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 C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela

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Felix Moorgate
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 21:40

Spoiler:

Battus pour elle. Oui c'était un peu ça. Mais battus gentiment, comme des meilleurs amis. Je l'avais trouvée magnifique, et m'étais rendu compte qu'elle ne m'avait pas vraiment laissé indifférent une petite semaine après. Je m'étais surpris à penser à Neela tout en révisant mes cours, à regarder par la fenêtre en revoyant son visage dans son lit, avec un petit sourire sur le bord des lèvres. Elle était parfaite à l'époque, et elle l'était encore plus aujourd'hui. Je souris à sa réponse. Elle avait donc eu le même genre de réaction et de pensée que moi lors de notre première rencontre, comme si nous avions été liés dès le premier regard, dès la première parole. C'était peut-être le cas finalement. Et Carlie était encore aujourd'hui une illustration de ce lien qui nous unissait : elle était là pour toujours, pour nous rappeler que nous avions quelque chose à voir tous les deux. 

« Alors c'est bête que je ne puisses plus vraiment profiter de ces techniques de drague... À moins que toutes les semaines on fasse comme si on n'était plus ensemble et qu'on recommence... Mais ce serait bizarre. »

Mon sourire s'agrandit. J'imaginais la tête des gens dans les bars si nous refaisions la même mise en scène toutes les semaines, nous séparant pour nous retrouver et nous remettre en couple pour une semaine. Ils devraient probablement se dire “ces deux là sont complètement dingues”. En tout cas, je n'étais pas prêt de rompre, de laisser partir Neela. J'avais bien l'intention de passer ma vie avec elle, même si cela pouvait paraître un peu précipité à seulement vingt-sept ans.

« Je te le présenterai d'ailleurs. Il avait déjà demandé à te voir, enfin te revoir. »

Ma question suivante me tenait à cœur. Neela savait pourquoi j'étais parti en ne laissant qu'un simple numéro de téléphone griffonné sur un bout de papier, mais je ne savais pas pourquoi elle ne m'avait jamais rappelé durant ces dix années. Elle n'avait pas l'air si mal à l'aise que je ne l'avais craint. Elle me répondit même très franchement, si bien que je la regardai d'un air un peu ahuri. Comment avait-elle pu passer un sentiment presque assimilable à de la haine, à celui que nous vivions maintenant, ensemble ? 

« Ah oui quand même... Enfin en même temps je te comprends. Moi aussi je me serai haïs. Enfin je me hais toujours aujourd'hui. C'était nul, c'était con, je sais même pas pourquoi j'ai fais ça. J'arrive pas à m'auto-pardonner, et je crois que je n'y arriverai jamais de toute façon. »

En fait, j'avais fait exactement ce que je détestai chez d'autres dès que je voyais des reportages à la télévision par exemple : mettre une fille enceinte et s'en aller comme un voleur, comme si rien ne s'était passé, et couper les ponts, plus ou moins volontairement. Quand j'avais annoncé à mon meilleur ami que Neela m'avait rappelé, que j'avais une fille de dix ans avec elle, il m'avait rit au nez. « T'as bu quoi Felix ? Non t'as pas bu là, tu t'es mis à la drogue ou quoi ? Elle t'a pas rappelé ta Neela. Ça fait dix ans que tu poireautes, en tant que meilleur ami je dois te dire de passer à autre chose. » « Je suis sérieux, je viens de les voir il y a quelques jours ! » Lui faire croire tout cela avait été bien laborieux, mais j'avais réussi. Il avait affiché une mine choquée en apprenant surtout que j'avais une fille, que j'étais papa, ce qui ne collait pas vraiment à l'image de dragueur que j'avais encore il y a quelques semaines. En tout cas, comme le disait Neela, j'aurais pu être fiancé, marié, ou avoir d'autres enfants entre temps. Mais non. Il faut dire que j'avais accumulé les coups d'un soir, mêlés à quelques relations plus ou moins sérieuses, dont une qui était en réalité avec une lesbienne. C'était d'ailleurs ma dernière histoire sérieuse. Alors le mariage... 

« C'est ma mère qui voulait ça. Mais non, je me gardais pour mieux. Et j'ai trouvé... »

Je lui lançai un regard terriblement amoureux, puis reportai mon regard sur le mur, mais d'un air moins affolé que lorsque j'avais compris que mon meilleur ami pourrait être à ma place en ce moment, avec Neela dans les bras. Une autre question me vint en tête, probablement le fruit de nos conversations avec ses parents durant la journée. 

« Mais... Tu as vraiment envie de te marier ? »

J'avais bien dit à sa mère que l'on allait en parler non ? Alors pourquoi ne pas le faire maintenant ?
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 23:39

« Alors c'est bête que je ne puisses plus vraiment profiter de ces techniques de drague... À moins que toutes les semaines on fasse comme si on n'était plus ensemble et qu'on recommence... Mais ce serait bizarre. » Ouais, il ne pouvait plus en profiter maintenant qu'il était avec moi... Ou en tout cas, il n'avait pas vraiment intérêt de le faire s'il comptait me voir rester encore longtemps auprès de lui. Sa proposition me fit rire, encore une fois. « Je confirme, ce serait très bizarre, mais très marrant en même temps. » J'avais insisté sur le 'très' en ouvrant de grands yeux. Je crois bien que je ne pourrais jamais garder mon sérieux si on devait faire marche arrière et revivre pour de faux cette première rencontre. Je pouvais encore revoir la scène dans ma tête, l'expression de son visage, son attitude et le ton qu'il avait employé pour me lancer son fameux 'j'ai l'impression de vous avoir déjà vue quelque part...' Rien qu'en y repensant, j'affichais un immense sourire. « 'J'ai l'impression de vous avoir déjà vue quelque part...' » répétais-je en le regardant, imitant l'air dragueur qu'il avait pris pour me séduire. J'éclatai de rire. C'était ridicule, c'était même vu et revu comme technique de drague, mais de sa bouche, c'était juste adorable. Je comprenais tout à fait pourquoi j'avais craqué, et alors avec plusieurs verres de trop, il n'avait pas été difficile pour lui de se faufiler sous mes draps par la suite.

« Je te le présenterai d'ailleurs. Il avait déjà demandé à te voir, enfin te revoir. » Me présenter son meilleur ami ? Pourquoi pas. Je lui souris. « Eh bien je serais ravie de le rencontrer. » Je me disais même que je m'entendrais sûrement très bien avec lui. S'il appréciait Felix depuis toutes ces années et que c'était réciproque, alors j'allais forcément l'apprécier moi aussi.

« Ah oui quand même... Enfin en même temps je te comprends. Moi aussi je me serai haïs. Enfin je me hais toujours aujourd'hui. C'était nul, c'était con, je sais même pas pourquoi j'ai fais ça. J'arrive pas à m'auto-pardonner, et je crois que je n'y arriverai jamais de toute façon. » Oui, quand même. Je pinçai les lèvres. J'y avais été un peu fort, mais au moins, je lui avais dit la vérité. Je n'étais pas passée de la haine à l'amour en quelques semaines, il m'avait fallu dix ans. Dix ans à me questionner, à douter constamment, à peser le pour et le contre chaque jour. Tout ça pour le bien de Carlie. Le revoir et passer du temps avec lui pour apprendre à le connaître m'avait finalement convaincue que j'avais fait le bon choix. Par contre, le fait qu'il se haïssait encore aujourd'hui m'interpella. Cela me faisait même de la peine. « Non, tu n'as plus aucune raison de te haïr Felix, t'avais dix-sept ans, t'as eu peur. C'est uniquement grace à toi qu'on en est là, tu ne m'aurais pas laissé ce numéro, j'aurais jamais pu te retrouver. J'aime pas t'entendre dire ça, surtout que tu peux largement t'auto-pardonner maintenant, crois moi. » Je me tournai pour l'embrasser en guise de réconfort. En fait, nous étions tous les deux fautifs. Lui n'aurait pas dû partir, et moi, j'aurais dû trouver le courage de l'appeler lorsque j'appris que j'étais enceinte. Si l'un d'entre nous aurait pris l'une ou l'autre de ces deux décisions, nous serions peut-être ensemble depuis dix ans déjà. Oui, il pouvait s'auto-pardonner aujourd'hui, parce qu'il assumait ses responsabilités de père, et il s'en sortait même admirablement. En plus, il me comblait de bonheur, alors Felix s'était très largement rattrapé.

« C'est ma mère qui voulait ça. Mais non, je me gardais pour mieux. Et j'ai trouvé... » Il posa son regard amoureux sur moi, le genre de regard qui me faisait littéralement fondre. Le regard qu'il m'avait accordé il y a une semaine avant de m'embrasser et d'officialiser notre relation. Waow, je ne m'étais pas attendue à ce genre de réponse. Je n'avais pas de mots, alors je m'étais contentée de lui sourire en plongeant mes yeux dans les siens quelques secondes. J'étais donc mieux que toutes les filles qu'il avait pu connaître jusque là. Moi aussi j'avais trouvé la perle rare, je n'étais d'ailleurs pas prête de la lâcher. Nous avions passés dix ans séparés l'un de l'autre, c'était en partie ma faute, mais cette fois ci, j'étais bien décidée à rattraper le temps perdu.

« Mais... Tu as vraiment envie de te marier ? » La question cruciale. Celle qui avait été mise sur la table dès notre arrivée chez mes parents, et pour tout dire, je la redoutais à chaque fois. Mon sourire rêveur s'estompa, j'étais surprise qu'il aborde un sujet si sérieux. Je ne m'y étais pas préparée. Le mariage me faisait rêver, évidemment, quelle femme ne rêve pas de trouver le prince charmant, de porter une magnifique robe blanche et de prononcer devant lui un oui pour la vie ? Certaines étaient des exceptions parce qu'elles ne croyaient plus en rien après une lourde déception. Felix m'avait déçue il y a dix ans, mais il avait seulement dix-sept ans à l'époque, alors je ne pouvais pas vraiment le prendre en considération. Aujourd'hui, tout repartait à zéro entre nous, je lui accordais une sorte de seconde chance, et c'est donc pour cette raison qu'au grand amour, j'y croyais encore. Honnêtement, si Felix décidait de me faire sa demande tout de suite, je lui répondrais par l'affirmative sans hésiter, un peu comme un coup de tête mais … avec du recul et un peu de bon sens aussi, ce n'était pas sérieux. Du moins, pas dans l'immédiat. Il m'avait fallu un peu de temps pour réaliser ce qu'il venait de me demander. « Euh … je sais pas trop... En fait, tous ces gens qui divorcent, ça me rebute un peu. J'ai besoin de me sentir en confiance avec la personne, de me sentir prête et d'être enfin sûre que mes sentiments ne sont pas prêts de flancher. » Me marier me faisait rêver, surtout avec Felix, mais d'un autre côté, j'en avais un peu peur. C'était pas rien quand même, au-delà du rêve que m'inspirait cette journée magique, je songeais que c'était sérieux, et qu'il ne fallait pas prendre ce genre de décision à la légère. J'avais besoin de me sentir prête mentalement avant d'oser faire le grand saut. Je me mis sur le ventre pour m'appuyer sur le matelas avec mon coude, une main dans mes cheveux, et poser l'autre main sur son torse. Le sujet était sérieux, j'avais besoin d'être face à lui. « Je crois que je ressens tout ça avec toi...mais il me faut encore du temps pour en être sûre à cent pour cent. Tu comprends ? » Je lui tendis un joli sourire, un sourire qui signifiait qu'il n'avait vraiment pas à s'en faire parce que dans tous les cas, je l'aimais profondément. C'était tout ce qui comptait, le mariage viendrait plus tard. Évidemment qu'il comprenait, il devait sûrement éprouver la même chose que moi après seulement une semaine de vie de couple. « Et toi ? Est-ce que tu te vois prononcer le grand oui un jour ? Offrir ton cœur et ta confiance à une seule et unique personne pour la vie ? » Je le scrutais d'un air faussement sérieux, impatiente de connaître son avis sur le sujet.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 16:52

« J'ai l'impression de vous avoir déjà vu quelque part... »

Je la regardai avec un air faussement choqué. Elle se moquait de moi là ?! J'affichai finalement un petit sourire tout en me retournant un peu et en croisant les bras comme si je boudai. 

« Tu vois que c'était pourri, tu te moques de moi. »

Et pourtant, rien que cette petite phrase prononcée m'avait fait revivre en quelques secondes la soirée de notre première rencontre. Au fond, j'avais hâte de présenter Neela à mon meilleur ami. J'étais persuadé qu'ils s'entendraient bien, puisque nous n'étions pas meilleurs amis pour rien et qu'il me ressemblait beaucoup niveau caractère. Enfin je pense qu'il faudrait simplement que je fasse en sorte qu'il calme ses ardeurs et garde un peu ses distances avec Neela. Lui n'était toujours pas casé, malgré mes petites tentatives plus ou moins discrètes pour lui trouver une petite amie. Il semblait très attaché à ses “conquêtes” comme il les appelait... Désespérant. Neela me rassura en m'embrassant et en me certifiant que je n'avais plus de raison de m'en vouloir. Mais je m'en voulais toujours. Disons que ce que j'avais fais il y a dix ans était en total désaccord avec l'éducation que mes parents m'avaient donnée, et donc mes propres valeurs. Et ça m'énervait profondément. J'avais l'impression qu'une autre personne avait le contrôle à ce moment là, que ce n'était pas moi qui avait décidé, comme une sorte d'instinct de survie pour m'éviter des problèmes, et indirectement en éviter à Neela. 

« Alors on va dire que je ne dois m'en vouloir qu'à moitié. Si moi-même je ne me pardonnes pas, c'est comme si je n'étais pas pardonné. ... Tu viens d'apprendre que j'étais horriblement têtu et perfectionniste. Bon courage ! »

“J'ai raison” et “Tu sais bien que ça sert à rien de faire les choses à moitié” étaient probablement les phrases que j'étais souvent capable de ressortir dans une conversation. Je pouvais parfois être assez énervant avec ça, mais il suffisait de me laisser dans mon petit délire pendant quelques heures, et ça passait assez rapidement finalement. J'avais affiché un grand sourire en direction de Neela, sous-entendu “tu as choisi ça comme petit ami, bon courage pour le supporter !”. Notre discussion dévia sur le mariage. J'avais juste besoin de savoir ce qu'elle pensait de cela, après que nos parents se soient ligués contre nous pour que je lui demande sa main. Lorsqu'elle se tourna vers moi en posant une main sur mon torse, je me suis simplement dit que j'avais peut-être posé la fameuse question un peu trop vite... Elle semblait croire que je voulais me marier dans les jours qui venaient... Je secouai doucement la tête lorsque la question se retourna vers moi.

