant de déposer un baiser sur son front. « Viens là... » Me murmure-t-il à l’oreille et je me laisse aller dans ses bras. Calé ainsi contre lui, j’ai l’impression que rien ne peut nous séparer, que rien ne peut m’arriver. Oublier la douleur, oublier la colère, je me sens vidée tandis que je me laisse aller entre les bras de Noam, ces bras qui ont toujours été le meilleur des refuges. Mes larmes continuent de couler, je n’ai plus assez de force pour les retenir et j’ai juste envie de me vider de toute cette rancœur qui m’habite depuis 2 ans. J’avais dis tout ce qui m’avait passé par l’esprit, tout ce que je pensais de lui, j’avais balancé des mots plus horribles que les autres. Maintenant j’aspirais simplement à un peu de repos là dans ces bras. « Tu crois qu’un jour tout pourra de nouveau être normal entre nous ? » Je souriais doucement,« Le seul moment où tout était encore normal entre nous, c’était il y a des années, Gabriel était là et tu n’étais qu’une connaissance. A ce moment précis, tout était simple, on ne se connaissait pas ou de vue. A partir du moment, où on a commencé à s’apprécier s’était foutu. » Peut-être n’aurions-nous dû ne jamais nous parler. Pourquoi avait-il fallu que je passe autant de temps avec mon frère et Noam ? Pourquoi n’avais-je pas pu me contenter de mes propres amis au lieu de m’immiscer dans ce duo infernal ? Après tout, tout cela était donc de ma faute. Sans moi, sans mon idolâtrie pour mon frère, Noam serait resté un simple figurant dans le grand film de ma vie. Peut-être même Gab n’aurait-il pas été mort ? Noam l’aurait sauvé, lui, en premier sans se poser de questions sur la petite sœur qui trônait à ses côtés. Cette vérité m’arrivait en pleine figure, oui, tout cela était de ma faute.

Je lève mes yeux vers Noam et tendrement il essuie les quelques larmes qui résident encore sous mes yeux rougies. Je ne dois pas être très belle à voir, mais à ce moment précis je m’en fiche car je reste focaliser sur la façon dont il me regarde. Il colle son front au mien et je ne peux détacher mes yeux de ses prunelles, mon cœur bat à cent à l’heure. Ce qu’il s’est passé il y a six mois ne peut recommencer. Non, il fallait que je me réveille, que je lutte contre le sentiment qui m’envahie. Le même sentiment qu'il y a six mois. L'envie. « Je veux juste que tu sois heureuse Athéna, je sais plus rien de toi depuis six mois, mais si tu me dis que où tu étais tout allais bien pour toi, je ne te retiendrais pas. » « Je ne repartirais pas Noam » Non je ne le quitterais pas, plus jamais, en scrutant ses yeux je vois l’homme qui m’avait fait rompre ma promesse il y a six mois. On joue à un jeu dangereux, je devrais me reculer de lui, je ne suis pas assez forte à ce moment précis pour lui résister. Recule-toi Athéna, fais quelque chose. Et pourtant je ne fais rien, je reste là sans bouger tandis que son visage s’approche du mien. Même si mon cerveau sait que je devrais fuir encore, mon corps –et mon cœur peut être- m’empêche de bouger. Enfin, ses lèvres se posent sur le mienne, mais les quitte très rapidement, trop rapidement. Je reste interdite, tandis que son visage s’éloigne du mien, mon souffle est saccadé, mon corps semble s’être réveillé. Je ne réfléchis plus mais j’agis. Je viens prendre le visage de Noam dans mes deux mains, et l’embrasse avec toute l’ardeur dont je suis capable. Mon cerveau est littéralement déconnecté : envolé les belles promesses, les belles paroles.

Je me remets sur mes pieds, je suis essoufflée, impatiente, je lui tends la main pour qu’il se lève à son tour avant de le coller au mur et de reposer mes lèvres sur les sienne. Je ne voulais plus le quitter, jamais. Je passe une main sous son tee-shirt et la passe dans le bas de son dos, entre lui et le mur. Je caresse doucement sa peau, sensation irréel que je n’avais pourtant pas oublier en l’espace de six mois. Rien ne pourra nous arrêter cette fois, pas de retour à la réalité, pas de canapé brûlé. Juste lui et moi. C’est tout ce qui compte.

Et pourtant mon cerveau se réveille, l’image de Gab me frappe, je me revois lui promettre de ne jamais laisser Noam me toucher. Je suis tiraillée entre le besoin de sentir Noam contre moi et entre ma raison qui me dicte de reculer. A ce moment précis, j’en venais presque à détester Gab pour cette promesse, si seulement j’avais su, à 16 ans, ce qui allait se passer plus tard… je n’aurais rien promis, rien dis, j’aurais détourné la conversation. Mais non, à cette époque, j’étais persuadée que Noam ne s’intéresserait jamais à moi et qu’il n’y avait donc aucun danger à promettre une telle chose.

Mes lèvres se décollent des siennes tandis que je recule en portant une main à ma bouche. « Je peux pas…je… je peux pas. C’est impossible. » Je viens m’assoir dans le canapé, posant ma tête sur l’accoudoir et fermant les yeux. Deuxième fois que je trahis Gab. Je sens Noam qui vient s’assoir à mes côtés mais je ne veux pas revoir son visage. Je suis trop faible, j’étais incapable de lui résister si il approchait encore de moi. Je n’ai jamais été aussi sans défense que ce soir.

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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMer 18 Avr - 0:26

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« Le seul moment où tout était encore normal entre nous, c’était il y a des années, Gabriel était là et tu n’étais qu’une connaissance. A ce moment précis, tout était simple, on ne se connaissait pas ou de vue. A partir du moment, où on a commencé à s’apprécier s’était foutu. » Cette remarque me fait sourire sans que je ne sache réellement pourquoi. Elle n’avait pas totalement tords, c’est sans doute pour cela. Dire qu’à la base, je suis uniquement le meilleur ami de son grand frère. S’il ne m’avais pas coller son ballon de basket en pleine figure, il serait sans doute jamais devenu cet ami enfin ce frère qu’il est devenu pour moi. Au départ, il est vrai que je me souciais peu de sa petite sœur, après tout les filles n’étaient pas très intéressante à cette époque. Et puis il y a cette soirée dans ce fameux bar. Ce soir où je me suis retrouver a faire de l’œil à la petite sœur de mon meilleur ami. Je me souviens encore parfaitement de sa réaction. Il m’avait traiter d’abrutit et c’était lancer dans une grande leçon de morale. J’ai toujours détester que l’on me fasse des discours dans ce genre là, mais avec Gabriel c’était totalement différent. Lui avait le droit de me remettre dans le droit chemin. Au final, il m’avait interdit de toucher sa sœur, à l’époque je trouvais cela tout à fait légitime au fond. Désormais je trouve ça presque trop compliqué. « Si je ne t’avais pas vu dans ce bar ce soir-là, rien de tout cela ne serait aussi compliqué ! » lui dis-je alors en lui souriant pour la première fois depuis qu’elle avait de nouveau franchi la porte de cet appartement. L’espace d’un instant, je demande depuis combien de temps je n’ai pas souris. Cela date bien de six ou sept mois. Une grande première. Tout cela parce qu’elle était là, dans mes bras, au calme.

« Je ne repartirais pas Noam » finit-elle par me dire et cet aveu. Cette promesse silencieuse qu’elle venait de me faire inversa la tendance. L’envie pris-le dessus. Je me laisse envahir par son regard vert d’eau et par les battements de mon cœur. Doucement je me rapproche encore un peu plus d’elle. Nos lèvres ce touchent presque, mais je ne fais aucun mouvements brusques. Je sais parfaitement que cela va a l’encontre de tout ce qu’on a pu ce dire depuis le début de cette conversation. Je ne veux pas la forcer, ni la braquer. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de l’embrasser. Un baiser furtif. Léger et sans avance. Malgré tout cela provoque beaucoup de chose en moi. Tout ce bouscule. L’alcool fuit mes veines. J’ai l’impression de retourner six mois plutôt. La surprise ce lit sur son visage, mais sa réaction reste douce et calme. Et d’un seul coup, sans que je ne comprenne grand chose, elle attrape mon visage entre ses mains et m’embrasse avec ardeurs. C’est comme si ma vie prenait un nouveau tournant, le sang ce met à courir dans mes veines, mon cœur bat à cent à l’heure. J’ai l’impression que quelqu’un viens fouiller dans mes entrailles. Je me sens léger. Mais surtout heureux. Quelque chose qui ressemble au bonheur en tout cas. Quelque chose que je ne connaissais plus.

