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Halesmess, Amy ☂
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☂ NOM(S): Halesmess. ☂ PRÉNOM(S): Amy ☂ AGE: 17 ans ☂ ORIGINE: Arrowisc, Maine ☂ STATUT CIVIL: Célibataire ☂ MÉTIER OU ÉTUDES: High School + fais le ménage à l'église ☂ GROUPE: fluorescent adolescent ☂ AVATAR: Sarah Hyland

« Pardonnez-moi mon père, car j’ai pêché, ma dernière confession remonte à … C’est, ma première en fait.» Amy déglutie et un silence s’installa dans le minuscule confessionnal. Pour dissiper son malaise, elle se mit à taper du pied. L’homme de l’autre côté du grillage se racla la gorge, ce qu’elle prit pour un encouragement à continuer. Elle inspira un bon coup, se demandant encore quelle sorte d’idée lui était passée par la tête. « Depuis trois ans déjà, j’ai des relations.. » Elle hésita, gênée d’être à la présence d’un prêtre. « Charnelle? Avec plusieurs garçons. Parfois ils ont mon âge, mais souvent… » Elle se tut de nouveau, laissant sa phrase mourir dans l’air. Repensant à son prof d’anglais, le commit de l’épicerie du coin, le père d’une de ses copines de classe. Elle avait quelque chose pour les hommes plus vieux.. et marié le plus par du temps. « Et ses relations vous rendent heureuse? » La brune fronça les sourcils et essaya de voir qui était le prêtre derrière la vitre. Jusqu’à où pouvait-elle aller? Arrowisc était grand comme sa main, est ce qu’il allait la reconnaitre? Est-ce que le curé allait bavasser sur elle à tout le village ensuite? Elle faillit éclater de rire. Et puis après? Ce n’était pas comme si tout le village n’était pas au courant de ses frasques, de chacun de ses mouvements. Elle se passa une main dans les cheveux et continua. « Peut-être sur le moment et puis je me lasse et je passe à un autre. » Elle entendit le prête soupirer. « Et pourquoi pas attendre, vous contenter d’une seule relation que vous rendra heureuse pour le restant de votre vie. » Amy leva les yeux au ciel et se calla dans le fond du banc. « J’ai pas besoin de personne à long terme. » La vérité, selon elle, c’était que personne n’allait réussir à la supporter elle, sa façon de vivre, sa famille, leurs train-train quotidiens et leurs problèmes à long terme. Une journée dans la vie d’Amy Halesmess et ils allaient tous partir en courant. Elle en était certaine. « Alors peut-être que vous devriez cesser ce genre de relation et attendre un moment plus propice dans votre vie. » Elle se contenta de hausser les épaules et murmurer un ‘peut-être, oui.’, sans vraiment le penser. Elle avait beaucoup trop besoin de ses flirts pour s’en passer. Qu’on lui dise qu’on l’aime, qu’elle était magnifique, qu’on la voulait, pour cinq minutes où cinq semaines c’était important pour elle, vitales. Elle était prête à reconnaitre que c’était malsain, mais pas à arrêter. « Est-ce que c’est tout. » Elle hocha la tête vigoureusement. « Non. Disons que depuis mes… sept ans, je vole. Souvent avec ma sœur, on monte des arnaques pour vider les poches des petits-vieux ou bien des touristes. Je vole à manger à l’épicerie aussi et de quoi m’habiller au magasin souvent. Parfois je vais les porter quelques jours plus tard demandant d’être remboursés. . . » Elle préféra s’arrêter là, sa liste de butins était longue et elle n’était pas assez stupide pour parler au prêtre de la paroisse, son employer après tout qu’elle se remplissait souvent les poches avec l’argent de la quête du dimanche ou bien volait du vin et remplissait leurs bouteilles avec de l’eau. Un des enfants de chœur s’était fait virer à sa place une fois. « Tu sais que c’est, mal, en plus d’être contre la loi, pourquoi tu continues à le faire? » Nouveau haussement d’épaules inutile. Pour manger? Pour survivre? Parce que ses sœurs accumulaient jusqu’à trois petits boulots en même temps et qu’elle devait contribuer aussi? Parce que sa mère n’était pas assez forte pour assumer sa famille de cinq enfants et que son père venait et partait comme bon lui semblait. Parce qu’elle ne pouvait pas travailler à temps plein à cause de l’école et que son salaire était ridicule. Parce que c’était souvent le seul moyen qu’elles avaient pour manger et réussir à payer leur chauffage et qu’elle refusait d’aller porter son petit frère de cinq ans à l’école sans rien dans le ventre? « Je ne sais pas. Pour l’adrénaline je suppose. » Personne ne pouvait comprendre, personne n’était à leur place. Tout les adultes qui avaient essayé de les aider avait que deux mots à la bouche, toujours les mêmes ‘services sociaux’ et il en était hors de question. « Amy. » Elle sursauta en entendant son prénom, bonjour le sentiment de confidentialité. « Tu es une gentille fille. Tu es encore une enfant, tu devrais laisser les adultes de ton entourage s’occuper de tes problèmes à ta place et toi, tu dois te concentrer sur ta personne, ton avenir. Tes SAT approchent non? Oublie le reste et recherche ce qui te rendra heureuse à long terme. » Elle se retient de justesse à éclater de rire, se contenta de maugrée un ‘mouais.’. Son avenir vraiment? Elle n’avait pas d’avenir, elle était née dans un monde pourri et allais mourir dans un monde pourri. Elle ne voyait pas comment les choses pouvaient être autrement? Ses SAT? Ouais, il était proche en effet. Elle jeta un coup d’œil à sa montre. Elle aurait dû être à ses examens il y a deux heures déjà. Jamais elle ne pourrait s’offrir le luxe d’une école supérieur et les bourses étaient pour les petits génies ou les enfants à qui ils manquent un bras et deux jambes. Pas pour elle. En juin, elle allait finir ses études, se trouver trois ou quatre emplois comme ses sœurs et se démerder. C’était ça son futur. « C’est tout? » Non, elle mentait comme elle respirait, elle mentait sur tout, son age, son nom, sa famille. À chaque nouvelle rencontre, elle s’inventait une histoire, une vie. Le mensonge ne durait pas très longtemps habituellement, les joies des petites villes, mais tant pis, elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour tracer une ligne entre sa vie à elle et sa famille, pour se protégée et les protégés aussi dans le fond. « Oui merci mon père. » Elle se leva, n’attendit même pas la bénédiction et sortie de l’église dans un coup de vent, elle devait errer encore un peu et puis rentrer. Si Mary apprenait qu’elle ne s’était pas pointée à ses examens…