You're every breath that i take.

Ce fichu chat, je le détestais. En fait, détester n'était pas le mot juste et avoir la chance et le droit, je crois qu'il y aurait gouter. Une patte sur mon nez et l'autre en pleins dans ma gueule, il ne cessait de me miauler dessus pour je ne sais quelle raison, mais il avait ruiné mon sommeil et ça, c'était aussi horrible que de tuer un bambin. Je poussai un profond soupir et tournai la tête en direction du réveil, treize heure de l'après-midi et j'étais encore complètement crever. La nuit avait été plutôt mouvementé et cette exagération d'alcool me faisait désormais regretter. Étrangement, l'appartement était silencieux, une première dans l'histoire de l'aménagement de Teddy chez-moi. J'avais toujours eu droit - et ce à chaque matins depuis son arrivée - à de la forte musique, les bruits de la cuisine ou encore la télévision puis là, le silence complet, excepté cet abrutit de chat qui ne cessait de se vider les cordes vocales. Lentement et paresseusement, je me levai le haut du corps et une fois les pieds contre le sol glacial, un profond soupir émana de ma gorge, un abominable réveil. Je comptai jusqu'à trois dans ma tête et d'un seul coup, me retrouvai debout, le dos courbé par manque de motivation. Maintenant que l'étape un du réveil était réussi avec succès, je devais trouver le courage de marcher jusqu'à la douche. J'avais toujours été de ceux qui adoraient prendre de longues et éternelles douches, c'était comme si à chaque fois, j'oubliais mes problèmes et je ne pensais qu'à chanter du Kiss à tue-tête.

Évidement et ce comme à chaque dimanche après-midi, il n'y avait rien de bon à la télé, il n'y avait rien de bon à la radio et personne n'était disponible, tous occupés à squatter leur lit. J'étais là, serviette accroché à la taille, assis sur le canapé à zapper comme un imbécile depuis déjà une dizaine de minutes lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. Encore une fois, elle ressemblait d'un ange. Un grand sourire aux lèvres, ses cheveux peignés sur le coté et deux cafés à la main, elle avait ces étoiles dans les yeux qui ne réussi toujours à me faire fondre. Allessandrea Teddy Warrens, ma sauveuse. J'avais rencontré cette fille quelque mois plus en pleine nuit, alors qu'elle n'avait nul part où aller et immédiatement j'avais craqué pour elle. Non pas qu'elle était la femme de ma vie, - quoi que encore là - seulement, elle avait changé mon existence au grand complet et je savais que c'était réciproque, elle était à la rue, avait vécu l'enfer et sans même savoir son prénom, je lui avais apporté mon aide. J'avais toujours été ce minable gars qui trainait toujours dans les bars, soit toujours saoul, soit toujours défoncé. Puis, elle était apparu dans ma vie et en deux temps trois mouvements, j'étais devenu le minable gars du bar qui vivait avec la plus jolie fille de la ville. Elle déposai les deux cafés sur la table et se rua sur le canapé, tout juste à coté de moi. « Tu sais que ton stupide chat j'suis à deux doigts de le tuer. » murmurais-je, un sourire fier aux lèvres.

You're every breath that i take.

« Nooon ! Mais regarde comme il est trop mignon ! Il veut juste jouer, regarde ses petites papattes, elles sont pas mignonnes ? » Je poussai un profond soupir avant d'éclater d'un léger rire. Elle savait comment me prendre, lui suffisait de me faire ses yeux de chiot abandonné que je ne pouvais rien lui refuser. « Reste que ce stupide chat est la cause de mon réveil et que je compte lui en vouloir longtemps. » je grimaçai et laissai tomer ma tête contre le dossier, un mince sourire accroché aux lèvres. La soirée ainsi que la nuit avait atrocement été longue et plutôt horrible. Comme à chaque samedi - ou presque - j'avais filer comme une étoile au petit bar et comme à l'habitude j'avais flirter avec quelque canons, quoi qu'encore là rien de bien sérieux, je n'avais pas cette envie d'en ramener une à la maison, ni-même de terminer dans le lit de l'une d'entre elle, seulement était-ce par habitude, de flirter pour le plaisir, l'amusement de tester mes phrases les plus débiles les unes que les autres. Vers les vingt-trois heure, j'avais croisé cette fille, Sarah si mes souvenirs étaient exacts. Une grande rouquine aux allures de mannequins anorexique. Évidemment j'avais croisé sa route au bar, l'avait embobiné avec de jolis mots et avait finit avec un coup de point dans le ventre. Elle était venu avec un type et sa jalousie lui avait fait défaut à ce dernier. J'avais ensuite bu encore et bu et re-bu pour au final finir au dessus des toilettes à me vider les entrailles, ainsi c'était terminé une soirée de merde.