Je la vois ce lever et attrape sa main pour en faire de même. Une main sur ses hanches, elle finit par me plaquer contre le mur. J’attrape ces lèvres dans un baiser fiévreux. Je sens ses mains chaudes ce faufiler sous mon tee-shirt, ma peau frissonne à son contact. Instinctivement ma main droite poser sur sa hanche dérive sur ses fesses, je glisse ma main dans la poche arrière de son jean et dans un léger mouvement du bras, rapproche son corps brûlant du mien. Tout cela paraît complètement irréel et pourtant rien ne nous arrête. Cette fois pas de joint, pas de substances qui peuvent alterner nos actions. Pourtant l’image de Gabriel me revient en tête. J’essaye de la chasser et me concentre sur Athéna. Sur ses lèvres sur les miennes. Sur ma main caressant doucement sa joue. Je rêvais de cela depuis des mois. Rien ne pourra nous arrêter. L’espace de quelques instants, pour reprendre ma respiration, je dépose quelques baisers au creux de son cou et glisse une main dans le creux de ses reins. Une nouvelle fois elle attrape mes lèvres dans un baiser brûlant avant de s’arracher violement à moi.

« Je peux pas… Je… Je ne peux pas. C’est impossible. » me dit-elle en partant ce réfugier sur le canapé, me laissant seul et hébéter contre mon mur. Je remets mon tee-shirt en place et passe une main dans mes cheveux ne sachant plus vraiment quoi faire. Je la vois fermer les yeux et en profite pour aller m’asseoir à ses côtés. Je n’ai jamais été très doué pour ce genre de chose. Je sais que rien ne pourra jamais être simple entre nous. On viens de casser la condition qu’elle m’avais imposer. Je sais que c’est de ma faute, malgré tout elle a renchéri. Je sens encore ses lèvres brûlantes sur les miennes. Délicatement je passe une main sous son menton et la force légèrement à me regarder. Je vois a quel point elle est fragile. Encore et toujours. Je me sens obligé de le protéger comme son frère avait l’habitude de faire. Je lâche son menton et hoche la tête avant de plonger mon regard dans le sien. Je sais que je ne dois pas faire de connerie, que ce n’est pas le moment. Une seule bêtise pourrait tout faire rater a jamais.

« Ecouter moi bien avant de contester d’accord ? » lui demandais-je tout en souriant légèrement comme pour être sûr de bien avoir détendu l’atmosphère. J’ai tellement peur de la voir franchir cette porte pour ne plus jamais la voir de nouveau. « Je sais que ça va à l’encontre de pas mal de chose. Gabriel me foutrais des claques pour ce que je viens de faire, mais… Je ne sais pas, c’est tellement bizarre ce truc. J’en ai envie depuis six mois et pourtant je ne trahirais jamais ton frère. » Je me rends compte que je m’emmêle les pinceaux, que mon discours n’est pas réellement très clair et surtout qu’il ne veut pas dire grand chose. Sans doute mon problème avec le romantisme. Gabriel m’appelais l’handicapé des sentiments. Comme toujours il m’avait bien cerné. Seulement face à Athéna je perds tout mes moyens. Une nouvelle fois je la prends dans mes bras, sans rien tenter. Parce que là on est bien. On ce calme. Je la berce comme une enfant. « Pour toi je serais capable de changer… » murmurais-je doucement avant de me caler dans le canapé. Instinctivement nous nous retrouvons dans la même position que la fois où tout avait déraper.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMer 18 Avr - 1:36

'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 266960tumblrm27sw3uxeX1r8mfn8o1r1250 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna 517193tumblrm27sw3uxeX1r8mfn8o2r1250

J’étais là, telle une petite fille égarée. Quel bordel. On aurait voulu faire exprès de compliquer les choses qu’on n’aurait pas fait mieux. Je restais là, le regard focalisé sur la télé devant moi, qui n’était même pas allumée. Tout me paraissait plus raisonnable à regarder, plutôt que de poser mes yeux sur Noam. Je ne veux pas croiser son regard, ou voir son visage. Je ne voulais pas voir dans ses yeux le Noam que j’appréciais, c’était trop tentant. Trop tentant de lui sauter dessus et de l’avoir enfin rien que pour moi, plutôt qu’aux pieds de toutes ces filles qu’il devait ramener ici. De l’avoir enfin après des années à ignorer cette envie. Désormais, c’était clair dans ma tête : sentiments ou pas, j’avais envie de lui. Posant une main sous mon menton, il me force à le regarder. Mon cœur rate un battement. Ridicule.

« Ecoute moi bien avant de contester d’accord ? » J’acquiesçais silencieusement de la tête et je le vis sourire. Ce fût la chose la plus belle et la plus surprenante que je vis depuis des mois et je ne pus m’empêcher de faire de même, charmée par son sourire. « Je sais que ça va à l’encontre de pas mal de chose. Gabriel me foutrais des claques pour ce que je viens de faire, mais… Je ne sais pas, c’est tellement bizarre ce truc. J’en ai envie depuis six mois et pourtant je ne trahirais jamais ton frère. » Je me rembrunis aussi tôt et reposait mon regard sur la télé. J’avais envie de lui dire que pourtant ça ne l’avait pas empêché de le trahir il y a quelques secondes, quand il m’avait embrassé. Mais je n’avais pas envie de l’énerver de nouveau, je préférais m’entêter dans le silence. Je ne pouvais plus laisser n’importe quelle parole sortir de ma bouche. Je ne voulais pas le faire souffrir de nouveau. Je sens ses bras m’entourer et je me laisse faire, bien trop avare de la tendresse qu’il pouvait me distribuer. Il me berce et j’ai juste envie de fermer les yeux, de m’endormir dans ses bras et de me réveiller à ses côtés. Pas d’arrière-pensées, rien, juste l’envie d’avoir quelqu’un qui veillerait sur moi, sur qui se reposer quand ça ne va pas. C’était ça qui m’avait manqué en Louisiane : Noam et sa capacité à me rassurer, de me décharger de mes doutes, de mes peurs. En Louisiane j’étais seule, terriblement seule. Tout faire par soi-même c’était révélé plus compliqué que prévu. J’étais devenue dépendante de lui, du soutient qu’il m’apportait. Tout cela était pitoyable au fond.

« Pour toi je serais capable de changer… » Sa voix, me sort de mes pensées et je regarde Noam dans les yeux, espérant que ce qu’il dise soit vrai. Changer, le pouvait-il vraiment ? Arriverait-il à oublier l’alcool ? A trouver un job ? A être quelqu’un de stable ? J’en doutais mais dans ses prunelles, on voyait qu’il en était vraiment persuadé. Nous sommes dans la même position qu’il y a six mois, et ses derniers mots sonnent comme une promesse. Après tout, la seule chose que craignait Gab c’était qu’il me fasse du mal. Hors, pour qu’il me fasse du mal, il fallait qu’il y ait des sentiments et rien ne prouvait que nous en ayons l’un pour l’autre. Et si ce soir nous nous laissions aller à nos envies, qu’est-ce que cela changerait ? Si ça se trouve la seule chose qui se mettait entre nous c’était l’envie, sans sentiments. Peut-être que céder à la tentation allait enfin clarifier les choses, peut être allions nous enfin savoir qu’il n’y avait aucun amour dans ce qui nous liait. Mais juste de l’attirance, pure et simple, accompagnée d’une véritable amitié, la tentation de l’interdit. Mon résonnement semblait fondé, j’étais maintenant persuadée que céder à Noam était le meilleur moyen d’arranger tout ce bordel. J’approche mon visage du sien et l’embrasse doucement. Nouvelle délivrance. Nouveau dératé de la part de mon cœur. Mon Dieu faites que je ne fasse pas de bêtises. Il m’allonge sur le canapé, se poste au-dessus de moi. Une scène qui s’est déjà déroulée, que nous connaissons déjà. Mais pourtant cette fois, je ne me dégonfle pas, pas de joint, pas d’arrêt. J’avais besoin de savoir ce qui m’animait et c’était la seule solution pour le découvrir. Il m’embrasse passionnément et je le repousse doucement afin d’enlever mon tee shirt. Rapidement, il fait de même et je caresse son torse du bout des doigts. Nous sommes là, à nous dévorer littéralement du regard, moi en soutient gorge, lui torse nu. Mais je n’ai pas le temps de profiter davantage de la vision qu’il recapture de nouveau mes lèvres. Je passe une main dans ses cheveux, puis caresse son front avec mon pouce, tandis que mon autre main est postée dans le bas de son dos, pour le coller le plus possible à moi. Je sens sa peau brûlante contre la mienne et je suis aux anges. Oui, ça devait être ça, une simple envie qui appartiendrait bientôt au passé.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMer 18 Avr - 15:30

