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 T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando

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Fernando Gautier-Perez
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MessageSujet: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptySam 20 Oct - 16:06

Tu vois ce couple qui se balade main dans la main. Tu les vois, leur amour est évident. Mais y a comme un hic. Tu sens que quelque chose ne va pas. Tu les regardes. Ils n'agissent pas normalement. Surtout l'homme. Il a les yeux baissés. Il ne veut pas être reconnu. Il tient sa main très fort, mais il ne sourit pas. Il regarde par terre. Elle, avec sa chevelure rousse flamboyante elle ne le quitte pas des yeux. Elle semble inquiète. Elle se mordille la lèvre. Ils marchent, pas très vite. Trop doucement pour que ça fasse normal. En réalité, je crois qu'ils le font exprès, d'aller lentement. Peut-être une idée de l'homme pour ne pas se faire remarquer. Peut-être pour donner l'impression qu'ils ne sont pas pressés, qu'ils ont tout leur temps, que ça ne sert à rien d'avoir peur. Oui, tu penses qu'ils ont peur. Peur de quelque chose. Surtout lui. Elle, elle a juste peur pour lui. Lui, il a peur du monde. C'est ce que tu t'imagines quand tu les vois. Tu imagines tout un scénario. Juste parce que l'homme a un casquette, qu'il baisse la tête et que tu n'arrives pas à voir son visage.

La peur, la peur qui dicte chacun de mes pas, chacun de mes mouvements. Je suis son prisonnier. Je sens son regard sur moi, elle m'aime, c'est tellement évident. Comment me suivre dans une pareille connerie sinon ? Je l'aime tellement aussi. J'aimerais simplement lever la tête et l'embrasser, j'aimerais tellement agir normalement. Mais j'ai envie de vivre. J'ai envie de pouvoir passer encore des millions de moment avec elle. Donc j'ai peur, peur parce que je me sens constament suivi, mais que je ne peux pas me retourner pour vérifier. Je me sens épié. Paranoïa ? Peut-être. Mais je suis persuadé qu'ils m'attendent, qu'ils savent que je viendrai. Ils veulent toujours leur thune, et ma peau. Ils veulent me faire la peau. Ce genre d'histoire, même en cinq ans, ça s'oublie pas. Je le sais, je le sais mieux que personne. Tu l'observes toujours, l'homme. Il ne change pas de comportement, c'est toujours la même chose. Il te rend nerveuse. Il te stresse. T'aimerais pas être à sa place. Il ralentit encore le pas. Il est arrivé à destination. Le cimetière. La rousse ouvre la porte. Ils entrent. Ils vont disparaître. T'as envie de t'approcher. T'as envie de les suivre.

Il n'y à plus qu'à trouver maintenant, à trouver cette foutue tombe. Elle est récente, forcément vers le fond. Je suis silencieux. Je n'ai pas ouvert la bouche depuis qu'on a quitté l'hôtel. Kai non plus. Je ne sais même pas comment elle se sent. Je n'ose même pas demander. On avance, on marche, on passe à côté de nombreuses tombes. Puis, soudain, il y en a une qui attire mon attention. « Attends ! » On recule de quelques pas. « Christopher Gautier - 1960-2007 » Mon père. Une grande pierre tombale en marbre noir, tout à son image. C'est grand, c'est prestigieux, c'est luxueux. Mais ce n'est pas ça qui me fait m'arrêter, ce n'est pas ça qui me fait frémir. « Des fleurs, mon père a des fleurs. » Oui, des fleurs, un bouquet de fleurs fraîches, à peine déposée. Qui peut bien venir se recueillir sur sa tombe ? D'un geste méchanique, j'attrape le bouquet. Je l'étudie quelque peu. Des lys. Elles sont magnifiques, ces fleurs. Je m'éloigne de la tombe, je m'approche de la poubelle et je jette le bouquet. Mon père ne mérite pas le respect.

Je continue d'avancer, de m'enfoncer dans le cimetière. J'entends les pas de Kai derrière moi. Je l'ai peut-être choqué, avec mon geste. Mais au fond, je m'en fous. Je n'attends pas d'elle qu'elle comprenne. Elle peut difficilement se rendre compte de la haine que je porte pour mon géniteur. J'espère qu'il brûle en enfer. Néanmoins, je n'arrive pas à me sortir l'image de ces fleurs de la tête. Forcément, quelqu'un qui tenait à lui, forcément quelqu'un qu'il a réussit à berner avec son côté séducteur. Une femme, à coup sûr.