« Non mais t'inquiète pas ! C'était une simple question. Maintenant tu pourras dire à ta mère qu'on en a parlé, peut-être qu'elle comprendra que ce n'est plus la peine de nous préparer des pièces-montées pour le dessert. »

Je ris doucement en me souvenant du gâteau que sa mère nous avait préparé l'après-midi. Très bon gâteau d'ailleurs. Finalement, j'avais un peu éludé la question de Neela... Tant que nous étions dans les discussions sérieuses, j'enchaînai rapidement, histoire d'évacuer le sujet :

« Et les enfants effectivement ce sera une prochaine fois hein. Voilà, comme ça on a parlé de tout ! Tu penses qu'ils nous laisseront tranquilles avec ça ? »

J'avais même évacué un peu vite finalement... Des enfants ? Non. Voilà c'est bon, maintenant on peut aller se promener ! Ce n'était pas que je n'en voulais pas - ou plutôt que je n'en voulais plus - mais je voulais juste attendre un peu. Le temps de bien faire ma vie avec Neela et Carlie.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 21:47

Felix fit semblant d'être vexé et se retourna légèrement pour faire mine de bouder dans son coin, ce qui ne fit qu'accentuer mon rire. Il était trop mignon quand il s'y mettait, et j'adorais le taquiner. « Tu vois que c'était pourri, tu te moques de moi. » Je m'étais rapprochée de lui et l'avais obligé à tourner la tête pour l'embrasser sur la joue. Ce n'était pas pourri, pas venant de lui en tout cas, la preuve, il m'avait séduite rien qu'avec cette phrase.

« Alors on va dire que je ne dois m'en vouloir qu'à moitié. Si moi-même je ne me pardonnes pas, c'est comme si je n'étais pas pardonné. ... Tu viens d'apprendre que j'étais horriblement têtu et perfectionniste. Bon courage ! » Je sentais que je n'allais pas m'ennuyer avec quelqu'un comme lui. Son caractère me plaisait beaucoup finalement, et sa réponse me fit sourire. « Tant pis, je relève quand même le défi ! » Je relevais même avec grand plaisir ce défi, le plus beau défi de ma vie sûrement, avec celui d'élever Carlie.

Le mariage, un sujet qui me faisait un peu peur mais qui pourtant m'inspirait ... un peu trop peut-être, et Felix se chargea de calmer mes ardeurs. « Non mais t'inquiète pas ! C'était une simple question. Maintenant tu pourras dire à ta mère qu'on en a parlé, peut-être qu'elle comprendra que ce n'est plus la peine de nous préparer des pièces-montées pour le dessert. » Mon sourire angélique disparut instantanément, j'affichais une petite grimace. Je m'étais un peu trop enflammée visiblement, et je me sentais nulle. Même complètement ridicule. Moi, je venais de lui glisser délicatement que je serais peut-être un jour prête à lui dire oui, et lui, il avait l'air d'ignorer cette petite insinuation. Cette phrase était comme un coup de massue. Nous n'étions peut-être pas sur la même longueur d'onde, du moins pas à ce niveau là. Je fronçai les sourcils parce que je ne comprenais pas pourquoi il avait choisi d'aborder le sujet pour l'expédier immédiatement. Finalement, il avait été évacué aussi vite qu'il était arrivé, et j'étais un peu étonnée par sa réponse évasive. Évasive ? Non, en fait, il ne m'avait rien répondu du tout, je ne connaissais donc pas son avis sur le sujet. Felix avait même été assez froid. Avec cette question, je m'étais mise à rêver quelques secondes, mais je m'étais pris une claque en pleine tête, il s'était chargé de me ramener très vite sur terre. J'avais retiré ma main qui était de trop. Apparemment, le mariage, il n'y tenait pas du tout, je m'étais complètement trompée en pensant qu'il envisageait peut-être la chose un jour. J'avais essayé de cacher mon malaise comme je l'avais pu, et m'étais contentée de répondre en baissant les yeux. « Euh ... d'accord. Je lui dirais. » Ouais, on en a parlé, effectivement, mais alors si vite que finalement, autant dire que c'était comme si nous n'avions jamais évoqué le sujet. Quant au gâteau semblable à celui d'un gâteau de mariage, j'avais cru l'entendre dire que c'était 'mignon', mais j'avais peut-être rêvé encore une fois. Quoiqu'il en soit, je n'allais pas le forcer à me répondre s'il n'en avait pas envie. C'était son choix et je le respectais totalement même s'il me surprenait un peu.

« Et les enfants effectivement ce sera une prochaine fois hein. Voilà, comme ça on a parlé de tout ! Tu penses qu'ils nous laisseront tranquilles avec ça ? » D'accord comme ça c'est clair, net, précis et on en parle plus. En quelques secondes, il venait de casser mon rêve, un rêve que je pensais réalisable un jour, et j'eus un petit pincement au cœur. Je ne voulais pas me marier dans les jours qui venaient évidemment, mais il pouvait comprendre que le sujet me tenait à cœur, surtout pour une femme, et que donc expédier le sujet comme il venait de le faire n'était pas très délicat de sa part. Le romantisme en prenait un sacré coup, et moi aussi. Cependant je ne lui en voulais pas, ce n'était sûrement pas volontaire. Les enfants ? Une prochaine fois ? Mais c'est quand exactement 'une prochaine fois' pour lui ? Bref, j'étais dans le flou le plus complet, alors que justement, j'aurais aimé profiter de ce petit moment pour en parler calmement. En fait, j'étais en train de me rendre compte qu'il souhaitait juste mettre ces deux sujets sur le tapis pour faire plaisir à nos parents, qu'on leur dise qu'on en avait parlé longuement - ce qui n'était pas du tout le cas - pour qu'ils nous laissent enfin tranquilles avec ça. « Je … je sais pas. Je pense. » C'était tout ce que j'avais trouvé de mieux à répondre avec un léger sourire crispé, parce que j'étais sur les fesses. Oui j'espérais que nos parents cessent de nous embêter avec ces sujets, parce que ce n'était pas à eux d'en parler, c'était à nous d'en discuter et rien qu'à deux. J'avais entendu le petit rire de Felix. En fait, je n'avais plus vraiment le cœur à plaisanter à présent, il m'avait complètement refroidie, et je me sentais affreusement mal d'avoir espéré tant de belles choses pour l'avenir. Pour notre avenir, alors que de son côté, il donnait l'impression qu'il s'en fichait royalement. Après un silence un peu pesant, je brisai la glace. « Ça te gêne de parler de tout ça ? » Il avait esquivé ma question, mais j'avais décidé de tenter d'en comprendre les raisons. D'accord c'était tôt et précipité à ce stade de notre relation, mais nous ne ferions qu'en parler. Et s'il ne voulait pas se marier ou avoir d'autres enfants, pourquoi ne pas me le dire simplement au lieu de me mettre dans l'embarras ? Tout à coup, je craignais de l'avoir effrayé en lui faisant part de mon éventuelle envie de me marier. Évoquer le sujet devant mes parents me gênait énormément, mais seule à seule avec Felix, pas du tout, bien au contraire. Je croyais avoir enfin trouvé le bon moment pour le faire, surtout que c'était sa propre initiative, mais non.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyJeu 13 Juin - 22:17

J'avais à peine terminé de lui répondre, enfin d'éluder la question du mariage, que je vis le sourire de Neela disparaître peu à peu. Je fronçai les sourcils, d'un air d'incompréhension. Il y avait à peine quelques secondes, elle m'avait bien dit qu'elle n'était pas prête pour le mariage, qu'elle voulait être sûre de ses sentiments, alors pourquoi avait-elle eu cette réaction si j'avais le même avis qu'elle sur la question ? Elle avait eu le même regard déçu et triste sur le sujet des enfants. Pourtant, elle savait bien mon avis sur la question pour le moment : je venais de retrouver Carlie, je voulais profiter d'elle et rattraper les dix années que nous avions perdues, je voulais passer du temps avec ma fille, nous trouver des points communs, des passions communes. Et bizarrement, même si j'acceptai pleinement Carlie, j'avais peur d'avoir d'autres enfants. Cette rencontre soudaine m'avait fait un gros choc, j'avais quand même mis plusieurs jours à m'en remettre et étais constamment perdu dans mes pensées. Quand j'étais allé chez mes parents le lendemain, ils avaient bien remarqué que quelque chose me tracassait et j'avais été obligé de leur dire sans vraiment préparer de discours avec justifications et explications. Alors que j'observai toujours l'air triste de Neela, elle se tourna vers moi, me demandant si ces conversations me gênaient.

« Non, c'est juste que... Pas maintenant quoi... Enfin... Je suis pas vraiment prêt je crois... »

Je voyais bien que je l'avais blessée. Et au fond, ça me faisait mal au cœur. Je détestai la voir triste, déçue, d'autant plus que j'étais la cause de son malheur. Je lui avais déjà fait du mal une fois, en partant sans rien laisser d'autre qu'un bout de papier griffonné à l'encre, autant dire rien. Et voilà que je recommençai maintenant, dans d'autres circonstances, mais je recommençai à faire des erreurs, à lui faire du mal en brisant les petits espoirs qu'elle avait apparemment par rapport à notre couple. J'avalai difficilement, soudainement mal à l'aise. C'est n'importe quoi. La femme de ma vie vient de me dire qu'elle voulait un jour se marier avec moi, avoir une ribambelle d'enfants avec moi, et tout ce que je trouvai à faire, c'était expédier les sujets comme si elle n'en avait jamais parlé, éluder la question comme si je refusai catégoriquement de devoir un jour lui passer la bague au doigt ou porter un bébé dans mes bras. Pour le moment, c'était elle que j'avais envie de prendre dans mes bras. J'aurais voulu m'excuser pendant des heures et des heures de lui avoir répondu, au fond, un peu trop sèchement. Je repassai alors mon bras autour d'elle, prenant son menton de l'autre main pour tourner son visage vers moi.

« Neela... Qu'est-ce qu'il y a ?... Écoute, c'est pas un non définitif, je veux juste attendre un peu avant... avant tout ça. Je te demande pardon si je t'ai blessée, ce n'était pas ce que je voulais dire tu sais... Je t'aime. »

Ma voix avait peu à peu baissé de volume, jusqu'à se terminer dans un simple chuchotement, tandis que je me rapprochai de ses lèvres jusqu'à y poser les miennes. Je la dévorai du regard, elle était juste magnifique. Et comme mon père disait, j'avais failli la “laisser filer entre mes doigts” à dire n'importe quoi, des choses qui pouvaient être mal interprétées et auxquelles je ne pensais pas du tout.

« Il va aussi falloir que je fasses attention à ce que je dis moi, que je réfléchisses un peu plus avant de parler parce que sinon tu vas tout le temps être vexée. »

Je lui souris doucement, espérant que cette tentative pour détendre un peu l'atmosphère ait l'effet escompté.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 12:03

Felix fronça les sourcils. Un malentendu, j'allais bientôt découvrir qu'un énorme malentendu s'était installé entre nous. « Non, c'est juste que... Pas maintenant quoi... Enfin... Je suis pas vraiment prêt je crois... » Moi non plus je n'étais pas prête. J'étais même loin de l'être. Je relevais la tête en la secouant doucement. « Mais ... mais moi non plus. » Je m'étais peut-être mal exprimée tout à l'heure, mais je voulais juste lui faire comprendre qu'il y avait des chances pour qu'un jour je me sente prête à me marier avec lui. Pas maintenant, pas alors qu'il venait tout juste de retrouver son enfant, et de me retrouver moi aussi. C'était trop brutal, et puis ce comportement n'aurait ressemblé à rien. A rien sauf à celui d'un couple immature et irresponsable. Et puis, question comportement irresponsable, on avait peut-être dépassé notre forfait avec ce que l'on avait fait il y a dix ans.

J'étais restée silencieuse un bon moment en repensant à ce qu'il venait de dire, ce qui ne lui avait pas échappé. « Neela... Qu'est-ce qu'il y a ?... Écoute, c'est pas un non définitif, je veux juste attendre un peu avant... avant tout ça. Je te demande pardon si je t'ai blessée, ce n'était pas ce que je voulais dire tu sais... Je t'aime. » Ça y est, je me faisais encore passer pour la pleurnicharde de service auprès de Felix, mais il faut dire que je n'avais pas vraiment su ni pu lui cacher ma déception sur le moment. Enfin, j'avais ma réponse, et à vrai dire, elle me convenait parfaitement. C'était juste dommage qu'il avait fallu mettre notre moment amoureux entre parenthèses pour l'obtenir... Mais Felix avait l'air réellement embêté de m'avoir blessée. Je n'avais surtout pas envie de le voir se culpabiliser comme tout à l'heure en affirmant qu'il ne pourrait jamais s'auto-pardonner pour ce qu'il m'avait fait. Bien sûr que je le pardonnais, de toute façon, je ne lui en voulais même pas. Je m'étais bien doutée qu'il n'avait pas voulu me faire mal. Et même si je ne m'en étais pas doutée, je crois que je pouvais absolument tout lui pardonner avec des mots pareils. « Non mais je comprends, c'est la même chose pour moi, mais ce qui m'a fait de la peine c'est que pendant une minute, j'ai eu l'impression que tu t'en fichais de … tout ça. » Apparemment il ne s'en fichait pas, il avait juste été maladroit dans ses propos, et j'en avais fait une fausse interprétation. J'avais interprété son changement de sujet comme un refus catégorique et donc humiliant après ce que je venais de lui avouer. Je crois que mon problème était que je prenais trop les choses à cœur, et que donc la moindre petite faille dans le système avait le don de me décevoir. Cependant, il fallait à tout prix que je le rassure sur le fait que je n'attendais pas particulièrement qu'il demande ma main. Je ne passais pas chaque jour dans l'espoir qu'il le fasse, comme une femme impatiente, à l'affut du moindre signe car trop excitée à l'idée de se marier. Pas en ce moment en tout cas. Je continuais de secouer la tête, espérant mettre fin à ce malentendu. « Je sais bien que c'est beaucoup trop tôt, je ne me vois absolument pas me marier dans l'immédiat, ni même avoir d'autres enfants, mais … rien ne nous empêche d'en parler, si ? » Je l'interrogeai du regard, même si je connaissais déjà à peu près sa réponse. Je poussai finalement un petit soupir de soulagement en retrouvant mon sourire. « Je t'aime aussi. » Oh oui je l'aimais, et de tout mon cœur, de toute mon âme. Je n'avais jamais ressenti de tels sentiments pour personne au cours de ma vie. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes. J'avais besoin de ce contact. Il me faisait un bien fou après avoir cru qu'un désaccord puisse naitre entre nous. Ce baiser suffisait à lui seul à me remettre du baume au cœur, et je ne m'étais pas faite priée pour le prolonger. Mon bras retrouva alors sa place, et j'en avais profité pour passer ma main derrière son cou.

