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RAINBEAT GABRIEL MATTHEW ☂
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☂ NOM(S): Rainbeat. ☂ PRÉNOM(S): Matthew . ☂ AGE: 22 ans ☂ ORIGINE: Canadienne. ☂ STATUT CIVIL: Célibataire ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: Il est en L3 en Architecture quand il ne sèche pas les cours, sinon il bosse à mi-temps chez un disquaire. ☂ GROUPE: Filthy Youth. ☂ AVATAR: Mat Gordon.

Souffrance première.

Douleur. Rage. Néant. Il courba son échine en signe de rédemption, ses prunelles noisettes s’effacèrent pour ne montrer plus que le haut de son crâne à son camarade, la politesse n’était pas monnaie courante entre eux. Les secondes s’étaient à peine écoulées, qu’un reniflement bruyant éclata en mille morceaux la pesanteur des lieux. Silence creux, paroles échappées, chacun plongé dans ses propres pensées dans un monde égoïste et exclusif. Son regard balaya la table basse d’une lassitude étrange, comme s’il était à des milliers de lieux de là, les derniers grains blancs disparurent sous le revers de sa paume qui les firent disparaître sur l’épais tapis qui couvrait le sol. La blanche colombienne n’avait eu qu’une éphémère vie entre ses doigts étrangement habiles, Matthew glissa le cylindre dans une des poches de son jean et se leva abruptement, aucune parole ne vint se dérober de ses lèvres pincées, seuls les billets verts désormais éparpillés sur la table traduisirent ce qui s’approchait d’un «merci» ou « à la prochaine». Sa poitrine ne l’étirait plus, la douleur s’était dissipée aux prémices du contact avec la cocaïne et la possibilité de respirer de nouveau s’apparenta à un miracle des Dieux. Il ne pensait à rien, complètement vide de toute émotion, les méandres de ses pensées étaient bercées par un calme qu’il ne connaissait qu’avec une régularité droguée. Le canadien soupira soulagé, le pas plus léger, comme si on lui avait ôté un poids de ses épaules, il reprit le chemin de l’appartement d’un ami, il avait abandonné depuis longtemps, l’idée de sillonner la rue qui avait bercée son enfance, la peine l’aurait suffoqué, les souvenirs qui se peignaient dans chaque recoin des lieux lui arrachaient le coeur morceaux par morceaux, c’était trop tôt pour qu’il puisse y faire face, le jeune homme baissa le regard et reprit son chemin.
C’était la même histoire depuis deux ans.

Il était pris dans un tourbillon dont lui-même n’avait saisi l’étendue, se laissant bercer dans les houles de la marée il n’avait même pas cherché à lutter, puis un jour Matthew ne se reconnut plus dans le miroir, ces traits réguliers étaient pourtant les siens non ? Reprendre consistance dans la vie dont il avait laissé les chapitres tourner sans sa présence, était une tâche pénible qui lui demandait un effort quotidien, naufragé qui tentait de s’accrocher au peu de choses qui lui étaient restées, il avait commencé par le billet simple acheté direction Arrowsic, trou perdu dont il aurait apprécié en oublier l’existence, mais il ne pouvait tirer un trait sur sa mère, elle avait besoin de lui, ou avait-il besoin d’elle ? Les pensées confuses, seul un sourire nouveau naquit sur ses lèvres mordues par le la fin de l’hiver, il était si loin ...

Le passé nous rattrape toujours, c'est inévitable.

« Embrasse-moi » l’ordre avait fusé, impétueux, rebelle, rebondissant sur les murs dénudés de tapisseries superficielles, claquant la joue pâle du jeune homme et mourant entre les draps du lit à deux places. Quelques mois plutôt, Matthew l’aurait repoussée, prétextant une occupation de dernière minute plutôt que céder à ses ordres de grande dame avant de la mettre dehors et d’éclater de rire. Mais il ne le pouvait plus n’est-ce pas ? Désormais, se juxtaposant à son ombre il y avait solitude, celle-ci écorchait ses peines, alors il la repoussait depuis des mois ... Et puis ... il mourait d’envie de capturer ses lèvres entre les siennes, faisant sien ce qui ne lui appartenait point, lui volant un moment de plaisir éphémère qui effacerait d'autres souvenirs de sa mémoire, les mois avaient passé, il était temps. Sans tendresse, le jeune homme l’attrapa violemment par la nuque, scellant de ses lèvres son secret. Léticia. Son prénom vint mourir sur ses lèvres, étouffé par une autre bouche que la sienne. Les yeux clos, c’était son visage qui lui apparaissait tout aussi clairement qu’auparavant. C’était sur son corps cambré que ses doigts couraient, c’était sa bouche rosée qu’il embrassait durement, c’était dans ses bras qu’il venait mourir ce soir. Fébrilement, il la déshabilla sans jamais cesser de l’embrasser pour ne jamais avoir à ouvrir les yeux. Ses vêtements suivirent de peu. Il l’allongea sur le lit qui l’avait autrefois abritée. L’accord, le désaccord de leurs deux corps, ses mains tremblantes, presque hésitantes, la brûlure de sa peau contre le sienne. Et puis… Et puis…
« Léticia… »

