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 You make me wanna die ► Eze & Echo

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MessageSujet: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptySam 19 Fév - 13:17

    You make me wanna die ► Eze & Echo 265157BANZEKECHO1
    I could easely die for you dear.

    La nuit était tombée. Il n'était pas si tard que cela, mais l'hiver avait cette sale habitude de nous voler les quelques heures de soleil que l'on pouvait glaner en été. Je détestais l'hiver, il ne me rappelait que plus Phœnix, la ville ensoleillée dont je me souvenais surtout des longues journées passées à peindre dans mon appartement sous les toit, surchauffé bien évidemment. L'Arizona m'inspirait, m'avait fait trouver ces marques que je n'aurais jamais osé ne serait-ce qu'espérer avoir un jour. Pourtant, la grande ville m'avait trouvé, tout comme je l'avais trouvée. Phœnix, et Alaska. Cette dernière demeurant bannie au fond de mon cœur, le plus possible, bien qu'à cette heure tardive de la journée, il était plus difficile d'ignorer ce manque insurmontable. La fatigue m'affligeait, exacerbait tout ce mal qui m'habitait. Allongé dans le noir, sur mon lit défait dans ma position préférée, à plat ventre et les mains sous l'oreiller, je gardais les yeux fermés. Une odeur de peinture flottait dans l'appartement, mais je ne me résolvais pas à ouvrir les fenêtres. Je me refusait à laisser entrer du froid, une sensation que je haïssais plus que tout au monde ou presque. Un long soupir brisa le silence de plomb qui régnait, et je finis par me bouger quand mon portable vibra au sol. Croyez-le ou non, je n'ai même pas de table de nuit. Mon appartement est un véritable chantier. En allumant la lumière, j'observais d'un air affligé le parquet marqué de grosses tâches de peinture. Pour la plupart, elles n'étaient même pas visibles. Les vêtements éparpillés à terre prenaient assez de place pour que l'on ne les remarque pas trop. Une bonne excuse pour ne pas ranger. J'enfilai un jean uniquement en me levant, restant torse et pieds nus. Mes yeux dérivèrent sur le sac de voyage posé là, en plein milieu du passage. Un signe évident que je ne me sentais plus chez moi ici, que tout mon corps me criait de retourner à Phœnix. Je l'enjambai pour passer de ma chambre au... euh, salon ? La pièce qui faisait office de salon était à la fois vide et pleine. Les chevalets emplissaient l'espace de manière encombrante, et l'on se serait plus cru dans un débarras que dans une pièce à vivre. Je shootai dans une bouteille qui trainait au sol, vestige de mes dernières soirées qui me revint en mémoire. Le matin même, j'avais ouvert difficilement un œil pour voir, plein de culpabilité, une petite brune mal réveillée récupérer ses fringues et se tirer. Il n'y avait pas à dire, je merdais complètement depuis que j'étais revenu. Et cela faisait à peine quelques semaines que j'étais rentré. Deux, peut-être trois à tout casser.

    Mes pas traînants me menèrent à la cuisine, où s'amoncelait une pile d'assiettes et de cartons en tout genre, et je jetai un œil à l'horloge au dessus du frigo que j'ouvris avec brusquerie; vingt-et-une heure et j'étais déjà exténué. Exténué, à bout de nerfs et d'une humeur massacrante, je piochai une bière dans la portière puis la refermai d'un coup sec avant de m'en retourner dans le « salon » pour me planter résolument devant une toile blanche. J'aurais du nettoyer mes pinceaux, fermer les pots de peinture qui étaient disposés un peu partout au sol. Tanpi, je ne voulais rien faire de beau, de vendeur. Je voulais juste me défouler, ne plus penser à elle. Mes doigts libres, ceux qui ne tenaient pas la bouteilles, agrippèrent sauvagement un gros pinceau que je trempai directement à même le pot du premier pot de peinture qui me tombait sous la main. Il s'écrasa ensuite sur la surface blanche, traversant transversalement ce vide. Mes gestes étaient imprécis, et avaient pour unique but d'exorciser le bataillon de sensations qui faisait rage en moi. Je n'en pouvais plus. Rarement j'avais été si tourmenté. Et ma situation n'allait pas aller en s'arrangeant...

    Alors que je noyais le sol d'une fontaine de peinture rouge et que je projetais un peu partout de la couleur, ailleurs que sur la toile déjà emplie, la porte s'ouvrit à la volée. La toile luisante de peinture fraiche s'abattit au sol dans mon mouvement de surprise, lorsque je me reculai brusquement. Mon cœur manqua un premier battement quand l'on entra par effraction chez moi, et un deuxième quand je vis la mine furieuse d'Echo qui me fis face. Ce fut à la fois un immense bonheur de la revoir, et une colère noire qui m'envahit à l'instant. Je projetai mon pinceau sur le mur le plus proche, furieux de prime abord que son entrée fracassante n'ait réduit mon travail à néant. C'était plus un travail sur moi-même que je venais d'effectuer, en m'efforçant de me calmer et de ne penser à rien d'autre qu'à la peinture. Voilà qu'elle piétinait tous mes efforts, par sa simple présence. J'explosais. « Mais putain Echo ! Tu peux pas frapper avant d'entrer ?! C'est pas vrai ça ! » Je ramassai ma toile, la remis sur pieds ainsi que son chevalet, ramassai le pinceau et le jetai dans un pot au hasard. Puis je me tournai de nouveau vers Echo les sourcils froncés, et repris d'une voix énervée. « Qu'est-ce que tu fous là ? ». Je frottai mes mains pleines de peinture l'une contre l'autre, avant de les enfoncer dans mes poches, et je finis par me calmer assez pour m'appuyer contre le mur et l'observer d'un air mécontent. Même si au fond, je brûlais de la prendre dans mes bras et de la serrer fort pour combler ce vide qu'elle avait créé par son absence. Je repensai à la dernière fois que nous nous étions vus, à cette rencontre organisée à l'arrache dans un café de Phœnix. Encore aujourd'hui, je me souvenais de cette sensation de tromper Alaska en me rendant à ce rendez-vous, qui n'était après tout qu'une rencontre entre deux vieux amis … Non ? Non, bien sûr que non. Nous étions tellement plus que ça. Nous étions deux êtres incapables de décrocher l'un de l'autre, quels que fussent nos efforts pour y parvenir. Le souvenir douloureux de nous deux, de toutes ces choses qui nous avaient éloignés et rapprochés à la fois remonta à la surface. Je passai une main dans mes cheveux, l'observant toujours.


