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joy calloway ☂
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☂ NOM(S): calloway. ☂ PRÉNOM(S): joy. ☂ AGE: vingt & un ans. ☂ ORIGINE: américaine. ☂ STATUT CIVIL: célibataire. ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: chômeuse (va être serveuse). ☂ GROUPE: filthy young. ☂ AVATAR: taylor momsen.

I'd still be damage even if I grew up perfectly

_____« En attendant la bienheureuse espérance, & la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ... » Les paroles du prêtre résonnaient dans une des plus grandes églises de New York, semblant apaiser ceux qui daignaient les écouter. Les personnes assises sur les bancs en bois semblaient rassurées par la lecture de l'énorme livre que tenait l'homme au centre de la pièce. Ils étaient silencieux & inertes, leur respiration silencieuse. Un petit soupir se faisait entendre de temps en temps. Ce soupir provenait d'une petite fille assise au quatrième rang. Sa tête dépassait à peine du siège & elle était affalée sur le banc peu confortable sur lequel elle était assise contre son gré. La paume de sa main qui tenait sa tête depuis plus d'une heure avait même fini par laisser une petite marque rouge sur sa joue ronde. En effet, Joy Calloway n'était guère intéressée par les paroles du prêtre. Ses yeux étaient dirigés vers la fenêtre qui se trouvait à sa droite, regardant avec envie les enfants de son âge qui jouaient sous les rayons éclatants du soleil de juin. Contrairement à tous les enfants normaux, Joy ne passait pas ses dimanches à inviter des camarades de classe à venir goûter, mais à la messe. Ses parents lui répétaient sans cesse qu'il fallait faire passer Dieu avant tout. Dieu, encore & encore. A vrai dire, Joy n'avait jamais vraiment cherché à comprendre qui était Dieu & ce qu'il avait accompli de si glorieux. Elle admirait plus Kurt Cobain qu'un inconnu appelé Dieu.
Ses paupières étaient lourdes & ses mains moites, mais Joy y était habituée. Elle avait compris qu'il ne fallait absolument pas montrer à ses parents à quel point son ennuie la rongeait, car son père aurait surement sorti la vieille ceinture de cuir pour lui flanquer quelques coups sur le dos. Joy était élevée à l'ancienne, comme "il le fallait", disaient ses parents. Elle se sentait différente & isolée des personnes de son âge. D'ailleurs, elle n'avait aucun ami. Tout le monde la trouvait si étrange ! Son apparence physique en elle-même était déjà étrange. Ses tenues semblaient provenir des années 1 950, disait-on. Ses jupettes, ses hautes chaussettes blanches & ses ballerines vernies rendaient hilares ses camarades. Mais la jeune Calloway n'y faisait plus attention depuis longtemps. Oh bien sûr, il était évident qu'elle aurait souhaité être invitée aux activités du mercredi après-midi, ou à prendre le goûter avec les autres, mais avec le temps elle s'était faite à l'idée qu'elle était peut-être faite pour rester seule dans son coin. Que faire lorsque personne ne veut de vous ? Lorsque vous êtes repoussés par tout ceux qui vous entourent ? Ses parents lui répondaient que si elle était peinée, ou que si elle se sentait seule, il lui suffisait de regarder en direction du ciel pour se rappeler que l'on était jamais seul. Malheureusement, Joy ne voyait dans le ciel que sa couleur bleue presque identique à celle de ses yeux.