Merde.
Il fauta. Ouvrant les noisettes masquées par la noirceur de la pièce coururent sur ce visage qui ne lui rappelait plus celle dont il avait un instant imaginée entre ses bras, s’arrêtant net il fut prit d’un immobilisme ridicule. Étranglé par sa propre bêtise il aurait voulu lâcher « Tu n’es pas Léticia, tire-toi» cependant, cela aurait été inutile, pauvre idiot qu’il était, s’accrochant à un amour mort voilà deux ans déjà, elle le regarda étonnée et parla ... Il aurait préféré ne pas entendre sa voix, elle brisait absolument tout, l’illusion du fantôme était partie, il n’y avait plus de magie, de passion d’envie ... Elle était redevenue une mortelle lambda, certes jolie, mais ce n’était pas Léticia... Léticia était morte, s’assena-t-il, refermant les yeux il tenta de l’embrasser, de faire revivre sa folie ... néanmoins l’alchimie s’était effritée avec son nom ... tout était terminé, tant mieux, il était fatigué, les cernes violettes qui marquaient ses yeux pourraient s’effacer un peu plus ce soir s’il trouvait le sommeil. Laissant la fille retrouver son chemin seule, il tourna le dos à la porte, Matthew l’avait déjà oubliée ... l’alcool désormais éliminé de son système ne l’aidait pas à se rappeler de comment il en été arrivé là. Peu importait. Tout était fini, depuis que la poignée de terre s’était échappée de son poing pour retomber dans son cercueil, elle était morte ... et lui ? Il mourait également, doucement, dans d’affreuses souffrances, hanté par un fantôme dont il ne pourrait jamais plus en saisir les courbes, goûter au parfum de sa peau, le brun eut envie de CRIER, que cela cesse mais seul le silence eut l’écho de sa souffrance interdite, emprisonné dans son silence, incapable de mettre un mot après l'autre depuis que son nom avait résonné dans la pièce, il se leva en soupirant ... peut-être qu’un film de zoombie le fatiguerait pour qu’il s'effondre sans penser à elle ... Piochant un bouteille de vodka dans le bar, il alla mourir sur le canapé, un verre à la main. Mais elle le hanterait dans ses rêves, il en avait la certitude, prenant son verre et le portant à ses lèvres il s’enivra de son contenu prêt à tout pour du repos, même à terminer la bouteille de liquide transparent.

La fissure du masque.

Pensées chargées de souvenirs. Je l’avais toujours connue cette silhouette qui ne mesurait que l’équivalent de trois pommes lorsque nos regards se croisèrent pour la première fois et, qu’avec le temps qui file sans demander son dû, m’avait presque dépassée. A l’époque nous étions trop jeunes pour nous rendre compte de cette alchimie qui circulait entre nos chairs qui se touchaient dans l’innocence de l’enfance sans la trace de l’envie. Nous avons grandi ensemble, ses premiers pleurs ont creusé un chemin sur mon épaule, imprégnant mon tee-shirt de ses larmes salées, je le lui avais reproché de m’avoir mouillé, quel con j’étais, maintenant que j'y pense, aujourd’hui je tuerai pour qu’elle soit encore là pour tremper l'entièreté de ma garde robe si cela lui chantait, elle a connu ma première déception avec les filles, c’est elle qui m’aiguilla à mes dépends à mes premiers rendez-vous, puis nous avons grandi, la puberté, les hormones en folie, nous on distancé sans pour autant rompre ce que nous avions, elle resta ma meilleure amie quoiqu'il arrive, celle qui pouvait laisser tomber les étoffes de vêtements à mes pieds sans que je ne sois pris d’une chaleur au bas du ventre, celle que je pouvais embrasser dans les moments de solitude sans faire frémir son cœur, sans l'empiéter et le détruire, car c’est ce que j’étais devenu, une ordure qui se jouait de ses charmes inexpliqués, comme mon père et plus je me détestais plus je devais un salaud, briseur de rêves, endiablé par une colère inconnue je me plaisais à détruire les protections de filles, leurs dérober un peu de leur essence puis les jeter sans me retourner.
Celle qui m’a jeté en premier ce fut elle, Léticia ... nous avions à l’époque 19 ans et elle était déjà une femme exquise, l’interdit pour mes mains curieuses, j’ai joué au malin et j’ai perdu, remis en place par une réponse sèche, elle me résista longtemps ... Nous jouions au chat et à la souris jusqu’à ce qu’elle m’accorde un baiser un soir d’été, me faisant prisonnier de ses lèvres, elle emprisonna mon âme à ce simple touché, il n’y avait rien de plus innocent entre nous, l’amitié d’enfance s’était métamorphosée en quelque chose de grandiose, de magnifique, son seul souffle sur mon visage m’avait coupé la respiration; impressionné, j’étais redevenu le petit garçon qu’elle appréciait aider auprès des filles, elle m’avait sourit alors que j’étais resté abasourdi par le feu d’artifice qui avait explosé en mon être, je me sentis alors, pour la première fois, au bon endroit au bon moment, comme si une partie du puzzle s’était emboîtée au reste, je me sentais complet, heureux et comblé ... mais pour combien de temps ? Fin des pensées.