Dernière édition par Ezekiel Devon-Hilfiger le Jeu 24 Fév - 16:28, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptySam 19 Fév - 19:29

J'aurais aimé t'aimer, comme on aime le soleil. Te dire que le monde est beau, que c'est beau d'aimer. J'aurais aimer t'écrire, le plus beau des poèmes. Et construire un empire, juste pour ton sourire. Devenir le soleil, pour sécher tes sanglots. Et faire battre le ciel, pour un futur plus beau. Mais c'est plus fort que moi, tu vois je n'y peux rien. Ce monde n'est pas pour moi, ce monde n'est pas le mien.

Cher journal,

Il est actuellement dix-neuf heures et cinquante minutes. Je suis fatiguée. Et, je suis comme une conne à écrire, encore et encore. Je ne pourrais pas m’arrêter avant que cela cesse, et je sais que cela n’arrivera jamais. Je suis obligée de supporter ce fardeau, toujours, tout le temps. À mon plus grand désespoir, écrire m’aide énormément. Petit journal à la couverture bleue, tu es presque rempli. Il ne te reste que quelques pages vierges. Et certaines fois, j’en ai assez de t’ouvrir et de te faire part de mes pensées. Je suis obligée de le faire, pourtant. Mais, je pourrais pas le faire éternellement. Peut-être que je serais partie d‘ici là, peut-être que j’aurais déjà rejoins mes parents là-haut. M’attendent-ils, au juste ? Veillent-ils sur moi ? Je ne pense pas. Ils ne m’auraient pas offert ce cadeau si tendre, si charmant, si bon ; Cette putain de maladie.


Assise dans un coin de sa chambre, Echo fixait le papier. Son regard était porté sur les derniers mots qu’elle venait d’écrire, d’une main tremblante. Elle serra la mâchoire avant de fermer les yeux. Elle aussi, elle était exténuée. Elle aussi, elle était à bout. Elle ne supportait que très peu de choses, désormais. Echo devenait de plus en plus insupportable.

Je suis allée voir le médecin, aujourd’hui. En début d’après-midi, exactement. Il m’a annoncée que j’étais amnésique à un stade élevé. Et que, je devais prendre plus de traitements. J’ai de la chance, n’est-ce pas ? Je vous remercie. Je vous remercie pour tout. Dieu, papa, maman.

La jeune femme savait pertinemment que cela servait à rien de marquer de telles choses ; Se rappeler de ce qu’elle pouvait subir pouvait empirer la situation. En vain. Echo n’en faisait qu’à sa tête. Cela faisait partie de sa vie, et elle devait le savoir. Elle lâcha le crayon au sol, ainsi que son journal. Marre, oui, elle en avait marre. Se levant avec difficulté, Echo se dirigea vers son armoire. En effet, elle n’était vêtue qu’une petite nuisette . Après être passée chez son médecin, elle s’était changée pour pouvoir dormir trois - quatre bonnes heures. Prenant un short en jean, une paire de collants noirs troués et un tee-shirt sombre trop large et avec un FUCK écrit au centre, elle prit le court chemin menant à la salle de bain. Elle se déshabilla, avant d’aller sous la douche. Le fait de s’aventurer sous l’eau chaude voire brulante la réveilla, la rendait plus « joyeuse ». Elle ferma, une nouvelle fois, les yeux pendant que l’eau coulait le long de son corps. Le gel douche frais la lava, lui redonnant une odeur des plus alléchantes et délicieuses. Une fois faite, une serviette fut enroulée autour de son corps. Elle s’habilla à une vitesse folle de sa tenue déjà préparée. À première vue, elle pouvait paraitre légèrement provocatrice, qu’importe. Elle comptait sortir, certes. Que risquait-elle ? Peut-être de se faire draguer par quelques hommes, et alors ? Cela lui plaisait. Passant plusieurs fois ses mains dans ses cheveux, elle se maquilla les yeux d’un noir très intense, très gras. Elle retourna dans sa chambre, récupérant son journal et le crayon qui se trouvaient par terre. Elle attendit avec d’écrire ce mot qui lui faisait tant envie. Une minute, deux, puis trois. Elle céda. Ezekiel.

Ezekiel était un sujet tellement difficile. Rares ont été les discussions à ce sujet. Echo préférait en parler, seule. Elle et ses pensées. Elle et son journal. À l’heure d’aujourd’hui, elle était presque folle amoureuse de cet homme. Elle le désirait à chaque instant. Elle le voulait à ses côtés, tout le temps. Mais, elle finit par entendre cette douloureuse raison ; Il n’y avait que cette « gamine » qui comptait pour lui. La jeune femme n’avait pas perdu espoir, cependant. Au plus profond d’elle-même, elle se disait qu’ils allaient se remettre ensemble. C’était tellement passionnel entre eux. Pour elle, une si belle histoire ne pouvait se terminer, ainsi. Ezekiel valait mieux que cela, point. Echo pensait qu’elle faisait son bonheur, et on en passait. Et c’est pourquoi, elle ne souhaite pas baisser les bras. Par tous les moyens, elle réussira à atteindre son but. Malgré les sentiments qu’elle éprouvait à son égard, elle lui en voulait beaucoup. Un peu voire beaucoup. Elle le faisait savoir une fois qu’elle se trouvait en sa compagnie. Il devait s’y attendre. Leur dernière rencontre fut très spéciale. Echo avait fait tout le chemin pour aller à Phoenix. Tout ce chemin pour le voir. D’après les vagues souvenirs qui lui reste, elle lui avait demandé de revenir ; De revenir avec elle. Et, il avait refusé. Il ne pouvait pas à cause de la source de problèmes prénommée Alaska.