I swear I'll give up my fears

_____Monsieur Calloway était tourmenté. Cela pouvait se lire dans ses yeux fuyants, & se remarquer à la manière dont il se massait les tempes. Il ne comprenait pas pourquoi sa petite fille adorée & innocente désirait tant se rendre à une fête à seulement quatorze ans. Celle-ci le regardait avec des yeux suppliants, attendant le verdict final. Mr. Calloway était fort déçu. Il avait fait de son mieux pour éloigner sa fille de ce genre de choses : il l'avait inscrite au collège chrétien, lui avait lu des versets de la Bible tous les soirs de son enfance & n'avait pas acheté de télévision ou d'autres choses de ce genre qui pourraient montrer à sa fille le mauvais exemple. Oui, ce père avait tout fait pour construire une cage invisible autour de sa fille.
« C'est non, je ne permettrais pas ça. » finit-il par dire, arrêtant de remettre son éducation en question. Le visage de sa fille changea soudain d'expression. « Mais papa... c'est la première fois qu'on m'invite à une fête ! La toute première fois ! » insista-t-elle, mais au fond d'elle même elle savait bien que c'était perdu d'avance. Alors elle ne tarda pas à faire demi-tour, des larmes de rage commençant à couler sur ses joues diaphanes. Elle s'enferma dans sa chambre, qui n'avait d'ailleurs pas l'air d'être une chambre d'adolescente. Car dans la chambre de Joy Calloway, on ne trouvait pas de télévision ou de magazines de musique mais des étagères remplies de livres, pour la plupart religieux. Elle détestait cet endroit, mais il était le seul qui lui appartenait. Elle se sentait isolée & recluse du monde qui l'entourait.
Joy alla s'affaler sur son lit, essayant de calmer la rage qui lui était montée jusqu'aux oreilles rougies par la colère lorsqu'elle entendit un bruit de cailloux venant frapper bruyamment contre sa fenêtre ce qui la fit sursauter. Par curiosité, la jeune adolescente alla jeter un coup d'oeil à la fenêtre pour voir ce qui avait pu provoqué cette agitation. Ses yeux, encore humides, s'arrondirent de surprise lorsqu'elle aperçue un adolescent brun aux pieds de sa demeure. Il s'appelait Aidan & Joy avait beaucoup de mal à cacher son fort penchant pour lui. C'était d'ailleurs lui qui l'avait invité à cette fameuse fête, ce qui avait plus qu'étonné Joy. Pourquoi un garçon si beau & si populaire avait-il invité une fille qui paraissait si coincée & était mise à l'écart de tous ? Joy se l'était demandée, mais elle avait fini par préférer penser que la chance lui souriait peut-être.
« Joy, Joy ! Descend ! » cria Aidan lorsque l'interpellée ouvrit la fenêtre. « Je n'ai pas le droit de sortir. » réussit-elle à articuler entre deux sanglots contrôlés. Elle s'en voulait terriblement de lui dire ça alors qu'elle avait toujours rêvé de pouvoir aller à une fête, surtout en sa compagnie. « C'est pas grave, saute dans le buisson, là ! » dit-il en lui désignant d'un signe de tête un des buissons fraichement taillés par la mère de Joy qui n'avait rien d'autre à faire de ses journées de femme au foyer hormis du jardinage. Joy n'avait pas l'air persuadé, & Aidan sembla le remarquer tout de suite. « Oh aller Joy, sois pas chiante ! » Cette dernière ne réfléchit pas plus longtemps, après tout elle avait enfin la chance de pouvoir faire quelque chose de normal, de sortir de chez elle pour aller s'amuser & non pour aller à la messe !
Sa maigre silhouette vint alors sourdement s'écraser sur le buisson, faisant apparaître un sourire sur le beau visage d'Aidan. Il lui tendit la main pour l'aider à se relever, & Joy eut du mal à croire que ce qu'elle vivait était réelle. Il lui passa même la main dans sa chevelure dorée afin de lui retirer une feuille qui s'y était perdue. Ils marchèrent silencieusement durant une dizaine de minutes, jusqu'à arriver à la maison du jeune Sasha qui y fêtait ses quinze ans. Joy, timide, n'avait pas osé croiser le regard de celui qui lui plaisait tant durant le trajet. Elle ne pensait même pas à ce que ses parents allaient faire pour la punir d'une telle conduite car son coeur était léger pour la première fois de sa vie. Elle était heureuse, satisfaite. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte d'entrée, la musique se faisait entendre de l'extérieur. Aidan ouvrit la porte & salua les quelques personnes qui se trouvaient sur son passage, mais il n'avait toujours pas lâché la main de Joy. Des regards intrigués se posèrent sur cette dernière, mais elle n'y fit pas attention. Elle se laissa guider par l'adolescent jusqu'à une chambre où ils entrèrent. « Joy, il y a quelque chose que j'aimerais vraiment faire... » dit-il avant de s'approcher d'elle sans qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Joy s'était toujours demandée ce que cela faisait, d'être embrassée & elle eut enfin sa réponse. Ses lèvres se posèrent délicatement sur celles d'Aidan, & elle n'eut pas besoin de faire quoi que ce soit, se laissant faire par la délicatesse du beau brun. Mais très vite, les choses prirent une tournure inattendue. Les mains d'Aidan vinrent se poser en dessous du tee-shirt de la blonde, l'enlevant même. Puis il ouvrit la porte & la poussa hors de la chambre. En l'espace de trois minutes, le nuage sur lequel Joy se trouvait disparut complètement pour laisser place à l'enfer. Une cinquantaine de visages affichant un sourire moqueur s'étaient tournées vers elle. Elle entendait toutes sortes d'insulte, des rires bruyants, des remarques à propos de son corps horriblement maigres & sans aucune forme... Les larmes la victime ne mirent pas longtemps à venir. Elle essaya de retourner dans la chambre pour y récupérer son tee-shirt mais Aidan avait fermé la clef. Sans réfléchir, elle décida alors de quitter cet endroit en courant le plus vite possible. Petit à petit, les ricanements s'évanouirent & Joy rejoint enfin la ruelle sombre dans laquelle elle continua à courir. Elle tomba, s'écorcha les mains, saigna des genoux, mais elle se releva & courut toujours plus vite...