Nous avions passé quelques secondes les yeux dans les yeux. Je le contemplais amoureusement blottie dans ses bras. Un silence s'installa alors, mais il n'avait plus rien à voir avec le précédent. « Il va aussi falloir que je fasses attention à ce que je dis moi, que je réfléchisses un peu plus avant de parler parce que sinon tu vas tout le temps être vexée. » Je répondis à son sourire par un autre. L'atmosphère se détendait de plus en plus. Il faut dire que nous avions tous les deux un certain talent pour faire ce genre de chose. « Je suis pas vexée, enfin … je voulais juste connaître ton point de vue sur le sujet, c'est tout, et je l'ai eu. » Oui, et on avait le même. Je pouvais être rassurée. Felix n'avait donc rien contre le mariage ni même contre le fait d'avoir d'autres enfants, ce n'était juste pas le moment pour lui comme pour moi, même si je ne m'interdisais pas de rêver d'un mariage et d'un nouveau bébé avec lui de temps en temps. Je m'accordais le droit d'en rêver tout simplement parce que je l'aimais, et que l'amour pouvait pousser une femme à songer à des choses grandioses voire même excessives parfois. « Changeons de sujet si tu veux bien. » Maintenant que tout était clair pour moi comme pour lui, je crois qu'il était grand temps que la conversation dévie sur autre chose. « Et finalement, tu m'as pas beaucoup parlé de ton métier et de tes études. T'as toujours voulu être journaliste ? Tu aimes ce que tu fais ? Et elle te vient d'où cette passion pour l'art ? » Énormément de questions se bousculaient tout à coup dans ma tête. J'en savais encore si peu sur lui, sur ce qu'il aimait dans la vie, sur ce pourquoi il se levait chaque matin. Je crois que nous n'allions pas beaucoup dormir cette nuit, parce que je comptais bien en profiter pour rattraper ces dix années perdues.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyVen 14 Juin - 21:47

Il y avait apparemment eu un gros malentendu entre Neela et moi. La façon dont elle m'avait retourné ma propre question m'avait fait croire qu'elle voulait se marier assez rapidement et qu'elle cherchait justement à savoir si j'étais prêt à lui dire oui et à passer ma vie avec elle. Passer ma vie avec elle, j'y avais déjà un peu pensé et j'y étais parfaitement prêt. Pour ce qui était du mariage, je n'étais pas du tout prêt à m'engager du jour au lendemain, même dans les mois qui venaient. Je pourrai toujours changer d'avis, mais ce n'était pas prévu dans mon programme pour le moment. Neela m'assura qu'elle non plus ne désirait pas cela tout de suite, ce qui me rassura. Finalement, le petit froid qui s'était installé s'en alla lorsque je cherchai à la rassurer, à lui prouver que je l'aimais et que l'idée du mariage et des enfants n'étaient pas totalement rejetée pour autant.

« Non je ne m'en fiches pas du tout. C'est juste que... la façon dont tu as dis ça... enfin je ne sais pas j'ai paniqué je crois. »

C'était la vérité. J'avais paniqué de savoir qu'elle voulait se marier et avoir d'autres enfants alors que moi pas pour le moment. J'avais peur de la décevoir si elle savait que je ne désirai pas cela dans les mois à venir, peur qu'elle finisse par aller voir ailleurs en ne voyant pas ses désirs accomplis. Je fis un simple signe de tête négatif accompagné d'un petit sourire. Non, rien ne nous empêchait d'en parler. Après tout, c'était la seule solution pour être fixés sur les envies de l'autre. Maintenant, nous étions fixés. Un peu brutalement, mais nous l'étions. Pendant plusieurs minutes, nous avions quitté ce sujet. Je ne pouvais m'empêcher de l'embrasser et de la serrer contre moi. Finalement, elle se retrouva à moitié sur moi, à moitié sur le matelas, si bien que ses cheveux me chatouillaient l'épaule. Je m'amusais donc à tourner une de ses mèches autour de mon doigt en souriant. Si nous pouvions simplement rester ainsi pendant des jours et des jours, ce serait encore plus beau que de devenir millionnaire du jour au lendemain, que de réaliser son rêver le plus fou. Le sujet de notre conversation dévia vers mes études et mon métier. C'est vrai que nous n'avions jamais vraiment parler de nos métiers respectifs. Nous savions ce que faisais l'un et l'autre dans les grandes lignes, mais pas pourquoi, comment, depuis quand l'idée lui était venue... Je ris doucement face à l'afflux de questions qui lui était venu d'un coup.

« Oula doucement ! J'ai un petite mémoire moi ! Alors, j'ai voulu devenir journaliste à... quinze ou seize ans je crois. Un journaliste du New-York Times était venu faire une conférence sur le métier dans mon lycée et j'avais adoré. Du coup, j'adore toujours ! La seule chose que je n'aime pas c'est mon patron. Mais bon je finis par l'ignorer et ça va très bien. C'est assez drôle de le voir s'énerver tout le temps ! Il devient rouge écarlate ! »

J'avais soudain pris un ton passionné et amusé à la fois. Je revoyais l'image de mon patron rouge d'énervement en me voyant encore une fois rêvasser, à propos de Neela bien sûr. Je savais bien qu'il ne m'appréciait pas tellement, et moi non plus d'ailleurs. Mais j'étais l'un des plus productifs du journal, alors il se sentait bien dans l'obligation de me garder. Et puis j'avais toujours rendu mes articles dans les temps.

« Et ma passion pour l'art... Euh... Disons que je m'étais essayé à la guitare quand j'étais plus jeune, et vu que j'étais pas vraiment doué je me suis dis que c'était beaucoup mieux d'écouter la musique que de la jouer, c'était plus écoutable ! Et de fil en aiguille je me suis ouvert aux autres arts. J'exaspérai même mes parents parce que je leur demandai de l'argent pour aller au ciné au moins une fois par semaine, voire plus. Du coup ils ont commencé à me donner de l'argent de poche parce que je les ruinais. Et apparemment j'ai contaminé involontairement Carlie, vu qu'elle fait déjà de la danse depuis un moment ! »

Je souris doucement. Comme quoi, c'était probablement quelque chose de famille cette passion pour l'art sous toutes ses formes. En fait, écouter de la musique ou aller au cinéma, ça me faisait oublier mes soucis et voyager dans un autre monde. J'avais parfois du mal à revenir à la réalité d'ailleurs.

« Et toi ? Pourquoi justement l'obstétrique ? Tu as choisi ça quand tu étais enceinte ou avant ? »
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptySam 15 Juin - 1:08

« Non je ne m'en fiches pas du tout. C'est juste que... la façon dont tu as dis ça... enfin je ne sais pas j'ai paniqué je crois. » Ah, je l'avais paniqué. C'était donc ça la raison pour laquelle il avait subtilement évité ma question. Au moins j'en avais maintenant le cœur net. Face à la panique, Felix fuyait. Il faut dire que je n'avais pas vraiment réfléchi en me retournant pour lui demander les yeux dans les yeux s'il voulait se marier. Avec du recul, c'est vrai que cela pouvait être troublant, et cela avait même été effrayant pour Felix. Quoiqu'il en soit, je pouvais être rassurée sur le fait qu'il ne se moquait pas de notre avenir, et que notre histoire était suffisamment sérieuse pour qu'il s'y projette un peu.

J'avoue que je le mitraillais de questions d'un coup. Elles avaient fusé dans ma tête et je les avais très vite posées avant que je ne finisse par les oublier. Je n'avais pas beaucoup de mémoire moi non plus ! Felix me fit rire en évoquant le sale caractère de son patron, qui devenait écarlate à chaque fois qu'il s'énervait. « Oh oui, du moment que tu fais ton travail correctement...  » Moi, j'avais cette chance de ne pas avoir de patron. Si je décidais de décliner un rendez-vous, je n'étais pas payée, point. C'était mon problème, ma notoriété en prenait un coup, mais c'est tout. J'étais libre, mais je devais assumer les conséquences de mes choix. Finalement, j'étais un peu mon propre patron, je n'avais personne au-dessus de moi pour me sermonner à chaque fois que je ne faisais pas ou mal mon travail. Forcément, en cas d'erreur grave, le directeur de l'hôpital me tomberait sûrement dessus, mais à côté de ça, j'étais plutôt tranquille. Au contraire, j'avais des personnes sous ma responsabilité : infirmières, internes... et parfois, j'étais confrontée à de gros caractères difficiles à manier. C'était presque aussi pesant que d'avoir constamment un supérieur sur le dos, parce que si la personne en question ne respectait pas mes ordres, je devais assumer seule les responsabilités.

Felix enchaîna ensuite sur mon autre question : d'où lui venait sa passion pour l'art en général. Je l'avais écouté attentivement avec un petit sourire, sourire qui s'était inconsciemment élargi lorsqu'il me parla du fait qu'il n'était pas doué pour jouer d'un instrument. J'adorais l'écouter, je buvais ses paroles à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. « Ah oui, tu l'as vraiment contaminée ça c'est sûr qu'elle tient de toi à ce niveau là. Peut-être qu'un jour tu écriras des articles sur ses prestations. » Je lui souris. Voilà la preuve parfaite que Felix était bien le père de cette petite. Je pense que Carlie était loin de devenir médecin comme moi, elle était bien trop obnubilée par la danse. Et puis, même si cette passion lui passait un jour, je ne crois pas qu'elle bifurquerait sur la médecine, du moins elle n'avait peut-être pas intérêt pour son bien. « Je la vois mal être médecin ou infirmière étant donné qu'un jour elle a fait un malaise en découvrant que je m'étais coupée en cuisinant ! » Je fronçai les sourcils en riant. N'empêche que ce jour là, j'avais vraiment eu peur. Elle m'avait entendue crier et avait insisté pour que je lui montre ma blessure. Depuis, le sang et Carlie, ça faisait deux.

« Et toi ? Pourquoi justement l'obstétrique ? Tu as choisi ça quand tu étais enceinte ou avant ? » Je lui souris. Non, je pense que je n'aurais jamais décidé de me lancer dans les études de médecine en étant enceinte. Pourtant, je ne regrettais rien aujourd'hui. Ni mon choix professionnel, ni ma grossesse. « Eh bien … J'ai du choisir ma voie avant la grossesse bien sûr, et c'est toujours ce que j'ai voulu faire en fait. Un peu comme une vocation, de toute façon je crois qu'on ne décide pas d'être médecin du jour au lendemain. Et puis mon père est chirurgien-dentiste, ma mère ophtalmologiste … enfin tu vois, on a ça dans le sang quoi. » Je ris doucement. Oui, nous étions une belle lignée de médecins dans cette famille ! Puis je songeai à Carlie, qui apparemment s'orienterait plus dans le domaine de l'art que dans celui de la médecine. Elle tenait de son papa. Honnêtement, cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, j'étais très heureuse de la voir aussi épanouie dans cet art, et au moins, elle avait une passion. Ce qui me posait problème, c'était plus qu'elle consacre la majeure partie de son temps à danser qu'à travailler à l'école. Devenir danseuse je veux bien, mais je ne voulais pas qu'elle néglige les bases enseignées à l'école. Elle en avait besoin, même pour danser, et puis de toute façon elle n'avait pas vraiment le choix. Il faudrait qu'elle suive le parcours obligatoire avant de s'orienter définitivement vers la danse. « Et … je voulais te parler de quelque chose aussi. Quelque chose qui m'inquiète un peu. J'ai l'impression que Carlie néglige de plus en plus l'école et ses devoirs … Elle ne pense plus qu'à la danse. Je veux bien qu'elle aie une passion, mais je ne voudrais pas que ce soit au détriment de l'école. » C'était peut-être même plus qu'une passion en réalité. Cela avait même tout l'air d'une vocation. Carlie suivait des cours de danse depuis ses trois ans, je l'avais inscrite au départ, comme beaucoup de mamans le font, à un cours de danse classique pour l'occuper les mercredis après-midi après l'école, et aussi avoir le plaisir d'assister à ses spectacles de fin d'année. Mais visiblement, elle y avait pris goût, à tel point qu'elle avait insisté pour prendre davantage de cours. Aujourd'hui, elle suivait six heures de cours de danse par semaine. C'était énorme pour une petite fille de dix ans, mais à vrai dire, Carlie préparait des concours, on lui confiait déjà des solos, alors elle avait besoin de s'entrainer. Et puis j'avais un peu été forcée d'accepter, son professeur me sollicitant énormément en affirmant qu'il serait vraiment dommage de ne pas lui donner sa chance. Elle avait un talent, c'était certain. « Qu'est-ce que tu en penses ? » Je le vis prendre un air sérieux, comme s'il ne s'était pas attendu à ce que je lui demande son avis. « Oh excuse-moi si je t'embête avec les problèmes de Carlie, mais il fallait que je t'en parle, tu es concerné maintenant, et puis ça m'inquiète. J'ai besoin de ton aide. » Je pinçai les lèvres. Quelque part, je m'en voulais un peu de devoir l'obliger à affronter ces problèmes, mais d'un autre côté, j'étais soulagée de ne plus être seule pour y faire face. Pour Felix, il était devenu papa il y a seulement trois semaines, et il devait déjà s'occuper des soucis de son enfant à l'école, je savais que c'était brutal.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptySam 15 Juin - 14:08


Ce n'était pas du tout pour me déplaire que Carlie ait un peu de moi avant même de connaître. Comme le disait Neela, je pourrais bien écrire des articles sur elle par la suite. Ce serait un moyen plutôt original de lui prouver que je l'aime très fort et que j'ai tout autant envie qu'elle de rattraper le temps perdu. Avec un petit sourire, je me tournai vers Neela. 