Echo fit un geste de la main pour éviter d’y penser. Elle grimaça, avant de prendre une paire de vieilles Rangers et de les mettre. Elle jeta un dernier regard vers l’horloge qui indiquait presque vingt-et-une heure. Déjà ? Autant de temps pour se préparer ? En effet, elle voulait être séduisante pour aller voir l’homme qu’elle aimait. En effet, la tenue n’était pas spécialement adéquate. La jeune femme s’en fichait. Elle sortit, prenant au passage son sac. Il faisait frais, et la nuit avait déjà déposé son voile obscur sur Arrowsic. Heureusement pour elle, là où vivait Ezekiel ne se trouvait pas très loin. Puis comme diraient certains, faire de l’effort physique est bon pour la santé. Si jamais cela peut atteindre celle d’Echo, elle en serait ravie.

La fille Hendrix se trouva au pied du bâtiment. Elle fronça les sourcils, se demandant si cela était une bonne idée de le voir. Lorsqu’elle était « proche » de lui, elle n’avait qu’une envie ; L’engueuler, vulgairement dit. Poussant la porte, elle se précipita pour grimper les quelques escaliers qui menaient à son endroit désiré. N’hésitant pas plus d’une seconde, elle ouvrit la porte de son appartement, avec violence. Le cherchant du regard, elle remarqua que l’appartement était juste en désordre. « Et bah, putain. » Elle ferma derrière elle avant d’entendre la voix mécontente du résident. « Mais putain Echo ! Tu peux pas frapper avant d'entrer ?! C'est pas vrai ça ! » Elle se retenait de rire. Elle traversa la pièce en enjambant plusieurs cartons. Puis, elle le vit, enfin. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Sa colère se dissipa, petit à petit. Ezekiel était torse-nu, et avant qu’il ne soit dérangé, il faisait de la peinture. Echo avait toujours admiré ses œuvres. Ce fut toujours un délice pour ses yeux. Elle le jaugea du regard, un air provocateur. « C’est comme ça qu’on dit bonjour à l’amour de sa vie ? Je t‘ai connu plus galant. » Elle le fixait, avec insistance. Elle s’approcha de lui, une fois qu’il fut face à elle. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Elle secoua la tête, amusée par son mécontentement. Elle posa l’une de ses mains sur le torse de l’homme avant de plonger son regard dans le sien. « J’avais envie de te voir. » Ses doigts se promenaient sur le ventre d’Ezekiel pour ensuite, s’arrêter subitement. « Tu devrais éviter d’être vêtu ainsi quand je suis là. Tu pourrais me donner des idées, et toi, d’y céder. » Elle sourit, puis lui fit un baiser sur le coin des lèvres. Elle recula de quelques pas, essayant de se trouver un endroit pour s’installer. Tout en cherchant, elle reprit la parole. « Visiblement, tu n’es pas content de me voir, je me trompe ? Tu t’attendais à quoi ? À ta gamine, peut-être ? » Elle fit un sourire malsain, avant de finalement, prendre appui contre un mur, observant le jeune homme. « Elle te manque, c’est ça ? Je le sais, ça se voit tellement. D’ailleurs, toi, tu m’as manqué. Même un peu trop, je dois dire. Mon Narcisse … » Un sourire en coin. Un de plus. « Tu dois me supporter toute la soirée. On commence par quoi ? » Elle joua avec son tee-shirt, attendant une réponse et finit par lui lancer un petit regard.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptyJeu 24 Fév - 16:54

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« Just tonight I won't leave, I'll lie and you'll believe. Just tonight I will see it's all because of me. »

« Il est difficile de partir quand votre cœur souhaite rester », avait dit je ne sais quel adolescent pré pubère en pleine crise existentielle ou amoureuse. Néanmoins, cette phrase n'en restait pas moins vraie. A cet instant, alors que sa présence emplissait ma tête d'un million de souvenirs dont j'aurais parfaitement pu me passer, je la trouvais plus qu'approprier. Ma raison me dictait qu'il serait largement plus raisonnable pour elle comme pour moi que je la chasse d'ici avec un bon coup de pieds aux fesses; c'était tout ce qu'elle méritait, à venir troubler ainsi mon repos et ma tranquillité d'esprit relative. De plus, je lui en voulais toujours mortellement des paroles qu'elle avait proféré à Phœnix, cet hiver, quelques semaines avant que je ne revienne ici, le cœur meurtri. Comment avait-elle pu me cacher aussi longtemps ses ressentiments, même dans nos lettres régulières ? Je l'ignorais. Tout est que quand la vérité m'est tombée dessus sans prévenir, ou plutôt quand elle me l'a balancée en pleine figure en traitant Alaska de « petite conne », ça m'a fait un choc. Le pire, c'était ses larmes, qu'elle avait versé devant moi, volontairement ou non. Je ne saurais décrire le désespoir qui 'était emparé de moi à cet instant. Voir les filles pleurer était au dessus de mes forces, mais que ce soit Echo, la belle Echo, si forte et au caractère si merdique, qui se mettait à pleurer devant moi ? Impensable, troublant, désarmant. J'avais été si proche de tout foutre en l'air pour elle à cet instant. Au final, c'était ce qui était arrivé, que ce soit sa faut ou non. Parce que si j'étais revenu, c'était en partie de sa faute, bien que je me refuse de l'avouer à quiconque, même à moi. Cela aurait été trop douloureux de s'apercevoir à quel point nous étions liés, comme notre relation était inaliénable. Mais la vie était cruelle, et même maintenant, libre comme l'air, je ne souhaitais toujours pas m'engager dans une nouvelle relation avec elle. Ma raison, donc, me disait de lui dire de partir. Mais mon cœur ? Mon cœur était faible, et il mourrait d'envie qu'elle reste, toute la nuit, toute la vie. Mes bras me brulaient, mon corps tout entier se tendait vers elle dans l'espoir que j'accepte de la prendre dans mes bras. La distance physique et morale qui nous avait séparés était déchirante, la douleur paraissait à son paroxysme alors qu'elle se tenait devant moi, lâchant ce « Et bah, putain. » qui voulait tout dire. C'était le bordel sans nom de l'appart qui la faisait réagir ainsi, évidemment. A chaque fois c'était la même chose.