Tu es dans le cimetière. Tu les as suivis. Tu as vu ce que l'homme a fait. Ce geste t'étonne. Ce geste te glace le sang. Parce que tu connais cette tombe. Tu connais le cadavre. Et tu penses comprendre qui est cet homme. La ville est petite, la ville est curieuse. Tout se sait. Toi tu sais. Tu sais aussi où il va maintenant, et ce qu'il va y trouver. Tu le comprends, un peu. On y est. La zone des nouvelles tombes. Ces tombes trop récente pour avoir une jolie pierre tombale, il y a juste une croix et un tas de terre. Pas très glorieux. « Gabriela Gautier-Perez - 1963-2012 » Pas de fleurs. Ca me rend malade. Je sens les larmes monter à mes yeux. Je sens mon coeur se serrer. Toute la culpabilité remonte en moi. Cette culpabilité que j'avais réussi à faire taire. « Elle mérite tellement mieux que ça » dis-je entre deux sanglots.
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Kai Eowyn Bonistaw
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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptySam 20 Oct - 22:51


« La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre ! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée.»


Kai avait accepté de suivre son Fernando en Suisse malgré tous les risques qu’il avait pu tenter de lui faire sentir, elle désirait plus que tout être là pour lui, pour l’accompagner sur la tombe de sa mère. La rouquine n’avait jamais connu cette femme mais elle aurait pourtant aimé, elle était certaine que c’était une femme époustouflante, respectable, une femme admirable, elle en était certaine parce qu’elle ressentait la douleur de Fernando, parce qu’elle ne pouvait rien faire contre ça, elle savait que ce n’était juste parce que c’était sa génitrice, c’était sa mère avec autant d’affection que pouvait retenir ce terme. Kai était persuadée que dans certain cas, les parents pouvaient mourir ça ne faisait ni chaud ni froid –son cas par exemple- ce n’est pas le sang qui nous lie à quelqu’un mais l’amour qu’on lui donne sans rien attendre en retour alors, oui, elle était certaine que Fernando n’allait pas se recueillir sur la tombe d’une femme qui n’appréciait pas vraiment, qu’il ne faisait pas ça par obligation mais bien par amour. L’amour c’est ce qui guide nos vies –ou du moins celle de Kai, c’était certain -.

Les deux amoureux marchaient bien trop lentement pour être crédibles, la casquette de Fernando était de trop pour qu’il n’ait rien à se rapprocher mais finalement, quand on les voyait rentrer dans le cimetière, ils étaient parfaits, un silence de mort, un pas très lent, on est jamais bien pressé de voir une tombe, de pleurer, de se rappeler de sa condition de mortel et surtout de la perte d’un proche. Fernando n’avait pas décroché un mot depuis qu’ils étaient sorti de la chambre et Kai respectait ce silence, elle restait à ses côtés sans emmètre le moindre son, regardant régulièrement celui qu’elle aimait pour s’assurer toute fois que la vie ne quittait pas son corps, pour être honnête elle ne l’avait jamais vu aussi triste et son cœur se fendait en mille et un morceaux chaque fois qu’elle croisait son regard.

Kai marchait sans regarder les tombes autour d’elle, depuis qu’elle était sortie du coma, elle n’avait pas le souvenir d’avoir mis les pieds dans un cimetière, elle se sentait mal à l’aise entre les morts, elle n’osait pas regarder les tombes, leur état, les photos, les petits mots parce que tout ça la ramenait constamment à cette idée qu’elle devrait être si pied sous terre et là ce n’était pas du tout le moment d’y penser, de toute façon son homme l’extirpa bien vite de ses pensées. « Attends ! ». Ils reculèrent de quelques pas avant de s’arrêter devant une pierre tombale qui marquait une vie vécue dans la luxure, tout était fait pour qu’elle soit remarquée cette tombe et que les autres s’effacent misérablement à côté. « Christopher Gautier - 1960-2007 » c’était ce qui était écrit, Kai ne mit pas longtemps à comprendre qu’il s’agissait là du père de Fernando, et nul doute qu’il avait envie de cracher sur cette tombe et d’ailleurs Kai remarqua le bouquet de lys posé sur la tombe mais son homme aussi, ce qui le fit bien évidemment réagir. « Des fleurs, mon père a des fleurs. » Kai ne répliqua pas, elle savait que quoiqu’elle dise ça ne changerait pas grand-chose, elle risquait de l’énerver plus qu’il ne l’était, le jeune homme attrapa le bouquet et sans attendre une seconde de plus, il le jeta. Pour toute réaction, Kai baissa à nouveau les yeux sur le sol, elle n’était pas choquée par ce comportement, elle avait bien compris qu’elle ne pourrait jamais mesurer la haine de Fernando à l’égard de son père et elle ne cherchait pas à le faire.