« T'as de la chance que je t'adore Teddy, sinon il serait sortit à coup de pied dans le derrière depuis longtemps. » Je lui adressai un grand sourire et me levai doucement. J'étais encore en serviette et j'avais bien hâte de pouvoir enfiler des vêtements, non pas que j'étais mal à l'aise, seulement traîner en serviette autour de la taille, c'était pas mon plaisir de la vie. « Je reviens. » Je me dirigeai vers ma chambre, ouvrit le garde-robe et prit les premiers trucs que je vis. Une paire de joggings ainsi qu'un vieux t-shirt noir que j'enfilai en moins de deux pour retourner direct au salon rejoindre la jolie blonde qui m'y attendais. « Tiens t'as apporté le p'tit déjeuner ? » D'accord, il était passé treize heure, mais je venais de me lever, alors il s'agissait encore du petit déjeuner pour moi. Un peu café, qui avait-il de mieux pour me ravigoter un peu. Je devais avoir un air de cadavre décomposé et ca ne devait pas être joli à voir. Je pris les deux cafés, le petit sac de papier et retournai au canapé ou Teddy s'amusait encore avec Luck, le chat. L'idée de lui attribué Luck - chance - comme prénom. Chaque fois qu'elle disait son nom, j'avais toujours l'impression qu'elle me parlait, puis lorsqu'elle s'adressait à moi, je croyais que c'était au chat, un truc super quoi. Je posai les trucs sur la table du salon et me retournai pour voir ce qu'elle faisait, toujours absorbée par son chat, elle ne semblait même pas réaliser ma présence, ou le faisait-elle exprès. « Tu sais je vais finir par être jaloux de ton stupide chat. » Je mimai un air faussement triste avant d'éclater de rire et d'attraper l'un des deux cafés. « Alors, lequel est le mien ? » Je déposai à nouveau un regard sur elle et je ne pu m'empêcher de sourire à nouveau, comme chaque fois. Elle était si magnifique. J'avais connu des canons dans mon existence, des filles dignes de plus grands magasines. Seulement, Teddy les battait tous et sans aucunes exception. Elle inspirait la joie de vivre, le bonheur et même si ses journées n'étaient pas toujours rose, elle savait comment faire en sorte que les miennes le soit.

You're every breath that i take.

Un baiser sur la joue, un simple baiser sur la joue et j'avais l'impression d'être au ciel. J'avais eu des filles, - plusieurs filles même - dans mon lit, j'avais tout ce dont les mecs rêvaient et ce simple contact avec Teddy me rendait des millions de fois plus heureux que tous ces coups d'un soir. « Tant que tu seras là, j'irais bien... » Ses mots me frappèrent en pleins cœur et je lui offris un grand sourire avant de la serrer contre moi. C'était peut-être égoïste vu la raison pour laquelle elle se trouvait chez-moi et tous les problèmes qu'elle avait eu, mais j'étais heureux qu'elle reste ici, j'étais heureux qu'elle fasse partie de ma vie et je ne pouvais m'imagine vivre sans cette blondasse. « Alors tu iras toujours bien. » Je lui offris à nouveau ce grand sourire fier et porta mon gobelet de café aux lèvres, ce que ca pouvait faire du bien. Qui aurait pu croire à cette histoire. Le salaud égoïste et moqueur qui sauve la jolie petit blonde douce et adorable, personne aurait pu avaler telle sottise. J'avais toujours été - et ce aux yeux de tout Arroswic - un vrai enfoiré, le genre de mec qui se fou des autres et qui ne vit que pour lui-même et pour les canons complètement soules dans les bars. Et pourtant, dès lors que j'avais croisé Teddy, les choses avaient changés. J'étais encore un abruti, un idiot et encore un enfant, mais j'étais un enfant abruti qui vivait avec la personne la plus merveilleuse.

