Sujet: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 11 Jan - 21:35
La raquette bien en mains, faisant un petit sursaut dès que son adversaire tapait dans la balle, Mattia était plus que concentré sur son jeu. Il laissait son adversaire -Michael, son coach- prendre les devants, et dès qu'il voyait que celui-ci prenait son temps, il attaquait directement. La balle avait à peine le temps de rebondir que déjà elle était renvoyée de l'autre côté. « Niquel Mattia ça! C'est comme ça que j'veux que t'attaques! Ne laisse pas la balle prendre son temps sur le terrain! ». Bam. Il la renvoyait. Bam. Il courrait au filet. Bam. Il faisait une magnifique volée et gagnait le point. « Continue bien ton geste Mattia. Là, tu risques de te faire déborder! » Bam. Il la le lui renvoyait. Bam. Il le mettait dans le filet. Merde! Là, il pestait, il râlait, il avait envie de jeter sa raquette au sol, de la briser. Il eut d'ailleurs un petit geste d'énervement. « Mattia!! » Il entendit quelqu'un siffler son nom de mécontentement. Ce n'était pas la voix d'Abigayle ça. Michael Abigayle, son coach, était présent en face de lui et l'entrainait. Il soufflait de fatigue, peut-être. Mais son timbre de voix n'était pas identique. Là, ce n'était pas lui. Là, c'était quelqu'un d'autre. Là, c'était son ancien coach. Il tourna aussitôt la tête, et une balle fusa à ses côtés. « Bah alors Mattia, tu te fais surprendre par ton public? » Il jeta un rapide coup d'oeil à Michael. Sourire aux lèvres, il lui indiqua d'un petit geste qu'ils faisaient une pause. Perfect! Reposant son regard vers la direction de ce Mattia soufflée d'une voix mécontente, Mattia aperçut Ted, les bras posés sur la barrière qui les observait. Il s'approcha de lui, tout comme Michael le faisait, avec un grand sourire. « Alors, on veut casser sa raquette? » Bon sang, Ted était incroyable. Il fallait toujours qu'il la ramène. Grimaçant alors, Mattia prit enfin la parole. « Petit moment d'égarement! » Arrivé à côté de lui, il tapa dans la main de son ancien coach, heureux de le voir ici. Il n'était pas si rare qu'il vienne faire un tour; après tout, Michael était un de ses amis, et Mattia avait été son poulain. Les trois comparses se mirent à discuter ensemble, parlant, bien évidement du tennis, et du futur tournoi de Mattia. Dans une semaine, il reprenait, juste après le Nouvel an, la direction des terrains de tennis. Au bout de cinq minutes, Michael proposa de reprendre l'entrainement. « Je peux passer avec le petit chez toi Ted après l'entrainement? J'ai envie de voir Astrouille! » Un sourire aux lèvres, une tape dans la main plus tard, Ted dit. « sans soucis! »
C'est comme ça que deux heures plus tard, exténué de son entrainement, mais ravi d'aller voir la demoiselle en question, Mattia prit la route vers chez Ted. Il tenait dans ses bras le petit Lleyton qui, du haut de ses trois mois, gazouillait de temps en temps. Il sortait quelques areuh. Il souriait par moment. Il dormait encore que très peu. C'était le drame de Mattia ça. Que son fils ne dorme pas. Ils avaient beau lui avoir expliqué maintes et maintes fois que durant le temps où il était bébé, il avait la chance de pouvoir dormir, qu'en grandissant, il n'aurait plus cette chance, et qu'il regretterait de ne pouvoir passer une matinée au lit. Mais rien. Le gamin ne semblait pas les comprendre. Il prenait un malin plaisir à s'amuser à rester éveillé, luttant de toutes ses forces pour ne pas sombrer dans les bras de Morphée. « Petit Prince, on va voir Astrouille. Tu te souviens? Ouais, je suis sûr, tu te souviens forcément d'elle. On la voit souvent. Tu sais, avant, elle n'habitait pas ici. Mais maintenant, elle vit chez Ted, l'ancien coach de papa, celui par qui tout a commencé.. Ca, je ne suis pas sûr de te l'avoir dit, mais elle est la nièce de Ted. C'est comme ça que papa l'a rencontré.. C'était il y a longtemps.. » Il fut coupé dans son élan par un aheuuu du petit. Avec un sourire, il observa son gamin, bien emmitouflé dans son espèce de combinaison d'hiver, toute chaude, toute moelleuse. Le petit souriait en le regardant. Il devait prendre son père pour un taré. A cette pensée, Mattia se mit à sourire. Mais ne perdant pas d'espoir comme ça, même si son fils le prenait pour un fou, il se mit à lui parler de nouveau. « Tu vas bien bonhomme? Tu n'es pas fatigué? Tu sais, tu as le droit de dormir.. » Même si il s'endormait, ce n'était pas grave. Astrouille la citrouille pourrait le comprendre. Elle serait aux extases devant. Littéralement. Un sourire sur les lèvres, Mattia releva la tête, fier d'être papa. Il observa devant lui. La maison de Ted s'etendait devant lui ; ils étaient arrivés.
Juste devant la porte d'entrée, Mattia appuya la sonnette et attendit. Il n'était pas certains que Ted soit de la partie, que lui aussi soit là, mais il était quasiment sûr d'y trouver Astrée. Son ancien coach lui avait sans doute dit qu'il allait passer. Ou alors il lui avait demandé de rester sur place, sans lui dire la véritable raison. Peut-être qu'elle sera surprise comme ça en voyant Jarvis et son môme à sa porte d'entrée. Faisant un bisou sur le front de son enfant, le tennisman vit alors la porte s'ouvrir.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 11 Jan - 23:31
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Dans les bras de Morphée, la jolie brunette récupérait enfin de sa longue semaine de cours, n’ayant jamais été habitué à ce rythme, elle devait bien admettre que ce week-end, elle l’avait attendu même si sa petite vie de lycéenne lui plaisait bien. Elle avait rencontré tout un tas de gens, elle n’était même pas paumée en cours et elle n’était le souffre-douleur de personne malgré le fait qu’elle n’ait pas encore tout compris au monde adolescent dans lequel elle était censée vivre –notamment, elle envoyait souvent des messages à Mattia pour avoir une traduction, hier, il avait dû lui expliquer ce que c’était d’avoir du swag-. Parfois, elle avait un peu l’impression d’être dans une autre dimension, de connaître une renaissance et que finalement son passé n’avait jamais vraiment existé, que sa vraie vie commençait maintenant. Elle savait très bien que non, elle avait réellement connu ces blouses blanches, ces lits blancs, elle avait connu les opérations et les examens, elle avait vraiment vu le visage de son père se décomposer à chaque fois que l’on constatait le retour des métastases mais, parfois, elle avait l’impression que c’était loin derrière, simplement.
Le portable de la douce enfant se mit alors à sonner, l’extirpant de son sommeil doucement, trop doucement pour qu’elle réalise qu’elle était à nouveau dans le monde sensible, qu’elle devait décrocher son téléphone, parler –en même temps c’était compréhensible qu’elle ne réagisse pas, fallait respecter le temps pour émerger-. Elle passa la tête sous son oreiller, se tournant sur le ventre, persuadée qu’il s’agissait en fait de son réveil –oui d’accord, il lui fallait vraiment un certain temps-.
Ce n’est qu’après une bonne demi-heure sans retrouver le sommeil qu’elle se décida à se lever –tout sourire malgré son intention de jouer la belle au bois dormant aujourd’hui-. Sans prendre son portable en main, elle descendit les escaliers dans ce qu’elle appelait pyjama –un short de nuit gris et un petit débardeur noir, oui, elle n’avait pas encore calculé que L’Arizona et le Maine ce n’était pas tout à fait la même température-. « Ted? » Elle s’empressa d’aller dans le salon, puis dans le bureau et enfin dans la salle de bain pour embrasser son oncle mais, non, il n’était pas là, elle haussa les épaules avant d’aller dans la cuisine pour prendre son bol de lait et ses céréales, son oncle était sans doute parti courir, voir Ashton ou peut-être avait-il entraînement, enfin, il faisait sa vie et puis peut-être lui en avait-il parlé, peut-être avait-elle oublié.
Elle s’installa alors devant la télé avec son petit déjeuner, elle zappait sur les diverses conneries de télé réalité, ne trouvant rien de vraiment inspirant mais ça n’avait aucune importance, c’était le réveil. Et au moment où elle allait commencer à boire son lait, quelqu’un sonna à la porte.
Ni une, ni deux, la voilà qui posait son bol sur la table base pour se mettre à courir jusqu’à cette porte sans calculer une seule seconde qu’elle était en short et débardeur et qu’elle n’avait pas la moindre idée de qui il s’agissait, non ça ne lui posait aucun problème –bon d’accord, ce n’était pas en sous-vêtement mais tout de même ce n’était pas bien long-. Elle ouvrit alors la porte pour y découvrir son Mattouille ainsi que sa petite fripouille de fils. Les yeux d’Astrée brillaient de mille feux et son sourire aurait pu illuminer toute la ville. « Mattouille ! » Elle se jeta plus au moins à son cou, il y avait un peu un bébé entre eux mais, elle faisait quand même, comme elle pouvait, trop contente pour contenir sa joie. Elle lui fit aussitôt signe d’entrée, surtout pour le bébé même s’il était bien emmitouflé, bébé qu’elle lui piqua d’ailleurs sans plus tarder –oui oui, sans trop lui demander son avis-. « C’est le plus beau bébé du monde, plus il grandit plus il est beau, je veux le même ! ». Elle affichait un beau sourire ravi, elle adorait ce gamin –bon elle adorait les gamins mais Lleyton encore plus que n’importe lequel- elle était du genre à le gâté et à la pouponner tant qu’elle pouvait. « Il te ressemble trop… ». Bon en même temps elle ne connaissait pas la maman mais pour l’avoir vu en photo… ce petit bout avait le regard de son père alors ça jouait beaucoup.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mer 16 Jan - 23:26
A peine avait-il appuyé son doigt sur la sonnette de la maison qu'il s'attendait à être bien accueilli. Astrée était comme ça. C'était fou, mais elle était l'une des personnes qu'il connaissait -et peut-être même la seule- à avoir vécu des choses horribles, mais à garder le sourire éperdument. Franchement, c'était impressionnant. Les gens, dès qu'ils avaient un problème de voiture, dès qu'ils avaient un soucis d'assurance, dès qu'ils avaient dix dollars de perdus, dès qu'ils avaient cours pendant une heure de plus, dès qu'ils avaient du boulot supplémentaire, dès qu'ils devaient faire des courses, ils maugréaient. Pestant contre le mauvais sort. Pestant contre leur manque de temps. Oubliant de sourire. Oubliant d'être aimable. Mais Astrée n'était pas comme ça. Du plus loin qu'il s'en souvienne, et même si, il faut bien l'admettre, il ne l'avait guère vu malade, elle avait toujours un sourire aux coins des lèvres. Il suffisait d'un rien pour que son visage illumine la planète. Et ce, malgré tout ce qu'elle avait vécu depuis sa tendre enfance.