« C'est pas bête du tout ton idée ! Je vais y penser ! »

Après tout, en plus de me rapprocher de ma fille en en faisant un éloge, ça lui ferait aussi un peu de promotion personnelle ! Je ris doucement face à l'anecdote de Neela. Après tout, si Carlie préférait une profession en rapport avec l'art plutôt qu'en rapport avec la médecine, c'était à elle de choisir, et pas vraiment à nous. En tout cas, je n'allais jamais l'obliger à devenir médecin pour perpétuer la tradition de la famille de maman si elle n'en avait pas envie, et je pense que Neela ferait la même chose. Une famille de médecins, qui avait apparemment lancé une vocation chez Neela. Je souris doucement à ses explications. Pour ma part, j'étais le seul de la famille à avoir pris cette voie. Mon père était avocat, et un peu à double personnalité aussi. Pour avoir déjà assisté à quelques audiences au début de la vingtaine, il était très sérieux et professionnel... et dès qu'il passait la porte de la maison, il se transformait en papa blagueur. Ma mère travaillait en “backstage” dans un musée et s'occupait des collections. La passion de l'art me venait sûrement d'elle, mais le métier de journaliste... D'ailleurs, la passion de Carlie pour la danse semblait inquiéter Neela. Je pris un air plus sérieux, simplement parce que je réfléchissais. Je n'avais jamais vraiment pensé au fait que Carlie puisse négliger l'école en se concentrant sur sa passion. 

« Non ne t'inquiète pas, c'est normal. Mais en même temps elle a son concours bientôt, ce n'est pas juste pour ça qu'elle mise tout sur la danse ? Une fois qu'il sera passé, elle va sûrement se remettre au travail non ? »

C'est-à-dire dès le week-end prochain, puisque nous devions aller voir son spectacle le samedi. Étant donné mes notes moyennes à l'école, je n'étais pas forcément l'exemple à suivre, mais cette histoire avait vraiment l'air de préoccuper Neela... 

« Tu veux que je lui en parles ? »

Peut-être que changer d'interlocuteur ferait rendre compte à Carlie que sa mère n'était pas la seule à s'inquiéter pour ses études et son niveau scolaire. 

« Tu habitais à New-York au fait ? Pourquoi tu es venue dans un coin comme Arrowsic ? »

J'étais resté à Arrowsic car toute ma famille y était, mais Neela aurait eu sûrement plus de travail à New-York, bien qu'elle en ait trouvé un qui lui plaît ici.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptySam 15 Juin - 23:16

« Non ne t'inquiète pas, c'est normal. Mais en même temps elle a son concours bientôt, ce n'est pas juste pour ça qu'elle mise tout sur la danse ? Une fois qu'il sera passé, elle va sûrement se remettre au travail non ? » J'aurais bien voulu qu'elle se remette au travail une fois ce concours passé. Malheureusement je doutai que cela soit le cas, Carlie ayant déjà passé plusieurs auditions pour en parvenir à ce niveau. C'était toujours pareil. A chaque fois, j'avais l'espoir qu'elle redevienne plus sérieuse à l'école une fois toute la pression retombée, mais non. Même passés, ces concours hantaient ses pensées pendant des semaines, et quel qu'en soit le résultat. Soit Carlie réussissait et cette victoire lui donnait alors une pêche incroyable pour évoluer, soit elle échouait et dans ce cas elle ne pensait plus qu'à cet échec. Elle oubliait totalement l'école et n'avait qu'une idée en tête : s'améliorer, s'entrainer toujours plus pour être la meilleure. Notre fille avait cette qualité là : elle ne baissait jamais les bras devant rien. Pourtant, j'avais bien l'impression qu'elle était en train d'abandonner le combat qu'elle menait encore à l'école, ou même qu'elle l'oubliait complètement. Au moins, je pouvais en parler à Felix, et ne plus rester seule avec mes doutes. C'était une vraie chance qu'il soit là pour moi, j'en prenais conscience. Après tout, si je lui en faisais part, c'était pour le bien de notre enfant. Carlie pouvait maintenant profiter d'avoir un papa et une maman qui s'inquiétaient pour elle, qui l'aimaient plus que tout et ne voulaient que son bonheur, même si elle ne s'en rendait pas forcément compte aujourd'hui. « Oui, mais justement, ça a empiré avec ce concours. L'autre jour elle m'a fait croire qu'elle travaillait pour l'école, et je l'ai surprise à répéter ce solo dans sa chambre. J'ai insisté pour qu'elle se mette à ses devoirs, mais elle n'a rien fait, ce qui lui a valu un avertissement. Je crois qu'elle n'est pas faite pour les études. Je crois surtout que je ne suis pas assez sévère avec elle. Je l'ai jamais vraiment été. J'y arrive pas. » Cette petite avait déjà manqué de son père pendant ses dix premières années, je me voyais mal l'enfoncer en étant imbuvable avec elle. Alors oui, la plupart du temps, je cédais à certaines de ses envies. En fait, j'avais beaucoup de mal à trouver un juste milieu entre autorité et gentillesse. C'était toujours soit l'une soit l'autre, mais je voyais bien que la danse lui tenait à cœur, alors je ne voulais surtout pas la priver de ce qui la rendait heureuse. Mais je me sentais coupable de ne pas être assez dure avec elle, de ne pas en être capable. Au fond, j'étais peut-être une trop bonne mère qui du coup finissait par en être une mauvaise. « Tu veux que je lui en parles ? » Lui en parler, oui, peut-être que si Felix le faisait, alors Carlie prendrait conscience de la gravité de la situation, et des risques qu'elle prenait en ne se focalisant que sur la danse. « Eh bien si tu pouvais essayer de lui en toucher deux mots oui, ce serait bien. » J'avais failli lui préciser de pas être trop strict avec Carlie, mais je me retins. En réfléchissant bien, certes Felix débutait dans son rôle de papa, cela dit, je le voyais mal aborder le sujet de manière brutale avec sa fille. Je commençais à le connaître, et puis, je sentais qu'il était le père idéal pour elle. « Merci d'être là. » Je le regardais avec un petit sourire gratifiant. Franchement, j'étais tellement heureuse que ma fille ai retrouvé son papa, qu'il soit enfin là pour elle, et que nous soyons tous les trois réunis à présent. Je crois que je ne pourrais jamais assez le remercier du sacrifice qu'il faisait pour nous. Si il y a dix ans j'avais passé la nuit avec un autre homme que Felix, je n'aurais sans doute pas pu le retrouver ici, et rien ne me disait qu'il aurait décidé d'assumer ses responsabilités de père. Finalement, si tout ceci avait pu se produire, c'était le fruit du pur hasard, car Felix aurait pu vivre ailleurs qu'à Arrowsic. Comme quoi, nous étions vraiment liés tous les trois, à moins que ce ne soit le destin qui veuille tout ça.

« Tu habitais à New-York au fait ? Pourquoi tu es venue dans un coin comme Arrowsic ? » C'est vrai que la question n'était pas stupide. Comment se lasser de New-York ? Et surtout pourquoi avoir choisi de m'installer dans ce trou perdu ? « Pour me rapprocher de mon frère qui vit ici, et m'éloigner de ma sœur. C'est un peu compliqué. Lui il m'a toujours soutenu même quand j'étais enceinte, il ne m'a jamais jugée. Elle, je lui ai accordé ma confiance, et elle en a abusé. Mais de toute façon j'en avais marre de New-York, j'étouffais dans cette ville alors dès que j'ai eu mon diplôme, je suis partie. Et puis je voulais être enfin tranquille avec Carlie, à la campagne, c'était mieux pour elle que de vivre dans mon petit studio d'étudiant. » Petit ? Minuscule même. C'était un endroit conçu pour un étudiant, et qui dit étudiant dit généralement seul sans enfant. Ce n'était pas mon cas, mais je n'avais pas eu le choix.

Je relevais la tête pour poser mon menton sur ma main toujours sur son torse. En même temps, je découvris effectivement que j'avais une jambe sur le matelas, et l'autre entre celles de Felix, ce qui me fit sourire. Je ne m'en étais même pas rendu compte. Mon lit était pourtant assez grand, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me rapprocher de lui, inconsciemment. Je me mis alors entièrement sur lui, me redressant en tailleur, les tibias de chaque côté de lui, avant de commencer à l'embrasser dans le cou. Assez sensuellement d'ailleurs. Étrangement, mon envie de discuter m'avait passée. « Tu me combles de bonheur Felix. » lui avais-je confié en chuchotant entre deux baisers. C'était tellement vrai, et puis c'était encore une manière de le remercier, de lui prouver mon amour. Cette conversation n'avait plus rien à voir avec la précédente, si ce n'est qu'elle était tout aussi sérieuse, mais je m'en fichais, je voulais juste changer de sujet. J'en avais marre de parler du travail, de mon problème d'autorité avec Carlie, de ma vie d'étudiante désastreuse... Je ne voulais plus me concentrer que sur nous. Uniquement sur nous. Après tout, cette nuit nous était réservée, non ? « Je sais que c'est ridicule, mais j'ai tellement peur de te décevoir et de te perdre maintenant... » Ce que je vivais en ce moment avec lui ne pouvait pas être plus beau, alors forcément, un jour, j'allais déchanter. Ma chute serait terrible si je devais le perdre, et pour n'importe quelle raison. Je vivais désormais avec la hantise que cela m'arrive. Mais c'était ridicule, je ne pouvais pas le perdre.


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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyDim 16 Juin - 14:00


Effectivement, Carlie ne jurait que par la danse, et peut-être trop, à vue de ce que venait de me raconter Neela. Comme elle le disait, c'était indispensable qu'elle ait une passion pour se détendre et penser à autre chose qu'à l'école et ses devoirs, mais elle devait aussi se pencher sur sa scolarité et ne pas se donner à cent pour-cent dans l'un et pas dans l'autre. Il y eut un silence de quelques secondes, durant lequel je réfléchissais en regardant toujours le mur en face de moi.

« Oui en fait il faudrait que tu trouves un juste milieu entre la mère adorable et la mère stricte. Mais euh... Là je ne pense pas trop pouvoir t'aider, je ne sais déjà pas où se trouve mon milieu à moi... »

Je lui lançai un petit regard gêné. Je n'avais pas encore eu l'occasion de passer un savon à Carlie pour une bêtise qu'elle aurait faite - et j'espérai que cela arrive le plus tard possible - alors j'étais incapable de lui dire comme je pourrai réagir face à un problème comme celui-là. Pour le moment, j'avais tendance à la laisser tout faire pour me faire pardonner mon absence. Mes parents s'en étaient bien rendus compte rien qu'à notre première visite avec Neela la semaine dernière, et m'avaient mis en garde contre ça. Je devais être proche d'elle, mais tout en gardant une certaine autorité et ne pas être son copain. Parfois plus facile à dire qu'à faire... Je souris doucement quand elle me remercia de l'aider avec Carlie. 

« Je t'ai déjà fais galérer pendant dix ans, alors crois-moi, tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça ! »

Elle me raconta ensuite la raison pour laquelle elle était venue s'installer ici, à Arrowsic, petite ville qui n'avait vraiment rien de comparable avec New-York. Moi qui pensais avoir fait le tour de sa famille en une après-midi, j'appris d'un coup que j'allais encore devoir rencontrer son frère et sa sœur. Enfin finalement, peut-être pas sa sœur, puisqu'elles avaient l'air en froid... Mais son frère, c'était fort probable. Et finalement, j'étais encore plus angoissé de rencontrer celui-ci que ses parents. Pour avoir plusieurs amies proches ayant des frères, ils avaient tendance à être très, voire trop, protecteurs envers elles, et avec ce qui s'était passé il y dix ans, je risquai de passer un mauvais quart d'heure... 

« Et euh... J'ai deux questions : pourquoi elle a abusé ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et la deuxième... Il est comment ton frère ? »

J'avais sûrement une tête étrange, du genre "par pitié dis-moi qu'il ne ferait pas de mal à une mouche, qu'il fait la moitié de ma taille et qu'il ne fait pas de karaté ou de rugby”. Après tout, nous serions la famille parfaite s'il s'avérait être très gentil et devenait un très bon ami ! Pourquoi tant d'inquiétudes et de violence hein ? Perdu dans mes pensées, je sentis soudainement Neela se redressait et mettre ses jambes de chaque côté de moi, remontant pour m'embrasser dans le cou. Apparemment, la discussion était maintenant bien loin, et Neela avait l'intention de retourner aux fondements de notre soirée. Je ne pus m'empêcher de sourire doucement en la sentant m'embrasser. 

« Serait-ce l'heure de la deuxième partie de ton paiement par hasard ? »

Je pris son visage entre mes mains pour l'embrasser assez langoureusement. Elle avait peur de me perdre ? Pour la contredire, je l'attirai encore plus contre moi et collais mon front au sien en la regardant. 

« Tu as raison, c'est ridicule. Là, la seule chose que j'ai envie de faire c'est de tout envoyer balader et de rester dans ce lit pendant des jours entiers, avec toi. »

Si seulement c'était possible... Ignorer tout ce qui pouvais se passer autour de nous, les soucis, le travail, les gens en général, oublier tous leurs préjugés et leurs critiques, oser envoyer balader les gens en sachant très bien que l'on retrouvera le seul être qui compte dès son retour ; juste rester ensemble, enfermés dans cette chambre, sans rien faire d'autre que nous embrasser, nous caresser, profiter de notre amour et du peu de moments que nous avions tous les deux.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyDim 16 Juin - 20:35

« Et euh... J'ai deux questions : pourquoi elle a abusé ? Qu'est-ce qu'elle a fait ? Et la deuxième... Il est comment ton frère ? » Je poussai un profond soupir en repensant à ma sœur, ou plutôt à ce qu'elle avait osé me faire. Je ne pouvais pas m'empêcher de grimacer, j'aurais voulu lui épargner le récit de cette histoire, mais tôt ou tard il allait être au courant, alors autant l'en informer tout de suite. « Ma sœur a toujours eu du mal dans la vie parce que mes parents l'ont trop couvée. C'est la petite dernière, celle qui est restée le plus longtemps à la maison parce qu'elle pensait que tout allait lui tomber du ciel. Et puis, elle ne peut pas avoir d'enfant, et j'ai fais l'erreur de lui confier Carlie toutes ces années quand j'étais à la fac. Elle ne l'a pas seulement gardée, elle s'est arrangée pour se la mettre dans la poche et me faire passer pour une mère indigne devant Carlie. Je ne la vois plus, de toute façon je ne me suis jamais bien entendue avec elle. » Je savais que tout ce que je venais de lui avouer allait fortement  déplaire à Felix, peut-être même le mettre hors de lui. S'il s'entendrait sûrement merveilleusement bien avec mon frère, ce ne serait pas la même chose avec ma sœur. Cette femme était vraiment étrange. En réalité, je crois qu'elle avait un problème avec moi. De la jalousie, sûrement, c'était ce que mes parents n'arrêtaient pas de me dire. J'avais une belle maison, une belle carrière, une fille splendide … et si elle était au courant que j'avais aussi trouvé l'amour, je crois qu'elle serait prête à ruiner ma vie. Heureusement aujourd'hui, j'avais tout mis en œuvre pour l'éloigner de mon enfant, préserver Carlie et me préserver par la même occasion. « Quant à mon frère, c'est un amour. » Je jetai un œil à Felix et m'aperçus qu'il n'avait pas vraiment l'air rassuré que j'ai un frère tout à coup. « Oh non t'as pas à t'en faire. Je lui ai tout expliqué, il sait tout. Je suis sûre qu'il t'appréciera beaucoup. » Mon frère était au courant depuis le départ pour nous. C'était lui que j'avais appelé en premier pour lui annoncer affolée que j'étais enceinte et que j'avais bien peur de savoir qui était le père. Nous avions toujours été très fusionnels tous les deux, et puis nous avions comme point commun depuis peu de détester notre sœur. Depuis le temps qu'il me disait de ne pas lui faire confiance, je ne l'avais pas écouté, mais aujourd'hui l'essentiel était que je savais à quoi m'en tenir. Lui et moi nous nous appelions presque toutes les semaines à défaut de nous voir parce que j'étais souvent occupée par mon travail. Il savait que j'avais retrouvé Felix, il savait aussi pourquoi il était parti il y a dix ans et il était même très heureux pour nous.