Et peuvent-ils arrivèrent vers les nouvelles tombes, les tas de terre et les crois, les nouvelles tombes… ouais, la majorité restait comme cela, faute de moyen, faute de proche pour s’y intéresser, ce n’était pas la fausse commune, c’était déjà bien. « Gabriela Gautier-Perez - 1963-2012 », ils y étaient et cette fois il n’y avait pas de beau bouquet de lys pour témoigner d’une quelconque affection. La rouquine regarda alors Fernando, les larmes lui montaient aux yeux. « Elle mérite tellement mieux que ça » Il pleurait, et là Kai ne pouvait plus rester stoïque, se faire discrète et éviter de montrer ce qu’elle pouvait ressentir, elle attrapa la main de Fernando pour la serrer, pour qu’il sente qu’elle était là, qu’elle ne l’abandonnerait pas. « On peut lui offrir mieux, on peut fleurir sa tombe. Ou on peut rester là, dans le silence, en tout cas, je suis là. ». Elle ne pouvait dire grand-chose, elle avait peur que chaque mot soit de trop et elle n’en voudrait pas à Fernando de crier mais, elle ne voulait surtout pas qu’il se sente seul.

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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyLun 29 Oct - 4:10

Tu peux voir la tendresse qui les unit. L'amour de la rousse déborde. C'est comme une évidence. Ils s'adorent. Elle tuerait pour lui. Il mourerait pour elle. C'est comme ça, ça se voit. Tu observes la jeune femme qui prend sa main, qui lui murmurre quelques mots. Tu ne peux que constater sa colère à lui, sa colère que rien ne pourra apaiser. Ou presque. Toi tu as peut-être la réponse, toi tu peux peut-être l'aider. Mais tu restes là, sans bouger. Tu t'assieds sur un banc, à l'écart et tu continues de les regarder. Rage, tristesse, regret, tout se mélange, tout m'envahit. Tout se confond, ça me démange le coeur et ça me brûle la cervelle. Ma mère me manque. Elle n'est plus là. Tout comme mon père. Mais lui, il ne me manque pas, lui il ne m'a jamais manqué. Elle, elle m'a trop manqué, mais j'avais toujours l'espoir. L'espoir d'un jour la revoir. Espoir qui est mort, avec elle. Il y a pas de vie sans espoir, il y a pas de vie sans elle. C'est ce qu'on pourrait croire. Heureusment que la main de Kai dans la mienne me rappelle que tout n'est pas fini, qu'il reste encore un peu de bonheur pour moi sur cette terre. « On peut lui offrir mieux, on peut fleurir sa tombe. Ou on peut rester là, dans le silence, en tout cas, je suis là. » Rendre hommage à ma mère. Oui, ça me semble nécessaire. Plus que nécessaire. Je le lui dois. « Oui, j'aimerais vraiment le faire, c'est important pour moi qu'on le fasse. » Je serre sa main. Je ne bouge pas. Je reste silencieux, j'en ai besoin. Je sens les larmes monter à mes yeux. Je serre sa main un peu plus fort. Sa présence me réchauffe et m'embaume le coeur. Je suis rassuré, je n'ai pas peur à ses côtés.