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« Pour toi je serais capable de changer… » murmurais-je doucement au creux de son oreille avant de refermer mes bras autour de sa fine taille. Cela fait très longtemps que je n’ai pas dispensé de l’affection de cette façon, enfin d’une manière si spontanée. Pourtant avec elle au creux de mes bras, je me sens réellement bien. C’est comme si nous étions dans une bulle. Un monde qui n’appartient qu’à nous. Elle est la seule à avoir ce privilège. La seule qui peut m’atteindre comme elle la fait ce soir. Et la seule qui puisse me comprendre sans que je n’ai rien à dire, même si a cet instant même, je vois qu’elle doute quelque peu sur ce que je viens de dire. Je suis sérieux, bien entendu, mais… Il sera sans doute difficile de redevenir à une vie normale. Je n’ai aucun diplôme, je n’ai jamais travaillé à part des petits jobs d’étés lorsque j’étais encore un adolescent. Je suis incapable de passer une journée sans boire et niveau psychologique je suis tout sauf stable. Autant dire qu’il y a vraiment du travail à faire a ce niveau là. Je ne suis pas digne de confiance. Auparavant j’étais presque fier de voir a quel point j’avais réussi à détruire ma vie, mais avec Athéna a mes côtés, cette fierté ne fait que s’envoler. Oui c’est pas gagner pour le moment. Mais qui ne tente rien n’as rien.

Alors que je me perdais dans mes pensées, à savoir si je devais réellement tenter de changer, à savoir si j’étais capable de le faire ou pas, Athéna ce rapprocha de moi d’un seul coup pour venir m’embrasser. Pris par surprise, mon cœur rate un battement. Déboussoler je me recule légèrement. Mais lorsque je croise son regard, je sais que cette fois-ci elle ne viendra pas arrêter ce moment. Je lis l’envie dans ses yeux. Il ne m’en faut pas plus pour lui rendre son baiser. Dans une passion que je ne pensais ne plus jamais connaître. Lentement je l’allonge sur le canapé. Cette scène m’arrache un nouveau sourire. L’originalité n’est sans aucun pas doute pas notre fort. Si seulement cela avait pu ce dérouler de cette façon, six mois auparavant. Enfin. Ce n’est pas vraiment le moment de penser à cela. Elle me repousse doucement. L’espace d’un instant, j’ai peur. Peur qu’elle mette fin à tout cela une nouvelle fois. Je reste en suspend au-dessus d’elle. Le cœur battant à cent a l’heure. Puis elle ôte son tee-shirt et j’ai l’impression de pouvoir respirer à nouveau. Sans réfléchir je l’imite quelque peu honteux de lui dévoiler mon corps meurtri. Mes muscles ont fondu, mes cotes saillent sur mon torse. Ce n’est plus ce que c’était. Je vois son regard devenir rieur. Ma main ce pose sur sa peau fraîche. Je la sens frissonner sous mes caresses. Une nouvelle fois je viens capturer ses lèvres dans un baiser fougueux et empli de passion. Mon corps fiévreux ce rapproche du sien. J’ai l’impression de planer uniquement en sentant sa peau contre la mienne. L’envie qui m’envahi deviens alors incontrôlable. Elle était maîtresse du jeu jusqu’à présent, mais les règles changent.

Dans un élan contrôlé, je me lève et lui tends la main pour l’inciter à me suivre. Sans ajouter un mot, je l’entraîne vers mon lit. L’excitation ce fait de plus en plus palpable. Mes pensées sont désormais entièrement dirigées vers elle. Vers cette envie que j’ai de passer un moment aussi intime et passionnel que possible avec elle. Délicatement je passe une main dans son dos et d’une main experte lui dégrafe son soutien-gorge. Elle m’entraîne sur lit avec elle. Je dépose un baiser au creux de son cou et l’entends soupirer. Mes mains prennent le contrôle de son corps tandis que je descends au creux de ses seins tout en continuant à la couvrir de baiser. Il faut avouer qu’elle est plutôt douée aussi. Ma peau frissonne à son contact. Lorsque nos langues ce touchent tout mon corps s’électrise. Il ne suffira que de quelques minutes pour que nos corps finissent par ne faire plus qu’un. Le monde devient différent. L’espace de cet instant, je me sens réellement bien. Presque heureux. Au septième ciel. C’est sans doute irréaliste, mais c’est ce qui m’est arrivé de mieux !

C’est seulement quelques heures plus tard qu’elle finit par s’endormir à mes côtés. Il m’est impossible de fermer les yeux. Tout ce bouscule dans ma tête. Est-ce qu’on aurait pas fait une connerie ? Etait-ce vraiment une bonne idée ? Je repense aux nombres de nanas qui sont passé dans ce lit. Je n’ai jamais revu la plupart d’entre elles. Au Lycée, je n’ai eu qu’une seule et unique petite amie pendant plusieurs mois. Cela c’était plutôt mal finis d’ailleurs. Je repense alors à Gabriel, lui était stable. En couple, il savait toujours quoi faire, il était d’un romantisme qui m’étonnait toujours. J’aurais tellement voulu être comme lui. Surtout en ce moment. Il aurait su gérer la situation. Il aurait su quoi dire et comment agir. Alors que je suis qu’un pauvre mec paumé dans un monde devenu trop grand pour lui. De temps en temps, je tourne la tête vers Athéna. Elle semble heureuse et paisible comme cela. Les draps cachent à peine ses formes qui me font encore envie. Sa ressemblance avec son frère me frappe d’un seul coup et je préfère alors fixer le plafond. Il m’arrive parfois de rester pendant deux voir trois jours allonger sur ce lit, incapable de bouger. Ces jours là je me morfonds sur mon sort et finis par être plus déprimer qu’auparavant.

Les minutes s’écoulent en silence lorsque je décide enfin de me lever. Sans faire de mouvement brusque je dépose la tête d’Athéna jusqu’à présent posé sur mon torse sur les draps et me lève sans bruit. Je reste encore quelques temps à l’observer et finis par murmurer : « Mais qu’est ce qu’on a fait comme connerie encore… » pour finalement me rendre dans le salon persuadé qu’elle dormait encore. Nerveux j’attrape mon pantalon qui traînait là et l’enfile rapidement incapable de remettre la main sur mon tee-shirt. Sans réfléchir je me dirige vers la cuisine et me sers un verre de whisky. Il fallait que j’arrête de penser. A elle. A nous. Et surtout à Gabriel. Dans ce cas là, l’alcool devient alors mon seul remède…
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMer 18 Avr - 16:47

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Tout était clair, à présent. Les yeux fermés, la tête posée sur le torse de Noam, je réfléchissais en silence. J’avais des sentiments pour lui, je ne pouvais désormais plus les ignorer. Je n’avais pas envie de quitter l’enceinte de son lit, de quitter ses bras comme je l’aurais fait avec n’importe quel mec une fois notre envie assouvie. Non. Je ne voulais plus bouger, je voulais sentir sa peau contre la mienne le plus longtemps possible, je voulais qu’il reste à mes côtés, qu’il me dise qu’il tenait à moi, que je n’étais pas n’importe quelle fille. Sans le savoir, je m’étais retrouvée prisonnière des sentiments que je lui portais. Je ne voulais pas ouvrir les yeux et risquer de briser cette douce étreinte. Je me surprenais à penser à nous, ensemble, heureux comme jamais, et même si cette idée me faisait peur, elle me ravissait en même temps. L’image de Gabriel apparait dans ma tête, et mon cœur se serre, mais dans mon esprit il me sourit : si Noam ne me faisait pas souffrir, la promesse que j’avais faite à Gab n’était pas totalement rompu. J’essayais de me persuader, au fond, rien de plus. Me persuader que mon frère ne m’en voulait pas de là-haut, qu’il préférait voir sa sœur et son meilleur ami heureux ensemble plutôt que brisés séparément. A deux, on pouvait se relever, on l’avait déjà fait. Et pourtant, mes pensées ne suffisaient pas à me persuader que tout cela était juste, et je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la culpabilité.