Quand j'explosais, elle ne trouva rien de mieux à me dire que de me provoquer encore un peu plus. Un jour, nous tirerions trop fort sur l'élastique, qui ne pouvait décemment pas s'étendre à l'infini, et ce jour là, il explosera. Et ce sera une catastrophe d'une ampleur au moins égale à celle de Tchernobyl. Tant de rancœur dissimulées sous ses belles paroles que nous échangions, sous ces regards qui passaient entre nous. Trop, en vérité. « C’est comme ça qu’on dit bonjour à l’amour de sa vie ? Je t‘ai connu plus galant. » Je serai les mâchoires, m'adossant au mur, les mains enfouies au fond de mes poches tandis qu'elle s'approchait et que je lui demandais d'un ton brusque ce que diable elle pouvait bien faire ici. Je ne la repoussai pas lorsqu'elle posa ses mains douces et curieusement pâle sur mon torse hâlé par le soleil de l'Arizona, tressaillant à son contact. Le souvenir de celui-ci devint clair comme de l'eau de roche, aussi limpide que le cristal. Le moindre contact faisait remonter à la surface un flot de nos souvenirs communs, de cette période ou j'étais bien plus jeune et ou nous avions partagé une courte idylle qui par ma faute, n'avait pas duré bien longtemps. « J’avais envie de te voir. » fit-elle, laissant courir ses doigts sur mon ventre. Par réflex, mes muscles se contractaient sous le tracé de ses doigts, et je me retenais soit de dégager ses mains de mon corps soit de m'emparer sauvagement du sien. Dans les deux cas, il était peu probable qu'elle apprécie le geste. « Tu devrais éviter d’être vêtu ainsi quand je suis là. Tu pourrais me donner des idées, et toi, d’y céder. » remarqua-t-elle. Ses mains quittèrent mon ventre, et je n'avais toujours pas bougé, toujours pas arraché un mot. Elle sourit, nullement perturbée. Je la reconnaissais bien là, incapable de faire quelque chose sérieusement, et quand elle le faisait, c'était pour foutre la merde ou alors parce qu'elle n'avait pas d'autre choix que de se rendre à la raison. Ce soir-là, je sus qu'elle n'en ferait qu'à sa tête, quoi que je puisse dire ou faire. Alors à quoi bon lutter ? De toute façon, je n'en avais même pas envie. Maintenant qu'elle était il était hors de question que je la laisse partir de si tôt. Sa présence m'apaisait doucement, réparant les blessures de manière tout a fait artificielle mais qui néanmoins, calmait la douleur. Hors de question de l'avouer, cependant. Je conservais donc une mine résolument mécontente, les sourcils froncés au dessus de mes yeux scrutant attentivement son visage. Elle s'était maquillée, je n'aurais reconnu sa silhouette que je ne l'aurais sans doute même pas reconnue. Je la préférais naturelle, sans tous ces artifices de supermarché, mais il fallait avouer que son look d'ado rebelle lui allait bien. « Tes idées ne m'ont jamais plues, Echo. Elles m'ont toujours fait peur. » dis-je enfin en me décollant du mur, d'un ton bourru, légèrement cynique. Quant à elle, elle entreprit de faire le tour de la salle à la recherche d'un endroit pour s'installer. Elle ne trouva pas, ce qui était tout à fait normal puisqu'il n'y avait nul canapé ou fauteuil confortable pour les éventuels invités. D'une part parce que je me refusais à en avoir, d'autre part parce que cela aurait signifié que je me sentais chez moi ici, et ce n'était clairement pas le cas. « Visiblement, tu n’es pas content de me voir, je me trompe ? Tu t’attendais à quoi ? À ta gamine, peut-être ? » reprit-elle. Je me figeai, lui lançant un regard à la fois choqué et furieux. N'avait-elle donc pas compris à quel point il était dangereux de s'aventurer sur ce chemin. « Ne parle pas d'elle. N'y pense même pas. » J'étais on ne peut plus sérieux, et cela se sentait dans mon ton. Néanmoins, elle poursuivis. Évidemment, impossible de lui clouer le bec à celle-là, quand elle avait quelque chose à dire. « Elle te manque, c’est ça ? Je le sais, ça se voit tellement. D’ailleurs, toi, tu m’as manqué. Même un peu trop, je dois dire. Mon Narcisse … » « Je te jure qu'il vaut mieux pour toi que tu te taises. Si t'es trop têtue pour écouter ce que je te dis, dégage. » dis-je en allant récupérer la bière que j'avais posée non loin du chevalet qui s'était cassé la gueule un peu plus tôt. La vérité, c'était que ses mots me blessaient, même s'ils avaient été prononcés d'un ton plaisantin. Le manque était cruel, invivable, mais comment le lui dire à elle, elle qui ne voulait ni entendre ni écouter ? Et d'ailleurs, comment diable avait-elle su que j'avais fini par la quitter, comme elle l'avait prédis la dernière fois à Phœnix? J'avalais une gorgée du liquide frais, lui tournant le dos. J'en profitai pour fermer les yeux deux secondes. Echo et Narcisse. Deux entités grecques, une blague de mauvais goût pour nous. Dieu comme elle m'avait manquée, elle aussi... Et c'était insupportable. Je n'avais désormais plus à supporter uniquement le manque d'une seule personne, mais bien le manque de deux, en plus du poids de la culpabilité. Doublement. « Tu dois me supporter toute la soirée. On commence par quoi ? » Je poussai un soupire, avant de me tourner de nouveau vers elle d'un air résigné. J'eus un faible sourire dans sa direction, puis je posai de nouveau la bière sur le comptoir. Je m'avançais enfin vers elle, réduisant la distance qui nous séparait à rien du tout. La prendre dans mes bras, c'était tout ce que je voulais, même si ce n'était pas conforme à ses désirs. Je l'entourais de mes bras, plongeant mon visage dans ses cheveux. « T'es chiante, Echo. Ce que tu veux. » cédai-je enfin. J'étais infichu de lui résister.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptyVen 25 Fév - 21:35