Tu peux lire les regrets dans ses yeux. Tu peux lire sa tristesse et son désespoir. Tu comprends qu'en cet instant précis elle est son seul repère. Tu comprends qu'elle est son soutien, cette aide qui l'empêche de s'éffondrer. Tu l'admires cette femme, parce que tu sais que sans elle, il ne serait rien. Tu sais qu'il n'aurait pas tenu le coup. Parce que tu sais à quel point Fernando était lié à sa maman. « Merci Kai, merci pour tout. Merci d'être venu, merci d'être là, aujourd'hui mais aussi en général, dans ma vie. Merci d'exister. » Ca peut paraître vraiment ridicule hors contexte de dire tout ça, mais pour moi ça fait sens. Je me sens vraiment reconnaissant de l'avoir, vraiment reconnaissant de vivre une si belle histoire. Et pour rien au monde je ne pourrais imaginer ma vie sans elle désormais.

Je relève la tête, et je la regarde. Je caresse ses joues. Mes yeux sont encore inondés de larmes mais peu importe. À quoi bon le cacher ? Je me sens en confiance avec Kai, j'ai pas peur de montrer ce que je ressens. J'ai plus peur d'être honnête, de dire la vérité, toute la vérité. « Je t'aime. Je t'aime tellement. » Je sais qu'elle le sait, je sais que je le dis tout le temps, peut-être même trop, mais c'est juste parce que je le pense tellement fort. Je ne suis pas comme tous ces types qui balance des petits mots d'amour à leur copine toutes les cinq minutes histoire de les flatter. Non, je le pense, j'ai envie de le dire, besoin de le dire. Parce que je l'aime Kai, très fort, et que je ne lui dirais jamais assez. Tu te lèves. Tu marches doucement, tu t'approches. Fernando a changé, tu le vois bien maintenant. Il a changé, mais ce n'est pas un mauvais changement. Tu es sûre qu'il est heureux, tu es sûre qu'il a trouvé sa voix. Tu t'avances. Tu aimerais lui poser plein de questions, tu aimerais lui demander plein de choses, mais tu peux pas. Donc tu arrêtes de marcher. Tu entends la petite clochette d'un chat. Tu te retournes et tu te baisses pour le caresser.
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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyMar 30 Oct - 15:11


« La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre ! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée.»


« Oui, j'aimerais vraiment le faire, c'est important pour moi qu'on le fasse. » Le jeune homme serra sa main un peu plus fort, il ne bougeait, il restait dans le silence –un silence de mort pour les mauvais jeux de mots- et Kai ne pouvait que respecter ça, ce silence, ce besoin de ne rien dire et de simplement ressentir la douleur, la peine, la souffrance. Un larme roula sur le visage du jeune homme et machinalement, il serra encore un peu plus la main de la jolie rouquine qui essuya cette larme à l’aide de son pouce –celui de la main numéro deux – et nicha sa tête dans le cou de son amoureux, elle était là, elle serait toujours là pour lui, quoiqu’il arrive, il pourrait toujours compter sur elle, c’était la promesse qu’elle se faisait à elle-même. « Merci Kai, merci pour tout. Merci d'être venu, merci d'être là, aujourd'hui mais aussi en général, dans ma vie. Merci d'exister. ». La jeune femme quitta le cou du jeune homme pour relever la tête et le regarder dans les yeux, elle ne savait pas ce qu’elle pouvait répondre à ça si ce n’est un sourire, en fait, c’était plutôt elle qui devrait le remercier pour tout ça, il lui avait redonné l’espoir et un réel sens à sa vie, depuis qu’elle était sortie du coma Kai était d’une vitalité débordante et toujours positive, d’extérieure, elle était toujours la fille la plus irréprochable qui soit mais, au fond d’elle, elle ne comprenait pas vraiment l’intérêt de survivre à un tel accident, après tout, sa personnalité était morte ce jour-là. Cependant, depuis que Fernando était là elle se disait qu’elle avait bien fait de se battre contre la mort, de sortir de ce putain de coma, parce que vivre ça, cette histoire, cet amour, ça valait tous les accidents du monde, toutes les douleurs, tous les doutes. Oui, vraiment elle pensait que c’était elle qui devait le remercier, mais, elle ne disait rien, préféra vraiment ce beau sourire.