« Tu sais quoi ? Faudrait faire un truc, demain ou après-demain. Je sais pas, on devrait aller marcher un peu, ou aller prendre un verre ou sortir tout simplement, tu vois ? Ça nous ferait un bien fou et puis c'est rare qu'on sort tous les deux non, je crois que ca serait bien. » Lorsque je passais mes soirées avec Teddy, nous avions souvent habitude de rester devant la télé, avec un pop corn à discuter de tout et de rien et j'adorais ça, seulement j'avais envie de la faire sortir un peu. Il était rare que nous sortions elle et moi et je savais que ca ne pouvait que lui changer les idées et lui faire du bien. Je balayai le salon du regard et soupirai, c'était vraiment un foutoir. Je ne me ramassais jamais et même si ma colocataire aimait bien ramasser derrière elle, je réussissais toujours à refaire un bordel monstre malgré tout. C'était l'une des mille raisons pour laquelle ma mère m'avait fichu à la porte d'ailleurs, je laissais traîner des millions de trucs par jours, je détestais lui apporter la moindre aide pour nettoyer et j'avais envoyé une droite à notre voisin ce qui l'avait mit dans le pire embarras. D'accord il y avait d'autres raisons, mais celles là restaient les pires. Je détournai à nouveau la tête vers Teddy - comme je le faisais si souvent en une journée - et comme chaque fois, les moindres pensés négatives que j'avais s'envolèrent. Elle avait ce dont pour me redonner le sourire, pour me faire voir le bon coté des choses et ce parfois sans même prononcer le moindre mot. Je passai une main dans ses cheveux et rigolai sans réels raisons. « Qu'est-ce que je ferais sans toi dis-moi. »

You're every breath that i take.

« Oui ! Oui, oui, oui ! Excellente idée ! Justement j'étais tentée par un film qui vient de sortir ! Et puis, j'ai toujours voulu jouer au bowling, tu sais qu'à trois rues d'ici il y en a un ? » La cappuccino à la main, Teddy abordait un fier sourire, comme une gamine qui aurait tout juste découvert l'existence du père-noël et je ne pu m'empêcher de rigoler avant d'acquiescer d'un coup de tête. Je n'étais pas doué au bowling, à vrai dire pas du tout et je ne savais point de quel film elle parlait, mais peu importait, nous allions sortir un peu et ca allait être super, surtout accompagné d'elle. « Alors un film et le bowling ce sera. » Elle reposa sa tête contre mon épaule, ce grand sourire au visage, ce qui me toucha, comme chaque fois où elle souriait. Lorsqu'elle était arrivée ici, Teddy se cachait derrière ses faux sourires, ses faux rires et malgré tous les efforts qu'elle mettait pour prouver qu'elle allait bien, je pouvais bien voir qu'elle n'allait pas si bien que ca. Puis avec le temps, j'avais remarqué que les sourires sincères se faisaient de plus en plus fréquents et je ne pouvais m'empêcher d'être heureux.

Nous restâmes un long moment sans rien dire et sans pour autant éprouver de malaise. Je venais de lui dire que sans elle je n'étais rien et je savais que j'avais touché une corde sensible, comme n'importe quelle personne normale qui se ferait dire ce genre de phrases. Doucement, elle prit ma main et déposa un baiser sur le dessus avant de planter son doux regard dans le mien et je du me retenir pour ne pas lui volé un baiser, ne voulant pas gâcher l'amitié qu'il y avait entre nous. Elle était si inoffensive, fragile et douce, je ne pouvais me permettre de lui briser le cœur, de jouer avec elle comme je jouait avec n'importe quelle autres filles. J'étais un manipulateur, un profiteur et je m'amusais avec n'importe quelle femmes, seulement elle c'était Teddy et jamais je n'aurais pu lui vouloir le moindre problème, le moindre drame. De plus, je ne pouvais être certain si je voulais à tout prix une relation, ou si ma vie de coureur de jupons me plaisait encore. Certes ce que la jolie blonde à mes cotés me faisait ressentir, c'était indescriptible, magique et complètement merveilleux, mais je ne savais pas si mes sentiments allaient être un jour partagés, puis si je venais un jour à lui démolir le cœur, je ne serais jamais capable de me le pardonner. Autant pour moi l'amour était inexistant, autant j'aurai pu lui dire des milliards de fois que je l'aimais, sans même regretter mes paroles. Un réel casse-tête se formait dans ma tête, les pièces se mélangeaient et je poussai un soupire silencieux avant de déposer un doux baiser sur le front de Teddy.