Matthew passa une main fatiguée sur son visage mal rasé. Il avait encore trop bu. Ivre de douleur, ivre de boisson il lui avait parlé toute la nuit. Elle, son illusion, son fantôme qui martelait ses espoirs de fragilité. Sobre, il buvait pour l’oublier. Ivre, il continuait pour lui parler encore et encore. Le pas chancelant, il avait vomi, passant la moitié de la nuit dans les toilettes d’un motel glauque. Il avait fui la réalité et personne ne le recherchait. Sa mère habitait trop loin pour se rendre compte de la décadence de son fils, ses amis trop cupides pour réellement s’intéresser à ses problèmes et qui s’appelaient dorénavant vodka, whisky et autres substances pas forcément licites… Il était seul à New York, désespérément seul et sa solitude qu’il avait autrefois tant appréciée pesait dorénavant sur ses épaules aussi lourdement qu’une chape de plomb. Face au miroir, Gabriel, de son deuxième prénom, se dévisagea intensément. Le jeune homme séduisant et souriant qu’il avait été s’éloignait de jour en jour et il ne faisait rien pour le retenir. Il était temps de rentrer à la maison non ?
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« Matthew ?»
« Mhhm ?»
« Vous pouvez rester en silence mais cela ne sert à rien vous savez ? »
« ... »
« Comme vous voudrez »
« Je n’ai pas envie d’en parler c’est tout»
« Pourquoi ?»
« En quoi vous vous en préoccupez ? Je vous paye après tout que je l’ouvre ou non alors laissez moi tranquille ! »
« Matthew ? »
« Quoi ?»
« Vous êtes ivre encore une fois n’est-ce pas ? »
« Je veux juste la revoir une dernière fois ... »
« ... »

Être ou ne pas être, telle est la question.

Cela fait deux ans qu’elle est morte, je tente de pas trop y penser, la douleur lacérante qui capture mon coeur me donne l’impression qu’il va se briser en deux moitiés distinctes une bonne fois pour toutes. Mr. Artood, mon psychologue, j’ai cessé de le voir dès que j’ai commencé à aller mieux, cela fait à peine 6 mois que je suis sobre, pourtant je n’arrive pas à arrêter la cocaïne, je mourrais un jour, le plutôt sera le mieux. Ma mère ne s’inquiète plus pour moi, je suis redevenu la personne souriante qu’elle connaissait, je respire, enfin ... C’est tout du moins ce qu’elle croit, revoir ces rues de Arrowsic faisait vibrer mes souvenirs les plus profondément enterrés dans les méandres de mon esprit, je ne suis plus le fils qu’elle a connu, ou l’amant que Léticia a eu, je suis devenu quelqu’un de froid et distant, renfermé sur moi-même je ne cherche plus à être le gars sociable et adorable du passé. Je ne cherche pas non plus les filles, ce sont elles qui me cherchent, je continue de me perdre dans la volupté de leur peau même si cela ne fait qu’apaiser mes tourments, je ne veux pas être aidé, je ne veux pas que l’on s’occupe de moi je détesterai ça, alors je souris et je mens ma vie est devenue une ridicule mascarade.

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Alors, pour faire simple moi c’est Luso ou Damnation. Je m’étais inscrite à l’ouverture du forum mais pour des raisons personnelles, je n’avais pas pu interpréter mon personnage, que voici. Pour les infos supplémentaires j’ai dépassé l’âge de conduire et de voter x) dernier domicile connu: Madrid-Espagne. Sinon ... ben j’espère qu’il rock ce petit fow ! En espérant que je n'ai rien oublié au passage ô.ö