Il avait les jours inondées par ses larmes mais ça ne semblait pas avoir de réelle importance, il caressait celle de sa petite amie avec tendresse, s’il y avait une vie après la mort, si on pouvait observer le monde des vivant, la mère de Fernando pourrait au moins être rassurée sur ce point, son fils avait trouvé l’amour, il avait à ses côtés une femme qui ne voulait que lui et qui l’aimait sincèrement plus que sa propre vie, il passerait toujours avant. « Je t'aime. Je t'aime tellement. ». Elle déposa un baiser sur sa joue, jugeant qu’embrasser quelqu’un sur les lèvres dans un cimetière était totalement impudique et déplacé. « Je t’aime aussi. ». Elle lui fit un sourire, elle ne répondait pas toujours à ses je t’aime tellement il lui en disait mais, là, elle savait qu’il avait besoin de l’entendre même s’il le savait, même s’il ne pouvait avoir aucun doute. « Viens.. ». Elle l’entraîna doucement à suivre ses pas, non pas qu’elle ne respecter pas le fait que Fernando veuille se recueillir, ils allaient y revenir à cette tombe mais, Kai voulait à tout prix qu’elle soit honorée, que cette femme qui lui avait offert Fernando soit honorée.

Elle entraîna son chéri jusqu’à la petite boutique de fleur en face du cimetière –emplacement stratégique oblige-. Kai regarda un peu toutes les fleurs, refusant de demander conseil ou de prendre un petit bouquet tout fait, en tant qu’organisatrice de mariage, la rouquine était un peu fleuriste à ses heures perdues, en fait, elle s’occupait tellement de tout qu’elle finissait par s’y connaître. Il était hors de question qu’elle laisse Fernando poser un bouquet de chrysanthème. Elle attrapa successivement plusieurs fleurs, qu’elle plaça machinalement et de manière la plus esthétique possible. « Il te plaît ? » Elle le montra à Fernando tout en attrapant une petite carte, s’il lui convenait, elle le terminerait et irait le payer. Elle n’avait pas choisi des couleurs tristes mais, plutôt de belles couleurs, certes elle ne survivrait pas longtemps avec l’hiver qui arrivait mais, qu’est-ce qui les obligeaient à mettre quelque chose de morbide ?

Après avoir fait leur bouquet et que Kai l’ai payé – elle avait réussi à sortir sa carte bleue avant lui, elle s’était entraînée, il voulait tellement toujours tout payer- le jeune couple retourna au cimetière, retrouvant le silence, posant ce bouquet, c’était mieux ainsi, pour se recueillir.

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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyDim 4 Nov - 22:05

C'est dur, dur, dur de voir ce petit tas de terre, de voir le nom de ma mère écrit dessus. Gabriela, un ange parmis les anges. Mon ange. Ma maman, celle qui m'a donné la vie, qui est partie bien trop vite. C'est dur, dur, dur d'imaginer la vie sans la revoir. La main de Kai dans la mienne m'apaise quelque peu, mais je ne peux m'empêcher aux enfants que j'aimerais qu'on ait. Je ne pourrais jamais leur offrir la grand mère que j'aurai espérer les voir avoir. Elle aurait été parfaite, plus que parfaite. Et le plus douloureux dans tout ça c'est que j'ai même pas pu lui dire au revoir. Je suis impuissant. On est tous impuissant face à la mort. Et puis il y a cette culpabilité qui ne s'éteindra jamais. Oh non, jamais.

Je pense alors qu'il faut profiter de dire aux vivants ce que l'on ressent, il faut profiter de chaque instant, il ne faut plus regretter, non, il faut agir. C'est pour ça qu'une fois encore, je repète à Kai à quel point je l'aime. C'est ridicule peut-être, de le répéter incessemment. Mais pour moi, c'est un besoin. Il faut qu'elle sache, je veux lui donner une chance de pouvoir mesurer la puissance de mon amour pour elle, à quel point je suis reconnaissant de l'avoir près de moi. « Je t'aime aussi » Je dépose alors un léger baiser sur ses lèvres. J'esquisse un faible sourire sans forcer et je me laisse entraîner, alors qu'elle me tire doucement par la main. « Viens ! »