« T'as une idée de ce que tu fais aujourd'hui ? » Je penchai le regard vers elle, mon sourire moqueur - sans pour autant l'être - au visage, attendant une réponse. Dans mon cas, je n'avais pas envie de sortir, j'étais exténué, j'avais eu une nuit de merde et pour l'une des rares fois, je n'avais pas l'intention de sortir au bar, chez un pote ou chez l'une de ses filles aux gros nibards. Je voulais simplement passer une soirée tranquille, peut-être devant la télé ou à écouter de vieux vinyles des Beatles avec un bol de maïs soufflé ainsi qu'une petite bière, quoi de plus relaxant. Peut-être Teddy allait-elle aller voir une copine, sans doute Valentyne. Valentyne c'était une amie à moi, je l'avais rencontré un peu avant ma rencontre avec ma colocataire et c'était une histoire plutôt drôle. J'avais - comme avec beaucoup - essayer de l'amener dans mon lit et étrangement, elle avait refuser mais m'avais repoussé d'une façon plutôt polie et en moins de deux, elle était devenue une bonne pote à moi. Son coté coincé me faisait toujours rire et c'était une chic fille. Je l'avais d'ailleurs présenté à Teddy peu de temps après et elles étaient rapidement devenus de bonnes amies, voir même les meilleures. C'était une chose qui me faisait plaisir à chaque fois, de savoir qu'elle pouvait compter aussi sur quelqu'un d'autre et non pas que je ne voulait pas qu'elle ne compte que sur moi, seulement, elle s'ouvrait peu à peu aux gens et je me sentais un peu mieux à chaque fois, de voir qu'elle se sentait bien et un peu plus heureuse. Malgré tout, à cet instant je croisai intérieurement les doigts pour qu'elle ne passe la soirée avec moi, à faire je ne sais quoi, que nous deux.

You're every breath that i take.

L'ambiance s'était refroidit d'un coup, comme si un coup de vent avait passé pour prendre toute sources de joie et de complicité. Ma question n'avait pas eu les effets voulus et j'avais, devant moi, une Teddy soudainement bête et distante. « Pourquoi, tu veux ramener une fille ici ? » J'haussai un sourcil et la toisai d'un regard intrigué. Où voulait-elle en venir ? Je poussai un long soupir et laissa ma tête tomber contre le dossier du canapé. Je ne savais quoi répondre à cette question. Ce n'était pas dans mes envies, je n'avais pas envie de ramener une fille à moitié saoule ou défoncée chez moi, mais la façon dont elle avait poser cette question m'avait prit au dépourvu et un mal-être m'envahis immédiatement. J'avais cette habitude de ramener des filles parfois, lorsque Teddy n'était pas là où dans des situations de ce genre et jamais je ne m'étais réellement sentis mal, après tout je n'éprouvais rien pour ces filles, elles comblaient un peu le vide que j'avais et rien d'autre, j'ignorais que chaque fois je blessais la jolie blonde qu'était ma colocataire. Tournant la tête vers mon amie, je remarquai qu'elle n'osait pas affronter mon regard, comme si elle se sentait mal d'avoir posé cette question ou d'avoir utilisé ce ton, je l'ignorais. « Mais qu'est-ce qui te prends Teddychou ? » J'avais posé cette question avec douceur, inquiétude même, puis je savais qu'en utilisant ce surnom ridicule, j'allais voir un sourire lui naître au visage.