Noam remue quelques peu et déplace ma tête sur le lit, trop fatiguée, je n’ouvre pas les yeux espérant tomber dans les bras de Morphée. Je ne peux m’empêcher d’avoir peur, et si je n’étais finalement qu’une fille comme les autres ? Allait-il me demander de partir ? Ou allait-il s’éclipser en espérant retrouver l’appartement vide à son retour. Mais sa voix me sort de mes pensées. « Mais qu’est ce qu’on a fait comme connerie encore… » Ma respiration se coupe, et j’ai l’impression que mon cœur se brise tandis qu’il quitte la pièce. Il regrettait, déjà. Rapidement je ne me sentis plus la bienvenue dans cet appartement, je me sentais dégoutée, trahie. Je lui avais tout donné, tout, en espérant qu’on finisse par comprendre tous les deux ce qui nous animait. Moi j’avais compris, je savais que Gab aurait désapprouvé notre conduite mais ce n’était pas l’important. J’avais des sentiments pour Noam. J’avais de nouveau envie de pleurer, pourquoi avait-il fallu que ces sentiments se développent ? Comme si je n’avais pas assez souffert, il fallait que je m’attache à lui. A ce mec qui m’avait fait croire que tout irait mieux, qu’il changerait, pour me faire souffrir quelques heures après que nous ayons franchis la limite. Gabriel avait tout prévu, il le connaissait par cœur après tout. J’avais été bien naïve de croire que pour moi il changerait. Non, j’étais un simple coup, rien d’autre. Je me mords les lèvres, là, dans le lit je n’ose me lever et pourtant je n’ai qu’une seule envie : fuir cet appartement. Oublier ses lèvres, son regard, son visage, son corps. Oublier nos caresses, nos baisers. Fuir pour ne plus souffrir. Je n’aurais pas dû revenir, j’aurais dû savoir que ma présence ne changerait rien, que je n’étais qu’une fille qu’il voulait baiser. Une fille à laquelle il tenait, sûrement, mais au final ça ne changerait rien. Il n’aurait rien entre nous, nous ne serions jamais ce couple qui fait rêver, ces personnes heureuses. Ma vie était digne d’une tragédie : la perte d’un frère, le rejet de la part de l’homme que j’aimais. Pauvre fille. Dégoutée, blessée, je me lève du lit enfilant les vêtements qui trônent un peu partout dans la chambre. Il me manque mon tee-shirt qui réside dans le salon, évidemment.

Je me dirige vers la pièce en question, et aperçoit Noam un verre de whisky à la main. Il m’avait bernée, totalement. Je m’attendais presque à voir des caméras un peu partout, tout cela ne pouvait être qu’une énorme blague. Je vois mon haut au pied du canapé et je l’attrape avant de l’enfiler. Je n’ai pas envie de lui montrer à quel point je souffre de son comportement, comment avec une seule phrase et un seul geste il a ruiné tous mes espoirs. Je n’ai pas envie de le laisser me faire du mal, de prendre plaisir à me faire du mal. Il valait mieux que je cache ses sentiments, jouer la comédie. Je m’approche de lui, le visage impassible avant de m’appuyer bras croisés sur l’un des murs de la cuisine. « Je crois qu’il vaut mieux oublier tout ça, c’était cool mais pas la peine de remettre ça un jour. » Ces mots me déchirent, me tuent. Mais il valait mieux passer pour une sans cœur plutôt que pour la fille naïve qui pense encore aux contes de fées. Noam resterait Noam, rien ne se passerait entre nous. Il allait falloir que je vive avec. Ou tout du moins que j’essaye. Je ne fais aucun commentaire sur l’alcool qui trône dans sa main, je n’avais aucune envie de me prendre la tête avec lui, même si la vision du verre suffisait à me révulser et à me remémorer ce fameux soir ou tout à basculer. Je me dirige vers mon sac, et en sort un paquet de cigarette avant d’en fumer une et de m’assoir sur le canapé, j’ai envie de tout oublier, de revenir en arrière. Je regrettai d’avoir un jour fait la connaissance de Noam. Je tirais sur ma clope méditant sur les choses à faire, à dire mais je ne voyais pas quoi ajouter. Avec n’importe quel autre gars, je serais déjà partie sans rien dire. Mais il ne s’agissait pas de n’importe qui, c’est Noam. Noam a qui j’avais promis de ne plus le quitter et je savais qu’après la phrase que je venais de balancer, quitter l’appartement serait certainement synonyme d’une nouvelle trahison. Je fais un signe à Noam pour qu’il vienne s’assoir à mes côtés, il prend avec lui son verre ce qui me fait de nouveau grimacer. Je tirais une nouvelle fois sur la cigarette, aspirant la fumée avec un bonheur non feint, espérant que cela puisse calmer la chamade de mon coeur meurtri. « Si tu pouvais éviter de boire devant moi ça m’arrangerait, j’ai compris que tu ne changerais pas Noam, que ce que tu m’as dit n’étaient que des balivernes lancés dans le feu de l’action. Mais par respect pour moi, pour Gab, essaye au moins d'arrêter cette connerie. » Voilà, je n’avais pas pu m’empêcher de quand même balancer à ce sujet, j’étais inchangeable, j’avais beau essayer d’arborer cet air imperturbable, je ne pouvais supporter l’alcool et les dégâts qu’il créait.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMer 18 Avr - 18:32

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Là devant mon verre de whisky, je pense à Athéna. L’espace d’un instant, j’imagine un futur calme et stable à ses côtés. Je nous vois tout les deux, heureux et amoureux. Je me prends à rêver de ce futur paisible et presque accessible. Pourtant je ne cesse de me dire que cela est tout simplement impossible. Elle est la petite sœur de Gabriel et je n’arrive pas à m’enlever cette idée de la tête. On ne touche pas à la sœur de son meilleur ami. C’est le code d’honneur. La règle à ne jamais briser et pourtant. Pourtant elle fait chavirer mon cœur comme personne ne l’as jamais fait auparavant. Elle me rend dingue juste avec un sourire. Elle m’as tout de même permis de garder les pieds sur terre même lorsque l’on ne s’adressais pas la parole. Les deux bras appuyés sur le bar, je fixe mon verre plein de cet alcool qui était devenu mon seul ami suite à son départ. Je sais que cela va totalement à l’encontre de la promesse que je lui ai faite, mais. J’en ai besoin. J’ai besoin de me laisser planer. La vérité m’effraye et c’est bien ça le problème. J’ai peur de ne pas être à la hauteur pour elle. De ne pas être assez stable. Je ne sais pas où elle était pendant ces six derniers mois, je ne sais pas ce qu’elle a fait, si elle a réussi à tourner la page sur son passé. Je ne sais rien de tout cela. Nous n’avons pas du tout eu le temps d’en parler, mais une chose est sûre, elle va beaucoup mieux de moi. Je n’ai jamais extériorisé mes vieux démons. La preuve je n’ai toujours pas trouvé le courage de me rendre sur la tombe de mon meilleur ami et pourtant cela fait deux ans qu’il repose là-bas. Il doit me détester. Il doit haïr la personne que je suis devenu. Je passe une main sur mon visage et soupir pour chasser cette idée de ma tête. Finalement je trempe mes lèvres dans ce liquide lorsque je sens une présence dans mon dos.

