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 Sista's Bishop ▬ Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.

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Wayne Bishop
Wayne Bishop
DOUBLE-COMPTE : La nature n'est aucunement schizophrène pour le moment.
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Sista's Bishop ▬ Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher. Empty
MessageSujet: Sista's Bishop ▬ Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.   Sista's Bishop ▬ Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher. EmptyVen 22 Jan - 18:10

Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher.
Le changement on aime pas ça, ça nous fait peur. Mais on ne peut pas empêcher les chose de changer. Soit on s’adapte, soit on reste en arrière. Ça fait mal de grandir, de changer. Si on vous dis le contraire c’est un mensonge. Mais la vérité c’est que parfois plus les choses changent plus elles restent les mêmes. Et parfois, parfois le changement a du bon, parfois le changement est la clef, le changement est tout...
Les yeux rougis, les joues rosies, la démarche légèrement titubante qui accompagne généralement et toujours l’ivrogne de base. Celui dont elle avait l’habitude d’enfermer en cellule pour tapage nocturne ou/et atteinte à la pudeur. La nuance ici, était simple : C’était elle l’ivrogne. Celle qui titubait en chantait à tue-tête les refrains embrouillés de certaines mélodies des Sex Pistols, celle dont les pas qui s’enfonçaient dans la neige devenaient soudainement la preuve qu’elle n’était rien d’autre qu’une femme sombre et torturée qui finirait certainement plus mal que son géniteur dont la date d’exécution tardait à parvenir jusqu’à elle. Malgré son état d’ivresse avancé elle savait où elle allait et comment y arrivait. Après tout, elle avait un assez long passif de droguée. Elle riait s’appuyant parfois contre des poteaux en soupirant d’aise.

Wayne n’aimait pas ce froid, cette neige, elle n’aimait pas le fait de rester coincé dans un commissariat en compagnie du frère de l’une des victimes de son père. Elle n’aimait pas non plus l’idée de devoir à nouveau s’acclimater à une nouvelle tête qu’elle devrait apprendre à connaître, l’idée même de subir la présence d’une nouvelle tête l’effrayait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Des deux sœurs, elle était celle qui avait le plus gros égo, celle qui avait mis des années à admettre son agression et sa faiblesse, celle qui préférait grogner plutôt que de parler. Elle avait toujours été la grande gueule, la gamine capable de lever les poings, de présenter sa garde à un garçon ou une fille, peu lui importait lorsqu’il s’agissait de sa sœur. Et pourtant, paradoxalement, elle était celle qui n’avait pas été capable de se protéger, celle qui voulait payer pour les fautes et les crimes qu’avait commis son père.

Sa tête tournait, virevoltait de droite à gauche, elle s’arrêta un instant, le regard posé sur ses mains tremblantes. Quelques secondes plus tard, elle réajusta son bonnet, humant l’air frais qui lui glaçait le sang. D’un revers de main, elle essuya ses lèvres, jeta la bouteille vide dans un tir à l’aveugle et s’arrêta au pied de l’immeuble dans lequel sa sœur avait élu domicile. Dans une gestuelle remplis de maladresse elle attrapa son trousseau de clés, dix minutes plus tard et par miracle elle avait réussi à entrer à l’intérieur de l’immeuble. Et jamais, au jamais, l’attente d’un ascenseur ne lui parut aussi long. Par ailleurs, pendant que ce dernier parcourait les étages à toute allure, elle eut la vague impression que le bougre lui passait un savon. «  Oh ta gueule !  » Grommelait-elle, le menton enfoui dans son pull à col-roulé. Quelques pas plus tard, la policière se retrouvait à l’intérieur du petit appartement.

Elle jeta les clés sur le canapé, trainant sa carcasse jusqu’à la cuisine en hurlant «  Avaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa je suis làààààààà  » Entre deux étouffements de rires. Wayne entrouvris quelques placards, cherchant quelque chose à se mettre sous la dent, qu’importe, même s’il s’agissait d’un pot de mayonnaise. Mais ce fut tout autre chose qui attira l’attention de la petite brune. Le portable de sa sœur vibrait comme un damné le ferait en croyant être possédé par le diable en personne. Tout en enfonçant quelques mies de pains à l’intérieur de son gosier, la brune attrapa le dit portable, espérant simplement qu’il ne s’agisse pas d’Hylan. Première étape le code de verrouillage. Seconde étape l’ouverture du message. Troisième étape : la syncope. Vive. Directe. Impressionnante. C’était comme lorsqu’elle montait dans les montagnes russes et que son cœur lui donnait l’impression de sortir de sa poitrine. Ez’. Le seul et unique. Qui communiquait avec sa sœur. Comme si tout était normal. Comme s’il ne lui avait jamais brisé le cœur. Elle ravalait les jurons qui glissaient sous sa langue. Attrapant un paquet de brioches et une bouteille de rosée qu’elle enlaça contre son cœur battant à s’en faire mal. Elle était Wayne. Elle était fière. Elle avait tourné la page.

Apparemment pas assez pour ne pas défier sa jeune sœur du regard. «  Traitresse ! » Crachait-elle en frôlant l’épaule de sa cadette, elle longea le long couloir qui la mena jusqu’à la salle de bain. « JE ME SENS AUSSI TRAHIS QUE L’EST DAENERYS QUAND ELLE DECOUVRE QUE JHORA DEVAIT LA TUER ! » Hurlait-elle tout en jetant ses chaussures avant de se laisser tomber dans la baignoire vide, toujours habillée. Elle fronçait les sourcils, tout en débouchant la bouteille de rosée qu’elle enfonça entre ses lèvres. Au mieux, elle aurait un mal de chien demain matin, au pire, elle liquiderait son foie dans la plus grande dignité.
crackle bones
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