N'attendant pas la moindre réponse, je me levai du canapé, posai les genoux au sol et lui face de moi-même. Elle était si jolie, même avec cet air déçu et timide à la fois. Les joues roses ne faisait que la rendre plus charmante et je ne pus m'empêcher de rigoler doucement. « Tu sais, c'était pas mon intention de ramener quelqu'un. Je tenais seulement à savoir tes plans, tu sais pas curiosité, alors tu bien m'expliquer pourquoi en faire tout un plat ? » Je grimaçai, comme chaque fois où je me sentais mal, ce qui la faisait rire chaque fois et lui attrapai la main. « Mademoiselle Warrens serait-elle jalouse ? » J'avais dit ces mots à la rigolade, mais au fond j'espérais que ce soit le cas, d'une certaine façon. Voyant qu'elle ne parlait toujours pas je lui attrapai avec douceur le visage et la força à me regarder. « La terre appelle la lune, Teddy ca va ? » Je savais qu'elle allait craquer d'une minute à l'autre, qu'un sourire ou des larmes allaient sortir de cet être si fragile. Croisant son regard pour une première fois depuis ce froid, je ne pu m'empêcher de fondre et l'envie de l'embrasser me prit à la gorge. Je me calmai et lui souris, souhaitant qu'elle ne parle à un moment ou un autre. Je ne savais que dire d'autre et de la voir ainsi me rendait étrange, j'ignorais ce qu'elle pensait, comment elle se sentait et ca me tuait à tous coups.

You're every breath that i take.

Elle prit un temps fou à répondre, comme si elle avait peur, peur de dire ce qu'elle pensait réellement ou je ne sais quoi. « Je dois juste être un peu... possessive... » Je ne pus m'empêcher de sourire, ces mots m'avaient touché droit au cœur, comme presque tous les paroles de Teddy le faisaient. Elle était si adorable, si fragile et à chaque fois je n'avais qu'une seule envie et c'était de la serrer contre moi, de lui dire à quel point je l'adorais et ne plus jamais la laisser quitter mes bras. Elle avait changé ma vie est pas juste un peu. J'avais toujours été le salaud, celui qui brise le cœur des filles en le renvoyant chez elles aux petites heures du matin, j'avais toujours été le méchant garçon qui ne cherchait pas l'amour ni rien, puis voilà qu'elle se pointait, comme un petit ange. « Possessive, tu crois ? » Je lui lançai un sourire moqueur puis passa un main dans mes cheveux, flatté de voir qu'elle tenait au moins un peu à moi. À son tour, elle me rendit un doux sourire qui me fit perdre mes moyens. Je ne pouvais jamais lui résister, chaque fois qu'elle me regardait, qu'elle souriait, qu'elle rigolait ou même lorsqu'elle pétait un plomb, je me retenais à deux bras pour ne pas l'embrasser. C'était toujours plus fort que moi et pourtant, j'arrivais à garder le contrôle, seulement cette fois j'en avais envie plus qu'autre chose. Doucement je m'approchai d'elle, hésitant malgré tout. J'ignorais si elle en avait envie, si elle n'allait pas me rire en pleine face ou je ne sais quoi, mais nos nez finirent par se toucher. Puis au moment où j'allais déposer mes lèvres contre les siennes, elle se recula brusquement, me renversant presque en même temps. Tout s'était passé si rapidement et une part de culpabilité m'envahis automatiquement.