Elle savait qu’elle était énervante, à un haut point. Son amnésie jouait-elle sur son caractère ? Cela était à se demander puisque comme dit précédemment, elle devenait de plus en plus insupportable. Mais que voulez-vous ? Nous ne pouvons connaitre Echo autre que ce qu’elle est, à l’heure d’aujourd’hui. Gentille, adorable. Ces mots n’existent peut-être pas pour décrire la jeune demoiselle. Elle pouvait l’être, certes. Mais, à certaines conditions. Comme par exemple, être en compagnie d’Ezekiel. C’est sûrement pour cela qu’elle eut l’idée de le voir. Echo savait pertinemment que les retrouvailles n’allaient pas être joyeuses, avec de longues embrassades. Elle savait qu’il y aurait des mots. Encore et encore. Après l’avoir dérangé dans ses œuvres, elle l’avait provoqué, volontairement. D’un côté, elle appréciait voir « son homme » en pleine crise de nerfs. Cela l’amusait. Énormément. Faisant un court monologue puis après avoir accentué sa provocation en laissant promener ses mains sur le torse du jeune homme, elle finit par se calmer. Elle en avait marre de ce petit jeu ridicule. Qu’importe. Alors, elle cessa, laissant son propre attention sur lui. « Tes idées ne m’ont jamais plu, Echo. Elles m’ont toujours fait peur. » Étonnée, elle était. Elle haussa un sourcil, pouffant un instant. « C’est vrai ce mensonge ? Je ne te crois pas, chéri. Même pas du tout. Tu veux que je te rappelle quelques souvenirs ? » Elle pencha la tête sur le côté, un sourire en coin. Ne reprenant pas, elle finit par s’adosser au mur, citant Alaska par la même occasion. « Ne parle pas d’elle. N’y pense même pas. » Elle ne put retenir ce rire si malicieux, si malsain. « Puis-je savoir ce que je risque ? J’aime parler d’elle avec toi. C’est un sujet tellement intéressant. Mon Dieu » « Je te jure qu'il vaut mieux pour toi que tu te taises. Si t'es trop têtue pour écouter ce que je te dis, dégage. » Second sourire. « Ne te vexe pas, trésor. Tu vas me faire quoi, hein ? Dis-moi. Tu es si .. Menaçant. Moi, dégager ? Certainement pas. » De la fierté. Beaucoup trop de fierté.

C’est lorsqu’il finit par se rapprocher d’Echo, d’une démarche masculine et même élégante, et qu’il la prit dans ses bras, que tout changea. Sentant le visage du jeune homme dans ses cheveux, Echo attira celui-ci contre elle, avec une forte pression. Tout pouvait changer, en effet. C’était peut-être le seul endroit où elle n’était plus maîtresse de son corps, où elle se laissait aller, où elle se sentait bien. Ezekiel, toute sa vie ? Malgré leur relation d’aujourd’hui, il était le seul qui lui restait. Le seul avec qui, elle pouvait parler. Avec lui, dans ses bras, elle oubliait sa maladie. Cette maladie qui la rongeait tant. Cette maladie qui la détruisait, petit à petit. Les mains dans le dos du jeune homme, elle ferma les yeux, profitant de l’instant présent. Avait-elle le droit ? Sincèrement, elle n’en savait rien. Il ne pouvait avoir un moment passé en sa compagnie sans penser à « la gamine » si détestée par la jeune femme. Elle savait que l’histoire entre Narcisse et Alaska était terminée, et pourtant, elle savait aussi que les sentiments étaient toujours présents. Que dire de plus ? Devait-elle continuer à se battre ? Devait-elle faire une chose spéciale pour plaire au jeune homme ? Était-ce à cause de sa maladie, qui s’était aggravée ? Évitant d’y penser une simple seconde de plus, Ezekiel prit la parole, légèrement exaspéré. « T’es chiante, Echo. Ce que tu veux. » Un sourire se dessina sur les lèvres de celle-ci, avant de remonter ses mains, le long du dos du garçon. « Tout ce que je veux … » Elle laissa place à un court silence, fronçant alors les sourcils. « Alors, pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas m’écouter ? Pourquoi tu ne veux pas avouer ? Pourquoi ça s’est terminé comme ça ? Pourquoi elle, et pas moi ? Pourquoi tu ne veux pas écouter les sentiments que j’ai pour toi ? Pourquoi tu veux laisser cette colère entre nous ? Pourquoi ?! .. » Les pleurs pouvaient arriver, les larmes pouvaient monter. Dans ses paroles, on pouvait sentir cette fragilité. Alors, elle recula son visage, afin de le positionner face à celui du garçon. Elle fixait son regard, voyant ce mécontentement, ce manque. Elle baissa les yeux, impuissante. Elle approcha ses lèvres de celles d’Ezekiel, ignorant la réaction prochaine. Les frôlant avec délicatesse et douceur, elle essaya de se rappeler d’avant. Elle voulut que les souvenirs de leurs baisers les plus passionnés remontent à la surface ou encore, les caresses et les mots doux au creux de l’oreille. En vain. Laissant ses lèvres proches de celles du jeune homme, elle réussit à murmurer quelque chose. Ce quelque chose qui était une demande, un supplice. « S’il te plait … »