Ainsi donc, dès que la porte d'entrée s'ouvrit doucement, Mattia sut qu'il allait passer un bon moment. Et pire que tout, il vit un sourire magnifique fendre le visage de la jeune fille dès qu'elle le reconnut. Parfait! Il montra à son tour, toutes ses magnifiques dents, ravi de rendre Astrouille de si bonne humeur. En quelques secondes, il se retrouva avec son fils dans ses bras, et Astrée qui venait entourer son corps de ses bras, tentant du mieux qu'elle pouvait de ne pas écraser Lleyton. « Mattouille ! » Elle faisait un peu son poids sans que ça ne paraisse la demoiselle. « ..venu voir sa citrouille! » Souriant, Mattia passa son seul bras libre -l'autre tenant son fils- autour de la jeune fille. Puis, elle se détacha de lui, et laissa Lleyton respirer un peu. Le bébé, bien que sans doute surprit par tant d'envoument, n'avait montré aucun signe d'ennui. Au contraire, il regardait autour de lui sans chigner, bien trop curieux de découvrir autre chose que son chez-lui.
Les yeux rivés vers lui -pour voir comment il allait après cette venue rocambolesque d'Astrouille la tornade-, Mattia sentit qu'on extirpait de ses mains son petit bonhomme. Amusé de la voir réagir ainsi, il la laissa prendre son fils. Il avait bien confiance en elle et il pouvait lui laisser son fils dans ses bras les yeux fermés. Ou presque.. Il entra alors dans la maison qu'il connaissait par coeur -il avait passé beaucoup de temps ici à parler tactique, et autre avec Ted, et à venir jouer avec Astrée-. Il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui; rien n'avait changé depuis qu'il avait changé de coach. « C’est le plus beau bébé du monde, plus il grandit plus il est beau, je veux le même ! ». Se retournant vers elle, Mattia constata alors qu'elle n'était qu'en short et débardeur. La folle! Elle allait mourir de froid comme ça. Le Maine, ce n'était pas la Floride. Il faisait dix mille fois plus froid, il y avait quinze mille degrés de moins, et beaucoup plus de neige que là-bas. Pour tout dire, il ne savait pas d'où Astrée était originaire. Il avait du le savoir, mais pour lui, elle venait de chez Ted.« Il te ressemble trop… ». Riant alors, Mattia s'approcha d'elle, et commença à caresser la petite main de son fiston. D'une voix amusée, il balança alors un « Ouais! Un beau gosse, comme papa! » Ses yeux se posèrent alors sur Astrée. Elle ferait elle aussi une mère géniale. Ca se voyait. Ca se sentait ses choses-là. Elle avait la fibre pour ça. Même si franchement, une mère ne se trimballerait jamais habillée comme ça devant ses gosses. Oui, Mattia faisait une fixette sur ses vêtements. Oui, Mattia prenait soin d'elle. Et oui, il n'avait pas envie qu'elle ait froid. Avec sa maladie, le froid était contre-indiqué. Mais comme d'habitude, il ne parlait pas de la maladie. Ca avait toujours été comme ça entre eux. On ne dit rien, on se tait, on fait comme si elle n'existait pas, on fait comme si elle n'avait jamais existé..
Avec un petit sourire, Mattia commença à enlever son écharpe, et d'un oeil, il regarda Astrée. « Je t'en prie Astrouilla, va t'habiller plus chaudement. Rien qu'en te regardant, je me transforme en glaçon.. » Il s'approcha alors d'elle, et lui fit un petit bisou sur le front. Il avait toujours pour habitude de l'embrasser quand il la voyait, et là, sacrilège, il ne l'avait pas encore fait. Puis, enfin, il enleva sa veste. Il grelottait d'avance. Il congelait rien qu'en sachant Astrée si peu habillée. « et après, tu m'offres un coup à boire? » demanda-t-il alors en souriant.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Dim 20 Jan - 10:53
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
« ..Venu voir sa citrouille! » Il passa son seul bras libre autour de la jeune fille dont le sourire s’était encore amplifié en entendant ces mots. Elle était vraiment heureuse de le voir là avec son petit bébé qui pouvait enfin respirer maintenant que les deux jeunes s’étaient détachés l’un de l’autre. Astrée ne tarda pas à les faire rentrer, il faisait bien trop froid dehors pour qu’elle s’attarde sur le seuil –et il fallait bien admettre que ce n’était pas bien son style, Astrée était une vraie tornade et rester debout devant une porte, très peu pour elle-. Sans crier gare, elle retira aussi le poupon des bras de son papa, papa qui ne rechigna pas, de toute façon devant l’admiration d’Astrée pour le petit Lleyton c’était difficile de lui en vouloir, elle avait les yeux qui brillaient et un beau sourire. Ce petit était adorable, il ne bronchait même pas –parce que oui, il aurait pu- et Astrée ne pouvait s’empêcher qu’il ressemblait déjà beaucoup à son papa ce petit là. Le blondinet ne put s’empêcher de rire avant de s’approcher de son fils et d’Astrée, prenant la main de son bébé qu’il caressa doucement. « Ouais! Un beau gosse, comme papa! ». Elle sentit son regard se poser sur elle alors qu’elle se mettait à rire, il ne perdait pas le nord Mattia. « C’est pas faux ! ». N’allez pas croire qu’elle allait le draguer, elle le connaissait depuis le bac à sable, jamais elle ne voudrait sortir avec. Astrée était simplement d’une honnêteté très maladroite.
Mattia retira alors son écharpe avec un petit sourire. « Je t'en prie Astrouilla, va t'habiller plus chaudement. Rien qu'en te regardant, je me transforme en glaçon.. ». Elle se mit à rire alors que Mattia s’approchait d’elle pour déposer un baiser sur son front, comme son habitude, un baiser qui fit sourire Astrée alors qu’elle l’observait en train de retirer sa veste. « Et après, tu m'offres un coup à boire? ». Fallait vraiment qu’elle se change avant ? Bon d’accord, elle allait le faire, mais, bien parce que c’était lui. « Bon ok, je vais me changer mais, je garde ton petit bout, j’ai un cadeau pour lui ! ». Ni une ni deux avec large sourire et en lâchant un « fait comme chez toi », elle s’engagea dans l’escalier avec le petit dans les bras. Astrée et ses cadeaux c’était une longue histoire, elle n’arrêtait pas, elle était incapable d’économiser dès qu’elle avait de l’argent, il fallait qu’elle fasse plaisir à ses proches.
Une fois dans la chambre elle porta son regard sur le petit, il n’avait pas protesté une seule fois même s’il ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait, il regardait partout, complètement curieux. « T’as vu elle est belle ma chambre petit coquin hein ? ». Elle le posa délicatement sur le lit alors qu’il explosait de rire sans qu’elle sache réellement pourquoi mais qu’importe, ça l’amusait elle aussi. Elle attrapa un jogging qu’elle enfila par-dessus son short puis, elle prit le gilet de son oncle du club de tennis avant d’attraper, tout en haut de son armoire, quelque chose qui n’était pas pour elle cette fois. Reprenant le bébé dans les bras, elle lui mit sur la tête le petit bonnet qu’elle lui avait acheté, un bonnet panda, vous savez avec les petites oreilles, les yeux et tout ça. « Oh t’es trop mignon comme ça ! ». Elle sourit et le petit Lleyton aussi d’ailleurs, comme si ce cadeau lui faisait plaisir alors que bon… il n’avait sans doute pas capté.
Elle retrouva alors son Mattia en bas, se décidant enfin à lui rendre son fils –avec le bonnet sur la tête-. « Ça te va comme ça ? Qu’est-ce que je te sers ? ». La brunette était déjà en train de virevolter partout, prête à réaliser la moindre action. « On se mettra au salon ? Y a déjà mon bol de lait, j’étais en train de déjeuner. ». Oui sacrée Astrée, elle courait partout et parlait beaucoup, c’était un peu comme si elle courait après les années qu’elle avait pu manquer.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mer 23 Jan - 19:31
Dire que Lleyton était un beau gosse n'était pas un euphémisme. Lleyton était le plus beau, le plus magnifique, le plus joli, le plus craquant, le plus mignon de tous les fils. Sans faire sa promo pour 'qui veut épouser mon fils' Mattia le pensait réellement. Il ne pouvait s'empêcher, maintenant qu'il était papa de regarder les autres enfants, et bizarement, il ne pouvait s'empêcher de penser que son enfant était le plus beau. Normal, il avait ses gênes. Mais encore mieux; il était le fils d'Ella. Rien que pour ça, il pouvait déjà avoir accès au titre de Mister Monde. En toute objectivité bien sûr. Riant, Astrée répondit à ses propos. « C’est pas faux ! ». Mattia se mit alors à sourire. Bien conscient que la jeune fille ne le draguait pas, il en riait. Il faut dire qu'ils se connaissaient depuis bien trop longtemps pour que quelque chose se passe entre eux; ils avaient presque grandi ensemble. C'était impossible à ses yeux de sortir avec une personne qu'on connaissait bien. Il était capable de citer ses principales qualités, mais aussi ses quelques défauts. C'était bien pour ça qu'il ne pourrait jamais voir Astrée comme quelqu'un d'autre qu'une amie.