Je relevai la tête en direction de Teddy et soupirai. Elle se trouvait un peu plus loin, une pile de vêtements dans les mains, un sourire visiblement mal à l'aise au visage. Je ne savais pas ce qui m'avais pris, ni même pourquoi j'avais fais ca, mais la peur soudaine de la perdre pour cette stupidité prit possession de moi. Je ne voulais pas que les choses soient différentes parce que j'avais passé à un cheveux de l'embrasser, je ne voulais pas qu'elle cesse d'être la Teddy qu'elle avait toujours été avec. Passant à nouveau une main dans mes cheveux, je ne savais trop que dire. « Désolé, je sais pas ce qui m'a prit. » Je m'avançai doucement, un triste sourire aux lèvres. À mieux la regarder, je pouvais voir que ses bras tremblaient et je ne me sentis qu'un peu plus mal. Elle en avait vécu des vertes et des pas mûres, j'étais l'un des seuls avec qui elle se sentait si bien et je gâchais toute en tentant de l'embrasser. ' I'm not affraid, to take a stand .. ' Je tournai la tête en direction de la table basse et poussai un profond soupire. Je n'avais pas envie de répondre à mon portable, j'étais occupé et je crois que même s'il s'aurait agit de la plus jolie fille, ce qui était impossible puisqu'elle était face à moi, je n'aurais répondu. « Tu sais quoi, il s'est rien passé, disons que j'ai encore de l'alcool dans le corps. » Elle savait, tout autant que moi que ce n'était pas le cas, mais il était évident qu'en utilisant une excuse aussi stupide, elle allait être moins mal à l'aise. Je lui offris un sourire, cette fois plus rassurant, m'approchai encore et attrapai la pile de vêtements qu'elle avait en mains. « Et maintenant si tu veux bien ne pas t'occuper de mon ménage, tu n'as pas à le faire. »

You're every breath that i take.

S'en suivit une drôle de bataille lorsque je tentai vainement de reprendre les vêtements qu'elle tenait fermement entre ses mains et ce petit moment eu pour effet de détendre enfin l'atmosphère qui s'était drôlement refroidie quelque minutes auparavant. Jetant un regard à ma Teddy, je ne pus m'empêcher de sourire, elle était si jolie, elle avait ce sourire qui aurait réussi à faire fondre les plus gros glaciers du nord et ce regard qui aurait pu faire fondre n'importe quel homme de cette terre. « Je t'aime. » Je laissai brusquement tomber la pile de vêtements par terre et portai directement ma main dans mes cheveux que je replaçai nerveusement, sans réelle attention. Je ne pouvais pas croire que ce que je venais d'attendre, j'avais l'impression que tout n'était pas réalité. Doucement je me laissa tomber sur le canapé et lui offrit un petit sourire gêné. C'était un étrange de sentiment, je savais que d'un coté, je ressentais la même chose et pourtant, j'avais toujours cette crainte de ne pas savoir, de ne pas être certain que j'avais réellement envie d'amour dans ma vie. Elle était si importante pour moi, elle était tout à mes yeux et je ne pouvais me permettre de la blesser.

« Woa, je m'attendais pas à cela venant de toi. » Dès la première fois où j'avais croisé son regard, j'avais sue que cette fille avait un truc, un truc qui me plaisait plus que n'importe quoi d'autre et avec le temps, j'avais réalisé que ce n'était pas seulement de l'amitié que j'éprouvais à son égard et même si ce n'était pas de l'amour pur et vrai, c'était quelque chose qui s'en rapprochait. Seulement j'étais pas prêt à ca, je ne voulais pas vivre une relation, j'avais besoin de liberté, de connaître peut-être d'autres filles même si je savais d'avance qu'aucune n'allait être la femme de ma vie. Esquivant un sourire je tournai la tête vers la gauche, me retenant pour ne pas dire n'importe quoi, en vain. « Teddy c'est .. écoute tu sais, t'es comme .. » Je ne savais pas quoi dire, je ne pouvais pas me permettre de la blesser, mais en même temps je ne pouvais pas lui faire de faux espoirs. Je ne savais pas ce que je ressentais pour elle et dans son cas, apparemment c'était de l'amour et ca ne faisait que compliquer les choses. Je poussai un soupire et rigolai un peu par nervosité - ce qu'elle ne sembla pas interpréter de la même manière - avant de prendre la parole. « C'est juste que t'es une amie pour moi, t'es ma meilleure amie en fait, mais je crois que ca s'arrête ici. » Un pincement au cœur, un énorme pincement, pire qu'un coup de point en pleine gueule. Je ne savais pas ce qui me prenais. J'avais le choix entre l'embrasser et lui dire que je l'aimais aussi, ou agir en imbécile en inventant n'importe quoi pour fuir. Et en imbécile que j'étais, j'avais pris la deuxième option. Un autre rire dix fois plus nerveux qui avait sans doute l'air d'un rire moqueur à ses yeux et je compris à cet instant la bêtise que j'avais fais.