« Je crois qu’il vaut mieux oublier tout ça, c’était cool mais pas la peine de remettre ça un jour. » Cette phrase me laisse sans voix. Je suis choqué, meurtri et étouffer par la rancœur qui ce lit sur son visage. Tout de suite, je me demande ce que j’ai bien pu faire de mal. J’ai fait attention à elle, j’ai tout fait pour ne pas la blesser. Que ce soit dans ses sentiments comme dans le reste. Mon regard ce pose sur cette petite blonde qui au final me fait totalement tourner la tête. Elle semble m’en vouloir sans que je ne sache pourquoi. L’ambiance tendu qui régnaient entre nous revient au galop. Mes rêves de futur ce brisent d’un seul coup. Je me suis sans doute précipiter dans quelque chose que je ne connais pas. Je pensais pourvoir gérer. Pourvoir tenter de faire quelque chose de bien pour une fois en deux ans. Mais elle m’en veut et je le vois dans ses yeux, dans sa façon de ce tenir. Elle est déjà rhabiller de la tête au pied et semble presser de quitter les lieux. « Euh… Pourquoi ? Enfin… D’accord ! » dis-je en balbutiant comme un idiot. Incrédule et toujours sous le choc je n’ose même pas bouger de peur que cela la fasse fuir. C’est d’ailleurs le cas puisqu’elle retourne s’isoler sur le canapé. Hébéter, je m’appuie au chambranle de la porte et l’observe en silence. Je vois bien que quelque chose ne va pas et que cela va bientôt me tomber dessus. Je la vois tirer comme une malade sur sa cigarette et hausse les épaules. « Lâche le morceau Athéna ! » dis-je alors le plus calmement possible. Simplement pour lui faire comprendre qu’à moi elle ne peut pas faire avaler n’importe quoi.

Lorsqu’elle finit par me faire signe de venir m’asseoir à ses côtés, j’attrape mon verre et me dirige vers elle et rien qu’en croisant son regard je comprends qu’elle est le problème. Mon verre. Malgré tout, je ne me démonte pas du tout. Je m’assois d’une manière assez proche d’elle, un sourire arrogant coller aux lèvres. Je deviens de manière naturelle et assez effroyable ce Noam qui cache ses blessures derrière ce masque affreux. Avec un plaisir certains je fais tourner mon verre sur mon genou et la fixe sans lâcher son regard. Je l’énerve et j’en joue. Fini le côté romantique, le jeu de séduction. Malgré tout je ne la pousse pas à bout. Ce n’est pas mon but. « Si tu pouvais éviter de boire devant moi ça m’arrangerait, j’ai compris que tu ne changerais pas Noam, que ce que tu m’as dit n’étaient que des balivernes lancés dans le feu de l’action. Mais par respect pour moi, pour Gab, essaye au moins d'arrêter cette connerie. » Ces mots me déchirent, me brisent de l’intérieur, me tuent. Je me sens blessé. Attaquer de plein fouet. Je suis incapable de dire quoique ce soit. Une nouvelle fois, j’ai envie de hurler. Comment tout pouvait virer d’un seul coup comme cela. J’ai l’impression d’être un moins que rien à ses yeux et cette vision me blesse réellement. Malgré tout, mon esprit d’affront reste intact. Dans un élan, je prends mon verre et l’avale d’un trait sans lâcher le regard d’Athéna. Au jeux de la provocation je suis assez doué et le problème c’est que j’aime ça. « Pourquoi tu me parle de respect ? Tu crois que je ne vous respecte pas tout les deux ? » lui demandais-je alors d’un air presque de défi.

Mais bordel qu’est-ce qui me prends ? Je venais de passé un moment magnifique avec elle, quelque chose que je n’avais pas connu depuis si longtemps que j’en avais oublié a quel point c’était bon, et pourtant nous revoilà dans un moment d’affront chacun a encore besoin de dire des choses. On peut pas laisser deux ans de non-dit ce libérer d’un seul coup. Je respire un bon coup et jette de nouveau un coup d’œil au cadre que j’avais brisé tout à l’heure. La dispute que nous avons eue me revient en tête. Je veux pas la voir partir, bien sûr que non. Et pourtant. Il y a encore tellement de chose à dire. « Tu peux tout me dire tu sais. Tout ce que tu pense, même si tu trouve que c’est horrible. Je te connais par cœur, je sais interpréter le moindre de tes silences et je vois qu’il a beaucoup de choses que tu ne m’as dites. Je te donne la chance de te lâcher, fait-le. » lui dis-je alors. Je vois que ma proposition la choc. Elle ne s’attendait sans aucun doute pas à cela, mais depuis qu’elle est sortie de ce lit j’ai l’impression qu’elle me hait encore plus qu’au début. Le silence s’imposant, je me permets d’ajouter quelque chose : « Je t’en ai réellement voulu d’être parti sans rien dire, j’en ai voulu à tes parents et au monde entier. Je suis devenu, ce que je suis devenu, oui je ne suis pas stable, mais c’est mon problème. Tout le monde m’as abandonné sans chercher à comprendre, mais si toi tu as quelque chose à me dire, je veux que tu le fasses. Une bonne fois pour toutes. »
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyJeu 19 Avr - 17:24

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« Euh… Pourquoi ? Enfin… D’accord ! » Il acceptait, sans plus de difficultés ce que je venais de lui proposer et sa réponse blessa encore davantage mon orgueil, déjà bien meurtri. Non, il ne se battrait pas pour nous, notre histoire n’était certainement pas aussi importante à ses yeux qu’elle ne l’était aux miens. J’aurais dû me douter qu’au final je serais celle qui passerait pour une idiote. Comment avais-je pu croire à ses belles paroles aussi aisément ? Soit il était un très bon acteur, soit j’étais bien naïve car j’étais persuadée d’avoir vu de la tendresse dans ses yeux, de l’attachement. Mais je m’étais trompée du tout au tout, je m’étais laissée aller dans ses bras en pensant que tout cela s’arrangerait. Qu’il n’y aurait que deux issues possibles : nous ensemble et amoureux ou nous ensemble et amis. Et pourtant aucune ne s’était révélée juste, une troisième solution s’était créée : moi amoureuse, lui amical. Jamais cette voie n’était apparue à mon esprit, et cette issue semblait nous séparer. S’être donné l’un à l’autre, ne nous avait pas rapproché mais nous avait plutôt envoyés vers deux chemins différents. Noam devait être très certainement mal à l’aise de cette situation, après tout il avait pensé avoir des sentiments pour moi, mais j’aurais préféré mile fois être à sa place plutôt qu’à la mienne. Je me dirige donc vers le canapé, mon paquet de cigarette à la main, pour méditer sur la conduite que je devais tenir. Je fume la cigarette censée m’apporter la solution la plus simple, ou au moins calmer mes nerfs à vifs.

« Lâche le morceau Athéna ! » Je lève les yeux vers lui, il est là à me regarder depuis la cuisine. Je hausse les épaules, je n’ai aucune envie de partager mes sentiments avec lui. Je sais que je ne peux pas lui cacher que je suis énervée, en boule. C’était assez visible : cigarette, froideur… toutes les conditions étaient réunies pour faire passer le message, et Noam n’était pas dupe. Néanmoins j’ai envie de le faire patienter, de le faire mijoter. Je lui fais signe de m’assoir à côté de moi, et il vient avec son verre qui se rajoute donc à mon exaspération. Et il le remarque, je vois un sourire arrogant se coller à ses lèvres, attitude que je ne suis pas habituée à voir, que je n’ai d’ailleurs jamais vu. Alors c’était ça le nouveau Noam ? Je comprenais à présent pourquoi on avait tant voulu que je revienne essayer d’arranger les choses. Il me cherche, il fait tourner son whisky en ne me lâchant pas du regard. Son attitude me blesse davantage, où était donc le Noam d’hier soir ? Le Noam d’il a six mois ? Le Noam que j’aimais ? Car à ce moment précis, je ne le reconnaissais plus ou tout du moins je ne voulais pas le reconnaître. « Si tu pouvais éviter de boire devant moi ça m’arrangerait, j’ai compris que tu ne changerais pas Noam, que ce que tu m’as dit n’étaient que des balivernes lancés dans le feu de l’action. Mais par respect pour moi, pour Gab, essaye au moins d'arrêter cette connerie. » Mes mots étaient dures, il m’avait provoqué, il m’avait blessé et je tentais de lui rendre la pareil. Alors étions-nous réduits à ça toute notre vie ? A se détester après avoir tant partagé ?