Puis, Mattia lui demanda, tout en commençant à se déshabiller d'aller se changer. Même si il ne parlait jamais de maladie avec elle, il avait toujours cette tendance à vouloir la surprotéger. Pas de vêtements dénudés quand il fait froid. Point final. Elle n'allait pas tomber malade comme ça. « Bon ok, je vais me changer mais, je garde ton petit bout, j’ai un cadeau pour lui ! ». Il hocha la tête. Marché conclus. Il prenait quand même un risque là; laisser Lleyton dans les bras d'une folle. Il plaisantait bien sûr, mais Astrée était quand même un peu fine folle. Elle courrait dans tous les sens; elle donnait l'impression de ne jamais être fatiguée. La preuve! Il n'eut pas le temps de répondre quoique ce soit, qu'après un « fait comme chez toi », elle s'était déjà enfouit avec le gamin dans les bras dans l'escalier. Secouant la tête, en riant, Mattia la vit disparaître, et commença alors à s'installer. Il faisait comme chez lui ici. Il ôta alors ses chaussures, et les balança dans l'entrée -même si ted n'aimait pas-, et enleva son manteau. Il se demandait ce qu'elle allait encore offrir à Lleyton. Elle devait dépenser tous ses sous pour lui.. Il arriva dans le salon, et Mattia regarda tout autour de lui. Sur un pan d'un mur, il y avait pas mal de photos. Souriant, Mattia s'approcha et commença à regarder les clichés. Il y avait Astrouille, toute petite, souriant dans les bras de son oncle, avec son père à ses côtés. Il y avait de nombreuses photos d'elle, évidemment, et quelques photos du tennis -dont de Mattia, of course-. Et puis, surtout, il y avait une photo excellente; Astrée, en citrouille. Ils étaient vraiment petits quand pour un Halloween, elle s'était déguisée de la sorte. Pour tout dire, il ne se souvenait même plus comment il s'était habillé, lui, mais se rappelait encore d'Astrouille la Citrouille. Entendant un gazouillement, Mattia tourna la tête, et aperçut alors Astrée, avec un.. panda dans ses bras. Il se mit à rire en voyant Lleyton comme ça; son bonnet était magnifique. « Ça te va comme ça ? Qu’est-ce que je te sers ? ». Les yeux grands ouverts, Mattia observait les deux personnes en face de lui et contemplait son fils. Vraiment, avec son bonnet, il était super beau. « J'adore! Mon panda est encore plus beau! Merci astrée! » fit-il en se retournant vers elle, et en lui faisant un grand sourire. Mais déjà, elle était en train de virevolter. « On se mettra au salon ? Y a déjà mon bol de lait, j’étais en train de déjeuner. ». oui, oui, astrouille. Souriant, Mattia lui dit alors. « Oui, mon cap'tain! » Il fit alors un salut militaire, et sourit en voyant Astrée comme ça. Ca faisait plaisir de la voir si souriante, si animée de vie.
Il reprit alors son fiston dans ses bras, l'observant sous son bonnet. Jouant avec une de ses mains, il fit avec une toute petite voix. « Merci Astrouille de m'avoir gâté! » Puis, il observa son amie. Sous ses cheveux quelque peu en bataille, ses traits un peu tirés -comme si elle s'était réveillée peu de temps avant-, son amie semblait en pleine forme. « Je veux bien que tu me serves un jus d'orange!.. Je te rendrais Lleyton après. » Il avait rajouté ses mots, exprès. Il savait qu'Astrée l'aimait bien, et qu'elle adorait l'avoir dans ses bras, mais là, il valait mieux qu'elle s'asseoit, qu'elle se calme un peu -même si c'était impossible pour elle- pour l'avoir. Sinon, le pauvre Lleyton risquait de souffrir de vertige!
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Jeu 24 Jan - 22:03
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Mattia était en train de regarder les photos que Ted avait accrochées au mur, oui parce que derrières ses allures d’homme fier, d’homme fort, Ted avait un cœur énorme et il n’y avait rien de plus précieux à ses yeux que la famille, il avait toujours traité Astrée comme sa propre fille, du coup il y avait des traces d’elle un peu partout, bien avant qu’elle vive ici. Le blondinet tourna la tête vers les escaliers quand il entendit son petit bébé –panda- gazouillé. Mattia ouvrit grand les yeux regardant tantôt Astrée habillée convenablement et tantôt son fils avec son bonnet panda et son grand sourire. « J'adore! Mon panda est encore plus beau! Merci Astrée! » Elle fit un magnifique sourire à Mattia, bien contente que ça lui plaise « Je pouvais pas résister c’est trop chou, en plus avec ses yeux bleus c’est encore mieux ! ». Astrée était vraiment tout excitée, elle allait dans tous les sens, bougeait, parler, à une vitesse qui donnerait mal à la tête à plus d’une personne. Enfin là, elle était partie pour servir quelque chose à Mattia et s’installer au salon. « Oui, mon cap'tain! » Elle ria au éclat, surtout en voyant Mattia faire le salut militaire, peut-être que c’était quelque chose qu’elle avait piqué à son père ça, donner l’impression qu’elle ordonnait sans le vouloir. « Rompez Soldat ! ». Elle préférait en rire qu’en pleurer et puis l’armée, elle, elle n’avait jamais rien eu contre –à douze ans elle avait dit à son père qu’elle serait médecin sur le front, idée qu’il n’avait pas vraiment apprécié alors qu’il était militaire-.
Mattia reprit alors son fils dans les bras, jouant avec sa petite main et s’amusant à faire une petite voix. « Merci Astrouille de m'avoir gâté! » La jeune fille ria à nouveau alors qu’il déposa un bisou sur le front du bébé. . « Je veux bien que tu me serves un jus d'orange!.. Je te rendrais Lleyton après. ». Il avait sans doute raison de faire ça, parce que là elle était peut-être un peu trop agitée pour un bébé. « Ça me va, je t’apporte ça de suite ! ». Et ni une ni deux, elle bougea jusqu’à la cuisine, attrapa un verre –un grand verre- la bouteille de jus d’orange et elle apporta tout ça sur la table pour son Mattia. « Et voilà monsieur ! » Bien sûr en disant ça, fallait qu’elle le serve en plus, elle ne faisait pas les choses à moitié.
Elle se mit alors assise sur le canapé, au côté de son ami et surtout ne tardant pas à kidnapper son petit Lleyton à nouveau, toute contente de l’avoir avec elle. « Je t’ai pas dit ? J’envisage de reprendre la danse ! ». La danse ça avait été le seul côté féminin d’Astrée durant son enfance, sa maladie avait fait qu’elle avait dû arrêter, laisser ses chaussons au placard mais, elle avait envie d’essayer à nouveau de reprendre, pour s’amuser, se détendre, être en accord avec son corps. « Mais Ted est plutôt contre je dois rire… ». Elle fronça le nez avant de rire, Ted il jugeait que c’était trop tôt –tout comme les médecins- parce que les métastases aux poumons ce n’était pas rien et donc, elle devait se limiter. Bon après faut dire qu’Astrée ne manquait pas de projets non plus, elle voulait prendre des cours dessin pour s’améliorer, et des cours de guitare aussi, elle voulait intégrer la fac de Médecine et partie en vacances cet été, aller au bal de promo du lycée en fin d’année aussi et tout un tas de trucs plus ou moins ambitieux, c’était Astrée.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Jeu 31 Jan - 18:38
Astrée en faisait trop. Elle gâtait Lleyton dès qu'elle le voyait. Elle ne pouvait s'empêcher de lui offrir quelque chose, c'était bien trop fort pour elle. Ce gamin allait finir par être pourri gâté, c'était évident. Entre tous les copains de ses parents, son oncle, et toute sa famille, il croulait sous les cadeaux. Il ne manquerait jamais de rien ce gamin, c'était évident. Mais là, en tout cas, le cadeau était magnifique, et les comptes d'Astrée devaient être au plus bas. « Je pouvais pas résister c’est trop chou, en plus avec ses yeux bleus c’est encore mieux ! ». Ouais, là-dessus, elle n'avait pas tord. Ses yeux bleus étaient magnifiques, et il allait finir par faire craquer toutes les filles plus tard si jamais ses yeux restent comme ça -ce qui était fort probable vu qu'ils n'avaient pas beaucoup changé depuis ces derniers mois-. Puis, Mattia fit le salut militaire, et elle se mit à rire en le voyant faire cette connerie. « Rompez Soldat ! ». Bon sang, elle faisait ça bien la demoiselle, et aussitôt Mattia lâcha son salut.
Puis, il prit Lleyton auprès de lui, et demanda à boire. « Ça me va, je t’apporte ça de suite ! ». Et sans plus attendre, elle fila dans la cuisine. Pendant ce temps, Mattia attendit, son fils dans les bras. Le petit était bien réveillé -pour changer-. Il ne dormait toujours pas, et préférait garder ses petits yeux ouverts plutôt que fermés. Il allait finir par le regretter un jour, quand il sera plus grand. Mais toujours est-il que là, il ne comprenait toujours pas pourquoi ses parents et son oncle lui disaient sans cesse de dormir. Il observait le bonhomme lorsque la tornade revint vers eux. « Et voilà monsieur ! » Et hop, il eut un verre de jus d'orange juste devant lui. Un sourire sur les lèvres, Mattia lâcha un merci. Il s'installa sur le canapé, Astrée à ses côtés, et d'un coup se retrouva sans personne dans les bras. Elle n'avait pas perdu le temps pour récupérer le petit bonhomme. En voyant Lleyton dans les bras d'Astrée ne ronchonnant même pas -merci fiston-, Mattia ne put s'empêcher de sourire. Lui, il prit le verre de jus d'orange, si gentiment rapporté par son ami, et commença à en boit un peu. « Je t’ai pas dit ? J’envisage de reprendre la danse ! ». La danse? En l'entendant dire ça, avec le sourire qu'elle avait, et les yeux brillants qu'elle arborait, Mattia ne pouvait être que ravi. Surtout que bon, sa danse à elle, c'était un peu comme son tennis à lui. Elle adorait aller danser. Même petite, elle trouvait le moyen de l'abandonner pour aller à son cours de danse.. Il râlait toujours; alors que lui-même, il l'abandonnait pour aller au tennis. Mais comme il disait à l'époque, c'est pas pareil!. La danse, c'était pas du sport selon lui. Sa vision des choses avait changé depuis, bien heureusement. Il était ravi qu'elle puisse reprendre. « Fonce alors! Tu t'es déjà réinscrite? » Bizarrement, quelque chose clochait. Son nez était marqué par une petite trace, signe qu'elle avait une petite contrariété. Buvant un coup, il l'entendit alors dire. « Mais Ted est plutôt contre je dois rire… ». Et là, elle se mit à rire. Et merde.. ted, il abusait aussi quand même. Elle allait bien maintenant. Les médecins avaient l'air d'être contents -du moins, c'est ce qu'il avait cru comprendre. Mattia fronça les sourcils. Elle riait, ok. Mais les médecins avaient dit que sa maladie allait bien, alors pourquoi l'empêcher de reprendre la danse? Puis, finalement, il haussa les épaules. « Bah si tu veux, tu lui dis rien. Tu peux très bien dire à Ted que tu pars me voir, ou que tu vas voir Ella.. On se portera garant pour toi. Il n'est pas censé savoir que tu ne la connais pas. Et en fait, tu vas à la danse pendant ce temps-là. » Un sourire sur son visage, il lâcha un. « Je suis sûr, tu peux facilement le berner Teddy! »
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 1 Fév - 22:48
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Astrée était assise sur le canapé aux côtés de son ami avec le petit Lleyton dans les bras. Elle s’amusait avec les mains du petit garçon tout en expliquant au beau blond qu’elle avait envie de prendre la danse. Elle avait toujours aimé ça derrière son côté garçon manqué qu’elle avait avoir en étant enfant c’était ce qui avait rassuré sa famille, elle aimait mettre des chaussons et faire des pointes. Elle n’était pas aussi passionnée que Mattia, elle n’irait pas en faire son métier –de toute façon elle avait passé de trop nombreuses années sans pratiquer- mais quand, même c’était une passion, quelque chose qui lui avait manqué à l’hôpital. « Fonce alors! Tu t'es déjà réinscrite? ». Eh bah non justement ! Elle aurait beaucoup aimé mais, comme elle le signala alors qu’elle buvait son jus d’orange, son oncle était plutôt contre. Elle, elle préférait en rire, elle connaissait bien son oncle, elle savait son besoin constant de la protéger de tout et n’importe quoi. Mattia fronça les sourcils, visiblement assez surprit et assez embêté par cette histoire, il est vrai que normalement son oncle n’avait aucune raison de dire non, de s’inquiéter, puisqu’elle allait mieux mais, ce n’était jamais si simple et c’était peut-être pour ça que finalement, le blondinet haussa les épaules.