_____Lorsqu'elle regagna sa demeure, ses parents déjà furieux lui ouvrirent la porte. Mr & Mrs Calloway ne reconnurent pas leur fille immédiatement, mais lorsqu'ils furent bien sûrs qu'il s'agissait de leur petite Joy, un hoquet les secoua. Ce soir-là, Mr Calloway sortit la ceinture en cuire & fouetta presque jusqu'au sang sa petite fille qui avait osé fugué & qui, en plus, était rentrée dénudée. Elle ne put expliquer ce qui s'était passé pour se justifier, car personne ne voulait l'écouter. C'était entièrement de sa faute & elle devait en payer les conséquences.

We could go in the back behind all these stacks of bibles and get out of this cage

_____« Mon père, je ne suis pas là pour avouer un péché. » La voix de Joy était basse, c'était presque un murmure. « Vous n'avez donc pas votre place dans le confessionnal. » dit-une voix qui appartenait à un homme séparé de Joy par un grillage. « Je ne crois pas en Dieu, mon père. » Cette révélation fut suivie d'un petit toussotement de la part du prêtre qui avait du mal à en croire ses oreilles. « Vous n'avez donc pas votre place dans cette église. » se contenta-t-il de répondre. « Où est-elle alors ? » demanda Joy avant de quitter cet endroit qu'elle détestait tant. Personne ne pouvait répondre à ses questions.

crawling in my skin, confusing what is real

_____Joy se sentait revivre. A chaque fois que cette poudre blanche venait s'infiltrer par ses narines pour lui faire tourner la tête & oublier le monde qui l'entourait, elle avait l'impression de renaître. Elle adorait ça, elle en devenait accro. Cela lui faisait tellement de bien d'oublier qui elle était. D'ailleurs, elle ne savait pas qui elle était. Depuis quelques temps, les gens avaient du mal à la reconnaître. Ses cheveux étaient devenus quasiment blancs, ses yeux étaient quotidiennement entourées d'un maquillage noir très chargé, & son poids avait énormément chuté. D'ailleurs, grâce à sa silhouette filiforme l'adolescente s'était inscrite à une agence de mannequin. Ses parents étaient tellement déçus par ce choix qu'ils avaient tout d'abord refusé à leur fille d'aller "vendre son corps". Mais, avec le temps ils finirent par accepter, pensant que cela allait peut-être calmer leur fille qui fuguait tous les soirs pour rejoindre les soirées où l'alcool coulait à flot. Mais rien ne pouvait plus stopper Joy, elle était devenue incontrôlable. Elle-même ne se souvenait plus à quel moment sa conscience avait commencé à la lâcher. Oui, elle n'avait plus aucune conscience & cela se lisait par le sourire qui venait de prendre place sur son visage comblé. « Putain qu'est-ce que c'est bon. » dit-elle, une fois sa ligne de coke terminée. Elle regarda la fille qui se tenait à côté d'elle, Abbey. C'était une jeune fille que Joy avait rencontré quelques semaines plus tôt. Joy l'appréciait, enfin... elle appréciait surtout la voir sombrer. Elle adorait tout voir sombrer autour d'elle, entrainer les gens vers le fond était son passe-temps favoris. Elle avait tellement longtemps été la victime des autres qu'elle avait décidé de se venger sur n'importe qui. « Tu vas quand même pas prendre que ça ? Donnes-en lui plus ! » s'exclama-t-elle, désirant voir Abbey complètement stone d'ici la fin de la soirée. Elle ria lorsque deux nouvelles lignes se présentèrent à elles. Joy ne mit que quelques secondes à terminer la sienne, puis elle s'allongea dans le canapé sur laquelle elle était assise. Ils étaient quatre adolescents, bien trop jeunes pour boire ou se droguer. Joy avait obligé l'un d'eux à voler deux sachets de poudre à son cousin dealer, en échange d'une partie de jambes en l'air avec elle. A quinze ans, elle touchait déjà le fond mais peu lui importait.