Il avale son verre d’un trait, et je sens tout mon corps qui hurle. « Pourquoi tu me parle de respect ? Tu crois que je ne vous respecte pas tout les deux ? » Evidemment que je pensais qu’il ne nous respectait pas, sinon il aurait arrêté de boire, il ne m’aurait pas sauté pour finalement faire comme si ce n’était qu’une simple bêtise. Les mots qu’il a prononcés en sortant de la chambre, résonnent encore dans ma tête, dévastant tout sur leurs passages. Je lui en veux et ça se voit dans mes yeux, j’ai envie de le briser comme lui il m’a brisé avec ses mots, alors que nous venions de passer un moment magnifique. Enfin, c’est ce que je pensais. « Tu peux tout me dire tu sais. Tout ce que tu pense, même si tu trouve que c’est horrible. Je te connais par cœur, je sais interpréter le moindre de tes silences et je vois qu’il a beaucoup de choses que tu ne m’as dites. Je te donne la chance de te lâcher, fait-le. » Ses mots me surprennent, je ne veux pas partager mes émotions avec lui, mes sentiments : le nouveau Noam serait capable de s’en moquer et jamais je ne lui donnerais pareil pouvoir sur moi. Il ne fallait pas qu’il sache ce que je ressentais. Je me tais donc, ignorant sa phrase, et il rajoute : « Je t’en ai réellement voulu d’être parti sans rien dire, j’en ai voulu à tes parents et au monde entier. Je suis devenu, ce que je suis devenu, oui je ne suis pas stable, mais c’est mon problème. Tout le monde m’as abandonné sans chercher à comprendre, mais si toi tu as quelque chose à me dire, je veux que tu le fasses. Une bonne fois pour toutes. » « Qu’est-ce que tu veux que je te dise Noam ? Aujourd’hui c’est toi qui viens de m’abandonner. Je me suis donnée totalement à toi, en espérant que ça suffirait à te sauver, que tu redeviennes le Noam que j’appréciais. Et ce matin, tu te lèves, en balançant que c’était qu’une connerie. Ne dément pas je t’ai entendu. Et puis t’es là, avec ton verre à la main alors qu’hier soir tu me promettais de changer. » Je m’arrête quelques secondes, mon ton est froid, sans sentiments. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette avant de reprendre, je ne veux pas lui laisser le temps de parler, de se défendre. « Alors oui Noam, hier soir je m’en voulais d’être partie, mais aujourd’hui je me dis que finalement tu mérites amplement cette solitude. T’as joué avec mes sentiments, tu m’as fait miroiter des choses impossibles avant de réduire tout ça en mille morceaux. » Nouveau silence. « Je ne crois pas que tu mérites que je sois là. Je devrais repartir, te laisser te démerder seul. Et pourtant, je t’ai fait une promesse : la promesse que je resterais à tes côtés. Et contrairement à toi, je n’ai qu’une seule parole » Je tire encore une fois sur ma cigarette et me lève pour jeter le mégot, avant d’en rallumer une seconde. Enchaîner deux cigarettes ainsi était signe d’une profonde détresse, c’était le seul moyen de me contrôler de pas venir m’acharner sur lui, ou de me mettre à pleurer, c’était le seul moyen de paraître froide, de cacher mes sentiments.

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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyVen 20 Avr - 17:06

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« Qu’est-ce que tu veux que je te dise Noam ? Aujourd’hui c’est toi qui viens de m’abandonner. Je me suis donnée totalement à toi, en espérant que ça suffirait à te sauver, que tu redeviennes le Noam que j’appréciais. Et ce matin, tu te lèves, en balançant que c’était qu’une connerie. Ne dément pas je t’ai entendu. Et puis t’es là, avec ton verre à la main alors qu’hier soir tu me promettais de changer. » D’un seul coup je tombe de haut. Ces mots ce font comme des poignards qui ne cessent d’agrandir la blessure béante que je promène avec moi depuis des mois voir même des années. Je ne m’attendais pas à cela. Je ne pensais même pas qu’elle m’avait entendu, j’étais persuadé qu’elle dormait. Mais ce qui me choc le plus ce n’est pas qu’elle m’ai entendu, mais plutôt qu’elle est mal interpréter ce que je lui avais dit. En aucun cas, je ne regrette ce qui c’est passé entre nous. Bien sûr que cela me fait flipper. J’ai du mal de m’occuper de moi-même alors je ne sais même pas comment envisager m’occuper d’elle. En aucun cas, je n’avais dit cela pour la blessée ou quoique ce soit. Mais ces paroles m’ont frappé en plein cœur. Je me rends compte que je lui ai fait du mal que je suis incapable de faire quelque chose de bien dans ma vie. J’ouvre la bouche pour tenter de dire quelque chose, mais elle ne m’en laisse même le temps. Elle enchaîne sans me regarder, d’un ton froid et distant que je ne lui connaissais pas. « Alors oui Noam, hier soir je m’en voulais d’être partie, mais aujourd’hui je me dis que finalement tu mérites amplement cette solitude. T’as joué avec mes sentiments, tu m’as fait miroiter des choses impossibles avant de réduire tout ça en mille morceaux. » Cette fois-ci je n’ai même plus envie de répliquer. Si elle voulait m’achever elle a tout a fait réussi pour le coup. Elle m’accuse d’avoir joué avec ses sentiments et d’un seul coup tout prends une autre dimension.

Ses sentiments. Merde ! Non, non, non… Me dites pas qu’elle est tombée amoureuse de moi. Je sens qu’il est temps que je prenne la parole. Que je fasse quelque chose. Mais j’ai peur. Tellement peur d’être à côté de la plaque. Cette distance qu’elle s’applique à mettre entre nous après cette nuit, me laisse sans voix. Pourtant je ne veux pas la laisser s’éloigner, la laisser rester par pitié. Brutalement je pose mon verre sur la table basse. Il faut que je me reprenne. Il faut que je lui montre à quel point j’ai besoin d’elle à mes côtés, a quel point je me suis senti revivre cette nuit. Je n’ai jamais été doué pour cela. Je ne sais absolument pas par où il faut que je commence et pourtant j’en ai tellement envie. Tellement envie de la rendre heureuse, de la voir sourire et ne pas souffrir comme c’est actuellement le cas. Et tout ça à cause de moi. Je ne lui aurait causé que des problèmes au final. Doucement je me rapproche encore un peu plus d’elle, n’osant fixer son regard qui ce veut tellement accusateur. « Je… » balbutiais-je rapidement. Plutôt lamentable comme début, mais je ne veux pas faire de faux pas. Faire ça bien. « En aucun cas, j’ai dit cela parce que j’ai regretté ce qui viens de ce passé entre nous. C’est juste que… Tu ne voulais pas qu’on dérape, c’était ta condition et d’un seul coup j’ai eu peur que tu franchise de nouveau cette porte. Je sais que je suis devenu loin d’être parfait, que je suis égoïste, arrogant et un pauvre con, mais il y a une chose sur laquelle tu n’as pas le droit de douter, y a que toi que je veux dans ma vie et personne d’autres ! ». Je vois son visage ce tourner vers moi, je sais que j’ai réussi à attirer son attention, elle semble d’un seul coup beaucoup moins froide et pourtant je ne me prononce pas encore. Incertain, je tâtonne encore. La crainte me bouffe le ventre. Je sens fiévreux, presque fébrile. Comme si d’un seul coup, c’est ma vie que je mettais en jeu. Tout pris une importance des plus démentes. L’importance de cette conversation s’impose désormais à moi et je sais que le moindre faux pas me coûtera très cher.

Délicatement, je prends son visage entre mes mains et dépose un léger baiser sur son front. Sans en faire plus, je me recule. Je sais que je l’ai blesser dans ses sentiments, je le vois juste dans son regard et cela me heurte vraiment. Je pensais pas qu’elle pouvais tenir à moi à ce point là. Cela me touche d’une façon que je ne connaissais pas encore. Tout est réellement nouveau pour moi en ce moment, enfin depuis son retour. Bien sûr que je voudrais changer pour elle, pour lui faire plaisir, mais je ne peux pas faire ça en un claquement de doigt. « Je voudrais changer pour toi. Mais je suis pas sûr d’y arriver, mais je t’aime et je veux pas que tu sois malheureuse, je voulais pas te blesser. Je suis vraiment senti bien ce soir tu sais, heureux comme jamais et je regrette vraiment rien ! » lui dis-je alors en hochant légèrement la tête.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyVen 20 Avr - 18:46