Alors que j'étais en train de lui faire oublier cette conversation tout en douceur, Felix me demanda : « Serait-ce l'heure de la deuxième partie de ton paiement par hasard ? » Qu'est-ce qu'il était perspicace ! Je ne pus m'empêcher de sourire. « On dirait bien. » On dirait bien que j'avais très envie d'attaquer d'ores et déjà la deuxième partie du paiement, oui. Je devais le payer après tout, alors pourquoi attendre plus longtemps ? D'autant plus cette fois nous ne perdrions pas de temps à nous déshabiller puisque nous l'étions déjà. Felix m'offrit un baiser langoureux tandis que j'oubliai déjà mon idée déprimante, avant de poser son front sur le mien. « Tu as raison, c'est ridicule. Là, la seule chose que j'ai envie de faire c'est de tout envoyer balader et de rester dans ce lit pendant des jours entiers, avec toi. » Je lui souris. Tout envoyer balader ? Si seulement nous pouvions tout envoyer balader, se moquer de tout et faire comme si nous n'étions plus que deux sur cette terre. Malheureusement c'était loin d'être le cas. Demain, notre travail nous attendait, et Carlie aussi d'ailleurs. Bref, ce n'était qu'un rêve complètement fou et irréalisable. En tout cas Felix venait de me contredire, et j'avoue que j'étais totalement convaincue. Convaincue et rassurée sur le fait que ce que je venais de lui dire était ridicule, et que je ne pouvais donc pas le perdre.  « C'est plus que tentant en effet. » lui dis-je en souriant avant de l'embrasser à nouveau passionnément. A défaut de pouvoir tout envoyer balader pendant des jours entiers comme il le disait, nous pouvions par contre tout envoyer balader pendant une nuit entière, et c'était bien ce que j'avais l'intention de faire. « On peut toujours tout envoyer balader cette nuit, qu'est-ce que t'en pense ? » J'étais certaine qu'il ne penserait que du bien de cette idée. Prenant son visage entre mes mains, je l'attirai contre moi et me dégageai un peu pour retomber doucement sur le dos en l'entrainant en même temps. « Là au moins je ne risque pas de me coincer quoi que ce soit... » dis-je en riant doucement tout en le regardant de haut en bas.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyDim 16 Juin - 21:32

J'écoutai attentivement Neela, comme depuis le début de notre conversation d'ailleurs. Mais j'avais envie d'en savoir plus sur sa famille et les relations qu'elle avait avec elle. Lorsqu'elle me raconta ce que sa sœur avait fait, je n'en croyais pas mes oreilles. Comment avait-elle pu faire croire à Carlie des choses que Neela n'avait jamais faites ? Enfin vu la relation que Neela et Carlie avaient aujourd'hui, la situation s'était bien sûr améliorée, si elle avait empirée un jour. Mais elle était loin d'être une mauvaise mère. Au contraire, elle avait assumé seule ce que d'autres mamans font avec leur copain ou mari, et Carlie était une petite fille parfaite, polie et intelligente. La petite fille dont tous les parents rêvent. 

« Oui ben je comprends que tu ne la vois plus ! Ça donne envie d'avoir des sœurs... Non mais, merde quoi ! Pourquoi tout le monde essaie de te juger alors qu'ils ne savent rien de ta situation ? »

Je m'étais un peu emporté. En fait, depuis que je connaissais Neela, j'avais beaucoup de mal à entendre des gens la critiquer et critiquer notamment son rôle de mère. Je trouvai qu'elle s'en était sortie à merveille durant ces dix années. En tout cas, j'attendais de rencontrer son frère avant de m'en faire une idée. Après tout, son père aussi était censé m'accepter sans problème... Et cela ne s'était pas passé ainsi au premier abord. Mais ce n'était pas le moment de se projeter dans l'avenir lointain. Mon avenir proche me convenait parfaitement, à savoir la nuit de rêve que j'allais passer avec Neela. Basculant pour se remettre sur le dos, elle s'agrippa à moi, si bien que je me retrouvai sur elle. Je ne pus m'empêcher de sourire face à ce changement auquel je ne m'étais pas vraiment attendu. Je la vis me détailler du regard et relevai son visage vers le mien avec ma main. 

« C'est du voyeurisme ce que tu fais là. C'est mal. C'est immoral. »

Mon sourire en coin, lourd de sens, me rendait peu crédible sur ce coup. Beaucoup plus bestial que tout à l'heure, je me ruai sur ses lèvres, passant en même temps mes doigts dans ses cheveux. Je prenais tout de même quelques secondes pour l'admirer, et elle était atrocement belle. Entre deux baisers, je chuchotai :

« T'as raison, on s'en fiche après tout, on peut bien tout envoyer balader pendant une nuit ! Et même si on pouvait pas officiellement, moi je te dis qu'on peut. »

Comme pour appuyer mes paroles, je recommençai à l'embrasser en la collant contre moi, écrasant presque sa poitrine contre mon torse. Elle m'avait terriblement manqué pendant une toute petite semaine, et j'avais même l'impression qu'une nuit ne serait pas suffisante pour rattraper tous ces moments que nous n'avions pas pu passer ensemble.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyLun 17 Juin - 13:23

Ce fut sans surprise que je découvris Felix légèrement en colère après cette femme perturbée qui me servait de sœur. « Oui ben je comprends que tu ne la vois plus ! Ça donne envie d'avoir des sœurs... Non mais, merde quoi ! Pourquoi tout le monde essaie de te juger alors qu'ils ne savent rien de ta situation ? » Le problème c'est que je lui avais tout raconté, j'y avais été un peu forcée, elle était ma sœur quand même, je ne pouvais pas lui mentir sur l'absence de Felix. Cependant, ce n'était sûrement pas elle qui allait se permettre de le critiquer. Si j'avais été fautive à un moment de ma vie, elle n'était pas un exemple à suivre non plus. « Si, elle savait pourquoi Carlie n'avait pas de père à l'époque, je lui ai dis comment on s'était comportés, j'étais bien obligée... mais ça n'excuse pas ce qu'elle m'a fait. » Je baissais les yeux, navrée que ma famille soit aussi peu soudée. Ma sœur était au courant que Felix était parti, et que nous avions conçus notre fille dans des conditions peu glorieuses. Elle ne s'était pas faite priée pour en informer Carlie afin de monter ma fille contre moi, sa propre mère. Je crois que je ne pourrais jamais lui pardonner d'avoir osé me faire ça. « Bref, toi au moins t'as pas envie d'étriper un membre de ta famille. » Je levais les yeux au ciel. J'avais préféré quitter New-York et m'éloigner d'elle plutôt que de lui faire ou lui dire des choses que j'aurais pu regretter toute ma vie. Puis je me tournai vers Felix. « Ça te manque pas un frère ou une sœur parfois ? Ouais bon avec ce que je viens de te raconter, ça doit pas te donner trop envie. » Je ris doucement. Au fond, mieux valait être un enfant unique que d'avoir un frère ou une sœur aussi dérangée que la mienne.

Je m'étais un peu attardée sur son corps, un peu trop longtemps. Felix le remarqua et releva ma tête de sa main. « C'est du voyeurisme ce que tu fais là. C'est mal. C'est immoral. » Oui mais là, j'étais obligée de le regarder. Son sourire coquin en disait long sur ce qu'il pensait vraiment. Je devais l'avouer, j'en avais profité pour l'admirer un peu, pour ne pas dire le mater carrément. C'était vraiment plus fort que moi, et puis pour une fois que je pouvais regarder et goûter le menu à la fois... Je ne m'en privais absolument pas. Et puis cela n'avait pas vraiment l'air de le déranger plus que ça. « J'aime l'immoralité avec toi. » Je souris, à la fois amusée et surprise par ce que je venais de dire avant de dévorer ses lèvres. Felix me poussait à dire des choses étranges parfois. Des choses que je n'aurais jamais pensé dire un jour. Mais bon, c'est vrai que l'immoralité avec lui c'était très excitant après tout, surtout quand il s'agissait du voyeurisme. Finalement, les choses s'accélérèrent très vite, et je pus découvrir que le côté bestial de Felix avait pris le dessus. Je l'avais laissé passer des doigts dans mes cheveux, et se coller si fort contre moi que j'avais l'impression que nous n'étions plus qu'un. Il me surprenait toujours, et agréablement. « T'as raison, on s'en fiche après tout, on peut bien tout envoyer balader pendant une nuit ! Et même si on pouvait pas officiellement, moi je te dis qu'on peut. » Comme lui, je me mis à chuchoter, coupant nos baisers amoureux. « Oh oui, on peut. » Là de toute façon on avait plus le choix. Plus rien ne pouvait nous arrêter dans notre élan.

Je passai mes jambes autour de Felix, et la deuxième partie de mon paiement débuta, tandis que j'en profitais pour le mordre doucement de temps à autre, et de l'envahir de mes baisers et de mes caresses. Encore un délicieux moment. Je ne m'en lassais pas, c'était toujours aussi exceptionnel, renversant. Si renversant qu'au dénouement, je m'étais légèrement redressée et avait laissé tomber ma tête d'un seul coup. Sûrement parce que je m'étais trop détendue. Tellement détendue que mon crâne vint frapper violemment la tête de lit, tête de lit que je pensais beaucoup plus loin derrière moi. « Aïe ! » Un choc lancinant, qui me fit froncer les sourcils un moment, puis soupirer d'exaspération. Mon petit nuage gris plein de poisse revenait en force, après m'avoir fait croire qu'il m'avait oubliée le temps d'une nuit. Non, en fait, il ne m'avait pas oubliée, loin de là, il attendait juste le bon moment pour se manifester. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il toujours que je m'arrange pour me faire du mal alors que la situation voulait tout le contraire ? Mais ma grimace s'estompa bien vite pour être finalement remplacée par un rire. Décidément, mon crâne était mené à rude épreuve avec Felix, et j'espérais ne pas finir avec une bosse énorme sur la tête. « Je crois que la prochaine fois je ferais l'étoile de mer, tu me scotcheras au lit et je te laisserais faire tout le travail, parce que là j'en ai marre. C'est plus possible. » Je continuais de rire en massant la partie douloureuse de ma tête. J'étais déjà en train de m'imaginer allongée sur le lit les bras et les jambes écartées à ne rien faire, complètement inactive, comme si je subissais tout cet amour. Je crois que c'était en réalité la meilleure solution pour éviter que je me casse quelque chose, parce qu'à force, avec la chance que j'avais, j'allais bien trouver le moyen de me fracturer le bras.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyLun 17 Juin - 16:49


« Ça te manque pas un frère ou une sœur parfois ? Ouais bon avec ce que je viens de te raconter, ça doit pas te donner trop envie. »

Je ris doucement. Comme la plupart des enfants uniques que je connaissais, j'avais toujours eu envie d'avoir un frère ou une sœur. Dans mon cas, c'était les deux : un petit frère avec qui je pourrais faire des trucs de garçons, et une petite sœur avec qui je pourrais jouer le grand frère et que je pourrais protéger. À la place, j'avais eu un chat. C'est bien aussi, un chat. Je me tournai vers Neela.

« Si, moins maintenant, mais avant je passais mon temps à harceler mes parents pour avoir un petit frère ou une petite sœur. Ils n'ont jamais cédé. »

En fait, là où beaucoup de gens étaient proches de leur fratrie, moi j'étais proche de mes amis, qui étaient devenus une deuxième famille, filles comme garçons. Il y avait bien sûr LE meilleur ami par excellence, mais nous étions une petite bande fêtarde  et toujours prête à rire pour un rien. Neela semblait finalement prête pour la seconde partie de son paiement, ce qui n'était pas pour me déplaire. Alors que nos deux corps ne faisaient de nouveau plus qu'un et que j'avais la tête fourrée dans son cou, je sentis quelque chose me tirer l'épaule et je souris en comprenant que Neela était en train de me mordre. Elle y avait été un peu fort sur la fin, si bien qu'elle m'avait fait un peu mal, mais je ne dis rien : elle avait sûrement fait ça dans le feu de l'action et ne s'en était probablement pas rendu compte. Je la vis relever la tête, puis la rabaisser... et se prendre la tête de lit. Sur le coup, je grimaçai. Pour l'avoir déjà fait, je savais que ce n'était pas la plus agréable des sensations. Mais ma grimace se transforma bien vite en rire. Neela restait toujours fidèle à sa nature gaffeuse, et elle me faisait toujours rire avec ça !

« Ça c'est une excuse pour ne rien faire mademoiselle ! Même pas en rêve ! On le battra ce nuage de poisse !... Quoi que te scotcher au lit, ce n'est pas une mauvaise idée... »

Je souris puis l'embrassai. Je basculai ensuite pour me remettre à côté d'elle. Au moins, avec toutes ses gaffes, elle mettait un peu d'ambiance dans notre couple. Et ça, peu d'autres couples devait l'avoir ! Et puis elle me faisait rire, tout simplement, et j'avais l'impression d'oublier tous mes soucis quand j'étais avec elle.