Tu les vois s'éloigner de la tombe, ils viennent vers toi. Tu lâches le chat qui reposait jusqu'alors dans tes bras et tu t'éloignes quelque peu. Tu ne veux pas qu'ils te voient. Tu ne veux pas qu'il te voit. Il pourrait te reconnaître. Tu t'approches d'un endroit qui t'es plus familier, c'est à l'écart, à l'abri des regards. Tu les observes quitter le cimetière, tandis que toi, tu mets un genou à terre, face à la pierre tombale de Marisa, ta grande soeur. Je me laisse entraîner chez le fleuriste d'en face du cimetière. On va exaucer mon souhait, offrirà ma mère un peu de respect et un peu de gaîeté. Immédiatement, je vois Kai prendre les choses en main. Elle attrape quelques fleurs et les met ensemble pour former un arrangement. « Il te plait ? » Je fais un signe de la tête. « C'est parfait ! » À vrai dire, j'y connais absoluement rien en fleur, mais ça me semble bien. Et puis, j'ai confiance en Kai, je sais qu'elle choisit ce qu'il y a de mieux, je sais que ça lui tient à coeur.

Avant même que j'ai eu le temps de sortir mon porte feuille, Kai a déjà payé. Je lui sors mon regard désaprobateur qu'elle ignore avec grâce. On retourne vers la tombe et je dépose délicatement le bouquet au pied de la tombe. Le silence s'installe quelques secondes. Je me remémorre son visage, son sourire, sa voix. Ce souvenir semble flou, si flou, comme si je l'avais déjà un peu oublié. Et je m'en veux pour ça. Beaucoup. J'essaye de penser à l'endroit où elle se trouve, j'essaye de me dire qu'elle repose très certainement quelque part en paix et qu'au moins elle est ôtée de toute souffrance concernant l'ignorance de me savoir en sécurité. Je sais qu'elle devait être très inquiète pour moi. Je sais qu'elle aurait aimé avoir de mes nouvelles. Et j'espère en un sens qu'elle peut me voir aujourd'hui, de la où elle se trouve, et voir à quel point je vais bien et je suis heureux. « Elle t'aurait vraiment adoré tu sais. Je pense qu'elle t'aurait déjà passé la bague au doigt une seconde après t'avoir rencontré. » Ma mère m'a toujours inculqué de grandes valeures quant à l'amour, quant à l'avenir et au mariage. Elle voulait que je trouve la femme de ma vie, qu'on fonde une famille et qu'on finisse heureux. Elle voulait pour moi tout ce que nous, nous n'avions jamais eu: une famille complète et heureuse. Et je l'aurai. Je l'aurai.
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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyLun 5 Nov - 0:34


« La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre ! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée.»


Fernando venait de déposer le bouquet au pied de la tombe de sa mère, le silence avait pris place, il semblait se recueillir et Kai, elle, elle était plongée dans un respect le plus total, elle n’aurait jamais osé tousser volontairement, taper du pied, regarder sa montre ou son portable, elle tenait la main de son chéri sans jamais s’impatienter, elle lui avait dit qu’elle serait là, du début à la fin et elle l’était. Elle imaginait qu’à cet instant précis son homme essayait de trouver une sorte de paix intérieur, de se rappeler des bons souvenirs et du visage de sa mère, elle imaginait qu’il essayait de ne pas trop culpabiliser, elle imaginait, elle n’était sûre de rien mais ce dont elle était certaine c’est que toutes ses pensées traduisaient l’amour qu’il avait pour cette femme. Dans ce silence, elle ne pouvait s’empêcher de penser elle aussi, si sa mère mourrait demain qu’elle serait sa réaction ? Elle savait pertinemment qu’elle n’irait pas verser une larme, quelle serait au dernier rang lors de l’enterrement et que ça serait davantage une corvée qu’un moyen de faire son deuil d’aller à son enterrement. Elle était infâme, cette femme lui avait donné la vie mais, elle n’y pouvait rien elle ne ressentait rien pour elle, elle avait beau avoir le même sang elle n’était rien d’autre qu’une inconnue et une inconnue qu’elle n’appréciait pas outre mesure. Et ça, ce n’était que le cas de sa mère, finalement, avec des parents comme ça, il était difficile pour Kai d’envisager un jour d’avoir ce rôle, à quoi bon donner la vie si c’est pour devenir qu’un simple inconnu ? Pourquoi se donner tant de mal à conserver une vie qui n’en ferait pas autant pour nous ? La voix de son amoureux la sortie de ses pensées, de ses peurs les plus intimes « Elle t'aurait vraiment adoré tu sais. Je pense qu'elle t'aurait déjà passé la bague au doigt une seconde après t'avoir rencontré. ». Kai afficha un large sourire amoureux, la bague au doigt, c’était quelque chose qui la faisait rêver, elle avait attendu son prince charmant, elle l’avait trouvé et oui, s’il y avait quelqu’un pour qui elle voulait enfiler une magnifique robe blanche et lui promettre de l’aimer et de le chérir dans toutes les conditions possibles et imaginables du monde, c’était bien lui. Oui parfois Kai fantasmait carrément sur l’idée du mariage toutefois, elle ne précipitait pas les choses pour autant, elle préférait rêver et profiter du présent, aller étape par étape et d’ailleurs, il y en avait une avant le mariage et avant même les fiançailles, avant tout ça il fallait qu’ils vivent ensemble. « Je suis sûre que je l’aurais adoré aussi, après tout c’est grâce à elle que j’ai un petit-ami aussi parfait. Mais… avant de me passer la bague, il faudrait peut-être commencé doucement… ». Un sourire timide se glissa sur son visage, ce n’était peut-être pas le lieu ni le moment mais tant pis, les choses étaient venues d’elles-mêmes et Kai n’avait pas l’habitude de ce genre de demande. « Tu pourrais t’installer dans le loft… enfin en gardant ton appart si tu veux et puis si tu veux pas peut-être pas tous les jours de la semaine… enfin. ». Elle était devenue toute rouge, pourquoi elle avait fait ça. « Désolée, j’aurais pas dû aborder ça maintenant. ». Elle baissa la tête, toute honteuse de ce qu’elle avait fait.

