« Whooo, au moins c’est une bonne raison ! Et tu ne t’es pas trop senti vexé ? » Même si la situation n'était pas forcément la plus facile à vivre, cette découverte ne s'était pas soldée par une dispute. Au contraire. En fait, nous avions parlé plutôt calmement de tout ça. Parce qu'après tout elle ne peut pas contrôler ce genre de chose, et moi non plus, alors ce n'est pas sa faute, ce n'est pas comme si elle m'avait trompé. Ou même qu'elle m'ait pris pour un “pigeon” pendant ces trois années, puisqu'elle n'était pas au courant elle-même de ses attirances.

« Ben bizarrement non... Alors je ne sais pas si intérieurement je m'en doutais sans le savoir... Mais je crois que c'est moins pire que si ta copine te dis qu'elle aime un autre mec. Enfin je ne sais pas, j'ai ressenti ça comme ça. Je me disais que c'était pas la même “concurrence”. Et puis j'étais le seul à le savoir aussi au départ, donc forcément, ça rapproche. »

C'était notre dernier petit secret de couple. Et cette histoire nous faisait encore bien rire aujourd'hui. « C’est l’Homme de ma vie toute simplement. Je crois que même sans la plage, on se serait trouvé. ». Je comprenais parfaitement ce qu'elle ressentait. J'avais l'impression de vivre la même chose avec Neela. C'était la femme de ma vie, j'avais bien l'intention de passer le restant de mes jours avec elle. D'ailleurs, après notre première rencontre, je n'avais plus ressenti les mêmes sentiments avec aucune des mes petites amies. « Et au fait, comment ça s’est passé les retrouvailles avec Neela ? » Tiens ! En parlant de première rencontre ! Je souris légèrement en repensant à ces retrouvailles avec Neela, et avec Carlie, puisqu'elle était venue avec elle.

« Euhh... Pour moi brutal. Tu imagines que la fille avec qui j'ai passé une seule nuit il y a dix ans me rappelle, en me disant qu'elle veut me voir, et une fois au Jack's Lounge, elle me dit “voilà ta fille”. Et là tu imagines ma tête. Je crois qu'elle valait de l'or à ce moment là ! Et puis finalement on a passé l'après-midi tous les trois. J'en revenais pas ! On aurait dit que Carlie m'avait toujours connu : elle se jetait sur moi pour me faire des câlins... Pendant un moment je pensais que j'étais devenu dingue et que j'étais en train de rêver. Une semaine après, je suis allé au restaurant avec Neela, et puis... on en est là ! »

Je lui adressai un petit sourire. Moi aussi j'avais joué la pipelette. Mais tout s'était passé tellement vite... Ma rencontre avec Carlie, mes retrouvailles avec Neela, le restaurant, le baiser, la nuit, la rencontre de Neela avec mes parents. En une simple semaine, j'avais l'impression d'avoir déjà rattrapé quelques années. J'avais également une question qui me trottait dans la tête, mais elle était un peu plus gênante... Du moins un peu plus subtile.

« Et... Comment tu as réagis quand tu as su que tu étais enceinte ? »

Je m'étais toujours demandé ce que ça faisais d'apprendre cela que on était encore un adolescent. Parce que finalement, puisque Neele ne m'avait pas rappelé, j'avais échappé à cette sensation, probablement à toutes les questions que l'on se pose en l'espace de quelques minutes.

Je hochai simplement la tête. Oui, elle avait eu beaucoup de chance... Du moins je sais qu'elle l'a annoncé à quelques uns de ses amis par la suite et que ceux-ci l'ont plutôt mal pris. Il faudrait donc mettre des guillemets au mot “amis”. D'autres avaient plutôt bien pris la nouvelle, dont moi. Après tout, cela ne sert à rien de s'énerver et de l'insulter comme certains le font. Ce n'est pas de sa faute non plus, elle ne contrôle pas ce qu'elle ressent et ses sentiments. Ma mère avait été des personnes qui n'avaient pas accepté la situation. De toute façon, elle ne l'avait jamais vraiment appréciée. Je me rendis soudainement compte que ma mère n'avait jamais été très proche, voire n'aimait pas du tout, mes petites amies... Cela expliquait donc sa réaction face à Neela. Ella voulut ensuite savoir comment s'était déroulées mes retrouvailles avec Neela. Le seul mot qui me venait à l'esprit dès que l'on me posait cette question était : choc. Apprendre que vous avez une fille de dix ans, ce n'est pas tout les jours que cela arrive ! « Carlie rêvait de rencontrer son papa depuis tellement longtemps… donc ça ne m’étonne pas tant que ça. » Je lui souris doucement.