My scars remind me that the past is real

_____Un rire aigu raisonnait dans une pièce où se trouvait cinq jeunes adultes. L'un d'entre eux était une jeune femme très grande, avec des longs cheveux blonds & vêtue de noir de la tête aux pieds. C'était elle qui riait, tandis qu'elle se délectait du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Deux hommes étaient en train de frapper un adolescent qui paraissait perdu. Son air désorienté amusait beaucoup Joy, mais ce qui l'amusait le plus étaient ses cris de douleur. « Arrêtez, arrêtez ! » ordonna-t-elle aux deux hommes. Ils ne s'arrêtèrent pas immédiatement, puis ils finirent par céder à la jolie blonde. Leur victime, qui était allongée face contre terre & dont les membres étaient douloureux, se demanda ce qu'il se passait. Étrangement, il comprit qu'il fallait qu'il s'attende au pire.
Le jeune homme qui tenait Joy par la taille, & qui était pour le moment resté silencieux, fronça les sourcils. « Qui a-t-il ? » demanda-t-il à sa petite amie. « Moi aussi je veux m'amuser. » répondit celle-ci avant de se libérer de l'étreinte du grand brun, pour aller s'accroupir à côté de l'homme qui gisait sur le sol. Sa respiration était saccadée & son visage était recouvert de sang. « Aidez-moi, s'il vous plait. » Joy lui sourit, puis sortit un briquet de sa poche. Elle l'alluma & s'amusa à le faire passer tout près du visage de sa victime, souriant de la peur qui se lisait dans ses yeux. Quelques minutes plus tard, elle finit par éteindre le briquet & rompit le silence qui s'était installé. « On va boire un verre ? » proposa-t-elle en se relevant, attrapant la main de son petit-ami qui était si fier qu'elle soit tout aussi cruelle que lui. C'était d'ailleurs lui qui l'avait invité à rejoindre cette secte qui torturait des personnes innocentes simplement pour le plaisir. Joy avait adoré le concept & était vite devenue une habituée. Par la suite, elle était tombée sous le charme de ce grand brun à l'air mystérieux, Conrad. Elle avait même emménagé chez lui, quittant à tout jamais la prison familiale. Ils s'aimaient, d'un amour étrange certes. Ils n'étaient pas fidèles l'un envers l'autre, mais cela ne posait aucun problème. Joy, de son côté, s'amusait à coucher avec des hommes déjà pris pour briser le coeur de leur conjointes, & Conrad amenait souvent d'autres jeunes femmes dans leur lit pour qu'ils s'amusent à plusieurs. La vie de Joy n'avait rien de sein, & elle avait hérité de tous les vis possibles.

(...)

_____La seule amie qu'avait Joy était Abbey. Cela faisait cinq ans qu'elles se connaissaient, & malgré le fait que Joy faisait tout pour la rendre aussi folle qu'elle l'était elle-même, elle la considérait comme sa meilleure amie. Elle aimait la faire tellement boire qu'elle en vomissait, ou la faire danser à moitié nue sur un comptoir de bar. Joy adorait le pouvoir qu'elle détenait sur Abbey, mais elle ne se doutait pas que cette dernière commençait à en avoir marre.
« Joy, je m'en vais. » lui avait-elle dit, ce qui ne provoqua pas de réaction particulière chez l'interpellée. « Ok, salut Abbey. » répondit-elle simplement. Qu'ajouter de plus ? Elle pouvait s'en aller si elle le voulait, Joy l'avait assez bousillé. « Quoi ? Ça te ne fait rien ? Ça ne te fait rien putain de me voir complètement anéantie ? Ça ne te fait rien d'avoir bousillé ma vie ?! » Joy resta silencieuse, surprise par cette réaction soudaine. « Tu sais quoi Joy ? Va te faire foutre putain !! T'as été une grosse salope ! Je te déteste, je ne veux plus jamais te voir, t'as compris ? T'AS COMPRIS ? Putain, t'as tout bousillé ! » Entendre la détresse de son amie ne fit pas plus réagir la blonde qui restait calme, attendant que la situation se calme d'elle-même. Mais lorsque des larmes de désespoir commencèrent à couler sur les joues d'Abbey, quelque chose se brisa à l'intérieur de Joy. Une vague de regrets & de tristesse l'envahit pour la toute première fois de sa vie. Elle s'en voulait d'avoir poussé sa meilleure amie à bout. Mais malgré ça, elle la laissa partir sans rien dire. Elle ne voulait pas lui avouer qu'elle l'appréciait, car Joy n'était pas censée pouvoir être capable de ressentir quelque chose.