« Bah si tu veux, tu lui dis rien. Tu peux très bien dire à Ted que tu pars me voir, ou que tu vas voir Ella.. On se portera garant pour toi. Il n'est pas censé savoir que tu ne la connais pas. Et en fait, tu vas à la danse pendant ce temps-là. » Il eut un sourire sur son beau visage avant de compléter. « Je suis sûr, tu peux facilement le berner Teddy! ». Astrée se mit à rire en mettant ses mains sur les oreilles de Lleyton, le petit bout de mit à regarder partout, ne comprenant pas ce qui se passait. « Quel exemple tu donnes à ton fils là ? ». La petite brune se mit à rire à nouveau –quand est-ce qu’elle arrêtait ? Bonne question !- bah ouais, il disait devant le petit Lleyton qu’il fallait qu’elle mente, c’était mal. Bon en vrai, c’était plus pour embêter son petit Mattouille qu’autre chose. « Je préférerais ne pas avoir à le faire quand même. Mais, je le connais bien mon Ted, je vais prendre par les sentiments, il va craquer. Et puis une fois qu’il y aura le feu vert des médecins, ça ira déjà mieux. En attendant je vais le gonfler avec les cours de guitare et la peinture, il veut pas que j’ai des journées trop chargées ! Il veut que je me concentre sur les cours. ». Astrée riait, c’est vrai que son oncle jouait vraiment bien le rôle de père de substitution, les mêmes arguments, la même inquiétude, bref, les deux frères quoi. « Mais tu sais comment il est ! Un peu têtu faut le brosser dans le sens du poil. ». Les lèvres de l’adolescente se posèrent sur les petites mains de Lleyton. « Et toi alors, des projets ? ». Eh oui, elle parlait de son avenir mais comme elle ne le voyait plus sans Mattia, fallait qu’il lui en parle aussi.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mer 6 Fév - 18:35
Persuadé que de toute façon, Astrée serait d'accord, ou n'y verrait pas de mal, Mattia lui proposa de mentir à son oncle. Bon, ok, Ted n'aimait pas vraiment qu'on lui mente. Quand il l'avait comme coach, il s'était fait tué par Ted parce qu'il avait eu le malheur de dire, que non, il n'avait pas été collé. Alors que oui. Et évidemment, Ted l'avait appris. Et qui dit «retenue » dit « pas de jeux ». Ca n'aurait pas été drôle sinon.. M'enfin, ça, c'était le Ted coach. Ted l'oncle, il le connaissait beaucoup moins bien. Il s'en moquerait peut-être.. ou pas.. Parce qu'apparemment, c'était la santé d'Astrée qui l'inquiètait, et c'était pour cela qu'il refusait de la laisser aller danser. Mais en même temps, quand on voit Astrouille comme ça, on ne peut que se dire que tout va bien. Elle resplendissait de santé cette jeune! Elle courrait dans tous les sens, et tout, et tout.. Alors, ouais, Mattia n'était pas contre l'idée qu'elle reprenne un peu de sport. Du moment qu'elle le voulait elle.
Mais dès qu'il lui eut émis l'hypothèse qu'elle pourrait dire qu'il allait la voir pour y aller, Astrée se mit à rire en beauté. Tout en riant, elle mit ses deux mains sur les oreilles de Lleyton. Oups.. Il avait complètement oublié qu'il était papa aujourd'hui, et que par conséquence, ce genre de chose, on évitait de le dire. Surtout devant son gamin. Lorsqu'il le comprit, Mattia laissa un rire lui échapper. « Quel exemple tu donnes à ton fils là ? ». ouais, père indigne! Mais bon, en même temps, il n'allait pas se changer du tout au tout. Il était du genre à mentir à ses parents sur l'endroit où il allait. Même encore maintenant qu'il ne risquait plus de se faire tuer physiquement, il le faisait toujours (bon, en même temps, Ash le tuerait sur place si il apprenait qu'il trainait avec Kavi).. « ouais, bah il apprendra ça bien assez tôt, tout seul » fit-il alors, pour se justifier. En tout cas, Astrée avait visé juste. Il était un peu gêné envers son gamin.. « Je préférerais ne pas avoir à le faire quand même. Mais, je le connais bien mon Ted, je vais prendre par les sentiments, il va craquer. Et puis une fois qu’il y aura le feu vert des médecins, ça ira déjà mieux. En attendant je vais le gonfler avec les cours de guitare et la peinture, il veut pas que j’ai des journées trop chargées ! Il veut que je me concentre sur les cours. ». Souriant, Mattia reconnut bien Ted là-dedans. Bien que pour lui, il fallait avoir des journées chargées en tennis, pour sa nièce il se doutait bien que non, ça ne marcherait pas comme ça. « Mais tu sais comment il est ! Un peu têtu faut le brosser dans le sens du poil. ». Il observa un instant Lleyton. « Ouais, dans le bon sens du poil surtout! Faut pas se tromper hein! Mais ouais, essaye déjà de l'enquiquiner avec tout ça, et peut-être qu'après, ça passera mieux. » Il lui sourit. « Et toi alors, des projets ? ». Ses projets? Hum.. il en avait pleins. Haussant les épaules, il but une gorgée. Il se retourna alors vers elle, et lui expliqua. « La routine quoi.. Je vais faire quelques matchs d'exhibition, et après, j'irais faire des tournois dans le sud. J'aimerais bien gagner pas mal de places cette année. On verra bien! » Il sourit alors, ravi de parler de tennis. De toute façon, c'était connu; il ne vivait que pour la jaune maintenant.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 8 Fév - 23:36
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
« Ouais, bah il apprendra ça bien assez tôt, tout seul » Quelle justification ! Astrée ne put s’empêcher de rire, dans le fond il n’avait pas tords mais, il valait mieux éviter quand même, bon après, Astrée était certaine que le petit aussi intelligent soit-il ne pouvait comprendre quelque chose d’aussi complexe que le mensonge, il n’avait que quelques mois… cette conversation n’allait pas et n pouvait pas influencer sur sa vie non ? Astrée se lança alors dans l’explication de sa théorie pour faire craquer Ted ce qui fit rire Mattia, enfin pas l’énergie et l’ambition de la brunette il devait y être réhabitué depuis son retard mais plutôt le contraste entre Ted l’entraîneur et Ted le tonton, il y avait un monde. Astrée savait pertinemment que son oncle désirait que ses poulains n’est que le tennis dans la vie ou presque – il était tout de même du genre à sanctionné pour de mauvaises notes- mais quand il s’agissait de sa nièce là… c’était genre transformation power ranger ! « Ouais, dans le bon sens du poil surtout! Faut pas se tromper hein! Mais ouais, essaye déjà de l'enquiquiner avec tout ça, et peut-être qu'après, ça passera mieux. ». Elle lui fit un beau sourire tout s’assurant que Lleyton était bien installée. « T’en fait pas, j’ai des techniques secrètes… et puis tu sais je crois qu’il a conscience que malgré son autorité, il ne pourra pas m’empêcher de vivre ma vie comme je l’entends, j’ai bien trop attendu pour passer à côté de quoique ce soit. ». Oh oui, ça Ted connaissait la philosophie de vie de sa nièce, vivre à trois cent à l’heure pour le jour de sa mort n’avoir aucun regret, elle arrive toujours plus vite qu’on ne le pense, toujours plus vite qu’on ne l’aurait voulu. Demain, on pouvait lui apprendre que la tumeur était revenue, demain on pouvait lui dire que finalement le traitement avait échoué, même après un an sans rien, demain on pouvait l’opérer, demain elle pouvait mourir…et d’ailleurs même pas forcément d’une tumeur, elle pouvait mourir en traversant la route pour aller au lycée.