« Tu es sûre que ce n'est pas contagieux ta poisse là ? »

Je souris en la désignant du doigt. Puis, gardant mon sourire, frottai un peu la morsure qu'elle m'avait faite dans le cou et qui me titillait un peu. Neela en mode sauvage, ça devient dangereux parfois !
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyLun 17 Juin - 19:58

Malgré ma poisse légendaire, Felix se mit lui aussi à rire avec moi. Au moins, il ne prenait bien, c'était déjà ça, mais jusqu'à quand ? « Ça c'est une excuse pour rien faire mademoiselle ! Même pas en rêve ! On le battra ce nuage de poisse !... Quoi que te scotcher au lit, ce n'est pas une mauvaise idée... » Je le regardais, choquée mais amusée en même temps. Une excuse pour ne rien faire ? Ce n'était pas du tout mon genre. Comment avoir envie de ne rien faire et de rester de marbre face aux gestes d'amour de Felix ? Je crois bien que j'en serais totalement incapable en fait, d'ailleurs le fait que je l'ai un peu mordu au cou montrait bien que je n'étais pas restée indifférente à toutes ses marques d'affection. Battre ce nuage de poisse ? Il était bien ambitieux ! Ce foutu nuage me suivait depuis ma naissance alors je doutai fort qu'il cesse de me persécuter de sitôt. Cela dit, je devais avouer que l'idée qu'il me scotche au lit ne me déplaisait pas finalement, à condition qu'il finisse par me détacher bien sûr. J'avais affiché un sourire malicieux en guise de réponse avant de le laisser m'embrasser.

Felix s'installa de nouveau à mes côtés, mais avait l'air beaucoup moins détendu d'un coup. Il me désignait du doigt. Je le scrutai d'un air d'incompréhension. Qu'est-ce que j'avais encore fait ? « Tu es sûre que ce n'est pas contagieux ta poisse là ? » Je le vis masser son cou, ce qui m'interpella malgré la douleur que je ressentais encore à la tête. Ah, j'y avais peut-être été un peu fort effectivement, mais bon, il l'avait cherché aussi. J'avais failli m'excuser de lui avoir fait mal, mais bon, il se moquait de moi, alors il pouvait rêver pour que je prenne pitié au fond, d'une toute petite marque rouge qu'il avait sur la peau. « On verra bien, mais j'espère, je commence à me sentir seule dans ma poisse. » Oui j'espérais que le petit nuage gris s'attaque à lui aussi, je me lassais d'être la seule gaffeuse dans cette maison. De toute façon il allait sûrement en faire sa prochaine victime si Felix s'installait ici. Je me levai ensuite pour chercher ma robe que j'avais finalement retrouvé en boule au pied de mon lit. Je l'enfilai rapidement, puis demandai à Felix : « Tu as faim ? » Après qu'il m'ait répondu par l'affirmative, j'attendis qu'il se rhabille à son tour et l'entrainai par la main hors de la chambre. A force de rester dans ce lit, nous allions finir par y prendre racines, et puis nous le retrouverions un peu plus tard dans la soirée. « Je te préviens, à part pour les cupcakes, je suis nulle en cuisine ! » lui confiais-je en descendant les escaliers. Au moins, il était prévenu ! Au fond j'espérais qu'il n'était pas aussi mauvais que moi en cuisine, sinon, nous étions plutôt mal barrés. Étant donné que je n'étais pas souvent chez moi, et que Carlie mangeait à la cantine le midi, je ne passais pas beaucoup de temps aux fourneaux. Je n'aimais pas trop ça non plus, donc je ne cherchais pas forcément à apprendre à cuisiner correctement. Généralement, le soir quand je n'étais pas là, je conseillais à la baby-sitter de commander pour elle et Carlie. Petit un : il n'y avait aucune vaisselle à faire pour la baby-sitter. Petit deux : ma fille préférait largement, étant donné que quand j'étais là elle avait droit soit à un plat cramé, soit à un plat complètement raté car trop salé ou … ou j'avais fait preuve d'un peu trop d'audace par rapport à mes capacités culinaires. Les cupcakes faisaient donc partie de ces gâteaux que je savais faire par cœur, et qui étaient toujours bien réussis -quand je ne les oubliais pas dans le four-. Mais bon, je doutai que Felix veuille manger des cupcakes pour le dîner, alors il allait bien falloir innover un peu, et je ne lui disais pas, mais je comptais bien sur son aide au risque de passer pour un boulet ambulant.

Arrivés dans la cuisine, je me mis contre le plan de travail et m'accrochai doucement au cou de Felix pour l'embrasser tendrement, comme si je n'en avais pas eu assez ces dernières heures. Cet épisode me fit sourire légèrement car il me rappelait l'après-midi chez mes parents, où Felix n'avait pas hésité à me coller sur leur plan de travail, avant que mon père ne vienne tout gâcher. Cette fois, nous étions seuls dans la cuisine, dans ma cuisine. Personne ne risquait de nous déranger, et le fait d'embrasser Felix dans un cadre autre que celui de la chambre m'émoustillait particulièrement. Oui mais il m'avait dit qu'il avait faim, et puis moi aussi, alors l'heure était peut-être venue pour moi d'ouvrir le frigo et de m'y coller pour de bon. Je me reculai finalement de lui à contrecœur. « Ah oui pardon, c'est vrai que tu as faim. » dis-je en pinçant les lèvres avant d'afficher un petit sourire. Je me dirigeai vers le frigo en plaçant mon doigt sur le bord de ma bouche, réfléchissant à ce que nous pourrions préparer.
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyLun 17 Juin - 21:04

J'affichai une mine choquée à mon tour. Je n'avais jamais été très chanceux, mais je n'avais jamais eu la poisse non plus. En tous cas, pas comme Neela pouvait l'avoir, à se coincer les cheveux dans ma braguette ou se cogner partout dès qu'elle bougeait. Elle m'avait jeté un petit regard lorsque j'avais massé doucement sa morsure dans mon cou, mais n'avait pas réagit plus que ça. Neela s'était peut-être transformée en vampire, qui sait ? Mais même en vampire, je l'aimerai toujours autant. 

« ... Je dois aller voir mes parents demain, je vais me faire charrier par mon père. T'as pas du fond de teint pour demain matin ? »

Sorti du contexte, cette question pouvait paraître assez tendue. Mais connaissant mon père qui avait tendance à faire des blagues parfois assez lourdes sur ma vie sexuelle, je préférais éviter les risques. Neela me proposa ensuite d'aller manger, ce qui était une très bonne idée. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il pouvait être, mais mon estomac commençait lui aussi à réclamer sa part de la soirée. Je m'étais alors rhabillé rapidement et avait attrapé la main de Neela, qui m'entraînait déjà dans les escaliers, puis dans la cuisine. Elle se colla contre le plan de travail, comme elle l'avait fait chez ses parents, et m'attira à elle pour m'embrasser. Je n'avais pu m'empêcher de sourire doucement contre ses lèvres.

« J'ai l'impression d'avoir déjà vécu cette scène... »

Elle s'écarta finalement de moi, sans que je n'ai vraiment le temps de la rattraper, et s'échappa vers le frigo. Vu son air peu certain et à la recherche de quelque chose à manger qui ne finirait pas brûlé, je m'approchai, jetai un coup d'œil dans le frigo puis passai mes bras devant elle pour attraper une bouteille de lait, de la crème, un paquet de lardons et une pâte toute prête. J'avais posé tout cela petit à petit sur le plan de travail. 

« Tu peux prendre deux œufs ? Euh... Non en fait prend plutôt la pâte c'est plus sûr, on en sait jamais si ton petit nuage fait encore des siennes. »

Je lui adressai un petit sourire, prenant moi-même les œufs, puis refermant le frigo d'un coup de coude. Je nous voyais mal nettoyer une marre d'œufs éclatés sur le sol maintenant, alors que nos estomacs gargouillaient déjà pas mal. 

« Vu que tu ne sais faire que les cupcakes, je vais t'apprendre autre chose, qui peut servir quand tu n'as pas beaucoup de temps devant toi, ou que tu as juste la flemme de préparer de la grande gastronomie. La quiche lorraine ! Tu n'es pas allergique aux œufs et tu aimes en général ? »

J'avais soudain l'impression de m'être transformé en chef cuisinier dans une émission de télé. Et pourtant, cette situation me faisait rire. Mes parents rentrant souvent tard, j'avais pris l'habitude de me cuisiner moi-même quelques petits plats simples pour éviter de mourir de faim jusqu'à leur retour, et apprendre à Neela à cuisiner me paraissait assez étrange. D'habitude, c'était plutôt les femmes qui étaient douées en matière de cuisine. Nous étions décidément un couple atypique !
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyLun 17 Juin - 23:20

Cette morsure avait l'air de le tracasser un peu, je le voyais bien. Il fallait qu'il s'habitue, j'étais une fille sauvage dans le genre parfois, et puis, il avait voulu être bestial avec moi, alors je m'étais adaptée à mon adversaire. « ... Je dois aller voir mes parents demain, je vais me faire charrier par mon père. T'as pas du fond de teint pour demain matin ? » J'écarquillai les yeux quelques secondes, m'apprêtant à pouffer de rire, le temps de réaliser de quoi il parlait. Ah oui, la morsure, bien sûr. Un sourire apparut sur mes lèvres, qui s'élargit en repensant au père de Felix. Je pense qu'il y avait de fortes chances pour qu'il se fasse charrier par son père si cette marque excessive de tendresse ne s'estompait pas, oui. « Oh si, tu seras toute mignonne ! » J'éclatai de rire en imaginant Felix avec du fond de teint sur l'ensemble du visage, et même maquillé. Non, je m'étais finalement efforcée de vite chasser cette image de mon esprit, c'était peut-être mieux pour notre couple. Je me moquais de lui, mais ce n'était pas méchant, loin de là. Évidemment que j'avais du fond de teint, j'en utilisais presque tous les jours, seulement je n'avais jamais cru devoir le prêter à Felix un jour. Il se contenterait d'en mettre légèrement sur la partie de son cou rougie histoire de camoufler les preuves de notre relation sexuelle à son père, et tout rentrerait dans l'ordre.

« Tu peux prendre deux œufs ? Euh... Non en fait prend plutôt la pâte c'est plus sûr, on ne sait jamais si ton petit nuage fait encore des siennes. » Je m'apprêtai à attraper les deux œufs, mais j'avais à peine levé le bras que je m'aperçus que Felix les avait déjà pris à ma place. Obéissant sagement, je pris donc la pâte et me tournai vers lui en affichant une mine boudeuse. Il se moquait de moi là ? Je savais bien que je n'étais pas très douée, pour ne pas dire malhabile dans la vie tous les jours, mais quand même ! « Dois-je te rappeler que je manie un bistouri tous les jours ? » lui demandais-je en plissant les yeux, en profitant pour le menacer avec le fameux sachet de pâte. Dieu merci mon petit nuage ne m'avait pas encore attaqué en pleine opération, ou alors que je portais un bébé. Pourvu que cela dure, je ne tenais pas trop à avoir de graves ennuis. Une fois la porte du frigo refermée, j'avais profité du fait que Felix ai les bras plus encombrés que moi pour lui arracher un œuf des mains. « Tu mériterais que j'te les ... » Oups. J'avais pris un peu trop d'élan en écartant d'un coup mon bras, un élan si énorme que l'œuf avait glissé, s'était échappé de ma main et était allé se fracasser contre le mur derrière moi. J'avais ouvert de grands yeux en suivant le trajet de l'œuf en question, enfin j'avais surtout eu le temps d'observer l'état de mon mur, ma main plaquée sur ma bouche. « ...casse sur la tête, ces … ces œufs... » avais-je terminé en parlant tout bas comme une petite fille qui sait qu'elle vient de faire une bêtise. Oui, ben du coup la blague avait un peu foiré là, et il y eu un gros blanc entre mon amoureux et moi. En découvrant la tête de Felix, j'avais haussé les épaules, comme si ce qui venait d'arriver n'était pas bien grave. Non, ce n'était pas grave d'un point de vue pratique, j'avais d'autres œufs en réserve, mais ça commençait à être sérieusement lourd. Si ce n'était pas grave pour la quiche, c'était grave pour nous, et si ça avait l'air de l'amuser pour l'instant, je craignais que Felix se lasse un jour de mes gaffes à répétition. Pourtant, je ne le faisais vraiment pas exprès. « Bon bah c'est pas grave hein, j'en ai d'autres ! » J'essayais tant bien que mal de dédramatiser la situation. Je crois que dorénavant il faudrait que je me tienne tranquille, vraiment. C'était une question de sécurité à présent. Je pris alors un autre œuf, puisque l'autre était resté indemne dans la main de Felix, et revint vers lui en dévoilant un sourire crispé.

Il déposa tous les ingrédients sur le plan de travail tandis que moi, je posais juste mon œuf et la pâte, ce qui était déjà bien assez. « Vu que tu ne sais faire que les cupcakes, je vais t'apprendre autre chose, qui peut servir quand tu n'as pas beaucoup de temps devant toi, ou que tu as juste la flemme de préparer de la grande gastronomie. La quiche lorraine ! Tu n'es pas allergique aux œufs et tu aimes en général ? » Je me retenais de rire en écoutant Felix se lancer dans des explications, affichant simplement un grand sourire. Il avait l'air tellement sérieux, je n'étais pas habituée de le voir ainsi. On aurait dit que j'étais sa fille et qu'il m'expliquait comment cuisiner toute seule sans se prendre la tête. La quiche lorraine ! Mais quelle bonne idée ! « Euh, non. » répondis-je finalement. Il ne manquait plus que ça que je sois allergique ou que je n'aime pas les œufs ! « J'ai déjà essayé d'en faire une, mais à chaque fois c'était raté, pourtant c'est pas bien compliqué mais alors il faut toujours que j'oublie quelque chose ou que je mette trop de quelque chose … bref, c'est une catastrophe. » déclarais-je en haussant les sourcils, moi-même exaspérée par mes multiples échecs culinaires, même pour les recettes les plus simples. Je m'attaquai finalement à la pâte brisée, enfin à la sortir de son sachet, normalement il n'y avait aucun risque pour tout foutre en l'air. Je pris ensuite un plat pour y étaler la pâte à l'intérieur, parce que jusque là, je n'avais jamais eu de problème. « Voilà. Je te laisse donc manipuler les œufs maintenant. » lui dis-je en lui montrant les œufs d'une main. Puis je réfléchis, et me dis qu'après tout, il fallait les incorporer au reste, donc les casser, et donc c'était tout à fait de mon ressort. « Ah bah non laisse en fait, de toute façon il faut les casser. » Je pris alors un saladier et cassai les œufs en veillant à ce qu'il n'y ai pas de bout de coquille à l'intérieur. Je jetai ensuite un œil à Felix qui m'observait attentivement, comme s'il avait peur que je fasse encore un faux pas. « Quoi ? Il fallait pas faire ça ? » Je le regardais avec les deux coquilles dans les mains, légèrement paniquée. Pourtant, je connaissais bien la recette, mais là, après tout ce qui venait de se passer, je n'avais plus trop confiance en moi.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMar 18 Juin - 18:16


Lorsque Neela me rappela qu'elle maniait le bistouri, j'étais soudainement soulagé et inquiet pour les futures mamans. Soulagé qu'elle n'ait jamais eu une petite maladresse dans ce domaine, et inquiet car si son petit nuage devait arriver jusqu'à l'hôpital, cela pourrait bien arriver un jour... En tout cas, c'était moi qui allait bientôt me prendre quelque chose sur la tête, d'après les menaces que Neela me faisait, en tendant vivement le bras pour me prendre un œuf des mains. Je vis parfaitement la trajectoire de l'œuf : partir de ma main, voler à travers la cuisine dans une belle courbe... et atterrir sur le mur. J'ouvris la bouche d'un air choqué, entendant Neela terminer sa phrase d'une toute petite voix. Un gros blanc s'était installé, pendant que je dévisageai le mur comme s'il allait nous crier dessus pour l'avoir sali. 