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Je me rassois sur le canapé, la clope toujours entre les doigts. Je vois bien que Noam est désemparé, un peu perdu. Même si j’avais voulu lui cacher mes sentiments, je n’avais pu m’empêcher de lui reprocher d’avoir joué avec. Sous entendant ainsi qu’ils étaient bien réels. Je m’étais fait prendre à mon propre jeu, ridicule. Moi qui m’étais tant appliquée à cacher tout ça, il avait fallu que je parle sans réfléchir pour ruiner cet effet. Je le vois s’approcher un peu de moi, j’ai peur de ce qu’il va me dire. Noam était un handicapé des sentiments, un apeuré des relations, lui dire que j’avais des sentiments pour lui allait probablement le pousser à me foutre dehors. Je sentais la peur qui me serrait le ventre. Je craignais sa réaction, je me souvenais de toutes ces fois où Gabriel me racontait qu’il n’avait jamais su s’y faire avec ce genre de choses, il était maladroit et effrayé, surtout. Et j’avais peur que cet effroi le conduise à me fuir, que ça finisse par le dégouter de ma présence. Je ne voulais pas le repousser, bien au contraire, mais il semblait pourtant que j’avais choisis les bons mots pour cela. J’étais certainement aussi maladroite que lui en ce qui concernait les relations, la preuve était là. « Je… » Balbutie-t-il et je ferme les yeux en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette. Mon cœur bat la chamade. Je crains le pire. « En aucun cas, j’ai dit cela parce que j’ai regretté ce qui viens de ce passé entre nous. C’est juste que… Tu ne voulais pas qu’on dérape, c’était ta condition et d’un seul coup j’ai eu peur que tu franchise de nouveau cette porte. Je sais que je suis devenu loin d’être parfait, que je suis égoïste, arrogant et un pauvre con, mais il y a une chose sur laquelle tu n’as pas le droit de douter, y a que toi que je veux dans ma vie et personne d’autres ! » Je tourne ma tête vers lui, je reste sans voix. Surprise, choquée. Aucun mot ne réussit à se frayer un chemin jusqu’à mes lèvres. Il y a que toi que je veux dans ma vie. Ses mots résonnent au plus profond de mon être, je ne sais quoi dire, quoi comprendre par là. Me voulait-il comme une amie ? ou comme autre chose ? Je n’étais pas encore sûr de cela et, surtout, je ne voulais pas me donner des faux espoirs. Je ne voulais pas souffrir encore une fois et l'espoir amenait toujours derrière la douleur.

Noam finit par prendre mon visage entre ses mains, tandis que je suis toujours interloquée et silencieuse, avant de déposer un baiser sur mon front. Ce geste me rassure, me détend, et pourtant il ne m’éclaire par sur ses véritables motivations. Alors quoi ? Amis ? Plus ? Son geste me rappelle Gabriel, lui aussi avait l'habitude d'agir ainsi pour me calmer et me rassurer. Etait-ce donc ce qu'il voulait dire ? Que j'étais devenue une soeur à ses yeux ?« Je voudrais changer pour toi. Mais je suis pas sûr d’y arriver, mais je t’aime et je veux pas que tu sois malheureuse, je voulais pas te blesser. Je suis vraiment senti bien ce soir tu sais, heureux comme jamais et je regrette vraiment rien ! » Choc violent. J’avais l’impression de m’être fait renversée de nouveau par un camion. Avais-je mal entendu ? Avait-il conscience de ce qu’il venait de me dire. « Attends, tu… tu as dit quoi ? » Je sentais mon cœur accélérer sa course, je commençais à prendre peur, j’angoissais. Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette, avant de déposer mes cendres dans le cendrier qui trônait sur la table du salon, ma main tremblait. J’avais l’impression de perdre contrôle sur tout : sur mon corps, sur notre conversation, sur Noam. Aimer. Tout ça était bien trop grand, trop important, ce n’était pas fait pour nous. On allait tout foirer, on allait souffrir. Oui j’avais des sentiments pour lui mais de là à dire que je l’aimais. Non, c’était impossible. Il devait se moquer de moi, jouer son acteur une fois de plus. Ma respiration était saccadée, j’avais l’impression d’être en pleine crise de panique. « C’est impossible Noam, tu te rends compte de ce que tu m’as dit ? » Je me lève rapidement du canapé et commence à faire les cents pas. « Aimer, c’est énorme, c’est impensable. Il ne faut pas employer ses mots là quand on ne sait pas ce qu’il signifie, car je suis presque sûr que jamais tu as aimé quelqu’un Noam ! Tu peux pas me balancer ça d’un coup sans être sûr que c’est vraiment ce que tu ressens ! C’est…» Je marque une pause, ne sachant pas quoi dire. « C’est ridicule putain. On n’est pas fait pour ça ! Aimer c’est pas pour nous ! Est-ce que tu nous as vus une seule fois dans une relation stable ? On est des aimants à problèmes ! » Non, jamais. Jamais aucun de nous deux n’avait connu ça, on était sorties avec des personnes certes, mais jamais on avait dit le fameux mot, jamais on était resté plus de quelques mois avec quelqu’un. On était pas fait pour ça et peut être ne le serions-nous jamais. Ce mot avait le don de me faire paniquer comme aucun autre, ce n'était pas la première fois qu'on me le disait, on me l'avait déjà dit. Il n'y a pas si longtemps que ça d'ailleurs : en Louisianne, et j'avais mis fin à notre relation sans délai. Aimer c'était trop important. Alors oui on pouvait se faire des sorties, coucher ensemble et ce genre de choses. Mais aimer ça demandait plus que ça : ça demandait une confiance, une stabilité que je n'avais malheureusement pas.
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptySam 28 Avr - 21:48

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« Je voudrais changer pour toi. Mais je suis pas sûr d’y arriver, mais je t’aime et je veux pas que tu sois malheureuse, je voulais pas te blesser. Je suis vraiment senti bien ce soir tu sais, heureux comme jamais et je regrette vraiment rien ! » lui dis-je alors sans réellement réfléchir et d’un seul coup je prends conscience de ce que je viens de dire et je prends peur. Je t’aime. Je suis aller lui dire que je l’aime. Non, mais qu’est-ce qui va pas dans ma tête. Je dois sérieusement avoir un gros problème, c’est pas possible autrement. Moi. Blaine Noam Calloway, l’handicapé des sentiments par excellence, je viens tout simplement de dire pour la première fois à une fille que je l’aime. Cela en deviens presque surréaliste. « Attends, tu… tu as dit quoi ? » me demande-t-elle alors me fixant avec peur. D’un seul coup, c’est comme si le temps c’était totalement suspendu dans l’appartement. Nous avons l’air aussi paniquer l’un que l’autre et cela ce voit réellement ! Sans rien dire de plus, elle ce lève et commence à tourner en rond dans la pièce. D’un seul coup, je sens mon cœur accélérer. J’ai l’impression d’étouffer. Elle deviens dingue et moi aussi. Je prends conscience que je n’aurais jamais dû me laisser emporter de cette façon. C’était trop important et surtout trop ingérable pour nous. On est incapable de savoir faire quelque chose en couple. Enfin je sais parfaitement que je n’en suis pas capable. « Attend… » lui dis-je alors dans un murmure. Je voudrais tellement qu’elle arrête de tourner en rond. Son comportement me rends plus nerveux que jamais. La situation me dépasse et je déteste cette sensation d’être complètement perdu dans un environnement que je ne maîtrise absolument pas. Je n’ose même plus ouvrir la bouche de peur de dire une nouvelle fois quelque chose dont j’ignore la portée.

« C’est impossible Noam, tu te rends compte de ce que tu m’as dit ? » ajoute-elle encore une fois. Chacun de ses mots ce font comme un coup de poignard. Ils rendent mes paroles plus réelle, beaucoup trop réelle même. Je t’aime. Je n’avais jamais prononcer ces quelques mots et voilà que je sors cela d’un seul coup, sans aucune réflexion poussée. Mais bordel ! Comment vais-je pouvoir rattraper cet impact ? Comment vais-je pouvoir expliquer que je ne pense pas cela, alors que c’est tout le contraire. Je ne comprends pas ce qui m’arrive et pourtant c’est bel et bien réel. « Oui je me rends compte… Je voulais pas dire ça, enfin… Pas comme ça ! » lui dis-je alors comme pour atténuer l’impact de fou qu’a eu ces quelques mots. Elle tourne encore et encore sans s’arrêter. Je vais devenir dingue si elle continue comme ça. Dans un élan, je me lève et me plante devant elle l’obligeant à s’arrêter. « Aimer, c’est énorme, c’est impensable. Il ne faut pas employer ses mots là quand on ne sait pas ce qu’il signifie, car je suis presque sûr que jamais tu as aimé quelqu’un Noam ! Tu peux pas me balancer ça d’un coup sans être sûr que c’est vraiment ce que tu ressens ! C’est…C’est ridicule putain. On n’est pas fait pour ça ! Aimer c’est pas pour nous ! Est-ce que tu nous as vus une seule fois dans une relation stable ? On est des aimants à problèmes ! » me dit-elle d’une traite sans que je ne puisse dire quoique ce soit pour l’arrêter.