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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyVen 9 Nov - 1:58

Doucement, mes yeux s'assèchent, et je retrouve l'usage de la parole. Je confie à Kai à quel point ma mère l'aurait probablement adoré, ce qui la connaissant est entièrement vrai. Elle n'aurait pas déplu à mon père non plus. Enfin, c'est plutôt ses parents qu'il aurait beaucoup apprécié, et leur compte en banque. Eux trois auraient fait très bon ménage, ce qui est bien loin d'être notre cas, avec eux. Mais ma mère, ma mère aurait été l'exception, la parfaite belle mère, la parfaite grand mère. Oui, de plus en plus je commence à penser à ce genre de choses. C'est peut-être rapide, c'est peut-être trop tôt. Après tout, je n'ai que vingt-trois ans, nous ne sommes pas ensemble depuis très longtemps, mais il y a comme une évidence dans cette histoire. Kai, c'est mon premier amour, certes, mais je suis persuadé que c'est le premier et le dernier. C'est la seule, l'unique. Je le sens comme ça, depuis le début. Donc je n'ai pas peur de penser avenir, pas le moins du monde.

« Je suis sûre que je l’aurais adoré aussi, après tout c’est grâce à elle que j’ai un petit-ami aussi parfait. Mais… avant de me passer la bague, il faudrait peut-être commencé doucement… » Kai m'arrache un sourire. Bien évidemment, je ne compte pas l'épouser dès demain et lui faire dix gosses dans la semaine. Je suis peut-être prêt à y penser, je l'imagine, je le désire, mais je ne compte pas m'engager dans ce genre de grandes étapes sans avoir fini mon internat de médecine. Cette famille, je la veux, mais seulement dans un environnement stable, ce qui n'est pas le cas actuellement. « Bien sûr » dis-je avec un sourire qui se veut rassurant. « Tu pourrais t’installer dans le loft… enfin en gardant ton appart si tu veux et puis si tu veux pas peut-être pas tous les jours de la semaine… enfin. » Elle semble gênée, gênée de me dire ça. Et pourtant, il n'y avait pas de quoi. Vivre avec elle, me réveiller chaque jour dans ses bras, sans avoir à repasser à mon appartement avant d'aller au boulot, partager des affaires communes, nous offrir certains meubles, lui faire des petits dîners et la gâter sans avoir à penser à la ramener en fin de soirée... Oui, toutes ces choses dont je rêvais secrètement. Vivre avec Kai, comment hésiter ne serait-ce qu'une seconde avant de dire oui ? « Désolée, j’aurais pas dû aborder ça maintenant. » Elle baisse la tête, comme une petite fille honteuse d'avoir fait une bêtise. Je souris, mais ça, elle ne peut pas le voir. « En effet, tu n'aurais pas du. » Elle n'ose même pas relever la tête, elle ne peut pas voir le large sourire affiché sur mon visage. C'est sadique, mais je m'amuse un peu avec elle, parce que je sais qu'elle est vraiment mal à l'aise alors qu'il n'y a aucun raison de l'être. Ca me fait l'aimer encore plus. « Tu aurais du l'aborder bien plus tôt. » Et là, elle relève la tête, visiblement surprise.