Et puis, l’adolescente s’intéressa aux projets de son ami, il haussa les épaules, bu une gorgée de son jus d’orange avant de se tourner vers elle et de lui expliquer. « La routine quoi.. Je vais faire quelques matchs d'exhibition, et après, j'irais faire des tournois dans le sud. J'aimerais bien gagner pas mal de places cette année. On verra bien! » Astrée afficha un beau sourire qui répondait tout simplement à celui de Mattia, quand il parlait de tennis il avait l’air dans un autre monde, dans un paradis que tout le monde pouvait jalouser. « Et tu vas réussir ! En tout cas, moi je crois en toi ! Il faudra que je vienne te voir jouer ! ». Elle ne l’avait pas vu jouer depuis l’opération de sa première tumeur, bien sûr elle l’avait vu en photo, en vidéo, mais, ce n’était pas pareil, elle voulait son Mattia jouer, le vrai Mattia. « Et pour le petit bébé ? Il ne dort toujours pas ? Et sa santé va bien ? ». Oui, elle s’inquiétait pour Mattia et immanquablement pour Lleyton parce qu’ils étaient liés, si Lleyton allait mal, Mattia n’irait pas bien, c’était un papa extraordinaire, un jeune papa avec ses boulettes mais un papa extraordinaire quand même. Et puis comme elle savait qu’il ne dormait pas beaucoup ce petit monstre et que qu’un bébé prématuré était fragile, elle préférait s’assurer que tout allait bien même si là, il semblait péter la forme.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Sam 9 Fév - 15:46
Ted l'oncle était bien différent de Ted l'entraineur. Il s'en doutait bien. Si aux yeux de Ted pour ses poulains tout devait passer par le tennis, si ils devaient voir la vie en jaune et rien qu'en jaune, pour sa nièce, ça devait être bien différent. Elle était peut-être la seule adolescente au monde qu'il laisserait tranquille; elle n'aurait aucun soucis pour rester là à se reposer sur ses lauriers. Et franchement, Mattia comprenait. Quand tout va bien, qu'on a un don, il faut se battre jusqu'au bout. Quand on est malade, on doit pouvoir profiter du temps qui passe, et se souvenir qu'on a faillit ne pas le voir. Chaque seconde passée avec sa nièce devait lui rappeler à quel point la vie était fragile. Alors même si Mattia proposait à Astrée de détourner l'attention de son oncle, il pouvait comprendre ses angoisses. « T’en fait pas, j’ai des techniques secrètes… et puis tu sais je crois qu’il a conscience que malgré son autorité, il ne pourra pas m’empêcher de vivre ma vie comme je l’entends, j’ai bien trop attendu pour passer à côté de quoique ce soit. ». Ouais, il n'y avait pas de doute là-dessus. Mattia aurait même parié que Ted bouillonne intérieurement de rage lorsqu'il voit Astrée vouloir vivre sa vie à 300km/h. Il aimerait sans doute la voir prendre le temps, vivre doucement. Il voudrait sans doute la voir dormir un peu plus souvent, mais c'était peine perdue. En y pensant, c'était un peu comme si Lleyton était un mini-Astrée. Un petit bonhomme qui refuse de dormir, et préférerait garder les yeux ouverts sur la réalité. Comme Astrée. Alors, avec un sourire, et une pensée pour Ted -bon courage Ted!-, il répondit. « Mais n'oublie pas que tu as le temps.. » Quoi? Lui? Grand frère moralisateur? Non.. Il préférait juste rappeler à son amie que le temps ne filait pas comme ça. Même avec cette maladie qu'il ne nommait jamais devant elle.. Après quoi, il lui parla de ses projets. Astrée semblait aux anges. « Et tu vas réussir ! En tout cas, moi je crois en toi ! Il faudra que je vienne te voir jouer ! ». Cette fois, c'était Mattia qui souriait. Il imaginait déjà Astrée en train de l'encourager, très bruyamment dans les tribunes. L'arbitre allait péter un câble. Son adversaire aussi. « Avec grand plaisir! Je joue d'ailleurs dans pas longtemps près de Portland. Si ça te dit, je te redirais les dates! .. Par contre, promets moi de ne pas hurler sur le bord du terrain! » Et là, il se mit à rire, imaginant bien la scène. Lui, il s'en fichait qu'elle hurle. Quand il était dans un match, il était concentré. Et puis, si il entendait du bruit, il saurait que ça viendrait d'elle. Ce serait donc totalement acceptable! « Et pour le petit bébé ? Il ne dort toujours pas ? Et sa santé va bien ? ». Ah! Nous y voilà! Souriant, Mattia observa son fils. Il était là, tranquillement installé sur Astrée, à observer ce qui se passait autour de lui, les yeux grands ouverts. Toujours.. Même si il les énervait à ne pas vouloir dormir, il y avait au moins une chose bien; sa santé allait bien. Hochant la tête, Mattia s'approcha de son fils, et caressa sa joue. « La petite fripouille ne dort pas beaucoup.. Il se réveille tout le temps! Mais on ne va pas se plaindre, il va très bien. Les médecins sont rassurants.. » Il s'arrêta un instant. Il détestait de parler de médecins, surtout en face d'Astrée. Il baissa un instant les yeux sur son gamin, et prit d'un courage, il demanda alors. « Et toi? Ca va? Pas trop fatiguée par ton nouveau rythme? » Comme d'habitude, Mattia noyait le poisson. Pas trop fatiguée par ton nouveau rythme. Une façon élégante de noyer le ca va?. Parce qu'au fond, même si il ne parlait jamais de sa maladie, il s'inquiétait beaucoup.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Dim 17 Fév - 22:24
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Astrée ce qu’elle voulait c’était vivre à fond, ne pas perdre une seule seconde de cette précieuse vie. « Mais n'oublie pas que tu as le temps.. ». Oh ça, beaucoup aimerait qu’elle le prenne le temps, le temps de respirer, le temps de ne rien faire mais, elle n’y arrivait pas, elle en était tout à fait incapable. Amusée, elle déposa un baiser sur les joues de son amie. « C’est ce que Ted dit aussi. ». C’est vrai, il lui disait, tu as le temps, Astrée, tu as le temps de vivre, de faire tes choix, de découvrir, elle l’entendait mais, rien n’y changeait.
Et puis elle demanda les projets de son ami, des projets qui concernaient le sport et plus exactement le Tennis. Elle, elle s’imaginait parfaitement en train d’encourager son Mattouille, de le voir s’épanouir en jouant au tennis. Et puis parler de ce sport lui rappelait l’époque où ils jouaient tous les deux, ils n’étaient pas bien âgés et la raquette faisait presque leur taille, mais, ils s’amusaient, c’était le moins que l’on puisse dire. « Avec grand plaisir! Je joue d'ailleurs dans pas longtemps près de Portland. Si ça te dit, je te redirais les dates! .. Par contre, promets-moi de ne pas hurler sur le bord du terrain! ». La blondinet se mit à rire tout comme l’adolescente, il la connaissait si bien ! Et puis, il devait aussi se douter qu’elle ne pouvait pas lui promettre une telle chose, une fois dans le feu de l’action, ça serait plus fort qu’elle –mais bon, elle essayerait tout de même de ne pas se faire virer par l’arbitre-. « Oh je peux te promettre que je viendrais te voir mais, tu me connais, ne pas crier sur le bord du terrain ça risque d’être…compliqué. ». Elle lui fit un petit clin d’œil, au moins elle n’avait pas une voix trop aigüe, sa voix n’était pas trop insupportable.
La brunette s’intéressa alors à la santé du petit Lleyton, un bébé prématuré, il fallait en prendre soin ! Le regard des deux adolescents se posa sur le bébé, il les regardait faire, les yeux grands ouverts, curieux de tout, curieux de la vie. « La petite fripouille ne dort pas beaucoup.. Il se réveille tout le temps! Mais on ne va pas se plaindre, il va très bien. Les médecins sont rassurants.. ». Astrée fit un beau sourire en regardant le petit bout de chou, tant qu’il allait bien, c’était ce qui comptait ! Et puis elle le comprenait, il y avait tellement mieux à faire que de dormir, c’était dur de fermer les yeux et de renoncer à cette merveilleuse réalité… Oui Astrée avait vraiment eu trop de temps pour dormir au court de sa vie pour penser des choses comme ça. « C’est qu’il a le goût de la vie ce petit. ». Elle embrassa le front de Lleyton avant de regarder le papa avec un tendre sourire.
« Et toi? Ça va? Pas trop fatiguée par ton nouveau rythme? ». Son sourire changea, il était beaucoup plus surpris mais agréablement surpris, avec Mattia, ils ne parlaient pas de la maladie, Mattia évitait tout sujet qui pourrait ramener à la maladie mais, pas cette fois, il avait osé. Astrée savait très bien que ce ça va, même cacher derrière l’excuse du nouveau rythme. «Ça va, pas de présence de métastase à déclarer depuis la dernière opération et tant mieux ! Je t’avoue que si c’était le cas… je ne sais pas trop ce que je pourrais faire. ». Non, parce qu’elle ne voulait plus se faire opérer, elle l’avait bien signalé à son père mais d’un côté, elle aimait bien trop la vie pour renoncer.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Sam 23 Fév - 15:44
Un bisou sur ces jours plus tard, Astrée dit alors « C’est ce que Ted dit aussi. ». Ouais, il s'en doutait bien. C'était du Ted craché ça. Il se mit à sourire en l'imaginant. Ted qui ne lâchait jamais rien et qui aurait gueulé si Mattia s'était laissé filer doucement en vivant sa vie à 30%, hurlerait de savoir que sa nièce ne vivait pas à ce rythme-là. Ou moins. Elle ne devait pas vivre comme elle vivait. Elle devait comprendre que pour vivre, il faut aussi se reposer. Mais il pouvait bien comprendre que la vision des choses n'était pas la même pour la jeune fille. Elle avait faillit ne rien voir; alors maintenant qu'elle avait pris conscience que le temps lui était compté, elle faisait tout pour vivre sa petite vie en un éclair; Au cas où. Mattia s'arrêta là-dessus. Il savait bien que quoiqu'il dise, quoiqu'il raconte, ça ne changerait rien à ses envies. Elle était comme ça: ce n'était pas lui qui la changerait. Il lui raconta alors ses futurs projets. Il avait déjà hâte de retourner sur un terrain de tennis jouer un match. Le stress qu'il ressentait dans son ventre à ce moment-là en lui manquait terriblement. Il lui parla alors du match près de Portland. Il ne put s'empêcher de rire; il savait très bien qu'Astrée était incapable de passer pour une spectatrice calme. « Oh je peux te promettre que je viendrais te voir mais, tu me connais, ne pas crier sur le bord du terrain ça risque d’être…compliqué. ». Ca risquait oui. Il rit même de plus belle lorsqu'il vit son petit clin d'oeil; elle allait tout faire pour, mais comme d'habitude, elle ne pourrait se taire. Puis, elle demanda des nouvelles du gamin. Gamin qui se plaisait vraisemblablement très bien sur les genoux de la demoiselle. Il observait tout, regardant tout autour de lui, gazouillant quelques fois, mais restant toujours aussi calme. Et toujours aussi éveillé. Il fatiguait énormément ses parents et son oncle. « C’est qu’il a le goût de la vie ce petit. ». Comme elle. En voyant ainsi Astrée embrasser le petit, Mattia ne put encore une fois s'empêcher de penser qu'au fond, les deux là étaient pareils. Assoiffés de vivre. Et en pensant à ça, il ne put s'empêcher de sourire. « Oui » Et puis, enfin, là justement, Mattia demanda comment elle allait. Sous une tonne d'autres mots, il noya le poisson; mais au fond, il voulait savoir comment elle allait, elle. Et non pas sa nouvelle vie. Le sourire d'Astrée changea alors; il était un peu plus grand, et beaucoup plus surpris. Mais bizarrement, elle semblait assez contente. Mattia se dit qu'il n'avait peut-être pas été assez discret; mais il était toujours mal à l'aise face à ce genre de maladies. Ce n'était pas rien quand même. C'était un cancer. C'était loin d'être un rhume, et c'était terriblement flippant. «Ça va, pas de présence de métastase à déclarer depuis la dernière opération et tant mieux ! Je t’avoue que si c’était le cas… je ne sais pas trop ce que je pourrais faire. ». Elle y était; elle parlait de sa maladie, de cette maladie qui l'effrayait. Le regard plus sérieux cette fois, un sourire ayant disparu de son visage, Mattia déclara un « Tant mieux. » Il aurait dû sourire en théorie. Il aurait dû lui montrer à quel point il était heureux par autre chose qu'un ton enjoué. Mais sourire en parlant de ça, c'était dur. Quand il se rendit compte qu'il manquait ça, il se força à lui en faire un. Il fallait qu'ils en parlent un peu. Ils ne pouvaient pas être amis, et ne pas parler des choses qui fâchent. « Il n'y a pas de raisons que ça n'aille pas. Tout va bien, et ça va rester comme ça, foi de Mattia! » déclara-t-il sur un ton bien convaincu. Il était plutôt fier de lui, là. Il réussissait enfin, peut-être bien pour la première fois à en parler. Avec un sourire, Mattia répliqua alors. « Et tu sais à quel point, j'ai toujours raison! » Sur ce, il l'observa et demanda alors. « Et au lycée, ça se passe bien? Il y a des beaux mâles? »
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mer 27 Fév - 23:07
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Parler de la maladie, c’était une chose qui arrivait très rarement pour Astrée quand elle était avec Mattia, elle ne savait pas trop pourquoi ils n’en parlaient, les choses c’était fait naturellement. Pourtant, Astrée ne pleurait pas dès qu’elle se mettait à en parler, elle disait les choses sérieusement et simplement, elle avait l’habitude, elle n’en avait pas honte, elle n’avait pas choisi d’être malade et en plus, elle était guérie, il n’y avait rien de dramatique –du moins c’est ce qu’elle aimait se dire, ça n’avait tout de même pas été facile à vivre-. Toutefois, ça ne voulait pas dire qu’elle le criait sur tous les toits, elle savait à qui elle devait en parler et surtout elle savait que la majorité des personnes devaient l’ignorer parce qu’elle ne voulait pas d’une chose, elle ne voulait pas voir la pitié dans leurs yeux, elle n’était pas une pauvre petite chose à prendre avec des pincettes, elle était une adolescente parmi les autres, avec le sourire en permanence. Bref, aujourd’hui, il n’y avait plus de métastases dans son petit corps et elle était bien heureuse de l’apprendre à son Mattouille d’amour et lui, bien heureux de l’entendre « Tant mieux. ». Certes, il ne souriait pas mais Astrée savait que c’était le sujet qui voulait ça, elle savait qu’il en était réellement heureux mais que sourire était difficile si bien qu’en voyant son sourire forcé –eh oui, il avait dû remarquer qu’en théorie, il manquait quelque chose- Astrée eut un léger sourire amusé, s’il savait combien elle avait l’habitude, son père pleurait à chaque compte rendu d’opération, bon ou mauvais mais surtout bon.