« Oui j'ai vu ça ! C'est marrant quand même... Elle ne m'avait jamais vu, je ne sais même pas si Neela lui parlait vraiment de moi, parce qu'au fond on ne se connaissait pas donc elle n'avait pas forcément quelque chose à dire, et j'ai eu l'impression qu'on se connaissait depuis sa naissance. »

Comme si le lien père-fille qui nous unissait était tout le temps présent, depuis sa naissance, comme si elle retrouvait une part d'elle en moi, et moi en elle. Et vue la relation d'Ella avec Lleyton, j'étais en train de me dire que c'était lien des parents avec leur enfant qui faisait cela. Elle l'adorait, cela se voyait à des kilomètres. D'ailleurs, je l'avais écouté attentivement quand elle me parla de sa grossesse. Je me demandai ce que l'on pouvait ressentir à cette annonce. Apparemment, chez Ella, c'était surtout une certaine culpabilité, et une sensation de faiblesse par rapport à ce qui lui arrivait.

« Tu as eu raison de ne pas avorter. Je veux dire... Même si c'était compliqué pour toi, pour vous deux, et... et si tu as perdu des gens auxquels tu tenais beaucoup, tu as quand même ta famille à toi maintenant. Et puis tu as des nouveaux amis par la même occasion ! »

Je lui souris. C'est sûr, si elle n'avait pas été enceinte, elle serait restée une bonne amie de Neela car elle était une bonne baby-sitter, et elle le serait peut-être toujours d'ailleurs, mais il se pouvait que je ne me sois pas retrouvé dans son histoire, que je n'ai pas la nécessité de rattraper mes erreurs passées en la protégeant comme si elle était ma propre fille. D'autant plus que je ne vivais pas encore avec Neela, alors j'aurais sûrement été “le petit ami de Neela et le père de Carlie”, sans la voir plus que cela.

« Et puis ça se voit que tu adores les enfants et que tu te débrouilles bien avec eux. »

Je ris doucement à la remarque d'Ella. Effectivement, vu comme ça, je préférai largement avoir une fille de dix ans qui semblait m'attendre depuis des années et qui me saute au cou dès qu'elle me rencontre. J'imaginai déjà si Carlie avait eut quinze ans, comme Ella l'avait suggéré, que Neela me présentait à elle et que la seule chose qu'elle trouvait à répondre était “ouais, ben je vois pas pourquoi je voudrais le connaître, il m'a abandonnée”. Oui, Carlie version dix ans était parfaite. Car je crois que ce genre de réaction aurait accentué le choc de l'annonce. Après tout, j'avais fini par encaisser la nouvelle, assez facilement d'ailleurs contrairement à ce que je pensais. Mais si le refus venait de Carlie, je n'aurais sûrement rien pu faire, et je ne sais pas si l'aide de Neela aurait servi à quelque chose face à une adolescente convaincue que je l'avais volontairement laissée. Finalement, la conversation dévia sur ses talents avec les enfants. Maman poule, oui c'était peut-être cela. En tout cas, très bonne maman c'était certain. Si Ella avait quand même pu compter sur Mattia malgré leurs petits problèmes, elle y avait quand même perdu sa mère, et indirectement son père, qui ne paraissait pas vraiment libre de ses actions envers elle et Lleyton. Je lui souris simplement : je le pensais. Même si elle avait perdu des gens qu'elle aimait, elle en avait trouvé d'autre, et peut-être même qui l'aimaient un peu plus, au point d'accepter de la soutenir dans cette période importante de sa vie.