L’espace d’un instant, nos regards ce croisent et je vois a quelle point tout cela est venu chambouler ce qu’elle pouvait attendre de nous. Elle ne s’attendait en aucun cas à cela et je dois avouer que moi non plus au final. C’est comme si ma bouche avait parler sans que je puisse en décider autrement. Et c’était sincèrement horrible ! « Je sais, je sais bien qu’aimer c’est pas fait pour nous. J’ai jamais été doué pour ça et je le serais sans doute jamais, mais calme toi Athéna. Je sais pas pourquoi j’ai dit ça. Je… Je comprends pas. » lui avouais-je alors plus paumé que jamais. Toujours face à elle, j’enfonce mes mains dans mes poches et cette fois-ci c’est moi qui commence à tourner en rond comme un pauvre type qui ne sait plus du tout comment gérer sa vie. Enfin sa vie. Ce n’est plus du tout une vie que j’ai et il faudrait sincèrement que je remédie à tout ça, assez vite. Même si la n’est pas la question.

« Je voulais pas te faire paniquer Athéna, je suis désolée ! Je veux pas être en couple, je suis pas fait pour ça tout le monde le sais. Je sais même pas comment gérer ma vie. Je voulais pas te faire peur. Oublie tout ça ! » ajoutais-je pour tenter de la calmer encore un peu plus. Je sais que tout ça vire au grand n’importe quoi. On est en train de gâcher cette nuit qui pourtant aura été parfaite. « Mais t’as parler de sentiments toi aussi et tu dois pas t’attacher à moi comme ça Athéna, tu mérite beaucoup mieux qu’une pauvre vieille épave que tu finira toujours pas détester, crois moi. »
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MessageSujet: Re: 'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna   'notre histoire c'est la théorie des dominos, mais à l'envers' → athéna EmptyMar 1 Mai - 18:47

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« C’est impossible Noam, tu te rends compte de ce que tu m’as dit ? » Je ne comprends plus rien, je suis perdue, déboussolée tandis que je me lève précipitamment du canapé pour faire les cents pas. Moi qui pensais que tout était clair, voilà que mon monde redevenait sans ni queue ni tête. Oui j’avais des sentiments pour lui, oui j’avais besoin de sa présence, avais envie de lui constamment. Mais pouvait-on appeler ça de l’amour ? Non, je ne comprenais définitivement rien à tout cela. Nous étions amis, peut-être plus. Mais aimer, aimer ça veut dire être fidèle, avoir confiance, puis se marier, avoir des enfants. Aimer ça fait peur, ça fait mal. « Oui je me rends compte… Je voulais pas dire ça, enfin… Pas comme ça ! » J’ai presque envie de rire en nous voyant si perturbés tous les deux. Noam était effrayé, je pouvais le voir dans ses yeux mais malgré tout il ne semblait pas vouloir retirer ce qu’il avait dit. Pas comme ça. De quelle autre façon aurait-il pu me le présenter ? Devant un diner aux chandelles ? Devant un film, un joint à la main ? Aucune situation n’aurait pu me convenir, il n’avait pas le droit de le dire c’est tout. Il se leva lui aussi du canapé, et se planta devant moi, au lieu d’arrêter mes paroles, cela ne renforça que plus mon hystérie. « Aimer, c’est énorme, c’est impensable. Il ne faut pas employer ses mots là quand on ne sait pas ce qu’il signifie, car je suis presque sûr que jamais tu as aimé quelqu’un Noam ! Tu peux pas me balancer ça d’un coup sans être sûr que c’est vraiment ce que tu ressens ! C’est…C’est ridicule putain. On n’est pas fait pour ça ! Aimer c’est pas pour nous ! Est-ce que tu nous as vus une seule fois dans une relation stable ? On est des aimants à problèmes ! » Je me sentais abattue devant la réalité que je venais d’énoncer. Je n’étais pas faite pour ça, je n’étais pas digne de confiance. Et surtout, j’avais déjà beaucoup trop souffert par le passé, je ne voulais pas donner à Noam une nouvelle chance de me détruire. Car au fond, je sentais malgré ce qu’il s’était déroulé entre nous, magré les années écoulées, les excuses échangées que je lui en voulais encore. Je n’arrivais pas à me persuader que ce n’était pas de sa faute, que la mort de Gab n’était qu’un tour du destin, une horrible fatalité. Non, Noam avait joué son rôle dans l’histoire et je ne pouvais m’engager dans une relation avec lui tant que ce ressentiment n’avait pas disparu.

« Je sais, je sais bien qu’aimer c’est pas fait pour nous. J’ai jamais été doué pour ça et je le serais sans doute jamais, mais calme toi Athéna. Je sais pas pourquoi j’ai dit ça. Je… Je comprends pas. » Je tentais donc de me calmer comme il me l’avait demandé. Inspirer, expirer, il fallait que j’arrête de paniquer, que je calme les battements irraisonnés de mon cœur. C’est alors à lui de commencer à s’agiter, les mains dans le poches, il bouge encore et encore. « Je voulais pas te faire paniquer Athéna, je suis désolée ! Je veux pas être en couple, je suis pas fait pour ça tout le monde le sais. Je sais même pas comment gérer ma vie. Je voulais pas te faire peur. Oublie tout ça ! » Oublier, je ne le pouvais pas, jamais. Les je t’aime étaient des mots qu’on ne pouvait oublier, qui restait ancrés dans notre esprit qu’on le veuille ou non, qui revenaient nous hantés, jusqu’à ce qu’on arrive à les accepter un jour ou l’autre. « Mais t’as parler de sentiments toi aussi et tu dois pas t’attacher à moi comme ça Athéna, tu mérites beaucoup mieux qu’une pauvre vieille épave que tu finira toujours pas détester, crois moi. » Je plante mon regard dans ses pupilles, ses mots me font mal. Il me repousse. Rejetée, j’ai l’impression d’être ridiculisée. Ma voix se fait de nouveau froide, je savais qu’il ne voulait que mon bien et pourtant ses paroles me blessent. «Oui j’ai parlé de sentiments. Vulnérable, insouciante, soulagée, heureuse, avide, révoltée, haineuse… ce sont tous ses sentiments-là qui m’habitent quand je te vois, quand je te sens près de moi. Mais je ne sais pas s’ils sont propres à l’amour ou à quoi que ce soit d’autres ». Je me radoucie, m’approche de lui. Je prends son visage dans mes mains puis je dépose mes lèvres sur les siennes, l’embrassant doucement. Je me détache de lui et caresse son front. Je ne voulais pas lui faire du mal, je n’aimais pas le voir si perdu. « Tu n’es pas une vieille épave Noam. Tu es tellement plus que ça, n’oublie pas que c’est grâce à toi que je suis là aujourd’hui. » Je sourie doucement, amusée presque. « Alors oui, tu n’es peut être pas au mieux de ta forme mais on va arranger ça. Tous les deux comme avant. » Je m’éloigne de lui et pars vers la cuisine. J’allume la cafetière, farfouille dans les tiroirs, j’ai besoin de prendre du café, de me réveiller un peu, d’être plus alerte. Je suis plongée dans mes pensées tandis que je m’atèle à la tâche. Je sens que Noam m’a suivi jusqu’à la cuisine, je partage donc avec lui mes réflexions. « Mais oui Noam, tu as raison, je ne peux pas être avec quelqu’un que je déteste en même temps. » Je fronce les sourcils, je suis adossée à l’évier, les bras croisés tandis que j’attends patiemment que le café passe dans la machine. « Alors peut être qu’un jour, cette haine s’envolera, que je comprendrais que tu n’y ai pour rien. Je sais pas. Mais en attendant, il vaut peut-être mieux qu’on prenne nos distances, non ? » Je me mords la lèvre inférieure et dire que je venais de l’embrasser, j’étais vraiment impossible à suivre. Tellement perdue. « Enfin, je veux dire que malgré cette envie que j’ai de t’avoir rien qu’à moi, tout le temps. J’ai l’impression que tant que cette rancœur ne sera pas partie, rien ne pourra marcher entre nous, tu comprends ? »
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