Echo ne pouvait pas se permettre de craquer. En présence d’Ezekiel, c’était juste impossible. Longtemps, elle avait essayé de cacher sa maladie. Longtemps, mais est-elle parue crédible, au moins une seule fois ? Au fur et à mesure, les questions se multipliaient. Mais, pouvons-nous y répondre, réellement ? Finalement, la demoiselle se retira, guettant une moindre réaction de la part du jeune homme. Et puis, soudain. Ne se rendant pas compte de ce qu’elle faisait, elle déposa un long et tendre baiser sur les lèvres du garçon. Elle voulait qu’il sache l’amour qu’elle portait pour lui. Cet amour qui devenait de plus en plus fort. Mais, un jour, il finira par s’agrandir pour rester bloquer, à jamais. Le fait de goûter aux lèvres du jeune homme la fit sourire. Elle se fichait de la réaction du celui-ci. Elle se fichait de ce qu’il allait faire, après cela. Elle eut ce qu’elle voulait, et c’était tout ce qui importait. Détachant les siennes de celles de Narcisse, elle ferma les yeux, une nouvelle fois. Se mordant l‘intérieur de la joue, elle avait cette envie de pleurer, de tout lui dire ; De lui faire part de ses pensées, de ses sentiments. De faire comme elle le faisait si bien pour son journal. Les larmes montèrent mais elle lutta pour ne pas le montrer. Elle ne voulait pleurer devant lui, comme cette dernière fois. Elle pensait à cette maladie, à Alaska, à leur relation. C’était tellement dur à supporter, le poids sur ses épaules devenait vraiment très lourd. Elle devait lui parler. Mais, par où commencer ? Elle ne voulait de sa pitié, de réponses sans fin et hypocrites. Du sincère et encore du sincère. Echo finit par échapper un long soupir, ayant à nouveau le visage du garçon face au sien. Elle détourna le regard avant de reprendre. « J’en ai marre, Ezekiel. Pourquoi être si fatiguée ? .. » Elle faisait illusion à son amnésie. Était-il au courant que la situation avait empiré ? « Pourquoi, moi ? Pourquoi suis-je aussi .. » .. Malade.
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MessageSujet: Re: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptyLun 28 Fév - 1:30

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You make me wanna die ► Eze & Echo 265157BANZEKECHO1
I could easely die for you dear.

Non, merde. Il ne fallait pas qu'elle pleure, pas devant moi. Et pourquoi fallait-il qu'elle me fasse maintenant ses yeux de chien battu ? Parce qu'elle savait que je ne pouvais pas y resister, voilà pourquoi. J'étais faible et manipulable, avec elle. Ça m'effrayais. Je ne voulais pas être faible. Pas pour elle. Même quand elle me provoquait, même quand elle jouait la carte d'Alaska -une nouveauté, une nouvelle arme diablement efficace. « Puis-je savoir ce que je risque ? J’aime parler d’elle avec toi. C’est un sujet tellement intéressant. Mon Dieu » Si elle savait. Elle me connaissais bien assez, je démarrais au quart de tour. Me provoquer de la sorte pouvait me faire sortir de mes gonds et me faire faire des choses que je regretterais, même si je n'irais jamais jusqu'à la frapper. Peut-être qu'elle le savait et que c'était la raison pour laquelle elle avait décidé de me mettre à bout, ce soir. Ou alors ce n'était pas son intention et elle était juste... Echo. [color=#9f0101]« Ne te vexe pas, trésor. Tu vas me faire quoi, hein ? Dis-moi. Tu es si .. Menaçant. Moi, dégager ? Certainement pas. » Diablesse. Non, bien sûr que non elle ne partirait pas. Je ne le voulais pas, elle le savait. J'en étais incapable. Pourquoi avait-il fallu qu'elle vienne ? Je voulais qu'elle parte, et je voulais qu'elle reste, et je me détestais de vouloir ça. Et de la prendre dans mes bras. L'odeur de ses cheveux me rendait fou, son petit corps tout mince dans mes bras comblait en partie le vide qui compressait ma poitrine de l'intérieur. Elle me manquait, à chaque seconde de ma vie. C'était insupportable, parce qu'Alaska était là, à ajouter son manque également. Toute cette peine était pour moi, pour moi tout seul. Ses bras m'entourèrent, et je me sentis de nouveau entier. « T’es chiante, Echo. Ce que tu veux. » « Tout ce que je veux … » Elle marqua un silence, et la tira qu'elle me servis fut comme une goulée de vitriol. Très agréable, en fait. « Alors, pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas m’écouter ? Pourquoi tu ne veux pas avouer ? Pourquoi ça s’est terminé comme ça ? Pourquoi elle, et pas moi ? Pourquoi tu ne veux pas écouter les sentiments que j’ai pour toi ? Pourquoi tu veux laisser cette colère entre nous ? Pourquoi ?! .. » Bon sang, j'aurais du m'attendre à ce que le sujet arrive sur le tapis. J'aurais du m'attendre à ce qu'elle m'en parle, à ce qu'elle veuille que je lui parle. Je fermai les yeux. « Parce que ça, ce n'est pas possible, et que c'est comme ça, parce que je suis moi et que tu es toi, parce que... Je n'ai rien à avouer, sinon que je l'aime elle. Tu ne veux pas écouter, alors moi non plus. C'est comme ça. » Parce que la vie est faite ainsi, Echo. Que j'étais un emmerdeur de première, et que la fonction de faire tout ce qu'il ne fallait pas figurait sur mon code génétique. Pourquoi cela s'était-il terminé comme ça ? C'était une réponse facile, mais qui l'aurais blessée. J'en avais assez, voilà tout. Nous étions ensembles juste avant que je parte, j'avais dix-sept ans et déjà à l'époque j'avais affaire à une relation dont l'âge de ma partenaire me posais problème. Et j'étais parti, comme ça. Je la sentis se reculer, et j'ouvris les yeux à ce moment, la voyant s'approcher dangereusement de mon visage. « Putain Echo, mais qu'est-ce que... » Elle m'ignora superbement, effleurant simplement mes lèvres des siennes. Ce fut comme une décharge électrique, un truc d'une puissance infernale pour un si petit contact, si bref et insignifiant. Insignifiant ? Non, loin de là. « S’il te plait … » Je manquais d'air. Mes yeux étaient plongés dans les siens, y lisant tout ce que je ne voulais surtout pas lire. L'amour, la passion, tout ce que j'avais tant aimé lorsque nous étions ensembles. Mais cela remontait à des années, maintenant ! Je me haïssais d'attacher encore de l'importance à une amourette de jeunesse. Nous étions si jeunes, alors. « Je ne peux pas. Je ne peux pas, je te dis. » soufflai-je. Elle ne m'écouta pas, comme d'habitude. Elle n'en fit qu'à sa tête, plaquant sa bouche contre la mienne, et instinctivement, je répondis à ce baiser d'une douceur infinie. La pièce semblait se rétrécir, une bulle se créer autour de nous pour nous y enfermer. J'étais choqué. Choqué et malheureux. Je ne pouvais pas être en train de faire ce que je faisais...