Je m'approche doucement d'elle et je lui attrape le visage avant de déposer délicatement mes lèvres sur les siennes. « Kai, ça fait depuis que tu me parles de ce fichu loft que je rêve secrètement qu'on y emménage ensemble. J'avais juste peur que ce soit trop tôt pour toi... »
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MessageSujet: Re: T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando   T'auras jamais pu la connaître, tu pourras jamais nous comprendre. - Kai & Fernando EmptyVen 9 Nov - 16:48


« La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre ! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée.»


Ne pas aller trop vite, ne pas parler de bague tout de suite ça semblait relativement évident pour le jeune couple malgré l’amour débordant qu’il ressentait l’un pour l’autre, ils savaient sans doute l’un comme l’autre que l’amour état quelque chose de précieux et que rien n’était jamais acquis, rien n’était jamais certain, qu’il fallait savoir prendre son temps, oui ils en avaient sans aucun doute entendu parler de ça et le « Bien sûr » de Fernando venait confirmer les choses, on leur avait dit, aujourd’hui ils en avaient la preuve et Kai était heureuse de constater qu’il n’avait pas l’intention de lui parler trop vite de l’avenir, c’était rassurant.

Toutefois, Kai voulait faire un pas en avant, elle voulait qu’il vienne vivre avec elle dans son loft. Oui, Kai rêvait de voir le bouille de son chéri chaque matin au réveil, de partagé sa vie quotidienne avec lui, ne pas être seule le soir dans son grand lit, elle voulait se réchauffer dans ses bras, lui faire une place dans son armoire, elle voulait vivre avec lui tout simplement. Elle venait de le demander à son chéri, elle venait de lui dire ce qu’elle désirait et aussitôt elle s’était sentis sotte, ce n’était pas le moment, ce n’était pas l’endroit et puis s’il ne voulait pas ? Elle se sentait tellement mal à l’aise qu’elle s’était excusée avec les joues rouges, baissant la tête sous le poids de la honte et les paroles de son amoureux n’allaient faire qu’accentuer ce sentiment. « En effet, tu n'aurais pas dû. » Elle n’osait pas relever la tête, elle se mordait la lèvre inférieure alors que la culpabilité commençait à lui prendre à la gorge, qu’est-ce qu’elle pouvait être idiote, elle s’en voulait affreusement. Elle allait encore s’excuser quand Ferny reprit la parole « Tu aurais du l'aborder bien plus tôt. » La rouquine releva aussitôt la tête plus que surprise parce que qu’elle venait d’entendre, en parler plus tôt ? Pourquoi ? Qu’est-ce ça aurait pu changer ? Elle était tout perdue, elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire, plus quoi penser.

Heureusement, lui savait comment agir, il était encore capable de bouger, de la regarder, il s’approcha doucement d’elle, prenant son visage entre ses mains « Kai, ça fait depuis que tu me parles de ce fichu loft que je rêve secrètement qu'on y emménage ensemble. J'avais juste peur que ce soit trop tôt pour toi... ». Kai lui offrit alors un magnifique sourire, avant de l’embrasser avec fougue « C’est toi qui aurait dû en parler avant ! » Elle ria légèrement tout en restant dans ses bras bien au chaud.

Elle regarda la tombe de la mère de son amoureux, si de là-haut elle pouvait voir ça, elle ne leur en voudrait pas d’avoir fait ça dans un cimetière, de montrer leur amour de la sorte parce qu’un peu de bonheur ça ne faisait pas de mal et que si Kai n’avait pas osé parler de ça à cet instant, tant que Fernando lui avait inconsciemment tendu une perche, elle aurait probablement mis très très très longtemps à le faire, elle n’aurait peut-être jamais oser.



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