« Je... J'ai intérêt à me tenir à carreaux moi... Je vais finir par me prendre un œuf dans la figure. »

Je souris doucement, puis posai le reste des ingrédients sur le plan de travail. Face à la description que Neela me faisait de son niveau en cuisine, j'imaginais la tête des plats qui pouvaient sortir de son four, ou même de sa poêle et de sa casserole. Même si je n'étais pas non plus chef étoilé, loin de là, nous aurions au moins un minimum vital en nourriture ! Je pris d'ailleurs une poêle, après avoir visité trois placards, et mis déjà les lardons dedans... quand mon attention fut attirée par Neela qui se proposait de casser les œufs. Je l'avais regardée attentivement, peut-être trop, puisqu'elle se tourna vers moi, figée avec les coquilles vides dans les mains. 

« Si si c'est ça. Non mais je regarde. On ne sait jamais... »

Je lui tirai la langue d'un air complice et regardai de nouveau le mur, où l'œuf écrasé était toujours présent et avait bien dégouliné. 

« Euh je vais peut-être essuyer ça avant que tu aies une déco œuf gluant... »

Effectivement, l'œuf avait déjà fait une trace sur le mur. Il n'y avait plus qu'à espérer que cela s'en aille facilement... J'étais ensuite revenu vers Neela, avait fait coulé la crème dans son plat et, en ayant mis un peu sur mon doigt, je lui étalais sur la joue. À défaut de farine, on fait les gamins avec ce qu'on a ! 

« N'empêche, même si le résultat n'est pas forcément là, ça te vas plutôt bien la cuisine. Il ne manque plus que le petit tablier ! »

Même une activité plutôt banale comme la cuisine devenait un moment passé rien qu'à deux, où nous retombions un peu en enfance. En tout cas, cela me permettait de passer du temps avec Neela, et vu que nous allions être séparés toute la semaine, c'était un moment duquel il fallait profiter.

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Dernière édition par Felix Moorgate le Mer 19 Juin - 19:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMar 18 Juin - 23:23

Je regardais Felix, ébahie, mes coquilles dans les mains. Franchement, si je venais de faire une énième boulette, je crois qu'il était nécessaire qu'il m'abatte sur le champ avant que je me ridiculise davantage. « Si si c'est ça. Non mais je regarde. On ne sait jamais... » J'étais soulagée qu'il me contredise, mais la suite de sa phrase me fit passer du soulagement à l'agacement. Il me tira la langue, et je lui répondis en plissant à nouveau les yeux, un petit sourire malicieux aux lèvres. Il en remettait une couche ! Il me cherchait vraiment là, il faut dire aussi qu'il avait de quoi se moquer de moi... Cela dit, il ne s'en doutait peut-être pas encore, mais il allait me trouver.

« N'empêche, même si le résultat n'est pas forcément là, ça te vas plutôt bien la cuisine. Il ne manque plus que le petit tablier ! » Je me contentais de sourire avec cette légère trace de crème sur la joue. Au fond, je trouvais cela terriblement mignon de sa part. Oui mais je n'allais pas me laisser faire, il m'avait salie, et j'avais même l'impression qu'il me cherchait en écoutant la fin de sa remarque. Comme si je n'étais pas capable de casser des œufs ! Au contraire, j'étais même plus douée pour les casser que pour les garder intacts. Felix s'attendait sûrement à ce que je réagisse dans l'immédiat, mais non. Je réservais mon énergie pour mieux. Bien mieux. « Tu ferais mieux d'aller t'occuper de tes lardons qui sont en train de cramer dans la poêle au lieu de dire des bêtises... » lui lançais-je en espérant qu'il s'éloigne un peu pour mettre mon plan en action. Profitant du fait qu'il se soit retourné pour surveiller ses lardons, je pris le pot dans lequel se trouvait le restant de crème et m'en alla lui en étaler sur le visage de mes doigts. Je n'y étais pas allée de main morte, c'était même totalement disproportionné par rapport à la petite touche qu'il m'avait mise sur la joue. Mais ma soif de vengeance était telle que j'avais envie de lui faire payer toutes les petites piques qu'il m'avait envoyées depuis que nous étions dans cette cuisine. « Ça, c'est pour ne pas m'avoir laissée prendre les œufs et t'être moqué de moi. » lui dis-je après avoir terminé de lui tartiner la crème sur les joues et le menton. Je pris ensuite son visage fermement dans mes mains et le lécha plusieurs fois pour lui retirer moi-même la crème. Je coupais mes coups de langue par des petits 'hmm c'est bon !' qui me faisaient sourire. Je me retenais pour ne pas éclater de rire carrément en voyant Felix fermer les yeux. Il avait l'air de passer un sale quart d'heure, ce qui me donnait encore plus envie de continuer. Après tout j'aimais la crème, mais même sans, j'aimais Felix, alors ce n'était pas vraiment un calvaire de lui faire subir ça, et en plus, je me vengeais. « Et ça c'est pour ce que tu viens de me faire. » Je lui souris en m'écartant finalement. Double vengeance, sauf qu'à force de nous amuser avec les ingrédients, il ne nous resterait plus grand chose à manger. Je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en retournant vers le plan de travail, amusée par la réaction de Felix, qui visiblement ne s'était pas du tout attendu à ce que je me venge de cette façon. J'espérais qu'il n'allait pas me retourner la blague en me balançant ce qu'il avait lui sous la main, à savoir les lardons brûlants. La crème, c'était mignon au fond, surtout que je m'étais personnellement chargée de lui la retirer, et puis je ne tenais pas trop à être brulée. En tout cas c'était officiel, nous étions tous les deux de vrais gamins ! Dire que je faisais souvent la morale à Carlie en la sermonnant de ne pas jouer avec la nourriture parce que c'était mal... Heureusement qu'elle ne voyait pas ça, je me décrédibiliserai totalement !

Je m'aperçus ensuite que le mur n'était toujours pas nettoyé. C'était quand même à moi de le faire. Que je fasse conneries sur conneries d'accord c'était nul, mais que je n'en assume pas les conséquences, c'était encore plus nul. Je pris alors une éponge et m'attaqua au nettoyage du mur avant que le jaune d'œuf ne finisse par adhérer à la peinture. Une fois l'œuf nettoyé, la coquille en mille morceaux ramassée, je sentis qu'une délicieuse odeur s'était répandue dans la maison. Felix avait déjà mis la quiche au four, le plan de travail était impeccable et tout était rangé. Il était même en train de faire la vaisselle. Alors là, j'étais impressionnée, et j'écarquillai les yeux, bluffée par sa rapidité. Je n'allais pas le laisser faire toutes les tâches ménagères quand même, il n'était pas là pour ça, et puis je voulais profiter de lui. Cela dit, je le dévorai littéralement des yeux. Décidément, j'avais trouvé l'homme parfait ! Je m'approchai de lui et le pris par la main comme pour l'obliger à s'arrêter. « Laisse, le lave-vaisselle est là pour ça ! » Je m'empressai de mettre le peu de vaisselle qu'il y avait dans la machine puis refermai la porte d'un coup sec avec mon pied en le regardant. La quiche était dans le four, nous n'avions plus rien à faire. Rien à faire à part attendre que la quiche soit prête. Je passai mes mains sur ses épaules, et pris un air plus sérieux. « Tu sais, il ne faudrait peut-être pas trop que tu tardes à venir, ta cuisine sera toujours meilleure que la mienne, et puis parfois c'est presque dangereux pour Carlie de la laisser manger mes plats. Tu peux pas lui faire ça quand même ... » Je le regardais d'un air de chien battu, espérant provoquer chez lui un petit déclic. Là c'est vrai que j'avais trouvé une bonne excuse pour le convaincre d'emménager à la maison. Carlie serait ravie d'avoir son papa au quotidien avec elle, et surtout elle serait ravie de déguster ses plats délicieux et non plus tout juste 'mangeables' comme elle le disait quand je n'en m'en étais pas trop mal sortie par rapport à d'habitude.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMer 19 Juin - 19:33


Au fond, j'espérais quand même que ce simple petit geste de crème sur la joue n'allait pas se terminer en bataille de nourriture générale... Déjà je n'avais pas du tout envie de récurer toute la cuisine (je préférais largement passer du temps avec Neela dans d'autres circonstances) et puis, comme dirait ma mère : “Batailles de nourriture interdites, ce que tu gâches, tu ne le mangeras pas au prochain repas, et tu n'auras rien en remplacement”. Gourmand comme j'étais, cette menace avait parfaitement marché. En tout cas, j'avais attendu une autre réaction de la part de Neela que de me faire remballer vers mes lardons... J'affichai un petit sourire, tout de même un peu déçu, puis retournai vers ma poêle. Je sentis soudain une main s'écraser sur ma joue, et une substance mi-liquide mi-gluante s'y répandre. D'accord... C'était ça la vengeance ? Sur le coup, j'avais fermé les yeux, surpris, mais aussi parce que je sentais que j'avais un peu de crème sur la paupière. Je sentis ensuite une langue passer sur ma joue. Si c'était effectivement ma punition pour m'être moquée d'elle, alors je recommencerai sûrement... Enfin la crème était peut-être de trop dans l'histoire quand même. Je pris une serviette pour essuyer le reste de la crème sur ma joue en souriant. Seul problème : je n'avais plus rien à lui lancer ou pour la tartiner.

« Tu m'essores ta robe sur la tête, tu as balancé un œuf à travers la cuisine, et tu me tartines de crème... Tu sais pas ce que tu risques toi.. »

Je n'avais pas encore d'idée pour le moment, mais ça viendra, j'en suis sûr. Neela s'était ensuite éloignée et, en deux temps trois mouvements, j'avais terminé la quiche, l'avais mise dans le four, avais rangé les quelques ingrédients qui restaient dans le frigo et avais commencé à laver les ustensiles. Cependant, je sentis une main qui me tirait à contre-sens de l'évier. Neela me fit face, me disant que le lave-vaisselle était là pour ça, puis posa ses mains sur mes épaules. Vu comme ça, j'arrête immédiatement ! Je ne pus m'empêcher de rire à sa demande pressante de m'installer ici. 

« Tu crois qu'elle ne survivra pas encore... quoi... quelques semaines ? »

J'affichai un petit sourire. Cette fois, j'avais à peu près une limite pour m'installer ici, ce n'était plus “oui je pense, mais je vais prendre mon temps”. En fait, j'avais hâte de m'installer avec Neela et Carlie. Et puis, pour moi, maison avait toujours rimé avec vie de famille. Et au moins ce serait un excellent moyen pour nous voir tous les jours, et non pas une fois par semaine comme nous le faisions maintenant. Je me penchai doucement vers elle pour l'embrasser. Je crois que nous avons un problème avec les cuisines... Chez ses parents, ici... Il ne manquait plus que chez mes parents et dans ma cuisine et nous aurions presque fait le tour ! Pour le moment, nos téléphones étaient restés enfermés dans le tiroir de sa table de chevet, ce qui nous permettait d'être tranquilles tous les deux. 

« Je t'ai déjà dis que tu es magnifique ? »

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyMer 19 Juin - 21:40

« Tu m'essores ta robe sur la tête, tu as balancé un œuf à travers la cuisine, et tu me tartines de crème... Tu sais pas ce que tu risques toi.. » Je souris, tout de même fière d'avoir réussi mon coup, enfin plutôt mes coups. S'il croyait me faire peur avec ses menaces à la noix... Je ne risquais rien du tout en plus, il n'avait plus rien à me jeter à la figure maintenant, tous les ingrédients étaient dans la quiche, enfin une bonne partie de la crème sur le visage de Felix. Puis mon sourire disparut tout à coup alors que mes yeux se posèrent sur la piscine que l'on voyait bien de la cuisine à travers la baie vitrée. Je regardais tantôt Felix, tantôt la piscine d'un air paniqué, comme si je savais d'avance où j'allais finir ma soirée. Il ne l'avait peut-être pas encore vue, ou il n'avait pas encore fait le rapprochement, mais en tout cas, j'avais presque envie d'aller fermer les rideaux ou les volets pour que cette idée ne lui vienne pas à l'esprit. Je ne tenais pas vraiment à être jetée à l'eau, quitte à lui promettre un paiement en nature une nouvelle fois pour tout lui faire oublier … Quoique l'idée de prendre un bain de minuit avec Felix ne me déplaisait pas non plus.

« Tu crois qu'elle ne survivra pas encore... quoi... quelques semaines ? » Quelques semaines ? Je devais donc comprendre qu'il comptait s'installer dans seulement quelques semaines ? Finalement, sa réflexion ne prendrait pas beaucoup de temps. Bien moins que ce que je pensais en tout cas, comme quoi mes yeux de chien battus faisaient effet parfois. « Pas sûr. Tu mets vraiment ta fille en danger. Je dis ça, je dis rien... » Je levai les yeux avec un petit sourire en coin comme pour l'inciter à raccourcir davantage son délai de réflexion. En réalité, j'étais extrêmement impatiente qu'il vienne habiter ici, mais je n'allais pas non plus l'enchainer et le trainer à la maison de force. C'était simplement un moyen pour moi de lui faire comprendre que je voulais l'avoir très vite à mes côtés, au quotidien. Puis il se pencha pour m'embrasser, et là, je n'avais plus rien à dire. Il m'avait même carrément cloué le bec.