Elle finit par se reculer, juste assez pour que le bout de mon nez frôle le sien. Je fermai les yeux, l'esprit en ébullition, tellement perturbé que c'en était de la torture. Mais qu'est-ce que je faisais... Qu'avait-elle fait, surtout ? Ne se rendait-elle pas compte qu'elle allait me rendre fou avec tous ces reproches ? Avais-je choisi d'aimer une autre ? Avais-je choisi de m'attacher autant à elle et à Alaska ? Bien sur que non ! « J’en ai marre, Ezekiel. Pourquoi être si fatiguée ? .. » Fatiguée ? Mais ça n'avait aucun rapport. Je n'étais pas au courant de sa maladie, je ne m'en étais jamais douté, bien qu'à certains moment, quelques détails sur ses troubles mentaux m'avaient mis la puce à l'oreille. Je n'y avais pas attaché d'importance. « Pourquoi, moi ? Pourquoi suis-je aussi .. » Tais-toi ! Ne parle plus, Echo. Je voulais qu'elle se taise, qu'elle arrête de me torturer avec ses paroles malfaisantes. Elle allait me tuer. « Ne parle plus. Arrêtes de parler, je t'en conjure. » J'étais moi aussi fatigué. Fatigué de toute cette histoire. Fatigué de résister plus longtemps. Mes mains vinrent entourer son visage, mes lèvres s'emparèrent de nouveau des siennes, doucement au début, avant de lui donner un baiser plus pressent qui témoignait de ma reddition. Je n'allais plus me battre, je ne voulais plus lutter. Alaska n'était pas là, je ne la trompais pas. Voilà tout. Mes mains glissèrent sous son haut, caressant la peau de son dos comme si je la découvrais pour la première fois. D'une certaine manière, c'était le cas. Nous avions grandi, plus rien n'était comme avant. Je la soulevai de terre pour qu'elle entoure naturellement ses jambes autour de ma taille, prenant appui contre le mur pour me rapprocher d'elle. Physiquement parlant, parce qu'en esprit, j'étais à des kilomètres de là. Mais je pouvais au moins lui donner l'illusion. J'étais libre, je n'avais pas à me sentir coupable. Pourtant c'était le cas. Parce que j'allais lui faire du mal et que jamais je ne pourrais me le pardonner ou effacer l'erreur monumentale que j'étais sur le point de commettre. Mais je ne voulais pas me battre contre ça. Je la voulais. Je nous décollai du mur pour l'emmener dans la chambre, où je la fis tomber sur mon lit. Mon corps se positionna naturellement au dessus du sien, mes lèvres goutant à la saveur de sa peau que j'avais eu le malheur d'oublier. C'était différent et semblable à la fois. Mais qu'est-ce que je faisais...
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MessageSujet: Re: You make me wanna die ► Eze & Echo   You make me wanna die ► Eze & Echo EmptyLun 28 Fév - 14:27

On oublie pourtant ; Qu'un jour on s'est aimé, qu'un jour on a vécu, que la vie est passée, que le passé n'est plus. Qu'un jour on s'est aimé, que ce jour n'est plus, qu'une postérité noyée dans l'inconnu.