« Il n'y a pas de raisons que ça n'aille pas. Tout va bien, et ça va rester comme ça, foi de Mattia! » Son ton était plein d’assurance, il était convaincu par ce qu’il disait et enjoué, Astrée lui offrit un magnifique sourire, c’était ce qu’elle croyait aussi et ce qu’elle espérait aussi mais, l’inverse était possible, elle en avait conscience –sans vouloir l’envisager-. « Et tu sais à quel point, j'ai toujours raison! ». Elle lui fit un bisou sur la joue à défaut de se jeter dans les bras de Mattia, elle y tenait déjà Lleyton dans les siens. « Évidemment que t’as raison et moi aussi j’y crois ! ». C’était Astrée, elle était pleine d’optimisme, elle ne pouvait pas être comme toutes ses adolescentes aigries et désenchantées avant l’heure, parce que la vie lui avait appris que rien ne servait de pleurer, mieux valait espérer.
« Et au lycée, ça se passe bien? Il y a des beaux mâles? » Astrée se tourna vers Mattia, surprise par cette question, elle n’était pas habituée du tout à ce genre de sujet, du coup elle eut un petit sourire timide, elle sentit ses pommettes rougir. « Beaux oui… quelques-uns. Certains m’ont proposé des rendez-vous mais… j’ai refusé. Ils sont beaux mais… ils changent de filles toutes les semaines. Ils ont couché avec toute l’équipe des Cheerleaders. Je me sens un peu extraterrestre au milieu. ». Le sexe, les relations amoureuses ? Astrée n’y connaissait rien, elle ne connaissait pas vraiment les codes, comment agir, elle était incapable de comprendre quand un garçon la draguait, elle était naïve et totalement innocente. « Mais sinon question résultats j’assure ! Je suis sur la bonne voie pour la fac de médecine l’an prochain ! ». Et elle était réellement impatiente d’y être.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 1 Mar - 11:10
Il y avait certains sujets comme ça que Mattia avait du mal à aborder. La maladie, et plus particulièrement les cancers, faisait parti de cela. Peut-être était-ce parce qu'il avait perdu son père de cette maladie, d'un de ces cancers. Peut-être était-ce tout simplement parce qu'il se sentait démuni, totalement impuissant face à une chose comme cela. En tout cas, ce qui était sûr et certain, c'est qu'il avait encore plus de mal à en parler quand il s'agissait d'un jeune. Comme Astrée. Il se souvenait encore très bien du jour où il avait appris qu'elle faisait une rechute. Il avait courut jusqu'à sa chambre, avait fouillé dans son placard, et était ressorti avec une dizaine de balles et sa raquette entre ses mains. Dehors, dans le jardin, contre le mur de sa maison, il avait balancé les balles. Le mur le lui renvoyait à une vitesse folle, et il tapait encore plus fort. Tentant de déverser toute sa rage. Tentant de penser à autre chose qu'à son Astrouille dans une chambre d'hôpital. Il avait tout gagné ce jour-là; un coup de rage plus tard, il avait envoyé une balle jaune dans une des fenêtres, l'explosant en mille morceaux. Son beau-père l'avait physiquement tué. Et il avait pleuré toute la soirée, la photo d'Astrée et de lui, gamins, entre les mains.
Alors pour une fois, il faisait un effort immensurable pour lui demander ça. Et même si les nouvelles étaient bonnes, un sourire fut difficile à se décrocher de ses lèvres. Finalement, dès qu'enfin il réussit, il lui raconta foi de Mattia qu'elle allait s'en sortir, et qu'il avait toujours raison. Là, Astrée semblait heureuse. Elle s'approcha de lui, et lui déposa un bisou sur la joue. Il sourit à ce moment-là. Si Lleyton n'avait pas été dans ses bras -d'ailleurs, le gosse semblait s'y plaire tellement il ne disait rien-, il se serait retrouvé avec la jeune fille dans ses bras. « Évidemment que t’as raison et moi aussi j’y crois ! ». Elle était impressionnante Astrée. Elle avait passé par mille et un chemins difficiles, et elle gardait toujours cette optimisme à toute épreuve. Franchement, mentalement, cette fille était forte. Physiquement, c'était autre chose; elle avait peu de muscles.. Et puis, pour changer, Mattia demanda si au lycée ça se passait bien, parlant même des garçons. Cette fois, Astrée défaillit; elle se mit à rougir légèrement. Mattia hallucinait. Ses yeux s'étaient fait plus gros. Astrée était excellente; elle parlait maladie sans soucis, mais parler des garçons l'ennuyaient.. « Beaux oui… quelques-uns. Certains m’ont proposé des rendez-vous mais… j’ai refusé. Ils sont beaux mais… ils changent de filles toutes les semaines. Ils ont couché avec toute l’équipe des Cheerleaders. Je me sens un peu extraterrestre au milieu. ». Pris d'un fou-rire, Mattia tenta de le cacher en buvant un coup dans son verre. Astrée était juste excellente! Ses yeux moqueurs se posèrent sur elle. « Pourquoi? Parce que tu voudrais faire partie des pompom girls? Je te vois bien, danser, devant tout le monde pour encourager les gars.. » Astrée en cheerleader? LOL. Ce n'était pas faite pour elle; elle était trop extravertie pour ça. Les regards des gens ne se tourneraient que vers elle, tellement elle hurlerait. « Vois le bon côté des choses, tu plais! » lui fit-il, en reprenant cette fois son air sérieux perdu innocemment quelques secondes plus tôt.
« Mais sinon question résultats j’assure ! Je suis sur la bonne voie pour la fac de médecine l’an prochain ! » wahoo! Elle était trop forte; elle gérait tout. Un sourire sur les lèvres, Mattia répondit alors. « Ca ne m'étonne pas de toi! Tu feras un super doc!» Puis, repensant au lycée, il repensa à sa prof d'américain qu'il avait tant de fois embêté. « Tu passeras le bonjour à Mme Andrew pour moi? » Evidemment, il évita de lui dire que cette prof l'énervait tellement qu'il finissait souvent son cours hors de son cours justement.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Ven 1 Mar - 23:10
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
Mattia fut pris d’un fou rire en attendant Astrée, il tentait bien de le cacher en buvant son verre mais la brunette le voyait bien. «Pourquoi? Parce que tu voudrais faire partie des pompom girls? Je te vois bien, danser, devant tout le monde pour encourager les gars.. ». Oh ça non, elle ne voulait pas, enfin elle ne l’avait envisagé, en fait, le côté sportif lui plaisait vraiment, les chorées et tout elle adorait en plus c’était rythmé, vraiment super, mais, encouragé des footballeurs ou autres qui se croyaient irrésistibles et meilleurs que personne ? Non, ça ce n’était pas son truc. « Oulah non ! Enfin le sport est génial mais jouer les hystériques pour des abrutit pareils… ça me plait pas trop. ». Elle se mit à sourire à cette idée, elle ne pouvait pas s’abaisser à ça, vraiment pas. « Non je me sens extraterrestre parce que très… vierge au milieu de tout ça… ». Là ses joues étaient à nouveau toutes rouges, elle n’y croyait pas, elle avait vraiment dit ça ? Non parce qu’elle l’assumait mais c’était vraiment un sujet dont elle peinait à parler. En tout cas, oui, c’était bien pour ça qu’elle se sentait extraterrestre au lycée, parce que l’une des très rares personnes à ne pas avoir couché. « Vois le bon côté des choses, tu plais! ». Elle se mit à rire alors que Mattia avait repris son sérieux « Plaire à des boulets, je m’en passerais bien, je suis à la recherche d’un Mattia Jarvis numéro deux moi ! ». Elle lui fit un clin d’œil, c’était des bêtises –enfin à moitié, elle voulait quelqu’un avec qui elle pouvait parler aussi ouvertement, quelqu’un avec qui elle s’entendrait aussi bien, oui ça elle le voulait mais elle voulait quelqu’un dont elle serait amoureuse et avec Mattia, il n’y avait jamais eu d’amour, il n’y en aurait jamais-.