« Oui c'est sûr, d'autant plus que les gens qui conseillent aux couples d'avorter ne sont pas souvent objectifs. »

La preuve, c'était souvent les parents, les amis, la famille, qui pensaient savoir mieux que la personne concernée ce qui était bon pour elle. Au fond, même s'ils sont proches de la femme enceinte, cela ne les regarde pas. Comme disait Ella, c'était une décision qui n'appartenait qu'aux futurs parents. Ou dans mon cas, à Neela. Et au fond, je la remerciai de ne pas avoir avorté il y a dix ans. Non seulement je n'aurais jamais connu Carlie, mais en plus je ne l'aurais pas retrouvé elle, puisqu'elle m'a appelé pour me faire connaître ma fille. « Au fait, t’es parents l’ont bien pris d’être grands-parents ? » Je ris doucement en me rappelant ce moment. J'avais mis quelques jours à chercher comme leur annoncer que j'avais une fille, puis j'avais finalement opté pour la version classique du “j'ai une fille... de dix ans”. Je m'étais dis après coup que j'aurais peut-être dû chercher une manière plus subtile pour faire passer la pilule.

« Je me suis pris la soufflante du siècle ! Parce que j'étais quand même obligé de leur dire l'âge de Carlie, alors il ne leur a pas fallu longtemps pour faire le calcul et comprendre que j'avais couché avec Neela à dix-sept ans. Et puis deux-trois jours plus tard ils ont pris un peu de recul et ils ont voulu la connaître. Bon, ma mère a toujours un peu de mal, avec Neela aussi... À mon avis, elle doit juste avoir besoin de plus de temps. »

J'espère... J'avais vraiment envie que tout s'arrange entre ma mère et Neela, qu'elles ne soient plus en froid dès qu'elles se voyaient et que nous puissions passer une journée tous ensemble sans qu'elles ne se lancent des piques.

Spoiler:

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« Tu as dû avoir la sensation de redevenir un adolescent non ? Cela dit, dix-sept ans c’est correct quand même pour coucher… » Je ris avec elle. Un adolescent oui, c'est exactement ça ! Comme quoi, même à vingt-sept ans, les parents pouvaient encore avoir un rôle assez fort par rapport à vous et à votre éducation. Au moins, cela prouvait que, lors de ma majorité, mes parents ne m'avaient pas largué dans le monde de la vie active sans me fournir aucune aide et en me laissant faire ma vie en s'en fichant complètement. D'un côté, c'était un bon point. Mais j'avais vraiment eu l'impression de redevenir l'étudiant qui ramenait des mauvaises notes et qui se faisait gronder au retour de l'école... même si la situation avait été beaucoup plus grave sur le coup.

« Exactement ! Le pire c'est que quand j'ai essayé de leur expliquer, enfin dans les grandes lignes quoi, mon père m'a coupé la parole et il s'est vraiment mis en colère... Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu comme ça... J'en ai presque eu peur ! Mais je crois pas que le problème c'était l'âge où j'ai couché avec Neela... Enfin pour ma mère si, mais c'était surtout Carlie le gros choc. »

Je souris en repensant à cette scène. Heureusement que tout s'était arrangé depuis. Enfin avec mon père en tout cas. Parce qu'entre ma mère et Carlie, la situation se déroulait plutôt bien mais la grand-mère restait un peu distante de sa petite-fille, encore peu habituée à sa présence. « Ou alors, elle est jalouse. C’est bien un truc de mère… elle sait que tu aimes Neela plus que tout et elle sent que tu ferais beaucoup pour elle. Et elle doit être persuadée que Neela se sert de Carlie pour te mener par el bout du nez et qu’elle ne te mérite pas. » Je lui souris.

« Oui ça doit être ça. Enfin elle y va fort quand même... Je crois que j'ai hérité de sa franchise, mais il y a des moments où elle devrait la maîtriser parfois qu'elle lui a clairement dit que j'étais avec elle juste parce qu'il y avait Carlie et qu'elle n'avait rien à faire avec moi. »

Je grimaçai légèrement en repensant à ces discussions entre Neela et ma mère. J'espérai vraiment que ma mère allait finir par l'accepter. Elle n'avait pas le chois de toute façon, puisque j'avais bien l'intention de passer ma vie avec Neela.