Encore et encore, elle n’avait cessé de le provoquer. Si cela était fait exprès ? C’était, effectivement, la bonne réponse ; Le voir dans un état pareil l’amusait très fortement. Elle jouait avec ses nerfs, elle le savait. Elle demandait à ce qu’elle le rende fou, à ce qu’il baisse les bras, à ce qu’elle ait le dernier mot. Elle voulait gagner ce duel de sentiments, en ressortir comme gagnante, avoir la victoire, être vainqueur. Cela, comme d’habitude. Là non plus, on ne pouvait la changer. Pourtant, en y réfléchissant bien, elle ne s’aidait pas de sa méchanceté cachée. Elle préférait jouer avec une séduction, une provocation méconnaissable ou encore de faire intervenir des souvenirs fuis depuis de nombreuses années. Apparemment, cela marchait. Plus elle parlait, plus Ezekiel paraissait impuissant. C’était donc si difficile ? Que pensait-il ? Qu’allait-il faire ? Qu’allait-il répondre ? Elle voyait cette impuissance dans son regard, ses faits et gestes, son comportement. Il y aurait pu avoir un sourire satisfait sur les lèvres de la jeune femme mais ce n’était sûrement les tours que jouait sa fierté. Une fois les bras passés autour d’elle, Echo lui posa maintes questions ; Trop de « Pourquoi ? » pour des réponses légèrement inutiles. Des réponses qui allaient la mettre en colère. Cela était une évidence. Ezekiel, tu n’aurais pas dû. Toi non plus, tu ne devais pas jouer avec le feu. Tu sais pourtant si bien ce que tu risques. « Parce que ça, ce n'est pas possible, et que c'est comme ça, parce que je suis moi et que tu es toi, parce que... Je n'ai rien à avouer, sinon que je l'aime elle. Tu ne veux pas écouter, alors moi non plus. C'est comme ça. » Elle serra la mâchoire, évitant de crier comme elle aurait aimé faire. « Putain, mais pourquoi, Ezekiel ?! Pourquoi ce n’est pas possible ?! Et avant ? On était pas heureux ?! Tu n’as donc aucun souvenir ? Pourquoi tu ne veux pas l’être, une nouvelle fois ? Qu’est-ce que j’ai fait, merde ?! C’est l’autre conne qui te fait changer d’avis ? C’est l’autre conne qui assure tes désirs ? Putain mais dis-moi. J’en ai ras le bol de cette histoire. Tu n’es plus avec elle, je me trompe ? Pourquoi tu penses à elle, sans cesse ? Je ne te reconnais pas, Narcisse. Pour moi, t’es qu’un vrai connard et pourtant, je ne cesse de t’aimer. Ça me dégoûte. » Elle avait plongé son regard dans le sien, montrant la dure sincérité de ses paroles. « OK, on était jeunes. Je peux très bien le comprendre mais on a pas spécialement changé, si tu réfléchis bien. On a juste grandi, et c’est tout. Alors, qu’est-ce qu’on risque ? Si tu l’aimes elle, pourquoi es-tu parti ? Pourquoi tu ne trouves pas avec elle, là maintenant ? Hein, dis-le. Elle était trop jeune, c’est ça. Et, tu regrettes ce que tu lui as fait. Tu regrettes de l’avoir … ! » Elle ne put continuer sa phrase car la douleur était présente. Le fait de l’imaginer en train de coucher avec cette petite lui était impossible. « Je t’écoute, Ezekiel mais à toi de me dire la vérité. » Elle était dure, méchante .. Mais pourtant, réaliste. Elle l’avait écouté, et avait dit ce qu’elle pensait à ce sujet. Elle gardait tellement de choses, en elle. Certaines fois, elle regrettait sa maladie de ne pas la faire oublier cette histoire, de ne pas la faire oublier Ezekiel. Elle voudrait oublier les sentiments qu’elle avait pour lui, les souvenirs ramenant à cet homme. Elle aurait aimé ne pas le connaitre avant de savoir que cela se terminerait ainsi.

Ne voulant plus y penser, elle avait effleuré ses lèvres sur celles du jeune homme. N’étant pas spécialement d’accord, il restait légèrement distant. Mais Echo s’en fichait, elle en avait envie ; Pouvoir goûter, à nouveau, à ses lèvres était une chose envieuse, appréciable, agréable. Même un peu trop, sur certains bords. « Je ne peux pas. Je ne peux pas, je te dis. » Un léger sourire en coin puis elle l’avait embrassé. Tendrement, amoureusement, avec légèreté. Avec surprise, il lui rendit le baiser, restant loin de la bulle qui venait de se créer. Loin, très loin. Puis, elle avait continué. Encore et encore. Elle voulait qu’il sache ce qu’elle ressentait, faisant allusion à sa maladie. C’était tellement grave, tellement regrettable. Lui, toujours exaspéré, n’allait pas l’air de savoir quoi faire. « Ne parle plus. Arrête de parler, je t‘en conjure. » Alors, elle se tut. Les yeux humides, elle continuait de le regarder. S’il lui demandait d’arrêter de parler, cela servait donc à rien. Se trouvant inutile, elle baissa les yeux avant de sentir les mains de Narcisse sur son visage, ses lèvres contre les siennes. Étrange soit-il, avait-il changé d’avis, par lui-même ? Son baiser devenant de plus en plus « fort ». Echo resta surprise. Restant impassible, au début, elle tenait à voir ce qu’il allait se passer, ensuite. Ses mains sous son tee-shirt, elle eût un long frisson agréable. Avec douceur, Ezekiel la souleva pour qu’elle entoure ses jambes autour de sa taille. Contre le mur, finalement, elle se laissa aller ; Lui rendant le baiser avec passion, elle fit un léger sourire contre ses lèvres. Elle resserrait davantage l’étreinte entre eux. C’était magique, doux, plaisant mais pas sincère. Ezekiel lui posait un problème. Elle souhaitait qu’il soit avec elle, jusqu’au bout. Que ce soit physiquement mais surtout, psychologiquement. Elle le désirait tellement et le jeune homme ne faisait qu’accentuer ses désirs puisqu’il l’amena dans sa chambre, la déposant sur son lit. Echo, frissonnante, observait Narcisse au dessus d’elle, continuant à l’embrasser. Ses mains se promenant sur son torse, se retrouvèrent dans les cheveux du garçon. Elle avait envie de celui-ci. Mais, lui ?! Elle en doutait fortement. Pourquoi ne pas le vérifier ? Elle lui mordilla la lèvre avant d’approcher son visage de son oreille, lui murmurant alors : « Si … Tu le peux. » Lui déposant de longs baisers passionnés dans son cou, sur la surface de sa peau alléchante, elle réussit à mettre ses mains sur le jean de celui-ci, essayant alors de le déboutonner. Sachant qu’elle n’allait pas le réussir seule, c’était une façon de savoir si Ezekiel allait continuer. Elle accentua certains baisers, sachant qu’ils allaient sûrement faire une erreur.
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