« Ça ne m'étonne pas de toi! Tu feras un super doc!» Elle lui fit un super sourire, ça elle y comptait bien, elle allait devenir chirurgien en pédiatrie, elle allait sauver des enfants, leur donner l’espoir, comme on l’avait fait avec moi. « Ça, tu peux compter sur moi ! ». Elle lui fit un clin d’œil. « Tu passeras le bonjour à Mme Andrew pour moi? » La prof d’Américain ? Mattia qui passe le bonjour à un prof ? Ça ne sentait rien de bon, ça rien du tout, Astrée fronça les sourcils, regardant son ami droit dans les yeux. « Le bonjour ? Qu’est-ce que tu lui as fait à celle-là ? Quelle torture lui as-tu fait subir ? ». Le pire c’est qu’Astrée avait les yeux qui pétillaient à l’idée d’entendre Mattia lui parler des conneries qu’il avait fait, du pourquoi du comment les profs le détestaient, non parce qu’elle le connaissait, pour qu’il passe le bonjour à un prof, il en fallait mais une prof d’Américain… elle n’était pas dupe la miss ! Bon et il fallait bien admettre que cette prof n’était pas simple, vraiment pas simple, depuis le début de l’année, elle prenait Astrée pour une petite allumeuse dépravée et malgré ses résultats excellent, cette prof continuait de lui mener la vie dure.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Sam 2 Mar - 12:07
Mattia voyait bien Astrée faire la pompom girl. Elle encouragerait les sportifs avec bonne humeur et surtout beaucoup d'entrain. Mais visiblement, elle, elle ne voyait pas de cette même façon. « Oulah non ! Enfin le sport est génial mais jouer les hystériques pour des abrutit pareils… ça me plait pas trop. ». ouais, bon ça.. Ceci dit, Mattia ne répondit pas. Il avait en quelque sorte fait parti de ses abrutis. Son rôle de petit espoir du tennis avait attiré pas mal de copines avant Ella. D'ailleurs, il était peut-être même certain qu'Ella était la seule non interessée par son statut.. « Non je me sens extraterrestre parce que très… vierge au milieu de tout ça… ». Très.. vierge?? Là, Mattia ne sut quoi répondre. La dernière fois qu'on le lui avait dit, c'était Ella. Comme c'était Ella, c'était compréhensible. Mais là.. Il jeta un petit coup d'oeil à Astrée. Ses joues rouges le firent revenir sur terre, et il eut alors un léger sourire. Bon, si ce n'était que ça! « Astrouille.. On dit quoi? Que la moyenne, c'est genre 17 ans pour le faire?.. ca veut clairement dire qu'il y en a qui le font à 14 ans, d'autres à 20 ans.. Ca ne change rien.. Et puis tu sais, il en faut pas écouter tout ce que tout le monde dit.. Beaucoup en rajoute beaucoup!! » Du moins, c'était le sentiment que Mattia avait toujours eu au lycée. Une fille avait raconté qu'elle l'avait fait; vu comme elle était, Mattia était persuadée que jamais elle ne l'avait fait, et qu'elle racontait juste ça pour se faire bien voir.. bref, les adolescents étaient assez mythos là-dessus..
Il tenta alors de lui dire qu'elle plaisait, et que c'était le plus important. « Plaire à des boulets, je m’en passerais bien, je suis à la recherche d’un Mattia Jarvis numéro deux moi ! ». Là, elle lui fit un clin d'oeil. Bon, ok, il savait très bien ce que ça voulait dire. De toute façon, entre Astrée et lui, il n'y avait jamais eu que de l'amitié! Ca n'allait pas changer maintenant. Mais pour rire, Mattia balança alors un « Aie.. je suis unique, tu vas avoir du mal à trouver ! » Ceci dit, il comprenait qu'elle aurait du mal; il était tellement génial comme mec, qu'il avait mis la barre haute pour ses futures conquêtes !!!
Puis, ils parlèrent de ses résultats scolaires. Comme d'habitude, Astrée brillait. Cette fille était incroyable. Elle avait été malade, et elle était capable de suivre un rythme scolaire soutenu, sans avoir trop de mal. Vraiment, elle serait un excellent médecin. « Ça, tu peux compter sur moi ! ». Alors, il répondit. « Tu t'occuperas de Lleyton plus tard! ». Et là, il lui demanda de passer le bonjour à mme Andrews. Pas de chance, Astrée commença à froncer les sourcils, et à le regarder droit dans les yeux. « Le bonjour ? Qu’est-ce que tu lui as fait à celle-là ? Quelle torture lui as-tu fait subir ? ». C'était assez délirant, car Astrée essayait d'avoir un air sérieux, mais son regard brillait. Ca contrastait quoi. Bon, ok, si il lui avait demandé de passer le bonjour au prof de maths, Mattia aurait été plus crédible. Il adorait tout ce qui touchait aux sciences. Il détestait tout ce qui touchait à la littérature. Ce n'était donc pas étonnant qu'Astrée comprenne que cette prof n'était pas la préférée de Mattia. Souriant en se remémorant quelques souvenirs avec cette prof, il prit la main de son fiston -qui était toujours là, mais qui ne pipait toujours pas mot-, et la caressa. « Moi?? Rien du tout ! Astrée voyons! » fit-il, comme si il se sentait offensé. Il se mit alors à rire. « Bah tu sais, je n'aimais pas beaucoup cette matière.. J'essayais de lui faire comprendre.. Elle était un peu sourde d'ailleurs; elle ne voulait jamais rien entendre des raisons pour lesquelles je rendais ces devoirs en retard! » Il sourit en se souvenant d'elle. Puis, il fronça les sourcils et se reprit. « Ceci dit, je n'étais pas un monstre hein! Je ne l'embêtais quasiment jamais! » Quelques fois parce qu'il bavardait. Quelques fois parce qu'il se moquait ouvertement d'elle. Et une fois, parce qu'il avait dit tout haut qu'elle ressemblait à un fossile. Là, oui, elle n'avait pas aimé. Et lui se détestait maintenant de lui avoir dit ça!
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mar 12 Mar - 22:05
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
« Astrouille.. On dit quoi? Que la moyenne, c'est genre 17 ans pour le faire?.. Ça veut clairement dire qu'il y en a qui le font à 14 ans, d'autres à 20 ans.. Ça ne change rien.. Et puis tu sais, il en faut pas écouter tout ce que tout le monde dit.. Beaucoup en rajoute beaucoup!! ». Les joues d’Astrée se firent encore plus rouge, elle était tellement mal à l’aise avec ce sujet, ça avait toujours été un tabou… en même temps elle n’avait personne pour en parler et aucune raison d’en parler. «Oui… mais, si je rencontre quelqu’un qui l’a déjà fait, tu crois que je dois lui dire ? Et puis… j’ai pas envie de coucher avec le premier venu… ». Ouais, en fait, Astrée était juste en train de flipper de tomber sur le mauvais garçon, sur celui qui serait incapable de l’attendre. Il fallait avouer ce n’était pas la peur la plus irrationnelle qu’il soit surtout quand on voyait les boulets qui s’intéressaient à elle, et c’était bien ce qu’elle expliquait à Mattia, elle voulait quelqu’un d’au moins aussi génial que son pote, au moins. « Aie.. Je suis unique, tu vas avoir du mal à trouver ! ». Elle se mit à rire, quelque part il avait raison mais elle savait bien qu’il ne disait pas ça sérieusement. «Ça je sais que tu es unique ! Mais bon…je trouverais bien quelqu’un d’aussi génial ou de presque aussi génial ! ». Elle lui fit un clin d’œil mais mine de rien, elle n’allait pas sortir avec quelqu’un pour sortir avec quelqu’un.
Et puis, les deux jeunes parlèrent des résultats scolaires de la brunette et de son ambition d’aller en fac de médecine et de devenir médecine. Oui, Astrée était vraiment du genre à voir les choses en grands mais il faut dire qu’elle en avait les moyens. « Tu t'occuperas de Lleyton plus tard! » Astrée se mit à rire tout en regardant Lleyton qui était en train de manger ses doigts et de les regarder à tour de rôle –Mattia et Astrée-. « J’y comptais bien ! Enfin bon, j’espère qu’il n’aura aucun problème de santé quand même ! ». Elle lui fit un beau sourire, bah ouais, vérifier que tout allait bien, oui, lui faire des certificats, soigner ses petits rhums bien sûr mais bon elle ne voulait pas le voir dans un lit d’hôpital.
Puis Mattia demanda à la brunette de passer le bonjour à la prof d’américain, Astrée ne tarda pas à comprendre que c’était une blague, qu’il l’avait un peu titillé la prof en question. Le blondinet prit alors la main de son fils –celle qu’il ne mangeait pas- avant de répondre « Moi?? Rien du tout ! Astrée voyons! ». Elle se mit à rire devant son visage offensé, ouais a d’autres ! Elle savait très bien qu’il n’était pas innocent, d’ailleurs il se mit à rire à son tour « Bah tu sais, je n'aimais pas beaucoup cette matière.. J'essayais de lui faire comprendre.. Elle était un peu sourde d'ailleurs; elle ne voulait jamais rien entendre des raisons pour lesquelles je rendais ces devoirs en retard! ». Il se mit à sourire tout comme Astrée, cette prof n’était pas sourde, simplement elle avait une audition très sélective, elle n’entendait que ce qu’elle voulait, Astrée avait bien remarqué qu’elle entendait le moindre bruit du couloir mais jamais les excuses des élèves pour rendre leurs devoirs en retard. Elle allait répondre avant de voir Mattia froncer les sourcils. « Ceci dit, je n'étais pas un monstre hein! Je ne l'embêtais quasiment jamais! ». Elle se mit à rire, elle se doutait bien que bon, il n’était pas ignoble. Mattia n’était pas le meilleur élève qui soit dans les matières littéraires ok, il n’était irréprochable niveau comportement, mais, elle le voyait très mal se montrer affreux avec un prof sans une excellente raison. « Bah quand même j’espère bien ! Je t’avoue qu’elle n’est pas fan de moi non plus… je sais pas ce que j’ai fait mais elle me porte pas dans son cœur. ». Elle haussa les épaules, c’était des choses qui pouvaient arriver, ça n’avait rien de grave.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Mar 19 Mar - 21:02
Jamais il n'aurait cru parler de ça avec Astrée, mais il le fallait bien. La demoiselle s'inquiétait; elle se trouvait trop vierge, et il fallait bien que quelqu'un lui explique qu'au lycée, tout le monde n'était pas aussi non puceau qu'ils le disaient. Il se souvenait qu'au lycée, tout le monde racontait pas mal de choses. Notamment une fille avec qui il était sorti à seize ans. Elle racontait beaucoup, mais n'avait rien fait. Il l'avait bien remarqué quand ils l'avaient fait.. En tout cas, Astrée parlait de ça avec difficulté; elle était toute mignonne les joues toutes rouges. «Oui… mais, si je rencontre quelqu’un qui l’a déjà fait, tu crois que je dois lui dire ? Et puis… j’ai pas envie de coucher avec le premier venu… ». Cette fille se posait beaucoup trop de questions. En voyant les joues rougir de la jeune fille, il ne put s'empêcher de sourire. « Astrouille, arrête de rougir, je te jure, tu vas ressembler à une citrouille, sans même mettre ton costume là! » ouais, bon, il se moquait un peu d'elle. Mais aussitôt, il se calma pour lui répondre, cette fois, avec un grand sérieux. « Si tu rencontres quelqu'un, et que tu comptes aller plus loin avec lui, il faudra lui dire.. De toute façon, tu sais, ça se sait. J'ai eu quelques copines avant Ella.. Et je.. je l'avais déjà fait, et une ne disait rien, et franchement, ça se remarque. » En y repensant, il avait été un peu précoce.. Jetant un coup d'oeil à Astrée, il répondit. « Si le mec est accroc à toi, je t'assure qu'il attendra que tu sois prête, foi de Mattia! » Et il savait bien de quoi il parlait; il avait attendu Ella plusieurs mois.. Ceci dit, vu comme tout a tourné, ils auraient peut-être mieux fait de continuer l'abstinence. Puis, caressant son fils qui était heureux d'être dans les bras d'Astrée, Mattia ajouta. « Mais ne le fais jamais sans capottes, et sans pilules... » Juste un petit conseil, comme ça !!!