Petit à petit, Joy se rendit compte à quel point elle tenait à Abbey. Elle avait été sa seule amie. Avec qui pouvait-elle bien sortir à présent le samedi soir lorsqu'elle n'avait envie de voir personne ? Avec qui allait-elle s'amuser à l'agence ? Elle commença à détester cette agence de filles niaises, & elle ne tarda pas à se faire virer à cause de ses nombreux caprices. Elle se retrouva alors bien vite sans travail, & elle n'avait aucune ressource. Oh bien sûr, Conrad était là. Il lui fournissait toute la drogue dont elle avait besoin & c'était la seule chose qui comptait. Mais elle commença à se lasser de cet état d'ébriété, de voir souffrir les gens sous ses yeux & de tout ce qui l'entourait. Sa vie était devenue une routine qu'elle ne pouvait plus supporter.

(...)

« Vérifie le flngue, ma belle. » Joy hocha la tête de haut en bas puis lui tendit le pistolet. « C'est bon, y'a qu'une balle. » dit-elle, souriante. « Alors commençons la partie de roulette russe. »
Conrad & Joy étaient assis l'un en face de l'autre, entourés par plusieurs verres & sachets vides. Joy ne répondait plus vraiment de ses actes, & lui non plus. Ils étaient presque inconscients, & affichaient des sourires niais. Conrad tira le premier coup, mais la balle ne sortit pas, puis vint le deuxième coup tiré par Joy qui avait l'air aussi excitée qu'une enfant le jour de Noël. Le troisième coup. Puis, le quatrième coup. Un bruit sonore se fit entendre, & la balle alla se loger tout droit dans la poitrine de Conrad dont le corps bascula du canapé pour atterrir sur le plancher. Pendant quelques secondes, Joy ne cessa pas de rire, puis le choc la fit reprendre connaissance. Elle commença à voir le sang qui coulait de la poitrine de l'homme agonisant, ce qui fit évanouir son sourire. Elle se précipita à son côté, & le prit dans ses bras. « Conrad ? Conrad répond moi putain ! Arrête, dis quelque chose ! » s'écria-t-elle, le secouant. Mais il était trop tard, ses yeux étaient perdus dans le vide & le fantôme de son dernier sourire était accroché à ses lèvres.
Joy venait de tuer la seule personne au monde qui l'aimait encore.

La jeune femme commença alors à balancer toutes ses affaires dans de grosses valises. Elle ne savait absolument pas où elle allait, ni ce qu'elle allait faire, mais il fallait qu'elle parte loin d'ici. Elle prit tout l'argent liquide dont Conrad dispensait, ce qui revenait à une forte somme, & déposa un dernier baiser sur le corps inerte de l'homme qu'elle avait aimé, puis se rendit à la gare routière. C'est alors qu'elle vit le nom d'une direction qui lui tapa immédiatement dans l'oeil ; Arrowsic. Abbey s'y trouvait. Abbey, la seule amie qui lui restait... si elle voulait bien lui pardonner de tout le mal qu'elle lui avait fait. Joy, comme à son habitude, ne réfléchit pas une minute de plus avant de prendre son billet.
Pendant six longues heures de trajet, Joy pleura. Les remords la submergeaient. Elle avait tué un homme, son homme qui plus est. Elle regrettait aussi d'avoir laissé partir Abbey. A présent, elle ne comptait plus s'attacher à d'autres personnes, car ce qu'elle avait vécu venait de la rendre encore plus cruelle. Durant son trajet, elle décida que sa nouvelle vie commencerait à Arrowsic & que son arrivée provoquerait beaucoup, beaucoup de dégâts.

Alors je vous préviens, je déteste cette partie! xD Je ne sais jamais quoi dire & j'adore rester dans l'anonymat (en fait je suis tellement célèbre dans la vie réelle que mon manager m'a conseillé d'éviter de trop en dire sur le net !). Bref... j'utilise le plus souvent le pseudo de Lexyr, ou FactoryG, j'ai 15 ans & j'habite en France! Voilàà je ne vois rien d'autre à ajouter : D