Un petit choc oui. Sur le moment, j'avais cru que mes parents allaient s'écrouler devant moi, tombés dans les pommes, tellement “le petit choc” les avait troublés. J'avais laissé couler l'histoire. Après tout, je ne sais pas vraiment si les provoquer en leur disant “c'est moi qui devrait être le plus choqué !” était la meilleure solution. Et finalement, je crois que j'ai bien fait de ne pas le dire. « En même temps, il fallait s’y attendre. C’est une réflexion facile à faire et pourtant tellement blessante… mais elle finira par accepter que vous êtes faits l’un pour l’autre et que vous allez finir par vous chamailler en maison de retraite ! » Je ris avec elle. Je m'imaginais bien avec Neela en train de nous taquiner dans notre maison de retraite, à sortir dans les couloirs et à crier, soit parce que nous avions encore abusé de la boisson, soit juste pour le plaisir d'embêter les autres résidents. J'imaginais aussi Neela qui cassait ses œufs dans la petite kitchinette de notre appartement là-bas... De quoi donner envie d'y être ! La maison de retraite avec notre animation personnelle devait être beaucoup plus drôle !  « Mais tu verras, quand ta fille aura un petit-ami, tu feras tout pour qu’il ne lui touche plus un seul cheveu ! » Je souris en la regardant.

« Ouais je crois bien que ce sera ça. »

J'avais bien l'intention de faire un petit casting du petit ami en question. Sans pour autant être comme ma mère et le virer dès la première rencontre. Mais après les dix ans que j'avais perdus avec Carlie, je tenais à la protéger autant que possible, et tant qu'à faire à lui éviter les problèmes liés aux garçons, en particulier les grossesses à dix-sept ans. Neela avait eu du mal à suivre ses études en même temps, Ella avait perdu sa mère, et moi j'ai fini par l'apprendre tard. C'était vraiment une idée à éliminer dès le départ.

« On m'a toujours dis que cinq-six ans c'était l'âge énervant, où ils disent toujours non à tout et où ils sont presque intenables... Bon courage pour dans quelques années. »

Je posai ma main sur son épaule pour l'encourager en riant. Ella était vraiment devenue comme une sœur pour moi, je pouvais parler de tout avec elle, comme avec mon meilleur ami, et j'adorais ça et pouvoir passer des moments avec elle à parler de tout et de rien et à rire.

« Et puis avant ça je vais déjà avoir le droit aux tests d’autorité, tu sais quand ils font exprès de faire tomber leur verre pour voir la réaction… Et puis juste après quand ils apprennent à parler, ils adorent dire non aussi, enfin il parait. » Je souris en entendant Ella. Finalement, je ne sais pas lequel de nous deux est le mieux lotis, entre Ella qui va faire face aux premières contestations de Lleyton et moi qui vais devoir supporter les sautes d'humeur et le caractère rebelle de Carlie durant l'adolescence. Au moins, nous pourrions mutuellement nous soutenir, voire pleurer ensemble quand nous serons au bout du rouleau ! D'ailleurs, Ella avait pensé la même chose que moi : « M’enfin quand il aura cinq-six ans, Carlie aura quinze, seize ans, donc techniquement, on pourra se soutenir dans ces périodes difficiles ! ». Je hochai alors la tête en la regardant.

« Ça promet ! Ça va être magnifique dans cinq ans... On va bien s'amuser je crois ! »

Je ne pus retenir un petit rire en imaginant la scène... Tous les trois, voire tous les quatre avec Mattia, déprimés des bêtises de nos enfants et profitant de peu de répit que nous aurions lorsqu'ils seront à l'école. Pourtant, je savais qu'Ella arriverait parfaitement à canaliser Lleyton au fameux âge du “non”. Elle avait déjà réussi à surmonter la grossesse en tant qu'adolescente et les problèmes familiaux que cela avait causé, alors elle y arriverait, j'en étais certain.