Et là, elle raconta qu'elle aimerait avoir un mec aussi génial que Mattia. En souriant, Mattia lui répéta qu'elle allait avoir beaucoup de mal. Astrée semblait d'accord. «Ça je sais que tu es unique ! Mais bon…je trouverais bien quelqu’un d’aussi génial ou de presque aussi génial ! ». Elle lui fit un clin d’œil, et Mattia se sentit touché. N'empêche qu'en riant, il ajouta un « Presque aussi.. Il ne pourra jamais m'égaler.. » Ceci étant dit, ses chevilles allaient maintenant gonflées, et explosées. Ses baskets n'allaient pas tenir longtemps..
Puis, ils discutèrent école. Elle allait finir médecin, et s'occupera d'enfants. Au moins, Mattia donnera volontiers son fils à son médecin. « J’y comptais bien ! Enfin bon, j’espère qu’il n’aura aucun problème de santé quand même ! ». il espérait aussi. Il lui fit un petit sourire tout en regardant le petit bonhomme. Il mangeait ses doigts -allait-il bientôt avoir faim?-, et posait son regard sur Mattia, puis sur Astrée. Mattia espérait vraiment que leur gamin n'allait pas tomber malade. Il avait déjà assez souffert, si petit. Il s'approcha alors de lui, et lui fit un petit bisou, avant de laisser Astrée souffler un peu. Pensant à son fils, Mattia repensa à l'école et demanda des nouvelles d'une des profs qu'il avait eu, et qu'il avait détesté. Astrée se mit à rire. « Bah quand même j’espère bien ! Je t’avoue qu’elle n’est pas fan de moi non plus… je sais pas ce que j’ai fait mais elle me porte pas dans son cœur. ». Elle haussa alors les épaules. Secouant la tête, Mattia répondit. « elle doit savoir qu'on est ami.. » Il se mit à rire; bien sûr que non, ce n'était pas une raison. Il secoua la tête en repensant à elle. Il l'avait vraiment détesté; et c'était réciproque aussi. « Un jour, on a ramené une boite à meuh en cours. On se la passait, on la tournait, on entendait des « meuh » dans la salle.. et tu sais quoi? La prof a cru qu'il y avait une vache dans l'école.. Elle a même été faire un tour dans le couloir. » En riant, Mattia repensa à cette histoire mémorable. Jamais il n'aurait cru une prof aussi bête. « Elle a pété un câble ce jour-là, et n'a pas fini le cours. » Mais n'empêche que ce cours avait été son meilleur cours; le seul que maintenant se souvenait bien.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Lun 25 Mar - 15:41
«Certains se sont brûlés les ailes et essayent d’effacer leurs souvenirs pour repartir à zéro, alors que d’autres voudraient voir certains instants durer éternellement.»
« Astrouille, arrête de rougir, je te jure, tu vas ressembler à une citrouille, sans même mettre ton costume là! ».Astrée se mit à rire, Mattia avait un don pour ça, pour la faire rire. « Attends, une citrouille, c’est pas censé être orange ? » Elle ria à nouveau avant de reprendre son sérieux tout comme lui, parce que bon c’était tout de même un sujet sérieux. « Si tu rencontres quelqu'un, et que tu comptes aller plus loin avec lui, il faudra lui dire... De toute façon, tu sais, ça se sait. J'ai eu quelques copines avant Ella... Et je... je l'avais déjà fait, et une ne disait rien, et franchement, ça se remarque. ». Il n’avait peut-être pas tords là-dessus et puis bon, elle faisait plutôt confiance à l’expérience de Mattia. « Si le mec est accroc à toi, je t'assure qu'il attendra que tu sois prête, foi de Mattia! ». C’est vrai qu’Ella avait fait attendre Mattia mais vu comme ils s’aimaient ça valait le coup d’attendre. « Même si je lui demande d’attendre très longtemps ? ». Non parce qu’avec elle fallait bien admettre que dans l’idée ou un jour elle se trouverait quelqu’un, elle risquait de le faire attendre trois plombs. « Mais ne le fais jamais sans capotes, et sans pilules... ». Elle se mit à rire, ouais elle savait bien pourquoi il disait ça, ce n’était pas juste un conseil lancé dans le vent, comme ça au hasard. « Promis, je me protégerai ! ». Pas toute sa vie, parce qu’elle avait bien l’intention de devenir maman mais elle avait cinq minutes hein.
En tout cas, Astrée voulait un mec aussi génial que Mattia ou presque parce que comme il le précisait, aussi génial ce n’était pas possible. « Presque aussi... Il ne pourra jamais m'égaler... ». Elle se mit à rire, il avait raison mine de rien.
Et puis après avoir parlé des études, Mattia parla du lycée et d’une prof qui ne le portait pas dans son cœur, ni Mattia ni Astrée d’ailleurs. « Elle doit savoir qu'on est ami.. ». Elle se mit à rire, tout comme lui, elle osait espérer que ce n’était pas la raison quand même. « Un jour, on a ramené une boite à meuh en cours. On se la passait, on la tournait, on entendait des « meuh » dans la salle... et tu sais quoi? La prof a cru qu'il y avait une vache dans l'école... Elle a même été faire un tour dans le couloir. ». Astrée se mit à rire, elle imaginait très bien la scène ! Ça devait être tellement drôle d’imaginer cette pauvre folle dans cet état… d’ailleurs ça donnait des idées à Astrée. « Elle a pété un câble ce jour-là, et n'a pas fini le cours. ». Oh ça c’était bon ! « Mattia Jarvis tu me donnes des idées ! Je crois qu’il va avoir la revanche de la vache… ». Elle leva les yeux au ciel amusé, et si quelques élèves se transformaient en vache dans le couloir ?
Astrée était en train de rêvasser à cette idée quand elle sentit le petit bébé s’agitait tendant les bras vers son papa, semblerait que bébé à faim. Astrée rendit donc le petit Lleyton à son papounet même si maintenant elle avait comme un manque dans les bras.
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée Lun 15 Avr - 16:52
Se moquant légèrement de son amie, Mattia essayait de lui faire comprendre qu'elle ne dirait jamais non à faire l'amour avec son copain. C'était comme ça; presque animal. On ne pouvait rester aussi longtemps qu'on le voulait vierge. Ou alors, on était asexuel. Mais pour éviter de lui faire peur, et pour éviter qu'elle croit une telle chose, le tennisman préférait se taire, préférant jouer avec l'humour. « Attends, une citrouille, c’est pas censé être orange ? » ouais, bon, rouge ou orange quelle importance? C'était à peu près les même couleurs; et pour Mattia c'était les même. Il n'avait pas de problème de vision; il savait que le bleu, c'était le bleu, le vert le vert, et etc.. Mais il avait toujours eu du mal à voir la différence entre l'orange et le rouge. Alors, il évitait de dire ses couleurs.. C'était aussi simple que cela. Ceci étant dit, pour revenir à leur sujet du moment, Mattia lui raconta qu'elle ferait bien de le dire, quand elle aura un copain. Ca se voyait de toute façon. On ne pouvait cacher une telle chose; la première fois, personne n'est réellement à l'aise. Alors, autant dire que si vous dites que vous l'avez fait, et que vous êtes plus que stressés, ça ne le fera pas. Visiblement, ça ne suffit pas comme réponse à Astrée. « Même si je lui demande d’attendre très longtemps ? ». Elle en posait de ces questions ! Se mettant doucement à rire, Mattia fit alors une remarque toute simple; « Je te rassure, tu n'attendras pas si longtemps.. Tu retrouveras vite tes instincts d'animal.. » C'était imagé bien sûr. Mais c'était juste pour lui faire comprendre, qu'elle ne le ferait jamais attendre trop longtemps. L'envie était grandissante en fonction du temps. A un moment donné, elle irait plus loin.. Et Mattia espérait qu'à ce moment-là, elle se protégerait. Comme tout bon ami, il fit part de cette remarque à la jeune fille, tout en regardant avec fierté son gosse. Même si il aimait cet enfant, il aurait du l'avoir quelques temps plus tard. « Promis, je me protégerai ! ». Là-dessus, Mattia se mit à sourire.
Puis, Mattia lui raconta l'histoire de cette prof, au lycée, qu'il détestait. Il prit bien soin de raconter la plus grosse honte de la prof. Sérieusement, quelle prof serait capable de croire une telle chose? Aucune.. A moins d'avoir quelques neurones en moins ; ce qui était visiblement son cas. En y repensant, Mattia se dit qu'il aurait du être beaucoup plus méchant avec elle. Elle leur en avait fait voir pendant une année, il aurait dû, parler encore plus en cours, de moquer encore plus souvent d'elle, et etc.. Dommage; c'était trop tard maintenant. « Mattia Jarvis tu me donnes des idées ! Je crois qu’il va avoir la revanche de la vache… ».. Ouvrant grands les yeux, Mattia leva les mains et dit alors « Je n'ai rien à voir avec quoi que ce soit moi Astrée! » Il se mit à rire, essayant d'imaginer ce que la demoiselle avait en tête. Son fils se mit alors à gesticuler un peu plus. Comme si il se tordait. Le signe était clair; il commençait à avoir faim. Il tendait les bras vers Mattia, et de ce fait, Astrée lui tendit. Mattia prit son gamin dans ses bras. « On commence à avoir faim bonhomme? » Il lui fit un petit bisou sur le front, et il se retourna alors vers Astrouille. « Je vais rentrer; Monsieur a faim. Bon courage pour ce que tu comptes faire à la prof, et ne t'en fais surtout pas pour tout le reste. » Il se releva alors, et fit un bisou sur la joue de son amie. « A bientôt »
Sujet: Re: Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée
Comme tu as grandi. C’est dommage, c’est affreux d’être adulte, crois-moi. Mais le carrousel ne s’arrête jamais de tourner, quoi qu’il arrive | Astrée