Il y eu un petit silence durant lequel Felix prit un air plus sérieux tandis que je le regardais dans les yeux. « Je t'ai déjà dis que tu es magnifique ? » Je ne m'étais pas attendue à un tel compliment, surtout après ce que je venais de lui faire subir. Je me souvins alors de ce qu'il m'avait dit lors de notre première nuit à Arrowsic. Des mots touchants alors que nous nous apprêtions à faire plus ample connaissance dans son lit, des mots que je n'allais jamais oublier. « Tu m'as déjà dis que j'étais sûrement la femme la plus belle femme de la galaxie, mais magnifique, non, jamais. » Je lui souris tendrement. Être la femme la plus belle de la galaxie était beaucoup plus fort qu'être une femme magnifique, mais bon, de la part de Felix, ces deux compliments étaient d'une égale beauté. Une énième fois, j'étais charmée par sa voix, sa façon de faire avec moi, et tous ces petits détails qui rendaient Felix divin. « Je t'ai déjà dis que tu me fais beaucoup d'effet ? » Je le regardais d'un air coquin, grimpant doucement sur le plan de travail contre lequel j'étais tout à l'heure appuyée. Moi et les plans de travail avec Felix, c'était toute une histoire … Je passai ensuite mes jambes autour de son bassin, mes bras autour de son cou pour l'attirer vers moi, et l'embrassai langoureusement. Un baiser délicieux que je lui offrais et qui suffisait à le remercier de m'avoir complimentée. Oui, il me faisait beaucoup d'effet, mais je pense que je ne lui apprenais pas là un scoop.

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyJeu 20 Juin - 20:05

« Pas sûr. Tu mets vraiment ta fille en danger. Je dis ça, je dis rien... » Je souris légèrement, assez admiratif face aux idées de Neela pour me pousser à venir m'installer ici le plus tôt possible. J'avais de plus envie de rejoindre Neela et Carlie, alors elle n'allait sûrement pas avoir besoin de me forcer. Et puis, ayant passé à peine quelques heures dans cette maison, je m'y sentais presque chez moi. Je pris un air faussement choqué, ne cachant pas mon petit sourire, en regardant Neela.

« Tu veux dire que si elle meurt de faim, tu retournerais ça contre moi en disant que je ne suis pas venu m'installer ici plus tôt et qu'elle a du continuer à manger tes plats cramés ? »


Je coupai court à toute conversation en l'embrassant. Pourtant, je n'avais pas résisté à l'envie de la complimenter. Après tout, elle était réellement magnifique, la plus belle femme de galaxie. Mes autres petites amies ne l'avaient jamais égalée sur ce point, comme si je savais que Neela était comme mon idéal féminin. À la vue de sa réponse et du fait qu'elle se soit assise sur le plan de travail, je pense bien que c'était réciproque. Je me laissai totalement faire, emprisonné entre ses jambes. Je finis par la regarder avec un œil rieur.

« Je crois qu'on fait une petite fixation sur les cuisines... Tu crois que c'est une maladie ? Ça se soigne ? »


Après tout, nous passions notre temps dans les cuisine et sur les plans de travail. Notre inconscient devait trouver ce lieu excitant apparemment... Étant face à la fenêtre, je vis une piscine dans le jardin. Je souris discrètement. Je crois bien que je tenais ma vengeance. Mais pour le moment, c'était surtout l'heure de manger. Neela m'ayant libéré, je me dirigeai vers le four, en sortit le plat et le posai sur le plan de travail. Avec l'aide de ma princesse, nous avions servi le dîner maison en un rien de temps. Nous venions de créer notre petit restaurant personnel, et au moins personne ne nous renverserait de champagne dessus. Après manger, il était temps de mettre mon petit plan à exécution ! Je jetai un petit regard à Neela.

« Viens avec moi, il faut que je te montre quelque chose. »


Je l'emmenai jusqu'à la baie vitrée, puis la pris rapidement comme je l'avais prise dans le petit parc avec ses parents, comme une princesse, accélérant le pas vers la piscine. De la même façon, je le tenais contre moi, au-dessus de l'eau, avec un petit sourire fier de ma trouvailles de dernière minute.

« Alors comme ça, on me sous-estime mademoiselle ? Je t'avais dis que tu ne savais pas ce que tu risquais. »


Cette fois, il n'y avait aucune négociation possible. Veillant à ce qu'elle ne se cogne pas contre les bords de la piscine, je la lâchais dans l'eau. Oups... Je ris en la voyant complètement trempée, puis finalement me jetai moi aussi à l'eau. Nous étions vraiment beaux comme ça : trempés, décoiffés, les vêtements collants et des têtes de poissons obligés de sortir de l'eau. C'était une photo à prendre, elle pourrait facilement entrer dans les albums de Neela. Et les miens aussi par la même occasion.


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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyVen 21 Juin - 0:39

« Je crois qu'on fait une petite fixation sur les cuisines... Tu crois que c'est une maladie ? Ça se soigne ? » Le tenant prisonnier entre mes jambes, je lui souris puis lui offrit à nouveau un baiser. « J'espère pas, je ne veux pas être soignée. J'aime bien tester les plans de travail avec toi. » Je ris doucement en songeant que si c'était une maladie, alors je voudrais bien être internée avec Felix. Mais c'était simplement une fixation comme il le disait, et il n'y avait pas de mal à apprécier les plans de travail... En tout cas, je ne voulais pas être soignée pour ça, mon état me convenait parfaitement, et j'allais sans doute essayer des tas de plans de travail avec Felix plus tard, dont le sien d'ailleurs. Le four sonna, nous signalant la fin de ce petit intermède coquin. Je serais bien restée là avec lui plusieurs heures, mais pour une fois, j'allais goûter à un plat réalisé dans ma propre cuisine et qui ne serait pas brûlé, alors il fallait que j'en profite ! La quiche était excellente, et je n'avais pas manqué de complimenter le chef durant le repas. Je venais à peine de mettre les assiettes et les verres dans le lave-vaisselle, que Felix m'interpella.

« Viens avec moi, il faut que je te montre quelque chose. » Je le regardais en arquant un sourcil. Mon Dieu, ça y est, il avait vu une araignée, et il me sollicitait pour que je l'écrabouille à sa place. « Qu'est-ce qu'il y a ? Une araignée ? » Je me demandais bien ce qu'il voulait me montrer, il ne connaissait encore rien dans la maison. Je le suivis alors sagement en fronçant les sourcils, l'interrogeant un peu du regard. Felix m'amena vers la baie vitrée à travers laquelle se trouvait la piscine, puis, sans que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, me prit dans ses bras comme au parc tout à l'heure. Je lui souris en me laissant faire, touchée par sa façon de faire avec moi. Je n'avais pas vraiment fait le rapprochement avec la piscine sur le coup. Le voyant m'amener à l'extérieur, j'avais pensé qu'il voulait simplement jouer au garçon romantique... Oui mais pour aller où ? Tout à coup, je me mis à paniquer, et mon sourire s'estompait alors que ses pas devenaient plus rapides. Évidemment, il se rapprocha du bord de la piscine. « Alors comme ça, on me sous-estime mademoiselle ? Je t'avais dis que tu ne savais pas ce que tu risquais. » Quelle idiote, comment et pourquoi n'avais-je pas pu faire le rapprochement plus tôt ? Surtout que cette idée m'était aussi venue à l'esprit il y a quelques minutes, j'aurais pu l'éviter, mais Felix m'avait prise de court en me faisant croire qu'il voulait me montrer quelque chose. Oui, j'allais voir quelque chose, j'allais voir comment était le fond de la piscine, et surtout prendre la température de l'eau. Je secouai la tête négativement en le regardant avec des petits yeux pleins d'espoir, l'espoir qu'il abandonne cette idée. « Oh non Felix tu ... » "peux pas me faire ça", sauf que Felix n'avait pas pu entendre le reste de ma phrase. Plouf. Il m'avait lâchée cette fois, et j'avais eu beau m'accrocher à son cou, lui faire ma tête de chien battu, rien n'y avait fait. Bon d'accord, je devais reconnaître que je l'avais bien cherché. Cette fois, il n'avait pas juste fait semblant en relâchant la force de ses bras, non, il m'avait balancée bien volontairement, sans regret et de toutes ses forces. J'avais émis une sorte de cri aigu en tombant, parce que je ne m'étais pas vraiment attendue à ce qu'il me lâche aussi rapidement. D'habitude, il suffisait d'un sourire charmeur ou d'une proposition intéressante pour négocier, mais là, je n'avais pas eu le temps d'entamer la négociation.

Ma tête ressurgit de l'eau, plutôt fraiche, et autant dire que je ne ressemblais plus à rien. Moi qui avait pris le temps de me maquiller et de me coiffer correctement ce matin avant de partir, là, c'était une catastrophe. J'avais honte de montrer ce tableau à Felix, mais encore une fois, je l'avais cherché, je le savais. Mon nez me piquait, et j'avais l'impression que je ne pouvais plus respirer. Entre deux toussotements, je lançai à Felix d'un ton accusateur, mort de rire sur le bord de la piscine : « J'ai bu la tasse ! » On aurait dit une petite fille qui ne savait pas nager et qui râlait. Pourquoi mon père lui avait dit de s'imposer avec moi ? Qu'est-ce qu'il pouvait dire comme conneries ! Et évidemment, c'était moi qui en payait les frais. Je ne pouvais même pas parler, non seulement parce que mes poumons retenaient encore de l'eau, mais aussi parce que je n'en revenais pas. En plus, mes yeux me piquaient, j'arrivais à peine à les ouvrir à cause du maquillage qui coulait, alors j'essayais de le retirer avec mes doigts, comme je le pouvais. Felix se jeta à l'eau à son tour, tout habillé comme moi, et en voyant sa tête ressortir à la surface, je n'avais pas pu m'empêcher de rire. Au moins là, on était sur un pied d'égalité. Tous les deux trempés, tous les deux dans un état lamentable, et je continuais de rire malgré tout. Profitant du fait qu'il soit à côté de moi, je l'éclaboussai plusieurs fois en lui envoyant de grandes giclées d'eau avec ma main pour le punir de m'avoir lâchée. Finalement, bien que l'entrée dans l'eau avait été désagréable, je me disais qu'il avait eu une bonne idée. J'avançai vers Felix et m'appuyai sur ses épaules pour le faire couler, sauf que je ne savais pas si c'était moi qui n'avait pas assez de force ou lui qui en avait trop, en tout cas, il ne bougeait pas d'un pouce. Pas moyen de le faire descendre même si je mettais tout en œuvre pour l'immerger entièrement dans l'eau. Voyant que ma tentative restait vaine, j'abandonnai l'idée, et Felix riait de me voir aussi impuissante. « Oui bon bah ça va, j'ai pas pied aussi hein. » Excuse pourrie. J'étais une mauvaise perdante, mais j'affichais tout de même un petit sourire.

Il commençait à faire nuit, aucun voisin voyeur ne risquait de nous observer de ce côté de la maison, alors, cela ne pouvait être qu'un moment merveilleux à passer à deux, comme tous les autres d'ailleurs. Je m'approchai alors de lui en riant nerveusement. Les cheveux de Felix étaient aplatis sur sa tête sous l'effet de l'eau. Moi qui avait l'habitude de le voir avec les cheveux en bataille, là, j'étais sous le choc. Sous l'eau, j'agrippai mes jambes autour de lui histoire de rester à la surface sans trop faire d'efforts. Je posai une main derrière son cou, l'autre dans ses cheveux pour lui les ébouriffer et les remettre en désordre. Il y eu un silence entre nous durant lequel je le détaillai du regard, je l'admirai, tout simplement. « J'aimerais que le temps s'arrête à certains moments... »

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MessageSujet: Re: C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela   C'est aujourd'hui que tout se joue. • Neela - Page 3 EmptyVen 21 Juin - 21:32


Je n'étais pas non plus contre le fait de tester les plans de travail de toutes les maisons et appartements dans lesquels nous iront. Du moment que j'étais avec Neela, elle pouvait s'accorcher à moi comme elle venait de le faire n'importe où. Je l'appelai finalement près de la baie vitrée, bien décidé à mettre mon petit plan de vengeance à exécution. Je ris doucement lorsqu'elle me demanda si mon problème était une araignée.

« Euh non, je n'aurais pas du tout réagis comme ça si c'était une araignée. »

J'avais plutôt à partir loin, très loin, en criant. Pathétique. Mais, d'après mes parents, c'était plutôt drôle vu de l'extérieur. Je la pris dans mes bras, et Neela affichait un petit sourire. Elle ne semblait pas avoir pensé à la possibilité que je la jette dans la piscine. Elle s'en rendit pourtant compte bien vite lorsque je m'approchai de l'eau. Je n'avais pu résister à l'envie de la lancer à l'eau cette fois, et son cri aigu durant sa chute me fit éclater de rire, d'autant plus qu'elle trempée jusqu'aux os, ses cheveux originellement bouclés qui étaient soudainement devenus raides, son maquillage qui coulait et qu'elle essayait d'enlever, et la meilleure partie selon moi : sa robe devenue très moulante. Je finis par sauter moi aussi dans l'eau. Nous nous lancions mutuellement de l'eau, éclatant de rire et criant parfois. Bref, nous étions assez bruyants, et j'espérais que les voisins étaient partis pendant la nuit, histoire que nous n'ayons pas d'ennuis. Neela posa ses mains sur mes épaules. Je sentis qu'elle appuyait, probablement pour me faire couler, mais mon rire augmenta quand elle inventa l'excuse du “j'ai pas pieds”. 

« C'est pas une quiche qu'il faut te faire la prochaine fois, c'est une bonne choucroute pour muscler tout ça ! »

Je pinçai doucement son bras. Elle s'agrippa finalement à moi, comme elle l'avait fait dans la cuisine, si bien que cette fois j'avais du me forcer un peu pour rester à la surface. Entre la pression de deux mains et d'un corps entier, il n'y a quand même pas photo, même si Neela était légère comme une plume. Je profitai d'avoir son visage proche du mien pour l'embrasser. Le baiser mouillé : première expérience pour nous ! 

« Alors imagine qu'il s'est arrêté. »

Si le temps pouvait réellement s'arrêter, ce serait les meilleurs moments de ma vie. Je voulais rester là avec Neela pendant des jours entiers, juste la sentir contre moi et pouvoir l'embrasser quand j'en ai envie. Et pourtant nous allions bientôt être séparés par nos occupations professionnelles, et durant au moins une semaine... La voir dans sa robe devenue anormalement moulante me rappela notre sortie à la plage avec mes parents et Carlie. Souriant doucement, je ne pus m'empêcher de faire une petite référence à ce moment : 

« C'était une très bonne idée la robe... chérie. »

J'avançai un peu dans l'eau jusqu'à arriver à l'endroit où nous n'avions plus pieds et, comme au cinéma, je l'embrassai et nous attirai sous l'eau. Le seul problème est que le cinéma peut remercier les ralentis, et que rester sous l'eau aussi longtemps que les acteurs était tout bonnement impossible niveau respiration. Je remontai finalement à la surface, essoufflé, mais gardant un petit sourire en regardant Neela.

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