« Mais je suis sûr que tu vas tout gérer, tu es une super maman ! »

Je lui souris légèrement en me laissant tomber contre le dossier du canapé. Pour ma part, j'allais sûrement avoir besoin de Neela pour m'aider dans les premiers pas... de l'adolescence.

« On verra bien, pour le moment savourons ! » Oui, savourons pendant que nous avons encore un peu de “tranquillité”. Après tout, peut-être que nos enfants n'allaient pas être trop rebelles, que Lleyton serait plutôt et Carlie toujours aussi adorable, sans crise de nerfs. Par qu'au fond j'avais quand même un peu peur qu'elle se serve du fait que je l'ai laissé avec Neela, même sans savoir qu'elle allait exister, pour avoir ce qu'elle voulait et me faire culpabiliser dès qu'elle avait un problème et qu'elle cherchait une solution auprès de moi. Neela serait avec moi, mais elle n'allait pas non plus m'apprendre comment devenir papa pendant des années... Il allait bien falloir que je m'y mette par moi-même un jour ou l'autre et que j'arrive à me défendre face aux futures accusations de Carlie.

« N’empêche si d’ici un moment, vous venez à avoir un autre enfant, Carlie pourra vraiment s’occuper de lui. Vous aurez peut-être même pas besoin de baby-sitter ! » Je souris à Ella. Après tout, elle avait sûrement raison. Carlie aurait l'âge de rester seule à la maison, et de s'occuper d'un bébé en prime. Mais, comme je l'avais dis à Ella, je ne me sentais pas prêt à avoir un autre bébé maintenant alors que j'avais retrouvé Carlie et Neela depuis peu.

« Si ça se trouve oui ! Enfin tu sais que si tu as une soudaine envie de venir faire un baby-sitting à deux avec Carlie, tu pourras venir ! »

Je lui souris une nouvelle fois. Vu comment elles étaient toutes deux bonnes amies, elles pourraient bien s'organiser des “soirées baby-sitter”.

« Enfin tu risques d'attendre encore quelques années avant de pouvoir faire ça. »

« Oui et c’était peut-être pas préférable ! Je crois que Carlie et moi réunies, je passerai plus de temps à l’écouter me parler du lycée qu’à vraiment m’occuper du bébé ! » Je ris doucement en l'entendant. Ouais. C'était plus soirée entre filles que soirée baby-sitting : elles allaient s'installer devant la télé et dévorer un paquet de pop-corn jusqu'à pas d'heure en parlant de garçons ! C'était même assez drôle d'imaginer cette situation en pensant que Carlie et Ella avait quand même presque neuf ans d'écart, et qu'elles s'entendaient si bien, comme deux très bonnes amies, si pas meilleures amies. « Enfin après ça prévient pas toujours ces petits monstres là ! » Je hochai simplement la tête. Ça c'est sûr ! Nous en étions tous les deux la preuve : nos enfants n'étaient pas vraiment désirés, et pourtant nous étions tous les deux gagas de ces petits bouts, et prêt à tout sacrifier pour eux.

« Je confirme. »

Je lui souris. Je m'étais bien fait à l'idée que j'avais une fille maintenant. Ma famille le savait, mes amis le savaient... Et tous avaient eu envie de la voir dès que possible et l'avaient trouvé adorable. Je me souviendrai toujours de la tête des mes amis masculins, qui n'en revenaient pas ; et de celle de mes amies féminines, qui la trouvaient “trop mignonne cette petite, on pourra se faire des aprèm entre filles Felix ? Allez s'te plaît ??”. Je jetai finalement un coup d'œil à ma montre puis regardai Ella avec un petit air triste.

« Je vais devoir y aller, j'ai encore des articles à finir à la maison... Faudra qu'on se voit la semaine prochaine ! »

Dès que je pouvais passer du temps avec Ella, c'était toujours sans aucun soucis ! Je me levai alors du canapé, me dirigeai vers la porte avec elle, la serrai dans mes bras et l'embrassai sur la joue, avant de rejoindre la voiture et de rentrer chez moi.

FIN